Le nucléaire peut-il combler le déficit énergétique de l’Afrique? L’Afrique du Sud fait office de pionnière dans ce secteur stratégique.

Elle dispose de la première centrale nucléaire du continent à Koeberg, au Cap, et s’est même engagée à faire du nucléaire sa deuxième source d’approvisionnement énergétique pour couvrir environ un quart de ses besoins, soit 9.600 mégawatts.

D’ici 2023, six nouveaux réacteurs, soit trois centrales de type Koeberg, vont être construits en Afrique du Sud. Mais la nation arc-en-ciel ne sera bientôt plus la seule à développer le nucléaire civil.



«L'Afrique du Sud veut aussi exporter son savoir-faire dans la région», confiait David Fig, un expert nucléaire sud-africain, à Inter Presse Service le 29 août 2011.

L'Algérie est son premier client: Pretoria va construire deux réacteurs nucléaires pour Alger.

«De plus en plus de gouvernements africains se tournent vers le nucléaire», note IPS, qui donne un calendrier des pays d’Afrique souhaitant se doter de centrales nucléaires: le Maroc en 2017, la Namibie en 2018, l’Egypte et le Nigeria en 2020 ou encore le Kenya, qui a lui investi 1,5 million d’euros pour la construction et la mise en service d’un réacteur avant la fin de la décennie.

Le Ghana, l'Angola, l'Algérie, la Tunisie et l'Ouganda forment un deuxième contingent de pays africains qui envisagent d’entrer dans l’ère du nucléaire civil.



«Même les nations les plus pauvres d'Afrique comme le Burundi, la République démocratique du Congo et le Cap-vert ont fait un pas vers le nucléaire en rejoignant l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)», ajoute IPS.

Face à cette vague pro-nucléaire qui déferle sur l’Afrique, un pays nage à contre-courant: le Sénégal. Ce pays d’Afrique de l’Ouest est revenu sur son projet de construire une première centrale nucléaire à la suite de l’accident de Fukushima au Japon.



«En avril 2011, le président sénégalais Abdoulaye Wade a même soumis une résolution à l'Union africaine (UA) pour déclarer le continent "zone zéro nucléaire". Mais ses chances de succès sont minces», observe IPS.

Un des atouts de l’Afrique nucléaire est qu’elle regorge d’importants gisements et mines d’uranium, la matière première. Le Niger, la Namibie et l’Afrique du sud disposent de 15% des ressources connues d'uranium dans le monde. Mais le manque de spécialistes africains pourrait freiner le développement de cette filière:



«Entre 200 et 1.000 scientifiques et ingénieurs spécialisés sont nécessaires pour faire fonctionner une centrale nucléaire. Or, moins de 10.000 personnes travaillent actuellement dans l'ensemble du secteur nucléaire en Afrique», précise IPS.

Selon Tristen Taylor, expert en environnement à l'organisation Earthlife:



«Il faudra encore longtemps avant que l'Afrique ait les compétences nécessaires. Sans compter que la plupart des pays ne disposeraient, pour l'instant, même pas d'un réseau électrique suffisamment dense et puissant pour raccorder un réacteur».

http://www.slateafrique.com/34379/energie-le-nucleaire-africain-en-plein-boom

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Accord sur le nucléaire civil entre l’Algérie et l’Afrique du Sud

L’Algérie poursuit sa politique de diversification en matière de coopération nucléaire civil. Après les Etats-Unis, la Russie, la France, l’Argentine et la Chine, l’Algérie vient de signer un accord sur l’utlisation civile de l'énergie atomique avec l’Afrique du Sud, à la faveur de la visite officielle du président Jacob Zuma à Alger. L'annonce a été faite dans la capitale par le ministre algérien des Affaires étrangères.

Il s’agit, selon lui, d’un cadre nouveau de coopération. “Cela ouvrira des perspectives de coopération importantes dans le secteur de l’énergie où la complémentarité des potentialités respectives de nos deux pays permettra un puissant partenariat”, a-t-il déclaré à la fin des travaux de la 5ème session de la Haute commission binationale. L’Algérie possède deux réacteurs expérimentaux destinés à l’utilisation de l’énergie atomique à des fins civiles.

L’Afrique du Sud s’appuie beaucoup sur l’énergie nucléaire pour la production de l’électricité. Par ailleurs, Sonatrach et la firme sud-africaine Petro SA ont signé un mémorandum d’entente pour la coopération dans le domaine pétrolier. Un accord de coopération spatiale a également été signé. Les deux pays, ainsi que le Kenya et le Nigéria, travaillent sur un projet de constellation satellitaire destinée la gestion des ressources naturelles en Afrique.

