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lundi 11 janvier 2010

______Lorsque la maison du voisin brûle, il faut accourir pour éteindre le feu. Mais lorsqu’on balaye sa maison, on doit éviter aussi de jeter la saleté dans la cour du voisin.

...Lorsque la maison du voisin brûle, il faut accourir pour éteindre le feu. Mais lorsqu’on balaye sa maison, on doit éviter aussi de jeter la saleté dans la cour du voisin.C’est la meilleure façon d’être certain qu’on peut compter sur la bonne volonté de ce dernier qui ne manquera pas de remarquer ces signes de courtoisie emprunt de respect.

Si le long règne du Maréchal Mobutu n’a pas été favorable en terme de croissance économique, et de partage, on doit toutefois s’accorder sur quelques beaux souvenirs et reconnaître que c’était un ère de la paix, sur toute l’étendue du pays, territoire de l’hospitalité sauf dans ces deux régions problématiques de l’heure où la cohabitation des ethnies a été caractérisée d’affrontements sanglants. Autant dire que les raisons de ces conflits sont connues de longues dates et malheureusement peu ou pas beaucoup de nos compatriotes ont compris à l'heure ce de quoi il a été question. Les visées et mobiles de ces conflits ont en tout temps été contraires aux lois de notre pays. Tant et aussi longtemps que nos frères tutsis qui se reconnaissent d’abord et avant tout comme rwandais ne reconnaîtront pas que l’ensemble du peuple congolais les a toujours compté dans l’ensemble, elle doit aujourd’hui aussi se réveiller devant ce constat et assumer devant l’histoire que c’est elle qui manoeuvre le frein à la paix et le développement de ce peuple avec lequel il a intérêt à fraterniser et à être fier. Ce n'est que par ce geste et ce regard lucide qu'elle comprendra la nécessité d'enterrer une fois pour toute la hache de guerre.

J’étais enfant et je me souviens comme si c’était hier que mon premier ami était tutsi et son nom est Buzizi Sesonga…s'il a porté un petit nom chrétien, je dois l'avoir oublié dans le courant qui a zaïrianisé tout le monde. Azarias Ruberwa, Laurent Nkunda, et tous les autres qui méprisent les congolais, portez-vous un vestige de la Zaïrianisation? Cette courte anecdote brille de simplicité et nous revèle beaucoup en même temps. Je suis parti d'une spontanéité de souvenir d’un nom d'ami d'enfance après plus de trente ans, et j’espère que personne dans cette conférence ne doutera de mon témoignage et que ce mot demande qu’on lui accorde une attention particulière. Salutations fraternelles à ce bonhomme où qu’il soit à travers le monde actuellement. S'il n'est plus en vie, que son âme repose en paix. Je ne dirai pas que sa famille était friande de cette proximité et qu’est-ce que je m’en foutais... Il n’a jamais mis le pied chez moi. J’ajouterai que mon premier amour était une grande belle fille qui se penchait pour m’embrasser, très grande en fait, vous comprenez. J'essaie d'éviter les nommenclatures tribalistes et j'epère que ce sera les dernières fois que je nommerai par tutsi, toutes ces belles personnes que j'ai aimé. C'est cela, je viens de le dire, je l’aimais et c’est tout ce qui comptait. Salut Gertrude où que tu sois ma belle amie et que la paix t'accompagne. Et pour conclure ce chapitre, la mère de ma fille n’est plus, elle est décédée à Kigali après avoir été sauvée par les mains tendues des voisins à Goma au cours de la folie des hommes et la haine de l’autre en 1994. D’autres précisions ? Je ne suis pas une exception de la société congolaise pour affirmer que cette haine importée est maintenue artificiellement par les éléments connus au solde d’autres intérêts aussi connus et pour des plans qui sont déconnectés du besoin du peuple congolais de recouvrer la paix. Ils doivent et tout ce qu'ils méritent, c'est d'être identifiés. C’est en pensant à tous ces enfants nés à l’extérieur du continent et qui cherchent leurs repères que je m'enferme dans la tristesse chaque fois que je lis la descente aux enfers programmée par les mêmes que j'ai aimé véritablement comme des frères et des soeurs. La belle jeune fille née de cette rencontre avec la femme tutsi a vingt ans maintenant et elle a hâte de voir la terre de ses ancêtres. Je ne veux pas qu’elle soit tutsi ou quoi que ce soit de réducteur qui grefferai sur elle des histoires de haine, des histoires de peur et d’exclusion. Elle est dans ces propres termes d’abord fier d'être africaine et je salue cette vision inclusive qu’elle porte dans ses principes. C’est un peu grâce à elle que je me suis attardé à cette Afrique multiple que nous avons tendance à confondre et peut être en ce sens, notre frère tutsi a passé beaucoup de temps à se vouloir si différent, qu'il a ignoré, ensuite renié son hôte d'hier, le frère et soeur congolais. Il l'a exprimé trop souvent jusqu'à lasser, avec moults détours que nous étions très différents, ce que nous avons peut-être refusé. Grand de taille, certes, mais jamais supérieur comme s'est leuré le colon. Ce qui est pitoyable, c'est que, c'est justement sous ces lunettes déformants du colonisateur que des petits insultes sont devenues des coups de canon. Le congolais ne sais pas feindre. L’a-t-il montré à son frère tutsi ? Certainement, car chaque fois que le premier a dit oui, le second a dit non. Une contradiction systématique entre frères qui se sont amusés à se narguer ? Ce n’est malheureusement plus que cela… c’est désormais des grands coups de griffes, ponctués des ôte-toi de là que je m’y mette pratiqués depuis l’hécatombe de 1994. Comme inspiration, il fallait chercher ailleurs. Tous ceux qu'ont fui le Rwanda depuis 1959 ont pris la route vers le Congo, le réfuge. Qu'on ait au moins la noblesse de reconnaître ce fait. Contrairement à cet acceuil, c’est la philosophie de la terre brûlée que pratique certaines personnalités dont l’influence est supposée contribuer à apaiser les esprits. Qu’ils soit vexés d’être nommés, je parle d’ Azarias Ruberwa, et d'autres, le porte étendard de cette négation du frère congolais. Aujourd'hui, beaucoup se découvrant fragilisés dans leur âme, ont crié à l'ingratitude et nos frères tutsi ont retorqué en criant à exclusion.

