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jeudi 18 novembre 9999

______La nature de l’amour... Pas si naturel..!! Ebauche d’un programme: Apprendre à aimer. Langages de l’amour comme langue étrangère. La loi de l'amour

Pas si naturel




La nature de l’amour

L’amour éclaire les bons comme les méchants. La rose peut-elle dire : "Je vais offrir mon parfum à toutes les bonnes personnes qui vont me resprier et en priver les mauvaises" ? La lampe peut-elle dire : " Je vais répandre ma lumière sur les bons et en priver les méchants" ? Un arbre peut-il dire : "Je vais faire de l’ombre aux gentilles personnes qui se couchent à mes pieds et en priver les méchantes" ? Ces images montrent bien ce qu’est l’amour. Anthony de Mello Merci Anthony de Mello de nous décrire si simplement la nature de l’amour. Mais comment vivre cet amour ? La vie à 2 nous apprend à quel point l’amour peut être exigeant, comment dés lors l’étendre à mon prochain qui qu’il soit, même mon bourreau ? La voie de l’amour exige une prise de conscience fondamentale : un homme n’est pas ce qu’il fait. Mon bourreau n’en est pas un, c’est un homme qui va me tuer, je réprouve l’action qu’il s’apprête à commettre mais pas l’homme qu’il est. N’oublions-pas, le soleil brille aussi pour cet homme.

Impossible ? Si je ne parviens pas à faire cette distinction avec mes proches, c’est certain ! Si par contre j’y parviens, peut-être verrais-je sous un autre jour la question du "bourreau".

Pour s’habituer à cette distinction entre l’homme et ses actes, il peut y avoir des prises de conscience intermédiaires.

La première concerne le langage. Quand je dis d’un homme qu’il est généreux parce qu’il a fait quelque chose de généreux, je confonds l’homme et son action. S’il a fait quelque chose d’égoîste la veille, je me retrouve devant un dilemme. Cet homme que je trouve généreux est aussi égoîste.

Peut-être voulais-je dire qu’il est généreux parce qu’il agit majoritairement de manière généreuse. Pourquoi pas, mais gardons à l’esprit qu’il est aussi égoîste à l’occasion. Gardons surtout à l’esprit qu’aucune étiquette ne peut convenir à un homme (cf "Tu es un con") et que le langage est la première source de confusion sur la distinction entre l’homme et ses actes.

La seconde prise de conscience concerne notre singularité : suis-je celui que je suis par ma propre volonté ou par mon histoire personnelle ? La réponse est probablement intermédiaire, mais l’on ne peut nier le rôle décisif de l’histoire personnelle. Si seulement je pouvais avoir la certitude qu’aucune histoire personnelle, aussi tragique soit-elle, ne puisse faire de moi un assassin...

Aucun destin n’est écrit à l’avance. Je chéris ma singularité, et je la cultive même, mais cela ne m’empêche pas de chérir l’idée que je ne suis pas meilleur que n’importe quel autre homme. Les actes que je réprouve chez cet homme, ne serais-je pas en train de les commettre si j’avais eu son histoire ? Peut-être pas mais peut-être quand même, comment dés lors condamner cet homme sans me condamner moi-même ? La seule chose que je puisse faire est de condamner son acte et d’aimer l’homme

http://www.cheztom.com/amour-la-nature-de-l-amour-reflexion-article241.html

Les langages de l’amour

  • L’amour est une langue étrangère



Les langages de l’amour Comment aimer l’autre ? C’est une question que l’on se pose rarement alors qu’elle est d’importance.

Si pour l’apprenti savant le chemin est bien balisé, l’apprenti amoureux est livré à lui-même pour ce qui conditionnera pourtant une large partie de son existence et c’est en puisant dans le schéma familial et dans la culture ambiante qu’il se trouvera ses premiers repères.

Le cocon familial aura l’inconvénient de ne lui fournir qu’un unique modèle lui-même en contradiction avec l’idée largement répandue par les médias que l’amour est naturel et passionné.

Avec un seul modèle et la conviction que l’amour est naturel, notre apprenti amoureux a toutes les chances de croire que c’est en lui et avec ce qu’il sait déjà qu’il saura comment aimer l’autre. Une des conséquences de ce malentendu est que notre apprenti ne sera probablement pas gêné d’aimer deux personnes différentes de la même manière.

La première urgence serait de dissiper ce malentendu par un message inverse. De faire en sorte que chaque enfant arrivant à l’âge adulte soit convaincu que l’amour n’a rien de naturel, que deux personnes différentes s’aiment de deux manières différentes et qu’il s’agit pour chacun de découvrir le langage amoureux de l’autre.

Si cette approche vous intéresse, elle a été débroussaillée avec beaucoup de clarté par Gary Chapman dans son livre "Les langages de l’amour". Cet ouvrage nous invite à considérer l’amour comme une langue étrangère fonction de l’individu auquel nous souhaitons communiquer notre amour. Il donne également les principales règles de grammaire de cette langue "universelle".

Bref, tout ce qu’il faut pour reconnaître la langue de sa/son partenaire. Il n’est jamais trop tard pour devenir un apprenti de l’amour...

http://www.cheztom.com/amour-apprendre-a-aimer-article266.html

Apprendre à aimer

  • Ebauche d’un programme



Apprendre à aimer Les éducateurs sont bien souvent muets sur la question de l’amour et chacun apprend à aimer en puisant dans l’exemple familial et dans la société. Nous sommes ainsi bien seuls pour apprendre la "matière" la plus importante qui soit.

Cela peut être la chance d’apprendre sa propre façon d’aimer mais aussi la possibilité de passer complètement à côté.

Aborder cet apprentissage de l’amour avec le classique "un objectif et une méthode" peut surprendre, mais si on s’y essaye, voilà ce que cela pourrait donner...

Un objectif Ce texte anonyme donne une ecellente vision de ce que pourrait être l’objectif de celui qui veut apprendre à aimer :

J’essaie d’apprendre à aimer l’autre de façon totale, avec ses lumières et ses ombres. Je puis ne pas être d’accord avec l’autre sur de nombreuses choses, mais cela ne me dispense pas de l’aimer. Les choses qui me plaisent ou ne me plaisent pas dans l’autre ne sont pas l’autre, mais une très petite partie de l’autre.

J’essaie d’aimer l’autre de façon inconditionnelle, exactement pour ce qu’il est, sans aucune tentative de manipulation ou de chantage, sans lui dire : "je t’aimerais un peu plus si.." ou bien : "si tu fais on ne fais pas cela, je ne t’aime plus".

J’essaie de ne pas écouter la peur de l’abandon, de la trahison et de la possessivité. L’Amour est liberté. Je ne peux pas dire. "je dois aimer".

J’essaie de permettre à l’autre de réaliser son projet personnel et de commettre des erreurs, sans lui dire : "je te l’avais bien dit". Aimer l’autre, signifie le rendre fort et autonome, tout en lui offrant une épaule sur laquelle il pourra épancher son coeur et pleurer en cas de besoin.

J’essaie de ne pas juger et de ne pas écouter la peur des jugements et le besoin d’approbation. J’essaie surtout de ne pas transformer une erreur en une étiquette. Si l’autre se trompe, il a tout simplement fait ce que font tous les êtres humains.

Tout cela semble difficile à pratiquer et à vivre, mais il est encore plus difficile de se l’appliquer à soi-même, sans se sentir égoïste.

Une méthode Autant l’objectif correspond à un idéal, autant la méthode doit être ancrée dans la vie quotidienne et ses nombreux détails.

La méthode à éviter est pourtant couramment utilisée. Elle consiste à partir de la manière dont on souhaite être aimé et de l’appliquer à l’autre. Cela donne par exemple : j’aime bien que la maison soit rangée, je vais donc ranger la maison pour faire plaisir à l’autre alors qu’il n’attache pas du tout la même importance au rangement.

Considérons un instant l’amour comme une langue étrangère. Nous voilà d’emblée dans la position d’un débutant. L’apprentissage de cette langue consiste à décoder les "paroles-moments-gestes-actions-cadeaux" qui sont reçus par l’autre comme de l’amour et ceux qui ne le sont pas.

Celui qui reçoit de l’amour ètant plus enclin à en donner en retour, un cercle vertueux peut s’installer.

Cette excellente et très pratique méthode est exposée dans le livre "Les langages de l’amour".

La loi de l’amour

Echec et mat




La loi de l’amour Cette réflexion me semble très juste : "De ce qu’ils donnent à leurs enfants, les parents ne doivent attendre aucun retour. Ils peuvent être assurés néanmoins, que leurs enfants le donneront à leurs propres enfants..."

Tous ces moments d’amour et d’intimité que le parent partage avec son enfant et qui sont aussi d’une certaine manière des moments de solitude. Tous ces moments, en apparence perdus puisque passés, se reproduiront inéluctablement dans la génération suivante, puis dans celle d’après et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’histoire. L’émotion m’emporte quand je prends le temps de me le représenter. N’est-ce pas là la loi de l’amour ? L’amour donné et que l’on pourrait croire perdu est voué à être transmis de génération en génération. Ce que l’on croit donner à un être, c’est en fait à des milliers d’êtres qu’on le donne. Une belle image également pour tous les amateurs de développement durable : l’amour, la seule énergie qu’il est impossible de gaspiller.

L’amour donné n’est jamais vain ! D’une certaine manière c’est le premier grain d’amour que l’on pose sur un échiquier...

Une légende affirme que le jeu d’échecs a été inventé par un savant indien. Sissa ben Daher. Quand l’empereur Sheram apprit que l’inventeur était un de sujets, il le fit mander au palais. Sois remercié pour ce jeu qui égaie le soir de ma vie. Quelle récompense souhaites-tu ? Eh bien s’impatienta l’empereur parle donc insolent craindrais tu que je ne puisse exaucer ton désir ? Sisssa fut blessé par le ton de Sheram. Il jugea que cela méritait une leçon. Soit finit-il par dire j’accepte un présent ô souverain !

Et quel est-il ? Ordonne que me soit remis un grain de riz pour la première case de l’échiquier. C’est tout ? Te moquerais tu de moi chien galeux ? ! Non sire ordonnez ensuite que me soit remis 2 grains de riz pour la 2ème case puis 4 pour la 3 ème 8 pour la 4ème , 16 pour la 5ème et ainsi de suite jusqu’à la 64 ème case en doublant le nombre de grains à chaque fois.

L’empereur se sentit piqué au vif. Tu me montres bien peu de respect en honorant si mal ma générosité. Tant pis pour toi ! Va t’en mon intendant te fera porter demain ton sac de riz.

Le lendemain à l’aube l’empereur fut réveillé par l’intendant. Celui ci semblait terrifié. Sire, sire nous ne pouvons livrer le riz ! Que me chantes tu là Barbapoux ? Serait tu devenu fou ! L’intendant tremblait de tous ses membres.

Sire vos mathématiciens ont travaillé toute la nuit. Leur conclusion est que votre royaume ne contient pas assez de riz pour exaucer le voeu de Sissa. Mais enfin, quel est ce nombre si grand qui naît d’un petit échiquier ? Dix huit quadrillons quatre cent quarante six trillons sept cent quarante quatre billions soixante treize milliards sept cent neuf millions cinq cent cinquante et un mille six cent quinze grains de riz Sire !

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vendredi 26 mars 9999

____**Plusieurs obstacles se dressent devant le respect de la constitution dans les pays africains, notamment lorsqu’il s’agit de la limitation des mandats présidentiels

Respect de la constitution : pourquoi les Africains ne suivraient-ils pas l'exemple colombien ? 26/03/2010



Il y a un mois, la Cour Constitutionnelle colombienne a refusé un référendum au président Alvaro Uribe qui lui aurait peut-être permis de briguer un troisième mandat.

Une décision qui a été respectée, ce qui contraste avec le cas d’autres pays africains où, la cour constitutionnelle soit elle a courbé l’échine devant les présidents sortants (Algérie), soit elle a été carrément destituée (Niger). Selon Noël Kodia, plusieurs obstacles se dressent devant le respect de la constitution dans les pays africains, notamment lorsqu’il s’agit de la limitation des mandats présidentiels, ce qui compromet toute perspective d’alternance démocratique dans ces pays.





La Cour constitutionnelle de la Colombie a statué voilà un mois en faveur de la démocratie en prenant une décision on ne peut remarquable dans un pays du Tiers monde où la démocratie a du mal à s’implanter. Elle a refusé un referendum au président Alvaro Uribe qui lui aurait peut-être permis de briguer un troisième mandat. Comme au Honduras en juin dernier la Constitution est respectée.

Au Niger, la dernière tentative du président Mamadou Tandja d’aller contre la Cour constitutionnelle pour s’octroyer un troisième mandat, au même moment que les évènements au Honduras, s’est terminée par le retour au pouvoir des hommes en treillis. L’exemple de M. Bouteflika en Algérie a fait des émules. Mais pourquoi l’exemple de la Colombie ne serait-il pas possible en Afrique ?

En s’opposant à ce referendum qui pouvait remettre en cause la limitation des mandats imposée par la Constitution colombienne, la Cour constitutionnelle, dont les textes s’apparentent à ceux des Constitutions africaines, n’a fait que lire le Droit. Cette décision a peut-être épargné au pays d’éventuels malheurs qui proviennent souvent du non respect des Constitutions dans les pays du Tiers monde.

Depuis la décennie 90, les Africains, sommés de respecter les directives données par Mitterrand dans son fameux discours de la Baule, sont passés des dictatures sur fond de coup d’Etat aux démocraties consécutives à des élections pluripartistes. Mais quelques années après, la majorité des premiers présidents élus démocratiquement ont voulu garder le pouvoir par tous les moyens en bravant la constitution censée limiter leur pouvoir.

Ils remettent en cause de l’alternance au pouvoir qui pouvait naître des élections libres et transparentes inscrites dans toutes les Constitutions « démocratiques » imposées par le pluralisme démocratique. Et des confrontations interethniques, souvent avec destructions matérielles et morts d’hommes s’en suivent.

Ce qui montre que la majorité des pays africains ne seraient pas prêts pour une véritable démocratie pluraliste, en dehors de quelques rares exemples tels le Sénégal, le Benin et le Mali où l’alternance au pouvoir s’est faite en respectant la Constitution en ce qui concerne la limitation des mandats. Sans doute pour deux raisons essentielles.

Sur le plan social et politique le clanisme et l’ethnicité jouent un rôle très important et souvent négatif au moment des élections en Afrique.

L’analphabétisme politique des « larges masses populaires » et l’achat de voix dont elles sont victimes pendant les campagnes électorales peuvent expliquer cela. Elles ne votent pas pour les programmes mais pour les candidats de leur ethnie qui leur ont promis l’amélioration des conditions sociales. Comme en Afrique, le pouvoir est souvent entre les mains d’ethnies minoritaires comme en Côte d’Ivoire, au Congo, au Rwanda, au Gabon pour ne citer que ces quelques exemples, les dirigeants craignent une sanction de la majorité « oppositionnelle » si transparence il y avait dans les élections. Mais ce reflexe très manifeste en Afrique paraît moins prononcé en Colombie, en dépit de son passé violent. Une raison qui pourrait justifier l’attitude, et le pouvoir effectif, de la Cour constitutionnelle colombienne.

De manière complémentaire, les incitations économiques poussent les dirigeants africains à « s’agripper » au pouvoir en faisant fi de l’ordre constitutionnel. C’est justement leur gestion familiale et clanique des richesses du pays, en complicité avec certaines multinationales protégeant leurs contrats, qui ne permet pas la bonne gouvernance. Les rentes fournies par l’exploitation de ressources naturelles tels que le pétrole ou l’uranium dans certains pays comme l’Angola, le Congo, le Gabon et le Niger, expliquent donc in fine les fraudes aux élections et le tripatouillage des Constitutions pour éviter l’alternance au pouvoir.

Il est probable que les rentes qu’offre l’exploitation des richesses naturelles intéressent aussi les politiques colombiens. Mais le fait que le pays ait déjà procédé à des réformes pour favoriser le climat des affaires (il est classé 37° par la banque mondiale sur ce plan) induit que les dirigeants y ont à rendre des comptes de leur gouvernance, parce que les rentrées fiscales reposent sur la dynamique des entrepreneurs désormais. Les institutions de l’état de droit peuvent alors s’ancrer plus facilement.

Seule l’alternance démocratique sur fond d’une bonne gouvernance politique et économique avec respect des limitations des mandats pourrait donner un autre visage à l’Afrique. Aussi les peuples sanctionneraient leurs dirigeants par les urnes. Mais se pose ici ce problème de bonne gouvernance, quand on sait que les hommes politiques africains ne vivent pas d’impôts prélevés pour des services aux citoyens, mais de l’exploitation éhontée de « leurs » ressources naturelles. Ils ne respectent même pas les principes élémentaires de leur Constitution dans la gestion politique et économique de l’Etat car n’ayant pas de compte à rendre à leur peuple.




Dans presque tous les pays africains, on remarque que les majorités présidentielles et les oppositions se regardent en chiens de faïence. Parfois, avant même que les résultats des urnes soient proclamés par les fameuses Commissions indépendantes mises en œuvre pour départager les candidats, les deux camps crient victoire chacun de son côté. L’opposition accuse souvent le pouvoir de fraudes pour gagner le scrutin : une situation avérée l’année passée au Gabon et aujourd’hui au Togo. Ces situations regrettables continuent à fragiliser le continent depuis que les Africains expérimentent la démocratie pluraliste. L’Afrique gagnerait en démocratie si ses dirigeants se faisaient violence en respectant leur Constitution.

Noël KODIA est essayiste et critique littéraire congolais.

Publié en collaboration avec www.unmondelibre.org

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mercredi 24 mars 9999

______Alors que les Nègres ne cherchent à convertir personne, tout le monde souhaite les convertir à quelque chose.. Les Chinois, les Indous, les Sud-Américains cherchent-ils à nous convertir à leur religion ? Nous faisons appel aux Nègres authentiques

Non, il y a que ceux qui ont commis le plus grand crime contre l’humanité,l’Esclavage, qui veulent encore nous convertir.Soyons en conscients et conscientes!

  • Message à l’Elite Nègre : Stoppons la Traite des Ames Nègres




Chers Frères et Soeurs, Marchands de la Bible et du Coran,

Chers Pasteurs, Prophètes et Messies de Jahvé ou de Allah "Dieu Leucoderme"

Fondateurs des Eglises et des Temples de la Médiocrité,

Cessez d’abrutir notre Peuple !!! De grâce, cessez de nous divertir. Chaque Peuple a son Dieu. Les sémites ont le leur et nous les Nègres avons le nôtre. Les auteurs de la Bible ou du Coran n’ont aucune qualité enviable. Après la mort, nous irons là où sont Mungu-Maweja et nos Ancêtres, Nègres comme nous.

Les Evangélistes Nègres ne répondent pas aux questions de fond :

Qu’est-ce que vous poursuivez avec toute cette propagande biblique ?

  • Israel est-il un modèle pour nous ?
  • Sharon est-il un modèle pour nous ?
  • Arafat est-il un modèle pour nous ?
  • Bush ou Blair est-il un modèle ? Le Vatican est-il un modèle pour nous ?
  • Les Chrétiens d’Irlande sont-ils un modèle pour nous ?
  • Le Klux-Klus-Clan est-il un modèle pour nous ?

Si oui quel modèle ?

Modèle de la violence, de l’oppression, de la barbarie et de la domination physique, culturelle, mentale et spirituelle de l’homme par l’homme, de l’homme sur l’homme ?

La Croix n’est pas ce lieu où les membres de Klux-Klux-Clan ont brûlé les Nègres et violé nos mères et nos enfants aux USA ? Le même symbole a été utilisé en Afrique du Sud. Pourquoi l’assassinat de Jésus serait-il l’objet d’un Culte et non l’assassinat, la traite et le viol des Nègres ?.

Avez-vous un seul jour de congé pour commémorer les victimes de la Traite Négrière, de Klux-klux-Clan, de la Colonisation, de l’Apartheid ?

Vous voulez que nous cessions d’être Bantu, qui ont enseigné le savoir-vivre à Jésus-Christ -il serait mort barbare n’eût été son passage en Afrique-, pour devenir comme ces bêtes féroces, comme ces rapaces de la tradition et de la culture judéo-chrétienne et judéo-islamique ? Vous voulez répandre en Afrique la Culture et les Religions de la Mort, de la Violence, de l’Inhumain et de la Haute-Immoralité. Le modèle des chrétiens occidentaux, G. Bush et ses disciples Blair et Rumsfeld, ne nous ont-ils pas donnés par ces images de torture en Irak, la quintessence de la Volonté de leur Dieu ? La Mission était biblique. On libère en tuant, en piant, en violant et en torturant.

Le Rwanda est le pays le plus converti au judéo-christianisme en Afrique. Il sombre depuis des années dans la barbarie la plus horrible. La judaisation de certains Nègres ou leur christianisation ne semble être enfin de compte que la promotion du processus de déshumanisation en Afrique, la promotion de la barbarie. Les rapports entre les Palestiniens et les Juifs sont copiés par les Tutsi et les Hutu avec toutes les conséquences inévitables. Nous avons là un modèle d’une Nation Nègre qui se judaïse ou qui se christianise.

Nous faisons appel aux Nègres authentiques

Nous faisons appel aux Nègres authentiques qu’ils adoptent une loi mettant fin à la prolifération de tous les centres d’endoctrinement et de déshumanisation ; de fonder des Cliniques Psychiatriques et des Centres de Désintoxication Religieuse en Afrique, dans les Caraibes et dans les quartiers Nègres des USA et de l’Amérique Afro-Inka..

La science est là pour combattre l’Ignorance, le Mensonge, la Pseudo-Vérité, l’Aveuglément, la Contre-Vérité, les falsifications et pour guérir les maladies physiques, psychiques et intellectuelles. C’est ce que je fais. Les Religions Judéo-Chrétiennes, les Religions Islamiques ne représentent pas de modèles pour nous. Elles sont fondamentalement et essentiellement isefeticratiques ou anti-maâticratiques. Même Jésus que vous citez n’est pas un modèle pour un vrai Nègre..

Le vrai Nègre est un modèle, était un modèle pour Jésus, mais non l’inverse. Nous avons en Afrique, notre Religion, notre Théologie, notre Morale, notre Conception de Dieu, de l’Au-delà, de la Vie, de la Mort, de Bumuntu bwa Muntu. Conception sublime et sans pareille au sein de cette galaxie.

Vous faites peur aux enfants avec le mythe du Diable. Le "Diable" n’existe pas dans l’Imaginaire Nègre. Il fait partie des mythes judéo-chrétiens et judéo-islamiques. Le Diable est une Fiction, une figure mythique absolument inutile dans l’Univers Spirituel Négro-Africain et un instrument au service du racisme théologique et artistique.

Moi, Bilolo, je suis Nègre, Je suis un Muntu-Luba. J’assume ma Négrité et ma Négritude. Je fais miennes la Théologie, la Spiritualité et la Morale Africaines attestées dans les documents de la Vallée du Nil depuis plus 6.000 ans et confirmées par les Enseignements de nos ancêtres Zulu, Luba, Kongo, Lega, Mongo, Dogon, Bambara, Bassa, Woolof, Lunda, Banyaruanda, Banyaurundi, Massai, Kikuyu, Herero, Khoi-Khoi, etc.

J’ordonne aux marchands de la Bible et du Coran de stopper immédiatement la Traite des Ames Nègres. Le Nègre ne veut pas devenir comme Jésus. Jésus n’a aucune signification pour nous et ne réponds à aucune attente africaine. Un gentil garcon, initié à la morale et à la spiritualité de la Vallée du Nil. Ce sont ces valeurs morales africaines que les autres admirent ou critiquent en lui et pas plus. Je veux devenir Muntu-Muntu, Muntu mene-mene, Muntu-wa-Kalolo ; "Homme véritable", réaliser et incarner autant que faire se peut le Bumuntu bwa Muntu "Humanité de l’Homme, les Valeurs de l’Humain dans l’Homme" à l’exemple de Bende-wa-Maweja, d’Achanti dit Echnaton, de Shabaka roi de la Vallée du Nil, de Lumumba, de Steve Biko, de Chaka-Zulu, de Mandela, de Kimpa, etc. Voilà nos modèles.

