Henderson affirme qu'à une époque, il détenait environ 40% du marché de la cocaïne dans le sud-est de San Diego. Il gérait un business de vente et de fabrication de cocaïne d'une valeur de 35000$ par semaine.

"Adolescent, je prenais des vacances somptueuses, j'ai acheté ma première maison, je conduisais des voitures de luxe et je possédais des bijoux chers", déclare Henderson. "En d'autres termes, je vivais ce qu'on appelle le rêve américain au détriment de ma communauté, ce je ne suis fier d'aucune façon."

Henderson sera à Kalamazoo le 12 mai prochain à 17 h 30 pour parler de son passé et de la manière dont il s'est amélioré. Ce sera à l'Hôtel Radisson Plaza & Suites au centre-ville de Kalamazoo, où il est le conférencier invité au dîner Opportunities for Education Scholarship Fundraising parrainé par le Kalamazoo Valley Community College Foundation.

Henderson a été arrêté en 1988 à l'âge de 24 ans pour conspiration avec l'intention de distribuer de la drogue. Il a purgé la majeure partie de sa peine dans la prison Fédérale de Terminal Island à Los Angeles et a passé en tout 10 ans en prison.

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C'est d'ailleurs dans le milieu carcéral qu'il est devenu cuisinier et a ainsi trouvé sa vocation.

"J'aimais la louange en cuisine et le fait d'avoir enfin trouvé quelque chose que j'aimais faire et qui n'était pas criminel, que j'ai finalement transformé en une grande carrière après ma libération", déclare Henderson.

En prison, Henderson a commencé par préparer du poulet frit, du pain de viande, des roulés à la cannelle et la tarte crème Boston. Aujourd'hui, parmi ses plats favoris on retrouve notamment la vichyssoise de chou-fleur au confit de canard, la bisque de homard et le bar rôti à l'eau de tomate.

En 2001, il deviendra chef exécutif du Caesar's Palace de Las Vegas et le premier Afro-Américain à occuper ce poste. En 2006, à 42 ans, il est nommé Chef du Café Bellagio à Las Vegas. Henderson est désormais le propriétaire d'une entreprise de restauration, Posh Urban Cuisine, et anime une émission de téléréalité qui choisit six jeunes à risque et les accompagne dans leur travail au service traiteur de l'entreprise de Henderson.




Mais c’était loin d’être le faste et la célébrité après la sortie de prison pour Henderson. Il raconte qu'il a lavé un grand nombre d'assiettes lorsqu’il travaillait pour redonner un sens à sa vie. C'était difficile, car personne ne lui accordait beaucoup de respect parce qu'il avait été un condamné.

Qu'est ce qui l'a donc fait continuer?

"Mon désir de ne pas retourner (en prison), de réparer mes torts, de rendre mes parents fiers, d'être là pour éduquer mes enfants", déclare Henderson. " Avoir une famille m'a gardé les pieds sur terre".

Contact William R. Wood au 269-388-8549 ou bwood@kalamazoogazette.com.




Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/