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L'Algérie et la France seraient proches d’un accord dans le nucléaire civil

http://www.tsa-algerie.com/politique/l-algerie-et-la-france-seraient-proches-d-un-accord-dans-le-nucleaire-civil_148.html

samir allam

Les négociations entre l’Algérie et la France en vue de la conclusion d’un accord dans le domaine du nucléaire civile seraient arrivées à un stade avancé. Selon des informations recueillies par « toutsurlalgerie.com » auprès de sources officielles algériennes, une délégation du ministère français de l'économie est attendue dans les prochains jours à Alger. But de la visite : finaliser les discussions sur la conclusion d'une convention de partenariat dans le nucléaire civil entre les deux pays.

« Nous sommes d’accord sur le principe d’une visite. La date de ce déplacement sera connue après la formation du nouveau gouvernement en France. Nous allons signer le même type d'accord avec les Américains. Ce qui nous intéresse pour le moment, c'est les applications du nucléaire civil dans le traitement de l'eau, la médecine, la recherche scientifique, le traitement des déchets nucléaires », affirme une source officielle algérienne qui a requis l’anonymat.

La coopération dans nucléaire civil entre l'Algérie et la France sera également au centre de la visite à Alger, prévue cet été, du président français Nicolas Sarkozy. La France est prête à offrir sa technologie nucléaire civile à l’Algérie en échange d'un accès facile aux ressources naturelles algériennes, notamment le gaz et l'uranium.

Les Français ne comptent pas se limiter à la coopération scientifique à la formation de chercheurs algériens dans le nucléaire. Ils veulent également prendre part aux projets algériens de production d'électricité à partir de l'uranium.

Le 9 juin dernier, l'Algérie a signé un accord de coopération dans le nucléaire avec les États-Unis. Il est aussitôt entré en vigueur avec la visite effectuée par les chercheurs américains dans les réacteurs nucléaires algériens.

Par ailleurs, la convention de partenariat avec la Russie, conclue début 2007, n'est pas encore appliquée, a affirmé cette semaine le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil

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Nucléaire civil : l'Algérie intéressée par l’expérience sud africaine

sonia lyes

L'Algérie veut accélérer le développement de son programme nucléaire civil. Le ministre de l'énergie et des mines Chakib Khelil est attendu le 16 septembre à Prétoria pour une visite de travail de trois jours en Afrique du Sud. Le nucléaire civil est au cœur de se déplacement, selon des sources officielles.

M.Khelil visitera des installations nucléaires sud africaines et aura des discussions avec de hauts responsables de ce pays. Cette visite devrait permettre aux deux pays d'envisager la conclusion d'un accord nucléaire.

L'Algérie compte sur l'aide de l'Afrique du sud pour développer le nucléaire à des fins pacifiques, notamment dans la médecine, l'agriculture, le dessalement de l'eau de mer…La production de l'électricité est envisagée à long terme. En effet, l'Algérie compte construire des centrales nucléaires civiles et produire de l'énergie électrique, dans le cadre de sa politique de diversification de ses sources d'énergie.

L'Algérie a conclu le 9 juin dernier un protocole d'accord sur le nucléaire avec les Etats-Unis et s'apprêtent donc à signer un protocole similaire avec l'Afrique du sud. Des pourparlers sont en cours avec la France, la Russie et la Chine. Ces trois pays ont manifesté leur disponibilité à coopérer avec notre pays dans le nucléaire civil.

5/ Nucléaire : l'Algérie veut renforcer ses liens avec l'Argentine

Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a déclaré mardi que son pays souhaitait « renforcer ses relations » avec l'Argentine « dans le secteur nucléaire », au cours d'une visite à Buenos Aires. Dans une allocution prononcée au ministère de l'Economie devant plus de 50 chefs d'entreprise, le ministre algérien a rappelé que le premier réacteur nucléaire algérien, construit en 1989, avait été conçu par des techniciens argentins.

Le nucléaire est au coeur de cette visite entamée dimanche et qui doit s'achever vendredi. Chakib Khelil doit notamment visiter différentes installations et s'entretenir avec la dirigeante de la Commission nationale de l'énergie atomique (CNEA), Norma Boero.

Cette visite est plus largement destinée à consolider le commerce bilatéral entre les deux pays, qui a fortement augmenté ces dernières années. Le volume d'échanges a grimpé à 890 millions de dollars (660 millions d'euros) l'an dernier, contre seulement 200 millions il y a cinq ans. La balance penche traditionnellement en faveur de l'Argentine.

