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mercredi 13 juin 2012

____L'Algérie réclame ses archives. «Rendez nous nos archives!». M.Abdelmadjid Chikhi, notre directeur général des Archives nationales, répète inlassablement la même réclamation aux pays étrangers, principalement la France, qui les détiennent.

L'Algérie réclame ses archives depuis son indépendance. 50 ans après, tout le monde fait la sourde oreille ou trouve mille et un prétextes pour ne pas rendre ce qui nous appartient. Le contraire aurait été étonnant. Les raisons qui «bloquent» sont nombreuses. Il y a la valeur inestimable des pièces archéologiques qui font partie de ce capital archivistique. Un véritable trésor comme celui qui a été dérobé de la Casbah d'Alger dès la prise d'Alger en 1830. Ensuite, il y a les documents scientifiques qui «prouvent que le peuple algérien comptait de nombreux savants» comme l'a rappelé Chikhi. Enfin, il y a les documents formant l'histoire de l'administration. Il y a là trois bonnes raisons pour ne plus espérer revoir nos archives. Peut-on croire un seul instant que ceux qui ont fait main basse sur ce bien de notre pays puissent un jour s'en dessaisir? Certes, il faut continuer inlassablement à exiger d'eux la restitution. Ne jamais baisser les bras. Il faut même chercher toutes les voies et les moyens possibles pouvant permettre la récupération. Diplomatiques, juridiques, économiques, etc. Un jour, peut-être, nos efforts seront récompensés. Mais en attendant, il ne faut pas se leurrer et renvoyer l'écriture de notre histoire à cette seule récupération. C'est précisément pour freiner cette écriture que la restitution n'a pas eu lieu. C'est une autre des raisons du «blocage». D'ailleurs et même si l'on parvenait à arracher quelques restitutions cela ne concernerait sûrement pas les archives les plus importantes pour nous. Il faut nous rendre à l'évidence. Un pays comme la France ne peut pas nous rendre des archives qui l'accablent et glorifient notre passé. Les atrocités que ses armées ont commises contre notre peuple durant un siècle et demi par exemple.

Non, ne nous leurrons pas! N'attendons pas ce qui ne viendra pas pour commencer à écrire notre histoire. Au risque de nous répéter, pour l'avoir dit plusieurs fois dans ces colonnes, chaque pays écrit son histoire comme le commande l'intérêt supérieur de la nation. A ceux qui s'érigent en donneurs de leçons et jurent que l'histoire s'écrit objectivement nous opposerons l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Est-elle réellement présentée objectivement? Et s'il fallait aller plus avant dans un débat contradictoire, nous le ferons. Notre histoire est plusieurs fois millénaire mais le plus important pour nous aujourd'hui est d'écrire l'histoire de la colonisation et de la guerre de Libération nationale. C'est aussi impératif qu'un vaccin contre un mal qui n'est pas totalement éradiqué. Beaucoup de signaux apparaissent çà et là et qui exigent de nous la plus grande vigilance. Surtout contre ceux qui attendent que la génération de Novembre disparaisse. Ceux-là comptent précisément sur l'absence de l'écriture de notre histoire pour tromper, spolier et dominer, sous une forme ou une autre, les générations suivantes. C'est pourquoi l'intitulé de la journée de sensibilisation qui s'est tenue à Laghouat, est contestable. M.Chikhi a raison de réitérer notre volonté de récupérer nos archives mais cela ne doit en aucun cas empêcher l'écriture de notre histoire. Une écriture qui accuse déjà un énorme retard. En toute chose il faut savoir parer à l'urgence. L'urgence aujourd'hui pour nous est d'armer culturellement notre jeunesse qui aura à affronter des velléités de reconquête qui ne prennent même plus la peine de se cacher. Et cela, nous n'en doutons pas, M.Chikhi le sait!.

http://www.lexpressiondz.com/edito/155147-nos-archives-a-l-etranger-et-l-histoire.html http://www.lexpressiondz.com/edito/155147-nos-archives-a-l-etranger-et-l-histoire.html

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___Histoire et repères Le droit et la loi, Victor Hugo

Toute l’éloquence humaine dans toutes les assemblées de tous les peuples et de tous les temps peut se résumer en ceci : la querelle du droit contre la loi.

Cette querelle, et c’est là tout le phénomène du progrès, tend de plus en plus à décroître. Le jour où elle cessera, la civilisation touchera à son apogée, la jonction sera faite entre ce qui doit être et ce qui est, la tribune politique se transformera en tribune scientifique ; fin des surprises, fin des calamités et des catastrophes ; on aura doublé le cap des tempêtes ; il n’y aura pour ainsi dire plus d’événements ; la société se développera majestueusement selon la nature ; la quantité d’éternité possible à la terre se mêlera aux faits humains et les apaisera.

Plus de disputes, plus de fictions, plus de parasites ; ce sera le règne paisible de l’incontestable ; on ne fera plus les lois, on les constatera ; les lois seront des axiomes, on ne met pas aux voix deux et deux font quatre, le binôme de Newton ne dépend pas d’une majorité, il y a une géométrie sociale ; on sera gouverné par l’évidence; le code sera honnête, direct, clair ; ce n’est pas pour rien qu’on appelle la vertu la droiture ; cette rigidité fait partie de la liberté ; elle n’exclut en rien l’inspiration, les souffles et les rayons sont rectilignes. L’humanité a deux pôles, le vrai et le beau ; elle sera régie, dans l’un par l’exact, dans l’autre par l’idéal. Grâce à l’instruction substituée à la guerre, le suffrage universel arrivera à ce degré de discernement qu’il saura choisir les esprits; on aura pour parlement le concile permanent des intelligences; l’institut sera le sénat. La Convention, en créant l’institut, avait la vision, confuse, mais profonde, de l’avenir.

Cette société de l’avenir sera superbe et tranquille. Aux batailles succéderont les découvertes; les peuples ne conquerront plus, ils grandiront et s’éclaireront; on ne sera plus des guerriers, on sera des travailleurs; on trouvera, on construira, on inventera; exterminer ne sera plus une gloire. Ce sera le remplacement des tueurs par les créateurs. La civilisation qui était toute d’action sera toute de pensée; la vie publique se composera de l’étude du vrai et de la production du beau; les chefs-d’œuvre seront les incidents; on sera plus ému d’une Iliade que d’un Austerlitz. Les frontières s’effaceront sous la lumière des esprits. La Grèce était très petite, notre presqu’île du Finistère, superposée à la Grèce, la couvrirait; la Grèce était immense pourtant, immense par Homère, par Eschyle, par Phidias et par Socrate. Ces quatre hommes sont quatre mondes. La Grèce les eut; de là sa grandeur. L’envergure d’un peuple se mesure à son rayonnement. La Sibérie, cette géante, est une naine; la colossale Afrique existe à peine. Une ville, Rome, a été l’égale de l’univers; qui lui parlait parlait à toute la terre. Urbi et orbi.

Cette grandeur, la France l’a, et l’aura de plus en plus. La France a cela d’admirable qu’elle est destinée à mourir, mais à mourir comme les dieux, par la transfiguration. La France deviendra Europe. Certains peuples finissent par la sublimation comme Hercule ou par l’ascension comme Jésus-Christ. On pourrait dire qu’à un moment donné un peuple entre en constellation; les autres peuples, astres de deuxième grandeur, se groupent autour de lui, et c’est ainsi qu’Athènes, Rome et Paris sont pléiades. Lois immenses. La Grèce s’est transfigurée, et est devenue le monde païen; Rome s’est transfigurée, et est devenue le monde chrétien; la France se transfigurera et deviendra le monde humain. La révolution de France s’appellera l’évolution des peuples. droit,loi,victor hugo

Pourquoi? Parce que la France le mérite; parce qu’elle manque d’égoïsme, parce qu’elle ne travaille pas pour elle seule, parce qu'elle est créatrice d'espérances universelles, parce qu'elle représente toute la bonne volonté humaine, parce que là où les autres nations sont seulement des sœurs, elle est mère. Cette maternité de la généreuse France éclate dans tous les phénomènes sociaux de ce temps; les autres peuples lui font ses malheurs, elle leur fait leurs idées. Sa révolution n'est pas locale, elle est générale; elle n'est pas limitée, elle est indéfinie et infinie. La France restaure en toute chose la notion primitive, la notion vraie. Dans la philosophie elle rétablit la logique, dans l'art elle rétablit la nature, dans la loi elle rétablit le droit.

