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mardi 7 décembre 2010

_____Être ou ne pas être... c'est là la question » Dieu n'en voudrait pas à celui qui a la faiblesse de mettre fin à sa vie? Si Dieu n'existe pas, tout est permis, Dostoïevski.. Dieu est mort, Nietzsche

L'existence précède l'essence, Sartre

01 juin 2009

Cette formule célèbre est une expression élaborée par Jean-Paul Sartre pour expliquer sa philosophie : l'existentialisme. Elle est une réfutation de la tradition philosophique qui avait jusqu'alors tenté d'identifier une nature humaine. En une brève devise facile à retenir, Sartre tente de défaire ce que d'autres firent avant lui.

La nature humaine serait une espèce de qualité qui viendrait différencier l'homme de l'animal. Beaucoup de philosophes ont cru qu'elle existait, et ont essayé de la trouver avec plus ou moins de succès. La question était de savoir en quoi l'homme était une créature plus noble que les autres animaux. Quel était le don que Dieu avait fait aux hommes et dont il avait privé les animaux ? Les réponses varièrent beaucoup : l'homme était l'être qui avait la capacité de s'étonner, un être de raison, doué de langage, le seul individu à posséder une histoire, celui qui pouvait procéder à l'introspection,...

Sartre vient bousculer tous ces philosophes, avec sa formule, « l'existence précède l'essence »1. Il veut démasquer leur volonté d'universalisation. Ces philosophes prétendaient, en affirmant la réalité d'une nature humaine, que l'essence précédait l'existence. Ils disaient qu'il y avait une nature, une essence, une définition commune pour toute l'humanité ; que tous les hommes étaient forgés dans un même moule.

Rien de plus faux pour Sartre. Il refuse de réduire l'homme à cela. Un individu n'a pas de particularités qui le relierait, a priori, à l'humanité avant la naissance. Au contraire, son existence précède son essence. L'homme est absolument libre ; il choisit lui-même ce qu'il sera en toutes circonstances. Il n'est pas soumis à une définition qui existerait de toute éternité dans le monde, selon la volonté de Dieu.

Il y a d'abord une existence (un homme) avant qu'il n'y ait une essence (une définition). Autrement dit encore, c'est à l'homme de se former lui-même. Il est maître de sa destinée, de son avenir. Il se crée tout seul, il fait de lui ce qu'il veut. Il n'existe pas de paramètre divin dont le but serait de nous rendre humain. C'est à l'homme seul de se donner des buts à atteindre, de construire sa propre signification, de donner un sens à sa vie.

Notes 1 SARTRE J.-P., L’existentialisme est un humanisme, Paris, Gallimard, 1996, p.26.

Toute conscience est conscience de quelque chose, Husserl

Husserl est le philosophe marquant de la philosophie contemporaine. Il rénova complètement la philosophie à son époque et introduisit des idées qui furent très fécondes et qui influencèrent les philosophes postérieurs comme Sartre, Heidegger ou Lévinas pour ne citer qu'eux. La première de toutes ces découvertes, celle qui nous intéresse ici, s'appelle l'intentionnalité. Elle est un point central dans la doctrine de Husserl, et est souvent exprimée de manière très laconique par l'expression : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Cette formule lapidaire, exprimant l'intentionnalité chez Husserl, fera date car elle brise avec la tradition philosophique dominante jusqu'alors, sur le sujet de la perception.

La perception des objets matériels, la façon pour nous de les voir, était habituellement expliquée, par la philosophie, de la sorte : l'oeil de l'observateur percevait un objet extérieur, dans le monde et, lors de cette vision, une image de l'objet-vu s'imprimait dans la mémoire de l'observateur. La compréhension de la perception était donc très basique, et n'allait pas chercher très loin. Il y avait un homme, un objet dans le monde et une image de ce dernier qui était « captée » par l'homme.

