Le culturel par les Cafés géographiques
Par Csgd, vendredi 14 avril 2006 à 23:36 :: Général :: #935 :: rss
Voici les nouveautés de la semaine sur le site des Cafés géographiques
Vox geographi
- La ''Coupe du monde de football'' : une épreuve mondialisée
C'est parti ! Le coup d'envoi de la Coupe du monde de football a été donné. Pascal Gillon et Loïc Ravenel nous aide à y voir plus clair...
Brèves de comptoirs
Les lettres de Cassandre
Par Pierre Gentelle
Des livres
- ''Le nautisme. Acteurs, pratiques et territoires'' (sous la direction de Nicolas Bernard)
Les repas
Bonne lecture et bonne semaine !
''Yann Calbérac''
On vous attend aux Cafés Géographiques
Quand on est tombé dedans, on aime à vie !
L'Association des Cafés géographiques : Présentation
La géographie déserte les amphis et les salles de classe pour les bistrots ! Ils sont une poignée d’étudiants, anciens khâgneux à Paris-IV qui, avec leur ancien professeur, veulent poursuivre les discussions de la prépa. Pourquoi la géo ? Pourquoi ce grand écart entre le lycée où la discipline « ennuie », comme le dit Yves Lacoste et la fac où la géo passionne ? Pourquoi fait-on tant de géo à la télévision, en voyage, à table, au cinéma, dans les romans ou en mille autres occasions et que, brutalement, après le couperet du bac, elle disparaît de la plupart des cursus ? Qu’il n’en reste que dans de belles revues de papier glacé où elle se confond avec l’aventure, la vie des animaux ou des peuples oubliés ?
Ils s’attablent donc, ces jeunes, avec Gilles Fumey, qui pilote l’aventure dont il a entrevu ce qu’elle pourrait donner au Festival international de Saint-Dié-des-Vosges. Là, en octobre 1997, chez Annie, au bar bien nommé 1507, en hommage à l’année où les astronomes du Gymnase vosgien vont écrire pour la première fois America sur une nouvelle carte du monde qui fait apparaître les terres découvertes par Christophe Colomb et Amerigo Vespucci. Ce soir là, Antoine Bailly avait appris aux clients à boire de la bière, à comprendre comment les géographes en parlaient... Rude bonne idée dont les pousses vont germer au printemps 1998, au pied du Panthéon, au Flower’s, puis à l’Ecritoire, bar enfumé de la place de la Sorbonne bien connu des scribouilleurs et, depuis 2001, au prestigieux Café de Flore, à un jet de cartes de la Société de géographie, la plus ancienne du monde (1827). En 2002, sont nés avec Delphine Papin (de l’Institut de géopolitique, de Paris-VIII) les Cafés géopolitiques, installés, pour le symbole, à la Bastille. Ils sont animés depuis 2005 aussi par Sonia Jedidi (présidente d’Acted, ONG humanitaire), et Frank Tétart, du Dessous-des-Cartes.
Grâce à l’association, on a pu étendre monter un réseau de Cafés géo en France et dans le monde francophone pour l’instant (Belgique, Québec). Mais chaque ville a son système d’organisation. Dans les régions, les médias locaux peuvent être présents, les élus locaux interviennent sur des questions locales. Nos amis belges ont des perceptions différentes de ce qu’on est en France. Les Québécois ont une plus forte sensibilité à l’environnement, aux minorités. Toute personne qui aime la géographie, sans être géographe, peut rejoindre l’association et, même, animer un Café : à Aix-en-Provence, Nadjat Haddam est un médecin qui prend en charge le Café depuis plusieurs années... La géographie n’appartient pas aux géographes.
L’association aide le développement des Cafés géo, mais ce n’est pas une œuvre de bienfaisance... Quand on est membre de l’association (pour s’inscrire cliquez ici), on se retrouve pour apprendre à connaître la carte des pays, mais la carte des restaurants. Une agréable occasion de voyager à... table. On apprend à connaître les vins par la géographie (les dégustations ont lieu à la Sorbonne). On voyage dans des endroits impossibles de la planète (Ouzbékistan, Géorgie, désert du Hoggar) avec des géographes de terrain.
Les Cafés géo ont un ancêtre allemand : le Geographishes Abend, dans une salle de la Brasserie le Thüringerhof, à la fin du 19e siècle. Là, devant les cruches pleines, sans se laisser troubler par les éclats de quelques chansons bachiques qui s’élèvent parfois des salles de corps du rez-de-chaussée, on écoute une conférence faite le plus souvent par un étudiant qui va passer bientôt son doctorat et donne le résultat de recherches, ou par un privat-docent qui raconte un voyage d’exploration scientifique, ou même un professeur qui donne quelques bonnes feuilles d’un livre prêt de paraître. Qui est-là ? Des étudiants, des professeurs de géographie ou de sciences voisines, parfois des hôtes de passage, comme De Martonne qui racontera une de ses soirées. La soirée est toujours close par Frédéric Ratzel ou un assistant. Les pipes et les cigares peuvent s’allumer pour refaire le monde.
Et si vous n’êtes pas convaincus, relisez ce que nous écrit Mathieu Ponnard[1] : Pourquoi aller aux Cafés géographiques ?
On vous attend aux Cafés géo !
Que fait donc cette vache peul à Saint-Germain-des-Prés ?
Ou pourquoi les Africains aussi boivent du lait...
''Café de Flore, 25 avril 2006''
Le débat était animé par :
- Bernard Faye, vétérinaire (Inra/Cirad) et expert en élevage laitier en milieu tropical, de la brebis à la chamelle en passant par la vache
- Florence Gaty, photographe partie à la rencontre des Peuls dans son projet "La rivière de lait"
- Dorothée Guilhem, anthropologue, dont la thèse est consacrée à l’esthétique chez les Peuls
- Salamatou Sow, linguiste et ethnologue de l’Université de Niamey (Niger)
Les rencontres aux Cafés Geo ne s'adressent pas aux baltringues[2] ! Alors Fibaf gicle fissa trace fissa[3]
Vraiment ?
Alors, pourquoi aborde-t-on les sujets ci-dessous au Cafés Géo ?
Voici leurs nouveautés de la semaine (16 avril 2006).
N'oubliez pas de suivre les liens...
Bonne lecture
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Vox geographi :
- Territoire et mémoire : Ancien Testament et géographie
Pour Pâques, Jean-Luc Piveteau (Université de Fribourg) nous propose une lecture géographique de l'Ancien Testament.
Des cafés
- L'Amérique au ras du ranch (Café géographique au Flore avec Christian Montès)
- L'Inde et ses voisins (Café géopolitique avec Ingrid Therwath et Claude Markovits)
- Le cyclone Katrina : révélateur de la fragmentation de la société américaine (Café géopolitique avec Denis Lacorne et Romain Huret)
Des livres
- Géographes. Une intelligence de la Terre (Geneviève et Philippe Pinchemel)
Voyages
Civilement vôtre !
Notes
[1] Mathieu Ponnard est journaliste aux Inrockuptibles.
[2] Voici un mot qui devrait entrer dans notre Petit dictionnaire du débat
[3] Signé géographe, voir contribution n° 6
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