L'œuvre est-elle achevée? Non, certes. On ne fait encore qu'entrevoir la plage lumineuse et lointaine, l'arrivée, l'avenir.

En attendant on lutte.

Lutte laborieuse.

D'un côté l'idéal, de l'autre l'incomplet.

Avant d'aller plus loin, plaçons ici un mot, qui éclaire tout ce que nous allons dire, et qui va même au delà.

La vie et le droit sont le même phénomène. Leur superposition est étroite.

Qu'on jette les yeux sur les êtres créés, la quantité de droit est adéquate à la quantité de vie.

De là, la grandeur de toutes les questions qui se rattachent à cette notion, le Droit.

  • * *

Le droit et la loi, telles sont les deux forces; de leur accord naît l'ordre, de leur antagonisme naissent les catastrophes. Le droit parle et commande du sommet des vérités, la loi réplique du fond des réalités; le droit se meut dans le juste, la loi se meut dans le possible; le droit est divin, la loi est terrestre. Ainsi, la liberté, c'est le droit; la société, c'est la loi. De là deux tribunes; l'une où sont les hommes del'idée, l'autre où sont les hommes du fait; l'une qui est l'absolu, l'autre qui est le relatif. De ces deux tribunes, la première est nécessaire, la seconde est utile. De l'une à l'autre il y a la fluctuation des consciences. L'harmonie n'est pas faite encore entre ces deux puissances, l'une immuable, l'autre variable, l'une sereine, l'autre passionnée. La loi découle du droit, mais comme le fleuve découle de la source, acceptant toutes les torsions et toutes les impuretés des rives. Souvent lapratique contredit la règle, souvent le corollaire trahit le principe, souvent l'effet désobéit à la cause; telle est la fatale condition humaine. Le droit et la loi contestent sans cesse; et de leur débat, fréquemment orageux, sortent, tantôt les ténèbres, tantôt la lumière. Dans le langage parlementaire moderne, on pourrait dire: le droit, chambre haute; la loi, chambre basse.droit,loi,victor hugo

L'inviolabilité de la vie humaine, la liberté, la paix, rien d'indissoluble, rien d'irrévocable, rien d'irréparable; tel est le droit.

L'échafaud, le glaive et le sceptre, la guerre, toutes les variétés de joug, depuis le mariage sans le divorce dans la famille jusqu'à l'état de siège dans la cité; telle est la loi.

Le droit: aller et venir, acheter, vendre, échanger.

La loi: douane, octroi, frontière.

Le droit: l'instruction gratuite et obligatoire, sans empiétement sur la conscience de l'homme, embryonnaire dans l'enfant, c'est-à-dire l'instruction laïque.

La loi: les ignorantins.

Le droit: la croyance libre.

La loi: les religions d'état.

Le suffrage universel, le jury universel, c'est le droit; le suffrage restreint, le jury trié, c'est la loi.

La chose jugée, c'est la loi; la justice, c'est le droit.

Mesurez l'intervalle.

La loi a la crue, la mobilité, l'envahissement et l'anarchie de l'eau, souvent trouble; mais le droit est insubmersible.

Pour que tout soit sauvé, il suffit que le droit surnage dans une conscience.

On n’engloutit pas Dieu.

La persistance du droit contre l’obstination de la loi; toute l’agitation sociale vient de là.




droit,loi,victor hugo

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/

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____Histoire et repères 132 ANS DE COLONISATION (6) : Récit des massacres de masse et des tortures en Algérie. Qu'est-ce qu'un génocide?

Qu'est-ce qu'un génocide?

www.alterinfo.net/132-ANS-DE-COLONISATION-6-Recit-des-massacres-de-masse-et-des-tortures-en-Algerie_a77431.html

Dans cette sixième partie du récit de 132 ans «d'oeuvre positive» de la colonisation en Algérie nous avons voulu donner une idée de tous les faits qui ont contribué à tenter de démolir un peuple en vain. Sans vouloir faire le listing de toutes les exactions commises, nous tenterons de donner les faits historiques sur lesquels s'est dessiné un large consensus. Deux paramètres retiendront notre attention, les crimes de masse que certains appellent génocide et la banalisation de la torture.

Qu'est-ce qu'un génocide?

Pour les Nations unies le «génocide» est défini par l'Article 2, sections (a) - (e) de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocidee GA RES/260 A (III) du 9 décembre 1948. Dans cette Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel: le meurtre de membres du groupe, l'atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, les déplacements de population pendant le début de la colonisation, l'expropriation et spoliation comme ce fut le cas tout au long de la colonisation notamment après 1871 et les lois Warnier. Une population abandonnée à elle-même, sans aucun moyen de subsistance par une volonté politique, militaire et coloniale. Et enfin, les camps de concentration, notamment à partir de 1955 et les mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe.

Ce qui s'est passé en Algérie répond parfaitement à cette notion de génocide qui, pour rappel, a été forgée par le juriste Raphaël Lemkin rescapé lui-même des camps nazis de la mort pour qualifier spécifiquement les massacres de masse des Juifs (les Tsiganes qui ont eu le même destin n'ont même pas eu ce «qualificatif»). Les démembrements de villages qui ont procédé à la séparation des familles; des enfants de leurs parents. Cette volonté de tuer partie ou toute entité d'un groupe humain de la part d'une structure institutionnelle est attestée par les historiens qui relatent: la volonté de certains parlementaires qui souhaitaient l'extermination, la déportation vers les îles pour esclavage, ou le refoulement vers le désert. On dit qu'au Parlement français il y eut un débat: faut-il faire la même chose qu'aux Etats-Unis avec les Amérindiens?

La destruction systématique et méthodique des cadres de sociabilité

Savary, l'ancien préfet de police de Napoléon Ier, promu duc de Rovigo, impose sa loi aux Algériens. Les recommandations qu'il fait à ses subordonnés tiennent en deux mots: «Des têtes! Apportez des têtes, des têtes, bouchez les conduites d'eau crevées avec la tête du premier Bédouin que vous trouverez!» (1) Il ne s'agit pas de faits isolés, d'accidents tragiques, de «bavures» comme on dira plus tard, dont il suffit de connaître les responsables pour qu'ils soient châtiés, mais d'un système voulu, étudié, qu'on étendra et qu'on perfectionnera. Bugeaud s'adressant à la Chambre le 14 mai 1840, dira à peu près la même chose dans un style plus parlementaire: «Il faut une grande invasion en Afrique qui ressemble à ce que faisaient les Francs, à ce que faisaient les Goths.» Le seul obstacle à la conquête du pays tout entier, mais qui se révèle chaque jour plus formidable est, en effet, le peuple algérien lui-même, qui résiste partout avec un extraordinaire acharnement. La méthode est celle de l'effroi et de la terreur dont Montagnac a fait une science exacte: la décapitation systématique, explique-t-il encore, est la meilleure et la plus humaine des politiques: ´´Une tête coupée produit une terreur plus forte que la mort de 50 individus ... Voilà comment il faut faire la guerre aux Arabes: tuer tous les hommes jusqu'à l'âge de 15 ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger les bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs. En un mot, anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens». Vous me demandez dans un paragraphe de votre lettre ce que nous faisons des femmes que nous prenons. On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux et le reste est vendu à l'enchère comme des bêtes de somme.» (2)

«Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas! Enfumez-les à outrance comme des renards.» dixit Bugeaud. En 1845, un siècle avant les massacres du 8 Mai 1945 et son lot de plusieurs milliers de victimes, Cavaignac avait inauguré une année avant l'ancêtre de la «chambre à gaz» que le colonel Pélissier utilisera pour mater l'insurrection des Ouled Riah dans le Dahra.