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L’Algérie défend l’Iran sur le nucléaire civil

L'accès au nucléaire civil « doit être libre » pour tous les pays et les dossiers nucléaires iraniens et nord-coréen ne sont pas forcément liés à l'armement nucléaire, a estimé mercredi l'Algérie. « L'accès au nucléaire civil doit être laissé à tous les pays qui souhaitent développer l'énergie nucléaire civile. Personne ne peut empêcher un pays d'aller vers le nucléaire civil », a déclaré ministre des affaires étrangères Mourad Medelci à la radio nationale.

Le ministre a estimé que les dossiers nucléaires iranien et nord coréen "n'étaient pas forcément à lier à l'armement nucléaire". "La position de l'Iran est celle d'un pays qui souhaite accéder au nucléaire civil et il n'est pas établi fermement que les essais de la Corée du Nord aient un lien avec des velléités de développer l'armement nucléaire", a-t-il soutenu.

L'Algérie a "toujours milité" pour le développement de cette énergie par les pays qui le souhaitent. "C'est une position de principe que nous défendons", a-t-il dit. "Nous sommes dans une phase de préparation au cours de laquelle nous avons engagé des actions de coopération avec beaucoup de pays qui devra avoir l'effet de nous permettre de constituer la base légale et le minimum de compétence requis pour pouvoir développer ce type d'énergie", a-t-il ajouté.

"Nous sommes dans une phase de préparation, mais ce qui est clair pour l'Algérie ou pour les pays qui sont membres de la Conférence du désarmement est que l'accès au nucléaire civil doit être laissé à tous les pays", a-t-il encore noté. L'Algérie a signé plusieurs accords de coopération dans le nucléaire civil notamment avec les Etats-Unis et la France.

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Nucléaire : une nouvelle loi bientôt soumise au gouvernement

merouane mokdad

Les réserves prouvées algériennes d'uranium sont de 29 000 tonnes. L'annonce a été faite jeudi à Alger par Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Ces réserves peuvent, selon lui, faire fonctionner deux centrales de 1000 megawatts chacune pendant 60 ans. Les experts internationaux avaient situé jusque-là ce potentiel à 26.000 tonnes.

Chakib Khelil a annoncé que la prochaine loi sur l'utilisation pacifique de l'énergie atomique sera bientôt soumise au gouvernement pour examen et adoption. Ce texte prévoit la création d'une agence de sécurité et de sûreté nucléaire et une autre sur la recherche et la production. "Nous allons tout faire pour que les futures centrales nucléaires algériennes respectent les normes internationales en matière de sûreté", a précisé le ministre.

L'Algérie, qui possède deux réacteurs atomiques d'expérimentation à Draria et à Ain Oussera, envisage de construire une centrale nucléaire pour la production électrique vers 2020. Et après 2025, il est prévu la construction d'autres centrales pour préparer l'après-pétrole.

Reste qu'un consensus stratégique et politique sur le plan atomique algérien n'est pas encore établi. Preuve en est les déclarations faites en juillet dernier par Chakib Khelil : "l'énergie nucléaire n'est plus une priorité pour l'Algérie. La création d'institut de l'engineering atomique à Ghardaïa, ne signifie pas pour autant que l'Algérie a décidé de se doter d'une centrale nucléaire".

La loi nucléaire algérienne est attendue par beaucoup de partenaires étrangers, dont le groupe atomique français Areva qui rêve d'exploiter les gisements d'uranium du Sud algérien. Areva exploite depuis plus de quarante ans les mines d'uranium du Niger, l'un des plus gros producteurs mondiaux de cette matière sensible. Areva veut faire autant en Algérie. Alger et Paris ont signé, en décembre 2007, après la visite du président Nicolas Sarkozy en Algérie, une convention de coopération dans le domaine nucléaire civil portant sur la formation, la recherche et l'exploitation des gisements.

En 2008, cet accord a été adopté laborieusemen par le mécanisme de contrôle européen, Euratom. Attaché au principe de la diversification, l'Algérie a signé plusieurs accords de partenariat portant sur le développement du nucléaire à des fins pacifiques avec, entre autres, l'Argentine, les Etats Unis, la Russie et la Chine.

http://www.slateafrique.com/34379/energie-le-nucleaire-africain-en-plein-boom

http://www.tsa-algerie.com/politique/l-algerie-et-la-france-seraient-proches-d-un-accord-dans-le-nucleaire-civil_148.html

http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/nucleaire-l-algerie-veut-renforcer-ses-liens-avec-l-argentine_6996.html

http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/l-algerie-defend-l-iran-sur-le-nucleaire-civil_7001.html

http://www.tsa-algerie.com/politique/nucleaire-une-nouvelle-loi-bientot-soumise-au-gouvernement_7902.html

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