Le sophiste avocat pasteur soufflant chaud et froid et qu’il plaise de vous dévoiler au peuple et au monde, à ceux qui ignorent les visées de vos accusations lapidaires, vous qui êtes un homme intelligent, trahissez chaque jour ces frères et soeurs qui profiteraient à se rapprocher au lieu de se haïr. Vous avez ommis de lire une indice Monsieur...les peuples opprimés figurent parmi les plus pauvres de la société. Cette logique contredit toutes vos histoires colportés en occident pour crier au feu après que vous l'ayiez allumé. La communauté tutsi compte parmi les mieux nantis au prorata de la population congolaise, jusqu'à l'étranger par le simple fait du refus de ce groupe à se fondre dans l'ensemble congolaise. Les relations d'intérêts étant privilégiés aux rapports véritablement familiaux gardent ainsi soudés les liens des possédants tout en s'assurant de garder les non membre de l'etnie à l'écart du groupe. Le petit nombre fait le reste et il devient ainsi aisé de partager les influences, jusqu'à tout récemment et par le passé, l'expression non voilée des visions hégémoniques visant d'abord les terres et ensuite, la richesse cachée en dessous.

Nous cherchons la paix et si vous êtes celui par qui nous la perdons, sacrifiez-vous, et en homme de Dieu tel que vous osez vous présentez, vous ne perdrez rien à avouer vos mensonges et peser les conséquences de vos manoeuvres d'intoxications qui ont su plus que n'importe quelle intimidation faire peur à nos frères et soeurs tutsis. Mêmes procédés, mêmes résultats.

Les congolais sont avisés, ils doivent faire extrêment attention car personne n'est à l'abri de la folie de la colère. Personne. Le shéma ourdi pour sémer le chaos au Rwanda en 1990 est là pour nous instruire sur les dangers des extrêmismes.