Comment Husserl a-t-il pu expliquer la perception d'une autre manière ? Pourquoi cette explication « évidente » jusqu'à lui ne la satisfaisait-il pas ? Le problème avec cette compréhension, pour Husserl, est qu'elle ne rend pas compte de la réalité. Cette compréhension de la perception ne rendait pas adéquatement l'intimité de la relation entre l'objet et le sujet, entre la chose-vue et l'observateur. Pour elle, il y avait deux objets, l'objet-vu réel et l'objet représenté dans l'esprit, l'image de l'objet réel. La conscience était donc vue comme un réceptacle que des images venaient simplement remplir. La conscience n'était pas assez vivante, elle était passive, elle se contentait de recevoir ce qui se présentait à elle.

Husserl va faire remarquer qu'en fait, il n'y a pas deux objets dans la perception, mais bien un seul ! Il n'y a pas d'une part l'objet dans la réalité, et d'autre part l'objet dans notre esprit. Il n'y a qu'un seul objet, ce qu'il appelle l'objet intentionnel. L'objet perçu n'est rien d'autre que l'objet vu par une conscience. L'observateur n'aperçoit pas un objet pur, nu, pour le stocker ensuite dans sa mémoire sous forme d'image. La perception est toujours empreinte d'intentionnalité. L'objet dans l'esprit n'est en aucun cas, comme la tradition voulait le croire, l'image dégradée d'un objet existant réellement, d'un objet objectif. Au contraire, l'objet est toujours et déjà appréhendé par la conscience. La conscience pour percevoir s'élance vers un objet, elle se projette vers lui, elle le vise. La conscience est active, la perception n'est pas une réception d'image ; elle est toujours emprunte d'une intention. Si elle voit l'objet perçu, c'est parce qu'elle s'élance vers lui avec une intention préalable.

Husserl dit qu'il y a une intention de signification au départ de toute visée, de toute perception. En ce sens, il affirme que toute conscience est conscience de quelque chose d'autre. Autrement dit, la conscience n'est pas un réceptacle, elle ne reçoit rien. Elle n'est que la projection d'une intention sur un objet visé. Et c'est cette projection seule, cette intention, qui confère une première signification à l'objet visé. Il n'y a pas de conscience seule, il n'y a pas d'objet seul, pur. La conscience est d'emblée portée sur un objet, et l'objet n'est jamais appréhendé sans intention de la part de la conscience.

Etre ou ne pas être, Shakespeare

« Etre ou ne pas être, c'est là la question »1, est une formule culte que Shakespeare met dans la bouche d'un de ses personnages, nommé Hamlet, dans un drame du même nom. A priori, rien ne pourrait faire de Shakespeare un philosophe. C'est un simple écrivain anglais, célèbre pour ses pièces de théâtre. Pourtant, cette phrase est profondément philosophique. Elle interroge l'existence et sa valeur. Elle demande pourquoi vivre, à quoi bon vivre ? Mieux vaut-il être ou ne pas être ?

La question ne peut émerger que lorsque la lascivité est à son comble, et que la vanité du monde se fait sentir dans toute sa pesanteur. Il faut avoir mis le doigt sur les souffrances insupportables de la vie (« les flagellations et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes ») avant que cette question ne se pose.

Hamlet est accablé par son destin, et se demande s'il ne ferait pas mieux de mettre fin à sa vie. Mais il se résigne vite à continuer de vivre, parce qu'il sait, au fond, pourquoi il vaut mieux être que ne pas être : ce qui doit inciter les hommes à vivre est la crainte de l'au-delà. En effet, qui sait si les souffrances de l'autre côté ne sont pas beaucoup plus fortes ? Qui sait si un hypothétique Dieu n'en voudrait pas à celui qui a la faiblesse de mettre fin à sa vie ? Personne n'est jamais revenu de l'au-delà pour en témoigner.

La réponse de Hamlet au problème de l'existence est tout à fait ancrée dans son temps. Elle suppose la présence d'un Dieu-juge qui rendrait la vie infernale pour les suicidés n'ayant pas assumé leur existence terrestre. En ayant mis fin trop tôt à leurs souffrances, ils n'auraient pas réussi les épreuves qui leur étaient envoyées par Dieu. Derrière « être ou ne pas être ? » se profile donc une autre question, plus primordiale : « Dieu existe-t-il ? » La réponse de Hamlet est une réponse chrétienne, et elle est finalement peu satisfaisante. D'ailleurs, Hamlet n'hésite pas à la qualifier de « lâche » : en effet, seule la peur ou l'ignorance nous empêche de mettre fin à nos jours ; il n'y a aucun argument raisonnable, aucune conviction non plus.