De là ma conclusion : Au Diable le Dieu des Négriers ! Diable le Dieu des Négriers !

Epargnez-nous de votre Diabolisme biblique ou coranique.

Je vous souhaite Bukole bwa Moyo, "Force de Vie" issue de Osiris-Mungu-Maweja-Tatu-Nzambi-wa-Bankolo, -wa-Bankulunkulu "Dieu-Père-de-nos-Ancêtres".

Vous libérer de l’Esclavage Spirituel Qu’il vous donne la Force nécessaire pour que vous puissiez vous libérer de l’Esclavage Spirituel et pour que vous puissiez contribuer à la Lutte contre l’Esclavage Nègre.

Le Temps est venu de divorcer d’avec la Spiritualité aliénante, d’assumer, de confesser et de promouvoir publiquement les Valeurs Spirituelles de la Kamité.

Ayez le courage de confesser publiquement que vous n’êtes ni Chrétien ni Musulman !

Vous êtes Nègre, fils ou fille du Grand-Nègre Osiris et la Grande-Négresse Isis, vous êtes l’Image Vivante d’Atum-Imana-Ra-Mungu-Nzambi-wa-Moyo.

http://www.africamaat.com/Message-a-l-Elite-Negre-Stoppons?artsuite=1

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mardi 5 janvier 9999

______L'Afrique, un continent maudi! Au nom d'une Afrique centrale ensanglantée et traînée dans la boue, et d'une Afrique déniée de son droit à la souveraineté.. « L’arme la plus puissante dans les mains des oppresseurs, est la mentalité des opprimés ! »

L’Afrique, un continent maudit ?

par notre partenaire Un Monde Libre, le 10/12/2010

Si le continent africain a progressé dans certains domaines, il n’empêche qu’il accuse beaucoup de retard sur plusieurs d’autres, ce qui pousse les afropessimistes à considérer le sous-développement des pays africains comme une fatalité.

  • L’Afrique est-elle réellement un continent maudit ?

Oasis Kodila Tedika, économiste congolais (RDC) et analyste sur www.unmondelibre.org, refuse de céder au fatalisme ambiant.

Il montre dans cette contribution qu’il y a au moins quatre raisons pour lesquelles l’Afrique pourrait croire en des jours meilleurs. Un optimisme toutefois assorti de la condition que les pays africains continuent et accélèrent surtout le train des réformes structurelles.

Aujourd'hui c'est Aujourd'hui!

''Au nom d'une Afrique centrale ensanglantée et traînée dans la boue, et d'une Afrique déniée de son droit à la souveraineté, luttons ensemble et maintenant, pour une nouvelle éthique politique, contre la légitimation d'un enrichissement illicite indécent, contre une impunité institutionalisée, et contre des droits de l'Homme à deux vitesses''.

Juliette AbandoKwe « L’arme la plus puissante dans les mains des oppresseurs, est la mentalité des opprimés ! »

Stephen Bantu Biko

L'Afrique, un continent maudit?

8 décembre 2010

Les afro-pessimistes présentent de manière générale la situation africaine comme une fatalité : ce continent serait maudit, condamné à la souffrance. Par conséquent, il ne faudrait rien attendre de lui, si ce n’est lire ou écouter confortablement les mauvaises nouvelles présentées dans les mass medias sur lui. Mais l’Afrique est-elle réellement maudite , au point où elle ne changerait jamais ? Refuse-t-elle effectivement le changement ? Dans un article de 2008, intitulé "The Good News Out of Africa: Democracy, Stability and the Renewal of Growth and Development", Madame la Présidente Ellen Johnson Sirleaf, dont le pays (Libéria) a repris relativement vie du fait notamment d’une gouvernance relativement saine, avec son co-auteur, l'économiste Steven Radelet pensent que "Parfois, il semble qu'il y ait toujours des mauvaises nouvelles en Afrique." Ils enchaînent directement "Mais heureusement les choses commencent lentement à changer pour le mieux, du moins dans certaines parties du continent". En voici quelques illustrations.

Globalement, la pauvreté a commencé à reculer : en retenant le seuil de 1,25$ en parité de pouvoir d’achat de 2005, selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté en Afrique Subsaharienne qui se situait à 57% en 1990 a baissé à 50% en 2005. Dans une étude de 2010, intitulée « African Poverty is Falling...Much Faster than You Think!», Xavier Sala-i-Martin et Maxim Pinkovskiy sont encore plus optimistes : l’incidence ou l’étendue - proportion de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour - de la pauvreté baisse très rapidement. Le taux de pauvreté qui atteignait 42% de la population en 1990 a rapidement diminué depuis 1995 pour atteindre 32% en 2006. A en croire, ces deux économistes, si le taux de pauvreté continue de diminuer à la même vitesse qu’entre 1995 et 2006, l’objectif du millénaire pour le développement de diminuer de moitié la pauvreté sera atteint en 2017 pour l’Afrique Subsaharienne.

Précisons que la récente crise est venue mettre un bémol sur cette note positive. Mais à toile de fond de ce recul de la pauvreté, c’est d’abord et avant tout la conséquence du retour de la croissance économique. Alwyn Young, économiste à London School of Economics, dans un document récent, « The African Growth Miracle », estime que la croissance en Afrique au Sud du Sahara serait plus de trois fois supérieure à ce que présente les statistiques officielles les plus utilisées au monde. Et cela depuis 1990.

Deuxièmement, les conflits interminables qui étaient devenus la spécificité africaine baissent. Rappelons quand même que de 1960 à 2008, l’Afrique a connu 74 coups d’Etat, 17 guerres civiles ou tribales et 18 rebellions ou conflits armés. Aujourd’hui, le conflit rwandais est devenu un chapitre de l’histoire, le problème au Darfour n’est plus aussi ardent qu’il y a quelques années. Le vif crépitement des armes est fini en Angola. La guerre en République démocratique du Congo (RDC) – qui coûtait, selon les dernières estimations, près de 4.000 morts par jour, avec eux le parachèvement de la destruction de quelques infrastructures dont disposait le pays – est finie, bien qu’on trouve encore des relatives tensions, qui entraînent mort d’hommes.

Troisièmement, de nombreux pays ont vu le poids de leur dette annulée dans le cadre du programme avec les institutions financières internationales (le cas de la RDC, République du Congo, Libéria, etc.). Et cela au prix des réformes importantes qui ont été, pour certaines, efficaces, conduisant par ricochet à une relative stabilité macroéconomique. En parlant des réformes, le nouveau rapport de Doing Bussiness de 2011 sur la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale témoigne des relatives avancées : le Rwanda, le Cap Vert et la Zambie figurent, depuis peu, parmi les leaders en matière d’amélioration de la réglementation des affaires. Elle reconnaît cependant que l’Afrique reste toujours la partie du monde où faire les affaires reste encore difficile malgré le progrès mitigé. Qui plus est, d’autres nations comme par exemple le Liberia, le Lesotho, la Namibie, la Tanzanie ont repoussé la corruption. En matière de gestion macroéconomique responsable, certaines nations africaines (Botswana, Guinée, Ile Maurice, etc.) se démarquent positivement, en dépit d’un certain relativisme qui s’impose. Les déficits jumeaux (budgétaire et commercial) chroniques et abyssaux, les inflations galopantes, les taux de change intenables… ne semblent plus être la norme, comme dans les décennies 70-80.

Quarto, plusieurs pays veulent se rattraper en promouvant la démocratie, la transparence. Nouvellement, le monde a été agréablement surpris de l’alternance politique lors de la dernière élection ghanéenne. Ce qui fut véritablement un respect de la démocratie. A côté du Ghana qui a marqué des points, d’autres pays s’illustrent également : l’Afrique du Sud, le Botswana, le Libéria…

En définitive, la malédiction n’existe pas quand il s’agit des nations. Le fait que la Chine soit partie de rien pour devenir la deuxième puissance économique mondiale en une génération en fournit une illustration. L’Afrique peut également, au regard de ses potentialités, améliorer son sort au prix naturellement des véritables réformes de fond*. Ainsi, le changement structurel qui survient progressivement par ci par là doit être soutenu, car le berceau de l’humanité en a réellement besoin.

Oasis Kodila Tedika Un Monde Libre

  • http://www.laconscience.com/article.php?id_article=9219
  • http://www.lvdpg.org/L-Afrique-un-continent-maudit_a7066.html
  • http://www.afrik.com/article21475.html
  • http://www.afrikeco.com/article/economie.php3?id_article=21475
  • http://www.contrepoints.org/2010/12/08/8665-l%E2%80%99afrique-un-continent-maudit
  • http://www.unmondelibre.org/Kodila_afrique_maudite_081210
  • http://juliette.abandokwe.over-blog.com/article-l-afrique-un-continent-maudit-63395808.html

Merci pour cette analyse Soumis par Taitra (non vérifié) le mer, 12/08/2010 - 18:12.

Merci pour cette analyse juste et emanant d'un frere Africain; car il faut constater maintenant que les eclairages que les anciennes puissances coloniales ont repandu sur l'Afrique (divers expositions coloniales depuis la fin du 19eme siecle à quand ?) ,n'ont en fait que ebloui leur propres esprits . Bien sur ces eclairages partiels ont pour but principale de mettre de l'ombre sur les vrais agissements de certains profiteurs sans aucune vergogne

(tuer une bête n'est pas un crime meme dans la bible).

J'en appelle à votre bon sens Africain sans aucune exception de couleur ,pour que le cas de la Guinnée se reproduise ,mais pas celui de la Cote d'Ivoir ,surtout pour Madagascar qui vient de autoproclamer un referudum et se prepare à des elections .

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vendredi 30 novembre 6666

_____Conscience et connaissance de soi: Le Blanc et le Noir ont pour symbolique de base le conscient et l'inconscient ... L'Ego est toujours disposé à se laisser entraîner par la colère, L’homme normal ne se limite pas à l’horizon de son égo primaire.

DEPASSER L’EGO

par Karlfried Graf Dürckheim*

http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/conscoso.htm

L’homme normal ne se limite pas à l’horizon de son égo primaire. Il lui est naturel de dépasser les intérêts matériels de son égo grâce à des intérêts spirituels dont la réalisation présuppose le sacrifice ou du moins, un recul passager du petit moi.

L’homme en tant qu’individu découvre sa valeur personnelle, le sens de l’honneur et de la vie, au service du « monde », grâce à une oeuvre et à un travail en communauté, auxquels il se donne tout entier. Il assume une responsabilité, il se meut dans l’ordre des valeurs traditionnelles du vrai, du beau et du bon. L’acceptation de ces valeurs font le «noyau » de l’honnête homme; elles exigent non seulement le sacrifice des instincts primaires, mais aussi une fidélité inconditionnée. En revanche, elles représentent une source de joie qui dépasse en qualité et en profondeur tout plaisir ressenti sur le plan du moi primaire. Elles sont la récompense d’avoir su «lâcher» un ordre de valeur reconnu comme éphémère. Et c’est cette joie altruiste qui donne à la vie son « sens >, c’est ce sens qui devient la raison de vivre. Dès lors, sa disparition entraîne l’expérience du Vide. L’homme éprouve la souffrance du Vide lorsque le «sens» qu’il a donné à sa vie, s’efface. Par exemple, s’il est rejeté dans son « être au service des autres », l’amenant souvent à se dire «On ne veut plus de moi; je suis un incapable, 1’ «instrument sur lequel j’ai joué est brisé », l’oeuvre que j’ai servie est anéantie; l’homme que j’ai suivi m’a déçu. » Voilà quelques exemples parmi d’autres qui peuvent mettre un point final à une vie, même si l’homme en question dispose de tous les atouts matériels.

Ces différents cas ont mené depuis toujours leurs victimes jusqu’au seuil du suicide. La perte de la raison de vivre tue l’homme, être doué de raison. La perte de la valeur d’une vie tue celui pour lequel elle était le «sens» de son existence. La perte de l’honneur est anéantissement de celui pour lequel il constituait l’essentiel de son existence. Ainsi, sur le plan de l’individualité, le Vide est éprouvé à l’instant même, où, pour une raison ou une autre, la vie n’a plus de sens.

L’évolution de l’homme se déroule sur un échelon différent, c’est-à-dire un troisième plan, dès qu’il s’éveille à la voix de la Transcendance. Bien que la Transcendance se manifeste en un langage parti-culier, déjà sur le plan du moi élémentaire, et sans doute à travers les valeurs sur le plan de la personnalité, son propre langage ne sera entendu qu’au moment où tout ce qui est «réalité» pour le moi primaire, et pour la personnalité orientée vers le monde, s’écroule. Autrement dit, la disparition de toute raison existentielle de vivre, qui a mené la personnalité à sentir le vide effrayant, peut devenir le moment de l’apparition d’une réalité essentielle qui transcende toute réalité existentielle.

Le Vide, devenu le seuil d’une nouvelle vie fait irruption comme résultat d’un événement inattendu, ou comme le fruit d’un travail intérieur sur le chemin initiatique. Cependant, pour que le Vide devienne le but d’un travail intérieur il s’agit de bien comprendre son aspect positif. Celui-ci se révèle de la façon la plus impressionnante dans certaines situations où l’homme traverse 1’ « Horror Vacui » pour y trouver à l’instant même la «Benedictio Vacui ». Instants privilégiés, éprouvés lorsque incapable de se libérer d’une situation destructrice, l’homme atteint la limite de ses propres forces. Rejeté sur lui-même, à la merci de puissances qui le détruisent; seul, faible, isolé, et complètement submergé par le vide négatif, soudain il découvre une autre réalité qui le comble, et lui apporte une nouvelle vie.

  • Karlfried Graf Dürckheim, 1896-1988, professeur de philosophie puis de psychologie à l’Université de Breslau puis de Kiel. Chargé de mission au Japon, il fonde en 1947 avec son épouse Maria Hippius à Rütte près de Todtmoos en Forêt-Noire une Ecole de thérapie initiatique pour accéder à son Etre essentiel. Il a préparé les voies du Transpersonnel et Maria Hippius est venue ouvrir le Congrès européen du transpersonnel à Strasbourg en août 1990.

Quelques livres : 1949 Le Japon, 1951 La grande expérience, 1954 Hara centre vital de l’homme, 1961 Le Zen et nous, 1961 le quotidien comme exercice, 1976 Méditer pourquoi et comment ? 1984 L’expérience de la Transcendance, 1986 la percée de l’Etre, 1988 le don de la grâce, le son du silence, Pratique de la vie intérieure, Sagesse et amour …

http://www.europsy.org/aft/pg1304.html

Leçon 9. Conscience et connaissance de soi



C'est dans la conscience que le monde nous apparaît. C’est par la conscience que le sentiment est connu, que les choses sont décrites et pensées, que l’image est imaginée ou que le jugement est prononcé. Nous connaissons tout par la conscience. Mais connaissons-nous la conscience elle-même ? Ce qui est trop proche, n’est pas nécessairement compris. Nous passons certes notre vie dans la conscience, mais sans la connaître et sans nous connaître. C’est d’ailleurs pourquoi le monde de l'extériorité paraît toujours plus clair que celui de l’intériorité. Dans le monde extérieur il y a des objets aux contours précis, des choses qui sont distinctes et mesurables, bref le monde de l'objectivité et de la matière qui s'impose distinctement à la pensée.



Mais au plus proche de soi ? De la subjectivité de la conscience elle-même, que savons-nous ? Que savons nous de notre propre conscience? Rien peut-être. Bergson traduit cette difficulté : « N’y a-t-il pas là quelque chose de surprenant ? Nous sommes intérieurs à nous-mêmes, et notre personnalité est ce que nous devrions le mieux connaître. Point du tout ; notre esprit y est comme à l’étranger, tandis que la matière lui est familière et que, chez elle, il se sent chez lui".



Cela veut-il dire qu'être conscient, c'est être conscient de ce qui n'est pas soi ? On ne peut pas être conscient de soi ? Mais alors, comment pouvons-nous nous connaître dans ces conditions ? La conscience ne comporte-t-elle une présence à soi-même qui l'éclaire ou est-elle ignorante d'elle même, tout en ayant pouvoir de connaître tout le reste? Bergson lui-même répond : "une certaine ignorance de soi est peut-être utile à un être qui doit s’extérioriser pour agir ». La conscience peut-elle se connaître elle-même?

A. Complexité de la connaissance de soi



Mais tout d'abord, que faut-il entendre par connaissance de soi? Tout dépend de ce que nous mettons par avance dans le "soi" que nous considérons comme devant être connu. C’est très étrange, mais ignorant ce que nous sommes, nous prétendons aussi par avance savoir ce que nous sommes ! Nous avons des préjugés sur ce que le "soi" peut être. Si nous admettons de manière implicite qu'il est possible de donner une définition précise au sens du "je suis", nous orienterons tout de suite la question "qui suis-je? ". C'est ce que nous faisons sans hésiter dans l'attitude naturelle.



Soyons honnêtes, pour beaucoup d'entre nous la réponse à la question "qui suis-je?" tient dans quelques opinions bien arrêtées : je suis Pierre A, Paul B. Un individu défini par sa culture, je suis mon corps, ou je suis mon rôle social et mon personnage. Pour d'autres, pour ceux qui sont méfiants vis à vis des réponses précédentes, le "qui suis-je ?" signifie d'avantage : je suis une personne avec ses qualités morales, une âme, un esprit, je suis un homme, je suis un caractère, un tempérament. Plus simple : je suis moi, je suis mon passé etc. A chacune de ces définitions correspond une forme de connaissance de soi. Que valent-elles?



1) Dire "je suis un breton", c'est se donner une identité par une définition culturelle. C'est marquer l'individualité qui me caractérise et m'identifier à une culture dont je suis fier, tout en m’opposant à d’autres. L'ennui, c'est que c'est une réponse très vague. Elle convient à des milliers d'autres êtres humains bretons comme moi. Elle définit seulement une appartenance de l'ego, une appartenance qu'il est à même de revendiquer. Ce n'est qu'une étiquette commode pour me faire valoir en me distinguant des autres peuples : les basques, les espagnols, les corses ou tout ce que vous voulez. C'est une identité qui n'est pas personnelle, mais collective. C'est aussi une figure de l'identité qui est fondée sur une fragmentation passablement conflictuelle.




2) Dire "je suis un élève de terminale", ou "je suis un étudiant", c'est aussi se donner une définition par le rôle auquel nous nous identifions. C'est une manière de mettre en avant mes droits, de me présenter devant un autre, de me distinguer de lui d'arborer une certaine identité. L'agent de police qui vous questionne vous demande vos « papiers d'identité » : "Et vous à l'arrière, vous êtes qui?" La réponse qui nous vient est de décliner notre nom et prénom. Je suis Anatole Dupuis. Mais le nom ne dit pas grand chose. C'est une étiquette posée pour identifier une personne. Il ne suffit pas de connaître son nom pour savoir qui on est ! Dire je suis "garçon de café", "joueur de tennis", musicien" ne m'en apprend rien. C'est une définition qui ne fait que préciser ce qui constitue mon travail, une de mes passions ou un de mes divertissements. Mais mon travail, mes passions, mes divertissements, ce n’est pas moi. Le travail me donne une identité, mais qui est aussi relative que mon appartenance à un peuple. Je peux m'identifier à ce que je fais, mais il reste que je ne suis pas ce que je fais. J'ai un travail, je ne suis pas mon travail. Je suis différent du personnage que les autres voient en moi et qui n'est pas moi. Le rôle m'appartient en tant qu'individu sur la scène du Monde. J'ai un rôle comme chacun en ce monde, mais je suis pas le rôle. Je joue un rôle, je ne suis pas le rôle. Je ne suis pas le personnage, mais par contre, se connaître soi-même, c'est sûrement être capable de regarder en face ce petit jeu par lequel je me prends pour un personnage. Ce jeu de l'identification de l'ego doit être vu et compris, car il permet de cerner l'activité du moi.



3) Dire "je suis mon corps" est peut-être une définition plus intéressante. En tout cas elle est commune. Qui ne s’identifie pas à son corps ? Dire « je suis mon corps » suppose non pas que j'ai un corps, mais que je suis mon corps. La midinette qui passe une heure devant le miroir de la salle de bain à se regarder implicitement partage cette opinion. Ce qui lui importe, c'est de soigner son apparence : regardez moi, "moi"! Ce qui veut dire mon corps splendide, mon visage charmeur, ma démarche chaloupée ! Ne rions pas. Nous traversons cette crise de l'identité qui nous confronte avec l'image du corps. La plupart des adolescents se sentent complexés et vivent mal cette relation au corps. Si en effet je crois que je suis mon corps et que dans la glace je vois la disgrâce ou la difformité, je me dis "je suis laid" et je souffre dans mon cœur d'être un individu laid. Me comparant à d'autres j'ai honte de mon corps et j'envie ceux qui ont été mieux avantagés par la nature. S'identifier au corps, c’est constituer une image de soi par laquelle nous risquons de tomber dans le narcissisme (Narcisse tombant amoureux de son reflet dans le miroir de l'eau), la flatterie qui consume de prétention, ou à l'inverse tomber dans l'auto-négation, la honte de soi.



L'image du corps n'est rien qu'une pensée qui enveloppe une représentation de ce que je suis. Elle ne tient que dans une attitude de conscience par l'identification à un objet, mon corps. Mais le sujet lui ? Qui est-il ? De même, tout ce qui relève des tests que l'on fait dans le sport ne concerne que l'évaluation de soi et non pas la connaissance de soi. Chercher la performance physique, c'est chercher une évaluation, ce n'est pas se connaître. Se connaître voudrait plutôt dire discerner exactement quel est l'équilibre que le moi entretient avec l'image du corps,



4) Dire je suis « moi », avec ce fichu "caractère", ce "tempérament" de cochon qui me caractérise par rapport aux autres, semble en apparence plus pertinent. Un individu actif et primaire se distingue nettement d'un individu passif et secondaire. Nous sommes psychologiquement très différents les uns des autres et c'est pourquoi il est vain de chercher un modèle universel de ce que nous devrions être ou pire de ce que les autres devraient être. C'est vouloir s'imposer une norme idéale et vouloir en imposer aux autres. Je suis ce que je suis. J'ai ma nature. Il est exact que la nature de chacun a une certaine constance dans la durée. On ne change pas facilement de caractère et encore moins de tempérament. Le tempérament est lié à la constitution physique, tandis que le caractère est un type psychologique. Cependant, si j'ai une constitution physique, puis-je dire que je suis une constitution physique ? Si j'ai un caractère, est ce que je suis le caractère ? D'autres que moi partagent les mêmes traits. Dire j’ai un caractère, c’est trahir le fait que le caractère est du côté de l’avoir, pas de l’être. Le caractère n'est pas moi, c'est le concept de caractère qui est seulement une classification commode pour m'appréhender moi sous quelques aspects relatifs à ma nature.



