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lundi 15 mars 2010

_____Comment se construisent les légendes noires. Les « Protocoles des Sages de l’Islam » A force de répétition mensongère se forme l’idée qu’il existerait un complot islamique mondial

Pour justifier l’apartheid en Palestine et la guerre israélienne contre le peuple palestinien, les médias atlantistes recourent à la technique classique des légendes noires. A force de répétition mensongère se forme l’idée qu’il existerait un complot islamique mondial disposant d’un plan global que l’on pourrait appeler « Les Protocoles des Sages de l’Islam », par référence au faux antisémite diffusé par la police tsariste. Le philosophe et historien italien, Domenico Losurno, analyse ici cet artifice de propagande au regard de quelques références historiques.

En feuilletant sur Internet les réactions à mon dernier livre Stalin, Storia e critica di una leggenda nera (Staline, Histoire et critique d’une légende noire), apparaissent à côté de commentaires largement positifs quelques signes d’incrédulité : est-il donc possible que les infamies attribuées à Staline et accréditées par un consensus général soient le plus souvent le résultat de distorsions et parfois de véritables falsifications historiques ?

C’est à ces lecteurs en particulier que je voudrais suggérer une réflexion à partir des événements de la chronique de ces jours ci. Nous avons tous sous les yeux la tragédie du peuple palestinien à Gaza, d’abord affamé par le blocus et maintenant envahi et massacré par la terrible machine de guerre israélienne. Voyons comment réagissent les grands organes d’ « information ». Sur le Corriere della Sera du 29 décembre, l’éditorial de Piero Ostellino sentence : « L’article 7 de la Charte de Hamas ne défend pas seulement la destruction d’Israël, mais l’extermination des juifs, comme l’affirme le président iranien Ahmadinejad ». On notera que, tout en faisant une affirmation extrêmement grave, le journaliste ne rapporte aucune citation textuelle : il exige d’être cru sur parole.

Quelques jours plus tard (3 janvier) sur le même quotidien, Ernesto Galli della Loggia remet ça. À la vérité, celui- ci ne parle plus de Ahmadinejad. Peut-être s’est-il aperçu de la bévue de son collègue. Après Israël, l’Iran est le pays du Proche-Orient qui abrite le plus de juifs, (20.000), et ceux-ci ne semblent pas subir de persécutions. En tout cas, les Palestiniens des territoires occupés ne pourraient qu’envier le sort des juifs qui vivent en Iran, lesquels non seulement n’ont pas été exterminés mais ne doivent même pas faire face à la menace de « transfert », que les sionistes les plus radicaux projettent sur les arabes israéliens.

Évidemment, Galli della Loggia survole ça de haut. Il se borne à se taire sur Ahmadinejad. En compensation, il augmente la dose sur un autre point essentiel : le Hamas ne se borne pas à exiger « l’extermination des juifs » israéliens, comme l’affirme Ostellino. Il ne faut pas s’arrêter à mi-chemin dans la dénonciation des méfaits des barbares : « Hamas souhaite l’élimination de tous les juifs de la face de la terre » (Corriere della Sera, du 3 janvier). Dans ce cas aussi, on n’apporte pas l’ombre d’une preuve : la rigueur scientifique est la dernière préoccupation de Galli della Loggia, à qui il faut par contre reconnaître le courage de défier le ridicule : selon ses analyses, les « terroristes » palestiniens se proposent de liquider la machine guerrière non seulement d’Israël mais même celle des USA, afin de terminer les infamies dont l’éditorialiste du Corriere della Sera dénonce l’ampleur planétaire.

Par ailleurs, ceux qui sont capables d’infliger une défaite décisive à la superpuissance mondiale, en plus d’Israël, peuvent bien aspirer à la domination mondiale. En somme : c’est comme si Galli mettait finalement à jour Les Protocoles des Sages de l’Islam !

Et tout comme, à leur époque, Les Protocoles des Sages de Sion, Les Protocoles de Sages de l’Islam ont désormais valeur de vérité acquise, et ne nécessitent aucune démonstration. Sur La Stampa du 5 janvier, Enzo Bettiza donne immédiatement la signification des bombardements massifs d’Israël, déchaînés depuis le ciel, la mer et la terre, avec recours d’ailleurs à des armes interdites par les conventions internationales, contre une population substantiellement sans défenses : « C’est une opération de gendarmerie drastique et très violente d’un pays menacé d’extermination par une secte qui a juré de l’extirper de la face de la terre ».

Cette thèse, répétée à l’obsession, vient s’inscrire dans le cadre d’une tradition bien précise. Entre le 18ème et le 19ème siècle le modéré abbé Grégoire se battait pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises : il allait être taxé de leader des « blancophages », ces noirs barbares et avides de se repaître de chair des hommes blancs. Quelques décennies plus tard, quelque chose de similaire se passa aux États-Unis d’Amérique : les abolitionnistes, souvent de foi chrétienne et d’orientation non-violente, exigeaient « la destruction complète de l’institution de l’esclavage » ; ils furent promptement accusés de vouloir exterminer la race blanche. À la moitié du 19ème siècle encore, en Afrique du Sud, les champions de l’apartheid refusaient les droits politiques aux noirs, avec comme argument qu’un éventuel gouvernement noir aurait signifié l’extermination systématique des colons blancs et des blancs dans leur totalité.

La légende noire en vogue de nos jours est particulièrement ridicule : le Hamas, à plusieurs reprises, a fait comprendre la possibilité d’un compromis, si Israël acceptait de revenir aux frontières de 67. Comme tout le monde sait ou devrait savoir, ce qui rend de plus en plus problématique et peut-être désormais impossible la solution à deux États, c’est l’expansion ininterrompue des colonies israéliennes dans les territoires occupés. Et pourtant, la substitution à l’actuel Israël en tant qu’ « État des Juifs » d’un État binational qui soit en même temps celui des juifs et des palestiniens, en garantissant l’égalité à tous, ne comporterait en aucune manière l’extermination des juifs, exactement comme la destruction de l’État racial blanc, dans le Sud des États-Unis d’abord puis en Afrique du Sud n’a certes pas signifié l’anéantissement des blancs. En réalité, ceux qui agitent d’une manière ou d’une autre Les Protocoles des Sages de l’Islam veulent transformer les victimes en bourreaux et les bourreaux en victimes.

Non moins grotesques et non moins instrumentalisées sont aujourd’hui les mythologies en vogue sur Staline et le mouvement communiste dans sa totalité. Qu’on prenne la thèse de l’ « holocauste de la faim » ou « famine terroriste » que l’Union Soviétique aurait imposé au peuple ukrainien dans les années 30. En soutien de cette thèse il n’existe et il n’est apporté aucune preuve.