La politique de la terre brûlée devait amener une vingtaine d'années plus tard les famines qui ont vu la mort de centaines de milliers d'Algériens, au point qu'il a fallu 50 ans pour que la population algérienne retrouve le chiffre de 3 millions d'habitants qu'elle avait en 1830. En 1959, la politique des camps de regroupement eut un résultat. Michel Rocard notait dans son rapport que 500 enfants y mourraient chaque jour des suites de la faim et de la maladie Les estimations contemporaines de la population algérienne avant la conquête française de 1830 oscillent entre 3 et 5 millions d'habitants.

La population connaîtra un recul quasiment constant durant la période de conquête jusqu'à son étiage en 1872, ne retrouvant finalement un niveau de trois millions d'habitants qu'en 1890. On peut découper cette période de l'évolution démographique algérienne en trois phases. De 1830 à 1856, sa population tombe de 3 à moins de 2,5 millions. Elle remonte ensuite jusqu'à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions en 1871. La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économique et alimentaire du pays: nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes; l'ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux.

Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l'Algérie se serait ainsi traduite par l'extermination du tiers de la population, dont les causes multiples (massacres, déportations, famines ou encore épidémies) seraient étroitement liées entre elles. Après l'accalmie consécutive à la fin de la première phase de conquête, la période 1866-1872 voit à nouveau se creuser le déficit démographique algérien. En raison d'un cycle de six années où se mêlent les répressions de l'armée française, un tremblement de terre, le développement d'une épidémie de choléra et de la famine qui sévit en 1868, la population diminue de plus de 500.000 personnes]. Selon Augustin Bernard, la famine de 1868 serait responsable à elle seule de 300.000 à 500.000 morts. (3)

Les déportations massives: des tribus entières ont fait l'objet de déportations et de bannissement. Les grandes familles maures (d'origine espagnole) de Tlemcen s'exilent en Orient (au Levant) tandis que d'autres émigrent ailleurs. Les tribus jugées trop turbulentes sont bannies en Nouvelle Calédonie et à Cayenne et certaines se réfugient en Tunisie et au Maroc, voire en Syrie. (4) Massacres de masse de Sétif 1945: Combien y eut-il de victimes? Les chiffres sont contradictoires et pour cause, puisque les autorités parlent de 1100 personnes. Le Parti populaire algérien de Messali Hadj et le consulat américain d'Alger, particulièrement bien renseigné, avançaient, eux, le chiffre de 45 000 victimes. Tubert évoquait, en petit comité, 15 000 morts...

La torture et le pouvoir colonial. Les atrocités pendant la Révolution

Tout au long de l'invasion coloniale, la torture fut utilisée sans retenue. Il n'y eut aucune protestation puisque cela permettait de civiliser. Point de protestation de Lamartine, Hugo, Balzac, Zola et tant d'autres «humanistes». Pour la période de la révolution. Dès 1958, Henri Alleg posait clairement la question et dénonçait la pratique de la torture, que le général Massu, vainqueur de la bataille d'Alger, admettra plus tard avoir été «généralisée et institutionnalisée».

Pour sa part. Serge Moureaux est catégorique; la France officielle a bien certaines fois fermé les yeux et dans tous les cas laissé faire aux bourreaux leur sale besogne «...Donc l'Algérie c'est la France et le FLN, une «association de malfaiteurs» sur laquelle doit s'abattre la rigueur des lois, ou comme disait Peyrefitte, la «rugueuse fermeté de la République (...) Torture-t-on en 1956-60 dans les commissariats français? Oui, indiscutablement. Certainement pas partout, ni tout le temps. Mais il ne s'agit pas non plus d'exception ou de bavures. Certains hommes, certains services font -au nom de la sacro-sainte efficacité policière- un stupide, un funeste excès de zèle.» Hommes attachés nus à des radiateurs par des menottes, brûlés par des cigarettes, frappés au... La torture donc, existe.Elle consiste aussi, le cas échéant, à livrer les hommes nus aux chiens policiers, en les enfermant dans la cage des bergers allemands après avoir privé ceux-ci de nourriture. L'accusé, sauf à en mourir, revenait de ce traitement à l'état de loque sanglante, disposé le plus souvent à dire n'importe quoi, plutôt que de connaître une nouvelle expérience. J'ai vu, j'ai vu hélas, les corps meurtris des militants de la cause algérienne. J'ai vu hélas, ces cicatrices inimitables, ces cicatrices que nul homme n'aura l'idée saugrenue d'inventer ou de s'infliger. Ces cicatrices de la honte de notre civilisation qui se gargarise trop aisément de qualificatifs pompeux.» (5)

Si l'on se réfère à certaines autorités ecclésiastiques, la présence française en Algérie est assimilée à une croisade des temps modernes. Pour le Cardinal, la terreur doit changer de camp! " Analysant le " mécanisme et le pourquoi de la torture ", F. Fanon écrit: «La torture en Algérie, n'est pas un accident, ou une erreur ou une faute. Le colonialisme ne se comprend pas sans la possibilité de torturer, de violer ou de massacrer. La torture est une modalité des relations occupant-occupé.» (6)

Pour le devoir de vérité, il nous faut signaler le témoignage courageux du général Paris de la Bollardière. Le général donna sa démission pour protester contre les «méthodes» musclées employées par le général Massu pour arracher des renseignements aux prisonniers algériens. Cette prise de position fait l'effet d'une bombe. Elle émane de l'un des plus éminents généraux, décoré de la Légion d'honneur, Compagnon de la libération:

C'est néanmoins avec le récit en juin 2000 de Louisette Ighilahriz, militante du FLN torturée par des militaires français, que la Guerre d'Algérie a resurgi. Ce témoignage poignant a entraîné les «regrets» du général Massu qui pense que la torture n'était pas indispensable». Par contre, dans son livre, Aussaresses écrit que son bataillon a tué 134 personnes et en a blessé des centaines. A la 10e DP sous les ordres directs de Massu, il procède aux éliminations, déguisées en suicides, de Ben Mhidi et Ali Boumendjel en février et mars 1957. Le 3 mai 2001 paraît, un ouvrage du général Aussaresses, il assume sans remord: «Je trouve que c'était nécessaire, quand nous l'avons fait, et utile...Si c'était à refaire, je referais ce chemin. Je ne serais pas content, mais je le referais... C'était pour la France. C'est le devoir d'un soldat. J'assume.» Dans La Torture dans la République de Pierre Vidal-Naquet, il est désigné comme le chef de file «de ce qu'il faut bien appeler une équipe de tueurs professionnels».

Même son de cloche d'un autre tortionnaire, Jean-Marie Le Pen: «Je n'ai rien à cacher. J'ai torturé parce qu'il fallait le faire.» Dans la villa des Roses et la villa Susini, Le Pen a torturé avec toutes les méthodes dont il a fait une science exacte. Lors de l'une de ses opérations, il a torturé devant ses enfants, il a égaré son poignard où son nom est écrit. Remuant ciel et terre il ne le retrouva pas et pour cause, il fut caché par le fils de 11 ans du supplicié, quarante ans plus tard le poignard refait surface et est présenté à la justice. Jean-Marie Le Pen aurait été sauvé d'une mort certaine par un soldat algérien en opération lors de la guerre de l'Indochine en 1953. Cet ancien engagé de l'armée française du nom de Bouabda Zaïdi réside à Aïn Azel (Sétif). M.Bouabda: «Sans mon intervention, Le Pen aurait laissé sa vie ce jour-là en Indochine», ajoute-t-il.(7)

Plusieurs dizaines d'Algériens ont été guillotinés depuis 1954 avec l'avis du chef de l'Etat français....A Alger, à Paris, à Lyon, on exécute en série. Et en ce début de 1961, ce sont des dizaines de condamnés qui attendent des honneurs du «rasoir national». En octobre 1961, les exactions du préfet Maurice Papon contre l'émigration algérienne ont fait réagir Pierre Bourdieu: «J'ai maintes fois souhaité que la honte d'avoir été le témoin impuissant d'une violence d'État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective. Je voudrais aujourd'hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la Guerre d'Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du président de la République, dans tous les édifices publics, mairies, commissariats, palais de justice, écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste.» (8)

Jean Jaurès citant Clemenceau, déclare à la Chambre des députés en 1908: «On a tué, massacré, violé, pillé tout à l'aise dans un pays sans défense, l'histoire de cette frénésie de meurtres et de rapines ne sera jamais connue, les Européens ayant trop de motifs pour faire le silence (...)» Tout est dit.Non, la colonisation ne fut pas une oeuvre positive.