5) Dire que je suis une personne est-ce répondre à la question de savoir qui je suis? Une personne est un sujet moral qui possède une dignité éminente, dignité que ne possèdent pas les choses, qui elles ont seulement un prix. Être une personne, en avoir conscience, implique que j'exige des autres le respect qui m'est dû. Je ne suis pas un objet dont on peut faire ce que l'on veut, j'attends des autres qu'ils aient égard à ma dignité personnelle, qu'ils aient souci de ma faiblesse, de ma sensibilité ; qu'ils me prennent pour ce que je suis, en ayant pour moi des attentions. Je suis prêt à respecter les autres s'ils me respectent aussi. Être une personne me donne un statut responsable, être une personne me fait comprendre que je suis un être conscient, un être libre, autonome, indépendant, un être qui est redevable de ses actes devant lui-même. Être une personne c'est plus qu'être un objet, c'est être un sujet à part entière. L'enfant qui comprend qu'il est une personne cesse de se considérer lui-même de façon impersonnelle en disant de lui-même "Paul veut cela". Il dit "je". A partir de ce moment là, il peut regarder les autres autrement que comme des outils à son service, de simple moyens de satisfaire ses désirs. Il peut comprendre qu'il y a autour de lui une multiplicité d'êtres humains, des personnes comme lui, qui ont droit à autant d'égard qu'il en exige pour lui-même. Se connaître comme une personne à part entière c'est donc progresser dans la connaissance de soi, c'est se considérer d'avantage que comme un simple individu. Se définir comme une personne, c'est reconnaître la valeur universelle de l'identité qui est présente en chacun, et pas seulement une valeur particulière. Cependant, cette définition est somme toute assez formelle. Tout être humain est une personne. Cela ne me dit pas qui je suis ! Cela me donne des droits et des devoirs vis-à-vis des autres. Cela ne m'apprend pas encore ce que je suis en tant que conscience.



6) De même, dire "je suis un être humain", sans préciser ce que c'est que l'être humain, est aussi une réponse assez vague. L'homme est cette totalité qui enveloppe l'esprit et le corps. Si je dis "je suis un homme", je dois savoir ce qu'est fondamentalement un être humain, ce que cela peut signifier concrètement. Qu'est-ce que l'homme? Quelles potentialités résident en lui que je retrouve en moi? Quels sont les attributs que je partage avec tout les être humains? Qu'est-ce qui me distingue des autres hommes, qu'est-ce qui fait que je suis un être humain semblable et différent des autres?



Toutes ces questions nous ramènent invariablement vers le sujet conscient, le sujet qui dit "moi", "moi" en parlant de lui-même. Le moi se pense sous une certaine forme parce qu'il est d'abord un esprit. Je suis mes pensées, mes pensées font ce que je suis. C'est la raison pour laquelle la question de la connaissance de soi, si l'on met de côté les réponses d'ordre général, ne peut-être ressaisie que dans une approche introspective. L'introspection est la démarche que l'on retrouve dans la littérature autobiographique, la littérature du Journal intime. Elle est une tentative d'auto-analyse, de retour sur soi. Pour découvrir qui je suis, il faut que je puis-je préciser qui suis-je "moi ": a) avec mon histoire personnelle, avec la configuration de pensée qui m'est propre, avec mes opinions, l'image que j'ai de moi, ce que je porte dans mon intimité, ce que représente mon intériorité. Le sens du moi prend racine dans un passé et il tisse les souvenirs. L'idée que j'ai de moi n'est pas séparable de la mémoire. b) Il faut aussi que je parvienne à comprendre ce qu'est le moi et quel rôle il joue dans ma vie subjective. Tout cela est donné dans la conscience actuelle, puisque dès l'entrée dans la vigilance, le sens du moi apparaît.

B. Conscience intentionnelle et connaissance de soi



Et c'est bien là que réside la difficulté, car je suis certes conscient dans la vigilance, mais suis-je conscient de moi-même? C'est une chose d'être conscient en général, c'en est une autre d'être conscient de soi.




1) Bergson nous dit qu'une certaine ignorance de soi est nécessaire pour agir. En effet, l'attention à la vie fait que tout être vivant est d'abord conscient du milieu dans lequel il se trouve plus que de lui-même. L'adaptation du vivant au milieu remplit la conscience qu'il a de l'existence. L'homme, en tant qu'être vivant ne peut pas y faire exception. Chaque situation d'expérience convoque de notre part une action juste et répond à un engagement concret de la conscience dans le monde. Dès l'entrée dans la vigilance, nous ne regardons pas le monde comme un spectateur contemplatif, comme "un pur sujet intellectuel qui se contenterait d'enregistrer aussi impartialement que possible le panorama environnant". Les tendances que je porte en moi opèrent, elles tracent dans ma conscience du Monde un repérage. Je suis conscient du monde environnant à travers mes projections conscientes et ces projections sont aussi liées à des besoins biologiques. Ainsi, "le même paysage changera de sens pour l'animal, ou pour l'enfant, cela qu'il a faim, qu'il a soif, qu'il est fatigué, ou qu'il dispose d'une énergie surabondante à dépenser". (texte) Ce que l'on appelle la conscience immédiate, au sens courant, n'est donc pas immédiat. Le monde que nous prétendons voir hors de nous sous son vrai jour, est un monde que nous avons structuré de l’intérieur dans nos projections conscientes. Non seulement notre conscience est dans la vigilance toute tournée vers l'extériorité, mais elle se projette elle-même sans s'en rendre compte dans cette extériorité, parce qu'elle la constitue de part en part. C'est pourquoi nous devons dire que la conscience vigilante est d'ordinaire étroite, partielle, localisée et ne peut-être complète. A fortiori, elle n'est pas consciente d'elle-même, mais ignorante d'elle-même. (texte)



"Ainsi la conscience dont nous croyons d'ordinaire qu'elle nous livre une réalité indépendante de nous, imprime, bien au contraire à ce monde qu'elle révèle, la marque de notre être … La conscience immédiate n'est pas contemplative, mais active, engagée… Elle choisit les éléments de la situation qui correspondent à nos visées du monde et anticipe à travers eux la situation à venir qui satisfera nos réclamations urgentes. C'est pourquoi la conscience immédiate demeure fractionnaire, localisée, parcellaire". Les nécessités vitales ne préparent donc pas directement à la connaissance de soi.



2) Pourtant, si nous avons une conscience immédiate dans la perception du monde environnant, nous avons aussi la possibilité simultanément d'être conscient de nos pensées au même moment. La conscience immédiate n'enlève pas la possibilité d'une conscience réfléchie. Il doit bien y avoir dans la réflexion une possibilité pour la conscience de se connaître. Quand nous sommes conscients, c'est à une double conscience dont nous avons affaire. Bertrand Russel dit ceci : "Quand nous disons que nous sommes 'conscient', nous voulons dire deux choses : d'une part, que nous réagissons d'une certaine manière envers notre milieu ; d'autre part, qu'il nous semble trouver, en regardant en nous-mêmes une certaine qualité dans nos pensées et nos sentiments, qualité que nous ne trouvons pas dans les objets inanimés". Nous faisons une différence nette entre les choses qui simplement existent et un être humain qui peut-être conscient du monde environnant et se réfléchir lui-même. (texte)



Mais y a-t-il entre ces deux formes de conscience une différence de nature ou de degré? Ce qui marque la conscience immédiate, c'est le fait qu'elle soit traversée par l'intentionnalité consciente, ce que Russel reconnaît : "En ce qui concerne notre réaction envers le milieu, elle consiste à être conscient de quelque chose. Si vous criez 'Hé!' les gens se retournent, pas les pierres. Maintenant, quand, me repliant sur moi-même par introspection, je m'examine, quand je décèle en moi la peur, la timidité, cette conscience est-elle différente ? Russel soutient qu'entre cette conscience réflexive et la conscience immédiate, il n'y a qu'une différence de degré et pas de nature. "La partie la plus important de la notion de "conscience' concerne celle que nous découvrons par introspection. Non seulement nous réagissons envers les faits extérieurs, mais nous savons que nous réagissons". Que savons-nous? "Le fait de savoir ne nous apprend rien de plus que l'acte de voir"… "si l'on voit d'abord quelque chose, puis si l'on se dit qu'on vient de le voir, cette réflexion qui paraît introspective, est en réalité un souvenir immédiat". Russel veut dire que la simple constatation d'un fait conscient ne m'instruit pas, si elle se réduit à être un produit de la mémoire. Si la connaissance de soi est fondée sur la mémoire, sur la conscience réflexive, et que la conscience réflexive n'est qu’un dérivé de la conscience immédiate, on ne voit pas comment elle serait capable de donner le jour à une véritable connaissance de soi. La prise de conscience ne serait alors qu'un redoublement inutile de la perception et pas du tout une forme de compréhension.



3) C'est là une critique sévère qui a un mérite : elle nous oblige à considérer avec attention la nature de la vigilance quotidienne et le travail de l'intentionnalité. Qu'est-ce qu'être vigilant? C'est faire attention à. C'est être conscient du monde qui m'environne. C'est rester sur le qui-vive. Cette conscience est tout entière conscience de quelque chose, elle est intentionnelle de part en part. Si la conscience est seulement conscience de quelque chose, elle est tout entière au-dehors, elle est ek-statique, elle est un courant d'air, elle est un perpétuel arrachement à soi vers l'objet. Le principe de l’intentionnalité ne permet pas de comprendre l’intériorité de la pure conscience.



Ce point de vue a été développé par Sartre : "Connaître, c'est s'éclater vers, s'arracher à la moite intimité gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n'est pas soi, là-bas près de l'arbre". Cela veut dire que pour Sartre, il n'y a pas de présence à soi dans la vigilance, parce que la conscience est tout entière arrachement vers l'objet, parce qu'elle est une conscience sujet/objet dont le contenu est déterminé par l'objet. L'intimité que j'aimerais atteindre, ce vif du sujet que je voudrais comprendre, est précisément ce que je quitte dès que je suis conscient ! La conscience est par nature dans la vigilance une conscience extravertie. Sartre continue : "du même coup, la conscience s'est purifiée, elle est claire comme un grand vent, il n'y a plus rien en elle, sauf un mouvement pour se fuir, glissement hors de soi, ; si, par impossible, vous entriez 'dans' une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejeté au dehors, près de l'arbre, en pleine poussière". (texte)



Sartre, partant de l'intentionnalité, ne peut arriver qu'à cette conclusion : "la conscience n'a pas de dedans, elle n'est rien que le dehors d'elle-même". Pas d'intériorité donc, pas de substance, pas de soi : elle n'est rien que du vent. Ce vent de conscience qui se retournerait sur lui-même pour se comprendre ne pourrait donc rien saisir : ce que je suis dès lors n'existe que dans la relation au monde, dans la relation à l'autre, et par conséquent, ce qui importe par dessus tout, c'est mon rôle dans le monde et mon personnage, car c'est cela qui me définit, me donne une consistance, car la consistance n'existe que sous le regard d'autrui, pour elle-même la conscience n'est rien.



Pourquoi parler de connaissance de soi, s'il n'y a pas de soi ? Il n’y a de savoir que celui des objets. S’il n'y a de savoir que fondée sur l'intentionnalité, il ne peut y avoir qu'une connaissance des choses. Dois-je en conséquence me considérer comme une chose ? C’est contradictoire, je suis pas un objet, je suis un sujet.



Cependant, il y a une ruse possible. De quel point de vue suis-je une chose ? Comment me considérer comme une potiche ? Il suffit de penser que je suis regardé. Sous le regard des autres, je ne suis justement qu'une petite chose, une petite chose honteuse, un petit individu. Sartre suit cette analyse, le cogito de Sartre (non le cogito de Descartes) est un cogito extraverti : On me regarde, donc j'existe ! ! Ce que je suis ? Ce que les autres voient. Soyons honnêtes, c'est le postulat de la plupart d'entre nous. Ce que je suis, j’ai depuis l’enfance admis que c'est ce que je pouvais montrer sous le regard des autres, ce que je ne peux donc pas atteindre par moi-même. J'ai nécessairement besoin des autres pour me connaître, car eux seuls semblent pouvoir me révéler à moi-même tel que je suis. Ce sont les autres qui voient en moi le salaud, l'hypocrite, le lâche, ce petit personnage ridicule que je me donne et que je ne vois pas. L'autre vient en quelque sorte s'immiscer entre moi et moi pour me révéler à moi-même, englué que je suis dans mon existence au point de ne pas la remarquer. Sartre ne conçoit la connaissance de soi que comme une connaissance indirecte qui passe par la médiation d'autrui.



Et pourtant, si ma conscience est par nature libre, capable de prendre n'importe quelle incarnation, elle est bien une flamme de liberté consciente qui ne peut-être enfermée dans aucune forme. Si la conscience est liberté, elle n'est jamais un personnage, un dehors, un paraître. La connaissance de soi serait donc ici révélation de ma mauvaise foi (texte) qui fait que je m'entête à jouer un personnage que je ne suis pas Pour m'éveiller de cette tromperie sur moi-même, je dois éclairer en moi ce qui reste dans l'ombre. La grande valeur de la relation à autrui dans la connaissance de soi, c'est d'éclairer les angles morts que je n'aperçois pas. (texte)

C. Connaissance de soi et Présence




Les critiques précédentes posent des problèmes difficiles. Si nous voulons bien tenir compte des objections, nous devrons préciser plusieurs points : a) quelle forme peut prendre la connaissance de soi, si ce n'est pas celle d’un savoir objectif? b) qu'est ce qu'une prise de conscience de soi ? c) Quelle forme de conscience est requise pour qu'il y ait connaissance de soi?



1) Pour connaître le Soi, il ne s'agit pas de connaître un objet, ou connaître une chose, connaître le soi c'est comprendre cela par quoi il y a des choses et des objets, le sujet (texte). L'identité d'objet n'est pas l'identité du sujet. (texte) Or, nous sommes dans l'attitude naturelle à ce point imprégnés des habitudes de pensées fondées sur l'intentionnalité, que lorsque nous abordons la connaissance de soi, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que le soi est une sorte de "chose". Mettons une chose "spirituelle", comme il y a des choses "matérielles". Nous disons "j'ai" une âme, comme nous dirons j'ai un scooter dans ma remise ou j’ai un canif dans la poche. Comme si l'âme était une sorte de chose en notre propriété ! C'est un contresens, car précisément, si l'âme est le Soi, elle est l'ultime possesseur et non pas une chose possédée. Cela, Maine de Biran le fait remarquer contre Descartes, tout en le commentant : "je suis pour moi-même non point une chose ou un objet dont j'affirme l'existence en lui donnant la pensée pour attribut, mais un sujet qui se reconnaît et s'affirme à lui-même son existence, en tant qu'il s'aperçoit intérieurement". S'il peut y avoir une conscience de quelque chose, c'est toujours sur le fond de la conscience de soi. Le sens intime est au cœur de la conscience du sujet. (texte) Dans toute conscience de quelque chose le soi s'éprouve lui-même, parce qu'il est originellement donné à lui-même, parce qu'avant toute conscience d'objet le Soi est Présence. (texte)



Mais peut-on parler dans le sens intime d'une forme de connaissance ? Il est possible de répondre par la négative à cette question. L'argument a été développé par Kant. dans la Critique de la Raison pure. Selon lui, le je suis, de l'unité du Je de la conscience se réduit à "la conscience que je suis… Je n'ai donc aucune connaissance de moi tel que je suis, mais je me connais seulement tel que je l'apparais à moi-même. La conscience de soi-même n'est donc pas encore, il s'en faut, une connaissance de soi-même". Si nous appelons connaissance de soi, la connaissance de l’individu et de ses particularités, il est clair que la conscience de soi n'est pas une connaissance de soi, bien qu'elle la rende possible. Mais ce petit moi individuel, ce petit jardin de notre moi précieux, est-il l'essentiel de ce que nous avons à connaître? Est-ce le soi ? Le Je conscient du sens intime est-ce l'ego? Est-ce le sens du Je qui est dans le sentiment du Soi? Et puis, cette lumière de la conscience qui éclaire toute expérience peut-elle être individuelle ?



2) Faire retour sur soi n'est pas un acte qui ne fait que stupidement redoubler la perception. La prise de conscience de soi favorise un éveil. Si je me suis comporté comme un imbécile, si j'ai été violent et que j'en prends conscience, je ne suis plus tout à fait un imbécile ou un violent au sens habituel, je commence à me voir tel que je suis. Mais la vigilance quotidienne autorise-t-elle la prise de conscience? Avouons que non. C'est un peu comme si dans la vie quotidienne la plupart d'entre nous étions dans une sorte de somnolence et qu'il nous fallait quelques instants de lucidité dans notre existence pour casser la routine de nos habitudes. La prise de conscience ne devrait pas être seulement occasionnelle. La prise de conscience est un processus continu où elle n'est rien. On ne peut dire en ce sens que l'on s'éveille définitivement, car si c'est pour s'endormir dans une nouvelle habitude, ce n'est plus une prise de conscience. Il y a chez René Daumal un texte magnifique à ce sujet :



"Tel homme s’éveille, le matin, dans son lit. A peine levé, il est déjà de nouveau endormi ; en se livrant à tous les automatismes qui font que son on corps s'habiller, sortir, marcher, aller à son travail, s'agiter selon la règle quotidienne, manger, bavarder, lire un journal – car c’est en général le corps seul qui se charge de tout cela –, ce faisant il dort. Pour s’éveiller il faudrait qu’il pensât : toute cette agitation est hors de moi. Il lui faudrait un acte de réflexion. Mais si cet acte déclenche en lui de nouveaux automatismes, ceux de la mémoire, du raisonnement , sa voix pourra continuer à prétendre qu’il réfléchit toujours; nais il s’est encore endormi. Il peut ainsi passer des journées entières sans s’éveiller un seul instant. Songe seulement à cela au milieu d'une foule, et tu te verras environné d'un peuple de somnambules. L'homme passe, non pas, comme on dit, un tiers. de sa vie, mais presque toute sa vie à dormir de ce vrai sommeil de l'esprit. Et ce sommeil, qui est l‘inertie de la conscience a beau jeu de prendre l’homme dans ses pièges : car celui-ci, naturellement et presque irrémédiablement paresseux, voulait bien s'éveiller certes, mais comme l'effort lui répugne, il voudrait; et, naïvement il croit la chose possible, que cet effort une fois accompli le plaçât dans un état de veille définitif ou au moins de quelque longue durée; voulant se reposer dans son éveil, il s'endort. De même qu'on ne peut pas vouloir dormir, car vouloir, quoi que ce soit, c’est toujours s'éveiller, de même on ne peut rester que si on le veut à tout instant".(texte)



Le processus continu d'éveil par lequel nous mettons constamment en lumière ce que nous sommes est la lucidité. (texte) La lucidité est un état de constante observation de tout ce qui advient en moi et pas seulement une vigilance qui m'attache à l'extériorité. Elle ne peut pas reposer sur une division entre un sujet/objet, parce qu'elle n'est pas en réalité le résultat d'une réflexion introspective sur soi. Observer sans juger, sans condamner, ne crée pas de division, l'observation lucide se maintient dans l'unité du sentiment. La lucidité n'est pas une forme d'auto-analyse où le moi se diviserait en moi-juge/moi-condamné, ce qui caractérise l'introspection. La lucidité et l'introspection sont donc deux choses très différentes, contrairement à ce que la tradition réflexive a pu croire dans la philosophie occidentale. La lucidité n'est pas une manière de se replier sur son moi, une forme de nombrilisme psychologique qui prétend juger et évaluer les misères ou les progrès du moi. Elle est une attention complète, une vigilance passive, une vigilance sans objet, une attention non-divisée à ce qui est qui laisse se déployer la manifestation consciente. Dans la lucidité, dis Krishnamurti " je dois être ouvert à chaque pensée, à chaque sentiment, à chaque humeur, à chaque refoulement ; et au fur et à mesure qu'il y de plus en plus de lucidité expansive, il y a une libération de plus en plus grande des mouvements cachés des pensées, des mobiles, des poursuites. Ainsi, la lucidité est liberté, elle octroie la liberté; elle concède la liberté". Par contre, l'introspection reste enfermée dans l'arène de l'ego qui se glorifie, ou se condamne, qui se juge ou se déjuge. "l'introspection cultive les conflits, les processus d'isolation du soi". Il est tout à fait symptomatique que l'introspection aboutisse souvent à ce constat déprimant que je n'arrive pas à me changer, je suis moi si médiocre, si petit que je n'arrive jamais à être celui qui je voudrais être. Elle cultive le conflit avec soi, car elle enveloppe toujours un jugement, une évaluation, or comprendre et se comprendre, ce n'est pas juger.



La conséquence en est que la lucidité – correctement comprise - ne nourrit pas l'ego, elle tend plutôt à le dissoudre. C'est pourquoi la question "qui est lucide dans la lucidité ?" est en fait une question dépourvue de sens. Par contre il est très clair que la réponse à la question : "qui s'auto-analyse dans l'introspection ?" est : l'ego. Il n'y a pas de "moi" dans la lucidité, mais seulement la conscience témoin, la conscience attentive à ce qui est, la conscience impersonnelle, (texte) qui est capable justement de discerner les mécanismes de l'ego et sa nature. C'est dans cette conscience, par un processus de constante découverte que peut avoir lieu une véritable connaissance de soi. (texte)



3) Cette conscience qui n'est pas l'ego, mais qui l'éclaire, nous ramène à ce que d'autres auteurs dénomment la Présence. L'ego apparaît pour la présence ce qu'il est : un simple objet tissé par la pensée. "Vous n'êtes ni objet, ni ego. Ce que vous êtes fondamentalement ne peut-être objectivé". Aussi, quand nous cherchons à tout prix à nous définir, à nous mettre dans une boîte en disant je suis "un sportif", "un père de famille", "une femme", nous ne faisons que nous identifier à une forme posée par l'esprit. Ainsi se compose toutes les représentations de la connaissance de soi, on s'imagine être ceci ou cela pour donner une sorte de consistance à l'ego. Il faut retourner l'argument de Kant : en réalité, la pure conscience de soi est la vraie connaissance de soi, parce que le Soi est en-deçà de toutes les formes et de toutes les définitions. (texte) Le Soi est la Présence sans forme, pur témoin, c'est la conscience qui s'individualise dans une forme en devenant l'ego. Parce que le Soi ne se différencie pas de la pure Conscience, la voix d'approche du Soi par l'intellect ne peut-être que négative : "ce que vous êtes ne s'atteint qu'en éliminant ce que vous n'êtes pas". Toute définition est une limitation qui peut-être rejetée. Je peux dire ce que je ne suis pas, car il est dans la nature même du langage de particulariser, d'objectiver, mais je ne peux pas dire ce que je suis. (texte) Par contre, ce que je suis, je peux l'éprouver en profondeur quand le sentiment d'être s'épanouit librement. Mais de la Présence, l'ego ne peut pas tirer parti, lui qui n'existe que dans la limite, la recherche d'une identité. Aussi, comme le dit Jean Klein, "l'ego ne peut se connaître lui-même parce qu'il s'identifie à ce qu'il pense, à ce qu'il sent, expérimente. Pour l'ego, il n'y a que résistance, réaction de défense, agitation. C'est le témoin qui éclaire et montre ce qu'est l'ego : une illusion. L'état de témoin contemplatif nous conduit à découvrir ce que nous ne sommes pas. Nous devenons conscients de notre corps, de nos schémas de pensées, des mobiles de nos actes dont nous n'étions auparavant pas conscients." Il ne s'agit pas pour autant d'en tirer hâtivement la conclusion : « alors, nous ne sommes rien ! » La Présence n'est rien de défini, (texte) parce que tout ce qui est objet s'appuie sur elle, sa Vacuité est plénitude d'être et non pas un vide. L’identification est la clé. En latin, ce mot est formé sur idem qui veut dire « pareil ». Le terme facere veut dire « faire ». Quand je m’identifie-à, je « fais pareil », pareil à moi, à la forme que se donne le moi en s’appropriant d’abord l’objet.

  • *



L'intentionnalité qui œuvre dans la vigilance limite par nature la connaissance que nous avons de nous-mêmes. Dans l'état de veille, nous sommes la plupart du temps tiraillés vers le monde et notre conscience est une conscience d'objet. Aussi pensons-nous naïvement que nous sommes un objet parmi les autres, une chose parmi les choses, parce que nous l'avons toujours cru et que cette croyance est typique de l'attitude naturelle. Nous nous prenons pour un individu et nous nous identifions au premier objet qui nous est donné : le corps.