Mais cela non plus n’est pas le point essentiel. La légende noire diffusée de façon planifiée surtout à l’époque de Reagan et au moment de la Guerre froide sert à mettre sous le boisseau le fait que la « famine terroriste » reprochée à Staline, a été depuis des siècles mise en acte par l’Occident libéral et, en particulier, contre les peuples colonisés ou qu’il aurait voulu réduire à des conditions coloniales ou semi-coloniales.

C’est ce que j’ai essayé de démontrer dans mon livre. Immédiatement après la grande Révolution noire qui à la fin du 18ème siècle à Saint Domingue/Haïti brisait en même temps les chaînes de la domination coloniale et celles de l’institution de l’esclavage, les États-Unis répondaient par les déclarations de Thomas Jefferson, disant vouloir réduire à l’inanition (starvation) le pays qui avait eu l’effronterie d’abolir l’esclavage. Le même comportement a été adopté au 19ème siècle. Déjà les lendemains d’Octobre 1917, Herbert Hoover, à l’époque haut représentant de l’administration Wilson, puis président des États-Unis, agitait de façon explicite la menace de la « faim absolue » et de la « mort par inanition » non seulement contre la Russie soviétique mais contre tous les peuples prêts à se laisser contaminer par la Révolution bolchevique. Au début des années 60, un collaborateur de l’administration Kennedy, Walt W. Rostow, se vantait du fait que les États-Unis étaient arrivés à retarder pour « des dizaines d’années » le développement économique de la République Populaire de Chine !

C’est une politique qui continue aujourd’hui encore : tout le monde sait que l’impérialisme essaie d’étrangler économiquement Cuba, et si possible de le réduire à la condition de Gaza, où les oppresseurs peuvent exercer leur pouvoir de vie et de mort, bien avant même leurs bombardements terroristes, avec, déjà, le contrôle des ressources vitales.

Nous sommes ainsi revenus à la Palestine. Avant de subir l’horreur qu’il subit aujourd’hui, le peuple de Gaza avait été frappé par une politique prolongée qui essayait de l’affamer, de l’assoiffer et de le priver de lumière électrique, de médicaments, et de le réduire à l’épuisement et au désespoir. En plus du fait que le gouvernement de Tel-Aviv se réservait le droit de procéder comme d’habitude, malgré la « trêve », aux exécutions extrajudiciaires de ses ennemis. À savoir qu’avant même d’être envahie par une armée ressemblant à un peloton d’exécution gigantesque et expérimenté, Gaza était déjà l’objet d’une politique d’agression et de guerre. En même temps, une puissance militaire de feu multimédiatique s’est déchaînée surtout en Occident pour anéantir toute résistance critique à la thèse fausse et menteuse selon laquelle Israël serait ces jours ci engagé dans une opération d’autodéfense : que personne n’ose mettre en doute l’authenticité des Protocoles des Sages de l’Islam !

Voilà comment on construit les légendes noires : celle d’aujourd’hui scelle la tragédie du peuple palestinien (le peuple martyr, par excellence, de notre époque), tout comme celles qui, en dépeignant Staline comme un monstre et en réduisant à une histoire criminelle le processus qui a commencé avec la Révolution d’Octobre, entendent priver les peuples opprimés de tout espoir et perspective d’émancipation.

Domenico Losurdo

Philosophe et historien communiste, professeur à l’université d’Urbin (Italie).

source: voltairenet.org Par Domenico Losurdo*

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jeudi 4 mars 2010

______Est-ce que la vie a réellement un sens, ou ressemblererait-elle plutôt à un acte illusoire? Où va-t-elle? Que signifie-t-elle? Que vaut-elle? D'ou vient-elle ?

L'expression sens de la vie désigne l'interrogation humaine sur l'origine, la nature et la finalité de l'existence.

La question du "sens de la vie" est compliquée par le fait que le mot sens a plusieurs ... sens, imbriqués mais différents:

  • Téléologique: Où va-t-elle ?
  • Sémiologique: Que signifie-t-elle ?
  • Axiologique: Que vaut-elle ?
  • Ontologique: D'ou vient-elle ?

Actuellement seulement deux réponses au sens de la vie

Pour l'humanité, selon si l'on compte avec ou sans Dieu, il n'existe actuellement que deux genres de réponses, opposés l'un à l'autre quant au sens de la vie :

  • Pour les athées :

Les athées ne prétendent pas savoir ce qu'il y avait avant l'univers ni d'où provient toute l'énergie et la matière le composant. De la même manière ils ne spéculent pas sur l'existence d'un dogme préétabli qui donnerait un sens immuable à la vie. Au contraire, pour certain le sens de la vie (ou de notre vie) est à construire chaque jour et pour d'autre il faudrait simplement profiter de la vie et ne pas perdre de temps à lui chercher un sens métaphysique. Ainsi pour beaucoup d'athées, comme Sartre, la vie n'a pas de sens intrinsèque mais c'est seulement l'existence qui fixe le sens des choses (ce qui est la définition de l'existentialisme). Selon d'autres, comme Nietzsche, le fait qu'il n'y a pas eu de plan à l'origine des choses signifie que rien n'a de sens dans l'absolu et qu'il est inutile de chercher par les sciences et la philosophie à en trouver un. La seule chose à faire est alors seulement de chercher à vivre, de jouir de la vie sans s'interroger à propos d'un réel insensé.

  • Pour les croyants :

Pour les croyants des grandes religions monothéistes il n'est même pas nécessaire de chercher un sens à la vie car il serait donné par Dieu. Pour la religion chrétienne, ce sens se veut simple : les théologiens depuis l'avènement du Christ et même encore de nos jours, adhèrent à cette idée selon laquelle les hommes ont pour destinée de se parfaire, de s'élever vers le haut, vers Dieu, ceci notamment en s'allégeant ; ils doivent ainsi se diviniser. Après avoir mis l'Homme sur terre en quelque sorte pour le tester, Dieu le rappelle à lui. Saint Irénée a ainsi dit dans les premiers siècles de la chrétienté "Dieu s'est fait homme pour que l'homme se fasse Dieu". On comprend dès lors que pour la religion chrétienne, même après le concile Vatican II, la terre n'est qu'une sorte de test, plus précisément comme l'a montré le Christ par l'exemple, de chemin de croix, où la souffrance et les bonnes volontés ne servent qu'à obtenir du mérite pour l'au-delà. Cette notion de souffrance un peu vieillotte et aussi agaçante soit elle, continue de faire l'unanimité chez la plupart des théologiens actuels, dont, notamment René Laurentin (prêtre théologien) qui explique dans son livre "Dieu existe, en voici les preuves" le rôle de la souffrance dans la vie humaine.

