Le 23 février devient une date repère dans la mémoire française
Par Csgd, dimanche 19 février 2006 à 13:41 :: Général :: #821 :: rss
Il y a un an était promulguée la loi du 23 février dont l'article 4 disposait que les "programmes scolaires reconnaissent le rôle positif" de la colonisation. Il a suscité un vaste mouvement de protestation en France mais aussi à l'étranger.
Le président de la République, après avoir d'abord parlé de "réécrire" l'article, a finalement demandé au Conseil constitutionnel de l'enlever d'une loi que les parlementaires de sa majorité avaient pourtant confirmée deux mois auparavant.
Mais demeure un article 3 qui crée une "Fondation pour la mémoire et l'histoire de la guerre d'Algérie" où des lobbies nostalgiques risquent fort de faire peser une menace sur la liberté de l'histoire.
Qu'en est-il aussi de "l'application immédiate" depuis novembre 2003 par le Ministère de l'éducation nationale de la disposition retirée ?
Et la mise en œuvre de l'article 13 par lequel la nation va pensionner des membres des commandos de l'OAS qui ont évité de rendre des comptes à la justice entre 1962 et 1968 en se réfugiant en Espagne et en Amérique du sud, alors que rien n'a été fait en hommage aux nombreuses victimes de l'OAS et artisans de la paix en Algérie injustement sanctionnés, suscite de légitimes indignations.
Par ailleurs, le débat s'est élargi à l'ensemble des lois portant sur des questions de mémoire et d'histoire, en particulier les lois Gayssot, Taubira et sur le génocide arménien, suscitant de nombreuses interrogations.
Dans les Dom, qui ont subi dans le passé l'esclavage et la colonisation, dans les territoires français du Pacifique où les conséquences de la colonisation sont encore sensibles, le mouvement de protestation se poursuit.
La Guadeloupe nous propose :
Visions de l'histoire coloniale de la Guadeloupe
CONFERENCE-DEBAT
Débat public animé par 8 historien(ne)s
JEUDI 23 FEVRIER 2006 • 19 h 00
PALAIS DE LA MUTUALITE • Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Modérateur
Didier Destouches
Docteur en histoire du droit
Maître de conférence en histoire du droit à l'UAG (Université des Antilles Guyanne
Partenaires
CGTG, CFDT, CFTC, CTU, FAEN, FO, FSU, SNETAA, SNUI-Impôts, SPEG, UGTG, UNEF-Antilles-Guyane, UNSA
Programme
Français et Caraïbes, de la coexistence à l'extermination
Jacques Adélaïde-Merlande
Président de la société d'histoire de Guadeloupe
Ancien président du centre universitaire des Antilles et de la Guyane
Docteur honoris causa de l'université des West Indies
Les engagés européens
Gérard Lafleur
Docteur en Histoire
Professeur d'histoire-géographie
Blancs, demi blancs, sang-mêlé, nègres créoles et Africains au XVIIIe siècle
Frédéric Régent
Docteur en Histoire
PRCE en Histoire à l'UAG, site du Camp Jacob
Travailler pour soi quand on est esclave
Caroline Oudin-Bastide
Docteur en Histoire
Professeur de sciences économiques et sociales
La mise en place de la société post-esclavagiste
Raymond Boutin
Docteur en histoire
Agrégé d'histoire-géographie
Les femmes en politique au début du XXe siècle
Claire Palmiste
Docteur en histoire
Enseignant-chercheur à l'université de Ferrare, Italie
De la colonie au département
René Bélénus
Docteur en histoire
Professeur d'histoire-géographie
L'université Paris 7 Denis Diderot, France nous propose
Organisée par la Ligue des droits de l'Homme, la Ligue de l'enseignement
et l'Appel des historiens contre la loi du 23 février 2005
en collaboration avec
le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (CVUH).
Avec le soutien et la participation de
- UNSA éducation
- FSU et son Institut de recherche
- Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN)
- Association Harkis et droits de l'Homme
- Association des amis de Marx Marchand, Mouloud Feraoun et de leurs compagnons.
Accueil par Jean-Pierre Vallat, directeur de l'UFR
Légiférer sur le passé ?
Journée de réflexion un an après la loi du 23 Février 2005 Jeudi 23 février • 9 h 30 - 17 h 00 Université Paris VII, Place Jussieu, amphi 24
9 h 30 - 13 h 00 : Légiférer sur le passé ? Les lois et l'histoire.
- 10 h 00 : Analyse des lois existantes , par Henri Leclerc .
- 10 h 30 : La loi du 23 février 2005 : sa genèse et où en sommes-nous aujourd'hui ? par Gilles Manceron
- 10 h 40 : Deux points de vue sur les lois mémorielles par Emmanuel Terray et Michèle Riot-Sarcey
11 h 00 à 11 h 40 : Table ronde introduisant un débat avec la salle
- Antoine Prost • Louis-Georges Tin • Annette Wieviorka (sous réserves) • Claire Mouradian • Sophie Ernst • Antoine Spire • Paul Thibaud (sous réserves) • Henry Rousso (sous réserves)
11 h 40 - 13 h 00 : Débat avec la salle.
14 h 30 - 16 h 30 : Le passé colonial et ses enjeux actuels.
- 14 h 30 : Réflexions sur l'appel des historiens contre la loi par Daniel Hémery
- 15 h 00 : Les harkis, leurs enfants et la loi du 23 février 2005 par Fatima Besnaci-Lancou.
- 15 h 05 : Approches sur l'esclavage et la colonisation avec Michel Giraud, Marcel Dorigny, Zineb Ali-Benali, Pierre Kipré
- 15 h 50 : Débat avec la salle
Cette journée de réflexion coïncide avec la publication de l'ouvrage collectif La colonisation, la loi et l'histoire, Editions Syllepse.
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