Comprenant que les objet n'existent que pour le sujet, nous en venons tout de même à saisi que le nœud du problème est de comprendre le sens intime du Je. Le pas suivant consiste à comprendre ce qu'est par nature le moi, comment il est posé par la conscience, à travers la pensée. Il y a là un champ entier de découvertes à faire sur soi-même dans la lumière de la lucidité. Ce que nous allons alors petit à petit découvrir, c'est que nous ne sommes pas ce que nous croyons être.

  • *

Questions:

1. Quand voyons-nous se manifester la prévalence d'une identité culturelle?

2. Y a-t-il une différence entre la fonction sociale et le rôle du point de vue de l'identité?

3. En quoi la notion de personne est-elle insuffisante sur le plan de la connaissance de soi?

4. Que cherchons-nous dans l'idée de tempérament et de caractère?

5. Que nous soyons des êtres doués de conscience implique-t-il nécessairement que nous ayons connaissance de nous-mêmes?

6. Pourquoi dire de la lucidité qu'elle doit être un processus continu?

7. Comment comprendre la formule selon laquelle le Soi ne peut pas être objectivé ?

Dialogues et commentaires



© Philosophie et spiritualité, 2002, Serge Carfantan. Accueil. Télécharger, Index analytique. Notion. Leçon précédente. Leçon suivante.

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_____La chute des tyrans: J'accuse! l'égo de tous les dysfonctionnements humains.. cet animal qui est à l'oeuvre dans le monde intérieur de chacun d'entre nous... Cet animal, je l'appelle l'ego: L'homme est un loup pour l'homme.

J'accuse !

Le vrai coupable habite dans l'homme, depuis toujours.

J'accuse !

Le vrai coupable habite dans l'homme, depuis toujours. Mais nous ne l'avons manifestement jamais encore démasqué, puisqu'il continue à agir sans empêchement majeur, et cela depuis la nuit des temps. Le vrai coupable est à l'intérieur de chacun d'entre nous. C'est lui qui nous pousse à l'injustice, au rapport de forces, à la cruauté, à l'acceptation de fausses valeurs, telles que l'argent, le pouvoir et le sexe, valeurs utilisées sans discernement, ce qui débouche sur les abus répertoriés ci-dessus.

Car nous sommes tous deux à l'intérieur : notre âme, dont le siège est le coeur, et notre ego, qui fonctionne dans le mental, et qui nous persuade que l'argent, le pouvoir et le sexe sont des valeurs en soi, suffisantes pour nous rendre heureux. Malheureusement, cela provoque l'exploitation de l'homme par l'homme, de la femme par l'homme, du faible par le fort, du pauvre par le riche, de l'enfant par l'adulte, de l'être humain par... l'animal, cet animal qui est à l'oeuvre dans le monde intérieur de chacun d'entre nous. Cet animal, je l'appelle l'ego. C'est lui le vrai coupable.

C'est lui que ce texte accuse. C'est lui qui est pointé du doigt dans la formule connue:

L'homme est un loup pour l'homme. Car l'ego-loup prend forcément figure humaine lorsqu'il fonctionne à l'intérieur de nous. Il n'en reste pas moins un prédateur...

Mais sa réussite magistrale, c'est la récupération de toutes les religions pour son usage personnel. Car sa compréhension des Ecritures (que nous croyons être la nôtre) nous a acculés à dénaturer l'idée de la divinité au point d'accepter d'honorer un Dieu indigne de ce nom, ce qui nous a tous rendus indignes de notre véritable nature humaine. Ce faux dieu, en fait, n'est rien d'autre que notre propre ego, qui s'érige en potentat à l'intérieur de nous, et fait de nous ses esclaves, souvent rebelles, mais jamais vainqueurs de façon définitive - puisque nous n'avons jamais identifié jusqu'à présent la véritable origine de toutes nos souffrances.

La dualité humaine. Depuis toujours nous nous battons pour la justice et le paradis sur terre. Depuis toujours, notre lutte débouche sur l'échec, et nos souffrances continuent à couvrir la terre de nos cris et de nos larmes. Aujourd'hui, pourtant, beaucoup de gens ont conscience de cela et refusent d'avaliser l'inacceptable. Nous cherchons désespérément une porte de sortie. Nous la trouverons le jour où nous pourrons pointer du doigt notre ego, le véritable responsable de cette situation désastreuse, afin de l'exclure du pouvoir de chacun d'entre nous.

J'accuse l'ego de tous nos dysfonctionnements humains. Il a de nombreux symboles : Il est le diable dans toutes les religions, le monstre dans les contes de fées, le serpent dans la Genèse, le dragon chez les Chinois, et en règle générale, l'animal dans la plupart de nos comportements injustes et intolérants. Il est ce qui nous reste du préhominien, cet être encore animal, qui est devenu homme en prenant conscience. Depuis l'homme préhistorique, cette conscience n'a cessé de se développer. Aujourd'hui, elle se heurte aux limites de notre inconscient. C'est pourquoi le rêve est peut-être le moyen le plus sûr de sortir du pouvoir de notre ego, car si nous savons l'identifier dans nos images nocturnes ou nos visions éveillées, nous aurons de bonnes chances de lui ôter la possibilité de nous manipuler.

En effet, son pouvoir vient essentiellement du fait que nous croyons être lui. Comment ne pas s'identifier à lui, puisqu'il pense dans notre tête? La conclusion est très naturelle: 'Je suis celui qui pense...' Toute la philosophie de Descartes est ici remise en question. "Je pense, donc je suis." Mais qui est ce "Je" ? Eh bien parfois, c'est vraiment moi (mon âme, mon coeur), mais trop souvent, ce n'est pas moi, c'est mon ego. C'est alors celui dont parle Pascal : "Le moi est haïssable." Encore faut-il faire la diffférence entre les deux "moi". L'un est notre âme, d'essence divine (puisqu'immortelle, selon les théologiens), et ce moi-là, il nous faut absolument l'aimer et lui donner le pouvoir intérieur. Car si l'âme de chaque être humain avait toujours le pouvoir de décision, notre humanité souffrante changerait radicalement de visage.

À l'inverse, cela donne toujours des catastrophes, lorsque nous laissons un animal inintelligent penser à notre place. Les animaux fonctionnent sur la peur. C'est normal, puisque la loi du plus fort est leur loi naturelle. Du coup, le plus fort mange le plus faible. Cela est tout à fait acceptable dans le règne animal, mais c'est une ignominie dans le règne humain, même si le verbe manger doit être remplacé par les verbes 'harceler, écraser, exploiter, opprimer, brutaliser, agresser, tyranniser, violer et tuer'.

La peur est la base de ces fonctionnements. Avoir peur de l'autre est la meilleure façon de justifier sa propre violence. Si les tyrans n'avaient pas peur d'être destitués, ils ne seraient pas des tyrans. C'est pourtant leur tyrannie qui les destitue en dernière analyse. Cette vérité fondamentale repose sur un paradoxe évident. Ce qui n'empêche pas la tyrannie de continuer à faire des ravages, sur le plan des nations, mais aussi des rapports sociaux, familiaux et personnels. C'est l'exact contraire du respect d'autrui.

Le respect d'autrui ne peut fonctionner sans le respect de soi, c'est-à-dire de notre humanité, en refusant de donner le pouvoir à notre ego, afin de le donner à notre âme. Ce refus doit se manifester d'abord dans les relations personnelles, en posant fermement un principe simple, qui est de ne jamais accepter l'inacceptable. Même au nom de l'amour - surtout au nom de l'amour, car ce serait accepter l'emprise de l'ego de l'autre sur soi. Cela n'est pas de l'amour, c'est du pouvoir, de la possessivité, de l'égoïsme, ce qui explique que cela débouche toujours sur la mort de l'amour.

Dissocier ces deux racines en nous, faire croître notre âme en excluant notre ego, est une porte de sortie dont nous n'avons encore jamais fait l'expérience.

Si nous la faisons tous ensemble, nous découvrirons avec surprise que toutes les souffrances qui nous écrasent sont générées par notre ego. Nous pourrons alors remplacer son joug par celui dont le Christ (=symbole de notre âme) affirme qu'il est doux et léger. "Ce que vous faites au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous le faites."

Cela pourrait bien signifier que notre âme (= le Christ) est la même à l'intérieur de chaque être humain - ce qui suppose que chaque être humain possède une âme. Dans les siècles précédents, nous nous sommes posé la question au sujet des noirs, et même au sujet des femmes. Je pense (j'espère) que cette question n'est plus d'actualité... On peut comprendre alors que si je blesse quelqu'un (par des paroles, des coups ou un comportement d'exclusion), je l'atteins dans son âme, qui est de la même essence que la mienne. C'est pourquoi je m'atteins moi-même en dernière analyse. Or, cette âme universelle que nous partageons tous (au delà des clivages de politique, de religion, de société, de sexe, de race ou de nation), cette âme ne peut s'épanouir - selon moi - que dans notre vraie nature, visible dans le nom que nous nous sommes donné: l'être humain. J'ai tendance à croire - je suis même persuadée - que la divinité que tant de gens recherchent, n'est rien d'autre que notre humanité.

En tous cas, cela pourrait être une hypothèse de départ, très facile à vérifier dans la vie courante. Car les résultats seraient très différents de ceux que nous connaissons, puisque le principe même de la supériorité (d'un individu sur un autre, ou d'un groupe sur un autre) serait mis à mal. Cette supériorité-là est une fausse valeur qui nous permet d'écraser autrui à partir du moment où il est jugé 'inférieur'. Le couple qui apparaît alors va toujours dans le sens du plus fort: Noble/serf, colon/indigène, patron/ouvrier, tyran/esclave, gourou/disciple, homme/femme, adulte/enfant.... et même sur le plan sportif : vainqueur/vaincu !

Or, la véritable supériorité est celle de l'âme sur l'ego. C'est la seule qui soit fiable et que nous devons reconnaître pour valable, si nous voulons sortir de l'impasse. Car chaque individu possède une âme, et en ce sens, chacun a droit au respect, avec cette précision indispensable que le premier respect est celui que nous nous devons à nous-mêmes, en mettant notre âme à la première place, avant notre ego. Celui qui applique cette loi naturelle ne se rendra jamais coupable d'injustice, et en cela, il rendra véritablement hommage à 'Dieu' (en lui obéissant) = en obéissant à son âme...

Le problème est presque risible, lorsqu'on réalise que nous pensons presque tous que croire en l'homme évacue forcément la croyance en Dieu. Le paradoxe devient crucial si ce que j'avance est juste : Dieu est notre humanité. Il ne peut se manifester en nous et autour de nous que si nous laissons s'épanouir cette humanité, si nous devenons pleinement et consciemment des êtres humains dignes de ce nom. C'est alors que nous deviendrons ce Dieu que nous implorons depuis toujours en vain, puisqu'il ne peut s'exprimer (et nous couvrir de ses bénédictions) tant que nous ne lui laisserons pas le pouvoir en manifestant notre humanité - qui nous rend semblables à lui.

Les religions, se voyant incapables d'installer le paradis sur terre, l'ont toutes repoussé dans l'autre monde, après la mort, et encore, sous condition d'avoir cru en un Dieu dont chacune assure que le sien est le seul à être authentique. Comment peut-on croire cela au XXIème siècle ? Dieu n'a pas de besoins par définition. La perfection exclut le manque. C'est nous qui avons besoin de lui. Or il est là, disponible, immédiatement accessible - s'il est notre âme.

Un humanisme fondé sur l'exclusion de l'ego

L'ego se prend pour Dieu. Un Dieu sélectif, raciste, nationaliste, vengeur, sexiste... se rend coupable d'un favoritisme injuste par définition. Mais qui ai-je donc décrit dans ce portrait indigne ? Je n'ai décrit que l'homme, qui se rend coupable de ces tragiques défauts chaque fois qu'il obéit à son ego. C'est lui qui nous pousse au manichéisme qui génère toutes les souffrances de la terre. "C'est l'autre qui est dans l'erreur." Le tour est joué, et nous en sommes tous les victimes, chaque fois que nous projetons ce jugement sur le plan extérieur.

Seul, le plan intérieur rétablit la justice. Car seul, l'ego nous rend racistes, nationalistes, vengeurs, sexistes, puisque nous nous rendons alors coupables d'actes qui le favorisent, au détriment de notre âme. C'est ainsi que nous honorons depuis toujours un faux dieu symbolisé par le diable, en essayant de le détruire dehors, alors qu'il est bien au chaud à l'intérieur de chacun de nous. Il résulte de cette analyse que le seul ennemi que les Ecritures nous demandent de détruire, ce n'est ni notre voisin, encore moins notre voisine, et pas davantage celui qui croit en un Dieu différent, c'est uniquement notre ego.

Tous les dossiers de ce site parlent de ce diable d'ego... et donnent des outils pour le faire apparaître et se débarrasser de lui. Être soi-même est devenu depuis quelques années le but servi par de multiples modes d'emploi. Mais de quelle identité s'agit-il ? Celui qui n'a pas fait la différence entre son véritable soi (son âme) et son faux-self (son ego), celui-là risque fort de développer l'ego de son disciple, sur le modèle du sien, au lieu de lui donner accès à sa véritable identité. Car il n'y a pas d'exception à cette base d'une psychologie nouvelle: Nous sommes tous deux à l'intérieur, tous partagés entre notre âme et notre ego, que nous soyons... prêtre, psy, prof, parent, enfant, jeune ou vieux, blanc ou noir, homme ou femme, habitant des cités ou représentant politique, syndicaliste ou patron, SDF ou président de la république...

Tant que cela ne sera pas le fondement de toute analyse, nous ne pourrons pas véritablement donner le pouvoir à notre humanité, dont le symbole le plus connu est... 'Dieu'.

Une théologie qui inclut l'homme dans sa recherche de Dieu... En devenant simplement humains, nous deviendrons ce Dieu auquel nous ne croyons plus guère, que nous supplions pourtant dans les épreuves et que nous oublions dans l'abondance, ce Dieu qui attend patiemment que nous venions vers lui, ce que nous ferons en comprenant simplement qu'il est notre âme, autrement dit notre bonté naturelle, notre humanité authentique: les valeurs de notre coeur.

Mais pour devenir ce Dieu que nous sommes vraiment, il nous faut d'abord prendre conscience de notre ego, afin de le réduire et de l'exclure du pouvoir intérieur. Car selon mon analyse, l'ego est l'obstacle majeur qui nous empêche de devenir pleinement humains. Le jour où nous en serons capables, nous saurons avec certitude que Dieu n'est rien d'autre que notre humanité...

Quelle surprise, mais aussi quel soulagement !

Une vieille dame, de quatre-vingt-huit ans aujourd'hui, élevée dans la stricte religion catholique, a commencé à douter de tout ce qu'on lui avait inculqué, en se posant cette simple question : 'Comment le Dieu auquel je crois peut-il envoyer en enfer ces millions d'êtres humains qui croient en un autre Dieu que le mien ?' Elle ne va plus à la messe. Pourtant, elle est devenue beaucoup plus humaine, plus ouverte, plus tolérante. 'Je ne peux plus croire en ce Dieu-là', dit-elle souvent. À mon avis, elle n'a jamais été aussi proche de Dieu que depuis qu'elle l'a remis en question. Car Dieu, s'il existe, n'a pas besoin qu'on l'idolâtre, ni qu'on prenne sa défense (quelle arrogance!). Il nous demande seulement de témoigner de lui à travers l'amour que nous nous portons les uns aux autres. Cela tombe sous le sens, et pourtant, nous sommes impuissants à l'accomplir, même si c'est dit clairement dans toutes les Ecritures.

Le jour où plus personne ne croira à un dieu névrotique qui exige de nous le rejet, l'exclusion, l'intolérance et même le meurtre, en son nom, nous serons capables de résoudre le problème des banlieues, du racisme, du sexisme, de la pauvreté, du mondialisme, de la ségrégation, de la tyrannie, de la cruauté, du terrorisme et de tous les rapports de force sur toute la terre. Car ce jour-là, tout le monde aura compris que c'est notre ego qui est à la base de tous ces comportements. Alors, nous cesserons de lui donner le pouvoir.

Et ce ne sera pas si difficile. Réfléchissez et vous verrez que tout s'enchaîne.

C'est l'idée première qu'il faut changer. Qu'il suffit de changer. La vraie fraternité commence là. Tout le reste suivra. L'ego exclu, l'homme peut devenir humain. C'est tout ce que 'Dieu' nous demande. Si c'est si difficile à obtenir, c'est parce que nous sommes tous - tous - à un moment ou à un autre, capables d'être notre ego. Mais cela s'explique simplement par le fait que nous ignorons sa présence en nous. Diffusons cette information, et voyons les résultats obtenus, rien qu'en ayant conscience de cette base psychologique. Nous risquons fort d'en être surpris. C'est le premier pas qui coûte. Mais celui-là ne se fera pas sur des sentiers battus et rebattus. Il inaugurera une voie véritablement nouvelle, où tout deviendra tout à coup possible.

Trois problèmes majeurs sont connus de tout le monde. Le logement, l'emploi et les salaires insuffisants. Je ne suis certes pas compétente en la matière, mais je vais exposer en vrac certaines de mes idées, qui sont du reste plutôt des 'ressentis'.

Le logement. Il y a quelques années, Alain Madelin, au cours d'une interview télévisée, avait proposé de transformer les loyers des HLM en location-ventes. Au bout de vingt ans, le locataire devenait donc le propriétaire de son logement. Cette idée n'a été reprise par personne, même pas par lui... Et elle est tombée aux oubliettes. Pourtant, ce serait un moyen extraordinaire de résoudre le problème des banlieues, car rien ne motiverait davantage les gens à prendre soin de leur habitat. Mais bizarrement, je n'en ai plus jamais entendu parler, même pas par les médias, qui auraient pu jouer un rôle de pression sur tout l'appareil politique, y compris la gauche, qui n'a jamais relayé cette idée. C'était pourtant une mesure simple, humaine, et dont je ne mets pas l'efficacité en doute.

L'emploi. J'ai entendu dernièrement un patron expliquer les avantages qu'il retirait à embaucher du personnel de couleur, venant des cités. En fait, leur reconnaissance était telle, qu'en échange de leur salaire, il était sûr d'avoir la ponctualité, le sérieux, l'engagement et l'investissement qui sont nécessaires dans une entreprise. Une campagne publicitaire allant dans ce sens serait probablement beaucoup plus efficace que les spots sur la discrimination positive. Je ne connais pas de meilleur moyen que la confiance pour obtenir du rendement. Tout le monde le sait, car tout le monde l'a vécu. Nous avons tous été des enfants et nous savons tous que le goût de travailler passait toujours par l'amour que nous avions pour l'enseignant. Celui qui sait se faire aimer obtient tout. C'est vrai dans tous les domaines, en famille, à l'école, dans la relation de couple, et bien entendu au boulot. Le patron qui règne par la terreur ou par l'exploitation de son personnel, aura un jour ou l'autre le retour du bâton.

Mais comme les abus sont également possibles dans l'autre sens (cf l'analyse de la première partie de ce dossier), il faut mettre des garde-fous, sans faire de corporatisme étroit, sans langue de bois, sans malhonnêteté intellectuelle. Un employé incapable doit pouvoir être renvoyé, y compris dans la fonction publique, où la sécurité de l'emploi donne lieu à des abus inacceptables. Car le 'mauvais' employé n'est souvent mauvais que parce qu'il n'a pas trouvé sa voie. Il peut réussir dans un autre secteur, et c'est ce qui se passe souvent quand il a le courage de partir de lui-même. Encore faut-il lui en donner le droit et la possibilité. Allons un peu plus loin: Le 'tire-au-flanc' ne l'est parfois que par réaction à une mauvaise ambiance de travail. Mais il peut l'être aussi parce qu'il obéit à son ego. Réduire son ego (=en prendre conscience) peut suffire à lui rendre sa conscience professionnelle.

Certaines vérités ne sont pas agréables à entendre. Pourtant, il faut bien savoir que la remise en cause de soi est indispensable pour tout le monde. On ne peut rien construire sur le mensonge. La vérité, c'est la vérité, et elle touche chaque individu, du plus faible au plus puissant. Chacun a des qualités (ce qui le relie à son âme) et des défauts (qui viennent de son ego). Pour se libérer des seconds, il faut d'abord les reconnaître. Les nier, c'est les installer dans la durée.

Car notre société crée des besoins dont elle exclut ensuite toute une partie de la population. La sur-consommation des nantis s'étale devant les yeux des pauvres, soumis à la sous-consommation, ce qui finit par exploser dans la révolte, la violence, les vols et le commerce parallèle de la drogue.

Les salaires. Les syndicats dénaturent leur rôle, en poussant leurs adhérents à faire des grèves pour des motifs trop souvent corporatistes, au lieu de viser des buts plus généraux, comme par exemple, un salaire minimum à 1500 euros pour tous. Cela aurait un résultat immédiat sur les nombreuses mesures d'assistanat, qui deviendraient du coup beaucoup moins intéressantes qu'un travail justement rémunéré. Ce que les employeurs donnent en charges sociales pourrait être ajouté en partie au salaire, et les pertes faites d'un côté seraient partiellement compensées grâce aux économies générées par la disparition probable du RMI, et autres mesures de survie, par exemple. La lutte contre le chômage passe - peut-être - par un partage fraternel des richesses, partage que l'ego refuse de toutes ses forces, mais qui nous mène visiblement dans un cul-de-sac, dont nous sommes finalement tous vitimes, que nous soyons dans l'opulence ou dans la misère.

Mais il faudrait alors en contre-partie que les patrons puissent débaucher un 'parasite', car les abus existent, tout le monde le sait, mais on n'a le droit de parler que des abus perpétrés dans l'autre sens, ceux des patrons (qui existent aussi, bien entendu). Personnellement, je pense que le premier abus d'un patron, c'est de payer ses employés au SMIC. Or, c'est la loi qui l'y autorise. On voit bien que le rôle des politiques est fondamental.

Note. J'ai passé vingt-cinq ans de ma vie dans l'enseignement. Le système des inspections est pervers, et continue de l'être. Une jeune institutrice de CP disait dans un reportage récent que la méthode syllabique (B-A=BA) donnait des résultats excellents. Toute sa classe sait lire. Pourtant, son inspecteur l'a sabrée, parce qu'elle n'applique pas la méthode semi-globale préconisée par les circulaires. Au lieu de considérer les résultats, on exige l'application d'une méthode dite moderne, même si elle fait des désastres. C'est le contraire du bon sens. En ce qui concerne les enseignants, bon nombre ne sont pas faits pour ce métier, et restent pourtant trente-sept annuités et demie (aujourd'hui 40) dans la fonction publique, n'apprenant rien aux générations d'élèves qui leur passent entre les mains. Quand aura-t-on l'honnêteté de le reconnaître ? On se plaint de n'être pas aussi bien payé que dans le privé - et c'est vrai. Alors, faisons un marché : Un bien meilleur salaire pour compenser la perte de la sécurité de l'emploi. On aurait de meilleurs enseignants, qu'il faudrait inspecter en changeant aussi les méthodes d'inspection. Dégraisser le mamouth a fait sauter un ministre. Pourtant, le mamouth est vraiment à dégraisser. Quand les enseignants auront-ils l'honnêteté de le reconnaître ?

Utopies ? Peut-être. Mais on pourrait au moins essayer. L'exploitation de la masse par une minorité au pouvoir n'est pas une fatalité. Quand j'étais enfant, j'entendais les adultes parler d'un riche comme d'un 'millionnaire'. Aujourd'hui, les fortunes personnelles sont affichées fièrement par leurs détenteurs et atteignent des sommes astronomiques. Et personne n'ose dire que c'est honteux. Il n'y a plus ni logique ni bon sens dans nos sociétés modernes. Les parachutes dorés viennent récompenser ceux qui sont à l'origine de la faillite de leur entreprise, les footballers gagnent des sommes indécentes (ils sont du reste 'achetés' comme une marchandise), le monde du show-biz dépasse toute mesure et les stars sont couvertes d'or - littéralement. L'argent semble être le seul moteur d'un mondialisme complètement inhumain. On mesure tout à l'aune du 'combien ça rapporte ?' Cela fausse notre regard, qui devient méprisant en ce qui concerne les valeurs de la fraternité.