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_____Sujet : La conscience est-elle préférable à l'inconscience ?

Aperçu du corrigé : La conscience est-elle préférable à l'inconscience ?



Il nous faut concevoir en quoi cette question peut poser problème. Car dans notre vie courante, préférer la conscience est une évidence : ainsi quelqu’un d’ « inconscient » est décrit comme irresponsable, manquant à un devoir de conscience qui permettrait de mener une vie humaine normale. La conscience est donc d’emblée présentée comme préférable, à un tel point que la question d’un choix de la conscience contre l’inconscience ne se pose même pas. Il sera donc nécessaire de préciser la possibilité même de ce choix, avant d’examiner les raisons d’effectuer ce choix en faveur, ou non, de la conscience. La conscience peut-elle se « préférer », impliquant une liberté fondamentale ? Et en quoi ce choix est-il bénéfique à l’existence humaine ?



-Kant va plus loin dans sa Critique de la raison pratique : toute conscience a pour tâche de déterminer les critères du bien et du mal, qui doivent être universels. Dès lors, être conscient c'est essentiellement s'élever au niveau moral de l'existence, car la conscience devient la condition même de possibilité du choix raisonnable. Par conséquent, la conscience est en elle-même préférable, y compris à l'inconscience, car elle est la forme même du choix, de la préférence : il est donc impossible de préférer l'inconscience, car il s'agirait d'une préférence non raisonnable, donc illégitime. II Vertu critique de la conscience : préférer la conscience n'est pas invalider l'inconscience : Alain et Bergson -Cependant, si la conscience est la forme même de toute préférence raisonnée, il faut en conclure qu'on ne choisit pas « entre » la conscience et l'inconscience. Préférer la conscience n'est pas supprimer l'inconscience, mais adopter un regard critique sur notre conduite qui provient nécessairement de motifs inconscients. Comme le dit Alain dans Les arts et les dieux, être conscient c'est mettre en question sa propre pensée, et donc la suspecter à chaque instant d'inconscience : le doute cartésien ne connaît pas de fin. Le choix de la conscience est donc à renouveler incessamment. -A partir de là, préférer la conscience, c'est également permettre une affirmation bénéfique des vertus de l'inconscience. Car le choix de la conscience provient lui-même de notre volonté, dont les fondements sont inconscients. Préférer la conscience, c'est donc finalement réguler notre vie inconsciente, comme l'expose Bergson dans Matière et mémoire : le choix de la conscience est un choix qui s'annule lui-même, car il est pris à son tour dans l'inconscience, il y fait retour, et contribue à rendre cette inconscience dynamique, sans cesse renouvelée par la sélection de la conscience. Plus d'informations sur le sujet : La conscience est-elle préférable à l'inconscience ?

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_____Sujet : Est-ce la conscience qui fait l'identité personnelle ?

Aperçu du corrigé : Est-ce la conscience qui fait l'identité personnelle ?



La conscience, c’est la perception que l’être humain a de lui-même et des choses qui l’entourent. La conscience est donc une fonction interne et la propriété intime de chaque individu. C’est dans la conscience que nous avons le pouvoir de nous réfléchir et d’appréhender le réel. La conscience apparaît donc comme le foyer de la subjectivité de l’individu, puisqu’elle est propre à chaque individu et accessible qu’à lui seul. Ainsi, c’est en toute légitimité que l’on peut se demander si c’est la conscience qui fait l’identité personnelle.