Pour Wittgenstein, "croire en Dieu c'est comprendre que la vie a un sens, croire en Dieu c'est voir que les faits du monde ne sont pas le dernier mot, croire en Dieu c'est voir que la vie a un sens"

  • Quel est le sens de la vie?

Articles sur les questions existentielles : le bien, le mal, le destin, la vérité, la souffrance, le mal être... Et pour ceux qui se posent la question " où est Dieu?", découvrez comment Dieu apporte un sens à la vie...

Questions existentielles


  • Y a-t-il une vérité ou des vérités ?
  • Qu’est-ce que la vérité ?
  • Y a-t-il une Vérité ou y en a-t-il plusieurs ?
  • Que disent les grands courants de pensée à ce sujet
  • Vide intérieur : qu’est-ce qui me manque ?
  • Alors que nous avons tout au niveau matériel, nous sommes tristes et insatisfaits à l’intérieur : il nous manque quelque chose...
  • Le destin existe-t-il ? Notre destinée est-elle écrite quelque part ? par T.G.
  • Suis-je maître de ma vie ou est-elle prévue d'avance ? Examen de différents points de vue sur la question...
  • Le mal : d'où vient-il ? Pourquoi est-il partout ?
  • Qu'est-ce que le mal ?
  • Quelle est l'origine du mal ?
  • Y a t-il un remède au mal ?... *Questions aux croyants : Que fait Dieu ?
  • Le bien et le mal absolus existent-ils ?

Chaque société a ses valeurs, ses règles. Au-delà des différentes cultures, y a-t-il des "normes" auxquelles chacun et chacune pourraient donner son assentiment ? Ou bien les valeurs morales sont-elles subjectives ?


  • LA MORT ET LA VIE : pourquoi vivre ? Y a t-il un au-delà ? Y a t-il une espérance si la mort est la fin de la vie ? Le sens de la mort

  • SOUFFRANCE : a-t-elle un sens ? Comment moins souffrir ? Où est Dieu, s'il existe ?Pourquoi la souffrance ?

  • A QUOI SERT MA VIE ? Est-ce que j’ai une place dans ce monde ? Comment être heureux dans la vie ?... Que faire de ma vie ?


Où est Dieu ?


  • TROUVER DIEU : Croire en Dieu est une chose, mais expérimenter son amour et sa présence change véritablement la vie. Découvrez comment c'est possible : Comment avoir une relation personnelle avec Dieu

  • TÉMOIGNAGES : Ils étaient croyants ou non. Ils n'expérimentaient pas la présence de Dieu. Puis ils ont découvert comment expérimenter l'amour de Dieu. Cela a été pour eux un nouveau départ dans la vie...Témoignages de vécu avec Dieu

  • COMMENT CHANGER SA VIE.

Etre libéré de ses peurs, de ses chaînes intérieures, prendre un nouveau départ: c'est possible. C'est le message de Jésus...=> Changer de vie, c'est possible !

http://www.atoi2voir.com/atoi/catn2_minisite.php?n1=100000&n2=28

  • Y a-t-il une vérité ou des vérités ?

par Alain Gervais N'DOBA Qu’est-ce que la vérité ? Y a-t-il une Vérité ou y en a-t-il plusieurs ? Que disent les grands courants de pensée à ce sujet

Avant de parler de vérité, il faut définir la connaissance. Nous définissons la connaissance comme l'activité par laquelle l'homme cherche à comprendre la réalité. On nomme aussi connaissance le résultat de cette recherche, c'est-à-dire le savoir. La connaissance se présente sous deux aspects. Connaître une chose consiste d'abord à avoir une opinion sur elle : c'est l'aspect subjectif de la connaissance. Essayer d'approcher au mieux une définition la plus conforme à son objet est la connaissance objective. La vérité est ce à quoi l'esprit peut et doit donner un assentiment. C'est la connaissance qui chercherait à être conforme au réel.

La notion de vérité

La notion de vérité a été depuis la naissance de la philosophie le théâtre de toutes sortes de doctrines qui s'opposent. Certains, comme les sophistes, pensent que la connaissance réside entièrement dans l'opinion subjective de chacun. C'est-à-dire que la vérité est relative au point de vue de chacun : il n'y a pas une Vérité, mais des vérités. D'autre part, il y a la doctrine de ceux qui, comme Platon, pensent que la connaissance consiste à savoir ce que sont les choses en elles-mêmes, objectivement, indépendamment de l'opinion que l'on peut en avoir.

Sur la vérité comme sur la liberté, l'on a pu tout dire, et son contraire. Un certain goût pour la grandiloquence du tragique, qu'on appelle le nihilisme contemporain, présente la rencontre de la vérité comme une expérience fatale pour l'homme. Chez Nietzsche, la recherche de la vérité peut nous anéantir ou nous faire basculer dans la folie. Chez Sartre, la révélation de la vérité de l'existence aboutit à l'absurdité. La rencontre de la vérité signifie la mort des illusions et le constat de la finitude humaine, qu'il trouve lamentable. Du coup, pour lui, rien ne peut nous attirer vers la vérité et, comme Nietzsche l'avait dit : « il faut que les hommes continuent d'entretenir des illusions, car ce sont elles qui les font vivre ! ».

Il est tout de même assez contradictoire de demander au philosophe de soutenir les illusions, quand par ailleurs on lui demande de mettre en garde les hommes contre leurs illusions ! Toutes ces doctrines conduisent l'homme au relativisme, à l'indifférence (tout est égal), à la méfiance, au goût du tragique, et enfin, au rejet de toute croyance et de toute contrainte sociale.

La philosophie orientale, qui cherche elle aussi la vérité, est une autre forme de ces pensées nihilistes, en prétendant que tout n'est qu'illusion. Elle présuppose également que par l'ascétisme et la transmigration, l'homme fini peut gagner l'infini, rejoignant en cela la frustration de Sartre devant la condition humaine.

Sciences humaines et sciences de la nature nous montre cependant que le monde obéit à des lois. Nos comportements suivent des règles, notre psychisme se développe selon des normes, la nature suit des lois. Nous ne pourrions pas survivre ni rien construire sans cette stabilité tangible. Il existe donc bien une Réalité, même si nous ne l'appréhendons que de manière floue, même si nous devons sans cesse réajuster nos connaissances. Personne ne détient la vérité absolue, mais cela n'implique pas qu'une Vérité objective n'existe pas.