La crise financière qui vient de secouer les Bourses partout dans le monde en est un résultat qu'on aurait dû et pu prévoir.

On commence du coup à se poser les bonnes questions : À quoi sert d'avoir des milliards ? N'est-ce pas le contraire du bon sens, et même du bonheur ? Comment peut-on être heureux dans le luxe, alors qu'à sa porte, la misère jette à la rue des familles entières ? La vraie richesse est celle du coeur, tout le monde le sait. Alors, tenons-en compte, au lieu de le savoir sans l'appliquer, depuis toujours...

Il est indispensable d'avoir suffisamment d'argent. On peut même en avoir beaucoup, mais il est honteux d'en avoir trop, quand tant de gens souffrent et se privent, à cause du manque. Et cela, j'insiste, c'est l'ego qui nous persuade que c'est normal.

Ce n'est pas normal. Si les entreprises avaient des remises d'impôt quand elles augmentent leurs employés, elles le feraient. Or, elles le peuvent, puisqu'elles font des chèques énormes pour l'humanitaire (avec déduction d'impôts, évidemment, sans quoi elles ne le feraient pas). Je ne suis pas contre l'aide humanitaire, bien sûr, mais j'aimerais que cette aide se fasse aussi à notre porte. Du reste, ce ne serait pas une aide, mais une juste rétribution des services rendus, du travail effectué. Quel patron accepterait le salaire qu'il donne à ses employés si les rôles étaient inversés ?

Du reste, des initiatives ponctuelles ont déjà lieu, comme le commerce équitable. Il y a aussi des patrons qui paient leurs employés au-dessus du SMIC, qui avalisent les 35 heures, qui donnent une participation aux bénéfices, qui accordent des primes et des gratifications... Cela peut se généraliser et s'intensifier, dans d'autres domaines.

À quand le premier sportif qui refuse d'être trop payé ? À quand le premier artiste qui refuse un trop gros cachet ? À quand le premier nanti qui refuse l'excès d'argent ? Le premier médecin qui se satisfait du prix de ses consultations ? La célébrité (dans quelque domaine que ce soit) autorise à (se) vendre de plus en plus cher, alors même que le besoin d'argent ne se fait plus sentir. Une autre logique existe, qui consiste à baisser ses prix à partir du moment où on est devenu riche. Mais non, on en veut toujours davantage. Est-ce que ça rend plus heureux ? C'est vraiment une question qu'il faudrait que chacun se pose.

Je rêve d'une société où l'écart entre les salaires les plus petits et les plus grands serait de l'ordre de x 10. Autrement dit, si le minimum est de 1500 Euros par mois, le maximum serait de 1500 x 10 (= 15.000 Euros par mois). Mais je m'empresse d'ajouter que cela ne doit pas être imposé. Toutes ces idées ont déjà été plus ou moins proposées, et elles ont toujours débouché sur des abus odieux, toujours à cause de l'ego, qui est capable de tout dénaturer. Ce type de rapport entre les salaires devrait pouvoir être 'choisi' librement et installé par chacun, dans sa sphère personnelle, jusqu'à ce que cela devienne une réalité collective.

Oui, oui, je sais, je rêve. Mais j'aime rêver...

Alors, même si mes calculs sont faux, même s'ils demandent à être revus et corrigés, à quand un peu de bon sens et de fraternité entre nous ?

Liberté Egalité Fraternité. Formule magnifique. Pourquoi avons-nous tant de mal à la mettre en pratique ? Peut-être parce qu'il nous manque les trois fonctionnements intérieurs complémentaires: la conscience (de l'ego, notre ennemi intérieur), l'honnêteté (de reconnaître nos dysfonctionnements), et la responsabilité (assumer que chacun d'entre nous joue un rôle dans le désastre collectif), car nous sommes tous capables d'avaliser les comportements indignes de l'ego. La formule connue: Moi, c'est pas pareil', révèle sa présence, car ce moi-là fonctionne sur l'inégalité et l'injustice.

Chacun d'entre nous, petit ou grand, faible ou puissant, jeune ou vieux, noir ou blanc, riche ou pauvre, homme ou femme, chacun d'entre nous est susceptible d'être son ego, et de trahir son âme.

Mais cela peut changer. Cela doit changer. C'est vital aujourd'hui.

On voit bien que c'est possible. Alors, on commence quand ?

PS. Voici un poème de Jeanne Benameur, plein d'humour et de vérité...

Quand je suis né, j'étais noir / Quand j'ai grandi, j'étais noir / Quand je vais au soleil, je suis noir / Quand j'ai peur, je suis noir / Quand je suis malade, je suis noir / Quand je mourrai, je serai noir. ....... Tandis que toi, homme blanc / Quand tu es né, tu étais rose / Quand tu as grandi, tu étais blanc / Quand tu vas au soleil, tu es rouge / Quand tu as froid, tu es bleu / Quand tu as peur, tu es vert / Quand tu es malade, tu es jaune / Quand tu mourras, tu seras gris. ....... Et après ça, tu as le toupet de m'appeler 'homme de couleur' !


***

La chute des tyrans.

Cette chute s'installe un peu partout dans le monde, que la tyrannie soit fondée sur des valeurs de gauche ou de droite. Les peuples se révoltent pour obtenir leur indépendance et installer la démocratie. Les résultats sont souvent assez faibles dans le domaine du mieux-être. Les nouveaux dirigeants reprennent à leur compte l'exploitation du faible par le pouvoir, quel qu'il soit. On se demande comment cela est possible. On dirait que l'expérience ne sert jamais de leçon.

Les émeutes de banlieues.

Elles sont le signe d'un ras-le-bol de la part d'une population exclue de la richesse nationale, mise à l'écart pour des causes inavouables de racisme, d'intolérance religieuse et d'exploitation de l'homme par l'homme. Ce dernier abus dépasse largement les cités, car de nombreux ouvriers employés au SMIC se sentent sûrement concernés par la révolte, même si leur peau est blanche et leur nom français. Pourquoi faut-il que le pouvoir en place abuse toujours de ses prérogatives jusqu'à ce que l'injustice subie déclenche la révolution, qui lui fait tout perdre ? Où est la fraternité de notre logo républicain qui orne le fronton de toutes les mairies ? Ce n'est qu'une formule qui n'a pas de racines dans notre coeur, et qui ne peut donc avoir de résultats dans nos actes.

Les exactions du faible sur plus faible que lui.

Mais pourquoi l'exploité est-il capable d'autant de noirceur que son exploiteur ? Pourquoi l'exclu se venge-t-il aveuglément sur le premier innocent venu ? S'il est une victime, pourquoi est-il aussi capable d'être un bourreau ? Pourquoi pille-t-il les magasins, incendie les voitures de ses voisins, met le feu à une handicapée dans un bus, détruit les écoles qui accueillent les enfants de ses propres cités ?

Et avant cela, pourquoi fait-il brûler une fille qui réclame sa liberté, exactement comme lui, mais cette fois, par rapport à lui ? Pourquoi est-il capable de ce viol collectif, cette horreur qu'on appelle les tournantes ? Pourquoi empoisonne-t-il ses propres copains, et lui-même, avec la drogue qui détruit et dénature ceux qui s'en servent ? Pourquoi est-il capable d'une violence gratuite qui provoque le rejet de la part des autres habitants ? Pourquoi règne-t-il par la peur, alors même qu'il revendique plus de justice et de fraternité ? Pourquoi la violence conjugale fait-elle tant de victimes parmi les femmes, alors même que leurs conjoints disent les aimer ? Les aimer jusqu'à les frapper, les violer et les tuer ? Pourquoi l'excision ? Pourquoi la circoncision ? Pourquoi les mariages forcés? Pourquoi tant d'abus de la part des parents sur leurs enfants, même devenus adultes ?

J'accuse !

Le vrai coupable habite dans l'homme, depuis toujours.

J'accuse !

Contenu de ce dossier. Les émeutes des banlieues, en Novembre 2005, ont véritablement secoué notre pays. Le résultat le plus flagrant, c'est que le gouvernement (comme l'ensemble des français), a tout à coup réalisé qu'il y avait un vrai problème. Pourquoi faut-il toujours aller jusqu'au bout de l'injustice pour la reconnaître comme telle et essayer de la changer ? Je vais proposer une explication qui n'a jamais été envisagée (à ma connaissance), et la solution qui en découle automatiquement, assortie de quelques mesures simples. Je reconnais par avance que mes compétences sont limitées dans le domaine politique (celui des mesures). À la fin de mon analyse, vous trouverez en post-scriptum un poème de Jeanne Benameur: la lettre de l'homme noir à son frère blanc.

La répétition du même processus

Les exemples sont si nombreux, que c'est une constante dans l'évolution de notre humanité. Toutes les sociétés depuis toujours, ont été basées sur le pouvoir de quelques-uns sur la masse du peuple. Je ne veux pas remonter au-delà du XVIIIème, le siècle des lumières, car le terme dont on l'a nommé symbolise la conscience, et c'est ce dont notre humanité a besoin pour changer vraiment.

1789. La révolution française. La révolte s'appuyait sur des siècles d'injustice. La noblesse avait tous les droits, et le peuple n'en avait aucun. Si le pouvoir en place avait fait preuve d'humanité, il n'y aurait pas eu de révolution... Les injustices et les abus qui ont eu lieu dans l'autre sens semblent prouver que l'homme est incapable de bon sens et de véritable justice. Les têtes coupées témoignent d'une barbarie acceptée et reconnue par tous, à cette époque-là.

XIXème siècle. La révolution industrielle. Elle a eu entre autres résultats le développement d'une bourgeoisie fondée sur le patronat. Le peuple agricole s'est peu à peu transformé en peuple ouvrier. Si les patrons avaient traité leurs employés avec humanité, en leur donnant des salaires décents pour un temps de travail normal, au lieu de chercher en priorité à augmenter leur fortune personnelle, il n'y aurait pas eu au siècle suivant la grande grève de 1936. Les syndicats ont été un contre-balancier indispensable, à cause des abus du patronat.

XXème siècle. La fin de la colonisation. Les abus du pouvoir en place ont fini par provoquer la révolte des indigènes dans tous les pays d'Afrique et d'Asie. Encore une fois, si le partage du pouvoir et des richesses avait eu lieu, si le petit peuple avait été traité avec justice et égalité, les résultats auraient été sans doute très différents. Mais il semble que la logique des abus de pouvoir soit une constante dont nous n'avons jamais pu nous défaire. La meilleure preuve en est donnée par toutes les dictatures qui ont suivi le départ des colons, et qui ont été installées par les nouveaux dirigeants, pourtant sortis eux-mêmes du peuple exploité. Comment est-ce possible? Sommes-nous donc incapables de véritable fraternité ?

Le mouvement féministe. Il a été déclenché par les abus du pouvoir masculin. Les hommes ont maintenu les femmes dans l'esclavage quotidien du ménage-lessive-cuisine, avec le seul rôle de mère disponible à la maison, celui d'hétaïre à l'extérieur. Nous avions, paraît-il, le cerveau plus petit que celui des hommes. C'est ce qui nous rendait inférieures. Cela, je l'ai vécu personnellement. Mon père était effectivement plus intelligent que ma mère, mais il avait deux fils et une fille (moi). Je fus la seule à faire des études longues. Comment se sortait-il de cette contradiction ? Je n'en sais rien, mais il véhiculait sans la remettre en cause la supériorité masculine contre laquelle je m'insurgeai à l'adolescence. Il eut un jour cet argument qui me laissa pantoise, non pas parce que je l'ignorais, mais parce que cela venait de lui, que je considérais comme un intellectuel intelligent: "Qui est-ce qui pisse le plus haut?" Il n'y a pas de discussion possible dans la mauvaise foi et les arguments imbéciles. Aujourd'hui nous n'en sommes plus là. Mais les femmes ont encore du chemin à faire pour conquérir l'égalité des droits. Elles ont toutefois expérimenté l'autre extrémité du balancier, avec les abus que cela comporte forcément. L'homme-kleenex, qu'on jette après usage en est un exemple parlant. Lorsqu'on se révolte contre un fonctionnement inique, il semble évident qu'il vaut mieux éviter de le reproduire pour son compte personnel. C'est pourtant ce qu'on fait toujours, semble-t-il...

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:2VKGd73hgnYJ:www.egostracisme.com/jaccuse.htm+L'%C3%A9go+que+fait+preuve+l'homme+noirs&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

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vendredi 9 novembre 6666

______"Candyman" peur des noirs ds les films d'horreur - Angoisse et phobie - traumatisme... Qui peut me dire, Pourquoi je ne porte que du noir?... j'aime le noir mais surtout la peur du noir.

psychoze psychodrame

Salut à toi,



Quoi de plus logique d'avoir peur d'une chose quand on a été traumatisé dans son enfance par cette chose-ci ?

Le fantôme était un homme de race noire qui apparaissait ds l'obscurité après qu'on ait répété 5 fois son nom devant un miroir.

J'ai peur du noir Quand le soir tombe, certains sont envahis par une angoisse inexorable, peuplée de fantômes effrayants. Qu'est-ce qui la motive ?

En pleine nuit, il se réveille, traverse l'appartement. Pas de lumière, il faut faire vite : « Je crains de voir des yeux brillants dans la nuit ou des ombres sur les murs. Je me force à ne pas y penser, mais j'ai peur. » Pourtant, Christian est un grand garçon, il a 53 ans. Enfant, il pouvait appeler au secours, on le rassurait. Aujourd'hui, il n'en parle plus à personne : l'angoisse est restée, et la honte s'y est ajoutée. « Contrairement à la peur, qui avertit d'un danger réel, la phobie se développe sans raison apparente et provoque l'incompréhension de l'entourage », note la psychologue Béatrice Copper-Royer. Du coup, ceux qui en souffrent restent enfermés dans leur angoisse jusqu'au lever du jour. Le ventre noué, ils n'ont d'autre solution que de multiplier les stratégies pour éviter toute situation anxiogène : laisser les lumières allumées, regarder dix fois de suite sous leur lit, refuser de sortir seuls le soir... « Or, l'évitement ne fait que renforcer la peur, souligne le psychothérapeute Luis Véra. Les rituels mis en place pour se protéger finissent par devenir obsessionnels et empêchent de vivre normalement. »

Une absence de repères Mais de quoi ont-ils peur ? D'un agresseur au coin d'une rue, d'un monstre derrière le rideau... « Plus que tout, ils craignent d'être surpris, poursuit Luis Véra, de se retrouver démunis face à un danger imprévu et de perdre la tête. Et si, tout à coup, les monstres existaient réellement ? Et si l'irrationnel faisait irruption dans le réel, bouleversant ses règles et ses lois ? C'est cette perte de contrôle qui suscite l'angoisse. » Aussi, ces phobiques anticipent-ils le danger, croyant pouvoir y échapper. Ils sont vigilants à l'extrême car l'obscurité les prive de tout repère. « Ils se retrouvent face à eux-mêmes, explique le psychanalyste Paul Denis. Les conflits internes prennent alors toute la place. Le monstre ou l'agresseur symbolisent ces démons intérieurs. Qui viennent en outre combler un vide angoissant : avec eux, on n'est plus seul...»

Un grand vide intérieur « Pour l'enfant, la nuit est une rupture dans la relation avec sa mère, affirme Paul Denis. Pour retrouver celle-ci, il utilise ses ressources psychiques : il pense à elle et, même s'il ne la voit pas, il sait qu'elle est toujours là. » Il peut s'endormir tranquille, elle lui tient la main... Sauf quand le lien mère-enfant est trop distendu ou trop fusionnel : ces séparations sont alors source de profonde angoisse. « Une mère fragilisée ne peut pas communiquer à son enfant la sécurité intérieure suffisante pour lui permettre d'affronter la nuit et la solitude, remarque Béatrice Copper-Royer. Dans l'esprit de ce dernier, quand tout disparaît de son champ de vision, tout meurt. » L'angoisse de la mort, séparation ultime, se trouve donc au cœur de cette peur du noir.

Chez certaines personnes, les terreurs nocturnes de l'enfance ne se sont jamais véritablement apaisées. « N'ayant pas reçu les armes nécessaires, l'adulte ne sait pas comment calmer son anxiété, constate Paul Denis. Il n'est, en fait, pas devenu une personne rassurante pour lui-même. » Chez d'autres, ces terreurs vont être brutalement réactivées par un accident de la vie – difficultés professionnelles, séparation, deuil. « Démuni, seul dans le noir, c'est alors l'enfant en eux qui appelle sa mère », conclut Béatrice Copper-Royer.

http://www.psychologies.com/Moi/Problemes-psy/Anxiete-Phobies/Articles-et-Dossiers/J-ai-peur-du-noir

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mardi 24 avril 6666

___Ne suis-je pas ton frère? Talmadge X Hayer.. (Thomas Hagan, assassins du leader afro-américain le 21 février 1965, date à laquelle Malcolm X a été tué).. frère, SELON L'EVANGILE DE JUDAS Damné, Il n'est permis qu'aux damnés de se séparer de Dieu

Possession et damnation de l'âme mortelle

  • Damné, damnation, condamnation: "ton âme, tu l'as perdu et il iras droit en enfer" aucune repentance pour toi frère (Talmadge X Hayer) car la justice de l'homme n'égale celle de dieu universelle.

SELON L'EVANGILE DE JUDAS: *Ensemble de la vie n'est que souffrance matériel

La démarche de Judas et son péché final 2.32 : Un penntâcle a cinq branche renversé, cinq bougie, Un homme au centre, Une allumette, et un cercle autour de l'étoile...ensuite rituel méssianique noire

La vie, ensuite, n'a plus de fin, car l'âme ne meurt pas, c'est à dire ne s'anéantit pas. Elle meurt à son destin qui est céleste mais survit à son châtiment. Elle meurt à ce bienheureux destin quand elle meurt à la Grâce... Cette vie, atteinte par une gangrène qui est la mort à son destin, se prolonge le long des siècles dans la damnation et le tourment. 2.85 Il n'est permis qu'aux damnés de se séparer de Dieu. 2.86 Leur mort c'est la damnation qui est encore existence, oui, mais une existence dépourvue de ce qui est la Vie vraie et la joie éternelle, c'est-à-dire de la vision béatifique de Dieu et de son éternelle possession dans la lumière éternelle. 4.152 Mais pour l'un de vous, le Sang ne sera rien et le Feu ne sera rien, car le Sang aura eu pour lui le pouvoir de le damner et il connaîtra éternellement un autre feu dans lequel il brûlera vomissant du sang et avalant du sang, parce qu'il verra du sang partout où il posera son regard mortel ou son regard spirituel du moment qu'il aura trahi le Sang d'un Dieu. 5.51

Oui, je vous le dis. Bien souvent Dieu, le Tout Puissant, le Tout, attend qu'une créature, un rien, fasse ou ne fasse pas un sacrifice, une prière, pour signer ou ne pas signer la condamnation d'un esprit. Il n'est jamais tard, jamais trop tard pour essayer et espérer de sauver une âme. 7.216

Il est dit aussi qu'à celui qui invoquera un succube ou incube pourra lui donnée un nom..

L'un des assassins de Malcolm X remis en liberté surveillée 20/04/2010



Thomas Hagan sortira effectivement de prison le 28 avril prochain



En prison depuis les coups de feu qui ont coûté la vie à Malcolm X en 1965 à la salle des fêtes d'Audubon, Thomas Hagan, l'un des assassins de leader afro-américain, pourra bénéficier de la liberté conditionnelle. Depuis deux décennies, il n'était plus détenu que deux jours par semaine,

Après 16 tentatives de demande de liberté conditionnelle, la 17ème a finalement été la bonne puisque la demande de mise en liberté conditionnelle a finalement été acceptée. La date de sortie de prison de Hagan a été fixée au 28 avril 2010.

Hagan est âgé de 69 ans et était un militant de la Nation de l'Islam le 21 février 1965, date à laquelle Malcolm X a été tué alors qu'il s'apprêtait à prononcer un discours. Thomas Hagan qui s'appelait alors Talmadge X Hayer avait été capturé par la foule qui l'avait battu. Il avait également été blessé par un garde du corps de Malcolm X. C'est l'arrivée de la police qui l'avait sauvé.

Deux autres personnes, Muhammad Abdul Aziz (qui s'appelait alors Norman 3X Butler) et Kahlil Islam (Thomas 15X Johnson) avaient également été inculpées pour le meurtre. Ils avaient plaidé non coupables tandis que Hagan avait affirmé lors du procès qu'il était coupable du meurtre et que ses co-accusés étaient innocents. Les trois hommes avaient été condamnés chacun à des peines dont la durée pouvait aller d'un minimum de 20 ans de réclusion jusqu'à la prison à vie au maximum.

En 1977, dans une déclaration complémentaire, Hagan avait déclaré que lui et d'autres personnes (qui n'étaient ni Abdul Aziz ni Kahlil Islam) avaient décidé de tuer Malcolm X car il était « hypocrite » et « s'était tourné contre le fondateur de la Nation de l'Islam », Elijah Muhammad. Hagan avait également dit qu'après que Malcolm X ait reçu un tir dans la poitrine de la part d'un premier tireur, lui et un autre tireur avaient effectués des tirs supplémentaires en direction de Malcolm X. Les deux autres tireurs en question n'ont jamais été identifiés.

Abdul Aziz a été remis en liberté conditionnelle en 1985. En 1998, il a été nommé par Louis Farrakhan chef de la sécurité de la mosquée de Harlem qui fut autrefois dirigée par...Malcolm X. Kahlil Islam fut remis en liberté conditionnelle en 1987.

En 1988, Hagan avait bénéficié de la possibilité de pouvoir sortir et travailler en dehors de la prison. Avant sa mise en liberté conditionnelle, il passait cinq jours sur sept à l'extérieur, travaillant dans un fast food ou passant son temps en compagnie de sa femme et de ses enfants.

Interrogé par le New York Post en 2008, Hagan avait dit avoir exprimé « son regret et son chagrin » pour avoir participé à l'assassinat de Malcolm X. Il ajoutait aussi qu'il avait déjà passé 40 ans en prison, que son comportement en prison était correct et qu'il ne voyait pas de raisons justifiant le fait qu'on continue à le maintenir en détention.

Hagan disait également fuir la publicité et ne pas vouloir écrire de livre, pour ne pas donner l'impression qu'il capitalisait sur son « infamie ». Selon son dossier judiciaire, Hagan a utilisé toutes les possibilités éducatives et tous les programmes que lui offrait le système judiciaire pour mener la vie d'un citoyen respectueux des lois, et a de façon répétée exprimé des remords pour son crime.

http://www.grioo.com/ar,l_un_des_assassins_de_malcolm_x_remis_en_liberte_surveillee,18925.html

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lundi 23 avril 6666

_____« L’enfer est il exothermique (évacue de la chaleur) ou endothermique (absorbe de la chaleur) ? »..

Ci-dessous est la version d'une soi-disant question de chimie donnée à l'université de Montpellier. La réponse d'un étudiant a été si profonde que le professeur l'a partagée avec ses collègues, via internet, et c'est pourquoi nous avons le plaisir de la lire.

  • Voici la version d’une question ” bonus ” de chimie donnée à l’Université de Montréal.


La réponse d’un étudiant a été si loufoque que le professeur l’a partagée avec ses collègues, via Internet, et c’est pourquoi nous avons le plaisir de la lire…



Question bonus : « L’enfer est il exothermique (évacue de la chaleur) ou endothermique (absorbe de la chaleur) ? »

La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la Loi de Boyle (si un gaz se dilate il serefroidit et inversement) ou ses variantes.