En affirmant « je pense donc je suis » (en latin : cogito ergo sum), la pensée se saisie comme pensée, la conscience se saisie comme conscience, c'est-à-dire comme substance indépendante du corps, qui n'a pas besoin du corps pour exister. Serait-ce cela, notre « identité personnelle » ? -Hegel a montré que la conscience de soi se forme toute la vie. Il y a deux façons de prendre conscience de soi : l'introspection, lorsque l'on prend conscience de soi en s'examinant soi-même (on cherche ce que l'on est par l'auto-examen), ou l'examen de nos oeuvres (on regarde ce que l'on fait et ce qu'en disent les autres). Ainsi, la conscience permet d'accéder à une connaissance de soi, donc à notre identité propre, notre singularité. 2ème partie : Si la conscience peut faire notre identité personnelle, ce n'est qu'en partie seulement. -Freud, l'inventeur de la psychanalyse, à découvert que notre moi n'était pas que le moi conscient mais renfermait aussi un inconscient, c'est-à-dire tout un vécu refoulé et inaccessible à la conscience. Cet inconscient fait donc partie de notre identité personnelle, puisqu'il est en nous et agit en nous, et pourtant, il est autonome et indépendant de la conscience. En effet, nous ne comprenons pas certaines de nos actions (frayeurs, rêves, comportements relationnels) car ils sont influencés par la partie inconsciente de notre identité personnelle. L'identité personnelle reste en partie inconnue à la conscience. Plus d'informations sur le sujet : Est-ce la conscience qui fait l'identité personnelle ?

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____Sujet : Est-ce par la conscience que l'homme se différencie de l'animal ?

Aperçu du corrigé : Est-ce par la conscience que l'homme se différencie de l'animal ?



Il faut préciser ici ce que l'on doit entendre par le terme conscience : en effet, la conscience perceptive ne semble pas réservée à l'homme, dans la mesure où l'animal oriente également son comportement par rapport aux modifications des circonstances du monde. Mais la conscience se limite-t-elle à une seule adaptation à l'extérieur ? Si non, qu'implique-t-elle de différent, permettant de distinguer l'homme de l'animal, et quel type de différence installe-t-elle : une différence de nature ou une différence dans l'expression de cette nature ?



Cette conscience, Leibniz lui donne le nom de responsabilité : ce qui définit l'homme, et le fait participer au royaume de Dieu, c'est cette responsabilité. C'est donc également ce qui le sépare pour Leibniz de l'animal, qui ne peut percevoir aucune notion de bien ou de mal. La différence que permet la conscience est ici positive, et de nature.

-Husserl : si cependant on veut renoncer à la garantie divine soutenant les distinctions entre les genres d'être, il faut concevoir une différence irréductible dans le rapport au monde de chacun d'entre eux. Et c'est finalement le mode psychologique d'être de la conscience qui supporte cette différence, avant toute considération morale selon Husserl : la conscience psychologique humaine donne accès au monde extérieur en tant qu'extérieur, ce que ne permet pas la conscience animale (Méditations cartésiennes). L'accent n'est pas tant mis par Husserl sur une différence de nature entre l'animal et l'homme, que sur une différence de rapport entre cette nature et la nature du monde.

III La conscience comme différence négative : Rilke et Nietzsche

-Rilke : le poète danois pense que l'animal possède un accès au monde totalement ouvert, tandis que la conscience réflexive humaine referme cette ouverture originelle, par rapport à l'animal (Neuvième élégie). Il faut donc concevoir selon Rilke une différence spécifique par la conscience, qui définit l'homme, mais de manière privative : la conscience se présente alors comme une négation des possibilités naturelles d'un être vivant. L'homme se distingue donc de l'animal par l'activité négative de la conscience.

-Nietzsche explicite cet affablissement conscient des possibilités naturelles humaines dans Le gai savoir : la conscience est par essence l'expression d'un besoin social de l'homme, qui vient dès lors par son exigence de communication et de consensus niveler l'affirmation des possibilités naturelles singulières de chaque individu. Plus d'informations sur le sujet : Est-ce par la conscience que l'homme se différencie de l'animal ?

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____La société est-elle l'élément (le milieu) au sein duquel s'opère la reconnaissance mutuelle des personnes ?

Sujet : La société est-elle l'élément (le milieu) au sein duquel s'opère la reconnaissance mutuelle des personnes ? Aperçu du corrigé : La société est-elle l'élément (le milieu) au sein duquel s'opère la reconnaissance mutuelle des personnes ?