1. P.Christian: Histoire nationale des conquêtes, victoire et nouvelles découvertes des Français depuis la prise d'Alger jusqu'à nos jours, Paris, 1845-1846.

2. Colonel L. François de Montagnac: Lettres d'un soldat, Paris

3. Olivier Lecour Grandmaison: Coloniser exterminer Ed Casbah Alger

4. http://forum.aufeminin.com/forum/actu1/__ f110446_actu1-La-france-a-commis-un-genocide-en-algerie.html

5. S. Moureaux: Avocats sans frontière. p.19. Editions Casbah. 2000

6. F. Fanon: Articles El Moudjahid: n° 8, 5 08 1957; n° 35, 15 01 1959; n° 37, 25 021959;

7. Nabil Foudi, pour Sétif. Info http://www.setif.info/article6511.html

8. Pierre Bourdieu: Le 17 octobre 1961, un crime d'Etat à Paris, Paris, Ed La Dispute, mai 2001

Professeur Chems Eddine Chitour Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz

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____Qu’ont donc fait les Musulmans pour les Juifs ? David J. Wasserstein - L’Islam A Sauvé Le Judaïsme.Histoire et repères

Alors que la tribu juive sioniste colonisant la Palestine et sa cohorte d’agents chrétiens sionistes surtout américains tirent les ficelles dans les coulisses des attaques ciblant l’Islam et les Musulmans dans les pays occidentaux il est utile de rappeler que sans l’Islam le Judaïsme et les Juifs auraient tout simplement disparu. Un article du site du Jewish Chronicle l’explique en détails. Ci-dessous sa traduction. L’Islam A Sauvé Le Judaïsme

Qu’ont donc fait les Musulmans pour les Juifs ? David J. Wasserstein - 24/05/2012

L’Islam a sauvé le Judaïsme. C’est une affirmation impopulaire et dérangeante dans le monde moderne. Mais c’est une vérité historique. L’explication de cela est double. D’abord en 750 AJC lors de la naissance du prophète Mohammad les Juifs et le Judaïsme étaient en voix d’extinction. Et ensuite l’arrivée de l’Islam les a sauvés leur offrant un nouvel environnement dans lequel non seulement ils ont survécu mais se sont épanouis établissant les fondations d’une prospérité culturelle juive à venir- ainsi que dans le monde chrétien - passant du monde médiéval au monde moderne.

Dés le 4ème siècle le Christianisme était devenu la religion dominante dans l’Empire Romain. L’un des aspects de ce succès s’était l’opposition aux autres religions dont le Judaïsme en même temps que la pratique des conversions des membres de ces religions parfois par la force au Christianisme. La plupart des témoignages dont nous disposons sur l’existence juive dans l’Empire Romain de cette époque sont constitués de témoignages de conversions.

D’importantes et permanentes réductions du nombre de Juifs par le biais de conversions entre le IVème et le VIIème siècle ont contribué à l’extinction du statut des droits de l’existence sociale et économique et de la vie religieuse et culturelle des Juifs partout dans l’empire romain.

D’importantes séries de lois ont privé les Juifs de leurs droits comme citoyens les ont empêché de respecter leurs obligations religieuses et les ont exclu da la société de leurs semblables.

Ceci s’est passé lors des siècles d’affrontements militaire et politique avec la Perse. Comme minuscule élément du monde chrétien, les Juifs n’auraient pas du être très touchés par ce vaste problème politique. Pourtant cela les a touché très sévèrement car l’Empire Perse à l’époque incluait Babylone - actuellement l’Irak- hébergeant la plus grande communauté juive du monde.

C’est là aussi que se trouvaient les plus grands centres de la vie intellectuelle juive. L’unique plus important ouvrage de créativité juive culturelle en plus de 3000 ans mis à part la Bible elle-même - le Talmud- est né à Babylone. Le combat entre la Perse et Byzance à cette époque a conduit à une séparation de plus en plus nette entre les Juifs vivant sous domination byzantine et la loi chrétienne et ceux vivant sous domination perse.

Mis à part cela les Juifs qui vivaient sous domination chrétienne semblent avoir perdu la connaissance de leurs propres langues culturelles spécifiques - l’Hébreu et l’Araméen - au profit du Latin et du Grec utilisés comme langues locales non juives. Par conséquent ceci implique qu’ils n’avaient plus non plus accès aux œuvres littéraires principales de la culture juive - la Torah, la Mishna les poèmes midrashiques et même la liturgie.

La perte de la force unificatrice que constituait la langue - et la littérature qui lui était associée - était une étape majeure vers l’assimilation et la disparition. Dans ces circonstances, alors que les contacts avec le seul endroit où la vie culturelle juive continuait de prospérer - Babylone - à cause du conflit avec la Perse disparaissaient la vie juive dans le monde chrétien de la fin de l’Antiquité n’était pas seulement un pâle reflet de ce qu’elle avait été 3 ou 4 siècles avant.

Elle était condamnée.

Si l’Islam n’était pas survenu le conflit avec la Perse aurait continué. La séparation entre le Judaïsme occidental celui du monde chrétien et celui de Mésopotamie se serait intensifié. Le Judaïsme à L’Ouest aurait décliné jusqu’à disparaître dans certains endroits. Et le Judaïsme à l’Est serait devenu juste un autre culte oriental.

Mais tout ceci a été empêché par l’arrivée de l’Islam. Les conquêtes islamiques du VIIème siècle ont changé le monde et l’ont fait avec des effets décisifs de grande envergure et permanents pour les Juifs.

En l’espace d’un siècle depuis la mort de Mohammad en 632 les armées musulmanes ont conquis presque tout les parties du monde où les Juifs vivaient de l’Espagne vers l’Est à travers l’Afrique du Nord et le Moyen Orient aussi loin que la frontière Est de l’Iran et au-delà. Pratiquement tous les Juifs du monde étaient sous gouvernance de l’Islam. Cette nouvelle situation a transformé la vie juive. Leur sort a changé en terme léga, démographique social, religieux, politique, géographique, économique, linguistique, et culturel - tout cela pour le meilleur.

Le changement politique s’est fait parallèlement au statut légal de la population juive : bien que ce ne soit pas toujours évident de déterminer ce qui s’est passé lors des conquêtes musulmanes une chose est sûre le résultat de la conquête c’était principalement de faire des Juifs des citoyens de deuxième classe.

Ceci ne doit pas être mal interprété : être un citoyen de deuxième classe était une bien meilleure chose que de ne pas être du tout considéré comme citoyen. Pour la plupart des Juifs la citoyenneté représentait un progrès majeur. Dans l’Espagne visigothe par exemple peut avant la conquête musulmane en 711 les enfants des Juifs leur avaient été retirés et convertis par la force au Christianisme et eux-mêmes avaient été réduits en esclavage.

Dans les sociétés islamiques en développement pendant les périodes classiques et médiévales être Juif cela impliquait d’appartenir à une catégorie définie par la loi avoir certains droits et certaines protections parallèlement à différentes obligations.

Ces droits et obligations n’étaient pas si étendues ni si généreuses que ceux dont bénéficiaient les musulmans et les obligations étaient plus importantes mais pour ces quelques premiers siècles les Musulmans eux -mêmes étaient une minorité et pratiquement les différences n’étaient pas si grandes.