Toutefois, il nous est impossible d'entreprendre la recherche de la vérité en nous appuyant sur notre seule raison ou encore sur notre expérience, car cela nous conduirait inévitablement à l'illusion. Nous ne pouvons connaître qu'imparfaitement. Nous sommes tributaires du progrès technique, de nos sens trompeurs, et nous ne pouvons faire abstraction de notre subjectivité.

Le rationalisme qui prétend pouvoir tout expliquer n'est pas satisfaisant. Par un autre chemin que celui de la philosophie sophiste, cette pensée postule de façon identique que l'homme peut appréhender seul la vérité. Or rien n'est moins sûr.

Alors, où se trouve la vérité ?

Qu'est-ce que la vérité ?

L'homme ne peut-il pas parvenir à la vérité ? Et si la Vérité n'était ni rigueur scientifique, ni subjectivité aléatoire ? Si elle était simplement transcendante et par essence libératrice, pour qui accepte de ne pas la saisir ? N'ouvrirait-elle pas la voie d'un monde plus vrai et plus heureux ?

Telle est la notion de vérité que présente la Bible.

Dans l'Ancien Testament, le mot hébreu 'emet', généralement traduit par vérité, est lié à un verbe qui veut dire "supporter, soutenir, établir", avec l'idée de solidité, de fidélité. Il est appliqué à des faits, qui peuvent être appréciés pour être vrais ou faux. C'est son sens intellectuel. Mais il a aussi le sens existentiel et moral qui présente la vérité en tant qu'attribut d'une personne : être vrai, c'est être droit, honnête, authentique, sûr, fidèle, juste, homme de parole... Ainsi, la vérité est un attribut fondamental de Dieu (Psaumes 108.5, 54.7...). Sa parole est vraie en ce qu'elle reste toujours valable.

En ce qui concerne l'homme, la vérité lui est demandée, d'abord comme devant être au plus profond de sa nature (Psaumes 51.8), ensuite dans sa réponse à Dieu et à sa loi, par l'obéissance (il s'agit d'être conséquent par rapport à ce que l'on croit et à ce que l'on proclame : agir et dire selon ce que l'on pense, donc obéir à Dieu si l'on dit vouloir le suivre). Enfin, la vérité est exigée comme fondement solide de toute relation humaine et de toute société (Exode 20.16).

Dans le Nouveau Testament, nous retrouvons ces deux sens. Mais l'Évangile offre une compréhension nouvelle et inattendue de la vérité, en la personne de Jésus-Christ.

Celui-ci dit qu'il est la Vérité personnifiée : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Évangile de Jean ch.14. v. 6). Cette vérité qu'aucun philosophe n'avait réussi à atteindre, qu'aucune intelligence n'avait pu saisir, qu'aucune personnalité n'avait pu réaliser par la pureté ou le comportement, cette vérité n'est donc ni un système abstrait de propositions, ni une éthique impersonnelle formulée en de nombreuses règles. Elle est, au contraire et à la fois, la réalité et l'éthique exprimées dans une personne qui est plus souple que la rigidité juridique et l'abstraction incompréhensible et qui est néanmoins immuable et conséquente.

Autrement dit, la Bible nous révèle que la source de toute connaissance, la Vérité fondamentale, se trouve en Dieu. L'homme ne peut prétendre y accéder, transcender sa condition en se faisant dieu. Mais il peut la connaître, car elle s'est révélée, manifestée à ses sens, à sa subjectivité et à son intellect, en Jésus-Christ. Si nous renonçons à nos prétentions d'autosuffisance ou d'auto sublimation, alors, « vous connaîtrez la vérité et la vérité fera de vous des hommes libres » dit Jésus (Évangile de Jean ch.8. v. 32).

Il ne s'agit nullement de connaître la vérité ou d'accéder à la liberté et à la sainteté par des pratiques ascétiques et par la transmigration, comme c'est le cas chez les bouddhistes et bien d'autres religions d'Asie. La Vérité nous dépasse : tous les efforts humains pour l'atteindre sont donc vains. C'est là que l'on voit tout l'amour de Dieu : il est venu pour nous la révéler, la mettre à notre portée, nous permettre de l'entrevoir. C'est le Saint-Esprit qui conduit les croyants dans la vérité (Évangile de Jean 16:13), les rendant capables de la connaître (Évangile de Jean 8:32) et de la pratiquer (Évangile de Jean 3:21).

Dieu veut se faire connaître de nous et nous conduire dans la vérité. Il nous apporte le cadre, la charpente de références normatives, pour notre vie. Il nous apporte le fondement sur lequel construire les présuppositions nécessaires à une vraie sagesse et à un monde plus vrai et plus heureux.



  • Vide intérieur : qu’est-ce qui me manque ?

par Frédéric Sépari Alors que nous avons tout au niveau matériel, nous sommes tristes et insatisfaits à l’intérieur : il nous manque quelque chose...



Imaginez un homme isolé sur une île déserte, non pas accidentellement suite à un naufrage, mais depuis son plus jeune âge, un homme qui n’aurait jamais rien connu d’autre que son île. Au bout de quelques années, il pourrait se dire en lui-même : "Pourquoi ne suis-je pas heureux ? J'ai tout ce qu’il faut pour vivre : j'ai de quoi boire et manger, j’ai une cabane confortable pour m’abriter la nuit, la nature est riche, belle et luxuriante, le soleil brille chaque jour, et pourtant… je ne sais pourquoi, mon cœur n’est pas comblé. Je traîne avec moi une sorte d’insatisfaction confuse, sur laquelle je n’arrive pas à mettre des mots ! ». Comment cet homme pourrait-il savoir qu'il lui manque tout simplement la compagnie de ses semblables, voire celle d’une épouse ? Comment pourrait-il le savoir, s’il n’y a jamais eu personne pour lui dire?

Le christianisme nous donne les mots pour nommer le malaise existentiel de l’homme moderne. Son diagnostic se résume en quatre mots : Il nous manque Dieu ! Malgré notre déni de façade, malgré le refoulement induit par nos sociétés occidentales, l’homme reste toujours habité par un désir d’absolu, par le désir d’un monde meilleur. En réalité, il aspire à connaître Dieu, simplement parce qu’il s’agit d’un besoin profond de sa nature, d’un besoin constitutif de son être. La Bible nous révèle que nous avons été créés pour connaître notre Créateur, et non seulement pour le connaître, mais aussi pour jouir de sa présence, de sa divine compagnie à chaque instant de notre existence.