Cette thèse est celle de la moralité objective : la reconnaissance n'est pas individuelle, mais sociale. Sur cette thèse se fonde la société comprise comme communauté éthique objective (morale, juridique et politique). Dans une telle communauté, ce sont moins les individus comme tels qui sont reconnus que les droits de la personne. Cette communauté n'est pas spéculative, mais historique : peuple, nation. Les individus ne sont pas des "Moi" isolés, mais des personnes formant ensemble une communauté éthique (État-nation). 1. Problématisez : L'existence et la persistance, à toutes les époques de l'histoire, du sentiment que l'autre est un étranger, un adversaire, un ennemi, seulement parce qu'il est autre que moi, différent de moi par son apparence physique et ses moeurs, est une menace pour la liberté des hommes et pour leur vie même. 2. Commentez : La crainte de l'autre, la peur et, du coup, l'agressivité sont historiquement observables. Racisme, antisémitisme, xénophobie sont toujours prêts à resurgir au grand jour ; ils s'appuient sur les passions basses de l'homme, la part bestiale qui subsiste en lui, et sont le plus grand danger couru par une société. Plus d'informations sur le sujet : La société est-elle l'élément (le milieu) au sein duquel s'opère la reconnaissance mutuelle des personnes ?

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____La découverte de l'inconscient rend-elle vaine toute prétention de l'homme à se reconnaître ? I – La conscience peut-elle prendre l’inconscient pour objet ?

Aperçu du corrigé : La découverte de l'inconscient rend-elle vaine toute prétention de l'homme à se reconnaître ?




La découverte de l’inconscient fait exploser l’unité du moi : une partie de celui-ci nous échappe. Reste cependant la partie consciente du moi sur laquelle nous avons toujours une prise, d’où notre première question :

I – La conscience peut-elle prendre l’inconscient pour objet ?

En admettant que cela soit possible, cette reconnaissance qui tenterait d’envisager en nous aussi bien la dimension consciente que la dimension inconsciente n’est-elle pas directement biaisée par le fait que l’opération de reconnaissance puisse être dirigée par l’inconscient lui-même ? Par exemple, est-il possible de reconnaître ses défauts si le défaut lui-même empêche sa propre reconnaissance ? Nous proposons de synthétiser ces problèmes en une unique question :

II – Qui reconnaît ?



Davantage, tu vas jusqu'à tenir « psychique » pour identique à « conscient » , c'est à dire connu de toi, malgré les preuves les plus patentes que, dans ta vie psychique, il doit en permanence se passer beaucoup plus de choses qu'il n'en peut accéder à ta conscience. Accepte donc sur ce point de te laisser instruire. Le psychique en toi ne coïncide pas avec ce dont tu es conscient, ce sont deux choses différentes, que quelque chose se passe dans ton âme, et que tu en sois par ailleurs informé. Je veux bien concéder qu'à l'ordinaire, le service de renseignements qui dessert ta conscience suffit à tes besoins. Tu peux te bercer de l'illusion que tu apprends tout ce qui revêt une certaine importance. Mais dans bien des cas, par exemple dans celui d'un conflit pulsionnel de ce genre, il est en panne, et alors, ta volonté ne va pas plus loin que ton savoir. Mais dans tous les cas, ces renseignements de ta conscience sont incomplets et souvent peu sûrs, par ailleurs, il arrive assez souvent que tu ne sois informé des évènements que quand ils se sont déjà accomplis et que tu ne peux plus rien y changer. Qui saurait évaluer, même si tu n'es pas malade, tout ce qui s'agite dans ton âme et dont tu n'apprends rien, ou dont tu es mal informé ? Tu te comportes comme un souverain absolu, qui se contente des renseignements que lui apportent les hauts fonctionnaires de sa cour, et qui ne descend pas dans la rue pour écouter la voix du peuple. Entre en toi-même, dans tes profondeurs, et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu dois devenir malade, et tu éviteras peut-être de le devenir. Plus d'informations sur le sujet : La découverte de l'inconscient rend-elle vaine toute prétention de l'homme à se reconnaître ?

