Honni soit qui mal y pense !

Pensée émise par EDOUARD III d'Angleterre (1312 - 1377) en 1347. Depuis cette époque "The most noble Order of the Garter" se réunit tous les 23 avril dans la chapelle Saint George du château de Windsor. Quelle histoire ! Six siècles à réfléchir sur un acte d'amour, de bravoure,un acte impérial ! Il y aurait-il cachée derrière cette phrase une philosophie des libertés et du pouvoir qui résisterait au temps et aux hommes ? Discutent-ils de la colonisation ? Très probablement puisque le saint patron de l'Angleterre accompagne toutes les conquêtes. "Follow your spirit, and upon this charge Cry 'God for Harry, England, and Saint George!" fait dire Shakespeare à Henry V. KING HENRY V - ACT III - SCENE I France (Before Harfleur).

Une invitation donc à lire l'œuvre de Shakespeare dans laquelle nous voyons l'esprit chevaleresque en œuvre et que Joseph Bologne dit Chevalier de Saint-George a probablement lu bien des fois. (Téléchargement domaine public).

Pour ouvrir le débat, je vous proposais en décembre 2005 le texte "Le rôle des historiens n’est pas de valider les valeurs sociales". Signé par Claude Mazauric, historien, il est paru dans la tribune libre de l'Humanité le 21 décembre 2005.

Nous voici déjà en février 2006. Le débat est de plus en plus large.

Un comité nouvellement constitué prend des initiatives

Le 4 mars prochain aura lieu une journée publique de discussion intitulée "Sur les usages publics de l'histoire. Polémiques, commémorations, enjeux de mémoire, transmission et enseignement", organisée par le “Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire” (cvuh) Samedi 4 mars 2006, Amphi III, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, centre Panthéon. 12, place du Panthéon, Paris. 9h - 18 h.

Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis

UnivCsgd94120

Annulation de la conférence du 4 mars 2006 à Fontenay-sous-Bois

En concertation avec Rose-Mie Léonard, la Société d’Histoire 94120 Saint-George & Dalayrac annule sa conférence du 4 mars 2006

et

vous invite à assister à la journée de colloque organisée par le “Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire” (cvuh).

"Et si ta science encore s'est accrue, c'est une chose aussi que j'ai dessein de vérifier"

J'attends du débat qui nous est proposé pour le samedi 4 mars un vrai dialogue entre mémoire et histoire, entre scientifiques, amateurs et profanes. Et que ce débat participe effectivement à ceux qui ont lieu dans le cadre de la préparation de l'UnivCsgd94120 du 13 au 30 juillet 2006 à Fontenay-sous-Bois.
Que ceux qui prennent la parole ici, viennent aussi la prendre là. Afin que des différentes positions des acteurs naissent un espace social public.

Et que l'on y discute sur le fond des affaires à répétion qui donnent à Dieudonné la figure de la victime, soit qu'elle soit coupable, soit qu'elle soit innocente.

Le Marigot médiatique

En 1997, quand Histoire & Sociétés des 3A (AfriqAsiAmériq) a été créée, les débats sur histoire et mémoire se déroulaient entre doctes et savants. Pour le petit groupe que nous étions alors, il ne s’agissait pas de distinguer la démarche scientifique de l’historien de la démarche mémorielle de l’individu et des groupes. Nous souhaitions seulement faire partager des savoirs historiques qui, selon nous, devaient être des biens communs.

Tandis que la vague mémorielle prenait de l’ampleur, drapeaux et banières se sont levés, la confusion s’est fait maître de la raison et plus aucune chapelle ne peut religérer la nation. Ce n’est pas seulement que le bon Dagobert ait mis sa culotte à l’envers : le roi est nu. On voit son squelette et ses entrailles : haine, racisme, xénophobie, discriminations, exclusions, misères,crimes. Avons-nous le courage de dire : “C’est une crise sans précédent, hors-norme”. Il faut inventer la solution” ? Non. Nous la cherchons fébrilement dans le passé. Nous sommes tous penchés sur notre tas de marc de café à lire entre les grains.

Qu’un crime plus odieux que les précédents se produise, il faut faire vite car la justice est discréditée. La victime est connue depuis des millénaires, le bon sens commun a une sentence toute prète, le bouc émissaire est tout nouveau et reconnu par tous. Alors, c’est à qui lancera la première pierre.

Après la torture à mort de Ilan Halimi, Monsieur Julien Dray est arrivé le premier sur la ligne blanche. Il aurait pu marquer un temps pour la réflexion. Il est leader politique. Non. Il a lancé son caillou comme un boulet. Dans le jardin des esclaves bien gardé par Dieudonné, l’homonyme de Louis XIV, le roi soleil qui vous éblouit.

Dieudo, lui a pris le temps. Celui de dire : “Je vous donne le temps, 24 heures, vous étalez vos grands principes et si personne n’est content, on va voir la justice”. Et toc !

Car enfin, faire justice sommaire, c’est du passé. En tout cas pas digne d’une République très démocratique comme la nôtre.

Pourquoi certains s ’aproprient-ils le droit à la parole aux dépends d’autres

La justice s'est prononcé plusieurs fois. Pourquoi continue-t-on à accuser toujours le même ?
Pourquoi ce sentiment de culpabilité qui oblige à signer pétitions et contre-pétitions. Nous savons bien que toutes ces pétitions ne visent pas l'exercice du droit d'expression ni la démocratie. Une pétition appartient à ceux qui l'ont écrite et ceux-ci acceptent les signatures qu'ils jugent nécessaires à leur cause. Une pétition, ça sert tout juste à mettre quelques uns sur le môle.
Le marigot médiatique doit être interrogé.

Voir le programme du Cvuh