Dans un élan de lucidité, le grand philosophe et physicien français Blaise Pascal a perçu cette vérité et a jeté sur le papier ces quelques mots : « Il y a dans le cœur de chaque homme un vide en forme de Dieu, et nul autre que Lui ne peut le combler. » Plus récemment l’écrivain Alexandre Soljenitsyne a émit un verdict comparable : « Si l’on me demandait qu’elle est la plus grande menace de tout le XXème siècle, là encore je ne trouverai rien d’autre à dire que : l’homme a oublié Dieu ».

Mais si nous avons oublié Dieu, en revanche, Dieu ne nous a pas oubliés. Dans les Evangiles, Jésus multiplie les images qui dépeignent Dieu sous les traits d’un Père attendant le retour de son enfant, ou bien sous les traits d’un berger parti à la recherche de ses brebis. Dieu cherche notre présence bien davantage que nous ne cherchons la sienne. Son amour pour nous ne s’est pas éteint, malgré nos rejets répétés du bien, malgré nos révoltes teintées de mépris à son égard. Dieu cherche encore et toujours notre présence, comme un père cherche le regard fuyant de son enfant. Il est prêt à nous accueillir tel que nous sommes. Encore faut-il lever les yeux vers lui dans la prière !

Jésus est venu pour nous réconcilier avec notre Père Céleste, nous conduire dans Sa présence. Il était Dieu venu sur terre. Mais comme son corps de chair ne pouvait se rendre présent à tous en même temps, il a promis d’envoyer l’Esprit saint, l’Esprit divin, à tous ceux qui placeraient sa confiance en Lui, de sorte que Dieu puisse enfin combler le vide de leur âme. Voici les paroles mêmes de Jésus : «Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera–t–il un serpent au lieu d’un poisson ? (…) Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera–t–il le Saint–Esprit à ceux qui le lui demandent.» (Evangile de Luc ch.11 v.11-13).

Le christianisme ne consiste pas à croire en l’existence de Dieu, mais à vivre une relation personnelle avec Lui. J’ai, un jour, vécu cette rencontre dont parle le Christ, je m’en souviendrai toute ma vie. Ce soir là, alors que j’étais seul dans ma chambre et que je suppliais Dieu de se révéler à moi, j’ai été peu à peu rempli d’une paix et d’une joie indicibles et totalement incompréhensibles. Alors qu’avant cela, je réussissais avec beaucoup de peines à prier 3 mn d’affilé, je me suis senti poussé à parler à Dieu comme un ami s’adresse à un autre ami, et cette conversation me sembla longue et rafraîchissante. Des textes bibliques que j’estimais de peu d’intérêt sont soudainement devenus lumineux, riches de sens et pertinents pour ma vie. La Bible n’avait pas changé, mais mon cœur venait d’être touché par l’Esprit. Si Dieu a pu accorder cette grâce imméritée à un homme d’un naturel inquiet, soupçonneux et orgueilleux comme moi, il pourra bien le faire aussi pour vous, à condition que vous vous adressiez à Lui avec humilité, sincérité et confiance. Demandez à Dieu et il vous répondra !


  • Le destin existe-t-il ? Notre destinée est-elle écrite quelque part ?

par T.G. Suis-je maître de ma vie ou est-elle prévue d'avance ? Examen de différents points de vue sur la question...






Destin et liberté

La notion de destin taraude tous les esprits, un jour ou l'autre. Que l'on dise : "venez découvrir votre avenir" et tout le monde se passionne. Mais s'il y a destin, cela signifie que des événements ne manqueront pas d'arriver, quoi que nous fassions. Cela veut dire que notre pouvoir d'action sur notre propre vie est limité, que nous sommes impuissants face à certains événements ! Où donc est notre liberté ? Suis-je maître ou non de mes choix de vie ?



Ces questions importantes ont une infinité de conséquences dans notre vie de tous les jours. Chacun(e) d'entre nous vit selon ce qu'il croit. Notre conception de la vie sous-tend nos choix et nos comportements. C'est pourquoi, de tous temps, les philosophes ont essayé de répondre à la question du destin.

De façon sûre, il y a un événement dont nous ne pouvons empêcher l'arrivée. C'est un événement universel, auquel nous sommes tous destinés : la mort. Personne ne peut y échapper. Dès notre naissance, le destin fatal se met en marche et nous achemine vers l'instant inéluctable. Biologiquement, nous le savons maintenant, nos cellules sont programmées pour mourir. Dès notre conception, le compte à rebours commence !

La mort : événement fondamental de notre vie, qui va orienter tous nos choix et nos croyances. Ce destin funeste pèse sur nous et fait naître en nous la peur. C'est une peur diffuse, pas forcément consciente, mais qui constitue le fond affectif de notre être. Que survienne un danger et c'est elle qui nous gouverne. Un rien et l'on se sent exposé, en péril, insécurisé. Notre liberté est une liberté de "mortel" : quelle vie vais-je choisir, sachant qu'elle est marquée par la finitude ? C'est sur cette problématique de la mort que s'articulent toutes les conceptions du destin.




Différentes conceptions du destin



Pour les Stoïciens de l'Antiquité, le destin qui nous conduit à la mort dicte sa volonté à tous, dans les moindres détails des vies. L'être humain ne peut rien sur les événements, même petits. Nous sommes comme programmés pour une certaine vie, selon une certaine personnalité, en une certaine époque et culture, et les grands événements ne sont que la résultante d'une accumulation d'événements plus petits. Dans cette conception, la liberté de l'homme n'existe pas. Sa responsabilité non plus : quoi qu'il fasse, cela lui est dicté. Dans cette conception aussi, le passé et le présent se confondent en une courbe. Cela s'apparente beaucoup au fatalisme de certains peuples orientaux (Hindous en particulier) : celui qui considère sa condition comme un destin ne fait rien pour la changer. Il attend la mort.

Dans certains courants de philosophie grecque, le destin est un ordre intemporel, impersonnel, une loi des événements, au-dessus de tout, sur lequel même les dieux ne peuvent agir. Tout espoir de lui échapper est vain. La conception grecque de la vie est un drame : la mort attend chaque être humain. Nulle puissance ne peut nous en sauver. Mais, contrairement à la conception stoïcienne, le destin funeste est un cadre à l'intérieur duquel une certaine "liberté" est possible pour l'homme et les dieux. Cette liberté est celle de pouvoir influer sur le moment d'apparition des événements et, dans une certaine mesure, sur leurs conséquences (plus ou mois dramatiques). Le destin ne contrôle pas tous les moments du temps, ni tout son contenu, mais à la longue il l'emporte toujours.

