En Chine, le monopole du sel et du fer fut instauré par l’État sous la dynastie Qin (221-206).
Cette dynastie donnera à la Chine son nom. Qin arrivera en Occident sous la forme de Sin, Chine ou Shina pour désigner «l'Empire du Milieu»[1].

Le monopole du sel et du fer sera aboli sous les Han, sous la pression des lettrés confucéens (pauvres) à l’encontre des (riches) partisans de l’école légiste : c’est la célèbre " Dispute sur le Sel et le Fer ", premier écrit libéral de tous les temps[2]

Les souverains de la dynastie des Han favorisèrent la renaissance du taoïsme et adoptèrent le confucianisme en tant qu’idéologie officielle. Néanmoins, désireux de le rendre universel, les Han y incorporèrent des idées empruntées à d’autres écoles de pensée, afin de compléter l’enseignement laissé par Confucius et ses disciples.
Ils choisirent les fonctionnaires sur la base du mérite plutôt que sur la naissance, selon un principe bien confucéen. La sélection et la qualification des candidats reposèrent sur des examens écrits en chinois mandarin. À la fin du IIe siècle, une université impériale fut créée pour enseigner aux futurs fonctionnaires les cinq classiques de l’école confucéenne.
Le grand penseur confucéen Xunzi (env. 300 - env. 237) compila dans un ouvrage intitulé Erya («Approche du sens correct») la terminologie de différentes branches du savoir. On y trouve quelque 1400 entrées dont beaucoup offrent une définition. Il s'agit en quelque sorte d'une sorte de dictionnaire terminologique chinois de l'époque ancienne[3].