____Talangaï, c'est là où beaucoup de barons du pouvoir vivent... et étalent leurs richesses, devant la misère ambiante, les taudis de ses encombrants et pauvres voisins...
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La vague de démocratie qui balaie le monde arabe atteindrait l'Afrique sub-saharienne, selon Hillary Clinton Mardi, 14 Juin 2011 05:57 Etroubéka Envoyer Imprimer PDF
La vague de démocratie qui balaie le monde arabe atteindrait l'Afrique sub-saharienne, a prophétisé Hillary Clinton le secrétaire d'Etat américain. « Nous savons que beaucoup de peuples vivent encore en Afrique sous le règne de dirigeants depuis trop longtemps au pouvoir » a t-elle ajouté.
Lire ci-dessous quelques extraits de ses propos à ce sujet et, plus bas, l'article " Prochain prix Nobel de la Paix ? ", une analyse de Serguëi Ondaye pour ce qui concerne le Congo...
Lundi 13 juin Hillary Clinton est devenu le premier chef de la diplomatie américaine à s’adresser aux 54 pays membres de l'Union africaine, au siège de l’UA, à Addis-Abeba.
hillary2Elle a commencé par exhorter les dirigeants africains à retirer leur soutien à Mouammar El Kadhafi en expliquant qu’il était temps en Afrique d’œuvrer en faveur de promotion de la démocratie sur le continent.
Prévenant son auditoire que la même vague de démocratie qui balaie le monde arabe atteindrait l'Afrique sub-saharienne, Clinton s’est exprimé en ces termes : « Le statu quo est bousculé et les veilles habitudes de gouvernement ne sont plus acceptables ».
A propos des changements nécessaires en Afrique sub-saharienne Clinton a averti : « Nous savons que beaucoup de peuples vivent encore en Afrique sous le règne de dirigeants depuis trop longtemps au pouvoir, des hommes qui font plus attention à leur longévité et pas assez de l'héritage qu'il laissent pour l'avenir de leur pays ».
Kadhafi ? Même si elle reconnaît que le leader libyen a par le passé joué un « rôle majeur » dans l'aide financière accordée à plusieurs pays africains et à leur organisation continentale elle considère néanmoins qu’« il est devenu évident qu'il a dépassé depuis longtemps le jour où il ne devrait plus être au pouvoir » ajoutant : « Nous savons qu'un certain nombre de pays africains hésitent, en grande partie en raison de l'énorme influence que Kadhafi a exercée pendant si longtemps en Afrique ».
Notre commentaire - Les oreilles de Sassou, Biya, Obiang ont dû siffler… " Beaucoup de peuples vivent encore en Afrique sous le règne de dirigeants depuis trop longtemps au pouvoir, des hommes qui font plus attention à leur longévité... " De quoi je me mêle ?
Serait-ce là un nouveau discours de la Baule ? Peu sûr car cette fois-ci Sarkozy et la France veillent sur les intérêts de « l’homme africain qui n’est pas encore entré dans l’histoire ». L’histoire de la démocratie ?
Aux dernières nouvelles Sassou, nullement rassuré par le « printemps arabe » et ses répercussions éventuelles dans son pays, mise sur le renseignement et la sécurité de son régime. Il y consacrerait un milliard de francs CFA par semaine pour prévenir toute fronde des jeunes notamment à Talangaï (1), pourtant censé être son fief.
Cela suffira-t-il ? Peu sûr. Un fruit mûr tombe toujours surtout sous l’effet d’un vent parti de loin.
(1) Talangaï, c'est là où beaucoup de barons du pouvoir vivent... et étalent leurs richesses, devant la misère ambiante. JDO a par exemple construit un haut mur de part et d'autre de sa rue (goudronnée par ses soins), sur une centaine de mètres, ce qui permet de cacher à la vue de ses visteurs (et à la sienne), les taudis de ses encombrants et pauvres voisins...
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Tribune libre
Prochain prix Nobel de la Paix ?
L’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique en République du Congo, Monsieur Christopher W. Murray, s’est rendu, le 10 juin dernier auprès de Denis Sassou NGuesso pour solliciter son concours dans le règlement de la crise libyenne. Certes ce mouvement en direction de M’Pila ne fait que partie de la stratégie du département d’Etat afin de mobiliser l’organisation de l’Union Africaine contre Mouammar Kadhafi.
Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat, a achevé ce lundi sa tournée en Afrique au siège de l'Union africaine à Addis Abeba, où elle a invité l'organisation continentale à durcir le ton vis-à-vis de la Libye. La secrétaire d'Etat a été le premier chef de la diplomatie américaine à prononcer un discours devant les 53 pays membres de l'UA depuis la création de l'institution en 2002.