Chaque fois que vous prenez langue à l’étranger, pour épouvanter la planète entière, vous salissez en même temps la mémoire du peuple congolais et quand vous niez toute légitimité à un gouvernement qui est supposé protéger tous les congolais, vous enfoncez cette peur dans les coeurs de tous ceux qui espèrent tout en encourageant ceux des vos complices de continuer les massacres. Vous êtes un instigateur de haine et c’est sous ce vocable que la conférence pour la paix en cours, devra éxiger votre mea culpa en regard à tous vos égarements et provocations. Comment peut-on pardonner si les plus grands des fautifs ne peuvent confesser leurs péchés?Comment peut-on vous faire confiance Monsieur Ruberwa quand le lendemain vous dites le contraire de ce que vous prêchiez la veille ? Répondez Monsieur le pasteur et si vous n’y arrivez pas, ce qui serait étonnant d'un sophiste, prière vous faire aider… il y a toute la salle remplie de samaritains et le Congo aimerait savoir quand est-ce que vous avez changé d'avis face à vos discours. Ils oublient vite et vous le savez, ils vous pardonneront vos aveux. Le pays peut faillir à ses devoirs et si le gouvernement congolais que vous accusez faisait recours au massacre d’une frange de sa population, je suis prêt à parier que je ne verrai pas un fier congolais qui se reconnaîtrait dans aussi sale entreprise. Cela a été possible au Rwanda me dira-t-on mais jamais nous ne saurons, hélas, qui véritablement a été à l’origine de ces diaboliques programmes d’intoxication. Nous savons qui chez nous atise cette peur, ce mépris de l'autre, seul mécanisme pour injecter la terreur dans le coeur du peuple congolais. Toutes les sociétés du monde ont un jour et banni leurs traitres, envoyés d'autres à la potence et dans le cas d'espèce, il faut peut être rappeler que nous avons encore aujourd'hui des images fraiches qui nous parviennent où des jambes mutilés, des femmes éventrées, des jeunes filles mutilées... et parce que procès il y aura, ce que nous esperons tous, vous allez déjà trop vite en bésogne en absolvant d'office l'ignominie Monsieur l'avocat... Vous vous identifiez dès le premier de votre rebellion comme avocat des hors-la loi. Arrêterez-vous?

C'est étonnant comment votre pardon arrive abruptement quand le délit vous touche plus ou moins directement. Nous avons compris la nature de vos doléances et le détours autant que le but visé par vos insinuations... Allez-vous demander d'excuser les autres monstres qui courent dans nos campagnes depuis 1994, tuant, violant, saccageant des vies pour mieux s'implanter? Vous savez la réponse que le peuple congolais ne pliera plus pour vous faire plaisir et moins encore pour subir les moqueries, l'humiliation de l'impunité.

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____Il y a eu la guerre, il y a eu la mort, il y a eu le sang et les larmes mais faut-il une Guerre sale qui embrasse tout le continent pour reveillé les moeurs en afrique…veillée mortuaire

PAIX SOIT VÉRITABLE POUR LE PEUPLE CONGOLAIS DANS LES LIMITES DE SES FRONTIÈRES.

Amen. C’est la seule manière qu’ils peuvent accompagner les aspirations de ce peuple fatigué de souffrir What....amen man? Some times we have to pray and I know, over there, all THAT my people have is pray. Tout ce qui leur reste, c’est la prière car ils ont l’impression que le monde entier les a abandonné. Ce constat est vrai mais il n’empêche pas l’espoir.

Ces deux provinces qualifiées à juste titre de l’un des coins les plus beaux de la planète, grâce à ses grands lacs, ses collines verdoyantes tout au long de l’année, ses montagnes et sa faune éblouissante, ses volcans éteints et actifs, son sol favorable à toutes les cultures et son sous-sol qui regorge des richesses minérales de toute sorte, sont le théâtre des violences larvées à caractère (supposément )ethnique depuis plusieurs décennies, principalement dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Pour comprendre ces conflits, il faut certes un minimum d’honnêteté intellectuelle et de sens historique en commençant par suivre le chemin des armes et des minerais les plus demandés aujourd’hui, notamment le colombo tantalite, dit coltan et autres bizarreries extrêmement sophistiqués destinés à la nanotechnologie. Bref, cette partie du monde est le réserve des minerais nécessaires à la conception d’œuvre de pointe et la réalisation de l’infiniment petit... allant des cœurs électroniques par exemple, à la compression de l'information sur des supports de plus en plus petits.

On peut déjà prédire que cette technologie n’est pas destinée pour le pauvre africain… peut-être le sera t-elle dans cent ans. Il est patient l’Africain, il attendra. Comme il attend que son tour arrive pour vivre de ses richesses et de la fougue de sa jeunesse. J’interpelle pour cette occasion cette jeunesse pour lui rappeler que pendant la guerre les portes se ferment derrière nous et devant nous, il reste un compagnon, la peur de tuer ou d’être tué. C'est ce que j'imagine en regardant l'état dans lequel ces années de conflits ont laissé mon pays. Des ruines dans nos villes et dans nos coeurs. Et c’est rare que ces portes fermées s’ouvrent quand on s’entête l’arme au point pour imposer la peur à l’autre. C'est aussi pourquoi les guerriers ne vivent pas longtemps quand ils vivent pour faire aveuglement la guerre.