A côté de cette quasi égalité légale il y a eu celle sociale et économique. Les Juifs n’étaient pas confinés dans des ghettos ni littéralement parlant ni en terme d’activité économique. Les sociétés de l’Islam étaient en fait des sociétés ouvertes. En termes religieux aussi les Juifs ont bénéficié d’une liberté quasi-totale. Ils n’ont pas construit beaucoup de synagogues - en théorie- et ils ne montraient pas trop en public leur foi mais il n’y avait pas de restriction réelle dans la pratique de leur religion. En même temps que l’autonomie légale ils bénéficiaient d’une représentation formelle via des dirigeants de leur choix devant les autorités de l’état. Aussi imparfait et pas si rose que cela c’était au moins la norme en vigueur.

L’unité politique apporté par le nouvel Empire Mondial Islamique n’a pas duré mais il a crée une vaste civilisation mondiale islamique identique à la civilisation chrétienne qu’il a remplacée. Au sein de cette immense zone les Juifs ont vécu et largement bénéficié de statuts et droits identiques partout. Ils pouvaient se déplacer maintenir des contacts et développer leur identité de Juifs. Une nouvelle vaste expansion commerciale à partir du IXème siècle a favorisé les contacts entre les Juifs espagnols - comme les Musulmans - avec les Juifs et Musulmans même ceux de l’Inde.

Tout ceci a été encouragé par un développement encore plus crucial. Un grand nombre de personnes dans le nouveau monde musulman ont adopté la langue des Arabes musulmans. L’Arabe est devenu progressivement la langue principale de cette vaste zone excluant pratiquement les autres. Le Grec et le Syriaque l’Araméen et le Copte et le Latin toutes se sont éteintes remplacées par l’Arabe. Le Perse lui-même a régressé pour réapparaître plus tard largement influencé par l’Arabe.

Les Juifs ont adopté l’Arabe très rapidement. Au début du Xème siècle seulement 300 ans après les conquêtes, Sa’adya Gaon, a traduit la Bible en Arabe. La traduction de la Bible est un vaste chantier qui n’est entrepris que s’il y en a besoin. Aux environs de l’an 900 les Juifs avaient largement abandonné d’autres langues et utilisaient l’Arabe.

Le changement de langue a à son tour mis les Juifs en contact avec des développements culturels plus vastes. A partir du Xème siècle le résultat cela a été une coopération culturelle étonnante. Les juifs du monde musulman ont développé une culture entièrement nouvelle différente de celle d’avant l’Islam en terme de langage de formes culturelles d’influences et de pratiques. Au lieu d’être essentiellement préoccupés par la religion la nouvelle culture juive du monde islamique comme celle de ses voisins mélangeait le religieux et le séculier à des niveaux très élevés. Le contraste à la fois avec le passé et l’Europe médiévale chrétienne était énorme.

Comme leurs voisins ces Juifs écrivaient en Arabe pour partie et dans une forme judéo arabe aussi. L’utilisation de l’Arabe les a rapprochés des Arabes. Mais l’utilisation d’une forme spécifique judéo arabe a maintenu une séparation entre Juifs et Musulmans. Les sujets sur lesquels écrivaient les Juifs étaient pour l’essentiel nouveaux de même que les formes employées empruntées aux Musulmans et développées en tandem avec l’essor de l’Islam arabe.

De même à cette époque là l’Hébreu a été réactivé comme langue littéraire de haut niveau en parallèle avec l’utilisation chez les Musulmans d’un Arabe de haut niveau à des fins identiques. En même temps que son utilisation en poésie et prose artistique l’écriture séculière sous toutes ses formes en Hébreu et en Judéo Arabe s’est développée parfois de haute qualité.

La plupart des meilleures poésies en Hébreu écrites depuis la Bible viennent de cette période. Sa’adya Gaon, Solomon Ibn Gabirol, Ibn Ezra (Moses and Abraham), Maimonides, Yehuda Halevi, Yehudah al-Harizi, Samuel ha-Nagid, et bien d’autres encore tous ces noms bien connus de nos jours appartiennent au meilleur de la littérature et œuvre culturelle juive.

Où tous ces Juifs ont-ils produit tout ceci ? Quand eux et leurs voisins sont-ils parvenus à ce mode symbiotique du vivre ensemble ? Les Juifs l’ont fait dans un certain nombre de centres d’excellence. Le plus connu de tous est l’Espagne islamique où il y eu un authentique Age d’Or juif parallèlement à une vague d'épanouissement culturel parmi la population musulmane.

L’exemple espagnol montre un modèle plus général de ce qui s’est passé aussi dans l’Espagne islamique - des vagues de prospérité culturelle juive en parallèle avec des vagues de prospérité culturelle parmi les Musulmans - typique d’un modèle étendu dans l’Islam arabe. A Bagdad, entre le Xème et le XIIème siècle, au Qayrawan (en Afrique du Nord) entre le IXème et le XIème siècles, au Caire entre le Xème et le XIIème siècles et ailleurs l’épanouissement puis le déclin des centres culturels de l’Islam à eu tendance à se refléter dans l’épanouissement et le déclin de l’activité juive culturelle aux mêmes endroits.

Cela n’était pas une coïncidence et ce n’était pas non plus la résultante d’un patronage libéral éclairé des dirigeants musulmans. C’était la conséquence d’un certain nombre de traits de ces sociétés plus profonds ,social et culturel, légal et économique, linguistique et politique, qui ensemble ont permis et effectivement encouragé les Juifs du monde islamique à créer une nouvelle sub culture au sein de la haute civilisation de l’époque.

Cela n’a pas duré éternellement la période de symbiose culturelle réussie entre Juifs et Musulmans arabes au moyen Age s’est achevée aux environs de l’an 1300. En réalité elle avait atteint ce point déjà plus tôt avec le déclin relatif général de l’importance et de la vitalité de la culture arabe à la fois en lien avec les cultures européennes occidentales et en lien avec d’autres formes de cultures au sein de l’Islam même perse et turc.

La prospérité culturelle juive au Moyen Age a fonctionné pour une grande part au sein de la prospérité culturelle arabo musulmane (et jusqu'à un certain point de la prospérité politique) Quand la culture arabo musulmane était en plein épanouissement il en allait de même de celle des Juifs quand la culture arabo musulmane a décliné celle des Juifs aussi.

Dans le cas des Juifs cependant le capital culturel ainsi créé a aussi servi comme terreau pour un développement ailleurs - dans l’Espagne chrétienne et plus généralement dans le monde chrétien.

Le monde islamique n’a certainement pas été la seule source d’inspiration pour la renaissance culturelle juive qui s’est produite plus tard dans l’Europe chrétienne mais il a certainement contribué majoritairement à ce développement. On ne peut pas sous estimer sa signification.

http://www.planetenonviolence.org

EELV Qui A Fait 2.31% A La Présidentielle Pourrait Avoir Un Groupe Parlementaire (15 Députés) Grace A Ses Magouilles Avec Le PS - C'est Cela LA DEMOCRATIE NORMALE ?! Hollande Sarko C'est Kif Kif Une République Bananière Accueil > Laicité Religions Laicité Religions L’Islam A Sauvé Le Judaïsme Alors que la tribu juive sioniste colonisant la Palestine et sa cohorte d’agents chrétiens sionistes surtout américains tirent les ficelles dans les coulisses des attaques ciblant l’Islam et les Musulmans dans les pays occidentaux il est utile de rappeler que sans l’Islam le Judaïsme et les Juifs auraient tout simplement disparu. Un article du site du Jewish Chronicle l’explique en détails. Ci-dessous sa traduction.