D'où cette quête permanente de l'homme : vouloir connaître son destin, son avenir, afin de s'y préparer et d'utiliser au mieux le peu de liberté octroyée pour choisir l'attitude à adopter. D'où aussi ce fol espoir que tous les courants ésotériques caressent : vouloir échapper à son destin, en être enfin affranchi et pouvoir choisir soi-même sa propre destinée, c'est-à-dire être immortel. Cette recherche insensée, les Grecs l'appellent l'orgueil démesuré de l'homme, qui refuse sa condition de créature. Car l'on ne saurait braver le destin sans s'en mordre les doigts : certains héros mythiques, pour l'avoir tenté, ont connu ruine, douleur, bannissement ou mort atroce.

Pour Héraclite, même les dieux sont un jour mortels. La mort est donc la seule destinée qui guide l'univers entier. Le fond des choses est une sorte de puissance absolue, impersonnelle, s'auto-régulant : le non-être. Ce non-être est la Loi qui régit la nature. Il est symbolisé par le feu. Tout vient de lui et tout retourne à lui. Le destin de tout homme est de le rejoindre : devenir partie du non-être. La question du choix de vie est donc dérisoire : n'importe quoi équivaut à n'importe quoi. Seul compte le non-être. Ici, nous retrouvons en grande partie les pensées bouddhistes.



Conception biblique du destin



A l'opposé de tous ces courants de pensée, le Dieu de la Bible se présente comme non soumis au temps, maître du temps. Contrairement aux dieux grecs ou orientaux, il peut nous sauver de la mort. Elle n'est pas notre destinée finale, même si elle reste un passage obligé. En effet, il a prouvé que la mort n'était qu'un passage et qu'elle pouvait ouvrir à un bonheur désiré, lorsque Jésus est ressuscité. Le christ a vécu encore plusieurs jours avec ceux et celles qui l'avaient cotoyé, et il est toujours vivant aujourd'hui. Par lui, la mort a été vaincue et n'est donc plus un destin funeste pour celui qui place sa confiance en Jésus. Dieu veut et peut nous délivrer de cette peur viscérale qui nous contrôle malgré nous. L'accomplissement de la vie n'est pas réduit à l'ici-bas. Les choix de notre vie ne sont pas à penser en fonction du temps qui nous reste pour "profiter" de la vie, mais bien plutôt en fonction de Celui qui est au-dessus de tout et qui peut non seulement donner un sens (à la fois signification et direction) à notre ici et maintenant, mais aussi l'espérance d'une vie en plénitude qui ne finira pas.

La mort n'est qu'un passage parce que c'est une anomalie : l'envie de vivre, chevillée au plus profond de nous, n'est pas anormale. Elle vient de Dieu, nous dit la Bible. Dieu est un Dieu de vie et d'amour. Il nous a fait pour la vie, la joie, la créativité, la spontanéité. La maladie, la souffrance, les injustices sont des erreurs survenues dans le monde à cause de l'orgueil de l'homme, que la Bible appelle "péché" et qui le pousse effrontément à vouloir être son propre dieu.

Dans ce que la Bible appelle sa souveraineté, Dieu propose à tout homme un chemin de vie ici bas et au-delà de la mort. Cela revient-il à dire qu'il a établi un destin pour chacun ? Non, car s'il est tout-puissant, dans son amour il se limite lui-même pour donner la liberté à l'homme. Dieu a une volonté suprême et souveraine sur tout, mais il nous a donné aussi un libre-arbitre. Par nos propres choix, nous pouvons à tout moment choisir de faire la volonté de Dieu (« voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres » a dit Jésus ), ou choisir d'aller contre cette volonté.

Mais le corollaire de cet acte d'amour, de cette liberté que Dieu nous donne, c'est que chacun(e) d'entre nous est pleinement responsable de ses actes et de ses paroles. C'est-à-dire que nous devons assumer les conséquences heureuses ou (trop souvent) malheureuses de nos comportements et de nos choix ! Les événements surviennent, mais nous sommes pleinement responsables de nos réactions à ces événements. Voulons-nous porter les conséquences de nos attitudes ? Car derrière la question du destin, c'est cette responsabilité-là qui est en jeu. Parfois, en faisant appel au "destin", ne cherchons-nous pas en réalité à fuir nos responsabilités ?

Dans un certain sens, il existe cependant un destin pour le chrétien. En effet, à celui qui place sa confiance en Dieu au travers de Jésus-Christ, Dieu promet un avenir où il pourra s'épanouir en fonction de qui il est. Cette personne entre en relation d'amitié avec Dieu dès maintenant et peut avoir la certitude qu'elle jouira de la plénitude de cette relation dans le face à face avec Dieu au delà de la mort. Mais à celui qui tourne le dos à Dieu, alors un monde sans l'amour de Dieu l'attend : ayant fait lui-même le choix d'une vie sans Dieu ici-bas (alors que la présence de Dieu est là), c'est donc sans Dieu qu'il passera l'éternité (où seul le mal sera présent). « J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » dit Dieu (livre du Deutéronome -Ancien Testament- ch. 30 v. 19).



La mort, passage pour tous, est en fait une porte ouverte sur deux destinations possibles. Tout n'est pas dicté d'avance : ce choix-là m'incombe...



  • Qu'est-ce que le mal ?

Question difficile. Le terme revêt tellement de sens (mal physique, moral...), ou plus exactement nous l'appelons tellement différemment selon les cultures, les époques, les idéologies. En Inde, on ne parle pas de mal mais de souffrance et l'on dit qu'elle fait partie intégrante du monde. On ne peut rien y faire, rien y changer. Misère, famine, maladies et inégalités perdurent depuis des siècles parce que la croyance fige littéralement les esprits et les volontés. Toujours en Orient, un autre courant prône l'équilibre entre les énergies, dans un monde d'illusions. Le mal, ou plutôt l'énergie négative, doit être canalisée et transformée en énergie positive. Il faut apprendre à ne pas se laisser perturber par les souffrances. Cette attitude donne une certaine sérénité, très en vogue chez les occidentaux, mais est totalement centrée sur soi (ça tombe bien, notre société est individualiste) : écoute de l'autre, compassion, soins, dons, ne sont pas des caractéristiques de vie recherchées.