Est-il nécessaire de rappeler qu’on lui a imposé la guerre au Congolais, il n’a pas invité ceux qui lui font la guerre. On viole ses enfants et on massacre l’avenir de sa jeunesse et il attend en priant que l’humanité, croise un jour le cœur de ces envahisseurs. A-t-il au moins le droit d'être en colère? L'opinion internationale, si elle ignore ce qu'elle attend, nous allons le lui rappeler c'st que le reste de la société congolaise soit complètement furieux, en perte de repères comme ce fut au Rwanda. J'ai passé des années à analyser le temps qui a suffi pour rendre les rwandais cinglés jusqu'à se décapiter comme du bétail. L'intox l'a démontré... et seul le facteur temps compose avec le niveau de haine directe ou indirecte. J'estime dès lors qu'il est malhonnête ou inconscient de continuer à cacher le réel visage de l'architecture ce ces horreurs qui nous ont rejoint chez nous...et de plus, nous avons été témoins du ravage de ce feu de brousse savamment orchestré... par le chaos. Les congolais ne cederont pas au chaos quel que le moment que les archtectes choisiront pour commencer leur véritable chantier.

Ceci explique en même temps que les raisons de s'attaquer à l'intégrité de notre pays se videront de leurs substances dès que nous aurons soldé les prétextes des milices irrégulières.

C'est depuis Mobutu que nous avons compris cette équation et notre peuple doit apprendre à ne plus attendre... que ce soit la paix ou le bénéfice de ses richesses. Il doit prendre avec fierté ce qui lui revient et ne jamais oublier que …pour faire une omelette il faut casser des œufs. De guerre juste, peut-être qu'il est temps que nous recommencions à en envisager en les préparant. C'est ce que disaient les bâtisseurs de la République. Qui veut la paix, prépare la guerre. Cela a souvent empêché d'en faire et d'en subir. L'actualité, c'est que cette guerre a pris différentes facettes et même, nous perdons déjà la plus importante, celle économique dont nous détenons les sources. Voilà qu’il est question dans tous les mécanismes inventauriés, de nous mettre hors d’atteinte de nos moyens légitimes.

Dans nos moeurs il est dit que ....

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mercredi 6 janvier 2010

_____L'afrique, un cadavre vivant mais riche, les spermatozoïdes et la virilité politiques se font attendre. "En attendant l’embryon d’un nouveau pays, il faut multiplier les requiem."

C’est un cadavre riche. Exquis, donc. L’objet des convoitises. Untel croit être le médecin qu’il lui faut ; un autre défend bec et ongles un programme minimal pour le tirer définitivement de son coma. Tous espèrent une Pâques politique, économique et sociale. Et, à défaut d’un miracle imminent, une véritable "rentrée en religion" les allèche. Non pas au sens où la propose Alexis de Tocqueville dans De la démocratie en Amérique ; non pas au sens l’évoque JJ Rousseau dans son contradictoire chapitre7 du Contrat social. Non, rien de tout cela. Il y a suffisamment d’assemblées religieuses ou de sectes au Congo, pour ajouter à cette misère plurielle. En fait, la classe politique congolaise a épousé la méthode Coué. L’autosuggestion. "Le Congo va mieux", ressassent-ils. Une partie s’est abandonnée dans une litote de mauvais goût : le Congo ne se porte pas mal. En tout état de cause, les uns comme les autres s’embourbent sinon dans une oraison funèbre, du moins dans une cécité assez cétacée. Aucune perspective d’avenir, tout au plus de résurrection, ne se dessine au Congo. Un pessimisme optimiste ? Peut-être. Mais comment justifier le zèle du pouvoir à faire inscrire le Congo sur la liste des pays pauvres très endettés ? Entre ce que dit la majorité présidentielle et la réalité, il y a une contradiction que même un enfant décèlerait.

Le fonctionnaire qui gagnait 80000Fcfa en 1985, perçoit le même salaire en 2009. Pas de tissu économique solide. Seules les maisons à étages, au toit en tuiles, pullulent. A Brazzaville, l’ancienne zone industrielle de Mpila a été remplacée par de belles maisons en pente. Tout le monde ne jure plus que par la municipalisation accélérée, une aberration. Un gâchis. Certes l’intention est noble ! Mais les résultats escomptés sont moyens. Un seul homme décide des travaux à réaliser et des fonds à injecter. Le ministre des travaux publics et les maires ne servent à rien...