*********************** L’Islam A Sauvé Le Judaïsme **************************

Qu’ont donc fait les Musulmans pour les Juifs ? David J. Wasserstein - 24/05/2012

L’Islam a sauvé le Judaïsme. C’est une affirmation impopulaire et dérangeante dans le monde moderne. Mais c’est une vérité historique. L’explication de cela est double. D’abord en 750 AJC lors de la naissance du prophète Mohammad les Juifs et le Judaïsme étaient en voix d’extinction. Et ensuite l’arrivée de l’Islam les a sauvés leur offrant un nouvel environnement dans lequel non seulement ils ont survécu mais se sont épanouis établissant les fondations d’une prospérité culturelle juive à venir- ainsi que dans le monde chrétien - passant du monde médiéval au monde moderne.

Dés le 4ème siècle le Christianisme était devenu la religion dominante dans l’Empire Romain. L’un des aspects de ce succès s’était l’opposition aux autres religions dont le Judaïsme en même temps que la pratique des conversions des membres de ces religions parfois par la force au Christianisme. La plupart des témoignages dont nous disposons sur l’existence juive dans l’Empire Romain de cette époque sont constitués de témoignages de conversions.

D’importantes et permanentes réductions du nombre de Juifs par le biais de conversions entre le IVème et le VIIème siècle ont contribué à l’extinction du statut des droits de l’existence sociale et économique et de la vie religieuse et culturelle des Juifs partout dans l’empire romain.

D’importantes séries de lois ont privé les Juifs de leurs droits comme citoyens les ont empêché de respecter leurs obligations religieuses et les ont exclu da la société de leurs semblables.

Ceci s’est passé lors des siècles d’affrontements militaire et politique avec la Perse. Comme minuscule élément du monde chrétien, les Juifs n’auraient pas du être très touchés par ce vaste problème politique. Pourtant cela les a touché très sévèrement car l’Empire Perse à l’époque incluait Babylone - actuellement l’Irak- hébergeant la plus grande communauté juive du monde.

C’est là aussi que se trouvaient les plus grands centres de la vie intellectuelle juive. L’unique plus important ouvrage de créativité juive culturelle en plus de 3000 ans mis à part la Bible elle-même - le Talmud- est né à Babylone. Le combat entre la Perse et Byzance à cette époque a conduit à une séparation de plus en plus nette entre les Juifs vivant sous domination byzantine et la loi chrétienne et ceux vivant sous domination perse.

Mis à part cela les Juifs qui vivaient sous domination chrétienne semblent avoir perdu la connaissance de leurs propres langues culturelles spécifiques - l’Hébreu et l’Araméen - au profit du Latin et du Grec utilisés comme langues locales non juives. Par conséquent ceci implique qu’ils n’avaient plus non plus accès aux œuvres littéraires principales de la culture juive - la Torah, la Mishna les poèmes midrashiques et même la liturgie.

La perte de la force unificatrice que constituait la langue - et la littérature qui lui était associée - était une étape majeure vers l’assimilation et la disparition. Dans ces circonstances, alors que les contacts avec le seul endroit où la vie culturelle juive continuait de prospérer - Babylone - à cause du conflit avec la Perse disparaissaient la vie juive dans le monde chrétien de la fin de l’Antiquité n’était pas seulement un pâle reflet de ce qu’elle avait été 3 ou 4 siècles avant.

Elle était condamnée.

Si l’Islam n’était pas survenu le conflit avec la Perse aurait continué. La séparation entre le Judaïsme occidental celui du monde chrétien et celui de Mésopotamie se serait intensifié. Le Judaïsme à L’Ouest aurait décliné jusqu’à disparaître dans certains endroits. Et le Judaïsme à l’Est serait devenu juste un autre culte oriental.

Mais tout ceci a été empêché par l’arrivée de l’Islam. Les conquêtes islamiques du VIIème siècle ont changé le monde et l’ont fait avec des effets décisifs de grande envergure et permanents pour les Juifs.

En l’espace d’un siècle depuis la mort de Mohammad en 632 les armées musulmanes ont conquis presque tout les parties du monde où les Juifs vivaient de l’Espagne vers l’Est à travers l’Afrique du Nord et le Moyen Orient aussi loin que la frontière Est de l’Iran et au-delà. Pratiquement tous les Juifs du monde étaient sous gouvernance de l’Islam. Cette nouvelle situation a transformé la vie juive. Leur sort a changé en terme léga, démographique social, religieux, politique, géographique, économique, linguistique, et culturel - tout cela pour le meilleur.

Le changement politique s’est fait parallèlement au statut légal de la population juive : bien que ce ne soit pas toujours évident de déterminer ce qui s’est passé lors des conquêtes musulmanes une chose est sûre le résultat de la conquête c’était principalement de faire des Juifs des citoyens de deuxième classe.

Ceci ne doit pas être mal interprété : être un citoyen de deuxième classe était une bien meilleure chose que de ne pas être du tout considéré comme citoyen. Pour la plupart des Juifs la citoyenneté représentait un progrès majeur. Dans l’Espagne visigothe par exemple peut avant la conquête musulmane en 711 les enfants des Juifs leur avaient été retirés et convertis par la force au Christianisme et eux-mêmes avaient été réduits en esclavage.

Dans les sociétés islamiques en développement pendant les périodes classiques et médiévales être Juif cela impliquait d’appartenir à une catégorie définie par la loi avoir certains droits et certaines protections parallèlement à différentes obligations.

Ces droits et obligations n’étaient pas si étendues ni si généreuses que ceux dont bénéficiaient les musulmans et les obligations étaient plus importantes mais pour ces quelques premiers siècles les Musulmans eux -mêmes étaient une minorité et pratiquement les différences n’étaient pas si grandes.

A côté de cette quasi égalité légale il y a eu celle sociale et économique. Les Juifs n’étaient pas confinés dans des ghettos ni littéralement parlant ni en terme d’activité économique. Les sociétés de l’Islam étaient en fait des sociétés ouvertes. En termes religieux aussi les Juifs ont bénéficié d’une liberté quasi-totale. Ils n’ont pas construit beaucoup de synagogues - en théorie- et ils ne montraient pas trop en public leur foi mais il n’y avait pas de restriction réelle dans la pratique de leur religion. En même temps que l’autonomie légale ils bénéficiaient d’une représentation formelle via des dirigeants de leur choix devant les autorités de l’état. Aussi imparfait et pas si rose que cela c’était au moins la norme en vigueur.

L’unité politique apporté par le nouvel Empire Mondial Islamique n’a pas duré mais il a crée une vaste civilisation mondiale islamique identique à la civilisation chrétienne qu’il a remplacée. Au sein de cette immense zone les Juifs ont vécu et largement bénéficié de statuts et droits identiques partout. Ils pouvaient se déplacer maintenir des contacts et développer leur identité de Juifs. Une nouvelle vaste expansion commerciale à partir du IXème siècle a favorisé les contacts entre les Juifs espagnols - comme les Musulmans - avec les Juifs et Musulmans même ceux de l’Inde.

Tout ceci a été encouragé par un développement encore plus crucial. Un grand nombre de personnes dans le nouveau monde musulman ont adopté la langue des Arabes musulmans. L’Arabe est devenu progressivement la langue principale de cette vaste zone excluant pratiquement les autres. Le Grec et le Syriaque l’Araméen et le Copte et le Latin toutes se sont éteintes remplacées par l’Arabe. Le Perse lui-même a régressé pour réapparaître plus tard largement influencé par l’Arabe.

Les Juifs ont adopté l’Arabe très rapidement. Au début du Xème siècle seulement 300 ans après les conquêtes, Sa’adya Gaon, a traduit la Bible en Arabe. La traduction de la Bible est un vaste chantier qui n’est entrepris que s’il y en a besoin. Aux environs de l’an 900 les Juifs avaient largement abandonné d’autres langues et utilisaient l’Arabe.

Le changement de langue a à son tour mis les Juifs en contact avec des développements culturels plus vastes. A partir du Xème siècle le résultat cela a été une coopération culturelle étonnante. Les juifs du monde musulman ont développé une culture entièrement nouvelle différente de celle d’avant l’Islam en terme de langage de formes culturelles d’influences et de pratiques. Au lieu d’être essentiellement préoccupés par la religion la nouvelle culture juive du monde islamique comme celle de ses voisins mélangeait le religieux et le séculier à des niveaux très élevés. Le contraste à la fois avec le passé et l’Europe médiévale chrétienne était énorme.