En Occident, l'on nous dit qu'il faut y voir des problèmes, et que ceux-ci sont d'origine sociale, ou politique, ou économique. Le terrorisme ? C'est la faute à l'injustice nord-sud. À voir. Tous les habitants des pays peu développés ne sont pas des terroristes. La violence dans les écoles ? La faute à la télé, aux jeux vidéos ? Sûrement, mais pas seulement. La souffrance, la maladie ? Patientez : la science et la médecine vont définitivement nous en débarrasser sous peu. Le jour vient, où, grâce au progrès et à son intelligence, l'homme offrira le bonheur à tous ! En réalité, chez nous, personne n'ose appeler un chat un chat : la cupidité ou l'orgueil, la haine ou la lâcheté, le vol ou le mensonge, les disputes ou l'exclusion... pourquoi ne pas appeler cela le mal, tout simplement ?

Le mal, c'est-à-dire, non pas ce qui me gêne ou empêche mon épanouissement, contrecarre ma volonté, mais ce qui porte atteinte à l'autre, à son bien-être, à sa liberté, à sa dignité. Ce mal qui est aussi ne pas venir en aide à l'autre, ne pas l'accepter, ne pas lui faire du bien quand on en a la capacité. Car ne pas faire le bien quand on le peut, c'est aussi faire le mal, nous dit l'apôtre Jacques (Epître de Jacques ch.4 v. 17). "Le mal c'est porter atteinte à l'humanité. Il est en nous chaque fois que nous nous préférons à tout le reste" dit le philosophe André Comte-Sponville. C'est exactement la définition du mal que donne la Bible : « vous savez que les chefs des nations les tyrannisent et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur... c'est ainsi que le Fils de l'homme (Jésus) est venu, non pour être servi, mais pour servir » (Evangile de Matthieu ch. 20 v. 25-28). « Ayez le mal en horreur, attachez vous fortement au bien... soyez plein d'affection les uns envers les autres... exercez l'hospitalité... bénissez ceux qui vous persécutent... réjouissez vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent... n'aspirez pas à ce qui est élevé... » (Epître de Paul aux Romains, ch. 12).

D'où vient le mal ?

Si la définition du mal peut paraître difficile, son origine pose encore plus de problème.

Le mal vient-il de la société, c'est-à-dire est-il extérieur à nous ? Mais c'est nous qui faisons la société. Nous pourrions l'éradiquer, s'il était sollicitation de l'extérieur. Vient-il alors d'instincts, de pulsions, comme pour les animaux (après tout, la souffrance existe aussi dans la nature et l'homme ne serait qu'un animal parmi d'autres) ? Mais les bêtes sont innocentes : un animal peut faire mal (un prédateur qui tue), mais il ne fera jamais le mal. Le mal émane-t-il enfin de nos désirs illusoires et vains, que nous devrions donc chercher à éteindre pour atteindre le repos absolu ? Mais en faisant cela, nous éteignons la vie : le désir d'aimer, de vivre, de se réjouir, de faire plaisir.

C'est là le drame du mal, cette réalité que nous voulons occulter tant elle est mystérieuse et choquante : c'est que le mal est en nous et il est propre à l'homme. C'est qu'il est choisi en tant que tel par notre volonté. Délibérément, consciemment ou pas, nous seuls choisissons ce qui n'est pas bien, ce qui blesse, attriste, entraîne l'autre dans des situations qui lui sont néfastes. Cette tare que nous ne voulons pas nommer, que nous plaquons sur l'autre ou qui nous ronge de remords et de culpabilité, ce mal, il faut bien nous l'avouer, est en chacun de nous. Nous, même nous qui n'avons jamais pensé au pire, avons en nous la capacité du violeur, du meurtrier, du tortionnaire, du traître. Vous en doutez ? Regardez l'histoire : il en faut tellement peu pour réveiller ce mal en chacun, alors même qu'on se croyait « civilisé ». Une insécurité, une menace, des idées toutes faites, la certitude d'avoir raison, une meilleure situation à acquérir, et nous voilà menteurs, voleurs, lâches... Voudriez-vous que toutes vos pensées défilent comme un film sur la place publique ? Moi non.



Humainement, c'est la conclusion à laquelle nous pouvons donc tous arriver, sur laquelle en tout cas beaucoup de philosophes sont d'accord. Mais que faire alors ? Et pourquoi est-ce ainsi ? Lorsqu'on y songe, c'est horrible. Nous sommes comme coincés dans cette situation, bloqués dans une impasse. Nul espoir à avoir quant à une utopique amélioration de la société ou du genre humain dans l'avenir : l'arme fractale remplacera le pistolet, qui a remplacé l'arbalète, qui avait remplacé la fronde. Mais où voyons-nous un changement d'attitude ? Ils sont nombreux ceux qui nous exhortent au bien et nous disent de renoncer au mal. Ce sont de bonnes et louables idées. Mais qui y arrive ? Vous ? Moi ? Non, en réalité personne.

Dans l'Histoire, un seul homme a non seulement osé expliquer cet état, mais a aussi proposé un remède. Cet homme, c'est Jésus. Saviez-vous que personne d'autre n'a donné de réponse ni de solution au problème du mal ? « C'est du coeur que viennent les mauvaises pensées... » a-t-il dit bien avant tous 1. Jésus va encore plus loin dans sa révélation : « Quiconque se livre au péché, est esclave du péché... » 2. Le péché : c'est comme cela que la Bible appelle le mal qui est en nous ; un vieux mot que certains trouvent désuet et obsolète. Pourtant la réalité du mal est toujours là, quelque nom qu'on lui donne.

Et ce mal nous domine, impose sa volonté à nos actes, à nos paroles, dit Jésus. Nous n'en sommes pas maîtres, sans quoi cela ferait belle lurette que l'homme se serait amélioré par lui-même. Aviez-vous déjà pensé à cela ? Intéressant non ? Mais alors pourquoi est-ce ainsi et quelle solution y a-t-il ?

La réponse de Jésus au problème du mal

Le mal vient d'une rupture d'avec Dieu, nous dit la Bible. Dieu est pur, sans ombre de mal en lui (on dit qu'il est « saint »). Jésus, le Fils de Dieu venu sur terre pour manifester le Père, est pur lui aussi : « Jésus a paru pour ôter les péchés et il n'y a pas en lui de péché » 3. Le bien, l'amour, la paix, la joie que nous recherchons tous sont en Dieu. Mais de même que si j'occulte une lampe, je crée l'obscurité, de même, en vivant sans Dieu, en établissant mes propres normes pour ma vie et celle des autres, je crée le mal en moi. L'amour de Dieu, le bien, ne peuvent m'éclairer, me guider. À la place, le mal habite mon coeur et mes pensées.