"Le chemin d’avenir", un chemin du chaos définitif à venir ?

Il y eût fallu un autre slogan. Et pour cause : la préposition "d’" suivie du substantif "avenir" ne porte pas chance. En France, "Désirs d’avenir", un laboratoire d’idées (ou plutôt d’idées inutiles), aux dires de Ségolène Royal, a contribué à l’agonie du Parti socialiste. Au Congo, "Le Chemin d’avenir" n’est pas tracé et ne le sera jamais. Le sol est jonché d’arsenic : la dette. Oui, la dette congolaise est une mort-aux-rats. Amplifiée par les "prêts gagés", elle a atteint un tel trou noir qu’une remontée, même par ascenseur, est impossible. Et les créanciers commettraient une faute monumentale en l’annulant. Un acte injuste et immoral. Injuste envers les pays tels le Mali, le Botswana ou le Cap-vert qui, eux, remboursent leur dette ; immoral car ces mêmes pays pourraient se dire : pourquoi rembourser la dette puisqu’on va l’annuler ? Alors que l’Afrique est le seul continent qui a des excédents commerciaux avec la Chine, en ce temps de crise, les bénéfices congolais sont invisibles. Le Burkina-Faso et le Bénin ont chacun constitué un trésor de plus de 400 millions de dollars de paiement. Chose impossible au Congo. Les vautours engraissés, lesquels trimbalent leur gros ventre dans Brazzaville, Pointe-Noire, Oyo, Impfondo, etc, guettent la moindre rentrée financière pour se repaître davantage. Le Congo compte les meilleurs professeurs en détournements de fonds. Des agrégés de corruption. Plus grave encore, l’arrogance dont ils font preuve. Et, parfois, la facilité avec laquelle ils se livrent aux fanges de l’inhumanité. Qui ignore l’assassinat gratuit et sans suite d’un jardinier par son patron, sous prétexte qu’il lui aurait volé des millions ?

Aussi, dans l’attente d’une Pâques congolaise, il faut saluer le discours d’investiture du président réelu, si tant qu’il ait été sincère. Un discours percutant, qui restera dans les annales. Denis Sassou Nguesso s’est fait du mal, et c’est tout à son honneur. Ce jour-là, plusieurs visages sont soudain devenus inexpressifs, même ceux de ses amis qui ne sont pas exempts de reproches. Cependant, le cadavre a entamé sa décomposition, nonobstant l’embaumement. Difficile de stopper le processus. Le nouveau gouvernement en est la preuve probante. Il y a surabondance de ministres inutiles. Comme toujours ! Les femmes sont les dernières de la classe avec cinq strapotins. Tous les ministres éternels ou presque ont été réconduits. Est-ce à dire qu’ils sont tous "intègres" ? L’histoire rendra son jugement. D’ores et déjà, Denis Sassou Nguesso bénéficie d’une circonstance atténuante : il a appliqué à la lettre un principe universel : quand on veut régner en maître, on choisit ceux dont on est sûr de manipuler.

La médiocrité, une spécificité congolaise

Ce ne sont pas ceux qui font une révolution, qui la gèrent ensuite. Cette citation est vraie. Partout ailleurs. Les hommes qui avaient lutté pour l’indépendance partis, ceux qui ont géré la période d’après l’indépendance se sont révélés médiocres. A la limite. Pascal Lissouba, surtout, a brillé par ses cours sur la médiocrité. Les débats politiques sont bas, sinon inexistants. La hauteur de vue et les fortes personnalités font défaut. Et, dans la perpétuelle course aux portefeuilles, tous ou presque vénèrent platement le président actuel. On se croirait en France, où un seul homme écrabouille la Droite : "Le président a dit... ; le président a arbitré... ; le président a tranché..." La presse congolaise, foisonnante pourtant, semble se complaire dans son paléolithique. Si le Congo ne dispose pas du Haut-Débit - un crime ; le site officiel du Congo serait basé à l’étranger, peut-être à Reims -, sur Internet la presse pillulent d’articles pompeux, ennuyeux. Une presse à ragots, dont on vient de voir l’illustration, à propos du voyage du président réélu en Espagne...

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