Comme leurs voisins ces Juifs écrivaient en Arabe pour partie et dans une forme judéo arabe aussi. L’utilisation de l’Arabe les a rapprochés des Arabes. Mais l’utilisation d’une forme spécifique judéo arabe a maintenu une séparation entre Juifs et Musulmans. Les sujets sur lesquels écrivaient les Juifs étaient pour l’essentiel nouveaux de même que les formes employées empruntées aux Musulmans et développées en tandem avec l’essor de l’Islam arabe.

De même à cette époque là l’Hébreu a été réactivé comme langue littéraire de haut niveau en parallèle avec l’utilisation chez les Musulmans d’un Arabe de haut niveau à des fins identiques. En même temps que son utilisation en poésie et prose artistique l’écriture séculière sous toutes ses formes en Hébreu et en Judéo Arabe s’est développée parfois de haute qualité.

La plupart des meilleures poésies en Hébreu écrites depuis la Bible viennent de cette période. Sa’adya Gaon, Solomon Ibn Gabirol, Ibn Ezra (Moses and Abraham), Maimonides, Yehuda Halevi, Yehudah al-Harizi, Samuel ha-Nagid, et bien d’autres encore tous ces noms bien connus de nos jours appartiennent au meilleur de la littérature et œuvre culturelle juive.

Où tous ces Juifs ont-ils produit tout ceci ? Quand eux et leurs voisins sont-ils parvenus à ce mode symbiotique du vivre ensemble ? Les Juifs l’ont fait dans un certain nombre de centres d’excellence. Le plus connu de tous est l’Espagne islamique où il y eu un authentique Age d’Or juif parallèlement à une vague d'épanouissement culturel parmi la population musulmane.

L’exemple espagnol montre un modèle plus général de ce qui s’est passé aussi dans l’Espagne islamique - des vagues de prospérité culturelle juive en parallèle avec des vagues de prospérité culturelle parmi les Musulmans - typique d’un modèle étendu dans l’Islam arabe. A Bagdad, entre le Xème et le XIIème siècle, au Qayrawan (en Afrique du Nord) entre le IXème et le XIème siècles, au Caire entre le Xème et le XIIème siècles et ailleurs l’épanouissement puis le déclin des centres culturels de l’Islam à eu tendance à se refléter dans l’épanouissement et le déclin de l’activité juive culturelle aux mêmes endroits.

Cela n’était pas une coïncidence et ce n’était pas non plus la résultante d’un patronage libéral éclairé des dirigeants musulmans. C’était la conséquence d’un certain nombre de traits de ces sociétés plus profonds ,social et culturel, légal et économique, linguistique et politique, qui ensemble ont permis et effectivement encouragé les Juifs du monde islamique à créer une nouvelle sub culture au sein de la haute civilisation de l’époque.

Cela n’a pas duré éternellement la période de symbiose culturelle réussie entre Juifs et Musulmans arabes au moyen Age s’est achevée aux environs de l’an 1300. En réalité elle avait atteint ce point déjà plus tôt avec le déclin relatif général de l’importance et de la vitalité de la culture arabe à la fois en lien avec les cultures européennes occidentales et en lien avec d’autres formes de cultures au sein de l’Islam même perse et turc.

La prospérité culturelle juive au Moyen Age a fonctionné pour une grande part au sein de la prospérité culturelle arabo musulmane (et jusqu'à un certain point de la prospérité politique) Quand la culture arabo musulmane était en plein épanouissement il en allait de même de celle des Juifs quand la culture arabo musulmane a décliné celle des Juifs aussi.

Dans le cas des Juifs cependant le capital culturel ainsi créé a aussi servi comme terreau pour un développement ailleurs - dans l’Espagne chrétienne et plus généralement dans le monde chrétien.

Le monde islamique n’a certainement pas été la seule source d’inspiration pour la renaissance culturelle juive qui s’est produite plus tard dans l’Europe chrétienne mais il a certainement contribué majoritairement à ce développement. On ne peut pas sous estimer sa signification.

Jeudi 7 Juin 2012

Myriam Abraham

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___"Compaoré est au pouvoir depuis la mort de Thomas Sankara en 1987". « Il s'appelait Sankara », un livre de Sennen Andriamirado ...Pourquoi Thomas Sankara a-t-il été assassiné ?

Présentation (4 ème de couverture)

Il est mort, Thomas Sankara, ce chef d’Etat pas comme les autres, qui disait :"Je souhaite qu’on garde de moi l’image d’un homme qui a mené une vie utile pour tous". Il est mort, le 15 octobre 1987, assassiné. Tous les africains, tous ceux qu’avait séduit, dans le monde entier, le jeune président du Burkina, sous le choc, réagissaient alors avec violence et s’interrogeaient sur la signification de cette élimination brutale, imprévue et incompréhensible. Plus d’un an après, l’opinion publique ne sait toujours pas avec précision et certitude ce qui s’est vraiment passé ce jour-là, ni ce qui y a conduit. Pourquoi Sankara est-il mort ? Comment a-t-il été tué ? Que sont devenus ses proches ? Que reste-t-il de ses idées ? Quatre questions auxquelles Sennen Andriamirado, le journaliste qui l’a certainement le mieux connu, s’est promis de répondre. Après quatorze mois d’enquête, au cours desquels il a recueilli de très nombreux témoignages, il a retrouvé une à une toutes les pièces du puzzle qui permettent de livre le premier récit complet de ce qui restera comme un chapitre de l’histoire de l’Afrique. Un chapitre, d’ailleurs, qui n’est peut-être pas clos : on oubliera les péripéties de sa mort mais sans doute pas le message d’espoir que Sankara a laissé derrière lui.

Nos commentaires

L’annonce de la mort de Sankara a particulièrement touché l’auteur, Sennen Andriamirado, qui entretenait des rapports avec lui et qui nous avait livré en 1986 la première biographie alors qu’il était encore vivant.

Il est donc venu très rapidement après le 15 octobre pour tenter d’y voir clair. Dans son style alerte de grand reporter expérimenté il nous livre ce qu’il a pu apprendre.

Peu après le 15 il réussit à avoir Blaise Compaoré au téléphone qui lui dit "Il faut qu’on parle. Viens et on parlera. Je vais tout t’expliquer… Tu connaîtras la vérité. Dès que tu arrives fais-moi signe". En réalité il ne sera jamais reçu. Mieux les nouvelles autorités tentèrent de le salir.

Il déclare "je ne suis pas témoin neutre. Plus encore que de son vivant, je reste très attaché à Thomas Sankara".

Il sera donc le premier à raconter en détail les moments précédents l’assassinat et l’assassinat lui-même grâce au témoignage du seul survivant parmi les collaborateurs de Sankara présents ce jour là.

Sa thèse s’en tient essentiellement aux divergences politiques et il analyse dans les détails les clivages et divergences qui se sont faits jour dans la dernière période, entre les différents groupes révolutionnaires organisés entre eux, entre ceux qui annoncent vouloir de nouvelles "clarification" et ceux autour de Thomas Sankara qui souhaitent une pause dans le processus, et enfin entre les militaires notamment à propos de la création de la fameuse FIMATS (Force d’Intervention du ministère de l’Administration Territoriale). Il raconte de nombreuses anecdotes illustrant ces problèmes.

Ensuite il relate l’aventure du capitaine Boukary Kaboré dit le Lion et sa résistance militaire qui sera écrasé dans le sang, certains de ses proches se faisant même brûler au lance flamme. Il réussira à s’enfuir à l’étranger mais ses tentatives d’organiser la résistance s’avérèrent vaines comme d’autres tentatives que Sennen rapportent. Il rend compte aussi de l’émoi général qui touche l’Afrique et raconte la réunion de Paris qui a eu lieu un an après l’a mort de Sankara.