Vraie fausse photo d'Obama avec Sassou obamasassous« Je demande à tous les Etats africains de faire pression pour la mise en œuvre d'un véritable cessez-le-feu et d'appeler Kadhafi à quitter le pouvoir (...) », a déclaré Mme Clinton. Elle a appelé les pays du continent à suspendre les activités des ambassades fidèles au régime de Tripoli et à expulser les diplomates pro-Kadhafi en poste dans ces pays. On voit mal Denis Sassou NGuesso exécuter cette demande, lui qui est le chef d’Etat le plus proche de son complice Kadhafi. Ce genre d’appel ne pourra être entendu que par des pays pauvres qui ont un besoin réel de l’aide américaine. De plus, le Congo Brazzaville est un pays véritablement riche qui vend chèrement son pétrole aux Chinois, aux Américains et qui se moque royalement d’éventuels subsides puisqu’il a déjà eu toutes ses dettes effacées par les contribuables américains, français etc…
Argument non négligeable pour les Congolais, qui rêvent de voir partir Denis et sa clique, Hillary Clinton devait également souligner que les révoltes qui secouent le monde arabe depuis l'hiver pourraient trouver un écho en Afrique, dont de nombreux dirigeants inflexibles n'ont toujours pas engagé de réformes politiques et économiques.
Rien ne nous interdit de penser que l’Ambassadeur Murray ait tenu le même langage dans son tête à tête avec le président congolais. Il faut reconnaître que la puissante Amérique, dirigée par un Barak Obama dont l’Afrique attendait tellement, s’est montrée pour le moins complaisante à l’égard de ces dictatures fantoches livrées à la kleptocratie la plus effrénée. Au premier abord cela ressemblerait à un léger chantage (diplomatique bien entendu) : « Aidez-nous à nous faire dégager Kadhafi, sinon nous pourrions encourager vos populations à suivre les révoltes nord-africaines ! »
Au Congo les populations en ont plus qu’assez et c’est à croire que les murs trop épais de la nouvelle ambassade des Etats Unis empêchent les diplomates américains d’entendre la vox populi et le mécontentement congolais. Il est bien loin le temps de l’Ambassadeur Phillips, illustre prédécesseur de l’Ambassadeur Murray qui d’un télégramme, sans en référer à Washington encore endormi, sauva la Transition congolaise.
En effet, dès la mise en place du Gouvernement Milongo, les militaires étaient régulièrement sollicités et encouragés par le Denis Sassou Nguesso, dépossédé de ses pouvoirs, à interrompre le processus démocratique. C’était sur Jean Michel Mokoko que se concentraient les pressions du président « déchu », relayées et confortées par celles des pétroliers. Il a fallu des mois d’insistance pour qu’un jour de janvier 1992 les chars se mettent en route et encerclent la Primature d’André Milongo. Tout semblait se jouer en quelques heures pour que s’arrêtât net la Transition. C’est alors que l’Ambassadeur Phillips expédia à l’AFP la déclaration, ô combien salutaire, selon laquelle les Etats-Unis soutenaient le processus démocratique de la Transition dirigé par le Conseil Supérieur de la République et son Premier ministre, M. André Milongo. Aussitôt, les commanditaires de cette tentative de putsch ordonnèrent le retour des soldats à la caserne. Le brut congolais avait alors comme principal débouché commercial les USA. Une complicité de longue date
khadaffisassouDepuis cette période, la diplomatie américaine s’est faite particulièrement discrète et rien n’est venu, d’outre-Atlantique, malgré l’élection de Barack Obama, freiner les excès souvent cruels de ce régime.
« Les pays africains sont très profondément divisés et opposés à propos de la Libye », note un haut responsable du département d'Etat qui accompagne Hillary Clinton.
Le Sénégal et la Mauritanie ont publiquement souhaité que le colonel libyen quitte le pouvoir, ce qu'a salué Washington, mais l'UA en tant qu'organisation ne s'est pas prononcée sur le sujet. A ce jour, seuls deux pays africains, le Sénégal (poignée de main de Barack Obama à Karim Wade à Deauville lors du G8 oblige) et la Gambie, ont officiellement reconnu la rébellion du CNT comme représentant légitime du peuple libyen. L’U.A. accuse au contraire les puissances occidentales de saper ses propres efforts pour trouver une solution politique au conflit. Il est vrai que ce dernier point de vue est celui qui est émis depuis Brazzaville et Sassou NGuesso n’a pas ménagé ses efforts ni ses deniers (au moins ceux du Trésor Public de Brazzaville) pour le faire valoir auprès de ses homologues africains. Au grand dam des puissances occidentales qui préféraient une solution expéditive : l’élimination pure et simple de Kadhafi !
Il n’empêche que cette visite de l’Ambassadeur des Etats Unis auprès de Sassou-NGuesso ne manquera d’être montée en épingle par le valet des Dépêches de Brazzaville. Il ne faudra pas s’étonner de lire que Denis Sassou NGuesso, Président d’un ex-pays pauvre, reçu par les plus grands de ce monde, sera bientôt proposé pour le Prix Nobel de la Paix tant son œuvre et ses actions sont importantes…
Certes, ils sont bien nombreux ceux qui perdent la mémoire avec l’argent du pétrole volé par l’actuelle famille au pouvoir, mais l’Ambassadeur Christopher W. Murray sait parfaitement qui est Denis Sassou NGuesso. Si d’aventure, son disque dur venait à défaillir, il pourrait toujours parcourir le brûlot, une lettre à Etienne Mougeotte, que vient d’écrire Hervé Zebrowski, l’auteur des « Assassins du Cardinal ». Peu reluisant ! De la mort du Cardinal au DC 10 d’UTA tout ou presque y passe et encore toutes les victimes n’y figurent pas….
http://www.mwinda.org/index.php?option=com_content&view=article&id=737:..
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