____« MEMOIRE D’ERRANCE »MENELIK II
Par http://www.777-mafia.com/us/home, samedi 3 mars 2012 à 16:23 :: ___Battlefiel IV - BLOODSLATTERS - Survival Of The Fittes - Everyday Gun Play - Street Life :: #4088 :: rss
MENELIK II
En Ethiopie, après que ses prédécesseurs aient longtemps repoussé les assauts des musulmans, le souverain Ménélik II (1889 - 1913), ami du poète français Arthur Rimbaud, aura à faire face aux visées colonialistes des Italiens. Ces derniers, dépassés par leurs principaux concurrents, se mirent en tête d’opérer un véritable hold-up sur l’Ethiopie. Les Européens occupaient déjà certains ports de la mer rouge (Assawa, Zeïla, Obok et Djibouti). Les Italiens étaient d'autant plus sûrs de leur coup que la conférence de Berlin en 1885 - convoquée par le chancelier Bismarck - a vu la France, la Russie et l'Angleterre s'engager à ne pas fournir d'armes à l’Ethiopie dont les côtes présentaient un intérêt stratégique du fait de la construction du canal de Suez. De soutiens intéressés, manœuvres politico-financières (prêt de 4 millions de Francs, cadeau de 38 000 fusils, 2 millions de cartouches, 28 canons etc.) en «traités-pièges», vite dénoncés par Ménélik II, les Italiens envisagèrent de passer à la phase militaire pour mettre à genoux les Ethiopiens. Toutefois, au terme d'une longue négociation, l'Italie finit par ne plus réclamer que quelques concessions au bord de la mer rouge. Pour éviter la guerre, Menélik II faillit céder. Mais, la charismatique reine Taytou Béthel s'y opposa et s'adressera au souverain en ces termes : «ô Ménélik, ô Negusa Nagast, je suis la dernière de tes servantes mais je te conjure avec l'Ethiopie tout entière, ô Ménélik ; car ce que tu leur donnes aujourd'hui est une échelle pour escalader ta forteresse, et demain ils entreront dans ta maison ; si tu dois perdre, que ce soit les armes à la main.»
C'est ainsi que Ménélik II décida de se battre. Il commença par lancer un appel à la nation éthiopienne en masse pour arrêter l’envahisseur. Rome chargea son armée, commandée par le général Baratièri, d'écraser les forces éthiopiennes et d’asseoir l’autorité coloniale italienne. Le général Baratièri choisit la surprise en attaquant les troupes de Ménélik II à Adoua le 1er mars 1896, jour de fête pour l’église éthiopienne. Le général Baratièri espérait que Ménélik ne serait pas prêt car, beaucoup de ses combattants seraient retenus à Axoum par les rites religieux. L’officier italien réalisa son erreur quand il se trouva nez à nez avec une armée éthiopienne forte de 70 000 hommes fermement décidés à défendre l’intégrité de leur nation. Les brigades italiennes commandées par les officiers Albertoni, Arismondi et la brigade Héléna, toutes réputées d'élite, furent entièrement décimées par les forces éthiopiennes. Au total, cette guerre éclair coûtera aux Italiens 12 000 tués dont le général Baratièri et tout son état-major. Après cela, les Italiens signèrent le traité le plus humiliant de leur histoire.
Et Henri d'Orléans devait écrire par la suite : «Le 1er mars 1896, on a vu ce fait inouï dans l'histoire coloniale : une armée de Blancs battue, écrasée, culbutée, en bataille rangée, sans surprise, par des Noirs.» Le message de Ménélik fut bien reçu en Europe où la plupart des Etats reconnurent l'Ethiopie - Surnommée la fleur nouvelle - comme une nation indépendante sur la scène internationale. Et ce sera la naissance de l’Ethiopie moderne. Les ambassadeurs européens arrivèrent en masse à Addis Abeba.
Source : « MEMOIRE D’ERRANCE » Par Tidiane N’Diaye
http://www.tidiane.net/culture/afrique-figures-menelikii.php
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