Cependant un étudiant eut la réponse suivante :



« Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l’enfer avec le temps.



Nous avons donc besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l’enfer.



Je pense que nous pouvons assumer sans risque qu’une fois entrée en enfer, l’âme n’en ressortira plus.



Du coup, aucune âme ne sort. De même pour le calcul du nombre d’entrée des âmes en enfer, nous devons regarder le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd’hui.



La plupart de ces religions affirment que si vous n’êtes pas un membre de leur religion, alors vous irez en enfer.



Comme il existe plus d’une religion exprimant cette règle et comme les gens n’appartiennent pas à plus d’une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont en enfer…



Maintenant, regardons la vitesse de changement de volume de l’enfer parce que la Loi de Boyle spécifie que ” pour que la pression et la température restent identique en enfer, le volume de l’enfer doit se dilater proportionnellement à l’entrée des âmes.”



Par conséquent, cela donne deux possibilités :


  • - Si l’enfer se dilate à une vitesse moindre que l’entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu’à ce que l’enfer éclate.

  • - Si l’enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d’entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu’à ce que l’enfer gèle.


Laquelle choisir ?



Si nous acceptons le postulat que ma camarade de classe Teresa m’a répondu durant ma première année d’étudiant : ” Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi”, et en tenant compte du fait que j’ai couché avec elle la nuit dernière, alors l’hypothèse doit être vraie. Ainsi, je suis sûr que l’enfer est exothermique et a déjà gelé… Le corollaire de cette théorie c’est que comme l’enfer a déjà gelé, il s’ensuit qu’il n’accepte plus aucune âme et du coup qu’il n’existe plus… laissant ainsi seul le Paradis, et prouvant l’existence d’un Être divin ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Teresa n’arrêtait pas de crier oh mon Dieu !… »



(C’est le seul étudiant à avoir reçu la note 20/20 )

http://blog-detente.fr/?p=412

http://pagesperso-orange.fr/catholicus/Enfer/enfer3.html

« L'enfer, s'écria le prédicateur, est une prison étroite, sombre et fétide, un habitacle de démons et d'âmes perdues, plein de flammes et de fumées. L'exiguïté de cette prison est spécialement destinées par Dieu à punir ceux qui ont refusé de demeurer dans les limites de ses lois... Là en raison du grand nombre de damnés, les prisonniers sont entassés les uns sur les autres dans leur horrible prison dont les murailles, dit-on, ont quatre milliers de mille d'épaisseur ; et les damnés sont si complètement immobilisés, si impuissant que selon un bien-heureux saint, saint Anselme qui en parle dans son livre des Similitudes, ils n'ont même pas la possibilité d'écarter de leur yeux le ver qui les ronges... L'horreur de cette prison étroite et sombre s'accroît de son effroyable puanteur. Toutes les immondices du monde, tout le fumier, toute la fange du monde s'écouleront là, nous dit-on, comme en un vaste cloaque fumant, quand la terrible conflagration du dernier jour aura purifié le monde... Imaginez un cadavre immonde et putride, pourri, décomposé au fond d'un tombeau, un amas gélatineux de corruption liquéfié. Imaginez ce cadavre livré aux flammes, dévoré par le feu du soufre brûlant, répandant l'épaisse et suffocante odeur de décomposition répugnante et nauséabonde. Et puis imaginez cette écoeurante puanteur multipliée des millions et des millions de fois par le nombre de millions et de millions de carcasses fétides amassées dans les ténèbres enfumées, cet immense fongus de pourriture humaine... mais cette puanteur, si horrible qu'elle soit, n'est pas la plus grande torture physique que subissent les damnés. La torture par le feu est la plus grande qu'un tyran ait jamais infligée à ses semblables. Mettez un instant votre doigt dans la flamme d'une bougie et vous sentirez la douleur que cause le feu. Mais notre feu terrestre fut créé par Dieu pour le bien de l'homme, pour maintenir en lui l'étincelle de vie, pour l'aider dans ses travaux utiles, tandis que le feu de l'enfer est d'une toute autre nature ; il fut créé par Dieu pour torturer et châtier le pêcheur impénitent... Le souffre qui brûle dans l'enfer est une substance spécialement destinée à brûler éternellement avec une indescriptible fureur... le feu de l'enfer possède la propriété de conserver ce qu'il brûle, et, bien qu'il fasse rage avec une impétuosité incroyable, cette rage n'a pas de fin...»

Le droit d'enseigner la vérité ne comporte pas celui d'y ajouter des inventions fabriquées de toutes pièces. Le pouvoir de prêcher n'octroie pas celui de prophétiser à tort et à travers. Si véritablement le prêtre qui parle en chaire est chargé d'annoncer la parole de Dieu, autant le fidèle est tenu de l'entendre avec un respect sacré, autant le prêtre lui-même doit trembler de déformer cette sainte parole.




Il faut attendre Swedenborg (1688 -1772), pour lire, sur la mort des hommes voués à la damnation, une description qui renouvelle complètement les perspectives ouvertes par la poésie Dantesque.

Le droit d'enseigner la vérité ne comporte pas celui d'y ajouter des inventions fabriquées de toutes pièces. Le pouvoir de prêcher n'octroie pas celui de prophétiser à tort et à travers. Si véritablement le prêtre qui parle en chaire est chargé d'annoncer la parole de Dieu, autant le fidèle est tenu de l'entendre avec un respect sacré, autant le prêtre lui-même doit trembler de déformer cette sainte parole.




Il faut attendre Swedenborg (1688 -1772), pour lire, sur la mort des hommes voués à la damnation, une description qui renouvelle complètement les perspectives ouvertes par la poésie Dantesque.

« Lorsque... la lumière céleste les inondes, ils sont pris de vertige. Leur vue s'obscurcit, leur pensée est suspendue, leur coeur bat, en proie à une angoisse indicible, ils se tordent comme des serpents près du feu, ils se précipitent dans l'abîme qui s'ouvre sous leurs pieds et ce n'est qu'à partir du moment où ils ont rejoint leurs semblables en enfer qu'ils recouvrent la respiration. Dieu ne précipite donc lui-même aucun être humain en enfer. L'homme qui vit dans le mal n'a d'autre désir que de parvenir dans le lieu où se trouve son péché. Les esprits mauvais sont donc, en enfer dans leur propre milieu. Ils jouissent du feu de l'enfer, de sa puanteur et de ces immondices, et lorsqu'un rayon de la lumière divine pénètre jusqu'à eux, ils cherchent à s'y dérober, préférant la lumière infernale qui est semblable à des charbons ardents et à du soufre en ignition. Leur visage est noir et velu, couvert de pustules, d'ulcères et de plaies, mais ils croient néanmoins entre eux avoir figure humaine. Ils se livrent aux plaisirs qui répondent à leurs désirs. Dans les enfers les moins rigoureux, il existe des huttes rudimentaires, agglomérées en villes, avec des ruelles et des rues. Des habitations sort perpétuellement un bruit de querelles et les rues sont le théâtre de rixes et de brigandages. d'autres esprits infernaux habitent de sordides maisons de débauche, tandis que d'autres errent comme des bêtes féroces et se poursuivent dans l'obscurité des forêts. Et ils trouvent leur plus grand plaisirs à se tourmenter et à se torturer les uns les autres... Dans ces conditions, les esprits infernaux ne se punissent eux-mêmes que par l'insatiabilité de leurs désirs. »

Swedenborg donne à ce texte un sens eschatologique et en conclut que, de la même façon, la damnation est l'effet d'un refus définitif opposé à la lumière divine.

Cette évocation de l'enfer semble si proche de ce qu'on peut découvrir sur cette terre elle-même qu'on risquerait de la trouver rassurante. Les tourments sont si bien l'oeuvre des damnés eux-mêmes qu'on serait tenté de croire qu'ils peuvent y puiser quelque satisfaction : Swedenborg ne va-t-il pas jusqu'à déclarer qu'ils jouissent du feu de l'enfer ? Si terrible que soit ce monde perdu, du moins est-il le repaire où les damnés s'abritent d'une lumière céleste qui les remplit d'épouvante.

C'est à partir des limites qu'il s'impose que sa vision possède une valeur significative. Ce qu'il explore, c'est au moins l'enfer à l'état natif, c'est le minerai de l'enfer, brûlant et agité comme une lave souterraine dans les profondeurs de l'humanité, dans l'âme et la vie des hommes. Certes, ce serait manquer gravement au dogme que de croire que l'enfer est en cette vie et non plus outre. Il peint seulement le mal déchaîné en l'homme, mais totalement déchaîné, infini, et éternisé.

Parce qu'il part de l'homme et non pas de monstres légendaires, parce qu'il montre comment l'homme possède en lui-même, l'effrayant pouvoir de transformer la vie en enfer, sa leçon est irrécusable. De prime abord son enfer semble moins terrible, il n'en apparaît que davantage possible, car il est saisi dans sa racine en l'homme qui est l'appétit effréné du crime. Ici, c'est la fureur du péché qui directement invente tous les supplices. L'enfer, selon Swedenborg, est le plus grand prototype de la « société du crime ».

L'ultime fond de l'Enfer chrétien, c'est encore chez Dostoïevski, qu'on le trouve rappelé :

« Qu'est-ce que l'Enfer ? La souffrance de ne plus pouvoir aimer. »

Cette souffrance fondamentale, le damné se l'est choisie durant la vie terrestre ; elle commande inexorablement sa vie future. Ce n'est pas au lendemain de la mort que l'on peut commencer à aimer. Qui a vécu dans la haine, la mort le cristallise à jamais dans la haine. De là cette rage incoercible de tous contre tous et contre Dieu. L'Enfer a été fondé par Lucifer et ses anges, dans le moment même de leur révolte, de leur refus de Dieu. Tout le contenu de l'enfer découle de cette source enflammée. A cette oeuvre de malédiction le damné s'associe à son tour pour sa propre ruine éternelle.

La dilatation de l’enfer

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samedi 17 mars 6666

_____«Les ennemis de l’Afrique, ce sont les Africains». Intellectuel africain, qu’as-tu fait de tant d’années consacrées à des études? Si ce n’était que pour enfoncer davantage ton Afrique ainsi que tes frères et sœurs dans la misère noire,

«Les ennemis de l’Afrique, ce sont les Africains». Intellectuel africain, qu’as-tu fait de tant d’années consacrées à des études? Si ce n’était que pour enfoncer davantage ton Afrique ainsi que tes frères et sœurs dans la misère noire, tes parents auront dépensé de l’argent pour rien. Au Président Tandja, nous disons que le peuple togolais et les peuples africains dans leur ensemble lui rendent un vibrant hommage pour "l’excellent travail" abattu au Togo entre le 28 février et le 24 avril 2005. Si le Togo venait à être dirigé par des gens honnêtes et correctes qui ont l’amour de leur patrie, qui ne jettent pas l’argent du pays par la fenêtre à des mendiants de tous bords, qui font une gestion rigoureuse des biens de la nation, le Togo dépasserait de loin son Niger natal, cela peut-être n’est pas de son goût. Voilà pourquoi il faut recevoir des ordres d’ailleurs, pour maintenir le pauvre Togo dans sa souffrance, dans l’asservissement et l’esclavage.

Les centaines de morts gratuits, les milliers de blessés dont certains mutilés à vie, les 33 à 35 000 réfugiés de part et d’autre des frontières togolaises sont le fruit et le résultat de l’entêtement de M. Tandja, à conduire les Togolais à la boucherie sur l’autel d’intérêt égoïste et partisan, en dépit du sursaut d’orgueil et de patriotisme du Ministre Akila-Esso Boko. Ce dernier, en charge de l’organisation de l’élection, lui qui est membre du parti au pouvoir et en plus officier supérieur des FAT qui savait de quoi il parlait, avait voulu éviter le drame actuel. Son "Excellence boubou bordé trois pièces" n’avait trouvé mieux que de le traiter d’irresponsable. Les faits aujourd’hui permettent à tous de reconnaître le vrai irresponsable de ces deux autorités du Niger et du Togo. Les événements post-électoraux que craignait le Ministre Boko ne se sont-ils pas avérés? Jusqu’à ce jour on continue de traquer et tuer des jeunes de l’opposition.

Les Togolais seront à jamais reconnaissants à Son Excellence Tandja Mamadou, de les avoir aidés à sombrer davantage dans la misère et la souffrance. Ils lui seront reconnaissants, d’avoir réussi vaille que vaille cette farce orchestrée par la France au détriment des pauvres populations de notre pays, farce qui avait consisté à crier au scandale au lendemain du 5 février 2005 pour un retour à la légalité constitutionnelle avec un simulacre de sanction trompe-l’œil quelques jours plus tard contre les autorités de fait. Son Excellence se serait tu sur le coup de force du 5 février que les Africains ne jetteraient pas tant de pierres aujourd’hui à la CEDEAO. Au demeurant et tout au plus, on l’aurait accusée de n’avoir rien fait, de n’avoir pas réagi. " Pourquoi la France doit-elle imposer aux Etats africains, les hommes de son choix? Pourquoi la CEDEAO doit-elle servir de faire-valoir à la France au lieu de défendre l’intégrité et la souveraineté de nos Etats? Même si c’est au prix d’une récompense matérielle, ou financière, est-ce ainsi que nous allons aider nos peuples, nos frères et sœurs et notre cher Continent, l’Afrique, à se développer? Les Togolais laissent M. Tandja avec sa conscience d’homme, de chef d’Etat bâtisseur de la démocratie en Afrique. Le Togo laisse sur la conscience de M. Tandja tant de morts, de blessés, de mutilés à vie, tant de femmes et enfants entre la vie et la mort sur les sols béninois et ghanéen.

Comme si la plaisanterie jusque là conduite contre notre peuple ne suffisait pas, M. Tandja et son équipe se sont entre temps royalement moqués de ce peuple après le 24 avril, en décidant de lui envoyer sur ses terres d’asile au Bénin et au Ghana, des médicaments pour se soigner et au nom de la CEDEAO. Que c’est beau! S’il pense qu’il a combattu le bon combat, le combat des justes qui mérite d’être mené avec droiture et désintéressement, pour sauver des populations de 38 ans de dictature et de souffrance, les Togolais et les Africains le laissent avec sa conscience de chef d’Etat qui a en main la destinée du peuple frère du Niger. Au moins le président en exercice de l’UA qui lorgne du côté du fauteuil du Conseil de sécurité des Nations Unies a eu le courage de dire que 38 ans de dictature sous Eyadèma, cela suffit.

Les critiques depuis la forfaiture de la CEDEAO fusent de tous les coins du continent à travers moult débats et discussions. Les dirigeants de la CEDEAO et de l’UA pensent-ils que c’est à travers la prostitution que l’UE est devenue viable aujourd’hui avec sa monnaie unique? Tant que nos dirigeants se laisseront manipuler par la France et les puissances occidentales en dépit des immenses richesses que regorge le sous-sol africain et en dépit des immenses richesses intellectuelles et culturelles, notre continent sera toujours à la traîne. Le miracle ne viendra pas de l’Occident. Stupides que nous sommes en Afrique, nous semblons avoir perdu tout sens de l’honneur, d’humanisme et de dignité en laissant les autres nous dicter leur loi.

Nous ne savions pas que M. Tandja était venu le 28 février 2005 au Togo pour une farce. Le jeu auquel nous assistons aujourd’hui, on nous l’avait soufflé bien avant les urnes et personne n’est surpris que ce scénario voulu par la France soit respecté. Deux preuves valent mieux qu’une. Nous avions voulu attendre pour voir le respect du schéma: fermer les yeux sur les fraudes massives, faire en sorte que le fils d’Eyadèma gagne et on parlera d’un gouvernement d’union, puis l’on flattera l’opposition avec l’illusion des législatives en perspective pour la faire taire.

La France a déjà ficelé aussi les contours de sa recette de gouvernement d’union ainsi que ceux des législatives à venir. Tous ceux qui, dans l’ombre ou à visage découvert, comme Aïchatou Mindaoudou, Adrienne Diop, Maï Manga Boukar, Ibn Chambas, ont accompagné ignominieusement son Excellence dans son coup d’Etat contre l’opposition togolaise, le paieront tôt ou tard et d’une manière ou d’une autre. Les hommes ont leurs lois, mais la nature a aussi les siennes propres. Ce n’est pas une question de religion. Qu’on se le tienne pour dit. A tout ce monde, nous disons: «hélou lo! Tché kounou hélou na mi lo!» (une manière dans le sud du Togo, de lancer des malédictions aux mécréants).

Les gesticulations aujourd’hui à Abuja de l’Union Africaine (mort-née) et de la CEDEAO (en plein frisson de mort), les multiples voyages au Gabon, aux USA et ailleurs du Président en exercice de l’UA pour tenter de trouver une issue à la crise togolaise, pouvaient être évités si les chefs d’Etats africains avaient su maintenir la pression jusqu’au bout pour des élections vraiment propres et susceptibles d’amener le perdant à reconnaître sportivement sa défaite. Hommage et gloire éternelle à Son Excellence Tandja Mamadou pour avoir assassiné une fois de plus la démocratie au Togo!

Togo, 29 mai 2005 Messan Ezéchiel Lawson

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samedi 10 mars 6666

_____Exercez un métier international**: Vous souhaitez entamer une carrière au sein du secteur de la distribution de substances illicites à petite et grande échelle ? Comment vendre de la drogue ?De nationalité Européens Permis B + anglais lu,parlé..

word of business

Jésus adore cet article Le Fils de l’Homme lui-même, dans Son infinie sagesse, a daigné y jeter un œil. se vIl a, dans son infinie bonté, lu, approuvé et béni cet article. L’auteur se verra pardonner trois péchés véniels et un péché mortel.

Si, votre enfant échoue à l'école, ce n'est pas grave; nous avons la solution..

  • Ce guide vous livrera les clefs du succès à travers des exemples simples et explicites et des indications précises. Sachez cependant qu'afin d'être apte à intégrer la totalité du savoir contenu dans ce guide, le lecteur devra s'assurer d'avoir préalablement rempli les conditions suivantes.
  • Dans l'idéal, précédez la lecture de deux jours de jeûne consacrés à la méditation.
  • Choisissez un cadre rassurant, un fauteuil confortable et un oreiller.
  • Vérifiez que la température ambiante et la distance entre vos yeux et l'écran sont optimales, ainsi que la luminosité.
  • Choisissez un son d'ambiance apaisant, comme le clapotis d'une rivière ou le crépitement d'un feu.
  • Détendez-vous, écartez légèrement vos paupières et vos orteils.
  • Munissez-vous d'une seringue hypodermique d'une contenance de 75 cl.
  • Remplissez-la à ras-bord d'un mélange d'absinthe et de whisky. Ajoutez une faible quantité de café si vous craignez de vous endormir.
  • Injectez-vous-en le contenu directement dans l'estomac, à travers le nombril.

Vous êtes à présent paré pour recevoir un véritable flash de savoir.

stratégie de marketing déjà utilisée dans l'Antiquité, puis au Moyen Âge par les gitans sumériens, a traversé les âges jusqu'à notre époque

Le style

En premier lieu, vous devez savoir que toutes vos aptitudes à vendre de la drogue reposent sur votre prestance, votre habillement et votre attitude.

L'habillement

D'un point de vue vestimentaire privilégiez :

les survêtements sombres, les TN, les casquettes, les chaussettes renforcées qui serviront de poches et peuvent se remonter très haut sur le pantalon, parfois jusqu'au niveau du caleçon renforcé, qui servira également de poche.

ou

les sweats à capuche, les pantalons de treillis, les manteaux longs, les piercings, les chiens, les baggys enfilés les uns sur les autres, la boue.

ou

les costumes rouges et oranges, les bottes en croco, les blousons en cuir, le bling-bling, les cravates assorties, les chapeaux à larges bords avec une immense plume d'autruche rouge.



exemple de reussite: Joe le Haineux, dealer depuis 1925.

Ce sont là des schémas d'habillement classiques qui ont fait leurs preuves mais n'hésitez pas à en mélanger les différents items afin de toucher de nouveaux secteurs de clientèle et semer la confusion dans l'esprit de vos ennemis. Partant du principe que le ridicule ne tue pas et que ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort, vous apparaîtrez à leurs yeux comme quasiment invincible.

L'apparence physique

Soyons honnêtes, ne nous voilons pas la face, vous serez amenés au cours de vos activités à perdre des dents (rongées par la drogue, perdues au combat, emportées par la Petite Souris...). Afin d'anticiper et d'éviter de passer pour un noob dans le milieu, arrachez-vous en quelques-unes avec un marteau, comme on retire un clou.



Un vrai professionelle.. Quand vous aurez fait rentrer un peu d'argent, vous pourrez vous en payer des toutes neuves en or ou récupérer l'aluminium d'un emballage de chocolat qui, entouré autour d'un noyau d'olive, fera très bien l'affaire. Vous pouvez adopter une coupe de cheveux entre les dreadlocks et le crâne rasé, voire rasé à l'exception de quelques dreads. Veillez à les garder dans un état acceptable.

Tatouez-vous tout ce qui vous passe par la tête à l'aide d'une aiguille et d'un peu d'encre de Chine. Repassez environ dix fois sur chaque point pour faire pénétrer l'encre en profondeur. Choisissez des emplacements de votre anatomie bien visibles comme les mains et le visage. Pour le crâne, utilisez un miroir ou demandez l'aide d'un adulte. Un petit Mort aux vaches sur le front, une toile d'araignée ou une larme au coin de l'œil vous feront gagner une précieuse crédibilité dans le ghetto et la côte1 avec les femeus. Maintenant que vous ressemblez à un vrai rude boy, vous allez devoir soigner votre attitude.

L'aspect sociologique

Avant toute chose, quelques notions d'économie apprivoisée. La pratique de la vente de drogue est organisée en structure pyramidale.

Les gros dealers s'occupent de transaction de plusieurs kilos, alors que les petits dealers, revendeurs dans la rue, s'occupent des transactions avec le consommateur final. Si on compte le nombre d'heures consacrées à leur activitée et les "pertes" de marchandises occasionnelles et qu'on retranche de leurs bénéfices le remboursement du fournisseur et les frais d'avocat, ces derniers sont plus ou moins bénévoles. Ce sont pour la plupart des passionnés ou des collectionneurs qui ne sont pas dérangés par la précarité de leur retraite. En effet les possibilités se réduisent à la prison ou l'hopital psychiatrique, la solution la plus rapide restant de quitter ce monde comme ils y sont arrivés2. Le vrai passionné s'en fout car toutes ses idoles ont fait pareil :

  • Tony Montana
  • Pablo Escobar
  • Jésus

L'aspect psychologique ou Comment passer en mode Ghetto Youth

Avant tout, passez de longues heures devant votre glace à vous interroger sur la philosophique question « C'est à moi que tu parles ? C'est bien à moi que tu parles ?3 » et entraînez-vous à dégainer votre arme (si vous n'en avez pas, faites-le avec vos doigts, le résultat est le même). Une fois que vous serez parfaitement rodé et persuadé que c'est bien à vous que vous parlez, vous pouvez enrichir votre jeu de multiples tics, rictus, gestes menaçants et/ou obscènes. La lecture du guide Comment devenir un psychopathe peut vous être d'un grand secours. Terminez toutes vos phrases par le même mot ou groupe de mots, tels que « ma couille », « mon ami », « J'suis trop foncedé », « cousin », « bâtard va », « mon frère », « t'as vu » ou « vas-y, face de mort ! » ou encore, « quoi ». Si vous n'avez rien à dire, combinez les entre eux pour en faire des phrases. Ponctuez les en crachant et en reniflant.

