1948 – Une des expériences des mobilisations de noirs les plus significatives fut le journal Quilombo, édité à Rio de Janeiro. L’édition numéro 0 de la première année contenait l’affirmation suivante : "De nos jours, la pression contre l’éducation du noir a (sic) considérablement diminué, mais on est d’accords sur le fait qu’on est encore loin de l’idéal".

1949 – 1er Congrès du Noir Brésilien ( Congresso do Negro Brasileiro). Sujets abordés : survies religieuses et folklorique; formes de lutte (capoeira de Angola, batuque, pernada); langues (nagô, gegê, langue d’Angola et du Congo, les langues parlées pendant les années d’esclavages). Années 50 – Début des premières études sur les préjugés et stéréotypes raciaux dans les livres didactiques au Brésil.

Années 60 et 70 – Les militaires officialisèrent l’idéologie de la démocratie raciale et les militants qui osaient défier ce mythe étaient accusés d’imitateurs des activistes américains qui luttaient pour les droits civiques. Le mythe de la démocratie raciale persiste jusqu’à présent

Années 80 – Reprise des études sur les préjugés et les stéréotypes raciaux dans les livres didactiques. Les résultats des recherches montrent une dépréciation des personnages noirs, associée à une valorisation des blancs.

1984 - À São Paulo, la Commission de l’Éducation du Conseil de Participation et de Développement de la Communauté Noire (Comissão de Educação do Conselho de Participação e Desenvolvimento da Comunidade Negra) et le Groupe de Travail pour les Affaires Afro-Brésiliennes ( Grupo de Trabalho para Assuntos Afro-Brasileiros) font la promotion de discussions avec des professeurs de divers secteurs sur les nécessités de réviser le curriculum et d’introduire les contenus non discriminatoires.

1985 – La commémoration du 13 mai est questionnée par la Commission par le biais d’affiches envoyées à des écoles de l’état de São Paulo. Le matériel exaltait également la date du 20 novembre comme date de commémoration de la conscience noire.

1986 - Bahia implanta la matière Introduction aux Études Africaines dans les cours d’Enseignement Fondamental et Moyen (Primaire, et secondaire) de certaines écoles publiques répondant ainsi à une vieille revendication du mouvement noir.

1996 – Parmi les critères de validation des livres didactiques achetés et distribués pour le Programme National du Livre Didactique (Programa Nacional do Livro Didático - PNLD) furent inclus ceux spécifiques aux questions raciales.

1998 – Inclusion de la Pluralité Culturelle parmi les thèmes transversaux dans les Paramètres Curriculaires Nationaux.

2003 – Publication de la Loi no10.639 qui rend obligatoire l’enseignement de l’Histoire de l’Afrique et des Afro-brésiliens dans l’enseignement Fondamental (Primaire et collège) et Moyen (Lycée).

Traduction de Guy Everad Mbarga

Sources: estudos e pesquisas de Benilda Regina Paiva de Brito e Fúlvia Rosemberg

http://revistaescola.abril.com.br/edicoes/0177/aberto/mt_242379.shtml#topo