Parmi les personnalités les plus représentatives commémorées lors de cette marche, il y a Benkos Bioho, qui était un esclave aguerri originaire de l’Afrique de l’Ouest et qui avait réussi à échapper à la persécution espagnole et qui avait inspiré des centaines d'esclaves qui voulait briser le joug de l'esclavage dominé par les envahisseurs espagnols. Bioho fonda avec des marrons aguerris le Palenque de San Basilio, la première ville libre sur tout le continent américain.




La ténacité et le courage de Bioho obligea les espagnols à signer un traité de non-agression par le gouverneur de Cartagena, Geronimo de Suazo Y Casasola 18 Juillet 1605, qui reconnaissait également l'autonomie du Palenque. Ce traité fut violé par les envahisseurs Européens en 1619 lorsque Benkos Bioho fut surpris par les gardes de la muraille et fait prisonnier avant d’être pendu et dépecé le 16 Mars 1621 sous les ordres du gouverneur García Girón.






Un certain nombre de divinités de la population afrocolombienne ont également été célébrés, telles que Changó Elegba, Ogún, Oshosi, Obatalá, Oyá, Oshún et Yemayá entre autres.




Pour sa part, John Fredy Asprilla, fonctionnaire de la Fondation FUNSA Nuevos Sueños Afrocolombianos (Nouveaux rêves Afrocolombiens), a indiqué que : "Le défilé rentre dans le cadre de la célébration de la journée du multiculturalisme et de l’afrocolombianité, qui vise à sauvegarder les aspects culturels les plus significatifs de la population afrodescendante".




Asprilla a déclaré qu '"il est important que la population de Pereira connaisse le contexte historique dans lequel évolue cette partie de la population de Pereira et en Colombie, puisque le passé historique est important pour construire un avenir meilleur."










Avec des danses, des représentations symboliques de l'esclavage et beaucoup de couleurs, la population afrodescendante de la ville a parcouru avec fierté les rues principales de Pereira en démontrant clairement le rôle fondamental qu’ils ont joué et qu’ils continuent de jouer dans un pays sans mémoire.
















De même, lors de la célébration de cette journée, différentes établissements d'enseignement comme le colegio de Tokio, l'INEM Felipe Perez, entre autres, ont accompagné les afrocolombiens dans leur parcours pour témoigner du fait que Pereira est une ville sans racisme, multiraciale et multiculturelle.





Posté par guyzoducamer à 16:13 - Actualités - Commentaires 0 - Rétroliens 0 Tags : AfroColombiens, Bioho, Culture, Discrimination, Esclavage, Histoire, Marron, Marrons, Population, racisme PARTAGER :22 mai 2011 Célébration de la semaine Afrocolombienne



Plus de 40 000 Colombiens dans 200 municipalités des 32 départements célèbrent cette fin de semaine Afrocolombienne avec des conférences, des parades artistiques et des marches. Par cette commémoration, ils revendiquent la place des communautés noires, insulaires, Afro et des palenque en exaltant leur importance dans le développement de la nation.

Cette date est célébrée depuis 10 ans, lorsque le Congrès par le biais de la Loi 725 de 2001, a défini que chaque année, la date du 21 mai serait la Journée Nationale des Afrocolombiens.

"La culture des communautés noires, insulaires, afrocolombiennnes et des Palenque est considérée comme un pilier fondamental pour le développement social, culturel et économique de la nation. Il est important que par le biais de la culture soit renforcée la participation de la société en éradiquant la discrimination et le racisme. Ces célébrations comportent de nombreux défis d’inclusion sociale pour ces populations, et la culture est un puissant mécanisme pour atteindre cet objectif, " selon Moïse Medrano, directeur du Service de la Population au Ministère de la Culture.

Selon le Ministère de la Culture, environ 200 millions d’afrodescendants vivent et la majorité d’entre eux se trouvent dans des situations de vulnérabilité, un symptôme qui reproduit de la même façon en Colombie, où, selon le Recensement du DANE en 2005, vit un total de 4 312 000 afrodescendants, soit 10,4% de la population.

Ce recensement donne un chiffre sur la façon le nombre de Colombiens qui se sont reconnus comme afrodescendants, mais d'autres études démontrent que la population afrocolombienne peut correspondre à 18% des Colombiens, comme l'indiquent le statisticien social Olivier Barbarie et le sociologue Fernando Urrea dans leur publication 'Gente negra en Colombia'. (" Les Noirs en Colombie). "

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/