Exemples :

« Je peux pas m'empêcher de finir toutes mes phrases par quoi, quoi. » « Nique ta mère, mon frère. »

Elle affirme que plus le discours est long et très difficilement compréhensible, plus votre interlocuteur sera inquiété de la puissance que vous exercerez sur le cours de la transaction. Quand vous serez avec vos acolytes et partenaires commerciaux, faites quand même semblant de vous comprendre entre vous sinon vous risquez de vous embrouiller.

Vous devrez également vous maintenir dans un état de violent énervement à demi contenu et être toujours prêt à rendre à César ce qui est à César.

Les produits du tiroir

  • Voici la liste des produits que vous devrez fournir à vos clients. S'il en existe certains que vous n'avez pas essayé, cliquez ici pour expérimenter leurs effets gratuitement.

Vous pourriez aller les chercher sous d'autres latitudes plus hospitalières. Risqué ? Fatigant, me direz-vous. Pas d'inquiétude. A chaque problème rencontré, il vous sera proposé une solution adaptée.

  • Le matos/bédo/teuhteuh/tamien/shit/sum/afghan/00/aïa/marrocain/libanais vert/jaune/rouge peut être avantageusement remplacé par des bouts de pneus trempés dans le cirage et entourés d'une couche de hénné que vous compresserez dans un film plastique et mettrez quelques minutes au four thermostat 7 pour lui donner cette belle couleur de chocolat. N'oubliez pas d'y apposer votre marque, à l'aide d'un poinçon. Cependant peu de logos sont encore disponibles, et la plupart sont sous copyright. Faites de la contre-façon en imitant celui d'une grande marque.
  • Vous pourriez allez chercher des champignons hallucinogènes dans les champs mais cette activité est bien fastidieuse alors que les chanterelles sont à sept euros le kilo chez Carreouf.
  • Le LSD peut être fabriqué dans un labo artisanal si vous avez quelques connaissances de chimie. La technique recommandée par le guide est d'imprimer des buvards vierges avec de jolies couleurs qui compenseront leur manque d'acidité.

Pour la cocaïne, vous ferez de petits pochons de lessive avec un zeste de sucre glace. Veillez à en choisir une avec adoucissant.

  • Pour la cocaïne, vous ferez de petits pochons de lessive avec un zeste de sucre glace. Veillez à en choisir une avec adoucissant.
  • Comme pour la MDMA.
  • Comme pour la kétamine (mais sans adoucissant).
  • Comme pour l'héroïne(mais sans adoucissant).

En appliquant cette technique vous vous garantissez une marge de bénéfices solide et il ne vous est donc pas nécessaire de savoir compter ou multiplier. Dites un prix au hasard en ne tenant compte que de la tête du client.

Ne vous inquiétez pas quant à la fidélité du client envers vos produits, il a été scientifiquement prouvé qu'il s'habitue à tout. Une étude austro-hongroise réalisée en 1898 démontre que si on donne une petite cuillerée de merde à manger à un être humain tous les jours, il tirera la langue les premiers jours, mais la réclamera à grands cris après quelques semaines, allant jusqu'à intriguer pour en avoir une deuxième.

Les clients récalcitrants et autres emmerdeurs

Vous serez confronté au cours de votre carrière à maints énergumènes qui souhaiteront mettre à mal votre entreprise et vos rêves ou tout simplement vous faire chier. Voici une série d'exemples détaillés et expliqués pas à pas qui vous permettront de savoir réagir efficacement en toutes situations.

Exemples :

Un homme indigné : Hè toi là-bàs ! C'est toi qui a vendu de l'héroïne à mon gosse de 8 ans ? Vous : Ouais c'est moi. Pourquoi ? T'en veux ? Un homme indigné : Tu te fous de ma gueule ?! Il me l'a offerte pour la Fête des Pères et c'est de la lessive ! Ça m'a cramé les sinus et tout le bras ! Vous : Quoi ? Bâtard, va. Un homme indigné : Tu vas me rembourser immédiatement ! Vous, vous adressant à un de vos associés. : Toi tu vas à la caravane chercher la carabine. Un homme indigné : Tu ne me fais pas peur, manant ! Je veux mon argent ! Vous, régurgitant un peu de bière par le nez : Hè qu'est-ce t'as dit toi bâtard,va. Allez bouge de là.

S'en suivra alors un long duel de regards, profitez en pour lui envoyer des messages subliminaux. C'est à ce stade de la confrontation qu'on voit lequel des deux protagonistes a le plus de couilles. Si vous avez suivi les instructions de ce guide à la lettre, vous devriez l'emporter sans problème. Sortez vos testicules et posez les simplement sur la tête du fâcheux personnage qui ne tardera pas à s'enfoncer dans le sol. Si vous n'en avez désespérément pas, débrouillez-vous.

Travailler pour les Stups

Collaborer avec la brigade des stupéfiants ou la police en général peut s'avérer intéressant si on souhaite prendre sa retraite prématurément sous une nouvelle identité ou s'endormir paisiblement avec les méduses. La démarche à suivre pour devenir un vrai petit Huggy les bons tuyaux est la suivante. Commencez par attirer l'attention des autorités en vous rendant sur des sites suspects. Réalisez ensuite un beau panneau que vous accrocherez sur votre fenêtre et sur lequel on pourra lire :

Un expert en toxicomanie répond à vos questions

La case Zonzon

Si vous avez bien lu les instructions du guide, les seuls ennuis que vous pouvez avoir de ce côté-là sont d'être attaqué en justice par un fabriquant de lessive pour concurrence déloyale et fausse publicité. Ce sera alors le moment de prendre des vacances à Cuba, en Corée du Nord, ou dans un autre pays ne pratiquant pas l'extradition.

La portée spirituelle et les grands NOMS de la profession

Comme le chaman des sociétés anciennes, le pourvoyeur de drogue Sacré Jésus. Toujours à foutre la merde au quartier.est entouré d'une aura mystique et d'une odeur assez prononcée. Charles Manson en témoigne dans son ouvrage Comment déclencher l'Apocalypse en faisant éventrer des jeunes femmes par d'autres jeunes femmes jusqu'à ce que seul moi et ma Famille survivent., prochainement disponible dans toutes les bonnes librairies.

C'est également expliqué sous forme de métaphore dans la Bible, quand Jésus multiplie les pains avant de les répartir entre tous ses Lieutenants. Comme chacun le sait, il fut dénoncé par Judas, qui voulait un pourcentage plus élevé, inculpé pour détention avec intention de revendre et pour coups et blessures sur les marchands du temple. Jésus fut condamné à de lourdes peines de crucifixion. Il faut dire que même sur la croix, il continua de narguer et d'insulter les forces de l'ordre, jusqu'à se prendre un coup de lance.

"Pardonnez-leur quand il ne savent plus ce qu'ils font". —Évangile selon Jean, Chapitre 22, Versets 13 et 14

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mercredi 7 mars 2012

___Anneaux de la Mémoire."Commerce triangulaire" Trafiquants de « bois d'ébène » (euphémisme utilisé par les négriers pour désigner les esclaves noirs)Monde atlantique (Afrique, Amériques, Caraïbes, Europe) et Océan indien

Nantes, port négrier;

L’organisation des Anneaux de la Mémoire (Shackles of Memory dans les pays anglophones) est une association loi 1901 de droit français ayant pour objectif de mieux faire connaître au grand public l’histoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs conséquences actuelles, dans la perspective de promouvoir de nouveaux échanges, équilibrés et équitables, entre les sociétés d’Afrique, d’Amérique et d’Europe.

Elle s’attache également à revisiter, approfondir certains aspects de l’histoire de différentes villes et régions, partout dans le monde. Elle a commencé par s’intéresser à la ville de Nantes (France) et à sa région, liées depuis le XVIIe siècle à la traite négrière et à l’esclavage. Elle poursuit son action à l’international, en accompagnant tous ceux qui souhaitent travailler sur ces pages sombres de l’histoire de l’humanité.

Des valeurs partagées (liberté, respect, égalité, solidarité…) et la recherche de la validité scientifique dans son approche des faits historiques, sociaux et économiques sous-tendent tout le travail et les projets de l’association.

Par cette appellation d’ « Anneaux de la Mémoire », l’association a voulu à la fois

évoquer les instruments de contention des captifs dans les caravanes africaines, sur les navires négriers et dans les plantations du Nouveau Monde ;

rappeler les maillons de la chaîne historique qui relie les populations concernées à ce passé ;



mais aussi mettre en évidence les alliances que peuvent passer entre eux les peuples de l’Atlantique et de l’Océan

Indien dans un nouveau commerce triangulaire d’intelligence et de prospérité.

Dès le Moyen Âge, la ville échange sel et vins avec le reste de l’Europe. C’est à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle que l’aventure commerciale et maritime s’accélère pour le port de Nantes. La navigation et la pêche hauturières se développent, notamment la pêche à la morue dans les eaux de Terre-Neuve. Nantes arme aussi quelques navires à la guerre de course, pratiquée par les corsaires. Enfin, les échanges avec les premiers territoires colonisés d'Afrique et d'Amérique s’amplifient. La ville va alors s’engager au XVIIIe siècle dans le commerce avec les colonies et dans le commerce triangulaire, plus risqué mais souvent aussi plus rentable.

Nantes ne pratiquait pas uniquement le commerce triangulaire mais la proportion de l'armement pour la traite négrière par rapport aux autres villes du royaume a fait considérer Nantes comme la cité maîtresse des trafiquants de « bois d'ébène » (euphémisme utilisé par les négriers pour désigner les esclaves noirs). On considère aujourd’hui que la traite fut le moteur réel de l’expansion maritime de Nantes aux XVIIIe et XIXe siècles.



De 1700 à 1750, les deux tiers de la traite négrière française sont assurés par Nantes.



Durant la période de traite illégale, après 1815, Nantes a armé près de 70 % des navires négriers français.



Sur 4 420 expéditions négrières françaises, 1 709 ont été recensées au départ de Nantes (environ 40 % du total), ce qui représente environ 450 000 Noirs déportés entre le XVIe et le XIXe siècle, par les seuls armateurs négriers nantais

..

L’étude de la traite des esclaves rencontre les difficultés inhérentes à tout « devoir de mémoire » concernant les « périodes sombres » de l’Histoire : comment, à partir d’éléments mémoriels construire une Histoire mieux fondée, sans sombrer dans le mythe simplificateur, et sans laisser les enjeux politiques empiéter sur un travail d’historiens ? L’association des Anneaux estime qu’à Nantes, comme dans les autres territoires impliqués dans le commerce triangulaire, il faut lutter contre la tentation simpliste de faire de la « mémoire de la traite », seulement une « mémoire de la libération » des esclaves.

Pour les Anneaux, on doit parier plutôt sur un travail historique libre et diversifié que sur une apparente réconciliation politique qui laisse dans l’ombre les enjeux de la mémoire. C’est pourquoi l’association développe des recherches et des activités pédagogiques originales, ancrées dans l’actualité des mémoires de l’esclavage. Celles-ci varient en fonction du lieu où l’histoire s’est jouée. L’association établit donc des partenariats avec des universités des trois continents concernés, afin de travailler sur l’histoire de la traite sans négliger celle de ses conséquences : histoire des racismes, des métissages, mais aussi des échanges culturels uniques qui jusqu’à nos jours se sont tissés dans chaque lieu concerné.

La volonté de l’association est de faire des anciens « anneaux » des esclaves une chaîne historique, pour résister tant à la haine des ennemis d’hier qu’à la repentance anachronique et artificielle. En invitant tous les héritiers de cette histoire à revisiter et à redécouvrir ce passé douloureux, les Anneaux cherchent aussi à réunir les peuples dans un désir de mémoire partagée.

En 1985, alors qu’était célébré par l’association « Triangle d’ébène » le tricentenaire du Code noir à Nantes, un colloque international sur la traite des noirs (« De la traite à l’esclavage ») rassembla à l'Université de Nantes plus d’une centaine de personnalités de la communauté scientifique historique mondiale. C’était la première fois en France qu’une manifestation d’une telle ampleur avait lieu sur les sujets de la traite négrière et de l’esclavage.

C’est dans le sillage de ce double événement à la fois symbolique et scientifique que l'association des Anneaux de la Mémoire fut créée par des Nantais soucieux de briser le silence et de rendre justice aux victimes de la traite atlantique et de l'esclavage. Les Anneaux de la Mémoire se sont officiellement constitués en association loi 1901 au mois de février 1991.

C'est la mémoire et l'histoire de cette traite, légale jusqu'en 1815 puis « illégale » mais florissante jusqu'en 1830 (en France) que les Anneaux de la Mémoire veulent faire vivre en partenariat avec les collectivités, les organismes culturels et les citoyens concernés (en France métropolitaine et d'Outre Mer, en Afrique et en Amérique). Exposition Les Anneaux de la Mémoiremodifier logo de l'exposition des Anneaux de la Mémoire au château des Ducs de Bretagne, Nantes Logo de l'exposition des Anneaux de la Mémoire

Au début des années 1990, l’association des Anneaux de la Mémoire présenta, avec le soutien de la municipalité de l’époque, au château des Ducs de Bretagne, une grande exposition historique sur le commerce triangulaire et le rôle qu’y joua le port de Nantes. Cette manifestation eut un grand retentissement à Nantes et, grâce au soutien de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dans tous les pays africains, américains et européens concernés par le programme de la « Route de l’esclave ».

Depuis cette date, l’association développe son activité associative en multipliant ses actions en France comme à l’étranger, à destination des plus jeunes comme du grand public et des chercheurs initiés à la recherche historique.

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jeudi 19 janvier 2012

_____Dieu est Lumière des Cieux et de la Terre. Dieu guide vers Sa Lumière ceux qu'il veut. Dieu propose des paraboles aux hommes... Et Dieu est de toute chose Savant.

Dieu est Lumière des Cieux et de la Terre.

Sa Lumière est semblable à un Tabernacle où se trouve une Lampe; la Lampe est dans un Verre;

Le Verre est comme un Astre brillant; elle est allumée grâce à un Arbre béni, un olivier, ni d'orient ni d'occident, dont l'Huile éclairerait, ou peu s'en faut, même si nul feu ne la touchait.

Lumière sur lumière.

Dieu guide vers Sa Lumière ceux qu'il veut.

Dieu propose des paraboles aux hommes.

Et Dieu est de toute chose Savant.

Coran, XXIV, 35. Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

Coran, XXIV, 35.

L'ombre révélatrice de la lumière, mobilisatrice d'énergie et de perception

par Khadija Nekrouf http://www.archipress.org/nekrouf/index10.htm

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mardi 2 novembre 2010

______« Comité pour l’élimination de la discrimination raciale Projet de loi sur la garde à vue... Garde à vue version 2011, mode d'emploi

Conférence des Bâtonniers Le gouvernement a déposé un projet de Loi tendant à limiter et encadrer les gardes à vue, et ce après la décision du Conseil Constitutionnel du 30 juillet 2010 condamnant à terme la législation actuelle. La France s’aligne en partie sur la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme selon laquelle le droit fondamental à un procès équitable exige l’assistance d’un avocat dès le début de la garde à vue.

Depuis de nombreuses années, la profession s’est mobilisée pour que la France mette en oeuvre les réformes nécessaires au respect de ce principe. La Conférence des Bâtonniers, spécialement, n’a cessé de demander aux pouvoirs publics que le droit au secours d’un avocat soit créé là où il n’existe pas et qu’il soit renforcé là où il existe déjà.

Le nouveau projet de loi constitue une réelle avancée. Il renforce le principe de la liberté individuelle et des droits de la défense et restaure le droit au silence.

Il constitue une première phase vers la substitution d’un système basé sur l’aveu à un système basé sur la preuve.

Le rôle de l’avocat est institutionnalisé dans sa fonction de conseil et de défense. On ne peut qu’approuver la faculté donnée aux avocats d’une part d’être présents dès le début de la garde à vue avec la possibilité de connaître les déclarations de leurs clients, et d’autre part d’assister à leurs interrogatoires. Ce projet de loi érige en principe fondamental le respect de la dignité dans le cadre de la garde à vue. Il est certes imparfait, incomplet et critiquable, notamment quant au rôle des officiers de police judicaire, sur l’insuffisance des droits accordés aux avocats, mais il a le mérite de placer la France dans la catégorie des nations qui mettent en oeuvre la défense des libertés individuelles et le respect du droit fondamental à un procès équitable.

Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats C’est à la fois avec intérêt et circonspection que les Jeunes Avocats (Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats) ont pris connaissance des déclarations du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés Michèle Alliot-Marie du 8 septembre dernier annonçant la transmission au Conseil d’Etat d’un avant-projet de loi réformant la garde à vue. Très tôt en première ligne dans le combat contre la garde à vue « à la française » et en faveur de la dignité des personnes présumées innocentes dans le cadre de cette mesure restrictive de liberté, les Jeunes Avocats ne peuvent en l’état que se féliciter de l’annonce de cette première traduction législative de la décision du Conseil Constitutionnel du 30 juillet 2010, qui affirme, comme l’a confirmé le Garde des Sceaux, « le droit à la présence de l’avocat durant toute la garde à vue de droit commun ».

Ils prennent également acte de la volonté affichée du Ministre de limiter le recours à la garde à vue aux seuls « crimes et délits punis de peines d’emprisonnement » et aux seules « nécessités réelles de l’enquête », de restreindre la prolongation de cette mesure restrictive de liberté aux seuls « délits punis de moins d’un an d’emprisonnement », d’en améliorer les conditions, que soient dorénavant interdites les fouilles à corps intégrales et que soit enfin consacrée la notification du droit au silence pour le gardé à vue.

Pour autant, il convient, selon le président de la FNUJA, Romain Carayol, de se montrer « plus que réservé, dans l’attente de précisions, sur bon nombre de dispositions de l’avant-projet ayant manifestement pour objet de contourner ces déclarations de bonnes intentions », au premier rang desquelles les exceptions permettant, dans certaines circonstances, de reporter la présence de l’avocat lors des auditions à la 12ème heure, ou encore la possibilité, prévue par l’avantprojet, d’entendre une personne suspectée sous un régime d’audition libre plutôt que de garde à vue, à partir du moment où celle-ci accepte de demeurer dans les locaux de police pendant le temps strictement nécessaire à son audition. Plus inquiétant, demeure, en l’état du texte, le fait que si l’avocat peut être présent lors de l’interrogatoire de son Client, il semble cantonné à un rôle de témoin passif, sans pouvoir sous la forme d’observations orales ou de questions en cours d’interrogatoire, offrir au gardé à vue une véritable assistance et donc la plénitude de l’exercice des droits de la défense. Ceci, comme le souligne le Président Romain Carayol, constitue « un recul par rapport à l’avant projet de texte de réforme du Code de Procédure Pénale proposé en avril par la Chancellerie qui en offrait la possibilité ».

En outre, les déclarations réitérées de Mme Michèle Alliot-Marie selon lesquelles les pratiques en vigueur en France ne seraient pas « en contradiction avec la Convention européenne des droits de l’Homme », ainsi que sa lecture toute personnelle de la jurisprudence de la Cour de Strasbourg, ne manquent également pas d’inquiéter et invitent à rester vigilants et constructifs dans le cadre de l’avancement parlementaire de cet avant-projet. Les Jeunes Avocats appellent donc plus que jamais à la concertation avec l’ensemble des acteurs de la justice, loin de toutes polémiques à objet politique et de pure circonstance. Communiqué du 15 septembre 2010 2010-387

Lettre ouverte à Madame le Garde des Sceaux par Christiane Féral-Schuhl et Yvon Martinet

Madame le Ministre, J’ai pris connaissance du projet de loi tendant à limiter et à encadrer les gardes à vue.

Je vous remercie de nous avoir entendus puisque l’avocat sera présent dès la première heure de garde à vue et pendant toute sa durée. De même, les fouilles intégrales seront supprimées et le droit au silence sera notifié dès le début de la garde à vue.

Ces éléments consacrent une avancée en faveur des droits et libertés individuelles.

Toutefois, votre projet prévoit d’ores et déjà de nombreuses hypothèses où la présence de l’avocat sera différée par décision du Procureur et « en considération des circonstances particulières ». Pensez-vous juste de limiter ainsi l’accès à l’avocat dès l’ouverture de la garde à vue, en fonction du type de crime ou délit en cause ? Une telle règle ne serait pas démocratique. Plus les peines encourues sont graves, plus il faut de garanties du respect de la défense.

Nous comprenons les enjeux et, soyez-en certaine, nous souhaitons voir aboutir cette réforme afin de moderniser notre régime de garde à vue. Mais il est clair que nous nous opposerons avec force à toute mesure qui viendrait entamer la règle qui veut que l’avocat soit présent, aux côtés de son client, dès la première heure et qu’il ait accès immédiatement à l’entier dossier. En l’état du projet de loi, nous considérons que la création des « auditions libres » constitue un écran de fumée qui viderait de toute substance la règle nouvellement posée par le Conseil Constitutionnel. Le caractère incertain et flou de cette mesure et des garanties qui l’accompagnent suscite en tout cas notre inquiétude.

Il n’est pas non plus possible de viser un objectif de réduction du nombre de gardes à vue en évoquant qu’elles seraient limitées aux personnes soupçonnées d’un crime ou d’un délit puni d’une peine d’emprisonnement. Une définition aussi large englobe nécessairement la quasi-totalité des infractions. Elle ouvre la voie à un nombre disproportionné de gardes à vue, ce qui est tout simplement inacceptable. Certains de nos voisins européens limitent la garde à vue aux crimes ou délits punis d’une peine d’emprisonnement supérieure à 3 ou 5 ans. L’Espagne est allée encore plus loin en votant, il y a déjà 30 ans, la présence de l’avocat à la garde à vue, même dans les cas de terrorisme. N’est-ce pas l’heure d’harmoniser le régime des libertés et de sa privation, comme nous l’avions suggéré dès le 15 février 2010, en créant une garde à vue européenne ? Madame la ministre, ne craignez pas de renforcer les droits de la défense et construisons ensemble un régime de la garde à vue protecteur de nos droits. Nous serons tous gagnants !

Paris, 9 septembre 2010

Cet article a été publié le Jeudi 16 septembre 2010 à 12 h 00 min et est classé dans Direct, Jeudi 9 septembre 2010 - Numéro 46.

  • Après l'effet d'annonce, chacun a pu décortiquer l'avant projet de loi soumis par Michèle Alliot-Marie au Conseil d'Etat.

Première constation: les dix pages en question ne traitent que de la garde à vue. Renvoyé à plus tard ou à jamais le devenir du juge d'instruction.

Le premier article proposé par le Garde des Sceaux instaure "l'audition libre". Cette dernière ne concerne que les personnes supectées d'avoir commis une infraction. Pour le ministère de la justice, il s'agit là de faire baisser les statistiques et d'éviter le recours systématique de la police à la garde à vue dans des dossiers qui ne le justifient pas. Mais les avocats, barreau de Paris en tête, relèvent à juste titre le flou juridique de cette audition libre. Pas de limite de temps et aucune assistance au justiciable.

Michèle Alliot-Marie met en avant que la garde à vue ne concernera désormais que les personnes encourant une peine de prison. Les magistrats répliquent que "les délits non punis d'emprisonnement sont très peu nombreux et que le recours à la garde à vue est dans ce cas très rarissime".

Le nouveau texte prévoit que le gardé à vue soit informé par l'officier de police judiciaire de son droit "de faire une déclaration, de répondre aux questions ou de se taire". Cette dernière alternative avait disparu des textes avec la loi Perben 1 en 2002.

Autre avancée à saluer, le fait qu'il soit écrit noir sur blanc l'interdiction de fouilles à corps intégrales. Nombreuses témoignages évoquaient d'abord les humiliations physiques et corporelles vécues dans des commissariats.

