Selon l'organisation KOINONIA, c'est l'une des phases principales du processus administratif qui permettra d'octroyer le titre de propriété aux quilombolas ** qui occupent la terre depuis 150 ans. L'INCRA estime que le rapport sera finalisé dans les prochaines semaines. Cependant la communauté, les organisations de la société civile et des mouvements sociaux craignent que les négociations politiques qui ont lieu entre des organes du gouvernement fédéral, ignorant les intérêts des quilombolas, empêchent l'octroi du titre.

Pour mettre la pression sur le gouvernement et garantir la permanence des quilombolas sur son territoire, les organisations de la société civile comme FASE, KOINONIA, CEAP (Centro de Articulación de poblaciones marginadas) et COHRE (Centro por el Derecho a la Vivienda contra Desalojos) se sont joints à l'association ARQIMAR (sociación de Remanentes de Quilombos de la Isla Marambaia) et à ACQUILER (Asociación de Comunidades Quilombolas de Río de Janeiro.

Ensemble, ils ont initié la campagne : "Marambaia Libre!", pour l'octroi d'un titre de propriété et pour rendre public la violation de droits des l'homme subie par la communauté depuis 1971 lorsque la Marine s'est mise à contrôler et à administrer l'île.

En décembre 2005, l'organisme oecuménique KOINONIA qui depuis près de cinq ans conseille la communauté a été interdit d'accès a l'île. Son objectif était de développer des activités du Projet Etno-Desarrollo Quilombola (Ethno-développement Quilombola), financé par le Ministère de Développement Agraire, organe du gouvernement fédéral, pour former la population à l'élaboration d'une proposition de développement soutenable.

L'entrée dans l'île est également interdite à d'autres organisations comme le COHRE et même à l' INCRA. KOINONIA dénonce le fait que certains organes internes de la Marine brésilienne utilisent de faux arguments liés à l'environnement pour justifier son opposition à l'octroi d'un titre de propriété à ce territoire quilombola. La Marine affirme par exemple que les habitants sont les responsables de la dégradation de la zone. Pourtant, les pratiques des insulaires pour leur subsistance, comme la pêche artisanale qui obéit aux cycles de reproduction des poissons; les cultures quisont réalisées avec des techniques propres; et les habitudes de consommation tiennent compte de la préservation de l'environnement de Marambaia. Le 30 avril prochain à Itacuruçá sera organisée une manifestation publique en faveur de l'octroi d'un titre aux terres quilombolas de l'Île Marambaia. La manifestation aura lieu lors de la rencontre de trois communautés quilombolas de Río de Janeiro.

Quilombo : les Villes ou les localités où les anciens esclaves noirs affranchis ou ceux qui avaient fui vers la liberté vivaient à l'époque de la colonie. Par extension, les endroits habités par leurs descendants de nos jours.

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga

Publié le 19 avril 2006

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