Après avoir recueilli de nombreux témoignages de tout bord dit-il, ses conclusions sur les raisons de la mort de Sankara sont assez mitigées. Il ne croit visiblement pas à la thèse selon laquelle Sankara préparait un complot contre Blaise et ses proches, mais s’en tient à celle selon laquelle il ne s’agit que du dénouement tragique des seuls clivages politiques internes.

Voilà ce qu’il conclut page 98 : "De très nombreux témoignages que nous avons recueillis pendant douze mois d’enquêtes il parait ressortir trois données à peu près établies : primo, Blaise Compaoré n’a jamais donné l’ordre à ses hommes de tuer Thomas Sankara : secundo, parmi ses lieutenants et ses alliés politiques de l’UCB, beaucoup lui ont dit, au faite de la crise de 1987, que la seule solution était de "liquider le PF", mais il leur a, à chaque fois, demandé d’attendre ; tertio, les mêmes ont fini par ses lasser et ses tergiversations et l’ont prévenu en octobre 1978 que, avec ou sans son accord, ils allaient passer à l’acte. Blaise Compaoré, semble-t-il, n’a donc pas donné l’ordre mais savait ce qui allait probablement se passer."

Il se croit obligé de réfuter fermement la thèse d’une implication étrangère alors que depuis quelques temps, les éléments permettant de l’accréditer se font jour. Nous en produisons quelques uns sur le site et d’autres devraient suivre. Ainsi écrit-il page 160 : "Beaucoup l’ont retenue (la thèse de l’ingérence étrangère). Un peu trop vite. Souvent ceux qu’on appelle pompeusement les observateurs - politologues, journalistes, dirigeants politiques, intellectuels - ont tendance à compliquer le situations les plus simples, fussent-elles tragiques, et à chercher bien loin les explications qu’ils ont pourtant sous les yeux… Lorsqu’il s’est agit d’expliquer à chaud mais aussi à froid, l’assassinat , certains on voulu y voir, pêle-mêle, une opération organisée avec le libyen Mouammar Kadhafi, approuvée par l’Ivoirien Félix Houphouët Boigny, soutenue par le Togolais Gnassingbé Eyadéma, voire par tous les "impérialistes" réunis… Les témoignages n’ont pas manqué, et nous en avons recueilli plusieurs, contradictoires mais souvent troublants, voire vraisemblables sans être probants. Et plus loin sa conclusion est sans appel : "Blaise Compaoré a raison quand il dit et répète que les évènements du 15 octobre 1987 sont l’aboutissement d’une crise exclusivement interne."

Pourquoi une telle charge contre ceux qui développent la thèse d’un complot extérieur ? N’aurait-il pu le formuler autrement en reconnaissant par exemple que cette thèse était possible mais qu’il disposait de trop peu d’éléments ? D’autant plus que faute de preuves, il y a au moins le raisonnement politique qui rend cette thèse tout à fait crédible, ce qui ne transparaît nullement dans le livre. Sennen a-t-il subi des pressions de la part de direction du journal dont on a appris les liens particuliers avec Jacques Foccart après la mort de ce dernier et sa décision de faire de Jeune Afrique le légataire universel ? Un jour tout cela sera éclairci. Peut-être devrions-nous en hâter l’arrivée.

http://thomassankara.net/spip.php?article230

Thomas Sankara a été assassiné car il était le Chavez africain !

DJAMELITO

Lundi 20 Septembre 2010

Pourquoi Thomas Sankara a-t-il été assassiné ? Autres articles



L’Islam A Sauvé Le Judaïsme



L'Algérie réclame ses archives



Mussolini,Le Calife Ephemere 132 ANS DE COLONISATION (6) : Récit des massacres de masse et des tortures en Algérie



Le droit et la loi, Victor Hugo

"Je voudrais que notre conférence adopte la nécessité de dire clairement que nous ne pouvons pas payer la dette, non pas dans un esprit belliqueux, belliciste ceci pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner. Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette je ne serai pas là à la prochaine conférence mais par-contre avec le soutien de tous dont j'ai besoin (applaudissement) nous pourrons éviter de payer et en évitant de payer nous pourrons contribuer à notre développement." Thomas Sankara au sommet D'Addis Abéba, Ethiopie le 29 Juillet 1987, Il fut assassiné 2 mois après le 15 Octobre 1987.

Thomas Isidore Noël Sankara est né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso. Il incarna et dirigea la révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat lors d'un coup d'État qui amena au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987.

Discours Mémorable pour comprendre la cause de son assassinat :

L’Histoire nous dit que les Présidents honorables et pas corrompus se font assassinés !

(Kennedy par exemple...)

DJAMELITO

http://djamelitoinfo.blogspot.com

  • Burkina Faso : les députés accordent l'aministie à Blaise Compaoré et ses prédecesseurs

12/06/2012



L'immunité couvre tous les présidents depuis l'indépendance en 1960

Par Redaction Grioo.com ++www.grioo.com/ar,burkina_faso_les_deputes_accordent_l_aministie_a_blaise_compaore_

Le parlement burkinabé a accordé l'amnistie aux différents présidents du Burkina depuis 1960. Avec 88 voix pour, 6 contre et 0 abstention, les députés ont adopté sans problème les réformes.

Ce sont Saye Zerbo (président de 80 à 82), Jean-Baptiste Ouedraogo (président de 82 à 83) et surtout l'actuel président, Blaise Compaoré, qui sont concernés. Tous les trois sont arrivés au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat, mais Compaoré est au pouvoir depuis la mort de Thomas Sankara en 1987. Il est donc logiquement le plus concerné par cette amnistie. S'il quitte le pouvoir, il ne sera pas inquiété par la justice burkinabé...

Un Sénat devrait également être mis en place en 2013, à la suite des élections législatives et municipales prévues pour fin 2012. Une limite d'âge pour les candidats à la présidentielle a été fixée. Ceux ci doivent être âgés de 35 à 75 ans.

Le vote des réformes a été boycotté par l'opposition qui y voit un moyen d'aider le président Blaise Compaoré à se maintenir au pouvoir

http://www.alterinfo.net/Pourquoi-Thomas-Sankara-a-t-il-ete-assassine_a50000.html

.. ps : Comment Hitler a t il convaincu le peuple Allemand a l'extermination des juifs?

C'est trés simple il leur a fait croire que ces derniers n'étaient pas humains.

Pourquoi les Américains ont ils tuaient les indiens sans regret ni remords?

Car on leur a dit que ces derniers n'étaient que des sauvages.

Maintenant vous comprenez comment on peut poussez une mère a tué son bébé au travers de l avortement en faisant croire que ce n'est pas encore un etre humain visitez

www.ivg.net

Alors arretez de vous laissez manipulé écouté votre conscience

Meilleure réponse - Choisie par les votants

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20100304121258AAMgC70

Hitler n'était qu'un pion sur l'échiquier, manipulé par une élite qui à fait de lui sont principale soldat, cela n'enlève en rien les horreurs qu'il à commise, mais... là vérité, c'est que si il n'avait pas eu le soutient escompté pour sa (propagande) campagne (et dieu sait qu'il faut du fric pour) qui aurait voté pour lui ? lorsque les américains ont gagnés la guerre, les personnes même qui vivaient tout prêt des camps ne savaient pas se qui se tramer là bas, les allemands voulaient juste sortir de la crise d'après la première guerre mondiale, la majorité n'aurait jamais voté pour lui s'ils avaient sût, et faut arrêter de penser que le chef politique représente la pensé de son peuple, voyez dans les pays comme la chine par exemple, les chinois aspirent juste à vivre heureux loin de l'oppression commise par leur dirigeant...

pour en revenir à l'avortement, libre à toi de mettre au monde un enfant conçut dans le viole, loin de l'amour et du respect de toi, étant une enfant abandonnée, j'aurais préférer que ma mère m'évite ce manque d'amour qui me rongera jusqu'à la fin, mais continue de penser comme ça...

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