Jésus nous enjoint de renoncer au mal et de faire le bien, mais il a ceci de différent des philosophes ou des penseurs orientaux, c'est qu'il nous dit que si nous croyons y arriver par nous-mêmes, nous nous leurrons : « sans moi vous ne pouvez rien faire » 4. Pourquoi ? Parce que seul Dieu a le pouvoir, la capacité de vaincre le mal en nous et de nous en délivrer. Qui d'autre le pourrait ? Quelqu'un peut-il maîtriser celui qui le contrôle totalement ? Il a besoin de l'intervention d'un tiers libérateur. Ainsi Jésus nous dit : « si le Fils (Jésus) vous affranchit, vous serez réellement libres » 5.

Cette libération, c'est le pardon. Seul le pardon peut vaincre le mal : « Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font » s'est exclamé Jésus en mourant sur la croix 6. C'est tout le sens de sa venue, c'est tout l'amour de Dieu pour chacun(e) d'entre nous que Jésus exprime là. Dieu a envoyé son Fils en sacrifice pour solutionner tous nos problèmes, parce qu'il s'est attaqué directement à leur racine : le mal en nous. Ce n'est donc qu'en venant à Dieu par Jésus, en reconnaissant nos fautes, en lui demandant pardon, et en lui confiant la direction de nos vies (afin que nos paroles et nos actes procèdent de son amour et ne soient pas inspirés par le mal en nous), que nous pouvons espérer changer, nous améliorer, éviter de faire le mal, et aimer vraiment ceux qui nous entourent.

  • Le bien et le mal absolus existent-ils ?


Chaque société a ses valeurs, ses règles. Au-delà des différentes cultures, y a-t-il des "normes" auxquelles chacun et chacune pourraient donner son assentiment ? Ou bien les valeurs morales sont-elles subjectives ?




Un étudiant en philosophie ayant rédigé un rapport pour démontrer qu'il n'existe aucun principe moral objectif (ou absolu), a vécu l'expérience suivante : alors que son travail, rédigé avec soin, aurait mérité une note de 16 ou 18, il se vit attribué un 2, le professeur ayant ajouté la mention : « Je n'aime pas les couvertures bleues ». Fou de rage, l'étudiant alla trouver le professeur. Celui-ci lui demanda « Vous êtes bien celui qui m'a démontré qu'il n'y a aucune valeur morale objective ? Eh bien, je n'aime pas les couvertures bleues. Vous avez 2 ! »

Bien, Mal : opinions ou absolus ?

Tout comme cet étudiant, certains disent que les valeurs morales sont subjectives (la notion de bien et de mal) ; cependant, dans leur comportement, sans même s'en rendre compte, ils se réfèrent à des absolus. Survienne par exemple une injustice et leur sang ne fait qu'un tour ! La philosophie n'est rien –fût-elle brillante et séduisante au niveau intellectuelle- si elle n'est pas ancrée dans la réalité. Ce qu'on entend par bien et mal donne le cadre des valeurs de la société.

Dire que tout principe moral est subjectif, c'est dire que les jugements moraux se réduisent aux goûts personnels de chacun. C'est dire que la morale ne s'applique pas à la question du bien et du mal. Alors par exemple, nous n'aurons aucun droit de penser que le viol et la pédophilie sont mal ; l'enjeu ne sera pas différent que lorsqu'on dit qu'il vaut mieux un restaurant français plutôt qu'un Mac Do. L'étudiant mal noté n'aura aucun droit de ressentir cela comme une injustice. Nous n'aurons aucun droit de dire qu'il est mal de torturer un bébé. Si quelqu'un nous vole notre portable ou nous agresse dans la rue, nous n'aurons aucune raison de nous en plaindre. Pourtant, au fond de nous, nous ressentons bien que chacune de ces actions est injuste, mauvaise, faisant du tort.

Au contraire, dire que la moralité est objective revient à dire que la vérité des jugements moraux ne dépend pas de l'attitude, de l'opinion ni de la croyance d'un individu ou d'un groupe. C'est dire qu'au-delà des variations culturelles ou générationnelles, il y a des actes objectivement bons et d'autres objectivement mauvais. Le philosophe latin Cicéron disait : « Seul un fou pourrait soutenir que la distinction entre l'honorable et le déshonorant, entre la vertu et le vice, n'est qu'une affaire d'opinion»(1).

Le bien et le mal absolus existent-t-ils ?



Comment des principes absolus peuvent-ils exister ? D'où nous viennent-ils ? Qu'est-ce qui les rend objectifs et obligatoires ? Qu'est-ce qui fait qu'ils engagent même ceux qui ne les partagent pas ?

Le philosophe Ludwig Wittgenstein a écrit « L'éthique, si éthique il y a, est surnaturelle... »(2). En d'autres termes, pour qu'il existe des absolus moraux, il faut que les hommes les tiennent d'une réalité transcendant l'humanité. L'éthicien athée Richard Taylor l'exprime en ces termes : « dire que quelque chose est mal parce que (...) Dieu l'interdit est (...) parfaitement compréhensible pour quiconque croit en un Dieu qui dicte sa loi. Mais dire que quelque chose est mal (...) même si aucun Dieu n'existe pour l'interdire, c'est incompréhensible (...) » et plus loin « Le concept d'obligation morale (est) impossible à saisir sans celui de Dieu. Les paroles demeurent, mais elles ont perdu leur sens »(3).

Attention, je ne dis pas qu'il est impossible à l'athée d'être moral ; mais je dis que si Dieu n'existe pas, il n'y a pas de principes moraux obligatoires. Quelqu'un qui ne croit pas en Dieu peut tout à fait faire le bien, aimer ses enfants... Ce n'est pas l'absence de croyance en Dieu dont nous parlons là, mais de l'absence de Dieu. Si Dieu n'existe pas, alors l'athée qui prône le respect de l'être humain et qui s'attend à ce que cette valeur soit partagée par tous n'a aucune base pour le faire. Il est bon qu'il le fasse mais penser que cette valeur devrait être partagée avec d'autres n'est pas cohérent avec son athéisme. Au nom de quoi peut-il justifier ses valeurs ?

En conclusion, revenons à ce que nous notions plus haut : que l'on soit croyant ou non, notre capacité à ressentir comme injustes non seulement les torts qui nous sont faits mais aussi ceux qui sont faits à autrui, témoigne de notre adhésion (parfois inconsciente) à certaines valeurs de base. Et pour ces quelques valeurs-là, par nos réactions, il apparaît que nous croyons qu'elles devraient être partagées par tous. Ces valeurs, objectives, nous ont été communiquées par Dieu dans la Bible. C'est pourquoi je vous invite à poursuivre votre lecture en consultant les dix commandements, commandements que Jésus-Christ a résumés par "aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même"...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sens_de_la_vie

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