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____[School-Fic] Raison & folie : Le coeur a ses raisons que la raison ignore... « La folie, c'est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. » Albert Einstein

Raison & folie « La folie, c'est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. »

Albert Einstein Albert Einstein

Einstein a sans doute raison... mais sans un grain de folie, on deviendrait tous fous, non ?...

le rire est une détente pour l'esprit. Il possède une action relaxante. C'est aussi une défense contre le stress, la tristesse et l'humeur déprimée. Pour les psychanalystes, l'humour et le rire sont un moyen de détourner la souffrance psychique et de se protéger. Qu'en penses-tu?

http://forum.doctissimo.fr/psychologie/depression-deprime-stress/rire-raison-folie-sujet_161777_1.htm

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_____Sujet : La raison peut-elle reconnaître sens et valeur à la folie ?

Aperçu du corrigé : La raison peut-elle reconnaître sens et valeur à la folie ?



L'étude détaillée des notions opposées raison/folie conduit à adopter un plan progressif reflétant l'évolution de ces notions dans le temps :



— rejet total initial de la folie par la raison universelle et omnipotente ;



— reconnaissance partielle à travers la psychanalyse en particulier ;



— reconnaissance réelle de la folie comme caractère fondateur de l'homme et relativisation du pouvoir de la raison.



La folie, c'est ce que je saisis comme l'autre de moi-même, comme l'autre par excellence de cette raison qui semble me définir.3. Le problème poséDès lors, si la réponse à la question posée semble susciter à la fois des affects puissants et une image toute négative de la folie, nous pouvons nous demander s'il est possible à la raison de reconnaître une signification et aussi un mérite à la folie, qui précisément se donne comme l'Autre de la raison. Si l'homme se définit comme un animal raisonnable, si la raison constitue sa propriété spécifique, comment cette raison, qui semble le tout de l'homme, peut-elle accorder intelligibilité, mérite et valeur à l'Autre d'elle-même, à sa face sombre et inversée ?B. Discussion1. La non-reconnaissance de la folie par la raisonLa raison désigne essentiellement une faculté de l'esprit. Elle peut se définir comme une fonction de penser correcte, une puissance de bien juger, une capacité de discerner le vrai et le faux, le bien et le mal.L'intitulé du sujet met aussi au centre de notre réflexion la « reconnaissance ». Qu'est-ce que reconnaître? Plus d'informations sur le sujet : La raison peut-elle reconnaître sens et valeur à la folie ?

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_____Sujet : Changer, ce n'est pas devenir quelqu'un d'autre, c'est reconnaître ce que l'on est et l'accepter.

Aperçu du corrigé : Changer, ce n'est pas devenir quelqu'un d'autre, c'est reconnaître ce que l'on est et l'accepter.



». Le simple fait que les circonstances et mon entourage aient pris sur moi pour me façonner suffit à prouver que ce "noyau originel" n'est pas invariant. Comment peut-on parler d'un "noyau" essentiel, si l'homme est cet être chez qui l'existence précède l'essence ? Sartre montre que la conscience déborde sans cesse le présent pour se tendre vers l'avenir et le passé. Si je change, ce n'est pas seulement parce que le temps agit sur moi, c'est parce, par le projet et l'action, je rejette le présent comme n'étant pas ma vérité indépassable, je pose librement un avenir que je fais advenir dans le présent. Il n'y a donc pas un moi éternel et substantiel, mais une conscience vivant engagée dans ses pro-jets. Rimbaud« Je est un autre ». dualité du sujet : dualité corps/esprit (Platon), scission à l'intérieur du psychisme, conscience/inconscient (Freud), duplicité de la conscience (Sartre). 3- Continuité d'une histoire qui ne se fonde sur aucune permanence substantielle. L'identité substantielle, l'identité du corps par exemple, ne suffirait pas à parler de l'unité d'un sujet. Plus d'informations sur le sujet : Changer, ce n'est pas devenir quelqu'un d'autre, c'est reconnaître ce que l'on est et l'accepter.

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