C'est evidemment la présence de l'avocat qui est la pierre centrale de la polémique. Les robes noires le réclament, le conseil constitutionnel les soutient et les policiers n'en veulent pas. le texte prévoit que l"a personne gardée à vue peut demander que l'avocat assiste aux auditions dont elle fait l'objet au cours de la mesure de celle ci". C'est reconnaissons-le, une avancée. Mais le droit pénal est souvent comme un jeu de l'oie. On avance de 4 pas pour reculer de 3. Car il y a un mais. L'officier de police judiciaire peut s'y opposer, au nom des "nécessités de l'enquête". Une notion que les avocats trouvent bien vague. Dans ce cas, l'avocat ne rejoindra son client qu'à la douzième heure.

Le Syndicat de la Magistrature note que le rôle de l'avocat, même présent, s'apparente à une "potiche" puisqu'il ne pourra ni consulter le dossier, ni poser de questions, ni intervenir dans l'interrogatoire. En même temps, peut-on encore parler de garde à vue pour un interrogatoire qui se fait à trois voix, dont celle prépondérante de la défense....?

Derrière les questions de fond que pose cet avant projet de loi, les avocats qui notent l'avancée sur le plan des principes, ne cachent pas leur inquiétude. Assister le prévenu ou l'accusé dès le début de l'enquête, ils le demandent majoritairement depuis des années. Ils savent pourtant qu'ils perdent là un argument fort de leur plaidoirie où il est de bon ton de mettre en cause les méthodes policières. Ensuite, il y a la question de la faisabilité. Facile à mettre en oeuvre dans des barreaux importants, la tache parait moins évidente dans certaines villes de province. Sans compter le financement d'une telle procédure. La plupart des avocats interviendra comme commis d'office et de nombreux justiciables feront appel à l'aide juridictionnelle.

Comme souvent en matière judiciaire, derrière le droit, se cache le budget.

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lundi 17 mai 2010

______Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines ce brutal déchirement du tissu social et culturel français, des inquiétudes persistent, ces émeutes étaient prévisibles et se reproduiront peut-être.

Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005 puis se sont répandues dans un grand nombre de banlieues à travers la France. L'état d'urgence a été déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de 3 semaines consécutives. Au 17 novembre, la police déclare être revenue en situation normale mais après ce brutal déchirement du tissu social et culturel français, des inquiétudes persistent, ces émeutes étaient prévisibles et se reproduiront peut-être1.

Quatre types "d'objectifs" ont principalement été visés durant ces "événements": 1 confrontation avec les forces de l'ordre. 2 Les transport publique (bus caillassé voire brulé, arrêts de bus caillassé...) 3 Les Zone Franche (zone industrielles ou commerciale sensé embaucher des jeunes de quartiers populaires). 4 L'Education Nationale (école, lycée...)

Dans certains cas, ces événements se sont transformés en émeutes opposant plusieurs centaines de personnes appelées « jeunes », qui n’ont pas hésité à manier le cocktail Molotov, dans maintes villes de France surtout dans des quartiers de banlieues dits « sensibles » ou « difficiles » contre les forces de police françaises, avec parfois des tirs à balles réelles contre les policiers vilipendés (par exemple à Grigny).

Au total, des milliers de véhicules incendiés, des bâtiments publics de première nécessité calcinés, des écoles vandalisées, souvent dès la maternelle, ou des Maisons associatives pillées, des passagers d’autobus menacés de mort. le 08 Février 2008.</ref>, ces trois semaines de violence urbaine restent les plus importantes agitations en France depuis mai 1968. Elles tranchent radicalement avec les affrontements réduits à une commune durant trois à quatre jours, tels ceux qu’avait connus Vénissieux en 1981. Elles sont sans équivalent en Europe : aucun autre pays, même la Grande-Bretagne, n’a connu des événements d’une durée similaire et touchant autant de communes. Les émeutes de Los Angeles en 1992, les plus longues depuis les premières émeutes urbaines contemporaines, n’ont duré que six jours2.

Derrière ce phénomène d’ampleur nationale se cachent cependant des réalités locales très diverses. Ainsi, au bout de cinq jours, seules sept communes étaient embrasées, toutes en Île-de-France. Les autres régions n’ont été touchées que deux jours plus tard. Les émeutes se sont ensuite déplacées de communes en communes.

Les « violences urbaines » qui ont retentit à l’automne 2005, sont rarissimes tant par leur longueur que par leur ampleur territoriale, leur frais économiques et la médiatisation politique au niveau national et même mondial. Elles tranchent avec les petits affrontements à une commune durant moins de 5 jours, par exemple ceux de Vénissieux en 19813. Elles sont sans équivalent en Europe : aucun autre pays, même la Grande-Bretagne, n’a connu des événements d’une même durée et touchant autant de communes. « Les émeutes de Los Angeles en 1992, les plus longues depuis les premières émeutes urbaines contemporaines, n’ont duré que six jours »4.

Débuts modifier

Le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, en fin d'après-midi, une dizaine de Clichois reviennent à pied du stade Marcel-Vincent de Livry-Gargan, où ils ont passé l’après-midi à jouer au football. En chemin, ils passent à proximité d’un grand chantier de construction. Un riverain signale par un appel téléphonique une tentative de vol5 sur une baraque du chantier au commissariat de Livry-Gargan. Celui-ci dépêche un véhicule de la brigade anticriminalité. La police nationale essaye ainsi d’interpeller six jeunes individus6, dont quatre très rapidement dans le parc Vincent Auriol. Deux autres dans le cimetière qui jouxte le poste de transformation EDF où se sont réfugiés trois autres fuyards : Bouna Traoré (15 ans), Zyed Benna (17 ans), et Muhittin Altun (17 ans), qui prennent alors la fuite. Cherchant à se cacher dans un transformateur, Bouna Traoré (15 ans), Zyed Benna (17 ans) meurent par électrocution dans l'enceinte d'un poste source électrique. Le troisième, Muhittin Altun, est grièvement brûlé, mais parvient à regagner le quartier7.

D'après les enregistrements des conversations radio, un gardien de la paix présent sur place, dit trois fois à ses collègues qu'il a vu les jeunes se diriger vers l'installation électrique et lance : « S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau. »8.

Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ont, dès le lendemain, parlé de tentative de cambriolage9 ; d'après les premières constatations, les policiers avaient été appelés pour ce type de délit, mais aucun lien n'avait pu être prouvé entre les adolescents en question et l'affaire10.

Une procédure judiciaire est en cours suite à la plainte déposée par les parents des jeunes. Deux policiers ont été mis en examen en février 200711. Le 27 octobre 2007, à l'occasion du deuxième anniversaire de la mort des deux jeunes, le père de Benna a déclaré selon le Nouvel Observateur : « L'affaire prend du retard (...), il faut que ça avance et que les policiers soient jugés. »12

Puis, l'information s’est vite répandue et la rumeur a fait de la police la responsable de cette tragédie13. Des mouvements de rue ont débuté dans la soirée du 27, s'attaquant aux forces de l'ordre et aux sapeurs-pompiers de Paris. Les premières violences se sont produites dans la nuit du 27 au 28 octobre dans les quartiers du Chêne-Pointu et du Bois-du-Temple, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où des policiers et sapeurs-pompiers ont été agressés. Des émeutiers ont également tiré à balles réelles sur un véhicule de CRS à Clichy-sous-Bois.

Ensuite, une grenade à gaz lacrymogène ayant appartenu aux forces de l'ordre a ensuite été lancée, pour des raisons encore inconnues, à proximité de la mosquée de Clichy-sous-Bois, ce qui a envenimé la situation alors que la communauté musulmane était encore en période de Ramadan. Certains policiers reconnaissent être « tombés dans un traquenard »14. « Rien ne laissait penser que c’était une mosquée. Or, des jeunes, qui étaient à proximité du bâtiment religieux, ont jeté des projectiles sur la police lorsque celle-ci faisait sa ronde »15. L'enquête administrative tend à montrer que la grenade a bien été jetée par les forces de l'ordre mais n'aurait pas pénétré l'enceinte de la mosquée, limitant son explosion à l'extérieur du bâtiment16. Une information – qui a été démentie plus tard par l'enquête administrative – a commencé à circuler, laissant entendre que des bombes auraient été envoyées dans l’enceinte même de la mosquée.

S'en suivent donc des mouvements et incendies durant cinq nuits essentiellement localisées à Clichy-sous-Bois. Les incidents se sont ensuite propagés au quartier voisin des Bosquets, à Montfermeil, puis à Aulnay-sous-Bois, Sevran et à d'autres villes de la Seine-Saint-Denis et à Paris à partir du 1er novembre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89meutes_de_2005_dans_les_banlieues_fran%C3%A7aises

La SMACL, assureur de nombreuses collectivités locales, estimait le jeudi 10 novembre 2005 à 55 millions d'euros l'ardoise des violences urbaines pour ses seuls clients. À défaut d'intervention de l'État, elle prédit une augmentation des cotisations, voire des municipalités sans assurance. réf. souhaitée

Autre coût potentiel, le dégât causé à l'image de la France dans le monde. Certains pays ont conseillé aux touristes d'éviter la France. Certaines entreprises étrangères ont émis des doutes concernant leurs investissements en France. Ces entreprises n'ont pas pris de décision immédiate, mais l'évolution des événements pourrait les influencer dans leurs choix futurs. Au 3 décembre 2005, les assureurs évaluent les dégâts à 200 M€. réf. souhaitée

Suite à ces incidents, les primes d'assurance des collectivités en ZUS ont fortement grimpé, générant des dépenses supplémentaires pour ces villes. D'où l'action juridique, pour l'instant sans succès, d'une vingtaine de collectivités locales de Seine-Saint-Denis pour faire reconnaître la responsabilité de l'État21.

Les violences ont eu lieu essentiellement dans les quartiers les plus défavorisés du pays qui concentrent dans de même zones urbaines, taux de chômage, de délinquance, d'échec scolaire, une grande densité de logements sociaux, de populations issues de l'immigration. Loin des centre-villes, des quartiers d'affaires et des quartiers touristiques. Ce qui n'a pas empêché certains médias étrangers, notamment américains de laisser planer la confusion en évoquant « des violences dans la plupart des grandes villes françaises ». Ce qui n'est certes pas faux mais une vision partielle de la réalité. Ce facteur est également à prendre en compte pour l'analyse et la compréhension du problème des violences urbaines.

En France, ces émeutes sont d'abord évoquées avec des mots tels qu'« incidents », « mouvements de rue » et « violences urbaines ». Au contraire, la presse étrangère, francophone (Canada, Suisse) ou non, ont immédiatement parlé d'émeutes dues aux problèmes d'intégration ethnique. Les politiciens français, voire la société française, ont été parfois très durement critiqués. La chaîne de télévision LCI a été accusée de censure parce qu'elle a décidé de ne pas diffuser d'images de voitures en feu afin de ne pas faire progresser l'extrême droite grâce aux images de violence et d'insécurité.

Le Royaume-Uni connaît également ce phénomène depuis au moins la fin des années 1970 mais avec parfois un caractère inter-ethnique (Jamaïcains, Pakistanais, Indiens) ou encore, sous forme d'émeutes racistes (le « Paki-Bashing » c'est-à-dire la « chasse aux Pakistanais », par exemple), comme les émeutes raciales de Brixton et de Bristol au début des années 1980, en plein mouvement skinhead. L'analyse de ces émeutes est controversée, à cause de la participation active de nombreux groupes « mixtes » - noirs et blancs ensemble - qui se battaient contre la police dans l'Angleterre de Margaret Thatcher à une époque où les conditions de vie des populations vulnérables connurent un déclin important. Un quart de la population anglaise vivait sous le seuil de pauvreté à l'époque du premier ministre John Major qui succéda à Margaret Thatcher. réf. souhaitée




Le 4 novembre, le Parti communiste, le député-maire PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, le député Vert de la Gironde, Noël Mamère, et le député de l'Isère et secrétaire national du PS chargé de la justice et de la sécurité André Vallini demandent la démission du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Le gouvernement de Dominique de Villepin a annoncé toute une série de mesures, notamment la réservation aux quartiers difficiles de 20 000 contrats d'accompagnement pour l'emploi et contrats d'avenir.

Lors d'un Conseil des ministres le 8 novembre, le gouvernement a adopté un décret déclarant l'état d'urgence sur le territoire métropolitain, en application de la loi du 3 avril 1955 :

décret déclarant l'état d'urgence décret précisant les villes concernées



On peut consulter sur le site Web du Conseil constitutionnel la décision n° 85-187 DC du 25 janvier 1985, déclarant conforme à la Constitution la loi relative à l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie et dépendances, loi qui avait été déférée au Conseil le jour même par 67 députés (dont les anciens premiers ministres Jacques Chirac, Maurice Couve de Murville, Pierre Messmer, Michel Debré et Jacques Chaban-Delmas) et 62 sénateurs. Le Conseil constitutionnel avait à l'époque estimé que l'absence de mention de l'état d'urgence dans la constitution de 1958, jointe à diverses modifications de la loi de 1955 depuis 1958 (soit sous le régime introduit par la Constitution de 1958) et considérant qu'il appartiendrait « au législateur d'opérer la conciliation nécessaire entre le respect des libertés et la sauvegarde de l'ordre public sans lequel l'exercice des libertés ne saurait être assuré » n'impliquait pas que loi déférée devant lui puisse être non conforme à la Constitution.

Le préfet de Police de Paris a interdit tout rassemblement « de nature à provoquer ou entretenir le désordre sur la voie et dans les lieux publics » de samedi matin 10h à dimanche 8h.

Lilian Thuram, membre de l'équipe championne du monde de football en 1998 et membre du Haut conseil à l'intégration, a surpris les médias le mardi 8 novembre par sa déclaration offensive, « Moi aussi j'ai grandi en banlieue ». Il a critiqué les propos du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, en expliquant que ces jeunes ne sont pas des racailles, « Avant de parler d'insécurité, il faut peut-être parler de justice sociale. » Le ministre a plus tard répliqué, affirmant que « Lilian Thuram ne vit plus en banlieue depuis longtemps. »

Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le mardi 8 novembre, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait « demandé aux préfets que les étrangers, qui sont en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait l'objet d'une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire, y compris ceux qui ont un titre de séjour. Quand on a l'honneur d'avoir un titre de séjour, le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'a pas à se faire arrêter en train de provoquer des violences urbaines ». De nombreuses personnalités de gauche l'ont alors accusé de renier ses engagements de l'abrogation de la « double peine ». Sur l'ensemble des condamnations judiciaires, suite aux « violences urbaines », les étrangers ne représenteraient que 6 % du total. Alors que M. Sarkozy lors de la première expulsion d'un étranger le 3 février parlait de « six dossiers à suivre », ce ne sont que deux personnes (un Malien et un Béninois). Pour les autres, les avis consultatifs négatifs des tribunaux ont été souvent suivis par les préfets, les intéressés n'ayant souvent aucune condamnation ni profil désocialisé. Fin août, seuls un ou deux cas resteraient en suspens. 27

Pour le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, « le nombre d'étrangers expulsables ne dépasse pas la dizaine ». Le lundi 14 novembre, le ministre des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy déclarait sur Europe 1 s'opposer à l'expulsion des délinquants en situation régulière : « Il ne peut pas y avoir un Français qui a fait un crime ou un délit en France et qui serait traité d'une certaine manière et un étranger en situation régulière qui serait traité d'une autre manière. C'est pas possible ».

Lors d'un Conseil des ministres anticipé de deux jours, le lundi 14 novembre, l'état d'urgence est prolongé de trois mois par le gouvernement. Pour le président de la République Jacques Chirac « c'est une mesure de protection et de précaution nécessaire pour donner aux forces de l'ordre tous les moyens dont elles ont besoin pour ramener définitivement le calme. Bien entendu c'est une mesure strictement temporaire et qui ne s'appliquera que là où elle est strictement nécessaire et en plein accord avec les élus. » Le parti socialiste et le parti communiste (PCF) ont immédiatement protesté ; le PCF demandant le retrait de la loi de 1955 (sur l'état d'urgence) alors remplacée par « l'état d'urgence sociale ». Ces deux partis de gauche ainsi que Les Verts ont d'ailleurs annoncé qu'ils voteront contre à l'Assemblée nationale et au Sénat.

Le 10 novembre, lors de la conférence de presse conjointe du 18e Sommet franco-espagnol, soit deux semaines après le début des violences, le président de la République Jacques Chirac s'exprime pour la première fois en public sur les évènements survenus dans les banlieues françaises. Il y explique que le préalable à toute autre action est le rétablissement de l'ordre public. À la double question « Comment vivez-vous les critiques à répétition sur votre quasi-silence ou votre extrême discrétion sur la crise des banlieues ? Deuxièmement, est-ce que vous approuvez la proposition du ministre de l'Intérieur concernant le renvoi potentiel des ressortissants étrangers dans leur pays en cas de faute, de délits dans les banlieues ? », il répond « Sur la première question, je vous ai répondu tout à l'heure, en vous disant qu'il y a le temps du rétablissement de l'ordre, qui était pour moi une priorité absolue -et j'ai tenu à consacrer la totalité de mes efforts à cet objectif, qui n'est pas encore atteint- et le temps de la réflexion que je consacrerai notamment à dire à nos compatriotes quel est mon sentiment sur cette crise et les moyens d'y remédier. Sur la deuxième question, je vous dirai d'une façon très très simple qu'il y a une loi en France et que cette loi doit être respectée. Il faut respecter la loi, toute la loi. »

L'intégralité de l'intervention du président de la République le 10 novembre 2005 Le président s'adresse ensuite pour la première fois directement aux Français via la télévision et la radio le lundi 14 novembre, à 20 heures. L'attente des Français sur cette question des émeutes dans les banlieues étaient fortes, puisque Jacques Chirac a été regardé par plus de 20 millions de télespectateurs, un record en politique. Pendant 14 minutes, il a rappelé les principes forts et les valeurs de la République et a proposé quelques mesures. Voici les extraits marquants de son intervention :

« Cette situation grave témoigne d’une crise de sens, une crise de repères, une crise d’identité, à laquelle nous répondrons en étant fermes, en étant justes, en étant fidèles aux valeurs de la France . Ces événements témoignent d’un malaise profond. Les enfants, les adolescents ont besoin de valeurs, de repères. Les familles doivent prendre toute leur responsabilité. Celles qui s’y refusent doivent être sanctionnées. Celles qui connaissent de grandes difficultés doivent en revanche être activement soutenues. Ce qui est en jeu c’est le respect de la loi mais aussi la réussite de notre politique d’intégration. Il faut être strict dans l’application des règles du regroupement - familial. Il faut renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière et les trafics qu’elle génère. Je veux dire à tous les enfants qui vivent dans les quartiers difficiles que, quelle que soit leur origine, ils sont toutes et tous les fils et les filles de la République. Nous ne construirons rien de durable sans assumer la diversité de la société française. J’appelle tous les représentants des communes à respecter la loi qui leur impose d’avoir 20 % au moins de logements sociaux Les Françaises et les Français, particulièrement les plus jeunes, doivent être fiers d’appartenir à une nation qui fait siens les principes d’égalité et de solidarité. Les discriminations sapent les fondements mêmes de notre République. Mais il n’est pas question d’entrer dans la logique des quotas, qui montre du doigt ceux qui en bénéficient, et qui est injuste pour ceux qui n’en bénéficient pas. Il faut donner à tous les jeunes les mêmes chances face à l’emploi. Pour mieux aider les jeunes en difficulté à aller vers l’emploi, j’ai décidé de créer un Service civil volontaire, associant accompagnement et formation. Il concernera 50&#8201;000 jeunes en 2007. » L'intégralité de l'intervention du président de la République le lundi 14 novembre 2005 Dans un sondage Ipsos pour l'hebdomadaire Le Point (14 novembre 2005) ; la popularité de Nicolas Sarkozy fait un bond de onze points, pour s'établir à 63 % d'opinions favorables en novembre. Le ministre de l'Intérieur profite ainsi des événements et de ses déclarations sécuritaires. Le Premier ministre, Dominique de Villepin (+ 7 points) à 58 % et le président Jacques Chirac (+ 6 points) à 39 % bénéficient aussi de leur gestion de la crise.

Les mardi 15 et mercredi 16 novembre 2005, le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, affirment que la polygamie constitue l'une des causes de ces violences urbaines. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait déjà déclaré le 10 novembre précédent qu'« il y a plus de problèmes pour un enfant d'un immigré d'Afrique noire ou d'Afrique du Nord que pour un fils de Suédois, de Danois ou de Hongrois. Parce que la culture, parce que la polygamie, parce que les origines sociales font qu'il a plus de difficultés. » Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française tient des propos similaires au journal Libération : « Tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues. » Ces déclarations ont suscité un tollé chez les personnalités associatives et les personnalités politiques de gauche. Pour le député-maire socialiste d'Évry (Essonne), Manuel Valls, « donner à penser que les problèmes actuels des banlieues seraient directement liés à la polygamie est gênant, voire insupportable. » D'après le député communiste Jean-Claude Sandrier, « les autorités cherchent des boucs émissaires Le principal problème pour l'intégration c'est l'emploi. » Les Verts dénoncent carrément les « relents racistes » de la droite et du gouvernement.

Fin novembre 2005, une autre polémique concerne les propos de l'intellectuel Alain Finkielkraut, notamment ceux de l'entretien donné au quotidien israélien Haaretz.

Voir à ce sujet l'article détaillé Polémique autour des propos d'Alain Finkielkraut sur les émeutes en banlieue. Contre-disant les propos de Nicolas Sarkozy (fait le 3 novembre 2005, quelques jours après le déclenchement des émeutes, à propos des violences de la nuit précédente où ce dernier affirmait que celles-ci n'avaient “rien de spontané” et étaient “parfaitement organisées”), un rapport de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) daté du 23 novembre et publié par le journal « Le Parisien » du 7 décembre tire les enseignements de la vague de violences urbaines qui a traversé le pays à partir du 27 octobre et précise que “La France a connu une forme d'insurrection non organisée avec l'émergence dans le temps et l'espace d'une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme”. Le coût des violences est évalué à « plus de 250 millions d'euros ». Par ailleurs, dans ce même rapport, on peut lire que :

- “aucune solidarité n'a été observée entre les cités”, les jeunes s'identifiant “par leur appartenance à leur quartier d'origine et ne se reconnaiss(ant) pas dans ceux d'autres communes”. Les policiers affirment qu'“aucune manipulation n'a été décelée permettant d'accréditer la thèse d'un soulèvement généralisé et organisé”. Ainsi, les islamistes n'auraient joué “aucun rôle dans le déclenchement des violences et dans leur expansion”. Ils auraient au contraire eu “tout intérêt à un retour rapide au calme pour éviter les amalgames”. L'extrême gauche, de son côté, “n'a pas vu venir le coup et fulmine de ne pas avoir été à l'origine d'un tel mouvement”. - les policiers assurent par ailleurs que “les jeunes des cités étaient habités d'un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d'exclus de la société française”. Ils précisent que “les jeunes des quartiers sensibles se sentent pénalisés par leur pauvreté, la couleur de leur peau et leurs noms. Ceux qui ont saccagé les cités avaient en commun l'absence de perspectives et d'investissement par le travail dans la société française”. - “Tout s'est passé comme si la confiance envers les institutions, mais aussi le secteur privé, source de convoitises, d'emplois et d'intégration économique, avait été perdue”.

L'UMP fait campagne au moyen d'achat de liens publicitaires sur le moteur de recherche Google28. Un lien vers le site web de l'UMP apparaît dans les résultats de recherche sur des mots clés comme banlieue, émeute, racaille, anarchiste, républicain, socialiste, fédéraliste, politique, trotskyste, marxiste, incivilité, démocrate, etc. Cette campagne dirige les visiteurs vers une pétition pour "soutenir la politique de banlieues de Nicolas Sarkozy". C'est la première fois qu'un parti politique achète des liens commerciaux sur un moteur Internet. Le Parti socialiste a fait de même en achetant le mot banlieues par exemple.

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