A cette situation s'ajoute le fait que les afroéquatoriens luttent contre la discrimination historique et structurelle, qui se reflète dans le taux disproportionnel de pauvreté et dans l'accès inadéquat aux services sociaux de base.

Une étude juridique réalisée par Bernard and Audre Rapoport Center for Human Rights and Justice et qui paraitra ce 10 décembre, journée des droits humains soutient que les afroéquatoriens sont victimes de l'imposition de projets commerciaux de développement régulés de manière inadéquate, et de politiques irresponsables.




La violence envers leurs communautés détruit leur habileté à jouir des garanties nationales et internationales au droit à la propriété, de même qu'aux droits économiques, culturels et civils, ajoute l'étude.

Elle révèle que les afrodescendants de la province d'Esmeraldas font face à la destruction de leurs terres ancestrales et de leur environnement due à l’abattage agressif et en grande partie non régulée des arbres, la récolte des palmiers à huile et la pêche des crevettes.

Concernant le problème avec la Colombie, le rapport dit que le trafic et la violence causée par la guerre présentent des formes multiples d'instabilité et de violence tout au long de la frontière de la province. Dans la Valle del Chota, l'accès non équitable à des terres de bonne qualité et à des ressources continue d'empêcher le développement qui s’adresse à la communauté. Dans les deux régions, les afroéquatoriens rapportent l'impossibilité d'accès au crédit, ce qui réduit leurs chances d'accéder à un développement durable même sur le territoire auquel ils ont accès.

L'étude signale que l'État équatorien dans la priorisation du droits à la terre des afroéquatoriens en n'appliquant pas les réglementations ou les législations nécessaires pour leur protections sous les lois domestiques et internationales.

Le Centre Rapoport recommande:

• D’établir un programme et l'assignation de la responsabilité pertinente pour l'identification l'établissement de titre et la protection des terres ancestrales afroéquatorienne à Esmeraldas, en donnant la priorité aux droits ancestraux sur les les intérêts sobre commerciaux.

• Développer et assigner la responsabilité institutionnelle pour un programme que achète et fournit des terres productives rurales de la Valle del Chota et les redistribue à des familles afroéquatoriennes pour assurer une gestion équitable des ressources locales.

• Soutenir et promouvoir le développement local des communautés afroéquatorienne, en s'assurant de pratiques justes de prêt et de crédit, en adoptant des législations et/ou des réglementations qui accordent des crédit ou d'autres formes d'aide ne requérant pas que les territoires soient utilisées comme garantie.

• Porter l’attention sur la législation actuelle et adopter de nouvelles législations et réglementations pour assurer la protection de l'environnement et remédier aux maux qui la touchent, en prenant en considération la protection des mangroves et des zones affectées à la pêche industrielle de crevettes et la pollution de la terre , de l'eau et de l'air causée par l'industrie de la palme à huile. Toutes les politiques et projets de développement doivent requérir des études d'impact environnemental et la consultation des communautés afrodescendantes.

• Les institutions financières internationales et régionales, telles que la Banque Mondiale et la Banque Interaméricaine de Développement doivent s'assurer que le développement et les programmes de microcrédit qui affectent les communautés afroéquatoriennes soient planifiées et mises en place avec la participation pleine de ces communautés.

• Le gouvernement américain devrait réduire l'aide militaire et policière à la Colombie qui est en train d'augmenter la militarisation de la frontière avec l'Équateur, et augmenter le financement de projets de développement pour les communautés afroéquatorienne.

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga