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lundi 31 décembre 6666

_____La CONSTRUCTION de la Super-STRUCTURE & la Conso-LIDATION : La métaphore architecturale qui distingue le fondement de la superstructure et le congé constituent la base (la colonne vertébrale)

..L'Individu dans l'organisation: les dimensions oubliées


  • SCIENCE DU COMPORTEMENT - SOCIOLOGIE - ANTHROPOLOGIE
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Politique et Sociétés

  • . la parole et le langage
  • . l'espace et le temps
  • . la vie psychique
  • . l'altérité (le rapport à l'autre)
  • . la vie symbolique (dont la dimension <<culture>>)
  • . plaisir et souffrance au travail

L'individu dans l'organisation : les dimensions oubliées. sous la direction de Jean-François Chanlat, Québec, Les Presses de l'Université Laval et les Éditions Eska, 1990, 842 pages.



Recension de Patrick Nugent, École nationale d'administration publique La plupart des livres de <<comportement organisationnel>> (Organizational behaviour, en anglais) prétendent faciliter la compréhension des phénomènes humains dans les organisations en présentant un résumé de théories traitant de thèmes tels que le leadership, la motivation, les communications, la culture organisationnelle et le changement. La lecture de ces livres, publiés à l'intention d'étudiants et de praticiens de la gestion, peut amener le lecteur à croire qu'il a <<fait le tour>> des principales connaissances actuelles de ce vaste domaine, sans qu'il soit conscient des présomptions et biais implicites de ces théories. Pourtant, du moins en Amérique du nord, ce sont essentiellement des théories américaines, basées sur des présomptions culturelles américaines et, de surcroît, influencées par un cadre de référence utilitaire ayant pour objet de rendre le personnel plus productif en termes des objectifs de l'organisation et de ses gestionnaires.

Il est donc très agréable de découvrir ce livre de Jean-François Chanlat et de ses trente-cinq collaborateurs, qui fait une remise en question très approfondie des prémisses et des présomptions trop courantes dans ce domaine. En effet, dès son introduction, Jean-François Chanlat présente une critique du champ du <<comportement organisationnel>>, critique à plusieurs facettes. Tout d'abord, il souligne <<l'orientation technocratique de cette discipline avant tout managérielle>>, dont l'approche instrumentale et manipulatrice réduit et simplifie à outrance la complexité de l'expérience humaine dans les organisations. En deuxième lieu, il fait remarquer que ce domaine vaste et complexe, dominé par les Anglo-Saxons et surtout par les Américains (et donc, influencé par leurs présomptions socioculturelles), s'est développé dans les écoles de gestion, de telle sorte qu'il néglige plusieurs champs de connaissances significatifs, notamment dans les domaines de la psychologie, la sociologie et l'anthropologie. Par conséquent, ce domaine tend, selon lui, à occulter plusieurs dimensions fondamentales de la vie des êtres humains dans les organisations (d'où le titre du volume qui réfère aux <<dimensions oubliées>> dont le livre en présente six en particulier :

. la parole et le langage

. l'espace et le temps

. la vie psychique

. l'altérité (le rapport à l'autre)

. la vie symbolique (dont la dimension <<culture>>)

. plaisir et souffrance au travail

Pour chacune de ces dimensions, le livre comprend une courte présentation par Chanlat suivie de plusieurs textes (généralement cinq ou six articles) de ses collaborateurs. Certains de ceux-ci partagent clairement la critique de Chanlat à l'égard du domaine du comportement organisationnel. La plupart apportent des analyses d'ordre sociologique, anthropologique, sociolinguistique ou psychanalytique qui enrichissent la compréhension du domaine et cernent davantage ces dimensions oubliées. Un des aspects intéressants du livre, compte tenu de la forte dominance des théories américaines, consiste en la diversité de provenance culturelle des collaborateurs : parmi leurs institutions d'appartenance (universités, centres de recherche), quatorze se situent au Québec, douze en France et les autres dans six autres pays européens et un pays africain. Le livre présente, par conséquent, une variété de conceptions tant sur le plan culturel qu'en termes disciplinaires.

Il est évidemment impossible en si peu d'espace de présenter chacun des thèmes du livre en rendant justice aux auteurs, mais nous tenterons tout de même d'indiquer leur nature en gros.

La première section, intitulée <<Pensée, parole et langage>>, déborde du modèle habituel des communications comme simple transmission d'informations pour introduire d'autres fonctions de la communication, notamment celles de la création de significations et de l'établissement d'identités collectives. Certains des textes sont très techniques, d'autres sont plus accessibles aux non-initiés, tel celui de Chanlat (Alain) et Bédard, qui démontre que certains styles de gestion peuvent poser des obstacles majeurs au dialogue dans les milieux de travail, et celui de Borzeix et Linhart, qui analyse les effets de l'instauration des <<réunions d'expression>> en France sur l'identité des groupes dans les organisations.

La deuxième partie, <<Espace et temps>>, explore ces deux dimensions trop souvent ignorées par les gestionnaires. L'article de Fischer démontre comment l'organisation des espaces de travail structure les communications, conditionne les interactions et la formation d'identités et reflète la culture de l'organisation. Pour ce qui est de la dimension temporelle, les textes de Gasparini et Hassard remettent en question la notion du temps quantitatif, segmenté et linéaire qui sous-tend le taylorisme et démontrent l'importance d'une compréhension du temps comme qualitatif et subjectif. L'article de Kamdem poursuit en démontrant les problèmes causés par l'imposition du temps industrialisé dans les cultures traditionnelles africaines.

C'est à l'aide de la grille de la psychanalyse que la troisième partie du volume, <<Vie psychique>>, regarde l'être humain comme un être de désir et de pulsions. Les textes révèlent l'importance de la vie intérieure, de l'imaginaire, des fantasmes, de l'angoisse, comme fondements de l'action humaine dans les organisations et du leadership des gestionnaires. Ils démontrent le rôle de processus psychiques inconscients, tel le transfert, dans les relations entre le leader et le groupe et les impacts positifs ou destructeurs que ces processus peuvent avoir sur la vie organisationnelle. Deux des articles fournissent des points de vue nouveaux sur le thème de la motivation. Celui de Kets de Vries ajoute l'envie comme facteur de motivation, tandis que celui de Siever remet carrément en question le concept même comme étant un <<ersatz>>, un faux-semblant qui remplace le vide causé par la division et la fragmentation du travail et de la vie.

Les articles de la quatrième partie du livre, comme le suggère son titre <<Altérité>>, examinent divers aspects de la relation avec l'Autre. Y sont abordées les problématiques du racisme, des femmes cadres, des cadres à l'étranger et de la gestion des conflits. Les trois textes concernant les femmes cadres, en particulier, permettent de comprendre davantage les difficultés qu'elles rencontrent dans un contexte dominé par des règles du jeu masculines et d'explorer les possibilités et les limites d'un apport <<féminin>> à la gestion. Ces divers thèmes de l'Altérité, qui sont pour la plupart (sauf les conflits) absents des livres traditionnels en comportement organisationnel, sont d'une importance croissante dans nos organisations, compte tenu de la diversification de plus en plus forte à la fois de leur main-d'oeuvre et de leurs clientèles. Il est donc heureux de les retrouver dans ce volume, d'autant plus que cette partie du livre est peut-être celle qui est la plus accessible aux lecteurs non spécialistes.

La cinquième partie du livre aborde la <<Vie symbolique>>, la tendance de l'être humain à symboliser et à interpréter la réalité à l'intérieur du cadre de référence que constitue sa culture. Plusieurs des articles abordent la notion de <<culture d'entreprise>> si à la mode de nos jours, de manière à clarifier les origines de cette notion en termes anthropologiques et sociologiques et à démontrer les dangers d'une approche simpliste très courante qui réduit la culture d'entreprise à une variable que peuvent manipuler les dirigeants en vue d'une meilleure performance organisationnelle. L'article d'Amado, Faucheux et Laurent souligne les différences significatives entre les conceptions françaises et américaines du fonctionnement des organisations et démontre ainsi l'importance d'une compréhension des bases culturelles des pratiques de la gestion et du changement dans les organisations. Les textes de cette partie du livre varient beaucoup en ce qui concerne leur accessibilité pour les lecteurs, certains étant faciles à lire, d'autres pratiquement incompréhensibles pour le non-initié.

Les articles de la dernière partie du livre, intitulée <<Plaisir et souffrance au travail>>, analysent en quoi l'expérience du travail peut être source de plaisir ou bien de souffrance psychique et physique pour l'individu. Plusieurs des auteurs abordent ce thème par l'approche de la psychopathologie du travail que Jean-François Chanlat compare avec l'approche nord-américaine de l'épuisement professionnel ou <<burnout>>. Ces textes démontrent très clairement de quelles façons une organisation tayloriste du travail et une gestion laissant peu de place à l'autonomie, au dialogue et à la reconnaissance de l'expérience des travailleurs, peuvent contribuer fortement à miner leur santé mentale et physique. Le dernier texte, de Perreault, présente une analyse de la différenciation des conditions de travail des hommes et des femmes et, ce faisant, fait comprendre que les conditions de travail des femmes peuvent déterminer en grande partie leur plus haut taux de problèmes de santé au travail.

Ce volume, qui est le fruit de la collaboration d'un grand nombre d'auteurs, qui traite de six dimensions différentes du sujet, à partir d'une variété de grilles d'analyse disciplinaires, comporte les avantages aussi bien que les inconvénients d'une telle entreprise. C'est comme un kaléidoscope qui permet de regarder de nombreuses facettes d'une réalité complexe et multiforme très riche mais qui, en même temps, ne fournit pas (et ne vise non plus à fournir) une synthèse du sujet. Il constitue un complément extrêment intéressant aux livres plus traditionnels sur le thème du Comportement organisationnel, enrichissant la compréhension du domaine et apportant une vision critique essentielle qui leur manque généralement. Il fait également une sorte de survol de quelques aspects de chacune des six dimensions traitées et permet de comprendre davantage les apports de disciplines trop souvent négligées dans l'étude du comportement organisationnel. Le lecteur intéressé peut donc approfondir certaines dimensions ultérieurement, à l'aide de la bibliographie volumineuse à la fin du volume.

Comme nous avons mentionné précédemment, les textes choisis varient dans leurs buts et dans leur accessibilité pour le lecteur non initié aux disciplines en question. Certains articles présentent des éléments significatifs de leur discipline et démontrent leurs implications au niveau de la gestion et du domaine du comportement organisationnel. D'autres, par contre, semblent aborder une problématique disciplinaire très spécifique et spécialisée en prenant pour acquis que le lecteur possède les connaissances nécessaires pour comprendre le débat, ce qui n'est pas nécessairement le cas.

Néanmoins, ce livre fort ambitieux constitue une contribution d'une très grande valeur au domaine du comportement organisationnel et un complément indispensable aux textes habituels sur ce sujet fascinant.





http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:7HhDY3lTeDcJ:www.amazon.fr/Lindividu-dans-lorganisation-dimensions-oubli%C3%

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lundi 24 décembre 6666

_____L'Afrique trahie; Les dirigeants des pays d’Afrique, quand bien même ils ont été élus, sont avant tout les « poulains » des multinationales et de la finance mondialisée.. Migrer, pour échapper à la misère

La finance contre les peuples africains

L’Afrique trahie 15 juin 2008 par Damien Millet

Les dirigeants des pays d’Afrique, quand bien même ils ont été élus, sont avant tout les « poulains » des multinationales et de la finance mondialisée.

Ces pays sont ainsi dirigés par ceux qui ont su s’allier telle grande puissance, tel réseau mafieux, telle grande entreprise stratégique.

  • La Françafrique,

analysée au scalpel par François-Xavier Verschave et l’association Survie |1|, a ses bons élèves qui multiplient les décennies au pouvoir et servent les intérêts de ceux qui leur ont permis d’être aussi haut placés :

  • Blaise Compaoré au Burkina Faso (le tombeur de Thomas Sankara),
  • Paul Biya au Cameroun,
  • Denis Sassou Nguesso au Congo (le tombeur de Marien Ngouabi),
  • Eyadema Gnassingbé au Togo |2| (le tombeur de Sylvanus Olympio),
  • Omar Bongo au Gabon,
  • Idriss Déby au Tchad
  • ou encore Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie.

Ce réseau d’intérêts peu avouables se renforce avec quelques nouveaux venus,

par exemple :

  • François Bozizé en République centrafricaine,
  • Joseph Kabila en RDC ou
  • Mohammed VI au Maroc.

D’autres dirigeants sont sous contrôle des États-Unis, comme

  • Paul Kagamé au Rwanda,
  • Yoweri Museveni en Ouganda,
  • Olusegun Obasanjo au Nigeria
  • ou encore Marc Ravalomanana à Madagascar.

Parfois ils savent se parer d’habits démocratiques mais des élections régulières et le multipartisme peuvent tout à fait être de simples alibis.

Ce sont toujours les intérêts financiers qui pilotent derrière Abdoulaye Wade au Sénégal, Amadou Toumani Touré au Mali, Mamadou Tandja au Niger, John Kufuor au Ghana ou Thabo Mbeki en Afrique du Sud.

Certains d’entre eux, comme Mwai Kibaki au Kenya ou Levy Mwanawasa en Zambie, parviennent à susciter un temps l’espoir d’une démarche nouvelle.

Seules quelques voix discordantes, sans être pour autant des modèles, loin de là, se font vraiment entendre, comme Robert Mugabe au Zimbabwe, mis au ban des nations pour avoir cautionné l’expropriation forcée des vastes propriétés agricoles des Blancs.

D’une manière générale, nombreux sont ceux parmi les puissants qui déclarent aimer l’Afrique, la soutenir, l’aider, c’est très à la mode. Mais ne nous y fions pas, car au fond, les peuples africains ont été trahis :

  • 1/ par les grandes puissances du Nord qui imposent toujours des mesures qui servent leurs intérêts géopolitiques et commerciaux ;

srce: http://www.cadtm.org/L-Afrique-trahie

  • Un discours officiel mensonger

Le citoyen peu curieux, qui n’a accès qu’aux informations superficielles des médias contrôlés par de puissants groupes de presse, est persuadé que la santé économique des pays du Sud s’améliore. A en croire la Banque mondiale, la pauvreté décroît à toute allure. A en croire les gouvernements des pays industrialisés, la générosité inonde le monde et l’aide offerte aux pays pauvres est remarquable et salutaire. A en croire le FMI, la croissance mondiale est illimitée et les pays du Sud vont exporter de plus en plus de produits tropicaux à des prix de plus en plus intéressants. Mensonges ! Sous cette partie émergée et biaisée, l’iceberg de la dette et de la pauvreté demeure, massif. La trahison médiatique est bien résumée par un article de Michael Holman dans le très libéral Financial Times : « L’égoïsme et l’autosatisfaction des gouvernements occidentaux, des dispensateurs d’aide et des âmes charitables cachent à la fois la gravité de la crise et l’inefficacité des politiques mises en œuvre pour arrêter le déclin du continent. ... Quel crédit accorder aux chiffres de la Banque mondiale concernant le Mali, le Malawi ou le Mozambique, qu’il s’agisse du nombre de postes de radio pour 1 000 habitants ou du taux d’alphabétisation ? Ils reposent souvent sur des extrapolations vieilles de plusieurs décennies ! ... La situation de l’Afrique s’est, j’en suis convaincu, détériorée, mais les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes, les diplomates et les bailleurs de fonds se sont sans nul doute améliorées. Les avions sont plus confortables, les ordinateurs et les téléphones satellitaires facilitent les communications, les véhicules à quatre roues motrices sont plus fiables et les hôtels plus attentifs à nos besoins. Mais ce confort accru, justement, est trompeur. Si vous observez l’Afrique à partir de ce cocon, vous pouvez très bien avoir l’impression que les choses vont mieux |3|. »

Les gouvernants de cette Afrique dominée et mutilée ne font ainsi qu’exécuter les ordres de la finance internationale. Ils sont implicitement chargés de faire marcher droit leur peuple pour l’insérer dans la mondialisation néolibérale qui règne sans partage sur le monde depuis la chute du mur de Berlin à l’aube des années 1990. Les présidents élus démocratiquement n’échappent pas à la règle. Au Mali, par exemple, où les élections d’Alpha Oumar Konaré en 1992 puis d’Amadou Toumani Touré en 2002 ont été données en modèle à tout le continent, le constat dressé par l’ancienne ministre de la Culture de Konaré, Aminata Traoré, est limpide : « Si le droit de regard et de contrôle que les membres des sociétés civiles africaines voudraient exercer sur leurs dirigeants leur est contesté d’abord par les deux puissantes institutions de Bretton Woods, le torpillage au niveau local est laissé au soin des gouvernants |4|. »

  • Torpillage récompensé

La corruption est la récompense de ce torpillage. Les puissants tolèrent les détournements à cette fin. Ils les encouragent même, puisque les multinationales installées au Nord ont longtemps pu bénéficier de déductions d’impôts pour les sommes distribuées en dessous de table à des responsables étrangers |5|. La Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales n’existe que depuis novembre 1997, et n’est entrée en vigueur en France qu’en septembre 2000 |6|. Il fait guère de doute que le même mécanisme, devenu plus discret, existe toujours, continuant d’alimenter les campagnes électorales au Nord et les comptes secrets dans les paradis fiscaux.

Quel président d’un pays industrialisé ignorait que Mobutu était un dictateur corrompu ? Comment penser que le président de la Banque mondiale ou que le directeur général du FMI puisse ignorer que les peuples africains ne profitent en rien des richesses de leur pays ? Pourquoi les chefs d’État africains, dans leur grande majorité, perpétuent-ils le système actuel ? La corruption est-elle le facteur déterminant ? Pourquoi ne refusent-ils pas de rembourser la dette extérieure ? Comment un chef d’État digne de ce nom peut-il accepter de sacrifier à ce point le développement humain dans son pays si ce n’est justement parce qu’il y trouve son compte ?

A l’analyse, force est de constater que tout cela fait système. La dette, la pauvreté et la corruption sont imbriquées. La corruption n’est pas juste un délit commis par quelques brebis égarées dont il suffirait de se débarrasser. Elle est inhérente au système tel qu’il est devenu, qui conduit naturellement à l’accumulation de capitaux par les classes dirigeantes des pays du Sud, puis à leur évaporation en direction du Nord grâce à l’ingénierie des experts financiers et des banques privées. L’argent de la dette est un des principaux moteurs de cette pompe à finances si discrète, mais si efficace. Les dirigeants africains remboursent la dette parce qu’ils ont un intérêt personnel à ce que leur pays continue de rembourser. La corruption est l’huile qui permet au mécanisme de domination actuel de ne pas se gripper. La pauvreté en découle.

L’argument selon lequel l’annulation de la dette profiterait forcément aux dictateurs et aux corrompus en place ne sert qu’à protéger les corrompus : cette annulation couplée à des mesures drastiques de redistribution de la richesse permettrait de financer le développement sans recourir à l’endettement et, sous le strict contrôle des populations locales, de leurs organisations et de leurs parlements, permettrait enfin de lutter efficacement contre la corruption puisqu’elle en couperait le moteur principal. Et, en arrêtant l’hémorragie de capitaux, on lutterait beaucoup plus efficacement contre la pauvreté qu’en instituant des programmes d’aide qui sont juste palliatifs puisqu’ils ne remettent pas en cause les mécanismes qui génèrent la pauvreté.

  • Corruption, avantage comparatif nigérian…

Quelques chiffres et quelques exemples permettent de mieux appréhender le phénomène. Selon l’ONG Transparency International dans un rapport publié en juillet 2003, « pour le seul continent africain, l’étendue de la corruption se traduit par une ponction de 148 milliards de dollars par an sur l’ensemble de l’économie |7| ». C’est ainsi qu’un tiers du revenu moyen des Kenyans passe dans des dépenses liées à la corruption.

Le cas du Nigeria est emblématique. Premier producteur de pétrole africain, il a été dirigé entre 1993 et 1998 par un dictateur nommé Sani Abacha. Quand il était au pouvoir, Abacha exigeait notamment, lors de la passation des marchés publics, des commissions qui étaient versées sur les comptes d’hommes d’affaires complices à qui il demandait ensuite des versements ou des achats en sa faveur. La lumière se fait peu à peu. La société allemande Ferrostaal est suspectée d’avoir participé au système organisé par Abacha, tout comme la française Dumez, devenue filiale de la multinationale Vinci, qui aurait versé environ 8 millions de dollars. La multinationale états-unienne Halliburton, anciennement dirigée par Dick Cheney (vice-président de George W. Bush) et impliquée dans la reconstruction de l’Irak en 2004, est également soupçonnée de pots-de-vin au profit d’Abacha. Le montant des détournements d’Abacha pendant son passage au pouvoir est estimé à 5 milliards de dollars. Depuis son décès en 1998, des enquêtes ont été diligentées à la demande des autorités nigérianes. En septembre 2000, les autorités suisses ont miraculeusement retrouvé la trace d’environ 700 millions de dollars appartenant à Abacha, qu’elles ont accepté de rendre au Nigeria en plusieurs fois. En même temps, elles ont reconnu un « comportement défaillant » pour 12 banques dont le Crédit suisse et le Crédit Agricole Indosuez |8|. Les autorités britanniques, qui ont reconnu que leurs banques abritaient au moins 1,3 milliard de dollars, refusent pour l’instant de rendre l’argent à son véritable propriétaire : le peuple nigérian. Les sommes effectivement rendues pour le moment par le Royaume-Uni sont dérisoires.

Selon la Commission nigériane de lutte contre les crimes économiques et financiers, l’argent public détourné au Nigeria (y compris les rétro-commissions |9|) et placé à l’étranger est estimé à 170 milliards de dollars |10|. Mais il ne faut pas croire que ceci fut l’apanage du temps d’Abacha. Par exemple, la justice nigériane suspecte la multinationale française Sagem d’avoir versé près d’un million de dollars à sept hauts responsables nigérians en 2001 pour obtenir le marché des cartes d’identité infalsifiables, estimé à 214 millions de dollars.

Ailleurs les exemples ne sont pas vraiment différents… Dans le petit État du Swaziland, où la situation alimentaire est très précaire, le roi Mswati III a dépensé 1,2 million d’euros pour les cérémonies liées à son anniversaire ; il s’est offert la voiture la plus chère du monde, construite par DaimlerChrysler et vendue 500 000 dollars sans compter les accessoires, et a offert une BMW à dix de ses épouses. Cette seule dépense a représenté l’équivalent du salaire journalier de l’ensemble de la population active |11|. De Frederick Chiluba, ancien syndicaliste et ancien président zambien poursuivi par la justice de son pays pour des détournements, à Teodoro Nguema Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et ministre d’État chargé des Infrastructures et des Forêts, qui s’est offert la première Rolls Royce du pays, les proches du pouvoir n’hésitent pas à profiter de leur situation pour s’accaparer les richesses de leur pays.

  • Hémorragie

On pourrait croire que la misère régnant en Afrique peut s’expliquer par le fait qu’elle ne produit pas suffisamment de richesses. Ce n’est absolument pas le cas. Ces richesses existent, mais elles ne restent pas sur le continent noir, elles le quittent sans lui profiter. On estime qu’en 1999, 70 % de la fortune privée nigériane était investie à l’étranger |12|. Selon l’UNECA, la fuite des capitaux est équivalente au PIB de l’Afrique subsaharienne et directement liée à la dette : « D’après des données récentes pour 30 pays, la fuite des capitaux au cours des 27 dernières années 1970-1996 a été d’environ 187 milliards de dollars. La fuite cumulée des capitaux, y compris les intérêts imputés, représentait à la fin de 1996 près de 274 milliards de dollars. L’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et la République démocratique du Congo ont enregistré les fuites de capitaux les plus élevées. ... D’après les données disponibles, pour chaque dollar emprunté par l’Afrique, près de 80 cents rejoignent la même année les capitaux en fuite, ce qui donne à penser que la dette alimente la fuite des capitaux. De plus, cette fuite augmente chaque année d’environ trois cents pour chaque dollar qui vient s’ajouter au montant de la dette extérieure. On peut en conclure que les pays africains ne bénéficieront à long terme des stratégies d’allégement de la dette, que si celles-ci sont accompagnées de mesures visant à éviter un nouveau cycle d’emprunts à l’étranger et de fuite des capitaux |13|. » Le montant total des capitaux d’origine africaine placés à l’étranger est donc supérieur à la dette extérieure de l’Afrique, estimée par la Banque mondiale à 220 milliards de dollars en 2003 |14|. Cela signifie d’un point de vue global que l’Afrique est créancière vis-à-vis du reste du monde ! C’est un comble pour le continent le plus pauvre, mais finalement l’aboutissement de la logique du capitalisme auquel on a laissé la bride sur le cou…

La fortune privée africaine est colossale à l’échelle du continent. Selon le Rapport sur la richesse dans le monde 2004 |15| des sociétés financières Merrill Lynch et Cap Gemini, sur les 7,7 millions de millionnaires en dollars que comptait le monde en 2003, 100 000 sont de riches Africains et le montant total de leurs actifs financiers est estimé à 600 milliards de dollars. C’est le triple de la dette extérieure publique africaine. Un impôt exceptionnel sur cette fortune serait parfaitement complémentaire de l’annulation totale de la dette extérieure publique…

Le schéma est donc en réalité le suivant : par l’exploitation de leurs compatriotes et des ressources naturelles du continent, une faible minorité d’Africains s’enrichit et place son argent au Nord. Les économistes du monde entier ont alors beau jeu de déplorer l’épargne insuffisante sur le continent, ce qui empêche tout développement financé par l’Afrique elle-même. Le recours qu’ils proposent est alors l’endettement extérieur, qu’ils érigent en mécanisme central de financement pour l’Afrique. Bien sûr, le remboursement de cette dette extérieure devient ensuite une priorité pour les créanciers dont les intérêts sont défendus par le FMI et la Banque mondiale. Quand un pays est sous contrôle du FMI, les investisseurs internationaux (parmi lesquels les riches Africains) acceptent alors de lui prêter. Par leur travail de chaque jour, les populations permettent à l’État de rembourser, participant alors à l’enrichissement des créanciers et à l’accélération de la paupérisation sur place. Pour lutter contre la pauvreté, les experts autoproclamés, Banque mondiale et FMI en tête, font donc totalement fausse route, puisqu’ils cherchent à financer le développement en Afrique avec des capitaux étrangers, parmi lesquels ceux captés par les élites africaines et placés à l’étranger. La seule solution juste pour le développement de l’Afrique est une véritable redistribution des richesses produites sur le continent. L’hémorragie de capitaux actuelle constitue bien une trahison financière de l’Afrique par les riches Africains.

  • Une baisse irrégulière des cours

La trahison commerciale, quant à elle, s’illustre par des règles commerciales inégales et des cours des matières premières très bas. La tendance à la baisse a été accentuée par les programmes d’ajustement structurel, qui ont accru la vulnérabilité économique, notamment en démantelant les systèmes de protection de l’économie locale et de régulation des cours. Selon la Cnuced : « Le libre-jeu des forces du marché associé à la libéralisation et à la déréglementation des prix a été promu en tant que mécanisme garantissant la répartition la plus efficace des ressources et des gains socioéconomiques. Le concept de stabilisation internationale des prix des produits de base a ainsi été sévèrement battu en brèche |16|. »

C’est ainsi qu’entre 1997, année de la grave crise économique survenue en Asie du Sud-Est, et 2001, les cours ont chuté en moyenne « de 53 % en valeur réelle .... Cela signifie que les produits de base ont perdu plus de la moitié de leur pouvoir d’achat par rapport aux articles manufacturés |17| ».Les chiffres de la Cnuced permettent d’ailleurs d’affirmer que l’Afrique subsaharienne est particulièrement dépendante de ces produits de base, fournissant 4,5 % des exportations mondiales de biens primaires, mais seulement 0,6 % de celles de biens manufacturés. L’instabilité des économies s’en trouve multipliée car les cours sur le marché mondial peuvent varier brutalement : « Pour l’Afrique plus que pour aucune autre région en développement, le fait de dépendre très largement des produits de base pour ses recettes d’exportation signifie que le continent demeure vulnérable aux aléas du marché et aux conditions météorologiques. L’instabilité des prix, principalement due à des variations brutales de la production et de l’offre, la baisse séculaire des prix réels des produits de base et son corollaire, la dégradation des termes de l’échange, ont été lourds de conséquences en termes de manque à gagner, d’endettement, d’investissement, de pauvreté et de développement |18|. » Les risques sont encore plus grands avec la spéculation financière qui s’est récemment déchaînée sur les marchés des matières premières : en effet, « en deux ans le poids des fonds communs de placement américains qui investissent sur les index des matières premières a été multiplié par vingt |19| »…

  • Un arabica très noir

Prenons l’exemple du café, production très importante en Afrique de l’Est. L’analyse dressée par Radio France Internationale (RFI) est éclairante sur l’abandon des producteurs de café suite à la libéralisation économique exigée par les institutions internationales et les dirigeants des pays les plus industrialisés : « Les prix du café à leur plus haut niveau depuis trois ans au mois de juin dernier. C’est le constat du Directeur exécutif de l’Organisation internationale du café Nestor Osorio dans son rapport mensuel. Les producteurs pourraient crier victoire et sabrer le champagne si les prix ne venaient pas de si bas. Il y a trois ans, les cours mondiaux du café étaient en effet à leur plus bas niveau historique et semaient la désolation dans les plantations en Afrique comme en Asie ou en Amérique latine. Depuis, le redressement est certain. Mais il est insuffisant pour garantir à tous les planteurs un revenu décent. Les seuls à s’en tirer correctement sont les grands torréfacteurs dont la part du gâteau n’a cessé de grossir. Depuis 1989 et la fin des accords internationaux qui limitaient les quantités exportables et stabilisaient les cours, la part du prix du café qui revient aux planteurs n’a cessé de décroître au profit des mammouths de la torréfaction, les Nestlé, Kraft, Sara Lee. Depuis quinze ans, il y a donc un transfert de richesses des pays producteurs, des pays du tiers monde vers les pays industrialisés. Pourtant, les mesures proposées par la communauté internationale pour y remédier sont homéopathiques. On essaie ici ou là d’apprendre à des paysans analphabètes comment spéculer sur le marché mondial. Ailleurs, on les pousse à abandonner le café pour des cultures aux débouchés des plus incertains. Il est admis que rien ne peut être fait qui aurait un impact immédiat et permettrait un redressement des cours. C’est la résignation générale. Les politiques ont oublié le mot volonté |20|. »

  • What ? Ouate…

En plus du cours des matières premières dérisoirement bas, des règles injustes sont imposées par les grandes puissances commerciales. Certaines sont dues à l’action de l’OMC, créée en 1995, qui impose partout où elle le peut des politiques de dérégulation économique forcenée, privant les pays en développement des quelques outils de protection de leur économie (comme par exemple les caisses de stabilisation des prix de certaines matières premières) qu’ils étaient parvenus à mettre en place. Les autres découlent de décisions unilatérales prises par les pays riches, qui subventionnent massivement leur agriculture (environ 300 milliards de dollars par an) et qui interdisent aux pays pauvres de faire de même. Toutes ces règles iniques ont été d’ailleurs dénoncées avec force lors du sommet de Cancun (Mexique) en septembre 2003, provoquant son échec.

Regardons l’exemple du coton, qui, pour plus de 10 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, est la principale ressource de subsistance. Quatre pays africains dépendants de leur production de coton (Mali, Burkina Faso, Tchad, Bénin) ont décidé de prendre l’offensive dans ce secteur en dénonçant auprès de l’OMC les subventions des États-Unis et de l’Union européenne à leurs producteurs.

Le coton africain coûte moins cher à produire que le coton des États-Unis. A priori, on pourrait penser que le coton africain s’impose sur le marché mondial libéralisé et que le secteur du coton états-unien souffre… Mais près de quatre milliards de dollars de subventions annuelles de la part du gouvernement des États-Unis à ses producteurs (sans compter les subventions européennes aux planteurs espagnols et grecs, de l’ordre d’un milliard de dollars) ont maintenu les cours du coton artificiellement bas, et le coton africain, de haute qualité, doit être bradé... En 2002, le Brésil a porté plainte contre les États-Unis devant l’Organe de règlement des différends (ORD), sorte de tribunal de l’OMC. Le 18 juin 2004, l’ORD a jugé les subventions états-uniennes au coton illégales, et les États-Unis ont encore perdu en appel en mars 2005. Le risque est grand que la solution qui en sortira soit négociée entre le Brésil et les États-Unis, sans que les pays africains ne puissent peser dessus puisqu’ils ne sont que participants tiers dans le cadre de cette plainte.

Selon la Cnuced, « la perte de parts de marché pour le coton et le sucre est largement due au niveau élevé des subventions et du soutien interne accordés à des producteurs moins concurrentiels aux États-Unis et en Europe. Les États-Unis sont le premier exportateur mondial de coton du fait de l’ampleur considérable des subventions versées, qui s’élevaient à 3,9 milliards de dollars en 2001-2002, soit un montant qui était le double de celui atteint en 1992 et qui dépassait de 1 milliard de dollars la valeur de la production totale de coton des États-Unis pour la campagne considérée sur la base des prix mondiaux. Toutefois, selon les estimations du Comité consultatif international du coton (CCIC), le coût de production d’une livre de coton est de 0,21 dollar au Burkina Faso contre 0,73 dollar aux États-Unis. Il s’ensuit que les prix sur le marché auraient pu être supérieurs de 70 % environ en l’absence de soutien public de l’industrie du coton en 2001-2002. La Banque mondiale estime qu’en 2002 le prix du coton sur le marché mondial aurait été de plus de 25 % supérieur sans les aides directes versées par les États-Unis à leurs producteurs nationaux. En outre, de nombreuses estimations indiquent qu’en 2002 les subventions versées par les États-Unis et l’UE à leurs producteurs de coton ont causé un manque à gagner d’environ 300 millions de dollars pour l’Afrique dans son ensemble, soit davantage que l’allégement total de la dette (230 millions de dollars) de neuf pays exportateurs de coton très endettés d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, approuvé cette même année par la Banque mondiale et le FMI |21|. » Le coton des 25 000 gros planteurs des États-Unis est donc subventionné à plus de 100 %, pendant que les pays africains producteurs d’or blanc s’enfoncent dans la misère…

  • Des marchés inaccessibles

Toujours dans son rapport 2003 sur Le développement économique en Afrique, la Cnuced évoque le problème de l’accès des produits africains aux marchés du Nord. Elle note que le système en place favorise l’exportation par le Sud de produits bruts, non transformés, le privant ainsi de la majeure partie de la valeur ajoutée. Là aussi, les règles élaborées profitent aux grandes entités commerciales du Nord : « L’accès aux marchés demeure problématique .... Pour ce qui est du cacao, les droits de douane frappant les produits bruts, intermédiaires et finis sont, respectivement, de 0,5 %, 9,7 % et 30,6 % dans l’UE, et de 0 %, 0,2 % et 15,3 % aux États-Unis. ... Le prix payé par le consommateur final est « déconnecté » du prix perçu par le producteur du fait de l’ampleur des marges de profit des intermédiaires aux étapes supérieures de la chaîne de valeur. ... Tandis que les producteurs africains voyaient leurs revenus diminuer, les entreprises et les négociants situés aux maillons supérieurs de la chaîne de valeur engrangeaient d’appréciables bénéfices. Selon l’Organisation internationale du café (COI), par exemple, au début des années 90, les recettes des pays producteurs de café étaient comprises entre 10 et 12 milliards de dollars, tandis que la valeur des ventes au détail était d’environ 30 milliards de dollars. Aujourd’hui, cette valeur est de 70 milliards de dollars, dont les producteurs ne perçoivent que 5,5 milliards. ... Une analyse de la chaîne de valeur du marché du café révèle que, depuis 1985, les agents économiques situés dans les pays importateurs accaparent une proportion croissante des revenus totaux de la chaîne. La répartition asymétrique du pouvoir dans cette chaîne de valeur explique l’inégalité de la répartition de ces revenus |22|. »

Le caractère systémique du problème est alors identifié : « En ce qui concerne les pays africains, pour lesquels les exportations de produits de base représentent bien au-delà de 70 % de leurs recettes en devises, le problème est devenu essentiellement un problème de développement. ... La persistance des problèmes posés par la dépendance à l’égard des produits de base au cours des trois dernières décennies montre que les marchés n’ont pas été capables de résoudre ces problèmes et qu’il ne faut pas compter qu’ils le puissent. On pourrait aussi avancer que l’appui limité de la communauté internationale aux systèmes traditionnels de soutien et de stabilisation des prix a été pour beaucoup dans cet échec. Il est donc grand temps que la communauté internationale s’attaque clairement au problème des produits de base dans tous ses aspects en explorant méthodiquement tous les moyens susceptibles d’être mis en œuvre pour le résoudre |23|. » Par exemple, en remettant en cause l’interdiction de toute forme de protectionnisme et en refusant la logique de dérégulation forcée de l’OMC…

Dans cette optique, il faut se méfier des demandes d’ouverture des marchés du Nord aux produits du Sud, qui finalement ne font qu’exiger encore plus de dérégulation pour l’économie mondiale. Le sommet de l’OMC à Cancun en septembre 2003 a échoué car des pays émergents (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud, etc.), regroupés au sein du fameux G20, ont exigé une ouverture commerciale pour leurs produits qu’ils n’ont pas obtenue. Mais cette revendication du G20 va dans le sens d’une plus grande libéralisation ! Au contraire, exiger la possibilité pour les pays du Sud de protéger leurs producteurs, notamment pour leur permettre d’approvisionner le marché national, ainsi que le marché régional dans le cadre d’accords économiques régionaux |24|, enclenche un processus inverse qui permet d’éviter l’impasse actuelle. Il est essentiel de faire valoir les complémentarités possibles entre les pays du continent d’une part, entre eux et les autres régions du monde d’autre part. Pourquoi ne pas imaginer des prix préférentiels pour des pays proches sur des produits particuliers, et des tarifs plus élevés envers les grandes puissances ?

  • OGM : Officiels garantis manipulables

Un autre angle d’attaque des multinationales du Nord concerne les organismes génétiquement modifiés (OGM) |25|. Depuis plusieurs années, le secteur des biotechnologies tente de promouvoir ses produits sur le continent africain. On connaît l’enjeu colossal des OGM, qui permettent à la société détentrice du brevet de revendre chaque année aux paysans les semences de la plante ainsi que les pesticides et herbicides chimiques auxquels elle résiste. La plante devient alors une éponge à produits chimiques nocifs, et le paysan n’a pas le droit de replanter des graines issues de la récolte précédente, seule la société qui a fait breveter l’OGM en question peut les lui fournir. Les agriculteurs et les consommateurs ne sont pas favorables à ce procédé qui soumet les uns à la rapacité des multinationales et expose les autres à des risques sanitaires qui ont été très insuffisamment étudiés. Mais les profits espérés sont tels pour le secteur des biotechnologies, la multinationale états-unienne Monsanto en tête, qu’il cherche à les introduire dans toutes les régions possibles. Une fois plantés, les OGM peuvent se répandre à des dizaines de kilomètres alentour et contaminer des plantes saines, empêchant par exemple toute agriculture biologique dans les environs. Une vraie traînée de poudre… En 2004, le soja, le maïs, le coton sont les plantes les plus concernées par les manipulations génétiques, et des pays comme les États-Unis, le Canada, l’Argentine, la Chine (à un degré moindre le Brésil et l’Afrique du Sud) en sont devenus de grands producteurs. L’Union européenne a résisté, mais est sur le point de plier prochainement. L’offensive a eu lieu également en Afrique.

En 2002, suite à une période de famine en Afrique australe, les États-Unis ont proposé, via le Programme alimentaire mondial (PAM), une aide à six pays sous forme de maïs génétiquement modifié. Ils ont délibérément choisi un moment où ces pays étaient en position de faiblesse pour frapper fort. Le Swaziland, le Lesotho et le Malawi ont accepté ; le Mozambique et le Zimbabwe ont demandé de recevoir le maïs sous forme de farine pour qu’il soit impossible de le planter. Un seul pays a eu le courage de dire absolument non : la Zambie. Son président, Levy Mwanawasa, a choisi d’affirmer : « Nous préférons mourir de faim que de consommer quelque chose de toxique |26| ». Sa fermeté a payé puisqu’il a pu recevoir du maïs non-OGM ! Derrière l’argument sanitaire, il y avait aussi la volonté pour lui de rester présent sur le marché européen où un moratoire sur les OGM existait. Cette année-là également, le Bénin a décidé un moratoire de 5 ans sur les OGM. Pendant ce temps, Monsanto se permettait de financer des juristes africains pour qu’ils préparent des lois favorables aux OGM… Chacun fourbit ses armes pour le combat qui s’annonce.

En avril 2004, le Soudan, à son tour, a refusé l’aide alimentaire des États-Unis à cause de la présence d’OGM, et l’Angola a posé comme condition que les céréales soient moulues avant leur entrée, suscitant la colère des responsables du PAM. Le mois suivant, la Zambie réitérait son refus, arguant que les promoteurs des OGM devaient démontrer leur innocuité, ce qu’ils n’avaient pas fait. Mais le Nigeria a accepté de se lancer dans un projet biotechnologique, avec l’aide d’un prêt de 2,1 millions de dollars de la part des États-Unis |27|.

Les États-Unis ont alors repris leur offensive avec un nouvel allié sur le continent africain : le Burkina Faso |28|. Depuis 2003, Monsanto et la firme suisse Syngenta mènent des expériences de coton transgénique dans le pays dirigé par Blaise Compaoré. En juin 2004, les États-Unis ont organisé à Ouagadougou une « Conférence ministérielle inter-africaine sur l’exploitation de la science et de la technologie pour accroître la productivité agricole en Afrique », regroupant quinze pays d’Afrique de l’Ouest afin de les convaincre. Même s’ils se sont montrés prudents, les chefs d’États malien, ghanéen et nigérien se sont déclarés favorables aux OGM. Malgré des oppositions résolues au sein des mouvements sociaux, le ministre burkinabè de l’Agriculture, Salif Diallo, a même lancé : « Si nous devons manger les OGM et mourir dans 20 ans, on le fera |29| ». Le choix ainsi proposé entre famine et OGM est vicieux : il est tout à fait possible de lutter contre la faim en remédiant à l’inégalité de répartition de la production et en augmentant la productivité agricole en Afrique sans en passer par les biotechnologies. Le point fondamental est en fait celui de la souveraineté alimentaire. Au contraire, les OGM annoncent une nouvelle dépendance pour l’Afrique de l’Ouest, puisque les paysans ne peuvent pas utiliser librement les semences d’une récolte sur l’autre, et deviennent de ce fait totalement soumis à la firme qui les leur vend.

L’instrument pour obtenir cette dépendance supplémentaire est tout trouvé. Selon le sous-secrétaire d’État des États-Unis chargé de l’Agriculture à l’étranger, John Penn (qui était présent à Ouagadougou), « tout rejet de produits issus de la biotechnologie est une violation des règles de l’OMC |30| ». On voit d’autant mieux l’intérêt de mettre l’OMC hors d’état de nuire…

  • Migrer, pour échapper à la misère

Par ailleurs, l’horreur économique vécue par l’Afrique depuis les années 1980 a constitué pour les populations du Sud une profonde incitation à fuir : par nécessité, pour la survie même de familles entières. La preuve de la motivation économique de ces migrations est donnée par un chiffre de la Banque mondiale : celui des sommes envoyées chaque année par les migrants africains vers leur pays d’origine. En 2003, il s’élevait à 4,1 milliards de dollars, montant colossal pour tous ces travailleurs économisant patiemment chaque sou. Encore ce montant n’inclut-il que les transferts officiels via une entreprise de transfert de fonds, les transferts informels étant estimés supérieurs à ceux-ci. Selon la Banque mondiale en avril 2004, tous ces transferts des migrants sont devenus « une source majeure de financement externe du développement pour beaucoup de pays en développement |31| ». Contrairement à l’aide publique au développement (APD) qui inclut aussi bien les salaires des coopérants du Nord que les voyages et missions des experts, cette somme arrive intégralement sur place (si l’on soustrait tout de même les frais de transfert prélevés par des organismes comme Western Union, de l’ordre de 20 % du total pour de petites sommes et environ 8 % pour un montant de l’ordre de 400 euros).

Loin de favoriser la liberté de circulation et d’installation de ces migrants qui joue un rôle essentiel dans l’économie des pays du Sud, les pays du Nord, et en tout premier lieu ceux de l’Union européenne, ont mis en place des politiques d’immigration à la fois restrictives (contrôles aux frontières, répression) et utilitaristes. Il convenait en effet de choisir les « bons » étrangers : schématiquement, on favorise la venue au Nord des médecins, des ingénieurs et des informaticiens, on accepte même de financer une partie de leurs études supérieures si nécessaire (qu’on compte alors dans l’aide publique au développement, comme le font la France, l’Allemagne, l’Autriche et le Canada), mais on refuse fermement ceux qui n’ont que leurs bras et leur détresse à faire valoir. C’est ainsi que sur les 600 médecins formés en Zambie depuis l’indépendance en 1964, 50 seulement ont continué à exercer dans le pays. Dans le même ordre d’idées, il y a davantage de médecins malawites qui exercent dans la ville anglaise de Manchester qu’au Malawi même |32|. Seuls les cerveaux du Sud ont le droit de fuir.

Un rapport de l’Unesco publié en 2004 fut consacré à la fuite des compétences en Afrique : « d’une part les pays en développement, avec des ressources de plus en plus réduites forment des cadres qui vont aller travailler dans les pays développés, d’autre part les diplômés nationaux restés sur place sont confrontés au chômage alors que des projets, financés par des partenaires au développement, recrutent, à grands frais, des expatriés pour ces projets ! A titre d’exemple on peut évoquer la situation décrite, par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso, où 800 experts internationaux travaillent alors qu’un nombre plus élevé de nationaux diplômés sont au chômage |33|. »

Depuis 1992, les accords de coopération intègrent des clauses de contrôle des migrations par le pays du Sud lui-même, comme sa participation à la gestion des flux migratoires, des contrôles renforcés aux frontières, ou le principe de réadmission sur son territoire des citoyens de ce pays qui seraient tout de même parvenus en Europe. Une des portes de sortie d’Afrique vers l’Europe est la Libye. Depuis le revirement pro-occidental du colonel Kadhafi, l’Italie a incité l’Europe à lever son embargo sur les armes à destination de la Libye, ce qu’elle a obtenu le 11 octobre 2004, afin de pouvoir coopérer militairement |34|. L’Italie, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont ensuite émis le souhait de créer en Libye des camps qui serviraient sans doute à sélectionner les Africains candidats à l’exil et à en bloquer le plus grand nombre avant leur traversée de la Méditerranée. Pour sa part, en 2004 toujours, la Libye a accepté de contrôler sévèrement ses frontières et de procéder au retour des migrants d’Afrique subsaharienne dans leur pays d’origine. Des charters vers l’Afrique subsaharienne ont été affrétés, rapatriant environ 40 000 clandestins en quelques mois |35|. L’Europe fait donc faire maintenant le travail de gardiennage à des pays africains. L’aide et la dette autorisent toutes les dérives. La dette, par l’hémorragie de capitaux qu’elle induit, constitue l’obstacle principal à la satisfaction des besoins humains fondamentaux, et explique donc les flux migratoires de « réfugiés économiques » des pays en développement vers les pays les plus industrialisés.

Afin de remédier à ces profonds dysfonctionnements, les Nations unies ont rédigé une Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille |36|. Entrée en vigueur le 1er juillet 2003, elle a fait l’objet, en avril 2005, de 28 ratifications. Mais parmi ces 28 pays engagés pour la protection des migrants, ne figure aucun pays parmi les plus industrialisés |37|.

Trahison financière des riches Africains qui détournent des sommes considérables et les placent loin du continent, trahison commerciale des grandes puissances qui manipulent les cours des matières premières et qui imposent via l’OMC une dérégulation forcenée, trahison environnementale pour un Sud transformé en poubelle et désormais au coeur de la bataille des OGM promus avec vigueur par les multinationales de l’agro-business, trahison humaine à travers le sort réservé à des migrants qui tentent juste d’échapper à la misère, la liste est bien longue. Cette trahison multiforme des peuples africains est absolument constitutive de la situation actuelle du continent noir. Il est essentiel de mettre hors d’état de nuire ceux qui en portent la responsabilité.

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jeudi 20 décembre 6666

_____L'ETHNICISATION : UNE PRATIQUE BANALISEE, UN ENJEU DE POUVOIR ...La catégorie "communautarisme", Racisme ou le parce que je viens du Nord, ..de la tribu.. Egalité des chances et ethnicisation dans la société Africaine

.. L'ethnicisation DU POUVOIR « Nous ne souhaitons pas nous positionner sur le plan pédagogique, ce sont les enseignants qui nourrissent les principes qui guident l’élaboration d’un projet pédagogique. »

C'est un lieu commun que de dénoncer pèle- mèle le pouvoir des Batéké en kikongo, les ba rangala, ou voir des .... Le mbochi (ou mbosi, m'bochi, mboshi, m'boshi) est une langue bantoue parlée en République du Congo, Cet article est orphelin. Il a peu ou aucun article lié à lui. (janvier 2010) Aidez à ajouter des liens dans les articles relatifs au sujet.

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Mbochi Parlée en République du Congo Région Afrique centrale Nombre de locuteurs 108 0001 Classification par famille - langues nigéro-congolaises - langues atlantico-congolaises - langues voltaïco-congolaises (hypothétique) - langues bénoué-congolaises - langues bantoïdes - langues bantoïdes méridionales (en) - langues bantoues - mbochi



Codes de langue ISO 639-3 mdw IETF mdw modifier Le mbochi (ou mbosi, m’bochi, mboshi, m’boshi) est une langue bantoue parlée en République du Congo, dans la région de la Cuvette (districts de Boundji ; Ngoko ; d'Owando, d'Oyo ; Bokouélé ; Tongo ; Tchikapika et de Mossaka) ainsi que dans la région des Plateaux (district d'Olombo ; d'Abala , d'Allembé ; Ogogni). Elle compte une centaine de milliers de locuteurs, qui pour la plupart utilisent également le lingala comme langue véhiculaire. Elle n'est en général pas écrite, bien que la transcription en alphabet latin soit possible.

On parle aussi de mbochi pour désigner un groupe de langues parlées dans le Nord de la République du Congo, regroupant le mbochi proprement dit et cinq autres langues parlées par un nombre moindre de locuteurs : l'akoua, le koyo, le likouba, le likouala et le mboko.

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Le Congo est parfois appelé Congo-Brazzaville pour éviter de le confondre avec la République démocratique du Congo aussi appelée Congo-Kinshasa.

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N'ont-ils pas d'ailleurs été les initiateurs de l'ethnicisation ...

L'École : un lieu important de la lutte contre l'ethnicisation du lien social(1)

Mes propos s'appuient sur différents travaux menés dans le cadre de l'Éducation nationale et avec les autres institutions ayant un rôle éducatif au sein des quartiers d'habitat social.

Nous avons créé, pendant deux années, des stages, en formation continue, pour l'inspection académique de Créteil, ayant pour objet l'un, "Les relations filles/garçons dans le quartier et à l'École", l'autre, "l'environnement social du quartier et les rapports avec l'École". Ces deux stages ont permis de mieux identifier les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les enseignants des collèges, et en particulier, les réactions que cela peut engendrer.

Par ailleurs, nous menons à Garges-lès-Gonesse une recherche action depuis deux ans avec l'ensemble des partenaires de l'Éducation de la ville (les quatre collèges de l'Éducation nationale, le point "Écoute Jeunes", la Protection judiciaire de la jeunesse, les deux clubs de prévention spécialisée, les chefs de projet "Politique de la Ville", le responsable du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), et trois associations d'habitants menant des activités d'aide aux devoirs). Cette recherche action a pour objectif " Mieux analyser les risques de rupture des adolescents avec l'École et identifier de nouvelles formes de coopération permettant de prévenir ou de réagir aux situations de rupture". Enfin nous avons animé, avec Jacqueline Costa-Lascoux, un séminaire interministériel sur le thème "Émergence de la question ethnique - tabou et affirmation dans le lien social" pendant deux ans, pour construire une réflexion collective des services publics sur ce thème et créer de nouvelles formes de ressources.

Nous faisons aussi référence dans cette communication à une recherche action menée à Saint-Denis avec la direction de la jeunesse, les clubs de prévention et les référents santé-ville à propos des identités sociales et politiques des jeunes. En effet, lors des entretiens menés auprès de quarante cinq jeunes ayant entre quinze et vingt ans, les personnes interviewées ont souvent parlé de l'École et expliqué l'importance de celle-ci dans leur vie et dans leur parcours.

Des situations éruptives de la part des élèves faisant l'objet d'interprétations stéréotypées Depuis de nombreuses années, mener un travail d'enseignement, assurer le droit à la scolarité pour certains élèves vivant dans les quartiers d'habitat social constitue un enjeu très difficile pour l'ensemble des professionnels des Écoles. Les collèges sont le lieu d'enjeux particulièrement vitaux pour les élèves ; moment critique de la socialisation, ils sont aux prises avec toutes les ouvertures et les sollicitations possibles.

Pour un certain nombre d'entre eux, le quartier devient un espace de vie et d'implication important. Nos travaux 2 à propos de ces adolescents ont montré que ces jeunes ont alors souvent une vie à facette. Les codes, les normes, les valeurs en jeu sur ces différentes facettes ne sont pas les mêmes ; souvent, les jeunes se structurent en s'adaptant à chaque espace-temps et utilisent au mieux les interlocuteurs de chaque facette. Cette structure de socialisation en clivage a de fortes conséquences sur leur évolution personnelle. Divisés entre plusieurs espace-temps, il leur est difficile de construire une réflexibilité sur eux-mêmes. Les jeunes pris dans ces divisions sont souvent très opportunistes mais ils ne sont pas stratégiques.

Les rapports de langage sont eux-mêmes significatifs de ces divisions. Souvent, dans l'échange avec eux, nous avons constaté qu'ils s'expriment dans des langues quasi-différentes à l'École, dans la famille, dans le quartier. Le rapport au langage, à la fois comme analyseur et comme levier de transformation, constitue un enjeu éducatif central, à la fois pour l'École et pour l'ensemble des partenaires éducatifs. Nous pensons aux travaux menés par J.-P. Goudailler 3 à ce propos et à ses apports sur le champ de l'Éducation. Souvent les jeunes visent à maintenir autant que possible leur adaptation à cette division des espaces-temps. Pourtant, parfois, ces adolescents à l'École ne peuvent plus tenir cette distinction : leur culture, leurs noms, leurs modes de défense au sein du quartier font alors irruption sur la scène scolaire à la fois en acte et en paroles.

Les analyses de situations montrent que, pour les enseignants, ces irruptions sont particulièrement difficiles à vivre car elles font éclater les codes et les normes de l'École. Elles font irruption et sont souvent interprétées comme intentionnellement violentes. Les enseignants, aux prises avec ces violences difficiles à vivre, réagissent alors parfois de façon défensive ; des stéréotypes présents en chacun d'entre nous font alors retour et contribuent à créer des moments de rupture. Nous pensons à cette étude de cas traitée lors d'un stage, où une conseillère d'orientation fait état d'une situation dans un lycée professionnel où les jeunes hommes sont largement les plus nombreux. Depuis le matin elle travaille avec une dizaine de jeunes filles. À la récréation, une quinzaine de jeunes garçons font irruption dans la classe et disent : "il y a des meufs ici". La conseillère d'orientation exprime alors sa peur et dit dans la foulée "comment elle a protégé ces têtes blondes contre l'envahissement d'une horde à têtes brunes", expression qui, elle-même, avait dépassé sa propre intention. Cet exemple est significatif des difficultés rencontrées par les adultes dans ce contexte, et les réactions stéréotypées que cela peut engendrer.

Ce problème n'est pas spécifique aux adultes travaillant dans le contexte de l'École ; de nombreux animateurs travaillant au sein des quartiers ont fait référence à ce processus. En effet, la première reconnaissance par les jeunes eux-mêmes de tout adulte s'adressant à eux, est à la fois stéréotypée et totalement affective, voire pulsionnelle. Le travail à mener, pour tout éducateur intervenant dans un quartier, est progressivement de ne plus "être pris pour un gaulois, ou pour un beur", mais de devenir un professionnel exerçant un rôle par rapport à eux.

Enjeu difficile, toujours à renouveler, d'autant plus que ceux-ci souvent, n'exercent pas un rôle social reconnu, mais se désignent et sont d'abord désignés dans une approche stéréotypée. Il n'est donc pas étonnant que cette dichotomie, approche stéréotypée, se poursuive avec les enseignants. Pour autant, les enseignants très souvent ne sont pas prêts à repérer ce phénomène et il est difficile de le transformer. Plusieurs facteurs y contribuent : seuls, face au groupe d'élèves, ils ne peuvent que réagir, sur un mode défensif ; il existe peu de lieux où ces situations quotidiennes sont reprises et analysées. Eux-mêmes, au même titre que les élèves, doivent respecter les rôles établis ; pourtant, face aux difficultés, il est parfois bien difficile de les tenir. Au-delà de la relation inter-individuelle, cela met en jeu l'équilibre complexe de ce lien existant de fait entre l'École et le quartier.

Aujourd'hui, nous ne pouvons pas nier l'importance de l'idéal communautaire religieux pour certains jeunes, filles et garçons. Pour autant, nos travaux auprès d'eux montrent qu'il n'est pas univoque ; les mêmes jeunes se référent en même temps à plusieurs champs de valeurs et de normes. Il est très important de l'analyser et de répondre, de façon à la fois politique et éducative, à cette référence. Les manifestations de cet idéal communautaire religieux sont multiples : édictions de nouvelles normes alimentaires, importance de la prière, port du voile ou de signes vestimentaires affirmant cette appartenance, refus parfois de la mixité. Autant de manifestations souvent difficiles à négocier dans la vie sociale, en particulier à l'École ; l'édiction de la loi sur les signes vestimentaires prouve l'existence du problème pour la société. Cependant, ne pas enfermer les jeunes dans leur propre croyance et leur propre affirmation, suppose de comprendre plus en profondeur les processus d'identité et de socialisation de ces adolescents, pour créer des modes de réponse qui ne s'adressent pas qu'au mode de manifestations visibles. En l'état actuel de nos analyses, nous proposerons plusieurs réflexions :

Les enquêtes menées à Saint-Denis, et les prises de paroles des jeunes lors de débat public, montrent que certains d'entre eux établissent un continuum entre le risque de l'exclusion en France et la situation des jeunes Palestiniens telle qu'ils se la représentent. Ils créent un espace projectif qui demande d'être interrogé, travaillé. Les démarches menées à propos du confit au Moyen-Orient permettent, lorsqu'elles réinterrogent la projection initiale, de transformer cette première position et d'aider les adolescents à entrer dans un autre dialogue avec l'histoire et le politique.

Aujourd'hui, les prises de position, les travaux menés à l'École à propos des enjeux géo-politiques, historiques, mais aussi anthropologiques et philosophiques, sont très importants. L'École est un lieu de référence majeur pour eux ; lors des entretiens, beaucoup d'adolescents parlent de leurs découvertes d'auteurs, d'œuvres littéraires ou philosophiques et de l'importance que cela représente pour eux. D'autres soulignent leurs difficultés à exprimer leur personnalité dans le cadre de l'École. Pour tous, l'École est un lieu de socialisation et de construction important de leur représentation du monde et de leur place. Le dialogue par rapport à la croyance, à la loi, au sens réel et symbolique, aux appartenances, aux destins singuliers et collectifs, constitue un enjeu éducatif pour tous les adultes, en particulier pour les enseignants. Les postures à construire, par rapport à ces thèmes de réflexion, ne peuvent être que progressives et tâtonnantes. Il est important d'éviter les positions de fermeture, et de continuer à ouvrir des espaces d'échanges, et parfois de confrontations.

De nombreux jeunes adultes, après de multiples expériences, dont certaines caractérisées par l'échec, parfois la dépréciation, s'identifient à cet idéal communautaire religieux. Ils ne sont pas tous d'origine musulmane mais épousent cette religion qui leur confère un nouveau mode d'appartenance, à la fois fusionnel et contenant. La morale, les règles à respecter, les sentiments de revanche sont très présents dans ce nouvel espace collectif.

Nous sommes face à des situations tout à fait inédites : affirmation de codes liés à la pureté et à la religion dans l'espace public du quartier, modes de contrôles renforcés de la présence féminine. Ces codes cohabitent avec d'autres plus anciens, significatifs des générations passées. Ce nouvel espace de socialisation influence les adolescents et établit des rapports complexes avec celui de la "microsociété de survie" caractérisée davantage par les leaderships de trafics, de consommation de hasch, et par la recherche de "plans à réaliser" entre pairs. Les jeunes ne sont plus, pour beaucoup d'entre eux, à l'École. Cependant, ces espaces de socialisation, internes au quartier, influencent la vie des plus jeunes. Notre recherche sur le rapport légal-illégal chez les adolescents montre la nécessité de repenser les modes de protection et la réaffirmation de la loi comme limite, mais aussi comme confrontation protectrice. L'École est un lieu important de socialisation où les enfants peuvent découvrir la loi, le risque et l'exercice de la norme mais aussi le débat, la démocratie. Ces enjeux sont difficiles à tenir au quotidien et supposent une grande solidarité des adultes et une capacité à dialoguer avec les jeunes. Éviter le repli, dans la microsociété de survie, nécessite de permettre aux jeunes une scolarité, la meilleure possible, et de pouvoir vivre des situations de réussites. L'École, même si elle n'évite pas les discriminations et les difficultés face au travail, tient un rôle central à ce propos.

Nous conclurons en soulignant l'équilibre toujours difficile à tenir entre l'ouverture et la fermeture de l'École face à l'extérieur, en particulier par rapport au quartier. Une École sanctuaire risque de ne plus être un lieu de transformation de la socialisation des adolescents ; ils peuvent alors s'enfermer dans les facettes spécifiques à la vie du quartier. À l'inverse, une École trop ouverte risque d'être en grande difficulté, les modes de socialisation internes au quartier risquent alors d'exercer des formes de domination territoriale. L'École, pour être un lieu protégé et d'hospitalité, doit à la fois être ouverte et fermée, pour favoriser une socialisation où les enjeux et les codes du quartier, des familles, peuvent être mis en lien avec ceux vécus à l'École. Tenir un tel enjeu peut aider à éviter la constitution de nouveaux espaces de fermeture et ouvrir les adolescents à d'autres itinéraires.

ETHNICISATION et Démocratie à l'africaine.

Egalité des chances et ethnicisation dans les ZEP, avec Yazid Sabeg et Laurence Méhaignerie (Institut Montaigne)

Débat

Les deux interventions ont suscité de nombreuses remarques et questions que nous avons regroupées sous deux thématiques : le processus d’ethnicisation de la société française et la politique des ZEP.

L’ethnicisation de la société française

Question à Y. S. : Plusieurs choses me dérangent dans votre discours, des glissements de concepts : par exemple, vous parlez d’ethnicisation là où moi je parle de racisme. L’ethnicité peut être utilisée soit positivement soit négativement, selon les conditions sociales, politiques. Par ailleurs, pour justifier vos propositions, vous vous référez à un passé lointain, l’histoire de la colonisation. Enfin, votre choix du terme d’assimilation me choque parce que celle-ci représente la négation de la construction de la personnalité, elle empêche l’individu de trouver sa place.

Q : Je voudrais savoir ce que vous mettez derrière le mot « assimilation » ? Dans le rapport du Haut Conseil à l’intégration, qui faisait l’unanimité chez les politiques, on prônait l’intégration et non pas l’assimilation, qui est liée à la politique coloniale la plus condamnable. Est-ce l’Arabe ou le Noir en tant que tels qui posent problème ou est-ce l’Arabe ou le Noir qui est pauvre et jeune et fait de l’agitation dans les quartiers ? La discrimination positive qui, aux USA, a porté sur les couleurs de peau et non sur des territoires, a permis l’émergence d’une bourgeoisie noire et c’est tant mieux, mais on connaît aussi la situation de la grande majorité des populations noires aux Etats-Unis. Je ne suis pas sûr que cette politique soit au total une réussite.

Q : Dans les fortes périodes de crise on sait que le racisme se développe. Quand l’ensemble du système va mal, ceux qui trinquent le plus sont ceux qui sont un peu différents. Il faut traiter plus globalement la crise du système social.

Y. S. répond à ces questions et remarques : Ethnicisation et racisme : Quand je parle d’ethnicisation, je ne parle pas de racisme, cela n’a rien à voir. Le racisme, c’est le stade des insultes ; l’ethnicisation, c’est la sclérose des relations sociales, quand un Arabe ne se sent pas français, quand, parce qu’il s’appelle Yazid, il est vu comme un musulman. J’ai vécu l’époque du « bougnoul » d’Algérie, de l’immigré, de l’Arabe et aujourd’hui du musulman. L’ethnicisation des rapports sociaux, c’est quand il n’y a plus de passerelles, plus de mariages mixtes. Le voile est une manifestation de l’ethnicisation : les femmes sont porteuses de l’identité et leur milieu les récupère. L’ethnicisation, c’est quand un directeur des ressources humaines dans une entreprise vous dit : « Les Français ne peuvent pas être dirigés par un Arabe ; un Noir, on ne peut pas le faire travailler avec des femmes ; un homosexuel ne peut pas être un chef ». C’est un fait réel, quantifié, incontestable, c’est le refus de l’assimilation.

L’assimilation :

L’assimilation a été refusée en 1956 en Algérie parce qu’elle pouvait permettre l’égalité des droits, alors on a inventé l’intégration. Le concept d’assimilation repose sur l’égalité des droits. Dans ce pays où la nation est organique il n’y a pas de place pour le différentialisme, nous n’acceptons le multiculturalisme que dans le champ privé, quand cela ne remet pas en cause l’idée républicaine. L’assimilation ne peut se faire que par le métissage. L’assimilation, ce n’est pas de renoncer à mon identité : je parle arabe et français, je suis musulman, parfaitement français et assimilé, pas « intégré ». Je serai fier de ce pays quand mon fils Karim sera, malgré son nom, reconnu français. J’ai mis trois ans à obtenir pour mon entreprise l’habilitation « secret défense » parce que je suis Arabe, musulman. Le coup de la République généreuse, vous ne pouvez pas me le faire ! Il faut se soumettre à une forme d’adhésion à ce qu’est ce pays pour pouvoir être un Français comme un autre ; le processus d’assimilation je l’ai accepté, je veux le conduire jusqu’au bout et je ne serai satisfait que lorsque mes enfants pourront être fiers de ce que leurs grands- parents ont apporté à cette société. Si ce processus ne réussit pas, nous connaîtrons les phénomènes de violence urbaine qu’ont connus les Etats-Unis dans les années 60. Ce problème du regard que porte la société française sur ceux qui sont aujourd’hui considérés comme musulmans est très grave, il ne faut pas le sous-estimer.

Les références historiques : La référence à l’histoire est capitale, ce n’est pas pour moi une cause de souffrance personnelle mais je crains que l’on ne soit en train de recommencer. Il suffit d’écouter Alain Juppé ou François Hollande qui préfèrent « planquer » les Arabes des listes électorales parce que leur électorat n’aimerait pas les voir. Même si l’école n’enseigne pas la guerre d’Algérie, il ne faut pas l’ignorer, le nœud algérien est un noeud puissant.

En ce qui concerne le traitement de la question sociale et des inégalités, il y a en France un paradoxe : nous sommes le pays le plus redistributif du monde (par la part de PNB affectée à la redistribution sociale) et pourtant nous sommes l’un des pays au monde où il y a le plus d’exclus, et cela malgré la richesse de notre pays et l’effort que les Français consentent pour lutter contre les inégalités. Sur la question de l’immigration, on se positionne toujours en fonction de ce que dit l’extrême droite. Le sujet est géré en creux par les hommes politiques parce que ces électeurs issus de l’immigration ne pèsent pas lourd, sauf à l’échelon local.

La politique des ZEP

Question à L. M. : Vos deux projets pédagogiques se situent à des niveaux différents. Il s’agit d’amener des personnels compétents et motivés à porter ces projets. C’est plus facile à l’école élémentaire où les nominations par dérogation existent déjà ; c’est moins facile au collège et c’est cependant la condition de l’innovation. De nombreuses écoles sont déjà lancées dans l’innovation, les résultats sont réels mais pas miraculeux. Ces écoles sont recherchées par les familles de couches moyennes dont les enfants ont des problèmes mais elles font peur aux couches populaires. Il faut distinguer la motivation et la compétence des personnels, l’objectif étant que les enseignants soient efficaces. Quelques collèges ont fonctionné avec des nominations par dérogation, avec une autre conception du service : 24 heures de présence dans l’établissement. Cela était soutenu par le CNIRS (Conseil national de l’innovation pour la réussite scolaire), qui a disparu avec le changement de ministère ; cette proposition avait d’ailleurs provoqué une opposition féroce de la part de groupes corporatistes. Il existe aujourd’hui en France de nombreux groupes d’enseignants militants qui travaillent déjà autrement, y compris avec une proportion importante des cas lourds à traiter.

Q : Un discours suffira-t-il à faire évoluer des représentations sociales ? Celles qui nous occupent ce soir sont les "handicaps" socioculturels attachés à toutes les populations issues de l’immigration ; c’est une question politique impliquant l’Education nationale dans sa globalité.

Réponse de L. M. : Nos propositions vont bien au-delà du discours, mais c’est important de nommer les choses. Le rapport porte sur l’égalité des chances et non pas sur la discrimination positive. Aucune des réponses que l’on propose ne porte sur des critères ethniques ou de couleur de peau, elles sont de bon sens pour permettre de trouver comment un enfant aujourd’hui peut participer au destin de cette société quelle que soit sa situation sociale. Ces réponses ont depuis quarante ans été apportées dans d’autres pays. Pourquoi la question de l’égalité des chances n’est-elle pas vraiment posée par l’Education nationale ? On est très méfiant vis-à-vis de ce qui se passe aux Etats-Unis, mais, dans les années 60, les universités américaines ont sillonné les ghettos pour recruter les meilleurs éléments parmi les Noirs. J’aimerais que l’on aborde les politiques concrètes à mettre en place pour l’égalité des chances. Est-il possible que les praticiens de l’école s’emparent du débat ?

Une discrimination positive à base territoriale ou ethnique ?

Q : La base des quotas serait-elle territoriale ?

Y. S. : Je dis territoriale mais nous sommes dans un pays qui ne regarde pas les choses en face, dans un pays qui est ethnicisé. Il ne faut pas avoir peur des mots, il ne faut pas euphémiser. On est bien dans un phénomène de discrimination sur une base ethnoraciale que la France ne nomme pas, ne traite pas. La France est le pays le moins inclusif du monde. Les pays qui ont accepté les quotas ethniques sont bien plus en avance que nous sur le champ de la représentation.

Q : La vraie question, c’est la place de l’approche interculturelle en éducation. On peut dire oui à l’égalité des chances mais va-t-on occulter ou relativiser les inégalités sociales ? Est-ce que, pour délimiter les ZEP, vous souscrivez à un certain nombre de critères sociaux qui ont été fixés et qui ne sont pas ceux de l’origine ethnique ?

Q : Les visites que je fais sur le terrain me montrent bien la réalité du processus d’ethnicisation. Dans un collège de Meaux, il n’y a que des petits Maliens. L’enseignement qui leur est donné est au dessous de tout, mais tout le monde s’en moque parce que ce sont de petits Maliens. On est bien loin là d’une politique de discrimination positive. Et on peut faire le même constat avec la scolarisation des enfants à deux ans dans les ZEP, pourtant prônée par la circulaire ministérielle.

Y.S. : La politique des ZEP n’est pas achevée, c’est un échec parce qu’on n’a pas nommé les personnes ni donné les moyens qu’il fallait pour réussir. C’est une politique de soutien différencié qui accorde 9% de moyens supplémentaires à des élèves qui ont des problèmes : on voit les résultats et les performances ! Une politique de discrimination positive à l’américaine est une politique qui donne des moyens importants. Je revendique que ces discriminations soient combattues spécifiquement et cela n’est pas possible si on ne qualifie pas les minorités ethniques. S’intéresser aux territoires, c’est une manière de contourner le sujet et de l’euphémiser puisque les territoires en question sont remplis de petits Arabes et Noirs. La discrimination fondée sur le phénotype, moi en tant qu’arabo-berbère, je sais ce que c’est, mais, pour vous, c’est beaucoup plus difficile à appréhender, même si personnellement, en tant que femme, vous souffrez certainement d’autres discriminations.

Q : Imaginons que l’on resserre le dispositif des ZEP, qu’un conseiller du recteur soit chargé de définir les critères de choix ; si l’on suit votre raisonnement, il faut que dans ces critères apparaissent les minorités visibles, comment faire ? On imagine mal un texte officiel aux chefs d’établissement leur demandant de dénombrer les minorités visibles.

Y. S. : Il suffit de demander une dérogation à la CNIL, des entreprises le font. Ne pas avoir de statistiques empêche de voir la réalité : les Pays-Bas, les pays scandinaves, le Canada font des recensements ethniques. Un inspecteur général : Il faut être très prudent : dans l’Education nationale, la question des statistiques ethniques ou des quotas est une question taboue. On peut obtenir ce type d’informations de manière indirecte par le maillage sur le terrain.

Une question de moyens ?

Q : Je suis d’accord avec votre appréciation sur les ZEP. Les politiques de la ville n’ont pas traité la mixité sociale par la mixité urbaine et la politique des ZEP est un cautère sur une jambe de bois puisque le problème n’est pas pris à la racine. Je suis d’accord également avec vos propositions sur le logement et la nécessité d’accorder des moyens beaucoup plus importants pour les élèves des quartiers pauvres. Par contre, le critère à prendre en compte n’est pas à mon avis celui d’être arabe, jaune ou noir mais bien celui du niveau de vie des gens et en particulier de ceux qui vivent en deçà du seuil de pauvreté.

Q : Ce n’est pas en remettant des moyens matériels dans les ZEP que cela résoudra les problèmes. Cela satisfera des groupes corporatistes mais ne résoudra pas les difficultés : pour cela, il faut parler de projet, de pédagogie, de formation.

Un responsable syndical : J’apprécie les analyses qui sont un peu corrosives par rapport aux idéaux républicains et il est vrai qu’il y a une crise accentuée du sentiment d’appartenance depuis la fin des années 80, une prise de conscience que les portes se ferment, que des identités ne peuvent plus être investies. On constate un croisement entre les exclusions sociales et culturelles et une accélération fantastique de l’apartheid en peu d’années, apartheid dont l’Etat est responsable. Par contre, je suis moins sévère que vous sur l’éducation prioritaire. Cette politique est problématique, mais par défaut de pilotage. Le débat actuel sur la loi d’orientation est un enjeu important. On voit à la fois qu’il n’y aura pas de redistribution des moyens et le discours officiel archaïque (retour de l’autorité, recentrage sur les apprentissages fondamentaux, remise en cause du pouvoir des parents...) marque la volonté de maintenir une sélection sociale et culturelle par l’école publique : c’est cela que nous devons remettre en cause. Certes, il faut de l’argent mais surtout une philosophie du projet, il faut également se poser la question de la continuité des apprentissages.

Q : La politique d’éducation doit-elle s’insérer dans une politique plus globale, celle de la politique de la Ville, ou bien peut-on avancer sur les questions d’éducation sans se préoccuper de la ville ? Je pense que l’on peut déjà agir dans l’Education nationale sans attendre le développement d’une véritable politique de la Ville. Les travaux d’Agnès Van Zanten sur l’école de la périphérie montrent bien que l’école, au-delà de facteurs qui lui sont extérieurs, accroît la fracture sociale. Ils montrent la nature de la culture diffusée par le système éducatif, et notamment sa totale incapacité à diversifier les talents. La question du mode actuel d’affectation des enseignants est également fondamentale : aujourd’hui, 50% des enseignants nouvellement certifiés sont envoyés dans deux académies où ils sont placés sur les postes les plus difficiles, avec tous les dégâts que cela cause. Un élève de classe préparatoire coûte 100 000 francs par an, un élève de collège en ZEP coûte beaucoup moins cher que cela. On est dans un système où on peut agir.

Y. S. : Je pense que l’éducation prioritaire est un échec par rapport aux intentions affichées mais que cet échec est relatif car elle a permis dans de nombreux endroits d’éviter une dépression complète du système. Dans le plan Borloo qui va prochainement sortir, le grand absent, c’est l’Education nationale, qui fait preuve de cécité et d’autisme. Le dispositif ZEP doit avoir des moyens accrus - pas seulement de l’argent - des enseignants motivés, gratifiés, compétents et efficaces ; des objectifs doivent être fixés, planifiés mais il faut laisser une plus grande part d’autonomie aux établissements. Il n’y aura pas de stabilité des enseignants s’il n’y a pas non plus un traitement différencié des personnels.

Compte rendu rédigé par Michèle Théodor

http://www.association-ozp.net/article.php3?id_article=297

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samedi 15 décembre 6666

______L'exécution d'un plan diabolique : Guerre - Apocalypse - Fin du monde. Le Royaume de l'Anti-Christ arrive-t-il enfin... ?! Le monde de Lucifer monde par excellence du Faux-Messie

résumé;

Ces derniers, dit-on, travaillent d'arrache pied à la damnation des âmes et arrivent au terme de leur complot puisqu'ils sont parvenus, par exemple, et suite à l'infiltration des structures ecclésiales, "jusqu'au plus haut sommet" de l'Eglise romaine et vaticane - La Salette- (cf. "L'Eglise Eclipsée ?").



Leur mainmise sur le monde peut être prouvée. Citons le commentaire que fit l'officier W. Carr, après qu'il eut copié un document de la British Museum Library à Londres : la lettre écrite en 1887 par l'Illuminati Albert Pike, fondateur du rite palladique luciférien, à Mazzinni (chef révolutionnaire de la Haute-Vente, branche armée de la Maçonnerie).



"... La Première Guerre mondiale devait être livrée afin de permettre aux Illuminés de renverser le pouvoir des Tsars en Russie et de faire de ce pays une forteresse du Communisme athée. Les divergences suscitées par "I'alentur" (médias des Illuminés) entre les Empires britaniques et allemand devaient servir à fomenter cette guerre. A la fin, le Communisme devait être édifié et utilisé pour détruire les autres gouvernements et pour affaiblir les religions.



"La Seconde Guerre mondiale devait être fomentée en profitant des divergences entre les Facistes et les Sionistes politiques. Cette guerre devait être livrée de telle sorte que le Nazisme soit détruit et que le Sionisme politique soit assez fort pour instaurer l'état souverain d'Israël en Palestine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Internationale Communiste devait devenir assez forte pour équilibrer la Chrétienté. Elle serait alors contenue et tenue en échec jusqu'au moment où l'on aurait recours à elle pour le cataclysme social final.



"La Troisième Guerre mondiale doit être fomentée en profitant des divergences suscitées par "I'agentur" des "Illuminés" entre les Sionistes politiques et les dirigeants du Monde Islamique. Elle doit être menée de telle manière que l'Islam (le Monde arabe musulman) et le Sionisme politique se détruisent mutuellement. Tandis que les autres nations, une fois de plus divisées sur cette affaire seront contraintes à se combattre jusqu'à complet épuisement physique, moral, spirituel et économique."



Le 15 Août 1871 Albert Pike dit à Mazzini qu'à la fin de la Troisième Guerre mondiale ceux qui aspirent à dominer le monde sans conteste provoqueront le plus grand cataclysme social que le monde ait jamais connu. Nous citons ses propres termes (empruntés à sa lettre de la British Museum Library à Londres) :



"Nous allons lâcher les Nihilistes et les Athées et provoquer un formidable cataclysme social qui, dans toute son horreur montrera clairement aux nations les effets d'un athéisme absolu, origine de la sauvagerie et du plus sanglant chambardement. Alors, tous les citoyens, obligés de se défendre contre la minorité révolutionnaire mondiale, extermineront les démolisseurs de la civilisation et les masses déçues par le Christianisme, dont l'esprit déiste, laissé à partir de ce moment sans boussole à la recherche d'une idéologie, sans savoir vers qui tourner son adoration, recevra la vraie lumière grâce à la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer (au Sinaï n.d.r.), enfin révélée aux yeux de tous, manifestation qui suivra la destruction du christianisme et de l'athéisme, simultanément soumis et détruits."

En vérité, combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, est au-dessus de ce qu'Ils décrivent et Lui associent !

L'exécution d'un plan diabolique : Guerre - Apocalypse - Fin du monde. Le Royaume de l'Anti-Christ arrive-t-il enfin... ?!

Bulletin de nouvelle du monde lu-scie-fée-rien...!

Bulletin de nouvelles des âmes de Lu-ci-fer

Édition No *, année entre 1800-1900



Ces derniers, dit-on, travaillent d'arrache pied à la damnation des âmes et arrivent au terme de leur complot puisqu'ils sont parvenus, par exemple, et suite à l'infiltration des structures ecclésiales, "jusqu'au plus haut sommet" de l'Eglise romaine et vaticane - La Salette- (cf. "L'Eglise Eclipsée ?").



Leur mainmise sur le monde peut être prouvée. Citons le commentaire que fit l'officier W. Carr, après qu'il eut copié un document de la British Museum Library à Londres : la lettre écrite en 1887 par l'Illuminati Albert Pike, fondateur du rite palladique luciférien, à Mazzinni (chef révolutionnaire de la Haute-Vente, branche armée de la Maçonnerie).



"... La Première Guerre mondiale devait être livrée afin de permettre aux Illuminés de renverser le pouvoir des Tsars en Russie et de faire de ce pays une forteresse du Communisme athée. Les divergences suscitées par "I'alentur" (médias des Illuminés) entre les Empires britaniques et allemand devaient servir à fomenter cette guerre. A la fin, le Communisme devait être édifié et utilisé pour détruire les autres gouvernements et pour affaiblir les religions.



"La Seconde Guerre mondiale devait être fomentée en profitant des divergences entre les Facistes et les Sionistes politiques. Cette guerre devait être livrée de telle sorte que le Nazisme soit détruit et que le Sionisme politique soit assez fort pour instaurer l'état souverain d'Israël en Palestine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Internationale Communiste devait devenir assez forte pour équilibrer la Chrétienté. Elle serait alors contenue et tenue en échec jusqu'au moment où l'on aurait recours à elle pour le cataclysme social final.



"La Troisième Guerre mondiale doit être fomentée en profitant des divergences suscitées par "I'agentur" des "Illuminés" entre les Sionistes politiques et les dirigeants du Monde Islamique. Elle doit être menée de telle manière que l'Islam (le Monde arabe musulman) et le Sionisme politique se détruisent mutuellement. Tandis que les autres nations, une fois de plus divisées sur cette affaire seront contraintes à se combattre jusqu'à complet épuisement physique, moral, spirituel et économique."



Le 15 Août 1871 Albert Pike dit à Mazzini qu'à la fin de la Troisième Guerre mondiale ceux qui aspirent à dominer le monde sans conteste provoqueront le plus grand cataclysme social que le monde ait jamais connu. Nous citons ses propres termes (empruntés à sa lettre de la British Museum Library à Londres) :



"Nous allons lâcher les Nihilistes et les Athées et provoquer un formidable cataclysme social qui, dans toute son horreur montrera clairement aux nations les effets d'un athéisme absolu, origine de la sauvagerie et du plus sanglant chambardement. Alors, tous les citoyens, obligés de se défendre contre la minorité révolutionnaire mondiale, extermineront les démolisseurs de la civilisation et les masses déçues par le Christianisme, dont l'esprit déiste, laissé à partir de ce moment sans boussole à la recherche d'une idéologie, sans savoir vers qui tourner son adoration, recevra la vraie lumière grâce à la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer (au Sinaï n.d.r.), enfin révélée aux yeux de tous, manifestation qui suivra la destruction du christianisme et de l'athéisme, simultanément soumis et détruits."



En vérité, combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, est au-dessus de ce qu'Ils décrivent et Lui associent !



Constatation.



A la lecture de ces lignes un constat s'impose : reste l'exécution de la phase finale du plan ; à savoir une guerre mondiale et une révolution universelle dont les prémices sont visibles ! En effet l'examen du comportement des "maîtres du monde", architectes des conflits majeurs de ce siècle, ne confirme-t-il pas l'imminence d'un conflit universel ? L'avenir nous le dira...



Pour les gens de la Synagogue et de la Torah, la chute de l'Irak puis celle (programmée) de l'Iran ne sera-t-elle l'annonce imminente de l'arrivée du Messie ? De leur Messie - Roi ? Reste à savoir qui sera cet individu et surtout quel sera son rôle exact parmi les nations. Le monde de la Synagogue et de la Torah ne le voit-il pas comme un rassembleur du monde toranique à Jérusalem ? Celui qui leur donnera un royaume éternel ? Un pouvoir éternel ? Une domination éternelle sur tout autre peuple ?



Mentionnons au passage, qu'un conflit final se déroulera bien vers la fin des temps. Il opposera, d'une part, les forces du Mal représenté par le Faux-Messie (1), et, d'autre part, les forces du Bien représenté par le Messie fils de Marie (sur lui la Paix !). L'avantage final sera pour le fils de Marie (sur lui la Paix !) et tous ceux qui seront avec lui. Et en attendant son prochain retour sur terre venant du Paradis, aucun individu pourra détruire véritablement ni le Judaïsme ni le Christianisme. Tout au plus les affaiblir, les diviser en sectes, etc. Avis aux amateurs ! Le Décret divin ne saurait changer ! (1) Pour le monde de l'Islam traditionnel comprendre : le Messie attendu par les gens de la Synagogue et de la Torah. Ces derniers ne voient-ils pas plutôt le trône de Pierre au Vatican ? A l'instar de certaines sectes du monde de l'Evangile ?

Pour compléter votre information (en anglais) :

How Three World Wars Were Planned to Help Establish the New World Order

  • http://sspx-cult.com/Pike.htm - http://www.pleinsfeux.com/article.php?sid=71
  • http://www.pleinsfeux.com/article.php?sid=55 - http://www.pleinsfeux.com/article.php?sid=56
  • http://www.pleinsfeux.com/article.php?sid=40 - *http://www.volny.cz/pikkupoika/Dark/trivalky.html


Autres (en fr.) :

Qui sont les Illuminatis ? les prolégumènes de la troisième guerre mondiale.

  • Illuminatis en Musique !
  • Illuminatis en dessein animé
  • Illuminatis et magie

http://www.alterinfo.net/Les-Illuminatis-se-servent-de-Magie-contre-nous_a39947.html



Magie, cette puissance démoniaque... Son apparition date de Babel (Coran II 102).



"L'athéisme est un "isme" sans doctrine spécifique ; il se nourrit de la pensée et des découvertes d'autrui, celles des physiciens, des chimistes, des biologistes, des géologues, des sociologues, des anthropologues, des historiens et de tant d'autres chercheurs du monde." (Antonio Lopez Campillo & Juan Ignacio Ferreras)



L'Internaute (lephenix3) de dire entre autre : QUI AURA LE COURAGE DE PARLER DU BILDERBERG - - DU BOHEMIAN CLUB ET SURTOUT DES "ILLUMINATI" (Descendants des « Hyksos »), QUI SEVISSENT DEPUIS LE XIVème SIECLE. (Philippe Le Bel) ON LEUR DOIT LA PROGRAMMATION DE LA DECHEANCE SPIRITUELLE DE L'OCCIDENT QUI EST LA CAUSE PROFONDE DU DESORDRE ACTUEL (Les 3 R).

La Réforme La Renaissance La Révolution française

Le 4ème R sera peut-être pour bientôt, la ... Révélation... Vous perdez votre temps à essayer de comprendre ce qui se passe dans le monde, si vous ignorez l’ « HORREUR ABSOLUE » qui se cache derrière le NOUVEL ORDRE MONDIAL. OUVREZ BIEN VOS YEUX !!! (cliquez sur ces sites)

  • http://perso.wanadoo.fr/metasystems/Topics.html
  • http://perso.wanadoo.fr/metasystems/Organisations.html
  • http://www.conspiration.cc/sujets/ ... elsing.htm
  • http://secretebase.free.fr/complots/complots.htm
  • http://www.prolognet.qc.ca/clyde/fran.htm
  • http://terresacree.org/page3-2005.htm
  • http://www.chez.com/frenzy/
  • http://terresacree.org/
  • http://www.conspiration.cc/liens_s ... es_01.html


Insolite, humour, conspiration... Durant leur vie, les gens de Nemrod et ses fils (tous gens de la Dictature), prennent de l'argent à leurs concitoyens... Et même après leur mort, clame Lucifer ! Faire re-vivre leurs oeuvres et lieux diaboliques, sans cesse leurs noms, rapporte beaucoup, clame Lilith compagne et femme de Lucifer ! Qu'on en juge :

L'ancien site des congrès du parti nazi va faire partie du patrimoine de l'UNESCO Albert Speer junior, fils de l'architecte fétiche d'Adolf Hitler, s'élève contre la décision de transformer le Reichsparteitagsgelände en site de l'UNESCO. La municipalité de Nuremberg tente d'obtenir la reconnaissance de l'UNESCO pour ce gigantesque complexe architectural, situé au sud-est de la ville, qui a accueilli de 1933 à 1938, les congrès annuels du parti nazi, car les coûts de préservation et de maintenance du site, devenu aujourd'hui un centre de documentation, sont excessivement lourds. (guysen.com) Allemagne : 500 documents de la prison où Adolf Hitler a séjourné vendus aux enchères Environ 500 documents de la prison où Adolf Hitler avait séjourné en 1924 sont vendus aux enchères vendredi en Bavière. (guysen.com) Angleterre : une collection d'aquarelles et de toiles peintes par Adolf Hitler a été mise aux enchères à Londres. Parmi les pièces figurent ce qui pourrait être un autoportrait du Führer vendu à 15000 dollars. (Guysen.International.News) A noter que du matériel de propagande nazie saisi au cours de la Seconde Guerre mondiale a également été mis en vente. Vendredi 24 avril 2009 Allemagne : 2 aquarelles d'Hitler ont été vendues aux enchères à 42.000 dollars. L'identité de l'acquéreur n'a pas été publiée. Ces oeuvres datant de 1914 sont arrivées en Russie après la Seconde Guerre mondiale et ont été vendues vendredi par un Polonais vivant à Nüremberg. (Guysen.International.News)

Cette semaine, 13 peintures d'Hitler ont été vendues à 95.000 livres sterling en Grande-Bretagne. Samedi 25 avril 2009




En Allemagne, trois dessins attribués à Adolf Hitler ont été adjugés pour un total de 42 000 euros lors d'une vente aux enchères. Ils ont été vendus à trois acheteurs différents. (Guysen.International.News) Décapitation d'Hitler : 900 euros d'amende. Un homme âgé de 42 ans a été condamné mardi à 900 euros d'amende pour avoir décapité en juillet dernier la poupée de cire à l'effigie d'Adolf Hitler au musée Tussaud de Berlin. (Guysen.International.News)



Le magazine Life a publié des photos inédites d'Hitler, prises par son photographe personnel Hugo Yager. Le photographe avait réussi à substituer les clichés de la vigilance militaire en saoulant les soldats américains venus le fouiller en 1945. Life a fait l'acquisition de ces photos en 1965 et les a publiées pour la première fois. (Guysen.International.News)



Japon : 45.000 exemplaires de la version manga de Mein Kampf ont été vendus. La maison d'édition East Press a fait un carton en adaptant le pamphlet idéologique d'Hitler en bd au Japon. (Guysen.International.News)



East Press a publié cette bd sans l'aval du Land de Bavière qui détient les droits sur Mein Kampf, afin d'étudier la personnalité d'Hitler et de comprendre les pensées qui ont conduit à de telles tragédies.



Ne pas oubliez les ouvrages publiés, les musées ou expositions visités, les visites et pèlerinages, etc.



Fin mot de l'Histoire : Si vous voulez qu'une chose disparaisse, évitez d'en parler !



Autres :



Des croix gammées à la grotte du saint rabbi Shimon Bar Yohaï



Des promeneurs ont découvert des croix gammées et l'inscription mort aux orthodoxes dans la grotte où selon la tradition, le saint rabbi Shimon Bar Yohaï, auteur du livre kabbalistique Zohar, s'était réfugié avec son fils Eleazar, pour échapper aux Romains, près de Pekiin (Galilée). La police a ouvert l'enquête. (guysen.com)



Le petit fils du nazi Rudolf Hess a tenté de vendre des effets de son grand père au Musée de Yad Vashem



Reiner Hess, le petit-fils du commandant d'Auschwitz, Rudolf Hess, a proposé de vendre des objets rares ayant appartenu à son grand père au Musée de Yad Vashem à Jérusalem. D'abord choqués, les responsables du Musée lui ont répondu qu'ils pouvaient accepter mais uniquement sous forme de don. Le petit fils a dit qu'il demanderait à sa famille... (guysen.com)



Qui veut habiter dans la maison natale d'Hitler ?

La maison natale d'Hitler est mise en vente pour 2 millions d'euros à Braunau-am-Inn, en Autriche. Mais les responsables communaux craignent qu'elle ne soit achetée par des néo-nazis qui en feront un lieu de pèlerinage. Le maire de la localité Gerhard Skiba, tente de bloquer la transaction et voudrait racheter le site au nom de la ville pour éviter tout problème, mais il manque d'argent. Il a demandé l'aide de plus hautes instances autrichiennes. (guysen.com)



Controverses sur le crâne de Hitler

Alors qu'un scientifique américain prétend que le crâne, censé appartenir à Adolphe Hitler, qui se trouve dans les archives russes, est celui d'une femme, les services de Renseignement de ce pays maintiennent leur opinion. Le crâne en question est l'unique preuve que le dictateur nazi s'est suicidé par arme à feu en 1945. (guysen.com)

Un obélisque dédié à Hitler découvert en Pologne

Un obélisque dédié à Adolf Hitler, récemment découvert en Pologne, a été entreposé au musée de Stutthof, site d'un ancien camp nazi près de Gdansk (nord), a ...

Hitler était-il un Rothschild par David Icke Le secret d’Adolf Jacob Hitler 23/04/2010 Sur cette fiche des Renseignements Généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de... Les tests d'ADN révèlent qu'Hitler porterait l'ADN des Juifs et des Africains qu'il a détestés !!! Le magazine belge néerlandophone Knack des conclusions d’une étude génétique; conclusions reprises et développées notamment par le site du Daily Mail.



Opinion.

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi 27/04/2010 « La haine qu’on se porte à soi-même est probablement celle entre toutes pour laquelle il n’est pas de pardon. » Georges Bernanos Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son... Comment le grand-père de Bush a aidé Hitler à accéder au pouvoir



Pendant des dizaines d'années, des rumeurs liant la première famille américaine à la machine ...>>



L'holocauste au scanner, Témoignages oculaires ou lois naturelles ? Graf 3, par Jürgen GRAF L'holocauste au scanner, Témoignages oculaires ou lois naturelles ? Graf 4, par Jürgen GRAF



Gens du Dualisme - sectes occultes - loges...

L'histoire de la franc-maçonnerie

Sociétés secrètes Le Bohemian Club - Bible et nombres

  • http://nenki.com/reptilien/icke_connection_reptilien.htm
  • http://novusordoseclorum.discutforum.com/debats-f19/le-complot-reptilien-t2660.htm

Etudes et textes en lien avec la Franc-Maçonnerie

  • http://www.dailymotion.com/video/x2vg3y_les-francs-macons-a-valmy_politics

La lignée Luciférienne

  • http://www.youtube.com/watch?v=KoIyT2Qa8x0&feature=related
  • http://www.cote-bleue.eu/web5/index.html


Gens de la Bible.

  • http://www.youtube.com/watch?v=UPTYPKN6KP4
  • http://www.youtube.com/watch?v=Ma8eSq1Nezw&feature=related


Réfutations.

La fraternité de la mort. FRANC-MAÇONNERIE, SECTES, SOCIÉTÉS SECRÈTES - www.barruel.com infos - www.barruel.com - le saviez-vous



L'Univers. Le Cosmos.

LE LIVRE D'URANTIA



NOUVEL ORDRE MONDIAL


  • http://911nwo.info/
  • http://www.crom.be/
  • http://www.the-savoisien.com/blog/index.php

conspirovniscience

  • http://www.prolognet.qc.ca/clyde/illumina.htm
  • http://www.voltairenet.org/article160311.html
  • http://www.islam-2012-newworldorder.com/fr/intro/introduction.html
  • http://www.syti.net/Topics.html
  • http://www.evolutionquebec.com/site/citation.html
  • http://conspiration.ca/sante/ocytocine_tabac_soumission.html
  • http://nouvelordremondial.over-blog.org/
  • http://www.wearechangeparis.com/
  • http://www.karmapolis.be/intro/accueil.htm

Illuminati : 'Svali', Une Ancienne Chef Entraîneur Parle



Discussion sur le groupe bilderberg en francais

  • https://secure.gn.apc.org/members/www.bilderberg.org/phpBB2/viewforum.php?f=7

Forum sur les analyses financières; économiques et géopolitiques.

  • http://www.denissto.eu/

Divers sujets : santé, espace bio, vidéos...

  • http://www.onpeutlefaire.com/


Anti Nouvel Ordre Mondial

  • http://rcdnm.discutforum.com/forum.htm
  • http://conspiration.cc/
  • http://www.lepouvoirmondial.com/

  • A Contre-Pied. Le Nouvel Ordre de l'Hexagone.
  • http://contreinfo.info/
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  • http://torapamavoa.blogspot.com/
  • http://www.solidariteetprogres.org/sp_accueil.php3
  • http://www.bakchich.info
  • http://www.noslibertes.org
  • http://sebmusset.blogspot.com/
  • http://www.mdi2008.com/
  • http://www.egaliteetreconciliation.fr/
  • http://vivresansogm.org/archivesartemisi/index.html
  • http://radiocourtoisie.leforum.eu/t5377-pourquoi-j-ai-envie-de-quitter-ce-pays-de-merde.htm


L'Infos étrange pour un monde étrange !


  • http://www.fil-info-france.com/
  • http://www.oulala.net/Portail/
  • http://www.voltairenet.org/
  • http://www.israel-stop.com/fr
  • http://europalestine.com/
  • http://palestine1967.site.voila.fr/index.alphab.htm
  • http://www.urgence-gaza.com
  • http://www.lepost.fr/groupe/la-paix-pour-la-palestine
  • http://www.palestine-info.cc
  • http://pekeles.over-blog.com
  • http://www.ujfp.org/
  • http://www.gnet.tn/
  • http://www.alterinfo.net/


LE FAUX MESSIE BIBLIQUE

Alors se révèlera le fils de la perdition L'Antéchrist - Mechi-ho (, le messie imposteur)



Sommaire

  • Contrôler un monde damné via un autre semblable
  • Quand les forces du Mal gesticulent
  • Le monde de Lucifer monde du Faux-Messie



Contrôler un monde damné via un autre semblable

Les Illuminatis est, dit-on, le nom donné aux membres de la puissance société secrète les "Illuminés de Bavière", fondée par Adam Weishaupt. Dissoute officiellement, elle a ensuite, dit-on encore, pris le contrôle de la Franc-Maçonnerie.

  • Quand les forces du Mal gesticulent

Éliminer complètement la foi, les croyances, le statut de l'homme pieux, et les remplacer par d'autres couleurs plus ternes. Quelle personne raisonnable pourrait nier que les intrigues en cours dans le monde ne préparent pas un bouleversement de l'ordre établi ? Cette doctrine est très particulière et de toute beauté apparente. Elle désactive le cerveau et permet de faire des pubs fascinantes et originales made in Luci-fer !

  • Le monde de Lucifer monde par excellence du Faux-Messie

« La Dottrina Segreta », cit. pp. 684-5. Dans un article du "Libre Journal", page 19 n° 231 du 8 mars 2001, nous lisons : "…Aujourd'hui, de nombreux groupes sataniques modernes continuent à s'inspirer des pratiques des Yezidis. (…) Mais le plus inattendu (et le plus puissant) des continuateurs occidentaux est sans doute le fameux et méconnu ordre des Skull & Bones, dit aussi "Fraternité de la mort". Avatar de l'ordre des Illuminati, cette secte, qui recrute exclusivement au sein des plus distinguées universités US, sélectionne, au cours de rituels sataniques, certains fils de la haute société protestante et israélite américaine.



Les élus sont ensuite cooptés par le Concil of Foreign Relations, la Trilatérale, le Forum de Davos ou le groupe Bilderberg."

En fait partie : "(…), Bush père et fils également, ainsi que Rockefeller et autres géants de la politique, de l'industrie, du pétrole, de la finance et de la diplomatie. Leur ambition est d'imposer un gouvernement mondial assujetti aux Etats Unis. Aujourd'hui, pratiquement aucun chef d'Etat ou de gouvernement, aucun patron de grande institution mondiale ne peut se passer de l'onction des Skull & Bones, qui n'hésitent pas à abattre tout individu, institution ou pays refusant d'entrer dans leur conception de la "bonne gouvernance". Pour de plus amples informations sur la religion Yezidi, pratiquée par des gens d'origine kurde : www.yezidi.org Religion dualiste proche du mithraïsme, sectes du Magisme (ou Dualisme). A bon entendeur, salut ! Le livre de référence d’Alexandra Robbins sur les Skull and Bones est maintenant disponible en français. Voir...

  • Soyez vigilant...

Citation prophétique :



"La plus détestée par Dieu Très-Haut des divinités qui puisse être adorée sur terre, c'est la passion."

"...à l'instar du Diable quand il dit à l'homme : « Mécrois ; » puis, quand celui-ci a mécru, il dit : « Je te désavoue ; en vérité, je redoute Dieu, le Seigneur des mondes. » (Coran LIX 16)."

Point de divinité, de dieu que Dieu ! « Vulnerant omnes, ultima necat. » Nous ne le dirons jamais assez. Explicit totus liber.




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Doctrine de Lucifer prêchée par la secte conciliaire et son chef. Elle a pour nom "La religion noachides" et l'arc-en-ciel en est le symbole. Ce symbole figurera sur les aubes, dit-on, de certains dignitaires aux JMF à Paris entre les 18 et 24 août 1997. Pour en connaître d'avantage sur cette religion "noachide" lire "L'Eglise Eclipsée ?".




  • Le Nihilisme

Selon Larousse :

Négation de toute croyance. Système qui avait des partisans en Russie au XIXe s., et qui avait pour objet la destruction radicale des structures sociales, sans viser à les substituer aucun état définitif.




  • Le Faux-Messie

Parole prophétique : "En vérité, Dieu ne vous est pas étranger et Il n'est pas borgne. Or le Messie imposteur est borgne de l'œil droit et son oeil est comparable à un raisin sec."



Le Messie fils de Marie

Le Prophète de dire : "Les prophètes sont d'un père unique, mais de mères différentes c'est-à-dire qu'ils puisent leur science à une source unique, mais que les adaptations faites en vue des diverses communautés sont multiples et leur religion est unique. Nul n'est en droit de se réclamer de Jésus fils de Marie que moi-même, car entre lui et moi il n'y a aucun prophète. Si vous le voyez, sachez le reconnaître : il est trapu, le teint rose clair, vêtu de deux pagnes teints en jaune, la tête ruisselante sans qu'elle soit mouillée ; il tuera le porc, brisera la croix, répandra l'argent et Dieu fera périr en son temps toutes les religions à l'exclusion de l'Islam. Il tuera le Messie de l'égarement, le borgne menteur, et la paix se répandra sur terre si bien que les lions iront paître avec les chameaux, les léopards avec les vaches et les loups avec les agneaux. Les enfants joueront avec les serpents sans se faire de mal. Puis il mourra et les Soumis feront pour lui la prière mortuaire et l'enterreront." (Les Signes de la fin des Temps. Edit. Alif Editions)

AFP

Le grand rabbin de France, en visite inédite à Vichy, rend hommage ... AFP - Il y a 4 jours

VICHY — Gilles Bernheim, premier grand rabbin de France à se rendre à Vichy pour la journée de la déportation dimanche, s'est recueilli devant une maison où ... Gilles Bernheim : " La journée de la déportation est l'occasion de nous "rappeler ce qui s'est passé sous le régime de Pétain, pendant lequel un quart des juifs français ont été arrêtés, dénoncés, déportés", a-t-il souligné devant la presse. Explicit

- Israël déporte un troisième Palestinien vers Gaza

Et en Terre sainte ? Après le démembrement de l'Empire ottoman ? Après 1945 ? Qu'a fait le monde de la Synagogue et de la Torah avec leurs frères de l'Evangile, le monde arabe ? Et ceci jusqu'à nos jours ? En vérité, combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, est au-dessus de ce qu'Ils décrivent et Lui associent !

Le feu de Deir Yassin ne s’éteindra jamais

Dina Elmuti - The Electronic Intifada

"Tu vois là-bas" semblait-elle me désigner par dessus mon épaule "c’était la carrière de pierres de mon père et il y avait un moulin à blé"...



Il viendra un jour où leurs descendants 're-tourneront' tous, sans exception, sur la terre de leurs ancêtres... Car la Terre sainte appartient au divin Créateur ! Et à Lui d'en faire hériter la sainte communauté : la Communauté mohammadienne ! Telle est la Prophétie depuis les Prophètes David et Salomon (sur eux la Paix !) ! Et elle ne saurait changer le Décret du Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha,





La science est une lutte difficile pour le jeune orgueilleux Comme le ruissellement l'est pour l'endroit élevé

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† ARMAGEDON: La dèrche dè dèrche. Je vois sortir de la bouche du dragon, de la bouche de la bête [le pouvoir de la force] et de la bouche du prophète de mensonge [le pouvoir de la persuasion]

Le chapitre XVI de l’Apocalypse de Jean met en scène les sept acteurs du drame de la fin des temps. Ils versent sur la terre les sept coupes de la fureur de Dieu. Composée dans l’île grecque de Patmos (fin du Ier siècle ap J.-C.), l’œuvre a jailli dans l’imaginaire d’un disciple du Nazaréen qui vivait un moment tragique de l’histoire chrétienne. Les populations qui se disputent toujours les territoires du croissant fertile (début du XXIe siècle) sont aussi méchamment passionnées et trempées dans des idéologies résistantes que le furent celles qui les ont précédées. Les visions de Jean peuvent-elle éclairer, de quelques façons, les menaces qui s’accumulent aujourd’hui sous le ciel du Proche-Orient ?

« Et le sixième verse sa coupe sur le grand fleuve Euphrate et ses eaux s’assèchent pour que soit prête la route des rois qui viennent d’Orient. Je vois sortir de la bouche du dragon le Satan, de la bouche de la bête le pouvoir de la force et de la bouche du prophète de mensonge le pouvoir de la persuasion trois esprits immondes comme des crapauds. Oui, ce sont les esprits des démons, faiseurs de signes ; ils vont vers les rois de toute la terre habitée, pour les rassembler pour la guerre au grand jour du Dieu des armées.

  • Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, pour qu’il n’aille pas nu et que l’on voit sa honte. Il les rassemble au lieu appelé en hébreu : Har Meguido ArmagedônEt le septième verse sa coupe dans l’air. Une voix forte sort du sanctuaire, venant du trône. Elle dit : « C’est arrivé ! »
  • Et il y a des éclairs, des voix, des tonnerres, et il y a le grand séisme, tel qu’il n’en fut jamais de si grand, depuis que l’homme est sur terre. »

(Ap Jn XVI, 12-18)

Le sud Liban vient de connaître un séisme. Qu’est-ce qui différencierait les ruines provoquées par la guerre de juillet 2006 de celles qui auraient eu pour cause un tremblement de terre ? Tout porte à croire que la secousse sera suivie d’une série de répliques. Une catastrophe de grande amplitude se produira certainement sur la faille d’Israël, où se rencontrent les civilisations judéo-chrétienne et musulmane. Nous ignorons seulement à quel moment les puissances humaines qui s’opposent parviendront au point de rupture. Oui, l’apocalypse est pour demain ! Le conflit qui vient d’opposer le Hezbollah et Israël dissimule la réalité des forces qui s’opposent. Il ne s’agit pas d’un conflit limité, mais d’un mouvement du socle politique du Proche-Orient.

Hassan Nasrallah, chef du Parti d’Allah (Hezbollah), cherchait une opportunité d’en découdre. Le mouvement messianique qu’il anime a besoin de stimuler l’espérance de la guerre de la fin des temps. Le djihâd doit libérer les terres d’Islam des infidèles et mécréants. La capture de soldats israéliens allait constituer une provocation qui situerait le mouvement arabe libanais dans la dynamique de la résistance palestinienne. Le Hezbollah ne serait pas en reste avec le Hamas dirigé par Ismaïl Haniyeh, le chef du gouvernement palestinien. Il gagnerait également les moyens de négocier un échange avec Israël. L’initiative du chef chiite libanais se présentait comme une raison nationale, sans pouvoir dissimuler l’intérêt de la Syrie et de l’Iran à réveiller les armes.

Damas et Téhéran avaient chacune un intérêt particulier à brouiller le champ des grands stratèges de Washington ou de Bruxelles. La réplique d’Israël à l’enlèvement du soldat Gilad Shalit, le 25 juin à la frontière palestinienne de Gaza, ne laissait aucun doute sur sa réaction à l’annonce du rapt des soldats Ehoud Goldwasser et Eldad Regev, le 12 juillet sur la frontière libanaise. Les faiseurs de guerre tenaient leur amorce.

Le président syrien Al-Assad, dont les armées ont dû se replier du Liban sous la pression internationale après l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, voyait se refermer autour de lui les menaces du Tribunal pénal international. L’histoire contemporaine lui montrait que les tyrans les plus solidement défendus se retrouvaient devant les juges tôt ou tard. Le président iranien Ahmadinejad sentait venir la sanction des puissances nucléaires à qui il ne cessait de refuser les concessions offertes en compensation de l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium. Le moment était pour lui opportun de souffler sur les braises du chiisme libanais et de dévoiler sa puissance idéologique.

L’enlèvement des soldats rendait toute négociation impossible. La guerre portait en elle une force tragique qui semblait exclure tout retour au statut quo ante. La violence de la réaction témoigna qu’Israël saisissait l’opportunité d’anéantir la capacité militaire du Hezbollah. Son avenir, en effet, n’a jamais été aussi fortement menacé. Les mouvements des acteurs masqués laissent percevoir une stratégie de guerre totale. Les positions sont déterminées : le destin de la Palestine est aux mains du Hamas ; le Hezbollah tient le Liban et élargit son influence en Palestine ; l’Irak, occupé par les judéo-chrétiens américains et britanniques, entre en guerre civile ; l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad n’est pas loin de soumettre les chiites irakiens comme il contrôle les chiites libanais. La visite que vient de faire le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, à Téhéran est apparue essentielle pour la constitution de l’axe chiite. La Syrie manœuvre discrètement et soutient le Hamas ; Israël est menacé par une coalition idéologique sans précédent. Les risques de guerre généralisée sont considérables !

La République islamique impose son autorité grâce aux liens qui l’unissent aux chiites de la région. Le renversement de la poussée musulmane, des sunnites vers les chiites, et l’exacerbation du sentiment panislamiste porté par l’opposition à l’offensive israélienne, ont imposé la neutralité de Riad et du Caire. Le conflit ouvert avec le Hezbollah porte les prémices de la guerre apocalyptique que l’Iran appelle contre Israël. C’est la raison pour laquelle l’Etat juif a frappé aussi fort qu’il le pouvait, cherchant à freiner l’ambition hégémonique de Mahmoud Ahmadinejad par la défaite du Hezbollah. Mais le cessez-le-feu accepté par Israël devient une victoire stratégique pour les assaillants. A l’occasion de son triomphe, qui a rassemblé des centaines de milliers de partisans, Hassan Nasrallah a mis en cause le gouvernement libanais d’union nationale, dirigé par Fouad Siniora, et revendiqué le pouvoir. Il a vilipendé les chefs d’Etats arabes, incapables de s’allier et de lancer leurs armées pour récupérer la Palestine de la mer jusqu’au fleuve.

Le Parti d’Allah constitue une communauté politico-militaire solidement établie. Il fut fondé par Ali Akbar Mohtachémipour (alors ambassadeur de la République islamique en Syrie), au début des années 80, sur les bases du mouvement chiite Amal. L’ayatollah Rouhollah Khomeiny constituait la référence révolutionnaire. Elevé au titre de guide suprême (wali-e-faqih), il s’imposa comme successeur du Prophète. A ce titre, il dirigeait les mouvements de la Oumma (la Communauté des croyants). La République islamique devint le modèle d’une vie conforme à la doctrine coranique. La résistance contre Israël, colonisateur d’un territoire revendiqué par les arabes de Palestine, servit de liant.

Le Hezbollah s’est construit dans la plaine de la Bekaa contrôlée par la Syrie. Les Gardiens de la révolution iranienne y ont créé les camps d’entraînement pour les premiers volontaires. Aujourd’hui, le Hezbollah est représenté au parlement et au gouvernement. Il compte quelque six cents combattants en armes et dix fois plus de réservistes. Ses stocks d’armement sont impressionnants. A l’initiative de Nabih Berri, le président du parlement libanais, la majorité politique a tenté d’élaborer une stratégie de défense dans le cadre d’un dialogue national. Le Hezbollah est entré en guerre au moment même où la question de son désarmement était examinée !

Présenté comme fils du prophète, Hassan Nasrallah a pris la tête du Parti d’Allah en février 1992 (après qu’Israël eut assassiné Abbas Moussaoui). Sa résistance contre l’armée israélienne lui assure aujourd’hui la reconnaissance des foules musulmanes, au point d’être revêtu de qualités messianiques. Porté par l’esprit de vengeance que les frustrations et les flétrissures ont nourri, le projet de mobilisation de la Communauté des croyants se dessine. L’islamisme né des mouvements chiites irakien et iranien constitue un front solidaire face à l’Occident judéo-chrétien. Le succès du Hezbollah signifie la fin du nationalisme arabe au bénéfice de la culture messianique chiite.

Les chiites libanais et irakiens font allégeance au chef suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. Or, le régime iranien propose deux terribles espérances que le président Mahmoud Ahmadinejad proclame : acquérir l’arme nucléaire et rayer Israël de la carte ! Ce dernier objectif entraîne le refus de toute solution négociée dans le conflit israélo-palestinien. Le bras de fer est engagé avec Israël qui ne peut laisser les chiites et leurs alliés (la Syrie et le Hamas) accéder au rang de première puissance. La réplique israélienne sur le Hezbollah, qui semblait dépasser la mesure, est ainsi justifiée. L’accumulation de milliers de missiles pointés sur Israël depuis le sud Liban n’a en effet aucun sens si elle ne s’inscrit pas dans la stratégie iranienne. C’est la raison pour laquelle l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Jordanie ont dénoncé l’irresponsabilité du Hezbollah. Une position incompréhensible pour l’opinion arabe.

La guerre de juillet 2006 ruine le Liban et met Israël en difficulté. Seuls l’Iran et la Syrie en tirent avantage : Mahmoud Ahmadinejad reprend la main sur l’agenda du programme nucléaire iranien. Quant à Bachar Al-Assad, le président syrien, il échappe à sa mise en accusation par le tribunal international pour l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri. La guerre a l’avantage de faire voler en éclat la tentative de consensus national libanais et d’éloigner la perspective d’un Liban indépendant. Le Hezbollah a provoqué l’engagement. L’embuscade qui a surpris la patrouille israélienne, en territoire israélien, est survenue alors que les roquettes s’abattaient sur les kibboutzim de haute Galilée. Israël ne pouvait que tomber dans le piège d’une armée de l’ombre tapie dans un formidable réseau de fortifications souterraines et équipée de redoutables canons anti-chars.

Les Palestiniens ne participent pas directement à l’axe chiite. Leurs conditions d’existence deviennent si précaires, depuis la victoire démocratique du Hamas qui a privé les territoires de l’aide occidentale, qu’ils n’ont guère d’autre choix que de reconnaître l’existence d’Israël. Mais, le Hamas s’y refuse. Autant qu’Israël, la Palestine ne peut exister et se développer qu’en disposant d’un Etat doté de frontières sûres. Un accord sur le tracé serait possible s’il était d’ordre politique et rationnel. Ni Yahvé ni Allah ne l’autorisent ! Aucune des issues envisagées et tentées sous l’égide des Etats-Unis, de l’Europe ou de l’ONU n’a marché parce qu’aucune ne pouvait prendre en compte le préjugé religieux. Israël est donc condamné à vivre en état de mobilisation permanente et à construire des murs et des fortifications dans l’attendre de l’inévitable affrontement. La question israélo-palestinienne constitue le détonateur du Proche-Orient.

L’impuissance d’Israël devient tragique. Paradoxalement, plus son armée gagne en puissance, plus la société israélienne se sent vulnérable. Soixante ans après la création de l’Etat d’Israël, le peuple juif ne peut toujours pas recouvrer une existence paisible. L’idéologie du Deutéronome veut que le peuple s’éloigne de Dieu jusqu’à ce que celui-ci le châtie et, finalement, lui fasse miséricorde en renouvelant son alliance. L’édification de l’Etat d’Israël constitue la bénédiction divine après l’holocauste. Le non-dit qui sous-tend la géopolitique israélienne est éminemment religieux : Israël prétend à un fondement divin de son droit sur le territoire. La construction mythologique veut que la terre ait été donnée successivement à Abraham, venu d’Ur en Chaldée, et à sa descendance, puis aux tribus d’Israël, venues d’Egypte. Les nouveaux émigrants reforment la communauté d’Israël et arguent de ces légendes pour affirmer leur droit de propriété. Tout Etat national est le fruit d’une conquête. L’occupation vaut titre, à condition que de nombreuses générations aient succédé à celles des belligérants et que les haines se soient éteintes.

Entre temps, les arabes ont occupé l’espace. La mosquée bleue Al-Aksa se dresse sur les ruines du temple de Jérusalem. L’Israël moderne tient les même propos que Simon, ethnarque des Juifs et grand prêtre (143-134 av J.-C.) : « Ce n’est pas une terre étrangère que nous avons prise, ni chez autrui que nous nous sommes répandus, mais dans la possession de nos pères qui avait été conquise par nos ennemis, pour un certain temps, sans droit. Nous, quand l’heure est propice, nous récupérons pour nous la possession de nos pères. » (1 M XV, 33-34) La question religieuse est tellement prégnante qu’une issue politique, qui passe par l’indépendance et la souveraineté du peuple palestinien, ne peut être envisagée. La solution militaire attise une haine destructrice chez les ennemis de l’Etat juif qui transforme toute victoire en une défaite politique lourde de nouvelles menaces.

Où sont les prophètes qui servaient jadis d’interprètes entre Yahvé et Israël ? Où sont les inspirés modérateurs à qui revenait de faire connaître « le dessein supérieur » qui dépassait la volonté des hommes, et la conduite à tenir dans les grands moments de la vie nationale, quand tout semblait perdu ?

Face à l’axe chiite et à la menace de la multitude musulmane, Israël ne tient que grâce au soutien des judéo-chrétiens américains : « les croisés », disent les musulmans. On sait que les évangélistes et les fondamentalistes adhèrent au mouvement sioniste. Leur croyance est telle que « le règne de Dieu » est lié au retour d’Israël et à sa conversion : « Une part d’Israël est endurcie jusqu’à ce que soit entrée la plénitude des nations dans le règne de Dieu et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion ; il détournera l’impiété de Jacob et ce sera mon alliance avec eux quand j’ôterai leurs péchés. » (Rm XI, 25-27) La raison essentielle du soutien judéo-chrétien au mouvement colonisateur d’Israël est là. On sait que le président George W. Bush est marqué par cette vision mythique de l’histoire. La clé de la politique américaine au Proche-Orient réside dans l’interprétation eschatologique des révélations bibliques.

Le sionisme n’est plus seulement un mouvement juif visant à consolider l’Etat hébreu ; il est également un courant judéo-chrétien, qui rêve du retour d’Israël et de sa conversion, condition nécessaire à l’imaginaire d’un christ roi : « Je vois un nouveau ciel et une terre nouvelle. Oui, le premier ciel et la première terre s’en sont allés et la mer n’est plus. Et je vois la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d’auprès de Dieu, prête comme une épouse parée pour son homme. Et j’entends une voie forte venant du trône. Elle dit : Voici l’abri de Dieu avec les hommes. Il s’abritera avec eux, et eux seront ses peuples, et lui sera le Dieu avec eux. » (Ap Jn XXI, 1-3).

Partenaires de l’Etat hébreu, les Etats-Unis ont participé aux plans d’attaque contre le Hezbollah. Leur objectif consistait à affaiblir le Parti d’Allah afin de diminuer sa capacité de représailles contre Israël s’ils venaient à frapper l’Iran. Mais la résistance chiite au Liban a confirmé que toute offensive contre la République islamique mobiliserait l’ensemble des forces chiites. Mahmoud Ahmadinejad a donc de bons atouts pour aborder la question du nucléaire. Il peut appeler les chiites de Moqtada Al-Sadr en Irak, autant que ceux de Hassan Nasrallah au Liban. En outre, Bachar Al-Assad répondrait aux engagements de l’alliance qui lie la Syrie à l’Iran.

L’épuisement des réserves mondiales d’hydrocarbures, conjugué aux immenses besoins de la Chine et de l’Inde, ajoute l’arme du pétrole dans les mains de l’Iran pour corriger quiconque le sanctionnerait à cause de son programme nucléaire. Peu à peu, les forces politico-religieuses, économiques et militaires se disposent de telle sorte qu’une crise comparable à celle qui entraîna la seconde guerre mondiale devient prévisible.

Mahmoud Ahmadinejad est un fasciste qui témoigne d’une disposition démagogique propre à embraser les foules musulmanes : idéologie religieuse poussée au fanatisme, désignation d’Israël et des judéo-chrétiens comme les ennemis irréductibles, manipulation du nationalisme iranien, sublimation du martyre. Il est en situation de supplanter le guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Khamenei, et de se positionner en authentique continuateur du radicalisme de l’ayatollah Khomeiny. En menaçant l’existence d’Israël, le président de la République islamique paralyse l’Occident judéo-chrétien. Se plaçant en authentique croyant, en regard des compromissions dont les sunnites se rendent coupables, il impose son autorité à l’ensemble de la Oumma.

La stratégie de Mahmoud Ahmadinejad consiste à conquérir la maîtrise de l’arc chiite de l’Irak au Liban sud, en passant par la Syrie jusqu’au sud d’Israël. Ces territoires recouvrent le croissant fertile du Proche-Orient. Depuis les temps reculés de l’histoire chaldéenne, égyptienne et assyrienne, ils représentent toujours le grand enjeu régional. Si Israël constitue le point de fixation, le panislamisme chiite s’oppose également à l’islamisme sunnite et au nationalisme arabe. La guerre civile irakienne se déroule dans cette perspective. Le conflit engagé par les Etats-Unis contre l’insurrection sunnite se trouve dépassé par la lutte acharnée que se livrent les milices des deux partis religieux, au premier rang desquelles l’armée du Mahdi de Moqtada Al-Sadr. La branche irakienne d’Al-Qaida elle-même n’est plus visible dans la violente anarchie qui se répand en crimes horribles.

Les dirigeants de la plupart des Etats arabes à majorités sunnites se retrouvent en porte-à-faux quand les manifestations de foule brandissent le portrait d’Hassan Nasrallah devant leurs palais. Partout les sunnites vont être amenés à faire un choix. Soit rejoindre le panislamisme chiite, soit se retrouver alliés objectifs des judéo-chrétiens. Contrairement à l’Irak, le Liban n’est pas en guerre civile, mais l’Etat est à la merci du Parti d’Allah. Bien implanté au sein de la société libanaise, il est impossible de le déraciner ou de le désarmer. Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste et chef de la communauté druze, dit que le Hezbollah devra rendre des comptes. Saad Hariri, chef du Courant du futur, tient les mêmes propos. Mais devant qui ? Les tribunaux militaires ne jugent jamais que les vaincus à la fin de la guerre. L’objectif d’Hassan Nasrallah est de ce hisser au sommet de l’Etat et de proclamer la République islamique du Liban.

Israël n’a pas seulement répliqué à un viol de frontière et à un acte de guerre limité de la part du Hezbollah. Il a lancé ses avions sur les agglomérations chiites du Liban sud parce que la menace islamiste, le programme nucléaire iranien, visant à la fabrication de la bombe atomique, et les déclarations guerrières de Mahmoud Ahmadinejad mettent en évidence sa propre vulnérabilité. Quelle que soit sa supériorité militaire, Israël est un pays de 7 millions de juifs entouré de 300 millions de musulmans. Il vient de tenter en vain de réduire la puissance du Parti d’Allah et d'ajuster sa propre capacité d’intimidation. Les difficultés rencontrées dans un territoire abandonné au Hezbollah en 1982, ajoutées aux attaques provenant de la bande de Gaza récemment évacuée au profit du Hamas signent la fin de la stratégie unilatérale inaugurée par Ariel Sharon et poursuivie par Ehoud Olmert.

L’agitation du Hamas à Gaza et la réactivation du front du Liban par le Hezbollah replace la Syrie en position de jouer un rôle dans tout règlement politique au Proche-Orient. On peut d’ailleurs se demander si son retrait rapide du Liban ne présageait pas l’action du Parti d’Allah. N’est-ce pas parce que celui-ci était désormais apte à occuper militairement le terrain que Damas a retiré ses troupes ? D’autre part, Israël et les Etats-Unis ne peuvent envisager de prendre directement Bachar Al-Assad pour cible sans courir le risque de voir les Frères musulmans se saisir du pouvoir à Damas. La Syrie se trouverait aussi déstabilisée que l’Irak aujourd’hui. On ne peut guère imaginer une stratégie cynique ayant pour but d’exacerber les divisions intercommunautaires dans les pays du Proche-Orient, afin de provoquer un ensemble de guerres civiles qui empêcherait l’édification d’Etats forts.

La guerre du sud Liban a éclaté je 12 juillet, c’est-à-dire le jour même où les interlocuteurs de Téhéran dans le dossier nucléaire décidaient de saisir une nouvelle fois le Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agissait pour Mahmoud Ahmadinejad d’empêcher toute frappe aérienne contre ses usines nucléaires en montrant par avance quelles en seraient les conséquences. Les Etats-Unis et Israël sont mis en garde. Les difficultés américaines en Irak, la prise du pouvoir par le Hamas à Gaza, la levée du Hezbollah au Liban et la rareté du pétrole constituent autant d’éléments qui confortent la stratégie du président de la République islamique. Il peut délibérément choisir l’escalade verbale, en jouant sur l’antijudaïsme, l’anti-impérialisme et le panislamisme, et en réitérant son refus de coopération dans le domaine nucléaire : autant d’occasion de faire valoir sa force et de témoigner de la faiblesse de ses ennemis. Le péril immédiat qu’il agite dissimule le danger de la bombe à moyen terme.

Lors de la réunion de début septembre à Berlin, les six pays interlocuteurs sur le dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) ont constaté que l’Iran n’avait pas répondu à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium (résolution 1696 du 31 juillet). La résolution stipulait qu’en cas de refus des sanctions économiques seraient envisagées selon l’article 41 du chapitre VII de la charte de l’ONU. Les relations sont trop inflammables pour qu’elle puisse être appliquée.

Le jeu est d’autant plus dangereux que toute raison semble effacée au profit de l’idéologie messianique. Le maître religieux du président Mahmoud Ahmadinejad n’est pas l’actuel guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Khamenei, mais l’ultraconservateur ayatollah Mohammed Taqi Al-Din Misban Yazdi. Tenu pour un radical irréductible et dangereux par l’ayatollah Khomeiny lui-même, il accéda toutefois à la présidence de l’autorité judiciaire avant de prendre la direction de l’Institut Khomeiny pour l’éducation et la recherche à Qom. La plupart des hommes actuellement au pouvoir à Téhéran, le président Mahmoud Ahmadinejad lui-même, ont fréquenté cette puissante école coranique et demeurent les disciples de l’ayatollah.

Mohammed Taqi Al-Din Misban Yazdi est persuadé que l’imam caché, Al Mahdi , a choisi de placer Mahmoud Ahmadinejad au sommet de l’Etat. Avec cette conviction, il a soutenu la candidature de son disciple comme un devoir religieux, d’abord à la mairie de Téhéran, ensuite à la présidence de la République. Les anciens de l’Institut imam Khomeiny occupent aujourd’hui les postes clés dans la conduite de l’Etat iranien. En fondant leur pouvoir sur le mythe de l’imam caché, ils s’affranchissent de l’autorité de l’ayatollah Khamenei. Sur le même fondement, Moqtada Al-Sadr, chef de l’armée du Mahdi, se libère de l’autorité de l’ayatollah Al-Sistani en Irak.

Le président de la République islamique se trouve investi de la responsabilité de préparer le retour de l’imam caché qui scellera la fin des temps. Parmi les lieux désignés pour le retour mythique du Mahdi, se trouve la mosquée de Djamkaran, près de Qom. Là, des foules de pèlerins se pressent tous les mardis soirs pour adresser leurs vœux à l’imam caché. L’une des premières décisions du gouvernement Ahmadinejad a consisté à réaliser de somptueux travaux d’agrandissement et d’embellissement de cette mosquée. L’occulte rejoint le symbole. Lors de sa première réunion, le gouvernement Ahmadinejad aurait procédé à une ratification secrète d’une charte jurant fidélité au Mahadi. Safar Harandi, ministre de la culture islamique, aurait été chargé de celer le document dans le puits de la mosquée de Djamkaran.

Les passions exacerbées et les haines entretenues par les tribuns touchent la nature humaine dans ses profondeurs animales. Lorsque Benoît XVI donne sa leçon, le 12 septembre à l’université de Ratisbonne, il attend que ses paroles d’appel à la raison suscitent une prise de conscience positive du côté des fondamentalistes, musulmans et judéo-chrétiens confondus. Que dit-il, en citant les mots de l’empereur byzantin Manuel II Paléologue (fin du XIVe siècle) ? « Dieu n’aime pas le sang. Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. La foi est le fruit de l’âme et non du corps. Celui qui veut conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de bien parler et de raisonner correctement et non d’user de la violence et de la menace… Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a besoin ni de bras ni d’armes, ni non plus d’un quelconque moyen par lequel on peut menacer quelqu’un de mort. »

Ces paroles sont essentiellement différentes à celles de la religion qu’inculque le Coran comme à celle que la Torah institue. Nous recevons ces phrases positivement parce que notre idée de Dieu n’est pas celle d’Abraham, de Moïse ou de Muhammad. Mais Benoît XVI est-il véritablement autorisé à les prononcer ? N’est-il pas le chef d’une Eglise judéo-chrétienne au passé chargé de crimes et de batailles ? A-t-il désavoué la cruauté des patriarches et rejeté le Dieu de la vieille Bible, dont l’apôtre Paul disait qu’elle était préjudiciable à la perfection chrétienne. En rétorsion à la leçon de Ratisbonne, des musulmans ont saccagé des édifices religieux orthodoxes, protestants et catholiques. Ils font l’amalgame entre les formes que revêt le judéo-christianisme. Ils ne font pas de distinction entre Georges W. Bush et Benoît XVI. Il est vrai que si leurs conduites sont différentes, leur doctrine reste fondamentalement la même.

A son interlocuteur Perse, l’empereur demandait : « Montre-moi donc ce que Muhammad a apporté de nouveau. Tu ne trouveras que des choses mauvaises et inhumaines, comme le droit de défendre par l’épée la foi qu’il prêchait. » Ce dialogue de tradition grecque ne constitue pas un modèle de pensée judéo-chrétienne. L’helléno-christianisme est beaucoup plus fondé à tenir ce discours de raison. Débarrassé du Dieu et de la foi d’Abraham et du Dieu des armées de Moïse, il porte une philosophie de sagesse et de discernement qui a développé la pensée gnostique et érigée la non-violence en dogme absolu. Il est, en cela, fidèle au cœur de l’Evangile. Celui qui ajoute l’enseignement de Jésus aux ruisseaux de sang et de larmes qui irriguent la vieille Bible, demeure dans une terrible ambiguïté. Son discours d’amour pur et de raison n’est pas recevable.

Les néo-cathares refusent la dialectique de la violence. Ce monde et les valeurs communes qui lui sont attachées ne sont pas les leurs. Ils gardent à l’esprit l’apocalypse de Marc que les évènements actualisent : « Quand vous verrez l’horreur dévastatrice établie où il ne faut pas – comprenne qui lit ! -, alors, ceux de Judée, qu’ils fuient dans les montagnes ! Oui, ces jours seront d’une telle affliction qu’il n’en a jamais existé de pareille. » (Mc XIII, 14-19)

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vendredi 14 décembre 6666

___El diablos da « choc civilisazion » !« Le noir est différent parce qu'il est noir » donc tu n’es qu’un invité. Bienvenu, fais comme chez toi mais noublie pas que tu es chez nous... 666 est mon code et L’Apocalypse est mon Nouvel Ordre Mondial

.. Introduction à l’Apocalypse et 666 Révélation 13 La bete 666

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NOIR, EST MON MONDE? NOIR, JE LE SUIS? NOIR, JE RESTERAIS

« Dites leur bien que je suis noir et africain »

L'Islam contemporain La situation géopolitique de l'islam

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L'islam dans le monde aujourd'hui L'islam dans le monde aujourd'hui

On peut distinguer les grands pôles d'attraction culturelle autour desquels le monde musulman s'est définitivement organisé :

– le Proche-Orient arabe, où s'est développée et maintenue une culture arabe ;

– la Turquie, où s'est affirmé l'Empire ottoman, la grande puissance musulmane de l'époque moderne ;

– le Maghreb, auquel les Berbères impriment une marque particulière ;

– le domaine indo-persan, caractérisé par la prédominance de la langue et de la culture iraniennes ;

– enfin, les pôles islamisés mais peu marqués par la culture arabe et ayant gardé leurs caractéristiques culturelles originelles, tels que le monde des steppes (d'où sont issus les Turcs et les Mongols), l'ensemble malais (Malaisie, Indonésie et Philippines) et l'Afrique noire.

Le monde musulman forme ainsi aujourd'hui, à travers la planète, un arc immense qui s'étire de l'ouest de l'Afrique à l'est de l'Indonésie. Il rassemble plus d'un milliard de croyants, dont seulement 200 millions d'Arabes. Si le monde arabe proprement dit reste le cœur historique et religieux de l'islam, avec le pèlerinage à La Mecque et les grandes universités (comme al-Azhar au Caire), les pays qui ont les plus fortes populations musulmanes ne sont pas arabes : ce sont l'Indonésie, le Pakistan, le Bangladesh et l'Inde.

Outre ces quatre pays, ceux qui comptent 75 % ou plus de musulmans se répartissent entre l'Asie (Turquie, Proche et Moyen-Orient, péninsule Arabique, Iran, Afghanistan, ex-Asie soviétique sauf le Kazakhstan) et l'Afrique (pays du Maghreb, Libye, Égypte, Mauritanie, Sénégal, Guinée, Mali, Niger, Somalie, Djibouti). Ceux qui comptent entre 50 et 75 % de musulmans sont aussi asiatiques (Kazakhstan, Malaisie) ou africains (Soudan, Érythrée). Au total, l'Asie regroupe plus de 810 millions de musulmans (y compris ceux de Chine) et l'Afrique, environ 315 millions. Ils sont encore plus de 30 millions en Europe, principalement dans la Fédération de Russie et dans les Balkans (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine), quelque 4,5 millions en Amérique du Nord et 2 millions en Amérique du Sud.

Dans le monde, environ 90 % des musulmans sont sunnites et 10 % chiites (en Iran, en Iraq, au Pakistan et en Inde), le reste se partageant entre les autres courants minoritaires de l'islam.

Les défis majeurs de l'islam

Dans les pays où le fondamentalisme est influent, l'un des défis majeurs que rencontre l'islam est celui de sa confrontation avec la laïcité. Il peut en résulter des troubles intérieurs, comme ceux que l'Égypte, la Tunisie ou la Turquie ont déjà connus. Toutefois, les fondamentalistes sont obligés de composer avec la légitimité républicaine incarnée par des présidents élus – comme en Iran – ou par des femmes chefs de gouvernement – comme cela a été le cas au Pakistan et en Turquie. L'Algérie offre l'illustration d'une situation où les intégristes ont cherché à déstabiliser le pouvoir laïque, qui a renoncé aux élections libres jusqu'en 2002, en multipliant les exactions sanglantes contre la population civile.

  • Dans les pays où les musulmans sont minoritaires, c'est la revendication identitaire qui est source de conflit, et même de conflit armé, comme en Inde où il est récurrent, ou comme dans le pays de l'ex-Yougoslavie, où cette revendication a été à l'origine de la guerre du Kosovo.

Pour tous les musulmans, l'enjeu qui conditionne peut-être le plus l'avenir tient à la place qu'il faut donner à l'islam radical, quand il prend la forme de l'islamisme en guerre contre les valeurs du monde occidental. Il nourrit alors l'idée qu'il existerait inévitablement un « choc des civilisations ».

Le cas particulier de l'islam européen

Dans leur très grande majorité, les musulmans présents en Europe sont issus de l'immigration : tels les Maghrébins en France, les Turcs en Allemagne, les Pakistanais au Royaume-Uni.

Avec près de 5 millions de membres, la communauté qui vit en France est la plus importante du continent et elle fait de l'islam la deuxième religion du pays, avant le protestantisme et le judaïsme. Les musulmans sont environ 3 millions en Allemagne, 2 millions au Royaume-Uni, 800 000 en Italie, 600 000 en Espagne, 400 000 aux Pays-Bas et plus de 200 000 en Belgique, pour la seule Europe occidentale.

L'islam européen est directement interpelé par la question de l'occidentalisation. Les traditionalistes se veulent les défenseurs d'une foi qui, dans une société où ils ne ressentent leur condition que comme celle d'une minorité nationale, est leur marque identitaire. Certains préceptes de la loi islamique entrent cependant en conflit avec le droit civil en vigueur, notamment en ce qui concerne les droits de la femme. Les partisans d'un islam réformiste entendent hâter le processus d'intégration des musulmans sur la base d'une lecture du Coran faite à la lumière des connaissances et aspirations de l'homme d'aujourd'hui dans le cadre du pays où ils vivent et dont leurs enfants acquièrent la nationalité en vertu du droit du sol. ....

http://www.larousse.fr/encyclopedie/nom-commun-nom/islam/62732

Frustration parfois. Devant ces policiers français comme moi et qui me tutoient. Frustration de devoir m’exiler a Londres, fatigue de me cogner le crane contre un plafond de verre parfaitement invisible mais o combien réel. Fatigué de voir des collègues moins compétents s’élever et progresser quand ma carrière stagnait. Frustré de voir que l’Angleterre sait me donner aujourd’hui tout ce que la France n’a pas toujours voulu ou simplement peut-être su me donner : opportunités, respect et le don le plus précieux bien sur : indifférence a ma couleur.

Frustration quand l’un de mes camarades d’école devenu chasseur de têtes m’avoue embarrassé, qu’il a cessé d’inclure mon profil dans ses réponses à ses clients français, parce que la réponse invariablement était : profil intéressant et impressionnant mais vous comprenez... Tout là aussi était à chaque fois dans le non-dit, dans ces points de suspension.

Dans l’actualité économique, on a Prudential, qui fait beaucoup réagir cette semaine.

Le premier groupe d’assurance britannique a renoué avec les bénéfices en 2009 et s’offre même le luxe d’acheter les activités asiatiques de l’américain AIG pour la coquette somme de 35,5 milliards USD ! En ces temps de crise et après-crise, il faut le faire !

L’occasion pour le pays du débat-sur-l’identité-nationale , de Nicolas et Jean-Marie, de faire une troublante découverte : le Directeur Général de ce géant de la City est un franco-ivoirien et noir. O tempora! O mores!

En attendant qu’un des députés de l’UMP vérifie son casier judiciaire, faisons connaissance avec l’homme. Il s’agit de Tidjane Thiam, né en 1962 dans la Côte d’Ivoire de ce porte drapeau de la «Françafrique» que fut Félix Houphouët-Boigny . X-Mines, 1984-1986, et MBA de l’INSEAD, ce surdiplômé formé en France a commencé comme consultant chez McKinsey – Paris avant de rentrer au pays de 1994. Il a fait carrière dans la fonction publique ivoirienne allant jusqu’à occuper le poste de ministre de la planification et du développement de 1998 à 1999.

En 1999 il quitte à nouveau la Côte d’Ivoire pour travailler à Paris. Quelques années plus tard il prend le large pour la City et devient Directeur exécutif de Prudential et premier noir à diriger une entreprise du FTSE 100. « Dites leur bien que je suis noir, africain et francophone » avait répondu Tidjane Thiam aux chasseurs de têtes qui le démarchaient pour les Britanniques. L'Africain est parti aujourd’hui à la conquête de l’Asie pour l’un des plus grands organismes financiers de la City.

Dans l’ouvrage collectif « Qu’est-ce qu’être français? » , Tidjane Thiam dresse un réquisitoire sans nuance de la France. Il dit :

Pour la petite histoire la famille Thiam a une longue histoire avec le Maroc. Amadou Thiam, le père de Tidjane, est musulman d’origine sénégalaise. Il fut pendant de longues années ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Maroc et doyen du corps diplomatique à Rabat. Amadou Thiam est mort l’année dernière, à 86 ans, à Rabat et y fut enterré.

Lire aussi: Tidjane Thiam's journey from Ivory Coast to summit of global capital sur The Guardian

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http://www.larbi.org/post/2010/03/%C2%AB-Dites-leur-bien-que-je-suis-noir-et-africain-%C2%BB

Introduction à l’Apocalypse et 666 Révélation 13 La bete 666

1/ il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.

2/ La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.

3/ Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête.

4/ Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle?

5/ Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois.

6/ Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.

7/ Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.

8/ Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l’agneau qui a été immolé.

9/ Si quelqu’un a des oreilles, qu’il entende!

10/ Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints.

11/ Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon.

12/ Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.

13/ Elle opérait de grands prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.

14/ Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait.

15/ Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués.

16/ Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,

17/ Et que personne ne pùt acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.

18/ C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. Notes et Explications sur la bête et 666 Baphomet

Cet article est un essai, les interprétations ne sont peut-être pas celles d’origines, recherchez par vous-même afin d’avoir votre propre interprétation.

La bible n’est juste qu’une histoire incroyable pas factuelle ni historique, juste incroyable et philosophique, c’est un récit astronomique basé sur les mathématiques et la science des astres. Voila pourquoi Jésus marche sur l’eau, pourquoi il arrive à multiplier les pains et pourquoi il est née le 25 décembre, c’est parce que Jésus représente le soleil comme son prédécesseur égyptien Horus et Amen-Rê, AKA. ON, ON est aussi un nom utilisé pour parler du dieu solaire Egyptien.

Dans la foulée, voila aussi pourquoi jésus a 12 apôtres, c’est la représentation même des 12 signes du zodiaque, des 12 mois, des 12 cycles de 2000 ans de la précession des équinoxes etc… Cela relève du domaine astrothéologique. Donc, pourquoi parle-t’on de la bête?

Si vous êtes comme moi, et que vous ne croyez pas en la bible et autres textes religieux au premier degré (c’est à dire: croire comme s’est écrit sans avoir de réflexions), eh bien sachez une chose… c’est que les chefs qui nous gouvernent croient absolument en ces récits, franchement, sincèrement, ils y croient.

Je vais quand même parler de la bête et du chiffre 666 basé sur la théologie chrétienne malgré ma non-connection avec ce mouvement religieux. Je ne suis pas là à dire que c’est une fausse religion. Cela m’étonnerait que ce soit vrai (au premier degré j’entends), mais on ne sait jamais, la vie est bizarre à certains degrés. Il ne faut jamais être trop sur de soi ni trop sur de rien, il faut relativiser et rationnaliser. Une religion n’est pas une science exacte, il n’y a pas de garantis. C’est pour ça que la plupart des gens disent « Je crois en une sorte de dieu » et non pas « Je sais que cette sorte de dieu existe, j’ai les preuves », si on savait a 100% on n’utiliserait pas le verbe « croire » quand on parle de notre foi. Et d’ailleurs ou est le point de savoir quelque chose à 100% quand c’est beaucoup plus beau de croire (pourquoi pas, mais savoir c’est mieux)… Mais il ne faut pas croire n’importe quoi non plus.

Ce n’est pas parce que vous êtes musulman, juif ou hindou que cette théorie ne s’applique pas pour vous, cette théorie est universelle, par rapport à ce que je sais il y a des banques dans tous les pays du monde. On est pas à l’abris du danger qui nous guette, peu importe où vous êtes sur la planète.

Le Nombre 666



C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six

Si A = 1, B = 2, C = 3 etc… Les 53 lettres du verset (en français) additionnées donnent: 666! Révélations, Apocalypse, La bataille d’Armageddon re-visited

Je suis un novice mais je vais essayer d’interpréter le livre Révélation de Saint Jean de Jérusalem (bienvenue en 2007) à ma manière. Nous allons commencer depuis le début, c’est à dire le chapitre 1, nous utiliserons le site Biblegateway.com comme source.

Dans chaque religion, il y a une prophétie au cas où les croyants viendraient à ne plus croire/étudier la religion en question, pour les hébreux il y a eu le Livre d’Ézéchiel, et pour les chrétiens il y a le livre de la Révélation selon Saint Jean. Ce qui veut dire que quant une religion vient à disparaitre à cause de la fin d’un âge ou autre, il y a évidemment des conséquences et les prophètes de l’époque ont prophétisés ce que pourrait être les conséquences, la Révélation n’est rien d’autre que le Livre qui raconte la fin de l’Eglise Catholique Romaine, du Vatican, et de toute la chrétienté. Car nous approchons pas à pas dans un monde athéiste laïque sans dieux (selon une autre théorie), les religions deviennent de plus en plus obsolètes, corrompues et dénuées de sens, et la religion catholique est particulièrement morte. Alors quelle sera la fin de l’église catholique et comment cela se déroulera-t’il, c’est ce que nous allons essayés de savoir!

Tout d’abord, Jean vous met en garde sur une chose,



1:3, Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche.

Effectivement, heureux celui qui comprendra le texte. Donc notre ami Jean reçoit la parôle de Jésus qui le met en garde de la fin du Christianisme, Jean l’écoute et écrit donc tout ce qu’il voit et entend, c’est ce qu’on appelle recevoir des informations par télépathie (pourquoi pas).



2:10; Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.

Les chercheurs de vérités passeront un sale quart d’heure durant cette période, il y a aussi ce passage intéressant que je ne comprends pas trop, Jésus dit que « Et je lui donnerai l’étoile du matin. » dans Révélation 2:28 (2009: l’étoile du matin pourrait être interpréter selon ce contexte comme, l’intellect, en fait mais à l’époque c’était plutôt comme), Jésus donnera Vénus, c’est à dire Lucifer, Lucifer provient du latin Luce Ferre qui veut dire le porteur de lumière, l’étoile du berger, l’étoile du matin, donc Jésus donnera Lucifer à celui qui vaincra? Intéressant même si ça manque de sens, on continue,

Dans le chapitre 6, il y a des choses très intéressantes qui sont dites, l’agneau ouvre les 7 sceaux, dans les 4 premiers sceaux sortent les 4 cavaliers de l’apocalypse, dans le 5ème sceau se trouve les âmes de ceux qui ont été immolé entrain de demander à Dieu quand est-ce qu’il va faire payer les habitants de la Terre pour leurs péchés, et dans le 6ème sceau, voila ce qui est intéressant,



6:12, Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang,



6:13, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes.



6:14, Le ciel se retira comme un livre qu’on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places.



6:15, Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.



6:16, Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’agneau;



6:17, car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?

Donc on a une éclipse lunaire, des pluies de météorites, une possible rentrée dans la ceinture de photon ce qui causera le soleil à devenir noir même en plein jour, on a des gens qui demandent à être enfermés dans des grottes pour éviter la mort, charmant! Je pense que c’est plus pour faire peur qu’autre chose, continuez de lire (pourquoi pas),

Dans le chapitre 7, 8 et 9, les anges sonnent les 7 trompettes de la mort, on peut comprendre que de grandes catastrophes vont arrivées. Le chapitre 10 et 11 reste confus, mais nous sommes maintenant dans le vif du sujet, le chapitre 12,



12:1, Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.



12:2, Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement.



12:3, Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.



12:4, Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté.



12:5, Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.



12:6, Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fùt nourrie pendant mille deux cent soixante jours.



12:7, Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,



12:8, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.

Qui est cette femme enceinte qui a une couronne de 12 étoiles sur sa tête? Qui est ce Dragon Rouge à sept têtes et dix cornes? D’après mon interprétation, la femme est l’union européenne, et le Dragon Rouge est la Chine. Je sais c’est un peu brusque ce genre d’explication, mais voila mon intuition, le chiffre 12 est toujours associé avec le zodiaque, et nous savons que le drapeau européen est une couronne de 12 étoiles sur un fond bleu obscur comme le bleu du ciel lors d’un couché de soleil. Le Dragon est le signe astrologique chinois de l’année 2012 et le serpent est le signe astrologique chinois de l’année 2013, ce fameux dragon rouge est ce que je pense être la Chine.

La Chine gagne apparemment,



12:9, Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

puis plus loin on peut lire,



12:12, C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.

Et nous sommes maintenant dans la Révélation 13, le texte qui est au début de cet article.



13:2, La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.

Ce qui veut dire que la Chine (en suivant la logique) conférera tout son pouvoir et autorité à la bête, mais qui est la bête? Je pense que la réponse vous surprendra d’autant plus que vous connaissez déjà qui est la bête mais vous ne pensez pas 1 seconde que c’est ça. J’explique,

Toujours dans Révélation 13, la bête reçoit le pouvoir du dragon, une des têtes de la bête est blessée à mort mais la blessure est guérie, la bête profère des blasphèmes contre Dieu (l’église catholique), elle sera autorisée à faire la guerre au saint, les gens se demanderont qui est plus fort que la bête, elle aura l’autorité sur tout les peuples, nations et langues. Et tous les habitants de la terre l’adoreront, puis,



13:9, Si quelqu’un a des oreilles, qu’il entende!

Il n’y a pas une bête mais 2 bêtes!



13:11, Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon.



13:12, Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.

On peut voir que la bête est du style de Adolf Hitler, dans Révélation 13:15, la deuxième bête est certainement l’antéchrist qui donnera une image positive à la première bête, ce qui veut dire que à ce niveau là il y a déjà un gouvernement mondial avec un président à sa tête, et ce président là est la deuxième bête, l’antéchrist.



13:15, Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués.

Et on arrive à ce fameux 666, quel est ce 666?



13:16, Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,



13:17, et que personne ne pùt acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.



13:18, C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

Alors le 666 en question est en fait une métaphore, un peu comme tout ce que vous avez lu jusqu’ici (et tout ce qu’il y a dans la bible), le 666 est en fait un triangle équilatéral, pourquoi? Simple, parce qu’un triangle équilatéral est un triangle à 3 angles égaux de 60 degrés, ce qui fait 60, 60, 60, soit 666. triangle equilateral

Quelle est, l’institution mondiale, qui utilise un triangle équilatéral comme symbole majeur? Regardez un peu le billet de 1 dollar et observez la pyramide sur le côté gauche du billet, ce symbole est le symbole du créateur de l’univers, c’est un symbole chrétien, mais qui par la suite fut utilisé par l’institution planétaire que tout le monde connait sous le nom de Franc-Maçonnerie. loeil qui voit tout

Pourquoi vous croyez qu’il y a une guerre entre chrétien et franc-maçon, pourquoi les franc-maçons ont-ils créé la loi de 1901 qui sépare l’état du clergé? Et pourquoi les francs-maçons sont-ils si dévoués à protéger la laïcité? Et bien d’autres questions…

C’est simple, la bête est la franc-maçonnerie et son but est de détruire l’église. La marque en question, le fameux 666 que tout le monde devra avoir sur la main droite ou le front est certainement la puce électronique dont tout le monde a déjà entendu parler.

C’est pas finit, maintenant on passe à Révélation 14,



14:2, Et j’entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre; et la voix que j’entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes.

La Harpe en question est la technologie HAARP qui permet le contrôle du climat, de l’environnement et qui permet aussi d’envoyer des ondes basses fréquences dans l’hémisphère nord afin de contrôle notre inconscient, ce n’est pas de la science fiction, ça existe et c’est en action.



14:6, Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.



14:7, Il disait d’une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux.



14:8, Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!



14:9, Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte: Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main,



14:10, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau.

Dans Révélation 14:8, l’ange annonce que Babylone la grande est tombée, mais nous savons qu’il n’y a plus de tour de Babel, ni de Babylone, alors quelle est l’interprétation de cette métaphore, je pense sincèrement que nous parlons encore ici de l’union européenne, du moins le parlement européen, pourquoi? Regardez les images ci-dessus, parlement europeen Parlement Européen

tour de babel

Défunte tour de Babel

Une ressemblance? Il est aussi très possible que la Babylone en question ne soit pas l’Europe mais les Etats Unis, mais il faut se demander pourquoi le parlement européen ressemble autant à la tour de Babel, c’est assez spectaculaire et il n’y a pas de coïncidence croyez moi, trop de coïncidence tue le hasard. Je pense plutôt après maintes réflexions que la Babylone en question est les USA. Chacun son interprétation.



14:14, Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or, et dans sa main une faucille tranchante.



14:15, Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l’heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mùre.



14:16, Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée.



14:17, Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante.



14:18, Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l’autel, et s’adressa d’une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car les raisins de la terre sont mùrs.



14:19, Et l’ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu.



14:20, Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.

Un dieu saturnien ayant une faucille (symbole saturnien) et une couronne (encore symbole saturnien) assis sur une nuée blanche va moissonné la Terre et la vendanger, je pense que la métaphore ici c’est la mort de milliers de personnes, regardez l’arcane 13 du tarots Egyptiens, tarot 13

Je pense que la vigne en question c’est nous et que la grande cuve de la colère de Dieu est une sorte de camp de concentration à l’extérieur de la ville, cela vous sonne familier encore une fois?

Et ce n’est pas finit! Vous croyez quoi? Que le Dieu qui dirige l’Apocalypse, Apocalypse est un mot qui veut dire Révélation, est un Dieu sympathique et qu’il va se limiter seulement à nous faire comprendre qu’on était des ignorants bornés d’une manière inhumaine choquante et insolente? Non! Ce Dieu là , je ne sais pas lequel c’est, je pense à Satan, va dévoiler les secrets de l’église catholique et tuer des millions d’entre nous qui ne veulent toujours pas céder à sa puissance. Vous savez, que ce soit le Dieu qui dirige le Vatican, ou le Dieu qui dirige les organisations secrètes de part le monde, rien ne change. Ce sont les mêmes! Le Dieu catholique vous demande d’écouter sans réfléchir, alors que le Dieu luciférien vous demande d’écouter les mystères de l’univers (chose que le Dieu Catholique, Yahvé, ne veut pas que vous sachiez) sans jamais les révéler aux autres et de toujours en discuter dans des groupes secrets ou des clubs de l’élite mondiale. starwars pape

Les deux dieux en question n’ont absolument aucun aspect spirituel du tout et sont tout les deux dans le même panier, ils sont tout les deux mauvais. Pas un pour racheter l’autre. Je ne vous demande pas de ne plus croire qu’il y a un bon Dieu dans l’univers, mais apprenez que le Dieu catholique et le Dieu luciférien ont le même objectif, nous contrôler. Et c’est la guerre entre eux. Qui nous contrôlera? J’espère que ce sera les peuples qui le feront, nous n’avons pas besoin d’un quelconque leader, cette période est révolue, et une fois que nous serons passé dans le Nouvel Âge, nous serons Libre, et sans dieux pervers, nous serons spirituel et n’aurons plus jamais besoin de religions ou de croyances de masse, chacun sa croyance!

Exemple, Nous sommes donc toujours dans Révélation 16, et le « bon » Dieu fait ceci,



16:7, Et j’entendis l’autel qui disait: Oui, Seigneur Dieu tout puissant, tes jugements sont véritables et justes.



16:8, Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brùler les hommes par le feu;

Non seulement on va se prendre un Maximum solaire puissant, il est possible que HAARP déclenche des trous dans l’ozone pour laissé passer les rayons ultraviolets qui facilitent l’annihilation de toute vie en dessous de celui ci, mais en plus l’ange dit que le « Dieu tout puissant a des jugements véritables et justes » puis le verset plus loin « Et il lui fut donné de brùler les hommes par le feu », c’est juste et véritable ça?! C’est pas un peu pervers ça encore?



16:9, et les hommes furent brùlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l’autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.

No Comment. (…)



16:18, Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, et un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y avait jamais eu depuis que l’homme est sur la terre, un aussi grand tremblement.



16:19, Et la grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des nations tombèrent, et Dieu, se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère.



16:20, Et toutes les îles s’enfuirent, et les montagnes ne furent pas retrouvées.



16:21, Et une grosse grêle, dont les grêlons pesaient un talent, tomba du ciel sur les hommes; et les hommes blasphémèrent Dieu, à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était très grand.

Tremblement de Terre, division en trois de Jérusalem, des grêlons gros comme des points s’abattent sur les gens, les îles et les montagnes disparaissent… ça donne envie!

Et voila la phase la plus importante du livre Révélation, le chapitre 17, qui est un excellent chapitre, vraiment, ce chapitre explique la fin de l’église catholique. Révélation 17 revelation 17 la femme en pourpre

17:1, Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m’adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.

17:2, C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité, et c’est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés.

17:3, Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.

17:4, Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution.

17:5, Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.

17:6, Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement.

17:7, Et l’ange me dit: Pourquoi t’étonnes-tu? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.

17:8, La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. -

17:9, C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse. -Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise.

17:10, Ce sont aussi sept rois: cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps.

17:11, Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition.

17:12, Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête.

17:13, Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête.

17:14, Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.

17:15, Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.

17:16, Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.

17:17, Car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein et d’exécuter un même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.

17:18, Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.

Comme vous pouvez le constater, je ne lésine pas à mettre du gras, c’est parce que ce passage du livre Révélation est totalement choc, ce que vous avez lu avant dans cet article n’est que du pipi de chat comparé à l’interprétation que je vous réserve ici. Préparez vous, surtout si vous êtes sceptique et catholique,

Qui est cette prostituée? Une femme, qui porte des perles et des pierres précieuse, qui est vêtue de pourpre et d’écarlate, qui porte une coupe d’or, qui porte sur son front les mots « Mystères Babylone la Grande ». Cette femme est en fait l’Eglise Catholique Romaine.

Faisons une comparaison entre la prostituée, le pape et la religion chrétienne, pape benoit xvi

Le pape est effectivement vêtue de pourpre et d’écarlate et paré d’or. pape coupe

Le pape porte aussi une coupe d’or, il porte de jolies bagues aussi. Sans oublier de dire que les cardinaux, le pape, les prêtres, les moines, tous portent une robe qui est un symbole féminin majeur, et si vous avez lu cet article Religions re-visited vous comprendrez que le Christianisme est une religion féminine, la symbologie employée dans les églises est féminine, les prêtres portent des robes, symbole féminin, c’est pour ça d’ailleurs qu’une femme ne peut ni devenir prêtre, ni devenir pape ou cardinal. C’est une religion qui utilise le sexe dans des manières extrêmement occultes, et toute cette symbologie est utilisée pour rappeler le pouvoir de l’homme sur la femme, et oui c’est juste pour ça. Mais c’est aussi parce qu’il y a une guerre entre l’homme et la femme depuis le début de la création.

Puis Jean nous dit, « Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus », et ensuite il raconte qu’il a été étonné sur le coup. Je veux dire, quand vous êtes un prophète du genre de Jean, et que vous voyez toute sorte de chose après il faut vraiment y aller pour vous étonner, mais là quand il a vu cette femme ivre du sang des saints et des témoins de Jésus il a vraiment reçu un électrochoc. C’est parce que c’est invraisemblable! L’église catholique est cette prostituée habillée de pourpre.

Les sept montagnes sur lesquelles la bête et la femme sont assise sont les 7 collines de ROME. Là où siège le VATICAN, Rome Wikipedia, « On l’appelle parfois la ville aux sept collines (Aventin, Cà¦lius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal). »

(…)

Et nous pouvons lire aussi, Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête., ce qui veut dire que 10 personnes vont avoir le contrôle du monde pendant 1 heure, et ces 10 personnes là travailleront avec la bête qui je pense est la franc-maçonnerie, sans vouloir être méchant.

Et le verdict,



Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.

Ce qui signe la fin du Vatican et de l’église catholique.

   Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.

Cette ville est Rome comme on a pu le voir précédemment.

Et c’est toujours pas finit! Mais je pense que vous avez les outils nécessaires pour continuer de lire Révélation, Révélation 18. Conclusion

L’Apocalypse n’a rien à voir avec la fin du monde, et la fin du monde n’a rien à voir avec l’Apocalypse. Ce qui se passe ici c’est que nous approchons vers la fin d’un règne de plus de 2000 ans par le Vatican sur l’Europe et le Monde entier, et que ces personnes qui vont amener à la fin du Vatican ne sont pas mieux que le Vatican eux mêmes. Nous allons passer dans un nouvel âge et ce nouvel âge aura une nouvelle religion qui elle n’a pas encore été introduite dans la société, mais j’ai vraiment foi que c’est pour bientôt.

Une interprétation parmi plein

Les sept montagnes sur lesquelles la bête et la femme sont assise sont les 7 collines de ROME. Là où siège le VATICAN, Rome Wikipedia, « On l’appelle parfois la ville aux sept collines (Aventin, Cà¦lius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal). »

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_____AFRIQUE ! LE SEIGNEUR VIENT TE VISITER !. LE seigneur met l’accent sur l’esprit parce que c’est l’esprit de NIMROD, du Roi de BABYLONE.. Qui est L’HOMME, Qui crois tenir l' AFRIQUE sous sa coupe.

Par Naomie, le 26 Juin 2009,








Shalom à vous qui me lirez, parce qu’ici est la parole du Seigneur !

Je t’envoie comme messagère de bonne nouvelle, afin que tu dises et proclames le JUBILEE SPIRITUEL ET MATERIEL du Continent Africain.

J’ai oints des hommes et des femmes de tout âge afin qu’ils deviennent la lumière de ce territoire.

  • Je les ai salé de feu ! Ils sont remplit de l’Esprit Saint et « agités » parce que Je me saisis d’eux pour éclairer ce monde enténébré.
  • Je me tiens avec eux dans la fournaise de l’ennemi.
  • Ils sont porteurs de mon sceau et quoi qu’il se passe, s’ils demeurent à mon abri, l’ennemi ne les touchera pas.

C’est ce Dimanche 21 Juin à 9 heures du matin que je l’ aie reçue, alors que ma prière était la suivante : Que mes yeux soient grands ouverts sur toi Seigneur ! Amen !




Depuis quelques jours, j’ai la ferme assurance que le bras de fer qui m’oppose à Satan est plus spirituel qu’autrement, même si mon corps est en souffrance, mais ma prière est montée vers le Trône de la grâce, parce qu’aussitôt après cette dernière, le Saint Esprit me parla en ces termes, en me révélant une partie de son plan en ce qui concerne le Jubilée de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique par extension.




Mathieu 12/28 – Les démons sont chassés par l’Esprit de Dieu, donc le Royaume de Dieu s’est approché de nous (vers l’homme, la nation ou bien encore le continent) par Celui qui chasse les démons.

12/29 – Afin de prendre possession d’une nation, d’un pays, d’un continent, il faut lier la puissance qui règne dessus dans son pouvoir et son autorité occulte et satanique ; c’est seulement ainsi que l’Homme fort une fois lié, nous pourrons piller sa maison ; la ravager et en faire sortir toutes les âmes prisonnières. Amen.




Depuis plusieurs jours, je pose une question au Seigneur concernant l’identité de l’Afrique, ou bien encore qui est cet Homme fort qui tient ce continent captif, et comment agir. La réponse est la suivante :




Spirituellement, l’homme « noir » (l’Africain) est issu de la postérité de Noé par CHAM.

CHAM est le père biologique de NIMROD, le « premier puissant » (rebelle) devant Dieu, chasseur et guerrier. Il est aussi le « Premier Homme fort », premier roi de Babylone, bâtisseur des premières fortifications autour des cités, époux scabreux de Sémiramis, modèles tous les deux de l’imagerie de la vierge à l’enfant. Bref, une représentation de l’esprit babylonien. Nimrod était de couleur sombre, le père de la lignée des hommes de couleur noire.

LE seigneur met l’accent sur l’esprit parce que c’est l’esprit de NIMROD, du ROI DE BABYLONE QUI EST L’HOMME FORT QUI TIENT AFRIQUE SOUS SA COUPE




Puis le Seigneur de dire qu’avec Lui, avec son esprit saint, c’est l’arrivée de l’ARCHE DE L’ALLIANCE qui vient sur AFRIQUE.




Un esprit de MEPRIS va s’activer (Micca, femme de David, méprisa son époux lorsque celui-ci marchait à la tête de l’ARCHE pendant son trajet de retour en Israël, sautait et dansait dévêtu (mais pas nu)

Lorsque l’ARCHE SPIRITUELLE va entrer en AFRIQUE, les « épouses occultes » vont la mépriser.

Dieu dit que l’exécuteur de Sa parole est PUISSANT, et aussi qu’arrive son jour, le jour de l’Eternel, jour grand et terrible.




Dieu stoppe l’avancée de Satan, et pendant la période du JUBILEE, Il va lui-même l’exercer pour Afrique, lui restituant ce que son armée avait subtilisé. Dieu fait pour nous de grandes choses, et Il veut faire savoir à Afrique que s’Il demande à cette terre de mettre en pratique l’action du Jubilée, Il montre l’exemple puisqu’Il est Maître du Jubilée.




En même temps, il y aura la parution des prodiges dans les cieux et sur la terre. Celui qui invoquera le nom de Dieu sera sauvé, le salut est en Yéshua à Sion à la montagne de Dieu, et parmi ceux des réchappés, Dieu appellera un très grand nombre.
















Mardi 23 Juin à 9 heures du matin :



DIS A L’EGLISE : Lève-toi, quitte ton banc et viens devant, sur le banc des « pénitents ».




DIS A L’EGLISE que Je veux la rencontrer ; Je me suis abaissé jusqu’à elle afin de l’élever au temps convenable.




DIS- LUI qu’elle n’a pas à cœur le service qu’elle me doit et qu’elle prétend me rendre.




DIT-LUI que dans sa vision faussée, il lui faut acheter de ce collyre que Je veux lui donner.




DIS-LUI CELA AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD ! DIS-LUI !




Il va y avoir un temps de RECONSTRUCTION et de RETABLISSEMENT SPIRITUEL ET MATERIEL car Je ne suis pas en colère à toujours.

Je veux sauver une multitude et pour cela, J’emploie tous les moyens, Je secoue et secouerais encore parce que cette moisson est prête.




Tous les faux prophètes ont travaillé depuis l’aube jusqu'à l’obscurité mais si les ténèbres sont présentes en épaisse couche, arrive le temps de la lumière.

Celui qui monte à ma montagne apercevra cette lumière.




Acceptez de penser que Je ne suis pas nécessairement semblable à l’image par laquelle vous me représentez ; qui peux avec assurance, dire que son intimité avec moi est au point qu’il me connaisse parfaitement ? Ceux qui sont oints !




Ces temps vous paraissent difficiles et pourtant ils ne sont que les prémices de ce qui se passe actuellement dans le monde de l’invisible ou chacun agit pour la conquête, ou la reconquête des âmes.

Tant que vous n’arrivez pas à comprendre qu’en moi est la plénitude du Père, qu’en moi existe depuis tout temps toutes choses créées, qu’en moi est le salut de vos âmes, vous chercherez ailleurs ce qui est à votre portée.




Arrêtez de marcher dans ces zones ou la lumière s’est éteinte, ou il n’y à que peur.




DIT cela à l’AFRIQUE : en toi, Je viens la visiter. DIT-LEUR qu’est venu le temps de la visitation.

DIS-LEUR que ma parole déversée sur la terre est revenue jusqu’à moi parce qu’elle s’est accomplit.




AFRIQUE ! Tu as été marquée dans ta chair comme une esclave, par un fer rougit au feu de la désespérance et de l’ignominie ; ce fer rougit est la marque de ton appartenance à Satan mon adversaire, ton ennemi. Mais souviens-toi de ceci : J’ai repris mon autorité, dérobée en Eden ! J’ai repris ce que l’homme avait remis à Satan qui la possédait de droit ; à ce jour, il n’a plus la possibilité de l’exercer parce qu’à son tour, il ne la possède plus.




IL EST VAINCU ET MON ENVOYEE VIENT TE LE DIRE !




Je veux faire tomber tes liens, qu’ils soient spirituels ou territoriaux, mercantiles ou charnels, et Je viens maintenant pour t’apporter la guérison. Je viens purifier ta chair et briser le sceau de l’infamie qu’est le SIDA ! Ce sera un signe de ma venue vers toi.

Ce qui n’est pas possible à l’homme est possible pour moi, l’envoyé du Père. Ce que Je veux de toi, Afrique, c’est que tu cesses de regarder à tes Baals, Satan est vaincu !




Je veux que tu reviennes vers moi le coeur repentant et l’âme déchirée afin d’entrer dans le plan divin.

J’ai en réserve pour toi des temps de bonheur que nul ne peut t’offrir, mais pour cela, il te faut revenir vers moi.

Je ne te veux plus revêtue de haillons, Je te veux parée de la robe de l’épousée, celle qui est d e fin lin, et Je te veux revêtue de ce manteau que Je porte. Je te veux parée de l’anneau nuptial, je te veux chaste e pure ce que le Père te voit.




Afrique ! Quitte ton époux, celui que tu t’es donné, à cause de tes œuvres occultes et méchantes, quitte sa couche, afin que ta descendance soit une descendance bénie.




Tu étais comme un jardin luxurieux, comme une vigne chargée de beaux fruits mais par ton union, tu t’es laissée avilir. Aujourd’hui, dis le Seigneur, Je veux que cela cesse et Je te le redis : revient, adultère que tu es, afin que Je puisse te faire entrer dans mon alliance éternelle, dit le Seigneur.




J’effacerais les marques du sang, les traces qu’à laissé ton infamie, je veux te restituer la robe qui t’es destinée, Je veux te voir parée pour venir à Mon autel.

J’envoie vers toi mon messager afin de te dire mes paroles véritables ; Je fais taire les voix qui se sont élevées pour te conduire sur le chemin que Je ne t’avais pas désigné. Je vais produire un temps de silence qui viendra couvrir les voix de mensonge. Ecoute le silence qui vient ! Ce n’est pas quelque chose à laquelle tu t’attends, mais je vais étendre, telle une couverture, un silence qui sera pour toi une bénédiction.




Je vais briser des lances et des javelots, et tu reconnaîtra alors que ceci n’est pas œuvre d’homme, mais pas œuvre du Malin non plus, et tu vas commencer à t’interroger sur toi-même, dans le renouvellement de ton intelligence que l’homme dans sa marche avec le diable avait voulu te défaire. Tu vas connaître la voie qui te mène à moi.

Je vais te redonner ta dignité perdue.




Certains au milieu de toi seront frappés de langueur ! Ils seront stoppés dans leur marche volontaire qui tant à t’assujettir au passé et t’empêcher d’entrer dans ton présent ; ils seront pour les hommes de leurs clans un signe de Ma puissance.




J’assainis ma demeure parce que Je veux purifier la terre et ses habitants, purifier dans la sainteté et sanctification.




Que celui qui a des oreilles entendent dit le Seigneur.

Je suis l’Oint et l’Amen, et ma parole est vérité, elle trouvera son accomplissement.




(Luc 11/11….)




Shalom. Naomie

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jeudi 13 décembre 6666

_____« Soyez Heureux et féconds», bonne fête de fin d'année.. “Y’a des Nègres qui sont pas morts, c’est juste qu’ils puent le cadavre” Afrique: « La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours »

Dieu bénisse l’Afrique !

''L’homme d’Afrique vit dans la quotidienneté de la mort..

Habituellement, l’Afrique est considérée comme le dernier de la classe, toujours en décalage avec le reste des continents. Or notre beau continent reste le continent le plus éclatant, le plus riche potentiellement quoique le plus négligé. D’une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles, l’Afrique est un continent couvrant 6 % de la surface terrestre et 20,3 % de la surface des terres émergées. Avec une population, en 2009, estimée à 996 533 200 habitants, les Africains représentent 15,54% de la population mondiale.

L’Afrique est un continent qui compte ne serait-ce qu’au niveau de sa population, 43% de jeunes qui ont moins de 20 ans, ce qui reste un vivier pour son développement. Difficile, du reste, d’imaginer l’Afrique autrement que sous les traits sévères qu’on lui prête généralement. Et pourtant, « Le Monde diplomatique », N°108, n’a pas trouvé meilleur titre que « Indispensable Afrique ». Si notre continent est indispensable au bon fonctionnement de l’économie mondiale, il est alors possible de se poser une seule question : pourquoi l’Afrique peine à se développer au même rythme que les autres ? Si nous tenons le savoir pour libérateur, il nous faut le vulgariser : tel est notre but. Et Nous n’avons jamais fait mystère de notre volonté de réveiller les consciences endormies car comme disait Napoléon Bonaparte, « Les hommes qui ont changé l’univers n’y sont jamais parvenus en gagnant des chefs; mais toujours en remuant des masses. ». L’Afrique et son développement reste donc la centralité de notre présente contribution.

L'Afrique, le continent aux ressources inégalables

Le continent africain est riche au regard de son potentiel. L’Afrique détient 30% des réserves minérales de la planète. 80 % des ressources de la planète en coltan, qui sert à la fabrication des portables, 90% du platine, 50% du diamant, 40% de l’or. C’est la raison pour laquelle, certains observateurs traitent à propos de notre continent de « scandale géologique ». Entre 1990 et 2004, la production du continent africain a augmenté de 40%, passant de 7 à 10 millions de barils/jours et elle doit atteindre cette année 50%. Le continent assure 11% de la production pétrolière mondiale. Avec la Guinée, qui représente 30% des réserves mondiales de bauxite, tout juste derrière l’Australie, le continent ne manque pas d’aluminium.

Les Nations unies estiment, par exemple, qu’il y a plus de 800 millions d’hectares de terres cultivables inutilisées qui attendent leur révolution verte. Elle devrait être le lieu de la réponse attendue aux pénuries alimentaires en Afrique et ailleurs. Après l'Amazonie, la forêt africaine est la seconde plus grande forêt tropicale du monde. Précisément, 20% de la surface de forêt tropicale encore intacts se situent dans le "Bassin du Congo" (au sud-est du Cameroun). Une biodiversité unique au monde. Plus de 200 espèces ligneuses poussent sur 1000 mètres carrés, soit une fois et demi plus d'espèces que sur l'ensemble du territoire français. A ce stade de réflexion, nous retiendrons que l’Afrique regorge d’énormes ressources pourtant le continent est abonné aux aides occidentales.

L'Afrique, un continent abonné aux aides extérieures

L’APD aux pays d’Afrique subsaharienne est passée de 3,1 milliards en 1990 à 1,4 milliard en 1999, soit une baisse de 55%.

L’Afrique est devenue le continent mendiant qui fait toujours la manche pour vivre. Du coup, ce continent aux fabuleuses ressources, passe pour être celui qu’on doit assister continuellement. L’homme politique de premier ordre, selon les termes consacrés du général DE GAULLE, Félix Houphouët Boigny, disait qu’un homme qui a faim, n’est pas un homme libre. L’aide devient un levier très puissant pour les pays aujourd’hui dits riches, mais pauvres hier, de corriger leur image avec leurs aides au développement.

Pour corriger son image désastreuse dans bien des pays d’Afrique subsaharienne, Alain Joyandet, le ministre français de la coopération, voudrait rendre cette aide « visible » car selon lui, elle n’est « ni assez visible, ni assez efficace ».

Désormais, la France voudrait privilégier l’aide directe, via les ONG, pour construire par exemple des écoles, avec un drapeau français planté dessus. La démarche, on ne peut plus claire, est politique. En effet, cette bataille de la France, guidée par la volonté française de gagner l’estime des africains déjà très entamé. L’aide n’est pas seulement une main tendue, mais un couteau pour nous trancher « la gorge » ou une corde pour nous étrangler.

En ce qui concerne la France, elle étudie "la création d'un jeu spécifique pour l'Afrique", un loto ou un bingo en ligne, qui complèterait l'aide publique au développement et s'inscrirait dans le cadre des "financements innovants". En tout cas, c’est ce qui se prépare au secrétariat d'Etat à la Coopération français.

L’Afrique reste de loin le continent où les mérites d’un ministre de l’économie restent attachés à ses efforts de mobilisation de l’aides extérieures et à annuler les anciennes. Ils sont abonnés aux clubs de Paris et de Londres.

Le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics (19 pays développés en sont membres permanents) qui a pour but de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiements de nations endettées.

Quant au Club de Londres, c’est un groupe informel de créanciers bancaires privés qui s'occupe de dettes publiques. Il préfère rééchelonner les dettes. Et sa première rencontre eut lieu en 1976 pour tenter de résoudre les problèmes de paiements du Zaïre.

Les africains n’ont pas encore compris que l’aide extérieure est un piège. Pis, il ne semble pas toujours acquis aujourd’hui qu’ils veuillent s’en débarrasser. C’est la raison pour laquelle, dans son livre «L'Aide Fatale», l'économiste Dambisa Moyo s'insurge contre l'assistance portée au continent noir. Dans sa démonstration, elle n’y va d’ailleurs pas avec la tendresse qu’on connait aux femmes. Selon elle, Il faudrait fermer les robinets, en finir définitivement avec l'aide au continent noir et ce, pour le bien de l'Afrique, pour la sauver, l’aide étant la cause de tous ses maux, de son sous-développement. Pour Dambisa Moyo, les occidentaux ont notamment eu tort de prêter de l'argent à Jean Bedel BOKASSA, le dirigeant de la Centrafrique qui mettait les têtes de ses ennemis dans son frigo.

Pour clore ce paragraphe, nous empruntons deux citations de deux présidents africains sur la question de la dette.

Dans une interview accordée à TIME, le président Paul Kagamé a déclaré :

"Maintenant il faut poser une question à nos donateurs et partenaires qui ont tant dépensé d’argent : qu’est ce que cet argent a changé en Afrique ? "

Dans les 50 dernières années vous avez dépensé 400 milliards de dollars sous forme d’aide. Mais quels sont les résultats visibles ? ». Tout aussi flamboyant, Abdoulaye Wade aurait dit en 2002: «Je n'ai jamais vu un pays se développer grâce à l'aide et au crédit. Tous ceux qui ont réussi, en Europe, en Amérique, au Japon, ou en Asie —comme Taiwan, la Corée, Singapour— ont cru au marché. Il n'y a pas de mystère ici. L'Afrique s'est trompée de route après l'indépendance». C’est donc dire que le juste et fol espoir de l’endettement est berne.

Mais une fois qu’on a dit ceci, se pose alors la sempiternelle question de l’attitude à adopter. Une des premières solutions est la réappropriation de nos richesses.

La réappropriation de notre continent et de ses ressources

Les africains sont de plus en plus contre l’exploitation de matières premières abondantes sans qu’en résulte un véritable décollage du continent et singulièrement dans l’espace francophone, pourtant bien doté.

Pétrole au Gabon, au Congo, au Cameroun, au Tchad, en Cote d’ivoire. Dans presque tous les pays africains, il ne reste que moins de 20% des royalties. Le Tchad perçoit 12,5 % des revenus totaux, sous forme de royalties, le Congo de Sassou N’Guesso, 17 % alors que Lissouba voulait porter ce pourcentage à 33%.

Or dans ce pays, les recettes pétrolières représentent 60 % des ressources internes mobilisables.

Ces matières premières sont le plus souvent exploitées abusivement par des multinationales françaises. Il est temps de mettre définitivement fin aux pactes coloniaux sur le continent. Comment comprendre ce paradoxe : les pays qui détiennent le plus de matières premières sont ceux-là qui accusent le plus grand retard en matière de lutte contre la pauvreté. Le scenario est connu, il est clair et simple. Pour les pays ayant le pétrole en offshore, les majors du pétrole ont tout simplement provoqué chez eux des guerres civiles afin de « privatiser » d'une manière unilatérale l’exploitation. Ils arrosent les différents seigneurs de guerres, en leur fournissant les armes. On en trouve moult exemples sur le continent africain.

Des pays africains, comme le Congo Brazzaville, possèdent une richesse pétrolière qui devrait faire leur prospérité, et pourtant tous les indicateurs de développement humain y sont au rouge.

La France a la réputation de soutenir envers et contre tout, les dictateurs de l’espace francophone : pour ne citer que les défunts, pour ne pas allonger la liste, Jean Bedel Bokassa (Centrafrique), Joseph Mobutu (République Démocratique du Congo), Gnassingbé Eyadema (Togo), et Omar Bongo (Gabon). Et ces soutiens n’ont pour seul dessein le pillage systématique des fabuleuses ressources de l’Afrique. Encore une preuve, s’il en était besoin, que les aides occidentales n’ont aucune vocation à nous aider. Mieux, Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961, moins de sept mois après la déclaration d’indépendance du Congo dont il était Premier ministre, pour le remplacer par Mobutu Sesseko. Marien N’Gouabi, l’homme qui avait pour seul devise « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple » a été assassiné le 18 mars 1977 et remplacé par Yhombi Opango, lui aussi renversé le 5 février 1979, par Sassou Nguesso. L’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987, pour le remplacer par Blaise Compaoré. Laurent Kabila, fut assassiné et remplacé par son fils Joseph, plus accommodant avec les intérêts financiers occidentaux.

Nous devons lutter pour notre survie car toujours selon Napoléon, « La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours ».

L’enjeu est d’importance : il s’agit de lutter pour notre survie et notre humanité.

L'intégration régionale réelle comme notre issue de secours

La grandeur tragique de l’Afrique, c’est de n’avoir jamais su mettre un mouchoir sur ses certitudes. Si les indépendances ont conféré à chaque pays, une autonomie politique de juré, celle-ci peine à se concrétiser tant les inégalités sociales et l’illégitimité de certains régimes alimentent guerre et instabilité. Nous avons dit plus haut que l'Afrique devait d'abord compter sur elle-même, et non sur l'aide extérieure.

La renaissance africaine doit prendre une ampleur neuve, elle doit dépasser le simple cadre de l’esthétique pour redéfinir le rapport de « l’homme africain » au monde. Cette année, pas moins de dix-sept pays d'Afrique sub-saharienne célébreront un demi-siècle d’indépendance.

Il est insoutenable de voir nos frères mourir dans les eaux territoriales européennes. On estime chaque année, qu’environ deux millions de personnes essaient de rentrer illégalement sur le territoire de l’Union européenne.

Sur ce nombre, environ deux mille périssent en méditerranée, et autant dans les flots de l’Atlantique. Pour dit-on « refuser la misère du monde », les européens ont mis sur pied une organisation semi-militaire, le Frontex pour défendre l’Europe contre ces migrants. Face à cette palissade dressée par ceux qui viennent squatter nos richesses, les africains gagneraient à créer une sorte d’organisation pour lutter contre le pillage légalisé, cette fois de nos matières premières, par les multinationales.

Aujourd’hui les pays africains ont le devoir de bâtir des économies génératrices de prospérité et propices à la création d'une classe moyenne, laquelle est l'assise indispensable de toute démocratie. Il n’est pas difficile de tenter de dresser un bilan politique et économique du continent depuis les indépendances. Les faits sont sacrés et parlants : le développement de l’Afrique est embryonnaire en dépit de ses ressources. Son développement serait sans doute moins décontenancé si des mesures vigoureuses étaient prises.

Il est urgent que les pays africains révisent les contrats pétroliers qui font la part belle aux entreprises occidentales. Cette tache n’est pas simple quand on sait qu’elles entretiennent des rebellions et guerres afin d’exploiter gratuitement les ressources du continent. Il nous faut explorer une nouvelle voie : celle du « jeu collectif » pour reconquérir nos richesses.

Il serait donc profitable pour les africains, d’établir au sein des regroupements régionaux (UEMOA, CEMAC, par exemple) un niveau minimum de royalties, appliqué par tous les membres aux majors du pétrole et autres produits stratégiques. C’est le seul moyen d’éviter que ces vautours de multinationales punissent les gouvernements moins accommodants.

Bien-aimés frères et sœurs d’Afrique, notre devise doit être « nulli concedo » c’est-à-dire n’appartenir à personne. Mais ce à quoi nous devons aspirer pour notre continent, c’est son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions.

Dieu bénisse l’Afrique !

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___Aux Nègres de France la patrie non reconnaissante, Abdoulaye Gueye... Nègres pour qui l'horizon du possible est et se résume à la seule France..

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 10 ‘‘Il y a des émotions qui sont génératrices de pensées; et l’invention, quoique d’ordre intellectuel, peut avoir de la sensibilité pour substance’’ Daniel Delas Avertissement Il y a dans l’acte d’écrire des implicites qu’il importe de mettre au grand jour si tant est qu’on respecte ses lecteurs et se veuille honnête avec eux. Font partie de ces implicites l’identité et le lieu d’inscription mêmes de l’écrivain : qui est-il? d’où parle-t-il? Car quiconque peut lui tenir rigueur de les taire et même retenir ce silence contre lui. Alors autant jouer cartes sur table. Je suis un Nègre natif de l’Afrique des indépendances, formé dans des établissements d’enseignement encore respectables de l’Hexagone, et qui gagne aujourd’hui son pain en professant dans une institution universitaire nord-américaine. Je suis un Nègre qui entretient, de son plein gré, trois allégeances politiques différentes dont chacune compte autant que les autres. Donc trois citoyennetés à assumer. Je suis un Nègre, sans états d’âme, qui a tôt douté de l’engagement de ceux qui tiennent la barre de ses deux patries premières à conforter le Nègre dans sa dignité.

11 De mon identité, je tire, sans l’ombre d’un doute, une certaine conception du monde et une certaine compréhension de la France. Sans en être prisonnier cependant. De mon lieu d’inscription, je tire un certain nombre de privilèges. Privilège de la distance qui permet parfois de voir et concevoir autrement. Privilège du détachement qui offre une liberté d’expression beaucoup plus grande que celle consentie à bien des Nègres en France. Nègres pour qui l’horizon du possible est et se résume à la seule France. Quand je parle, sachez donc que je parle d’un autre lieu que la France, que l’Afrique – quelque région d’elle que ce soit. Quoique je parle avec les mots et les souvenirs dont cette France et ‘‘son Afrique’’ ont empreint tout mon être. Quand je parle, sachez donc que je parle dans le reflet d’un miroir. Du miroir que constitue l’Amérique du Nord dans son rapport avec ses propres Nègres, avec donc son passé et son présent, ses horreurs et ses exploits, ses doutes et ses repentirs, ses siècles de lâcheté et ses décennies de courage. Cette Amérique-là qui, au sortir de l’esclavage, a subtilement réduit l’horizon du Nègre aux quatre murs d’une cellule, au point d’en faire la catégorie raciale la plus représentée proportionnellement dans ses prisons. Mais aussi la même Amérique qui a récemment promu le Nègre au grade de capitaine du navire national. Quand je parle, sachez donc que c’est à l’abri des effets des discours d’intimidation. Discours qui fleurissent en France aujourd’hui comme pâquerettes au printemps. Oui! On pétrit dans quelques cénacles politico-intellectuels des mots tels ‘‘repentance’’, Avertissement.

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 12 ‘‘communautarisme’’, ‘‘concurrence des victimes’’ pour dissuader la République de solder ses comptes, pour interdire aux Nègres et autres bougnoules d’enquêter sur leur patrie, pour les sommer de taire leur désespoir, leur frustration, leur rancœur. Je parle pour croiser le fer avec tous les gauchistes défroqués, ces intellectuels en rupture de stock d’indignation qui se targuent, chaque jour, de délester la France du fardeau de la culpabilité. Il faudrait davantage que les Pour en finir avec la repentance coloniale et Fier d’être français des Daniel Lefeuvre et Max Gallo pour empêcher ma voix de sourdre des décombres de siècles d’humiliation infligée au Nègre par les soins de notre chère patrie. Je parle pour informer la République de ses failles et la rappeler à ses promesses généreuses dont elle fit sa marque de distinction. Je parle, enfin – mais pas pour le moins – pour prévenir les Nègres de France d’une dérive nauséeuse en gestation au sein de leur communauté, et qu’il importe de tuer dans l’œuf sans tarder. Si l’indignation – difficilement dissimulée derrière l’ironie parfois – motive ma parole, c’est, cependant, le seul désir d’espoir qui guide celle-ci. Je n’ai pas l’ambition d’échafauder une thèse. Je n’ai pas la prétention de dérouler une théorie non plus. J’ai juste le souci d’avertir l’intelligence française de l’inertie qui la menace, et les Français de la négation de l’exigence de penser qui s’empare de notre société.

13 Je souhaite que cette parole en zigzag, avec ses excès et ses raccourcis, ses répétitions et ses non-dits, sonne le réveil des vigies de la pensée de la grandeur. Cette pensée radicale et généreuse, cette pensée franche et respectueuse, cette pensée qui s’efforçait de nous enchaîner à la posture de lévitation, si bien que parfois nous toisions Homère, Hermès, Dionysos, Minerve et compagnie. Puissent les lecteurs ne juger les lignes qui suivent qu’à cette aune. Pour finir, je tiens à remercier les amis et proches qui ont nourri ce texte par leurs remarques, leurs critiques et leur encouragement : Louis Hourmant, le regretté grand-frère Pape Ibrahima Seck, Stéphanie Lebasque, Florent Champy et Armelle Cressent. Avertissement.

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 14

15 «Puis il découvre que le génie de la civilisation grecque est non pas celui de l’esprit indo-européen, mais celui du métissage biologique (. . . ) » Jean-Michel Djian « Il y a péril en la demeure » M. Besson! À l’âge de neuf ans, je fis la rencontre d’une expression fascinante : « Il y a péril en la demeure ». Elle peut sonner terne pour bien d’entre vous. Mais que diable! On a les goûts qu’on peut. Je l’appris, en effet, en classe, dans un texte dont je désespère de retrouver le titre. D’emblée, je lui fis place dans un compartiment de mon cortex déjà rempli de mille merveilles de la langue française. Sur le chemin poussiéreux et ocre du retour, je me plus à la tourner autour de ma langue, à me délecter de sa douce saveur. Et, déjà à mi-chemin de mon domicile, cette expression légère et polysémique réussit l’exploit de sceller l’une de mes plus belles histoires d’amour : celle avec la langue française. Une histoire d’amour comme il en existe tant autour de nous. Avec ses hauts et ses bas, ses moments de passion et ses éclats de tempêtes. . . comme lorsque je reviens de mes escapades épisodiques avec la langue

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 16 anglaise par le détour de laquelle j’apprends à apprécier, à nouveau, les instants d’apaisement qui, ponctuellement, sont au rendez-vous au terme de chaque commerce avec sa rivale française. Toujours sans honte, ni mauvaise conscience, - cette tare bourgeoise mortellement contagieuse -, je retourne à mon amour inébranlable. Parce que le bel amour, l’éternel, ne meurt pas de l’association. Au contraire, il s’en nourrit et renforce. Comme le pourtour de la plante qu’on bêche et emplit de compost, actes par excellence de meurtrissure ainsi que de coalescence, diraient les biologistes, à seule fin de juguler l’échéance de la décrépitude. Cette métaphore de la complexité de l’amour comme association et épreuve, je voudrais la partager avec le Ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité Nationale et du Développement Solidaire (ouf!), et consorts, sans oublier l’homme qui, pour paraphraser Benda, fait pour l’instant leur renommée et leur dispense honneurs et privilèges. Je voudrais instruire ses messieurs de la complexité de cette métaphore en vue de les édifier sur le sens même de l’identité. Puisse mon élan de générosité leur permettre de définitivement accéder aux preuves de l’inutilité de leur effort et les garder donc de s’enferrer dans leurs errements. Je ne pourrais entièrement m’assurer, dans ce qui suit contre la tentation d’enfoncer des portes ouvertes. Car à qui souhaite exprimer son désaccord à un sourdmuet, il ne sert strictement à rien de le lui murmurer, sous prétexte de lui témoigner respect et considération. En ce cas aussi l’usage du langage des signes est

17 de rigueur. Qu’il me soit donc permis d’appliquer cette règle au cas de Monsieur Besson, de son bienfaiteur et de tous les fourriers de la question identitaire. Dans la logorrhée d’inculture et d’opportunisme que déversent ces barreurs actuels de la nation, il y a deux erreurs dont une à tuer dans l’œuf avant qu’elle n’éclose. La première est de vouloir enrégimenter l’identité française dans un carcan idéologique où elle ne tiendrait point. La deuxième est de s’efforcer de sonner la vindicte d’une majorité de Français, que les tenants de la «politique décomplexée» ont certifiée authentique et de souche, contre une minorité qu’ils ne considèrent pas plus qu’une greffe, laquelle, au reste, tient mal, à leurs yeux. Dans des officines ostentatoirement éclairées ou des tribunes décousues, des hommes et, rarement, des femmes s’affairent, ciseaux, compas, crayons et cartes par devers eux à délimiter les frontières intangibles de l’identité française. Chose curieuse, l’horizon de leur réflexion c’est le passé. Ni le présent, ni l’avenir n’y ont droit de cité. L’identité française s’y finit elle-même suspendue à une ère d’avant la naissance de ma propre grand-mère et même bien plus tôt. Ils la réduisent à des valeurs, des principes, des faits et bien d’autres choses insondables. Ainsi, des pages d’encyclopédies jaunies sont extirpées des catégories telles que : a) «l’âme française» - il faut bien exposer de temps à autre la momie de Barrès, me direz-vous, drôle d’époque! -; b) «nos racines judéo-chrétiennes», juste au moment où la proportion de Français, incontestablement minoIl y a péril en la demeure M. Besson!

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 18 ritaire, qui se prévaut d’une fréquentation, ne seraitce qu’occasionnelle, des lieux de culte ainsi classés se réduit, au fil des ans, à une peau de chagrin; et d’ailleurs, à nos plongeurs souterrains, leur est-il jamais venu à l’idée que nous chérissons l’arbre aussi, sinon bien plus, pour l’ombre, le bois de chauffe et les fruits qu’il nous prodigue, et cesserait-il de le faire que nous le laisserions crever sans états d’âme. c) «la solidarité», principe ô combien noble, mais dont l’application est devenue réservée à quelque enfant socialement défavorisé qui, à peine de vingttrois ans âgé, et sans le moindre parchemin, manque in extremis de nous imposer son caprice de présider, dans le sillage de son géniteur, aux destinées du plus grand centre d’affaires d’Europe, l’EPAD. Il ne manque, me semble-t-il, sur la liste des identificateurs des frontières de l’identité nationale, que la pomme de terre en robe des champs. Ce plat majestueux et succulent digne de nos terroirs millénaires, le seul épargné aujourd’hui par la sinisation et l’indianisation de notre cuisine quotidienne. Ce plat que tout membre certifié authentique de la nation se doit de servir les jours de fête, pour ensuite clore le repas avec une bonne gavotte, à défaut une bourrée à trois temps. Vous me permettrez d’informer les nouveaux géomètres de l’identité nationale, une fois qu’ils auront fini de la garroter à l’âme, à la religion et aux « racines judéochrétiennes », que l’identité s’accommode fort mal d’un enclos. Comme certaines espèces animales qui se meurent de durer en captivité. Il est une première caractéristique de l’identité française – comme de toute autre identité d’ailleurs – qui

19 leur échappe et explique leur entêtement à la circonscrire ex cathedra. C’est simplement que l’identité est élan. Autant dire vie. Autant dire mouvement. Elle se déploie, se cale parfois, zigzague et vadrouille à l’occasion pour se désankyloser lorsqu’il lui pèse de trop longtemps marquer le pas. Elle n’apparaît que partiellement sous forme de lignes droites, à l’image du tracé des frontières africaines et des rues nord-américaines. Elle est plutôt courbes, voire labyrinthes, car résultat de doutes, conflits, négociations, compromis à l’issue jamais définitive. L’identité est horizon, puisque jamais figée, mouvant au gré du déplacement et du positionnement de l’œil qui la jauge. Fuyante, ses frontières n’existent que dans notre regard. La deuxième caractéristique de l’identité, qui découle logiquement de ce qui précède, est que celle-ci est ouverture. M’appliquerais-je à expliciter le sens de ce terme que je me rendrais coupable de lèse-majesté. Et comment? Mes deux interlocuteurs prioritaires ne sont autres que le théoricien en chef de l’ouverture et le premier bénéficiaire de son programme théorique. Qu’on me permette donc de juste ajouter que, parce qu’ouverture, l’identité est donc cheminement vers l’autre. Elle n’est pas bras croisés mais plutôt main tendue. Sa vocation, c’est donc la rencontre. Rencontre de l’autre, souvent l’inconnu, qu’on cueille en passant; l’autre auquel on emprunte pour s’alimenter et prospérer. C’est dire qu’au contraire du Dieu de Moïse, de Jésus et de Mahomet, l’identité ne se prévaut et ne pourra jamais se prévaloir d’une autosuffisance. Il y a péril en la demeure M. Besson!

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 20 Au contraire de ce Dieu, elle ne répugne pas l’association. Les mots, les mets, les costumes… des bicots, des bougnoules, des Nègres, ou des chinetoques ne lui sont pas une menace lorsqu’ils s’avèrent externes. Ces apports, l’identité s’en repaît, les digère, et en élimine. Ce sont des apports dont elle se transforme et qui lui sont nécessité, compléments vitaux. Gardez-vous donc Messieurs le théoricien et le bénéficiaire de l’ouverture de ligoter l’identité nationale au pieu de « l’âme française » dont la majorité des Français lucides peinent à trouver les contours et le contenu. Rappelez-vous, Messieurs! : «Il y a péril en la demeure». Même mon premier peuple d’appartenance, dont vous ne vous risquerez certainement pas à rechercher les apports à l’identité française, a idée de la force de cette belle expression. On y dit, là-bas, quelque chose d’approximativement équivalent : «la chèvre ne broute qu’autour du piquet où elle est attachée». Et comme on y est avare de mots, et très respectueux de l’intelligence de l’interlocuteur, on laisse à celui-ci le soin d’en déduire que le péril guette la chèvre qui n’aura pas été détachée du piquet. Il est, honorables défenseurs de la France éternelle, une troisième caractéristique de l’identité par laquelle j’aurais peut-être dû commencer : comme la conscience, dans l’idée de Sartre, l’identité nationale se fait ; elle n’est pas donnée. Elle résulte du déploiement des énergies humaines. À la fois dans leur convergence et leur divergence. Elle procède d’utopies, d’idéaux, de vœux, de privations et de générosités, de folies scatologiques comme d’«intelligences scintillantes», pour reprendre cette admirable composition de Jean-Michel Djian.

21 Elle est, sous cet angle, une figure du multiple, donc qui se compose et se recompose au gré de la quantité, de la qualité et de la direction des énergies auxquelles elle ressortit. L’identité nationale n’a donc rien d’une unité transcendante, n’en déplaise aux vigies de l’«âme française» qui cherchent à nous embrouiller. S’accrocher à l’idée contraire, c’est, en définitive, empêcher l’homme d’assumer son humanité, c’est-à-dire simplement de penser et d’agir en ayant pour ultime finalité l’homme. C’est, en outre, contraindre la nation à abdiquer le fondement même de sa survivance, à savoir sa conception comme projet collectif en permanent renouvellement. Quitte à passer ou pour docte, au mieux, ou pour verbeux, au pire, je m’offre ici la liberté de préciser que renouvellement n’est pas reconduction. On ne renouvelle pas en rappelant les mêmes. Nul ne rendrait service à la nation en y imposant à chaque génération les mêmes valeurs, les mêmes principes, les mêmes règles et enfin le même profil de citoyens pour veiller à sa destinée, au prétexte de conserver l’identité nationale. Mutatis mutandis, nul ne travaillerait à la fortune de l’identité nationale en la figeant dans la répétition de valeurs, de principes, de modèles fourbis à une période spécifique de l’histoire. Lorsque j’entends le barreur en chef de la nation, lorsque j’entends ses soutiers préposés à la contention des métèques pour les besoins de la préservation de la pureté de l’identité nationale évoquer à tour de bras le 18ème siècle, le 19ème siècle, et l’aube du 20ème Il y a péril en la demeure M. Besson!

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 22 siècle, lorsque je les entends convoquer la fraternité et la solidarité, je me dépêche de chausser mes pompes et d’aller vérifier du côté de la plaine Saint-Denis, qu’au stade de France, nos Bleus mènent toujours au score. Car, moi, la fraternité et la solidarité dont on me rebat les oreilles comme principes fondateurs de notre identité nationale, je n’en ai jamais été enveloppé à la sortie des classes, après un cours terne sur Les lumières et la Révolution. Moi, la solidarité et la fraternité, c’est devant un écran géant sur les Champs-Élysées, ou aux abords du stade de France, ou dans un café du 11ème arrondissement, après chaque match victorieux des Bleus en 1998, que j’ai eu la chance d’en être irradié. Ce sont à ces occasions que des inconnus m’ont tendu leur propre bouteille entamée afin que je puisse étancher ma soif d’avoir trop vibré à l’art footballistique des Bleus. Ce sont à ces occasions que des hommes et femmes jamais croisés auparavant m’ont enveloppé de leurs bras et embrassé tendrement pour me signifier que j’ai aussi droit de cité sur le navire national. Ce sont à ces occasions que des compatriotes un peu plus dotés et dont j’ignorais jusqu’au nom m’ont épargné les affres de la marche à pied, ou les aléas du Noctambus en offrant de me déposer en voiture. Je souhaiterais pour cette raison que, au lieu de me servir la Révolution française, les philosophes du 18ème siècle et je ne sais quelles momies au Panthéon, les apôtres de l’ouverture – si tant est, d’ailleurs, qu’ils se veuillent en phase avec leur propre théorie – m’illustrent la fraternité et la solidarité par le geste presqu’amoureux de Laurent Blanc qui pose tendrement ses lèvres sur le crâne chauve de Barthez à chaque fois que celuici pare un tir dangereux. Je préférerais plutôt qu’ils

23 me rappellent la prière presqu’enfantine de Zidane à ‘‘Mémé’’ Jacquet qu’il implore d’intégrer aussi son copain Dugarry dans la sélection nationale, ou encore la mâle tendresse dont les dix Bleus couvent Lilian Thuram après son but libérateur contre les Croates. Ces gestes, ce sont des morceaux anthologiques de solidarité et de fraternité pour moi-même et sans doute toute ma génération. Je ne crache pas sur les belles phrases et les beaux principes des révolutionnaires à qui la patrie est reconnaissante. Mais je ne suis pas contemporain de ces révolutionnaires, même pas de l’âge de leurs petits-enfants. Je suis un frère et un contemporain de Thuram, Blanc et Zizou. Et puis pour vous dire la vérité, je préfère la solidarité et la fraternité déclinées en actes, même mineurs, à celles qui se figent en principes, se réduisent en incantation. Alors, de grâce, passez-nous plutôt les images de communion qui échappèrent de ces beaux jours de notre belle équipe nationale! Je souhaiterais aussi souligner que, s’il ne reste plus que la fraternité, la solidarité, et tant d’autres principes corrélatifs à brandir comme marques distinctives de notre pays, je suis dans le regret d’informer les maîtres d’œuvre de l’identité nationale que la France n’a alors plus rien à se mettre de spécial pour briller au concert des nations. Car l’honnêteté exige de reconnaître que ces principes ont toujours été ou sont devenus l’horizon de bien des nations modernes, aussi bien celles que la France regarde de haut que celle qu’elle tend à singer: au Sénégal, cet engagement ne pouvait être on ne peut plus subtilement exprimé qu’à travers la devise nationale, « un peuple, un but, une foi »; et aux États23 Il y a péril en la demeure M. Besson!

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 24 Unis, pays qui accomplit sa révolution bien des années avant le nôtre, le même idéal fut traduit dans la devise nationale, «E Pluribus Unum». D’entendre donc nos politiques invoquer la fraternité et la solidarité pour dire ce qu’est l’identité française, c’est, en restant dans le registre footballistique, comme d’entendre s’arroger l’identité de nation du football par ces Anglais qui ne sont mêmes pas fichus de battre les États-Unis au Mondial 2010. Les Allemands s’en taperaient le cul par terre de rires, et ne parlons même pas des Brésiliens qui ont raflé le trophée mondial de football cinq fois. Le débat sur l’identité nationale fait actuellement prospérer une erreur plus préoccupante que celle précédemment relevée : il s’agit de la mise en opposition délibérée de l’immigration et de la nation. Ainsi, le débat devient-il un référendum sur la légitimité de l’appartenance des immigrés à la nation. Et bien sûr, la réponse ne dépendant que de la façon dont la question est posée, tout observateur voit s’afficher comme nez au visage le résultat du référendum. Car les meneurs du débat n’ont pas pris le risque de la défaite. Ils se sont bien débrouillés pour faire correspondre leur initiative, sans doute classée dans le rayon de la démocratie participative, avec une surenchère sans commune mesure sur les voies législatives d’interdiction du port du niqab. Fin attelage! À croire que la majorité des immigrés de fait ou assimilés s’habillent chez Ossama Ben Laden. Mais n’ayons crainte! Le Président l’a réitéré encore au début de l’année 2010, il mettra jusqu’à sa crédibilité dans la balance pour que notre pays soit honoré d’un « débat noble ».

25 Et la noblesse du débat, le barreur en chef du navire national en a établi la condition de matérialisation à travers la formulation de son programme identitaire. Ainsi, s’engage-t-il : ‘‘Je veux qu’on réfléchisse à ce que doit faire celui qui est accueilli et à ce que la France doit faire vis-à-vis de celui qui est accueilli’’. Beau contrat social digne de la France généreuse dirait Lou Ravi Gaudin, l’administrateur en chef de la ville de Marseille. Las! Le contrat est biaisé. Il dissimule, comme ventre le fœtus, une césure de la France en une catégorie d’ayants droit perpétuels, invariablement de souche et légitimement représentative de la nation, d’une part, et une minorité éternellement d’ailleurs, toujours représentée la valise à la main, d’autre part. Une minorité transformée en dépit d’elle en intermittente de la nation, contrainte de jouir d’un contrat de citoyenneté à durée déterminée; une minorité qui est française et louangée quand elle est silencieuse et gagne, mais se retrouve déchue de sa francité lorsqu’elle perd et déconne un peu, comme les Nègres perdants de la sélection nationale de football en ont fait l’expérience à l’occasion de la Coupe du Monde 2010, comme Yannick Noah en avait fait l’expérience avant eux à chaque fois qu’une défaite sur un court le réduisait à ses origines camerounaises dans le discours des commentateurs. ‘‘Je veux qu’on réfléchisse à ce que doit faire celui qui est accueilli et à ce que la France doit faire vis-à-vis de celui qui est accueilli’’, disait donc le Président. C’est simplement la France et l’immigration respectivement qui sont ici nommées dans une langue moins hermétique. Ainsi celle qui accueille et celle qui est accueillie. Il y a péril en la demeure M. Besson!

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 26 Descendons,jevousprie,d’unpalierdansl’analysede l’engagement du rédempteur de la France pour mieux estimer la subtilité de la césure qu’il opère. Il y a le nondit péremptoire que celui ou celle qui met à mal l’identité nationale est définitivement d’ailleurs. C’est l’invité qui abuse de la générosité de la France comme dirait M. Gaudin. Il est pourtant un fait d’une clarté déconcertante : c’est que dans l’affaire de la burqa que l’on n’a que trop attelée au débat sur l’identité nationale, il n’est encore établi aucune preuve que ses adeptes sont toutes, ou même majoritairement des immigrées. Dans les quelques témoignages fort partiels, il faut en convenir, qui suintent des articles de presse, il est au contraire entendu que le port de la burqa est plutôt le choix de filles de la République. C’est-à-dire de citoyennes nées dans l’Hexagone et gavées de baguette et camembert, étrillées, selon les unes, par une société ayant réduit le corps féminin au statut de marchandise, décontenancées, d’après les autres, par les échecs répétitifs qu’elles ont connus dans leur vie et le risque de déréliction y afférent. On se demande, sous ce rapport, comment celle qui accueille a pu être différenciée de celle qui est accueillie. Et la réponse… l’unique qui résiste pour l’instant à l’épreuve des faits est que le leader de notre nation est aussi un chirurgien qui a tardé de nous édifier sur son expertise médicale. C’est chose faite dorénavant. D’un coup de scalpel, il a excisé la nation en en détachant à jamais cette part sombre et ambiguë d’elle-même que l’on nomme pour mieux la tenir à distance ‘‘les originaires de’’ ou ‘‘les issus de’’. Une part, de fait, constitutive de la nation, mais mise hors la nation par le pouvoir du Verbe.

27 Ce pouvoir du Verbe, au reste, Lou Ravi Gaudin, nous en a fait la démonstration récemment. Ne l’avons-nous pas entendu commenter, avec la finesse d’un orfèvre de l’identité nationale, et au plus fort d’un raout marseillais sur les frontières de cette identité, l’explosion de joie qui avait suivi, sur la Canebière, la victoire de l’Algérie face à l’Egypte aux éliminatoires de la Coupe du monde ? Il observe, note et se désole, le Grand Timonier de Marseille, pays de Zidane, que : ‘‘15 à 20. 000 musulmans ont déferlé dans les rues de Marseille’’ faisant claquer au vent une ‘‘multitude de drapeaux algériens sans qu’il y ait eu aussi quelques drapeaux français’’, et pourtant ‘‘la France est généreuse’’. En clair, il n’y avait pas de Français ce soir là sur la Canebière. 15 à 20. 000 gugusses exaltés, mais pas un seul Français sur ce morceau de France, pas un natif de la Castellane, pas un seul titulaire de la carte d’identité française. 15 à 20000 bougnoules ‘‘ambianceurs’’ exhibant tous un passeport délivré par la République Populaire de la Umma. C’est le comble ! Des musulmans. Donc corps polluants, étrangers à la France. Il n’a pas indiqué, M. Gaudin, si tous ces musulmans étaient cachés sous une burqa, mais le rapport tant attendu de sa police ne devrait pas tarder à nous édifier dessus. Musulmans et ingrats avec ça nos supporters de l’équipe algérienne ! Même pas une pensée pour la France généreuse qui leur a fait don de son hospitalité. Cette France qui, à travers sa ville méditerranéenne, ajoute M. Gaudin, a toujours su faire place à l’étranger avec ‘‘un E majuscule’’ insiste, d’ailleurs, le premier magistrat de Marseille. Que leur eût-il coûté de faire Il y a péril en la demeure M. Besson!

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 28 place, à leur tour, à deux ou trois drapeaux français aux côtés des algériens, ne serait-ce que pour montrer que l’Algérie qui gagne, c’est rien d’autre que la France qui met un but? Cette ingratitude n’est-elle pas la preuve, s’il en fallait une de plus, qu’ils ne pourront jamais être français, ces musulmans de France ?

29 «Je t’écris dans la solitude de ma résidence surveillée – et chère – de ma peau noire » Léopold Sédar Senghor Vous n’êtes pas sage M. Finkielkraut ! Le droit à la vérité et la résistance à la pensée unique ou la ‘‘bien-pensance’’, comme disent ironiquement certains de nos contemporains, ont bon dos. Ce sont des principes indéniablement louables dans des sociétés ‘‘démocratiques’’ où repousser les frontières de la connaissance et questionner les idées canonisées sont hautement valorisés. Le drame des sociétés démocratiques, au stade actuel de leur maturité, réside, cependant, en ceci que ces principes tant loués servent de plus en plus à battre la campagne pour tous les extrémismes, ouverts ou larvés qu’alimentent les choix politiques et économiques catastrophiques dont nous payons tous le prix aujourd’hui. Nous étions habitués à entendre Jean-Marie Le Pen et quelques membres de sa cour se prévaloir de ces principes pour, disent-il, tirer le véritable bilan du génocide juif par les nazis. À peine quelques années passées, le comique Dieudonné, qui, au demeurant, a cessé de faire rire bon nombre d’entre nous, brandissait les En

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 30 sait les mêmes principes pour identifier les causes objectives de la privation matérielle et morale des Nègres du globe, et ceux de France en particulier : ainsi accusait-il vilement la communauté juive de s’être approprié le ‘‘monopole’’ de la souffrance collective après s’être enflée des dividendes du commerce transatlantique. Le dernier inscrit en date à cette fraternité tristement fameuse de défenseurs du droit à la vérité et de résistants à la ‘‘bien-pensance’’ est notre Alain Finkielkraut national. Dans une interview datée du 18 novembre 2005 au quotidien Haaretz – reprise en partie par Le Monde – dont je suis un occasionnel lecteur, pour son traitement sans commune mesure sur tout le ProcheOrient de l’actualité jamais obsolète dans cette partie du monde, quelle ne fut pas ma surprise de lire M. Finkielkraut asséner avec les dernières forces qui lui restent de persécuté, de proscrit, de censuré de la sphère cathodique et du milieu de l’édition que ‘‘les choses qu’il va nous dire au cours de l’entretien ne sont plus des choses qu’il peut dire en France’’. Et ces ‘‘choses’’ que confie Finkielkraut, au plus haut de sa détermination christique ’’de maintenir le langage de la vérité’’, sont déclinées dans l’ordre suivant : a) les émeutes qui ont secoué nos banlieues en 2005 attestent d’une ‘‘dimension sociale’’ bien moindre que d’un caractère ethnico-religieux. En clair, ce n’est point la discrimination vécue par les jeunes Nègres et Arabes dans le domaine de l’emploi et dans d’autres secteurs qui a mis le feu à des propriétés collectives et privées, des biens mobiliers et immobiliers dans quelques villes de l’Hexagone, mais tout simplement la haine nourrie par Noirs et Arabes obnubilés par leur identité islamique – que Finkielkraut caractériserait certainement d’impé

31 rialiste, d’hégémonique – contre une France qui leur accorde tant qu’ils ne songent même pas à la quitter pour un autre pays, et encore moins pour ‘‘les pays d’où ils viennent’’ ; b) la ‘‘culture islamique’’ qui définit ces Nègres et Arabes s’abstient de traiter les problèmes qui lui sont consubstantiels et préfère ‘‘rechercher un responsable extérieur un bouc-émissaire en clair à ceux-ci’’ comme ‘‘il est beaucoup plus simple de trouver un responsable extérieur, plus tentant de se dire que nous sommes négligés en France, et de dire ‘’Donnez-moi, donnezmoi’’ ; c) En France, ‘‘on est en train de changer l’enseignement de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’esclavage dans les écoles. Maintenant on enseigne que l’histoire coloniale est exclusivement une histoire négative. On n’enseigne plus que le projet colonial entendait aussi éduquer, apporter la civilisation aux sauvages’’ ; d) ‘‘Ce que ce pays a fait à mes parents est beaucoup plus violent que ce qu’il a fait aux Africains. Qu’a-t-il fait aux Africains ? Il n’a fait que du bien aux Africains. Il a mis mon père en enfer pendant cinq ans. Et je n’ai jamais été élevé dans la haine. Et, aujourd’hui, cette haine que les Noirs portent en eux est même plus grande que celle des Arabes. ’’ J’avais songé, après lecture de cette logorrhée confessionnelle de M. Finkielkraut, à me contenter d’écraser un sourire de dépit et de fermer la page du Haaretz. J’ai finalement fait le choix d’écrire. Choix coûteux qui se justifie par l’identité du personnage. Vous n’êtes pas sage M. FINKIELKRAUT !

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 32 En effet, Finkielkraut n’est pas Le Pen contraint de tenir un commerce de la haine et de la stigmatisation du faible et du différent pour assurer sa longévité politique dans un pays où l’apologie de la pureté est devenue un véritable mât de cocagne pour les formations politiques nationalistes au nombre régulièrement en hausse. Finkielkraut n’est pas non plus Dieudonné, marchand de rires, certes talentueux, promu par quelques personnalités du monde du show-business, dont certaines identifiées comme étant des Juifs auxquels il fait porter la responsabilité de tous les maux d’Israël qui frappent la race nègre. Finkielkraut est professeur de philosophie et produit d’une élite scolaire qu’il contribue à générer par sa propre activité professionnelle. Bien qu’il feigne une persécution médiatique, il est un habitué des plateaux de télévision et de radio, des colonnes de nos grands quotidiens nationaux, ainsi que de quelques salons dorés de la République où il délivre une parole soi-disant d’expert. Et donc, en tant que tels, un citoyen dont le discours investi d’une certaine autorité est fort susceptible d’être entendu d’une bonne partie de la population française. D’où la nécessité civique, en dépit de quelques années de décalage, de lui porter la contradiction, de lui signifier en passant qu’il n’a ni le monopole du civisme ni celui de l’amour de la République. M. Finkielkraut, il est, pour commencer, regrettable d’entendre un esprit éclairé comme le vôtre, compté dans un passé encore très récent parmi les espoirs de la philosophie française post-soixante-huitarde, ramener les causes de la violence de l’automne 2005 dans les banlieues françaises à l’identité ethnico-religieuse de leurs acteurs, et balayer ainsi du revers de la main les facteurs sociaux qui la fondent et l’alimentent. Est-il

33 besoin de rappeler à un philosophe de formation et de profession comme vous, lecteur assidu du Sartre de Réflexion sur la question juive que l’identité ethnicoreligieuse est une construction sociale et non pas une donnée biologique, et que la condition économique de l’individu contribue à l’informer? Surligner une dimension ethnico-religieuse, au détriment de la dimension sociale, dans votre effort de compréhension des actes de violence des jeunes de nos ‘‘banlieues’’ est une démarche méthodologique stérile inattendue d’un grand connaisseur de Sartre et de Marx. L’investissement d’une identité ethnico-religieuse par les jeunes des ‘‘cités’’ - si d’ailleurs investissement il y a - ne serait que le résultat de leurs interactions quotidiennes dans les sphères économiques, politiques et ludiques où par le regard, les attitudes et la rhétorique des inventeurs et ayant droit autoproclamés du label ‘‘Français de souche’’, ils se trouvent confinés dans une altérité irréductible : ainsi ne sont-ils jamais Français tout court, mais au mieux Français issus de l’immigration, Français d’origine étrangère… ou plus souvent qu’on n’y prend garde, deuxième, voire troisième génération d’immigrés, comme si la nation française avait cessé d’être civique pour s’enivrer à nouveau des effluves de l’ethnicité. Voudriez-vous, M. Finkielkraut, une illustration tangible de cette thèse en rien originale dans le milieu professionnel qui est le mien, à savoir la sociologie, que je refuserais de vous citer le cas très connu du distingué professeur Raymond Aron, redécouvrant sa judéité, dont il n’a jamais fait ostentation, au reste, à l’occasion de la sortie malheureuse du Général de Gaulle - que vous chérissez tant aujourd’hui après avoir contribué à Vous n’êtes pas sage M. FINKIELKRAUT !

34 le clouer au pilori en mai 1968 - sur le ‘‘peuple juif dominateur et sûr de lui’’. D’ailleurs qu’aurais-je à invoquer le regrettéAron,alorsquevotreparcoursillustreàmerveille le processus de production de l’identité ethnico-religieuse par l’environnement social. Jadis jeune révolutionnaire et brillant penseur, n’assumant une identité que professionnelle, vous avez, ces dernières années, sous l’effet de la résurgence en France de l’antisémitisme dans la lutte contre lequel je vous accompagne avec les maigres ressources dont je dispose, découvert votre judéité, au point de passer dans nombre de milieux pour le ‘‘héraut de la communauté juive’’ et le défenseur attitré de l’État d’Israël. Il n’est pas dans mes intentions de faire abstraction de l’identité ethnico-religieuse des émeutiers, quoique j’estime utile de préciser, pour votre gouverne, qu’à la différence de la minorité arabe largement musulmane par filiation, la minorité nègre de France est majoritairement chrétienne. Sont légion les recherches sociologiques et démographiques que vous ne vous abaisserez certainement jamais à lire qui l’attestent. Mais cette identité n’explique pas grand-chose. La surexposer, ainsi que vous le faites, comme facteur explicatif sine qua non équivaudrait à ramener la mise à sac du bureau de Dominique Voynet par les membres de la FNSEA, sous le gouvernement Jospin ou, mieux, les interruptions récurrentes du trafic routier par les agriculteurs de la Bretagne à l’action d’une tribu celtique réfractaire à l’intégration dans la France et la dynamique capitaliste moderne, d’une tribu congénitalement en haine d’une République qui a assimilé par ruse et force ses ancêtres. Les Noirs et Arabes de France que vous semblez vouloir envelopper définitivement dans le carcan de leur idenAUX NEGRES DE FRANCE . . .

35 tité ethnico-religieuse, qui serait devenue unique réceptacle et vecteur de sens pour eux, sont aussi des agents rationnels soucieux de gagner des droits et de défendre leurs intérêts de classe, laquelle, dans leur cas, a une teinte spécifique laissée par des siècles de stigmatisation de la couleur sombre en terre française. Mais j’avais oublié que certainement pour vous, Monsieur Finkielkraut, ces gens-là, comme vous aimez à les désigner, par leur carte génétique même, ne peuvent aucunement se soucier de produire une conscience collective, et encore moins une conscience de classe. Il est surprenant, au demeurant, M. Finkielkraut, qu’un esprit analytique aussi ‘‘moderne’’ et informé que le vôtre soit surpris que ces gueux de Nègres et d’Arabes, qui n’ont jamais rien appris d’autre que tendre la main, détruisent aussi les écoles et gymnases de leurs quartiers, en fait les rares ressources dont ils sont les premiers à jouir. Pour vous aider à vous départir de votre surprise, je vous inviterai simplement à vous demander pourquoi les agriculteurs en colère brûlent et saccagent d’abord leurs récoltes dont ils jonchent les autoroutes de France. Pourquoi, dans une dispute conjugale, ce sont toujours la vaisselle et les objets de décoration acquis par le couple au prix de dizaines d’heures de labeur, et parfois de sacrifices, qui volent d’abord en éclats? Enfin pourquoi les ouvriers en grève brisent d’abord leurs propres outils de travail? Bon lecteur de Marx, vous parviendrez certainement à trouver par vous-même la réponse à ces questions. Fidèle fonctionnaire du savoir soucieux de l’image de la République dont vous louez tant la sagesse et l’exigence, vous penserez, j’espère, à réfréner vos pensées à l’avenir, car vous ne voudriez point, j’imagine, que l’on Vous n’êtes pas sage M. FINKIELKRAUT !

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 36 fasse grief à l’État de rémunérer un philosophe dont la parole publique ne s’élève pas au-dessus du niveau du café du Commerce : la femme de César se doit d’être vertueuse, M. Finkielkraut. Nouvel héraut auto-proclamé de la République, vous n’hésitez pas, M. Finkielkraut, à blanchir la France de ses actes passés en la créditant de mille et une choses entièrement positives durant sa fièvre expansionniste. Ainsi, pour vous, M. Finkielkraut, les Nègres et les Arabes ne devraient que savoir infiniment gré à la France de les avoir extraits de la nuit noire de leur désolation matérielle et intellectuelle. Pour vous, M. Finkielkraut, le programme d’enseignement scolaire ne mérite aucun toilettage quant à son chapitre sur la période coloniale, puisque la France, au travers de son projet colonial, n’a fait que du bien pour avoir éduqué et apporté la civilisation aux ‘‘sauvages’’. Il est pathétique de voir un universitaire formé dans la discipline la plus totalisante qui soit, à savoir la philosophie, vivre dans une telle ignorance de l’histoire. Les bibliothèques françaises, M. Finkielkraut, ploient sous la charge de milliers de volumes sur l’histoire coloniale française qui montrent, avec une rigueur professionnelle exemplaire, que les réalisations humanistes et grandioses de notre chère patrie commune en Afrique noire, dans le Maghreb et en Indochine ont été entachées des pires atrocités humaines et culturelles. Qu’était-il besoin d’instaurer le code de l’indigénat pour une République aussi égalitaire et généreuse que la nôtre ? Qu’était-il besoin de brûler des récoltes, piller et torturer hommes et femmes, comme le fit l’armée Faidherbienne au Sénégal, si et ‘‘seulement’’ si le ’’bien’’ des indigènes motivait la présence coloniale française. Vous me rétor

37 querez, peut-être, que vous n’avez plus le temps de lire vos collègues, M. Finkielkraut, submergé que vous êtes par vos diverses chroniques dans les médias. Mais alors, branchez-vous donc de temps en temps à nos chaînes de télévision publiques. Vous y surprendriez parfois des reportages inédits, tels celui d’Yves Boisset, qui vous édifieront sur les basses œuvres des missionnaires de la très humaniste colonisation française. Vous y apprendriez alors de la bouche d’un colonel Argoud, par exemple, qu’il n’a fait torturer que 15000 Arabes, en insistant, cependant, bien auprès des exécuteurs qu’il leur fallait respecter l’intégrité physique et morale des suppliciés. Quelle grandeur d’âme ! Vous y apprendriez, de la bouche, d’un autre gradé, quel usage faire du ciment en territoire colonisé : versez dans une bassine, ajoutez de l’eau, touillez et plantez-y profondément les pieds d’un Fellagha auquel vous offrirez un saut en hélicoptère, la tête dans le vide. Elle était bien propre notre très humaniste mission coloniale, M. Finkielkraut ! M. Finkielkraut, vous interprétez mal la demande de reconnaissance qu’expriment nos compatriotes nègres et arabes en la réduisant à une haine congénitale de ceux-ci contre la France. Méditez seulement les vers de prière du grand-poète nègre, Léopold Sédar Senghor, fidèle serviteur de la France auquel la patrie a hélas oublié d’exprimer sa reconnaissance en ne jugeant ses obsèques dignes ni de la présence du Président Chirac, ni de celle du Premier ministre Jospin. En méditant les vers qui suivent, toute l’ambivalence de l’attitude des jeunes nègres et arabes d’aujourd’hui vous deviendra pénétrable, comme elle est à l’image de l’ambivalence Vous n’êtes pas sage M. FINKIELKRAUT !

AUX NEGRES DE FRANCE . . . 38 persistante de l’attitude française elle-même vis-à-vis de ses fils et filles nègres et arabes : Ah!Seigneur. ÉloignedemamémoirelaFrance qui n’est pas la France, ce masque de petitesse et de haine sur le visage de la France. Ce masque de petitesse et de haine pour qui je n’ai que haine – mais je peux bien haïr le Mal. Car j’ai une grande faiblesse pour la France. Bénis ce peuple garrotté qui par deux fois sut libérer ses noirs et osa proclamer l’avènement des pauvres à la royauté. Qui fit des esclaves du jour des hommes libres, égaux et fraternels. Bénis ce peuple qui m’a apporté Ta Bonne Nouvelle et ouvert mes paupières lourdes à la lumière de la foi. Vous vous prévalez d’aimer la France, M. Finkielkraut. Si vous êtes sincère, pensez à la sermonner de temps en temps, comme le font la majorité des Nègres et Arabes de France sans recours aucun à la violence. Notre peuple vous fera ainsi une place éternelle dans son cœur comme il le fit pour Zola, comme il le fit pour Sartre. Il est triste, M. Finkielkraut, de voir un brillant esprit comme le vôtre affectionner des quolibets aussi dangereux qu’injurieux, tels ‘‘sauvages’’, qui fleurent bon la raciologie des XVIIIème et XIXème siècles. Vous auriez pourtant pu apprendre de Lucien Lévy-Bruhl, qui s’était finalement repenti de ses erreurs de jugement

39 de jeunesse pour avoir qualifié les peuples africains de ‘‘sauvages’’ et de ‘‘demi-civilisés’’ à la ‘‘mentalité prélogique’’. Auriez-vous un tant soit peu été assidu à vos cours d’anthropologie que vous auriez appris que ces populations ‘‘sauvages’’, les Bambara plus particulièrement, savaient au moins que la pondération et la maîtrise de l’art de parler sont au commencement de la sagesse, au point d’en faire des critères de promotion générationnelle et d’accès au statut de ‘‘vieux’’. Vous êtes certes d’une discipline qui cultive l’amour de la sagesse (philo-sophia), mais, décidément, vous n’êtes pas sage M. Finkielkraut. Sinon, que serait-il besoin à moi, qui n’était même pas conçu lorsque de derrière les barricades vous cassiez du flic en mai 1968, de vous rappeler à l’ordre. M. Finkielkraut, durant mes années Belleville, dans le 20ème arrondissement de Paris que vous ne vous abaisserez certainement jamais à visiter tellement il pullule de Nègres et d’Arabes, vivant cependant en bonne intelligence avec des Blancs de toutes origines ethniques et affiliations religieuses, il y avait un moment précis de ma journée que j’avais toujours hâte de vivre. C’était sortir de mon immeuble pour aller prendre le métro à la station Belleville et faire le chemin inverse. Car je devais toujours passer devant un grand tableau mystérieux signé Ben, qui avertissait ainsi, sans prétention : ‘‘Il faut se méfier des mots’’. A défaut de vous convaincre de faire une brève excursion en pays bambara, je vous suggérerais simplement, M. Finkielkraut, d’occasionnellement faire un pèlerinage dans ce petit morceau de Paris pour vous imprégner des précautions à prendre avant la prise de parole. Vous n’êtes pas sage M. FINKIELKRAUT !

40 M. Finkielkraut, dans son texte intitulé ‘‘Pourquoi des poètes ?’’, où il analyse l’élégie d’Hölderlin, Heidegger, dont vous êtes très certainement un grand lecteur, osait affirmer, sans sourciller, que le besoin de poètes est d’autant urgent que le cours de notre monde ‘‘décline vers sa nuit’’, que ‘‘la nuit du monde étend ses ténèbres’’, que ‘‘désormais, l’époque est déterminée par l’éloignement de Dieu’’. Je substituerais au terme ‘‘poètes’’ celui de ‘‘philosophes’’ pour dire simplement qu’en cette période de déréliction où tous les repères semblent brouillés, où la vogue déréistique s’est emparée des quatre coins du monde, nous avons plus que jamais besoin de cette espèce dont vous êtes encore membre – j’espère, du moins – pour nous guider. De grâce! M. Finkielkraut, pour notre amour sacré de la patrie, ne pavez pas le chemin des démons ; n’épaississez pas davantage les ténèbres de ce monde en attisant le feu de l’intolérance ; ne surfez pas sur la vague de la haine, de la stigmatisation et du négationnisme qui ont emporté, à notre grand dam, certains de nos plus brillants guides, mais insuffisamment lucides tels Heidegger et Garaudy. AUX NEGRES DE FRANCE . . .

61 ‘‘Seigneur, vous m’avez fait Maître-de-langue Moi le fils du traitant qui suis né gris et si chétif Et ma mère m’a nommé l’Impudent, tant j’offensais la beauté du jour. Vous m’avez accordé puissance de parole en votre justice inégale Seigneur, entendez bien ma voix. PLEUVE! Il pleut’’ Léopold Sédar Senghor ‘‘Ma vie sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir’’ Aimé Césaire Des intellectuels nègres muets Qui est bien informé de l’histoire de l’intelligentsia nègre en France est vite frappé par le déficit de verve que connaît celle-ci aujourd’hui comparativement à l’après-guerre! Sous la colonisation s’était, en effet, déployée une pensée nègre d’une fécondité et d’un radicalisme insoupçonnés dans une contrée où l’image du Noir enfant à protéger contre sa propre insouciance était dominante. L’historiographie porte les traces d’un mouvement intellectuel nègre décidé à en finir avec la mise sous tutelle des Noirs, fût-elle entre les mains d’une poignée d’humanistes blancs prétendument attentifs aux besoins des races dominées. Des livres d’histoire exsude encore l’indignation de jeunes sujets coloniaux tant insultés à travers les affiches de Nègres rieurs et

62 affables qu’ils promettaient de déchirer ‘‘tous ces rires banania sur les murs de France’’. Césaire se démarque, par sa virulence et son engagement, au sein de sa génération. Voix ‘‘des sans voix’’, plume tranchante rétive à la compromission, il pavera la voie à une jeune génération d’étudiants radicaux, lesquels communiaient autour des valeurs et principes de la Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF). Par la voix de la FEANF et de ses aînés concepteurs de la négritude, l’intelligentsia nègre gagnait voix au chapitre. De cette voix, elle usa pour ébranler l’ordre politique établi. De cette voix, elle usa surtout pour saper le confort idéologique d’une nation se prévalant d’une œuvre d’émancipation et d’assimilation de barbares cooptés dans la grande famille française. L’intelligentsia nègre ne ménagea point la République dont elle s’amusait à relever les contradictions et les pratiques racistes et discriminatoires. Une France des Lumières dont elle pensait que la devise Liberté Égalité Fraternité exhale comme un putois en putréfaction. Car cette France ne sait même pas être aveugle à la naissance et à la couleur de peau de ses sujets. Dans un éditorial incisif et sans concession de L’Étudiant d’Afrique noire dont il était rédacteur, Albert Tévoedjré écorchait la mère-patrie. Il y moquait son grand leurre sur l’égalité et la fraternité. La mère-patrie qui était heureuse d’annoncer, par voie législative, l’attribution d’une bourse d’étude d’une durée de 2 à 5 ans, selon le pays d’éducation, aux enfants français dont le père décédait en Afrique lors de son service ne faisait aucune mention, dans son élan généreux, de ses AUX NEGRES DE FRANCE . . .

63 bâtards d’Afrique dont le père clamsait en servant la France. Alors M. Tévoedjré de railler ferme : Le gouvernement français de la ‘Métropole’ accepterait-il par exemple de CONTRIBUER ipso facto aux frais d’études des enfants d’un fonctionnaire africain décédé alors qu’il était en service en France… même depuis vingt-cinq ans? Ah! Si j’avais la peau blanche, je me dépêcherais d’aller faire carrière au pays des Nègres… … en attendant que le terrorisme y éclate. Par la voix de radicaux nègres tels Tévoedjré, l’intelligentsia nègre pouvait fustiger le viol des consciences noires perpétré avec la complicité des ministres bénioui-oui de la coloniale et des futurs roitelets nègres imposés à la tête d’administrations territoriales de faïence en Afrique. Et les jambes de géant de la France coloniale de flageoler sous l’effet de la charge corrosive de cette élite. La République de se dépêcher alors de réduire les dégâts. Les archives de la police française gardent encore quelques traces de ses exactions. Combien de rapports et de correspondances échangées entre départements ministériels! A seule fin d’affûter les moyens et stratégies de bâillonner des étudiants nègres aux propos par trop hérétiques et nuisibles à l’avenir politique de la grande nation française construite à coups de fusils, de chicotte et d’imparfait du subjonctif empreints sur les corps et esprits de jeunes Moris, Kanaks, Kabyles et Tonkinois. La République égalitariste et généreuse de procéder, à tour de bras, à des coupes claires dans la liste des Des intellectuels nègres muets

Depuis bientôt une décennie, un tabou est publiquement adressé, la place du Noir en France. Le pourrissement de l’intérieur de notre société serait le fait de ces sujets ingrats et capricieux. Les politiciens, soutenus par les propos d’intellectuels de gauche comme de droite, le répètent inlassablement, il faut sauver la République et ne surtout pas succomber à l’importation de pratiques américaines. En français, la discrimination positive. Le présent essai revient sur cinq années d’une histoire française marquée par l’avènement d’une crise sociétale survenue &#64257;n 2005 selon la méthode classique du pamphlet, incisif et bref, qui s’attache à l’actualité. Il dévoile les ambiguïtés et contradictions d’une idéologie qui se pare des atours de la République a&#64257;n de conserver le statu quo. Revenant notamment sur la théorie de l’ouverture de l’actuel gouvernement, la per&#64257;die de la loi du 23 février 2005, ou les propos du philosophe Alain Finkielkraut et « l’antisémitisme » de Dieudonné M’Bala M’Bala. Surtout, l’auteur pointe la responsabilité de chacun dans ce débat en s’étonnant du silence de « L’intelligentsia nègre » actuelle. Diplômé de Paris V et de l’EHESS, Abdoulaye Gueye est professeur de sociologie à l’Université d’Ottawa au Canada. Il a été chercheur invité puis boursier résident à Harvard University. Il est l’auteur et le co-auteur de plusieurs ouvrages dont Les intellectuels africains en France. . . . Ses travaux sociologiques sur les Noirs de France ont paru dans de nombreuses revues américaines. AbdoulayeGueyeAUXNEGRESDEFRANCELAPATRIENONRECONNAISSANTE Sociétés Illustrations de couverture: Monnerville et Dumas Dessins de Joëlle ESSO / Maquette: Dagan Graphics 13€ www. editionsdagan. com

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_____Dieu est Nègre.. Un nègre est un blanc plongé dans un baril de goudron pour faire peur aux enfants blancs", débitait sans hésiter l’une d’elle.

Dieu est Nègre

Classée dans la race des négresses rimées dans ses propres récitations avec caresse, bougresse, allégresse, tendresse... tresse, ignorant le mot racisme, cette hostilité systématique contre un groupe social, une nouvelle question chauffait à blanc la tête de Damida. Elle s’interrogeait sans grand succès sur l’origine d’une devinette de ses camarades de jeux, dont pourtant un grand pourcentage portait son teint de sapotille, le fruit qu’il ne fallait pas manger lorsqu’on avait chaud : " Qu’est-ce qu’un nègre ? "


  • Un nègre est un blanc plongé dans un baril de goudron pour faire peur aux enfants blancs", débitait sans hésiter l’une d’elle.

Cette devinette faisait fureur, bien avant que John Fitzgerald « Jack » Kennedy le plus jeune et premier président catholique des États Unis, afin d’instaurer la démocratie qui repose soi-disant sur le pouvoir au peuple, avait rallié de son côté le précieux dirigeant noir qui avait un rêve : le pasteur Martin Luther King. Dans ces temps-là, un nègre votant était impensable. Selon le premier parleur de créole à la radio M. Julien Chemin qui cette fois s’était articulé en français sans coup de roche, paraît-il que pour John Kennedy, s’allier au grand homme noir qui prêchait la paix malgré tout et voulait emmener les siens à voter, en vue d’augmenter le quota indispensable à sa prise du pouvoir, était une initiative risquée, mais un choix qui mènerait à la victoire... incontestable. Wè ! Il avait appuyé sur incontestable.

– C’est ainsi que Robert Francis Kennedy dit Bob, le frère du président américain, bien auréolé de mystère, afin de convaincre tous les collaborateurs démocrates que les voix des noirs valaient son pesant d’or multiplié à tire-larigot rassembla tous les conseillers blancs de son frère autour d’une table ovale et leur proposa sur un ton solennel à suspens : " Essayez un instant d’imaginer votre confusion si, dans le royaume des cieux, vous découvriez que Dieu est un nègre. " Puis M. Chemin s´était tut après avoir demandé une minute de silence mais un “ Bic, Bic, Bic youpi ! ” s´échappa du filtre de la radio.

Pas que Damida savait grand-chose des États-Unis, sa manman appartenait tout simplement à ceux qui avaient le luxe de posséder une radio, mais visionner Dieu noir la pétrifia. Dieu... l’Éternel que sa grand-mère adventiste du septième jour prêchait Tout Puissant... noir comme du cirage. Ayayay ! Quelles affaires et ça ! Était-ce un blasphème ? Encore une fois, elle calculait.

M. Salomon Himmelstein le vieux monsieur tombé du ciel sur l’île avec une valise pleine d’or après la guerre et qui avait vieilli avant son heure dans une autre aventure, avait assuré que Jésus le fils de Dieu et toute sa génération étaient issus de la Maison de David, le berger qui avait gagné une guerre avec un banza (lance-pierres). Quoique Damida elle-même était de couleur cannelle, son Père intangible, bon et protecteur près de la ravine, était blanc comme du coton.

Et voilà que Bob Kennedy, un blanc, imaginait que le papa de Jésus était noir. Il était peut-être mélangé. À Guadakéra on savait toujours qui était sa mère mais pas souvent qui était son père mais selon son catéchisme, il n’y avait jamais eu un pape noir, a fortiori un Dieu noir. Elle avait lu une expression populaire qui décrivait la couleur noire comme celle du péché. Dieu noir ? DIEU NÈGRE ? Et si Dieu est nègre, quelle était la couleur du diable ? Ils peuvent pas être de la même couleur quand même ! Voilà débat en barbe à caca (expression créole) !

Il n’y eut pas du tout de débat à Guadakéra sur cette fraternelle proposition de la noirceur de Dieu. Même pas deux-mots-quatre- paroles. Dieu nègre ? Qui rime avec intègre ? Pas un Guadakérien ne sembla relever la suggestion de Robert Francis Kennedy dit Bob.

Écouter est une action de l’intelligence du cœur. La petite fille avait parfois l’impression que la finesse de son ouïe percevait ce que son entourage n’entendait pas et ce, même si on le leur hélerait dans leur trou d´oreille.

Tout argument a sa riposte, donc comme d´habitude, un locuteur français fût dépêché spécialement de Paris la capitale de Guadakéra, à Radio-Gwadaké afin d’anéantir cette influence de Dieu nègre. Il avait balayé la proposition divine par "Fadaise et baliverne ! Guadakériens, Guadakériennes ! Ne soutenez pas cet hérésie. C’est du cynisme pur. Ces yankees, ces cow-boys, ces conquérants par la violence du territoire indien disent n’importe quoi pour se gonfler les poches de dollars. Dieu nègre ? Et puis quoi encore ? N’importe quoi ! Il n’y a qu’en Amérique qu’on entend des idioties pareilles. Ah ! Ces Amerloques ! Aucun respect. Tous, nous savons que Dieu n’a pas de couleur. Nous vous prions citoyens et citoyennes de Guadakéra d’oublier ces billevesées ! Dieu n´est pas du tout nègre."



Y´a bon Banania ! s´écria la voix d´un blanc qui imitait quelqu´un.

Jo-tanbou le tanbouyé (joueur de tambour) rigolait à gorge déployée : – Kra, kra, kra ! Dépi ki tan fwansé pa enmé amériken ? Dépi ki tan ? Pa ni lontan an 1945, yo té ka chanté "Viv amériken !" Engra. Lanmérik tou pwé-la la menm. Nou sé moun toupatou. (Depuis quand est-ce que les Français n’aiment pas les Américains ? Depuis quand ? Il n’y a pas si longtemps en 1945 qu’ils chantaient "Vive les Américains !" Ingrats ! Et nous devons nous les Créoles Guadakériens, nous rappeler que nous sommes de partout. L’Amérique est tout près d’ici.)

Damida fit donc semblant de classer l’incitation de Robert Kennedy et alla jusqu’à omettre la nouvelle précédente, soit l’histoire des Américains noirs interdits de s’asseoir sur les banquettes de devant des cars. Anecdote racontée par M. Chemin en bon français s’il vous plaît. Rosa Louise Mc Cauley Parks, une dame rouge de race noire trop fatiguée ce jour-là de travailler pour les blancs et qui commençait peut-être à croire que Dieu est noir, refusa catégoriquement d’aller jusqu’à la banquette de derrière et se fît tarabuster par les méchants blancs dans le car.

Et voilà l’histoire.

– Aux États-Unis, l’avant de l’autobus était le domaine des blancs. Les noirs n’avaient même pas le droit d’être debout devant. C’est pour vous dire. Ainsi l’arrière appartenait aux noirs comme les derniers bancs sont réservés aux cancres : les derniers de la classe... sociale. Il y avait aussi une aile au milieu où les blancs et les noirs pouvaient s’asseoir, mais un noir devait se lever dès qu’un blanc faisait les gros yeux et faire le tour pour aller s´asseoir derrière le bus. Le 1er décembre 1955 à Montgomery, une ville en Alabama, Rosa, une couturière, reposait ses reins meurtris par le travail des blancs, dans la partie centrale lorsqu’un blanc est arrivé fap ! " Donne la place ! Allez ouste ! C’est ma place. Debout ! " Eh bien Rosa a pris toute sa force et son courage pour dire tout fort en anglais : " An péké ba-w ! An ja sizé, an ké rété sizé. " traduire par " Ta place est au cimetière. " Voilà chiclé en barbe (expression créole) !

Le blanc bien sûr a fait une qualité de wélélé mais... c’était ne pas connaître ces descendants d’esclaves car en réponse, sur l´ordre du pasteur Martin Luher King tous les noirs du pays des frères Kennedy braillèrent encore plus fort et protestèrent à l’unisson en faisant une grande marche nationale. Et puisqu’il paraît que leur pays était mille fois et même dix mille fois plus grand que toutes les îles Caraïbes, ce n’était pas évident de marcher des kilomètres et des kilomètres pour aller travailler pour ces mêmes blancs qui ne les toléraient pas devant-devant. Les blancs ont bombardé la maison du pasteur, mais il a dit tant pis. Ils marchèrent pour aller à l’église, à l’hôpital, faire des commissions, ...

Du coup, les cars ne servaient plus à rien. Grâce à leur véhicule immatriculé numéro onze (11), leurs deux pieds, les Américains noirs n’ont pas laissé les blancs leurs casser les pieds et leurs écales. Non ! Ils tinrent bon jusqu’à ce que tous les noirs soient autorisés à poser leurs fesses et péter où bon leur semblait quoique... Bon ! An nou arété la ! (Arrêtons-nous là !) conclua Julien Chemin tandis qu´une voix de femme blanche chantait :



Savon Palmolive à l´huile d´olive !

À Guadakéra, les blancs avaient en général voiture avec chauffeur privé s’il vous plaît. Se coincer étroitement contre les gens du pays sur les bancs de l´autocar, dont le toit était souvent chargé de marchandises comme une bourrique, n´était pas leur ambition. De toutes les façons, la banquette de devant des transports en commun était toujours réservée à la femme ou la maîtresse du chauffeur. Et mieux, les automobiles étaient aussi rares qu´un nègre aux yeux bleus.

Quand un Guadeloupéen avait une auto, il en faisait une chanson : "An ni on loto nèf, an ka fè palé di mwen" (J’ai une auto neuve, tout le monde parle de moi). (Une rengaine des années mille neuf-cent-soixante). La marche quant à elle, n’était pas un sport pour le gratin, mais définitivement une nécessité pour tous. C’est pour dire que Guadakéra n’avait pas du tout ce problème.

Pour en revenir à Dieu Nègre, ce qui était sûr est que, sous peine d’être maudits par les prêtres et excommuniés ou expatriés par le préfet, les Guadakériens même s’ils avaient entendu la suggestion, n’allaient surtout pas réveiller la question de la noirceur de Dieu. Il était déjà de notoriété publique incontestable que le diable était noir habillé de rouge. Le même diable qui demandait une petite marmaille à manger. Wè ! Il était noir. Les organisateurs du Carnaval aurait mis leur Vaval au feu pour vous l’assurer, mais Dieu nègre ? Apa oswa la (pas ce soir) : un autre refrain qui remplaçait le mal de tête des dames qui ne voulaient pas faire malélevé (l’amour) avec leur mari.

L’avantage de cette exhortation est que personne ne se rappelait de la devinette du blanc plongé dans un baril de goudron. Quelque temps plus tard, quelle ne fût la stupeur et tremblement de la petite fille quand le poste radio annonça... pas aux avis d’obsèques, mais aux nouvelles internationales qu’on entendait dans un enregistrement parasité, l’assassinat d’un frère Kennedy... puis des deux. Ce n´était pas de la blague ! Il y avait manifestement eu des mécontents à s’imaginer Dieu noir gros sirop. Damida effaça sa vision. Pendant longtemps dans son chagrin pour la famille Kennedy, elle ne pouvait s´empêcher de se demander si le président John Kennedy et son frère avaient rencontré Dieu au ciel... et ÉTAIT-CE UN NÈGRE ?

Dieu est Créole

Le père Vallé répondait à sa question et farcis d’un imperturbable aplomb, les deux exilés de la cour Lérizé, l´ Haïtien Jean-Daniel Alexis et le Guadeloupéen Démosthène Démissien assuraient-pas-peut-être que oui. En chœur, ils attestaient que Le Tout-Puissant est un Grand Nègre. Woy ! Voilà débat ! Manman !

– J´ai toujours pensé que si Dieu existe et a une couleur, qu´il est certainement noir, Haïtien, créole et exilé, disait l’homme de Gonaïves en clignant de l’œil à son complice. Et même bleu.

– Tu sais que j´étais athée mais savoir que Dieu est noir me convertit et me divertit. Il nous a justement créé de différentes couleurs pour s’égayer la vue, appuyait son compère en se glissant les lunettes sur le bout du nez, le sourire espiègle.

– Selon le grand livre de Loa, la Bible, nous sommes tous faits à l’image de Dieu alors pourquoi ne serait-il pas nègre ? Si on doit s´identifier à Dieu, autant s´identifier à Dieu Noir. Qu´il soit nègre pour nous est la logique même, reprenait M. Alexis.

– Entièrement d’accord mon cher.”

Mademoiselle Véna, " la porte-à-porteuse " de bonnes paroles des "Missionnaires Bibliques " qui passait par là ne manqua pas de les sommer à plate couture. Outrée qu’elle était qu’on colore son Dieu qui ne parlait que français car jamais disait-elle, on avait prononcé un mot créole dans son temple. Elle qui avait consacré toute sa vie à essayer de convertir son île à appartenir à sa communauté, la seule qui serait sauvée de l’enfer auquel le monde était voué par toutes ces fausses croyances et cette décadence, et voilà que sa nation créole se pervertissait en noircissant l’Éternel.

– Parce que vous êtes deux vieux-nègres marrons et des feignants qui n’avez rien à perdre, vous vous prenez maintenant non seulement pour des spécialistes de la Nègrerie, mais aussi pour Dieu. Quelles affaires et ça ? Il ne manquerait plus que cela que Dieu est un vieux-nègre qui parle créole. Vous êtes des matamores, des gaulois, des couillons de première catégorie messieurs ! ÒÒ ! Au nom de Dieu réveillez vous !

La manman du bon Dieu est noire charbon

– Et moi, à l’heure qu’il est, j’ajoute que la Mère de Dieu est bien NOIRE. Tellement qu´elle est noire, elle est bleue (expression créole). Notre Dame de Bonne Délivrance est noire mesdames et messieurs ! À tous ceux qui veulent voir pour croire, allez à la Martinique à l´église de la Résurrection à Schoelcher ! Vous verrez la protectrice de la Martinique. Allez mon voisin, allez, allez ! Allez voir de vos deux cocos d´yeux ! Allez voir la Vierge noire de Czestochowa à Jasna Góra en Pologne. Il y a plus de 450 à 500 Vierges Noires recensées en France . Toutes, elles inspirent des pèlerinages importants. "Toutes les Vierges Noires étaient à l´origine adorées dans le secret d´une grotte...

Guadakéra décidément n’était pas du tout une île comme les autres. À partir du moment où notre homme de Gonaïves lui avait entre autres précisé dans un discours sur la religion, que la mère de Dieu s’appelait aussi Erzulie, Déesse noire, Esprit féminin de l’amour dans le rituel Vodou, Clément-chabon que vous connaîtrez, était en transe, il s’enflammait et affirmait que la femme noire est une divinité, avec laquelle tous devaient physiquement et spirituellement s’identifier. Damida priait que Mademoiselle Véna ne passe pas ce jour là.

“ La nègre “, tel était le nom de la Vierge Noire de Montpellier que l´on vénérait également sous le nom de Notre Dame des Tables. ... La “ Négrette “ vient de la chapelle du château de Calmont. ... En 1861 la Négrette devient la Vierge miraculeuse et en 1895, elle était couronnée triomphalement. Le culte de la Vierge Noire d´ Espalion était ainsi définitivement lancé et authentifié.” “ symboles initiatiques... Ils se rattachent à la tradition des Vierges noires, que le clergé officiel ne tolérait qu’avec réticence. Chacun savait qu’elles contenaient une force magique, celle d’Isis, la divinité " noire et rose ". Les initiées quant à elles, voyaient la Vierge Noire comme le symbole de la Sagesse dans son principe caché. "

C’est écrit. Je n’invente rien, prêchait Clément-chabon que vous connaîtrez dans son chapitre. Devant le nouveau magasin appelé Prisunic, il brandissait deux livres : un livre d´un rose tendre tirant légèrement sur l’orangé intitulé “ Vierges Noires ” et l´autre à la peau jaune écrit en noir : " une loge révèle : L’initiation féminine ". Clément pointait à tous une photo de la Vierge Marie avec Jésus sur son bras, tous les deux noirs charbon comme lui-même. Aïe ! Quelle histoire ! Manman manman manman ! MANMAN !

http://www.montraykreyol.org/spip.php?article1642

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_____D’une stratégie européenne pour l’Afrique à une stratégie UE-UA…

Emmanuel DUPUY, Président de l’Institut Prospective et Sécurité de l’Europe, publié le 06/12/2007 Le Sommet de Lisbonne des 18 et 19 décembre prochains, vient clore une Présidence portugaise de l’Union européenne qui avait placé l’agenda africain au cœur de ses priorités.

Rien étonnant à cela, quand on sait combien le « pragmatisme portugais » vis-à-vis des relations avec ses anciennes colonies africaines (Mozambique, Guinée-Bissau, Angola, Cap vert, Sao-Tomé Principe), malgré des guerres d’indépendances douloureuses est une réussite.

Cela se caractérise notamment par, la dimension linguistique, puissant facteur de cohésion et véritable outil de sa diplomatique africaine, au sein de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP). Il est ainsi éloquent de souligner que le Portugal qui a eu à faire face aux mêmes difficultés que la France vis-à-vis du continent africain (décolonisations douloureuses, processus de réconciliations nationales, phénomènes migratoires, etc.) ait pourtant pu apparaître comme le partenaire le plus crédible pour relancer cette dynamique du partenariat eurafricain tant attendue.

Ces rendez-vous eurafricains, qui ont vocation à devenir incontournables, comme le furent les sommets France-Afrique et tendent à le devenir les Sommets Afrique-Chine, ont vocation à réunir désormais, pour la première fois depuis le Sommet du Caire en 2000, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 27 Etats de l’UE et ceux du continent africain.

Ce Sommet de Lisbonne sera ainsi l’occasion de confirmer la nécessité de développer le partenariat UE-UA. Ce dialogue approfondi entre ces deux organisations devra ainsi se faire au profit de nouveaux pôles sous-régionaux, dans le cadre, par exemple, de la mise en œuvre des Accords de Partenariat Economique (APE) avec les régions ACP, dont la conclusion devrait intervenir avant la fin de l’année.

La transformation de la Stratégie de l’UE pour l’Afrique datant de décembre 2005 en une véritable Stratégie commune Union Européenne (UE) - Union Africaine (UA) en témoigne. Les six chapitres qui la composent - que sont la paix et la sécurité, les droits de l’Homme, l’aide au développement, la croissance économique et le commerce, le développement humain -, devront ainsi être pris dans une logique de co-partenariat, tant dans l’élaboration que le de suivi. La déclaration commune signée en mai 2006, portant sur la coopération entre les Nations unies et l’Union européenne dans la gestion des crises, tend à le confirmer, en Afrique plus qu’ailleurs. Dans ce sens, le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix à travers la sixième génération du programme d’équipement, formation et entraînement RECAMP (2007-2009), pourraient être conduits avec l’Union Africaine au nom de l’Union Européenne.

En parallèle, les deux conditions ayant amené la création de l’Union Africaine, à l’occasion du Sommet de Durban en 2002, prouvent la volonté de légitimer le rôle de « l’ONU africaine », notamment dans le cadre de la prévention et de la résolution des conflits ainsi qu’en matière de gouvernance démocratique, économique, écologique pour l’ensemble des pays du continent africain.

L’UA espère ainsi poursuivre le renforcement de « l’architecture de paix et de sécurité » africaine au cours des prochaines années, comme est venu le confirmer le Sommet d’Accra en juillet dernier. Dès lors, les liens consubstantiels existant entre développement et sécurité confirment également que le développement durable ne se réalise pas sans l’absence de stabilité et de sécurité.

Ses bonnes intentions manifestement partagées de part et d’autre de la Méditerranée, ne doivent néanmoins éluder certaines questions qui conditionnent la réussite d’un partenariat eurafricain qui pour porter ses fruits, devra être réellement équilibré :

-comment concrètement tendre vers le co-développement, le développement durable, la stabilité régionale, l’indépendance en matière de sécurité, tant intérieure qu’au niveau des Relations internationales ?

-Sur quels acteurs politiques, notamment issus d’une société civile réellement indépendante, en pleine maturation à travers de nombreux pays africains s’appuyer pour ce faire ?

-En quoi la réussite des missions sous drapeau européen en Afrique (Eufor RDC et la nouvelle Eufor Tchad RCA décidée le 15 octobre dernier) configure-t-elle l’avenir même du concept de PESD et la légitimité de l’UE comme acteur global ?

-Comment l’Europe pourra ancrer son Sud dans un espace vital à son extension et à sa lisibilité dans le cadre de la mondialisation ?

-Comment articuler les ambitieux projets de relance de la Francophonie sur une base plus volontariste (à l’instar de la CPLP) et celui tendant à la création d’une Union de la Méditerranée, dont le périmètre géographique pourrait sembler, à première vue, réduire la relation entre les deux continents ?

C’est, très modestement à quelques unes de ces questions fondamentales, parmi tant d’autres, laissées en jachère depuis le dernier et premier sommet UE-Afrique, que l’IPSE (Institut Prospective et Sécurité de l’Europe), le CEREM (Centre d’Etudes et de Recherches de l’Ecole Militaire), Convergence Républicaine et l’OPSA (Observatoire Politique et Stratégique de l’Afrique) tentent de répondre à travers la tenue d’un séminaire multidisciplinaire, baptisé « Afrique-Europe : regards croisés, liens tissés, perspectives communes » dont la première séance était consacrée à la résolution des crises et le maintien de la paix et la deuxième , placée sous le signe de la jeunesse et de la société civile - acteurs devenus incontournables dans le dialogue Nord-Sud, comme en témoigne les grandes attentes liées à la tenue du Sommet « informel » de la jeunesse qui se tiendra également à Lisbonne.

Ce sont là, quelques unes des conditions et priorités fortes qui devrait conditionner la réussite de la Présidence française de l’Union à partir du 1er juillet 2008, après la présidence slovène qui l’aura précédée.

Emmanuel DUPUY Président Institut Prospective et Sécurité de l’Europe (IPSE) www.ipse-eu.org]

http://www.linternationalmagazine.com/article466.html

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_____Hélas pour ces moutons africains et leurs suiveurs.. Les moutons se promènent ensemble... Pas de Noirs dans les bars de Pékin : attention aux rumeurs…

La période olympique qui s'ouvre en Chine va être propice aux rumeurs de toutes sortes. Ainsi, de nombreux internautes ont été choqués d'entendre que les bars de Pékin avaient reçu pour instruction de la police de ne pas servir les Noirs (et les Mongols, mais ça a moins fait réagir…) pendant la période des JO.

Choquant, en effet… si c'est vrai. L'information a initialement été publiée par le South China Morning Post (SCMP), le grand quotidien anglophone de Hong Kong, prudemment critique vis-à-vis du régime de Pékin, et appartenant à un magnat chinois de Malaisie. Elle a été reprise par les agences de presse, et aussitôt fait le tour du monde, suscitant des réactions indignées.

Vérification faite, et aucun patron de bar pékinois n'ayant confirmé avoir reçu un tel ordre de la police, il pourrait y avoir erreur de caractères. L'ordre de la police serait de ne pas servir « d'éléments noirs », ce qui signifierait de « mauvais éléments », trafiquants de drogue, triades, prostituées, etc. En Mandarin, le crime organisé se traduit en effet par « la société noire »…

Une information non vérifiée

L'explication vaut ce qu'elle vaut, et semble plus plausible qu'un racisme éhonté en période olympique, malgré les tensions régulières entre Chinois et Noirs, notamment dans les bars de Pékin où les Africains sont précisément accusés de se livrer au trafic de stupéfiants ! Le blogueur étranger basé à Pékin, Beijing Boyce, spécialisé dans les nuits pékinoises, a payé de sa personne pour enquêter, en particulier dans le district de Sanlitun, bien connu des expatriés. Samedi soir, il a fait une dizaine de bars et dans huit d'entre eux il a constaté la présence de consommateurs noirs, et aucun patron de bar ne lui a confirmé l'instruction controversée de la police. En revanche, il n'a vu aucune prostituée là où elles sont d'ordinaire légion, ce qui montre que les mesures de contrôle commencent déjà à prendre effet.

Le problème de cette information du SCMP est qu'elle est anonyme et qu'aucun journaliste présent à Pékin n'a été capable de trouver un seul patron de bar acceptant de la confirmer. De fait, cela ne sera pas compliqué à vérifier dès le début des JO, lorsque le premier consommateur noir assoiffé se présentera dans un bar de Sanlitun. On verra alors si, en chinois, un « Noir » et un « élement noir » sont la même chose… D'ici là, prudence sur les rumeurs !

Ps: Pas de Noirs dans les bars de Pékin : une fausse rumeur !

Et c'est aussi amusant de constater que même dans la sémantique chinoise le mot "noir" est synonyme de négatif...décidément la planète entière nous en veut, lol

http://www.rue89.com/chinatown/pas-de-noirs-dans-les-bars-de-pekin-attention-aux-rumeurs

ARTICLE:

... mais ils n'ont pas le même prix. Méditons cette vérité zouglou au moment où Laurent Gbagbo révèle que la loi-convention liant son pays aux compagnies pétrolières ne laisse à l'Etat ivoirien que 12% de la manne de l'or noir (50 000 barils/jour). En effet, en Arabie saoudite, les choses sont sensiblement différentes. L'Etat contrôle, à travers une société progressivement nationalisée, 95% de la production du pays (9 millions barils/jour).

"Le forage débuta en avril 1935 dans la région de Dammam Dome, le long de la côte du golfe Persique, mais le premier puits ne commença à rendre qu'en mars 1938. Le premier baril embarqua en mai 1939 à Ras Tanura qui devint par la suite un des plus grands terminaux exportateurs de pétrole. En 1991 plus de 60 milliards de barils avaient été produits depuis 1938 rien que par l'Aramco, mais les réserves connues sont de 257,5 milliard de barils et susceptibles d'augmenter davantage à mesure que les gisements du Sud du Nadj seront circonscrits. Les réserves de gaz naturel non-associé dépassaient en 1991 les 6,4 milliards de mètres cubes. Les programmes d'expansion en cours prévoyaient une augmentation de la production à 10 millions de barils par jour.

En 1973, l'Arabie saoudite s'arrogea 25% des droits et des propriétés de l'Aramco. Cette réappropriation du patrimoine national conduisit le gouvernement à la prise de contrôle de l'Aramco dont elle acquit 60% en 1974, puis 100% en 1980. Officiellement renommée Saudi Arabian Oil Company ou Saoudi Aramco en 1988, l'Aramco continue de faire trembler l'industrie et de bouleverser les salles de change du monde entier en usant de son acronyme vieux de 50 ans. L'Aramco remplit aujourd'hui les fonctions d'opérateur pour la production du pays, et joue le rôle d'intermédiaire dans un certain nombre de projets de BTP ou d'ingénierie. La compagnie officiait d'ailleurs à ce titre dès 1949 en supervisant la construction de la ligne ferroviaire Dammam-Riyadh dont le gouvernement était maître d'œuvre, ou plus récemment en contrôlant le déroulement du Master Gas Plan. La puissance de l'Aramco s'est aussi manifestée par la conduite d'opérations en aval de l'extraction, par exemple l'établissement en 1988 d'une coentreprise avec Texaco destinée à raffiner, distribuer et commercialiser des produits dérivés du pétrole dans l'Est et la région du Golfe des États-Unis.

Bien que l'Aramco contrôle 95% de la production d'Arabie saoudite, deux autres compagnies opèrent dans la moitié saoudite de la Zone Divisée, l'ancienne zone neutre entre le Koweït et l'Arabie saoudite. La Getty Oil Company, à capitaux américains, détient la concession pour la zone terrestre alors que l'Arabian Oil Company (AOC), de nationalité japonaise, exploite la concession offshore. Cette bande de territoire, sujet d'un litige entre les deux pays, fut mise en commun par l'Arabie saoudite et le Koweït en 1965, puis divisée en deux parties quasi-égales en 1970. Les deux pays convinrent également de partager équitablement les réserves pétrolières de la zone et de se diviser les revenus du pétrole. Les réserves connues pour toute la zone totalisaient en 1991 5 milliards de barils, et la production était en moyenne de 359 000 barils par jour entre 1985 et 1989, la part saoudite de cette production constituant entre 2 et 4 pourcents de la production totale de l'Arabie saoudite. Seul opérateur pour la province de l'Est, l'Aramco n'a jamais eu besoin de forer et d'exploiter que le nombre optimum de puits ; après un demi siècle, plusieurs de ces puits requierent une repressurisation artificielle par un système d'injection d'eau de source saumâtre non-potable est drainée et injectée dans les réservoirs à mesure que le brut en est extrait. Seuls 850 puits sont utilisés pour couvrir une production allant jusqu'à 9 millions de barils par jour, ce qui représente une moyenne de 10 588 barils par jour chacun."

(Source Wikipedia) http://kouamouo.ivoire-blog.com/archive/2008/07/26/les-moutons-se-promenent-ensemble.html

Commentaires

il y'a une expression qui m'a plu en tout début du propos : " à travers une société PROGRESSIVEMENT nationalisé " ....et le terme "progressivement" montre qu'il y'a eu une époque, où à défaut de compétences techniques exploratrices ou extractives et surtout de capacités économiques conséquentes pour re-négocier les contrats, les Saoudiens ont dû subir le diktat des multinationales américaines y étant implantées.

En effet, selon le texte de Mr Kouamouo, on se rend compte que le pétrole est découvert dans les années 30 et c'est seulement en 1973 que l'Arabie Saoudite s'arrogea seulement 25 % de l'ARAMCO, l'aramco étant la compagnie nationale saoudienne d'hydrocarbures ; plus précisément, la Arabian AMERICAN (je dis bien AMERICAN) Oil Company pour ceux qui ont des notions en Anglais.

On se rend compte que c'est seulement après 40 ans d'exploitation que l'Arabie Saoudite s'arroge 25 % de SON pétrole ? qu'est ce qui explique cela ? que peut-on dire du niveau de la proportion due aux saoudiens avant 1973 ? pourquoi les saoudiens n'ont pas cherché à renégocier les contrats juste au lendemain de la découverte du pétrole, c'est-à-dire dans les années 30 et ont attendu jusqu'en 1980 pour en prendre le contrôle à plus de 95 %.

évidemment, ce sont des questions qu'on dit poser à Gbagbo lorsqu'il cherche des boucs-émissaires à l'opacité du pétrolières ivoiriennes.

En cherchant ainsi les réponses techniques et rationnelles à ces interrogations , je crois qu'on peut comprendre la teneur du proverbe relayé par Mr Kouamouo : "les moutons se promènent ensemble mais ils n'ont pas les mêmes prix", que je paraphrase en ces termes : " les présidents se rendent tous au sommet de l'ONU mais ils n'ont pas les mêmes mérites (voire cervelles)".

Ceci pour faire la corrélation avec le cas ivoirien afin de saisir les raisons techniques et scientifiques qui ont poussé les dirigeants du pays dans les années 90, à stimuler l'exploration pétrolière et la découverte plus tard de gisements pétroliers en 1993 ( Panthère)et 1994 (Lion).

Mais comment un pays qui n'a pas d'industries extractives de pétrole arrive à attirer des investisseurs qui feront confiance à un pays dont la production journalière est tombée a 4000 barils / jour après 1986 ??

cette question devrait être posé à Gbagbo qui fustigea les 12 % conventionnels qui ont permis à la côte d'ivoire d'avoir aujourd'hui une production qui avoisine les 80 000 barils /jour ( Source BCEAO), et vu l'exemple saoudien , la Côte d'ivoire pourra renégocier au fur à mesure les contrats pour une proportion de plus en plus croissante.

c'est en cela que je trouve qu'effectivement " les moutons se promènent ensemble mais ils n'ont pas les mêmes prix" puisque certains font du mensonge et de l'accusation gratuite l'alibi à leur incompétence tandis que les saoudiens , par exemple, réfléchissent sur le long terme et savent patiemment en tirer les fruits.

Hélas pour ces moutons africains et leurs suiveurs.

bien à vous , Théo.

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_____Cinquantenaire des indépendances africaines, que célèbre-t-on au juste? Afrique : 50 ans après Leur indépendance, quel futur pour les anciennes colonies françaises Aujourd'hui? (1960-2010... 2099..)

Cela ne vous a certainement pas échappé, l’année 2010 va être particulièrement festive en Afrique. En dehors du football mondial, qui se donne rendez-vous cet été au pays de Nelson Mandela, auront également lieu, dans 14 anciennes colonies françaises, des manifestations qui vont marquer le souvenir du départ de l’administration coloniale et le transfert de la souveraineté aux nations africaines devenues politiquement indépendantes en 1960. La France, à ce titre, compte bien faire partie de la fête.

En effet, l’histoire qui lie cette vieille nation européenne à une quinzaine de pays africains est non seulement ancienne mais volontairement ambiguë. Ici, nous n’allons pas refaire la conférence de Berlin de 1884-1885. Nous n’allons reécrire ni la première guerre, ni la seconde guerre mondiale. Nous n’essaierons pas, non plus, d’analyser les conséquences énormes que ces deux déflagrations ont eu sur le destin de la France et ses adversaires en Afrique. L’occasion ne nous y invite pas. Simplement, nous allons nous interroger sur les véritables motifs et l’intérêt qu’une ancienne nation colonisatrice aussi connue sous l’expression ”Nation des Droits de l’Homme” trouverait pour justifier de ”fêter” aux côtés des peuples anciennement soumis à sa seule volonté dominatrice et ”civilisatrice” le cinquantenaire d’une indépendance avariée.

En dehors des festivités multiples qui vont sembler légitimes en pareilles circonstances, il est urgent de ne pas oublier que cet enthousiasme manifeste des anciennes métropoles, la France n'a pas été la seule nation européenne colonisatrice en Afrique dans l’organisation ou la participation à cette célébration des cinquante années d’une indépendance tronquée en Afrique, n’est que la caractéristique même de la vision néo-coloniale que l’Europe d’aujourd’hui a de l’Afrique, malgré le nombre d’années qui séparent 2010 de 1960. En France comme en Belgique (ancienne métropole du Congo du Roi Léopold II), les responsables politiques et les grands médias se préparent. L’on va faire la fête en ” famille”. La vision raciste de l’Afrique effrontément soutenue par Nicolas Sarkozy à Dakar en juillet 2007 ne sera clairement pas à l’ordre du jour. L’objectif, certainement, sera de ”souligner et de confirmer l’évolution des relations entre la France et l’Afrique subsaharienne qui doivent rester privilégiées tout en étant renouvelées, équilibrées et transparentes”. Bref, l’anniversaire sera très beau.

Au-delà du caractère unique du cinquantenaire des indépendances africaines, s’affirme pourtant un voeu: Les populations africaines souhaitent rappeler à l’intention des heureux festoyeurs que la pauvreté frappe toujours aussi durement les ménages, depuis les villes jusque dans les villages. La souveraineté alimentaire demeure un leurre. Le phénomène de la vie chère, lié à la flambée des prix des denrées alimentaires au niveau international, a conduit à des émeutes et à des massacres dans la plupart des pays africains. Ce phénomène continue de se développer aujourd’hui face à la réponse inadaptée des autorités africaines. La production agricole qui est tournée vers l’extérieur ne favorise pas l’économie locale. Bien au contraire. Le manque d’industries de transformation est tel que les matières premières prennent tous les jours les chemins de l’Occident et de la Chine. Transformées en biens de consommation, ces matières reviennent sous forme de produits finis, chèrement vendus aux Africains. Les échanges commerciaux, de ce point de vue, se font clairement en défaveur de ces pays économiquement fragiles. Les bénéfices accumulés par les pays industrialisés reviennent sous forme de dette, ou d’aide au développement. Ces aides internationales, en espèces ou en nature, sont devenues incontournables au point où dans l’élaboration des budgets nationaux, il faut compter désormais sur l’apport de “pays amis”. Et lorsque ces derniers sont frappés par une crise, comme ce fut le cas en septembre 2008, le désarroi s’empare des gouvernements africains qui craignent de ne plus bénéficier de la manne financière étrangère.

Il faut donc se rendre compte que les 50 ans d’indépendance de l’Afrique, jusqu’ici, ont surtout été synonymes de pauvreté chez les jeunes hommes et femmes qui tentent de rejoindre l’Europe au péril de leurs vies, en bravant des zones de conflits, la mer et des lois inhumaines, à la recherche du mieux vivre. 50 ans d’indépendance, c’est aussi un taux de scolarisation faible, un programme scolaire dont les grandes lignes sont tracées depuis l’extérieur. 50 ans d’indépendance, c’est surtout l’histoire d’une monnaie créée pendant l’époque coloniale (Franc CFA). Une monnaie utilisée dans 14 Etats africains et qui est gérée par le trésor français et est rattachée à un taux fixe (!) à l’€uro. 50 ans d’indépendance, ce sont enfin des dirigeants politiques – dont on se demande s’ils sont là pour appliquer des programmes de développement ou de sous développement – qui jouent avec les règles de la politique. Ces politiciens travestissent la loi fondamentale pour mourir au pouvoir ou – comme c’est la tendance en ce moment – le transmettent à leurs héritiers.




50 ans, c’est pourtant l’âge adulte, c’est même la porte du troisième âge. Mais, lorsque l’on porte un regard attentif sur tout ce vaste continent, le constat est clair: Il est évident que dans la course vers le sommet, l’Afrique qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire d’indépendance n’a pas encore décollé des starting-blocks. C’est la raison pour laquelle, il faut s’interroger sur l’héritage que la France, si prompte à inviter ses anciennes colonies fêter avec elle le 14 juillet 2010 sur les Champs Elysées, a véritablement laissé ? Mieux, qu’est-ce que les Africains, eux-mêmes, ont fait de ces indépendances politiques ? La commémoration commune prévue le 14 juillet 2010 aurait pu avoir tout son sens si les milliards de dollars injectés chaque année sous forme d’aide publique au développement (APD) par la France avaient suffi à faire effectuer un grand pas en avant aux Etats africains concernés.

Vous l’aurez compris, la France n’invite ses satellites africains que pour renforcer sa domination et ainsi la proclamer à la face du monde le jour où elle célèbre la prise de la bastille, la reconquête de la souveraineté du peuple Français. Il faut donc voir dans les intentions de la France la volonté de marquer un territoire qui lui appartenait et qui lui appartient toujours dans son imaginaire. Enfin, l’invitation formulée par N. Sarkozy à ses ”protégés” africains et délivrée par J. Toubon est surtout dictée par la présence de plus en plus menaçante et conquérante de la Chine sous les tropiques.

Comme à son habitude, au lieu de réfléchir du point de vue de ses intérêts propres, au lieu de privilégier sa dignité et son standing en construction, au lieu d’actionner les léviers à sa disposition et de gagner ainsi en poids comme partenaire et non plus comme ”pré-carré”, une fois de plus, l’Afrique se laisse dicter les termes du cinquantenaire d’une indépendance dont on finit par légitimement se demander pourquoi il y a lieu d’en faire une fête. Si la présence des militaires africains dans le défilé du 14 Juillet 2010, sur invitation de la France, afin de marquer le cinquantenaire des indépendances africaines n’est pas la preuve d’un manque total de personnalité, c’est que ça y ressemble beaucoup. Cette génération de dirigeants africains a clairement peu d’estime pour l’Afrique. Il ne reste plus qu’à espérer et militer pour que la tendance soit complètement différente pendant les cinquante prochaines années. L’Afrique mérite mieux.

Avant de nous quitter, sous la forme d’une vidéo, voici le rappel historique qui retrace la relation entre la France et l’Afrique.

Afrique : 50 ans après Leur indépendance, quel futur pour les anciennes colonies françaises ?

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_____Portail Histoire de l'Afrique: désigne l'ensemble des faits passés concernant l'Afrique, de la Préhistoire à aujourd'hui.. L'Afrique de l'Est est probablement le lieu où l'espèce humaine est apparue, il y a environ 190 000 ans.

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Histoire de l'Afrique

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L'histoire de l'Afrique désigne l'ensemble des faits passés concernant l'Afrique, de la Préhistoire à aujourd'hui.

L'Afrique de l'Est est probablement le lieu où l'espèce humaine est apparue, il y a environ 190 000 ans. Par la suite, des peuples se formèrent, se développèrent, et se répartirent sur le territoire africain. Vers la fin de la Préhistoire, le Sahara, qui était alors formé de grands lacs, devint aride et « coupa » l'Afrique en deux. L'histoire de l'Afrique du Nord fut alors mêlée à celle de la mer Méditerranée, et l'Afrique subsaharienne se développa de son côté.

L'Afrique du Nord fut tour à tour sous l'emprise des Phéniciens (notamment avec le comptoir de Carthage au Nord-Est de l'actuelle Tunisie) au Ier millénaire av. J.-C., des Romains, et des Arabes. Aujourd'hui, l'Afrique du Nord est majoritairement musulmane. Mais l'Afrique du Nord a aussi été l'objet de la colonisation.

En Afrique sub-saharienne, se sont développés des empires et des royaumes médiévaux, avant qu'ils soient eux aussi l'objet de l'islamisation au VIIe siècle. Pour finir, l'Afrique fut l'objet de colonisation au XIXe siècle et se décolonisa progressivement de 1910 à 1975.

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  • 1 Préhistoire
  • 1.1 Paléolithique
  • 1.2 Civilisations néolithiques
  • 1.3 Développement de l’agriculture et métallurgie
  • 2 Antiquité
  • 2.1 Afrique du Nord
  • 2.2 Introduction du christianisme
  • 3 Moyen Âge
  • 3.1 Islamisation
  • 3.2 Afrique de l’Ouest
  • 4 Les siècles de la traite
  • 5 La colonisation
  • 6 La quête de l'autonomie politique et les indépendances
  • 7 Afrique moderne
  • 8 Notes et références
  • 9 Voir aussi
  • 9.1 Articles connexes
  • 9.2 Bibliographie
  • 9.2.1 Aspects méthodologiques et idéologiques
  • 9.2.2 Ouvrages anciens
  • 9.2.3 Ouvrages généraux contemporains
  • 9.3 Ressources audiovisuelles
  • 9.4 Liens externes



Préhistoire

  • Paléolithique


Schéma structural simplifié du grand rift est-africain.L'histoire du continent africain est d'abord le fruit de sa géographie.

La vallée du Rift a livré un nombre important de vestiges archéologiques et de fossiles liés à la présence des premiers hominidés préhistoriques. Cette concentration ne traduit pas nécessairement une occupation privilégiée de cette région mais plutôt un ensemble de facteurs favorisant la préservation puis la redécouverte et l'étude de ces témoignages anciens :

le fossé d'effondrement formé par le rift est africain s'est accompagné de changements climatiques importants qui se sont traduits par le développement d'une savane arborée. Selon la théorie de l’East Side Story popularisée par Yves Coppens, cet environnement particulier a pu jouer un rôle important dans l'évolution humaine. l'enfoncement du cœur du rift s'est également traduit par la multiplication d'une part des lacs et d'autre part des phénomènes sismiques et de l'activité volcanique. Les lacs s'accompagnent d'une sédimentation rapide et importante, qui favorise l'enfouissement et la fossilisation des restes osseux et des vestiges archéologiques. Les volcans contribuent à la formation de niveaux de cendres volcaniques, aisément datables par des méthodes de datation absolue telles que la datation au potassium-argon. L'activité sismique produit également des basculements importants ramenant vers la surface des terrains anciens.



Lucy, un squelette relativement complet d’Australopithecus afarensisLe grand rift d'Afrique de l'Est est donc une région dans laquelle des terrains très anciens, marqués par une sédimentation lacustre rapide et quasiment continue, sont accessibles et susceptibles d'être datés. Le caractère limité de la végétation de savane facilite également les prospections.

Les principales découvertes concernant les débuts de l’aventure humaine ont pour cadre le continent africain, et tout particulièrement l’Afrique orientale et australe. C’est de ces régions que proviennent les plus anciens fossiles attribués à la famille des Hominidés : parmi ces ancêtres - ou proches parents - de l’Homme on trouve les Australopithèques (dont Australopithecus afarensis et la fameuse Lucy, puis Australopithecus africanus et Paranthropus robustus) et les premiers représentants du genre humain proprement dit (Homo rudolfensis puis Homo habilis, le premier à avoir une capacité crânienne de plus de 600 cm³).

C’est de là également que proviennent les plus anciens outils de pierre taillée connus à ce jour : ils ont été découverts en Éthiopie, à Kada Gona, dans des terrains datés d’environ 2,6 Ma BP. Si ces premiers outils sont généralement peu élaborés, des découvertes récentes effectuées dans le site de Lokalalei au Kenya (Ouest du lac Turkana), ont montré que la taille de la pierre pouvait être assez organisée et révélait une certaine habileté technique dès 2,3 Ma BP.

Après une période durant laquelle ils sont rares, les sites à outils lithiques se multiplient à partir de 1,9 Ma BP. Les sites d’Olduvai en Tanzanie ou de Koobi Fora au Kenya ont livré de nombreux vestiges de cette industrie appelée Oldowayen. Les instruments de cette époque restent très simples et comportent essentiellement des éclats et des galets taillés.

À partir de 1,6 Ma BP, toujours en Afrique, on assiste à l’apparition de nouvelles espèces d’Hominidés fossiles et d’une nouvelle industrie lithique :

en effet, on trouve à cette époque, aux côtés des Paranthropus robustus, les Homo ergaster puis les Homo erectus. d’autre part, on voit apparaître de nouveaux outils, plus grands et plus élaborés, tels que les bifaces, les hachereaux ou les bolas, qui caractérisent l’Acheuléen. Les sites de cette époque sont extrêmement nombreux mais on peut retenir les noms d’Olduvai (Tanzanie), Olorgesailie, Kilombe, Isenya (Kenya), Melka Kunture, Gadeb (Éthiopie). L'homme moderne (Homo sapiens) est probablement apparu en Afrique il y a environ 150 000 ans.



Civilisations néolithiques



L'archéologue britannique John Desmond Clark examinant des gravures rupestres dans le désert du Sahara (Mauritanie, 1967)Les pétroglyphes et les mégalithes retrouvés dans le Sahara, sur le territoire de l’actuelle Libye, témoignent d’une culture de chasseurs-cueilleurs dans les prairies sèches d’Afrique du nord pendant l’ère glaciaire. Après la désertification de la région, les populations nord-africaines se sédentarisèrent le long de la vallée du Nil, où elles allaient donner naissance aux premières civilisations égyptiennes.

La linguistique suggère que des peuples bantous émigrèrent vers le sud-ouest du Cameroun et vers le sud-est du Nigeria et repoussèrent les civilisation Khoisan durant 4000 ans. La culture du yam et du manioc leur permettait de supporter une population plus dense que les tribus de chasseurs-cueilleurs. Les bantous seraient originaires de la région du Bénoué au sud-est du Nigeria, d’où ils se seraient dispersés dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne, jusqu’en Zambie. Les migrations bantoues vers les forêts tropicales d’Afrique centrale auraient commencé au cours du deuxième millénaire avant J.-C., subissant la pression démographique des populations du Sahara qui fuyaient l’avancée du désert. La seconde phase de migration, environ mille ans plus tard, les amena jusqu’en Afrique australe et orientale.

L’Éthiopie se distingue nettement de ses voisines et entretient des contacts intermittents avec l’Eurasie après l’expansion de l’espèce humaine hors d’Afrique. La culture, la langue ainsi que les espèces cultivées en Éthiopie (café, sorgho, teff) sont particuliers à cette région.



Développement de l’agriculture et métallurgie

À la fin de la dernière glaciation, il y a environ 10 500 ans, le Sahara était une région fertile et peuplée. Cependant, il s’assécha petit à petit sous l’effet du réchauffement 5 000 ans plus tard. Ses habitants commencèrent alors à remonter la vallée du Nil en quête de terres plus accueillantes, au-delà de la deuxième cataracte.

En Afrique, la domestication du bétail précède l’agriculture et semble avoir existé en même temps que les tribus de chasseurs-cueilleurs. L’élevage aurait été pratiqué en Afrique du nord dès 6 000 avant J.-C.

Les premières traces de culture du riz et du sorgho remontent à 5000 avant J.-C. dans la région du Sahel.

À partir de 4 000 avant J.-C., l’avancée du désert au Sahara s’intensifia rapidement, asséchant lacs et rivières, ce qui provoqua des migrations vers l’Afrique de l’Ouest, plus humide.

Vers - 3 000, l’agriculture se développa à peu près simultanément en Afrique de l’Ouest, avec la culture du yam et du palmier à huile, et en Éthiopie, avec le café et le teff.

Le travail du fer fut introduit en Afrique du nord au cours du premier millénaire avant J.-C. et se répandit rapidement vers le sud à travers le Sahara. Vers 500 avant J.-C., la métallurgie était bien implantée en Afrique de l’ouest, peut-être apportée par les Carthaginois. Des objets en cuivre provenant d’Égypte, d’Afrique du nord, de Nubie et d’Éthiopie retrouvés en Afrique de l’ouest sont datés d'environ - 500 avant J.-C., ce qui tend à penser que des routes commerciales existaient déjà.

Antiquité

  • Afrique du Nord

Les premières traces d'histoire écrite en Afrique datent de l'Égypte antique, dont le calendrier est toujours employé pour dater les cultures de l'âge du bronze et de l'âge du fer de la région. Le royaume d'Égypte atteint son apogée sous le Nouvel Empire, entre -1567 et -1080.

Les régions bordant la Méditerranée furent colonisées par les Phéniciens avant -1000. Ces derniers fondèrent Carthage en -814 et régnèrent sur toute l'Afrique du Nord habitée à l'ouest du golfe de Syrte.

À l'est, les Grecs fondèrent la ville de Cyrène vers -631. La Cyrénaïque devint une colonie florissante, bien qu'isolée par les déserts qui l'entouraient. Les Grecs exercèrent également une puissante influence en Égypte. La fondation d'Alexandrie est ainsi attribuée à Alexandre le Grand et la dynastie des Ptolémées tenta d'étendre son territoire vers le sud, léguant au passage des documents sur l'Éthiopie.

Les Romains vinrent cependant à bout des trois pouvoirs partagés de la Cyrénaïque, de l'Égypte et de Carthage. Cette dernière tomba en -146 après plusieurs siècles de rivalité, suivie en moins d'un siècle par les deux autres. Ils parvinrent jusqu'en Nubie et en Éthiopie, mais une expédition ordonnée par l'empereur Néron pour découvrir les sources du Nil fut un échec. Les écrits de Ptolémée, qui permettent de déduire l'étendue du monde connu (directement ou par des témoignages) des Romains, mentionnent les Grands Lacs réservoirs du Nil, des comptoirs commerciaux le long des côtes de l'océan Indien jusqu'à Rhapta en Tanzanie actuelle ainsi que le fleuve Niger.

L'invasion des Vandales au Ve siècle mit fin à la présence des civilisations classiques en Afrique. Les Vandales occupent brièvement l'Afrique du Nord et y fondent un royaume en 429, qui tombe aux mains de l'empire byzantin en 533.

Introduction du christianisme

Selon la légende, Saint Marc apporta le christianisme à Alexandrie en 60 et en devint le premier évêque. C'est plus probablement l'Église de Jérusalem qui envoya des missionnaires. Vers 200, Alexandrie était le siège d'une Église officiant en grec; en 325, l'Égypte comptait 51 évêchés et la Bible circulait en copte. En 400, 90% des Égyptiens étaient chrétiens.

À Carthage, on rapporte l'exécution en 180 de douze chrétiens qui avaient refusé de pratiquer le culte impérial. En 203, Perpétue et Félicité sont condamnées à mort et exécutées dans l'arène. D'abord sporadiques, les persécutions deviennent plus fréquentes sous l'empereur Dèce entre 249 et 251. Le christianisme poursuit néanmoins son expansion vers le sud, en particulier en Numidie. Les persécutions reprennent sous Dioclétien, qui tente de détruire les textes religieux. Par la suite, Donatus Magnus, évêque de Cellae Nigrae, refusa d'admettre les traditores qui avaient remis les livres aux autorités romaines et provoque un schisme en 305. Le donatisme qui en émergea fut majoritaire dans le Maghreb tout au long du IVe siècle jusqu'à la dissolution du mouvement en 412 à l'issue du concile de Carthage. Il survécut cependant à la répression jusqu'au VIIe siècle et l'irruption des Arabes.

En Éthiopie, c'est Frumence d'Aksoum, commerçant fait prisonnier et premier évêque d'Aksoum, qui aurait converti le roi Ezana en 333 après être devenu son précepteur. En fait, plusieurs religions cohabitaient à la cour d'Ezana et des traces d'autres religions subsistent au moins jusqu'au Ve siècle. Les écritures furent traduites en guèze et le christianisme se répandit vers Adulis. Lors du déclin de leur royaume au VIIe siècle, les populations aksoumites se seraient rapprochées des peuples kouchitiques établis plus au sud pour ancrer l'Église et le royaume d'Éthiopie.



Moyen Âge

  • Islamisation


Salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan considérée comme la plus ancienne mosquée en Afrique du Nord, située à Kairouan en Tunisie.À partir du VIIe siècle, les armées Arabes conquièrent l'Afrique du Nord. En 639, Amru ben al-As entre en Égypte à la tête de 4000 soldats. Quatre ans plus tard, en 643, il parvient en Libye, puis aux portes de Sbeïtla en 647. Après une brève interruption due à des querelles de successions, la conquête reprend en 665 sous Oqba Ibn Nafi Al Fihri, neveu d'Amru ben al-As. Il fonde Kairouan en 670 et en fait la capitale de l'Ifriqiya, ancienne province romaine fraîchement islamisée1 ; c'est au cours de la même année (670) qu'est fondée la Grande Mosquée de Kairouan considérée comme la plus ancienne mosquée de l'Afrique du Nord2. De là, il rejoint les côtes de l'Afrique de l'Ouest mais se heurte sur la route du retour à une forte résistance berbère emmenée par Koceila. Ce dernier parvient à prendre Kairouan et, après sa mort, les Arabes ne peuvent s'installer dans l'ouest de l'Algérie qu'en s'alliant aux Berbères.

Les chrétiens d'Égypte eurent le choix entre la conversion et le statut de dhimmi moyennant un impôt sur la terre. La plupart choisirent la seconde option et conservèrent d'importantes responsabilités administratives jusqu'au VIIIe siècle, où ils perdirent petit à petit leur pouvoir. L'arabe devint langue officielle et le copte fut relégué au rang de langue liturgique. Au XIVe siècle, les chrétiens ne comptaient plus que pour 10% de la population égyptienne.

Pendant cinq siècles, plusieurs dynasties puissantes se succédèrent en Afrique du Nord. En 910, la famille des Fatimides prit le pouvoir à Kairouan et s'étendit tend vers l'ouest que vers l'est, reprenant l'Égypte des mains des Turcs dans lesquelles elle était tombée entre temps. De sévères famines entre 1062 et 1073 amorcèrent son déclin et Saladin renversa le royaume en 1171.



Afrique de l’Ouest

L'Afrique au XIIIe siècle : Mamelouk; Perse; Arabes; Yémen.

califat hafcide; Kanem; Touareg; 1-Mérinides; 2 - Abdalwadides; Empire du Mali. Éthiopie; Aloa (*); Toundjour. comptoirs arabes ; Zanzibar; Kitara (*); Grand Zimbabwe; Feti; Khoï; San.Les sociétés installées en Afrique de l'Ouest sont d'origines très diverses. Au sud, du Sénégal au golfe de Guinée, la forêt équatoriale fut colonisée par des populations parlant des langues nigéro-congolaises, à l'instar de la totalité des langues parlées au sud d'une ligne reliant le nord du Sénégal au sud de la Somalie. Plus au nord, les régions de savane virent s'installer de petits groupes parlant des langues nilo-sahariennes, probablement en quête de terres plus fertiles suite à l'avancée du désert. Ces groupes se dispersèrent le long du Moyen-Niger et sur les rives méridionales du lac Tchad, près de plaines inondables propices à l'agriculture.

À partir du IXe siècle, plusieurs États dynastiques se succèdent le long de la savane subsaharienne, de la côte Atlantique au centre du Soudan, dont les plus puissants furent l'empire du Ghana, le royaume de Gao et le royaume du Kanem-Bornou. Le Ghana commence à décliner au XIe siècle et l'empire du Mali lui succéde deux siècles plus tard. Au XVe siècle, alors que le Mali commence lui-même à perdre des territoires, le chef songhaï Sonni Ali Ber échappe à l'autorité de son suzerain et fonde l'empire songhaï, au centre du Niger actuel, à partir de ce qui n'était qu'un royaume vassal du Mali.

Parallèlement, à partir du XIe siècle, des villes haoussas, en particulier Kano au nord de l'actuel Nigeria, se développaient grâce à la pratique du commerce et de l'industrie, jusqu'à former des cités-États. Elles restèrent en bordure des principaux empire soudaniques jusqu'au XVe siècle, versant des tributs à l'empire Songhaï à l'ouest et au royaume du Kanem-Bornou à l'est.

La progression des Arabes vers le sud fut interrompue par la forêt tropicale qui traverse le continent au niveau du 10e parallèle nord. Ils n'atteignirent jamais la côte de Guinée et les royaumes qui s'y développèrent restèrent hors de toute influence islamique. Ife, la plus ancienne de ces cités-États yoruba connues, était gouvernée par un prêtre-roi désigné par le titre d'oni. Centre culturel et religieux de l'actuel sud du Nigeria dès le VIIIe siècle, Ife exporta son système gouvernemental vers la ville d'Oyo, qui étendit petit à petit son pouvoir sur la région environnante jusqu'à éclipser sa cité-mère et prospérer au sein de son propre État à partir du XVe siècle, le royaume d'Oyo.

Les yorubas s'installèrent également à l'est d'Ife, en région de culture edo, au XIIIe siècle, pour y fonder le royaume du Benin. Deux-cents ans plus tard, ce dernier était devenue une importante puissance commerciale, isolant Ife de la côte et de ses ports. À son apogée entre le XVIe et XVIIe siècle, le royaume avait annexé une partie du territoire des yorubas et des igbos.



Les siècles de la traite

Articles détaillés : Traite négrière et Esclavage en Afrique.

Estampe des années 1830 : soldat avec son esclave, Afrique équatorialeHistoriquement, la première grande traite des noirs africains envoyés hors de leur continent commença après le VIIe siècle avec la traite arabe. Cela a débuté en 652, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd impose aux Nubiens (les habitants de la vallée supérieure du Nil) la livraison de 325 esclaves par an. La zone touchée s'étendait des territoires au sud du Sahara comme le Mali à l'Afrique de l'Est en passant par le Soudan et en suivant les routes transsahariennes.

L'Afrique noire eut ses premiers contacts avec les européens au XVe siècle. Ils établirent des comptoirs concurrents de la traite orientale ; d'abord pour commercer, ensuite aussi pour la traite des noirs à l'origine de la diaspora africaine.

On estime qu'à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, un quart des hommes avait un statut d'esclave ou de travailleur forcé en Afrique Noire. Aussi, les colons sont aidés dans cette entreprise par les dirigeants ou dominants africains.

Les Européens, à la suite de la colonisation des Amériques, et afin de remplacer la main-d’œuvre amérindienne, importent des africains. En effet, l'esclavage des amérindiens a progressivement été interdit au XVIe siècle, que ce soit par l'Église catholique ou les Rois européens qui dominaient l'Amérique latine. Sur plus de 400 ans (1500-1888), des esclaves sont achetés à différents endroits des côtes africaines : Afrique de l'Ouest, Guinée, Bénin, Nigéria, Sénégal et Sud de l'Afrique. À partir de 1800, des mouvements noirs et antiesclavagistes se manifestent, et malgré l'abolition de l'esclavage (autour de 1850 en fonction des pays), une traite illégale continua jusqu'au début des années 1900.



La colonisation



L'Afrique coloniale en 1913 : la partition d'un continent.


  • Allemagne

  • Belgique

  • Espagne

  • France**

  • Grande-Bretagne

  • Italie

  • Portugal


États indépendantsArticles détaillés : Afrique au XIXe siècle et Colonisation.Article détaillé : Théâtre africain de la Première Guerre mondiale. Au XIXe siècle, après l'abolition de l'esclavage, les États européens envahirent l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne grâce à leur avance technologique et malgré la résistance des peuples africains.

La période coloniale en Afrique s'étend de la Conférence de Berlin (1884-1885) aux indépendances des années 1960 et constitue l'acte fondateur des actuels États africains : les puissances coloniales se partagent alors l'Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884-1885.

La colonisation a façonné l'espace et les orientations économiques des pays. Au départ, les pays colonisateurs n'ont pas l'intention de partager les territoires mais ils veulent uniquement protéger leurs compagnies contre les interventions étrangères. De ce fait, les colons partagent l'espace selon les méridiens, les latitudes, les cours d'eau et rarement selon les populations.

L'Éthiopie est le seul État africain, avec le Libéria, qui n'ait pas été colonisé par une puissance européenne, le pays ne connut qu'une brève occupation de 5 années (1936-1941). Une des raisons est qu'à l'instar de rares pays africains (Égypte, Maroc), l'Éthiopie est un État historiquement constitué (le pays de Kousch décrit dans la Bible). Elle ne fut pas « inventée » du fait des colonisations européennes du XIXe siècle. Cela explique, du moins en partie, le choix d'Addis-Abeba pour l'accueil du siège de l'Union africaine en 1963.



La quête de l'autonomie politique et les indépendances Article détaillé : Décolonisation de l'Afrique.

Les aspirations nationalistes africaines menèrent aux indépendances qui s'étalèrent de 1910 à 1975 suivant les pays. Les régimes qui s'installèrent ne furent pas démocratiques et peinèrent à développer leurs pays. L'Afrique fut jusqu'aux années 1990 instrumentalisée par les puissances de la guerre froide. Depuis la chute du mur de Berlin, les pays africains oscillent entre guerres civiles et processus de démocratisation

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_____Les ratés de la décolonisation en Afrique; Guerre au Libéria, affrontements au Rwanda, manifestations en Côte-d'ivoire, l'Afrique noire n'en finit pas de payer le prix d'une décolonisation opérée au profit des anciennes métropoles

En 1960, tous les anciens territoires africains d'outre-mer, gagnés bon gré mal gré par les exemples ghanéen et guinéen, demandaient et obtenaient leur indépendance. Mais sans rupture brutale avec la France, en concluant simultanément avec Paris des accords de coopération qui les liaient plus ou moins étroitement à l'ancienne métropole, ne serait-ce que parce qu'ils restaient dans la zone franc.

D'ailleurs, une clause de la Constitution de la Ve République prévoyait la possibilité pour des États indépendants de continuer à faire partie de l'ensemble franco-africain, et jusqu'en 1961 subsista une "Communauté rénovée", à laquelle avaient adhéré le Sénégal, Madagascar, le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon et le Congo. Les pays du Conseil de l'entente - Côte-d'lvoire, Dahomey (aujourd'hui Bénin), Haute-Volta (devenue Burkina) et Niger - ainsi que le Mali (dirigé par un proche de Sékou Touré, Modibo Keita) et la Mauritanie avaient pour leur part refusé d'en faire partie, ainsi que des deux anciens territoires sous tutelle de l'ONU administrés pal la France, le Cameroun et le Togo, indépendants également depuis 1960, mais qui n'avaient pas pris part au référendum de 1958. Devant le succès mitigé de l'entreprise, la "Communauté rénovée" était dissoute en mars 1961.

La guerre d'Algérie battait alors son plein et divisait les Africains: la Guinée et le Mali appuyaient le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), aux côtés de l'Egypte de Gamal Abdel Nasser et du Ghana, des pays communistes et des non-alignés, alors que les anciens membres de la Communauté soutenaient, à l'ONU notamment, la politique algérienne de la France. Tous, néanmoins, devaient applaudir les accords d'Evian et l'indépendance de l'Algérie en 1962: pour une bonne partie du tiers-monde, le général de Gaulle était devenu l'un des grands artisans de la décolonisation.

Pourtant, aux yeux au moins de quelques uns de ses vieux adversaires, dont Nkrumah et Sékou Touré, l'indépendance octroyée sans combat aux pays d'Afrique noire fleurait le "néocolonialisme", tandis que celle de l'Algérie lui avait été arrachée de haute lutte et contre son gré. Pour eux, le pré carré des pays francophones de l'ancienne Communauté demeurait une chasse gardée où Paris exerçait une influence prépondérante sur des États habilement "balkanisés". La France avait divisé pour régner. D'autant que la plupart des dirigeants de ces États francophones dits "modérés" et pro-occidentaux s'opposaient aux projets d'unité africaine et au panafricanisme militant de Kwame Nkrumah et des responsables des pays dits "progressistes" ou "révolutionnaires", amis de l'URSS, comme Sékou Touré et Modibo Keita, qui avaient créé une union - éphémère elle aussi - Ghana-Guinée-Mali. Nkrumah était balayé par un coup d'État en 1966; Keita subissait le même sort en 1968.

Il est vrai que plusieurs des - nombreuses - interventions françaises en Afrique noire, sous la présidence du général de Gaulle, ne pouvaient que conforter dans leur opinion ceux qui accusaient la France de néocolonialisme. En premier lieu, au Congo-Léopoldville, l'ancienne colonie belge (aujourd'hui Zaïre) qui avait, lui aussi, accédé à l'indépendance en 1960. Paris prit en effet le parti de la sécession du Katanga et de Moïse Tschombé (dit "Tiroir-Caisse"), marionnette au mains du grand capital belge, contre le premier ministre Patrice Lumumba, considéré comme un dangereux agitateur proche de Moscou. L'idée étant sans doute d'affaiblir un grand Etat africain qui risquait d'attirer dans son orbite des voisins moins puissants, comme les anciennes colonies françaises du Congo-Brazzaville et de la République centrafricaine, et aussi d'acquérir quelques intérêts dans les riches mines de cuivre du Katanga.

Au Gabon ensuite, en 1964, où des parachutistes français débarquent pour remettre en selle le président Léon Mba, un moment renversé par un coup d'État. De 1967 à 1970, enfin, la diplomatie française, appuyée par celles de la Côte-d'Ivoire et du Gabon, soutient la cause de la sécession du Biafra contre le -gouvernement fédéral du Nigéria (lui aussi indépendant depuis 1960). Là encore, le but de Paris est, d'une part, d'affaiblir un grand Etat africain entouré de pays francophones beaucoup plus faibles, comme le Dahomey ou le Niger, et de prendre une part prépondérante dans l'exploitation des ressources pétrolières de l'est du Nigéria. Et surtout, peut-être, la France est le seul pays au monde à fournir des armes (avions, chars, hélicoptères) à l'Afrique du Sud, au mépris des recommandations de l'ONU (le "machin" qui a exaspéré le général de Gaulle lors de la guerre d'Algérie). Et il se trouve que, précisément, l'Afrique du Sud et son allié le Portugal, qui lutte alors déjà contre les mouvements de libération du Mozambique et de l'Angola, encouragent les sécessions katangaise et biafraise.

Ainsi la "balkanisation" de l'Afrique anciennement française a-t-elle indirectement entraîné un soutien à des causes douteuses, au nom de l'anticommunisme notamment. Mais peut-être cette "balkanisation" était-elle inévitable, en raison d'égoïsmes nationaux aussi neufs que vivaces, comme semble l'attester la dissolution des ensembles fédéraux mis en place par la Grande-Bretagne: ceux de la Communauté économique est-africaine (Kenya, Ouganda et Tanganyika) et de la Fédération des Rhodésies et du Nyassaland (aujourd'hui Zimbabwe, Zambie et Malawi) après l'accession à l'indépendance de ces États (entre 1961 et 1964, sauf pour le Zimbabwe - l'ancienne Rhodésie du Sud - beaucoup plus tardive, en 1980). Le seul exemple en sens contraire étant la fusion des deux Somalies - la britannique et l'italienne - lors de la proclamation de leur indépendance en 1960.

Quoi qu'il en soit, la politique africaine de la France sous les présidents Pompidou et Giscard d'Estaing est restée prisonnière des mêmes schémas, attachée à préserver son influence sur le pré carré francophone, voire à l'étendre en Afrique anglophone ou ex-belge, à la défendre aussi contre les visées libyennes. D'une manière générale, la diplomatie française en Afrique a continué jusqu'en 1981 à soutenir les régimes dits "modérés", même lorsqu'il s'agissait de dictatures corrompues: comme lors de l'intervention des parachutistes français à Kolwezi au Shaba (ancien Katanga) en 1978, qui, destinée à protéger des ressortissants européens, a sauvé le président Mobutu. La France a continué aussi à vendre des armes à l'Afrique du Sud avec qui le président Houphouët Boigny entendait nouer un "dialogue" pour la faire renoncer à l'apartheid - jusqu'à ce que la pression de l'organisation de l'unité africaine la contraigne à y renoncer progressivement. Elle a, avec d'autres membres de l'OTAN (en particulier la RFA et les États-Unis), fourni des armes à l'armée portugaise pour ses campagnes contre le MPLA en Angola et le FRELIMO au Mozambique, que soutenaient les pays communistes.

Cet appui aux régimes "modérés", au racisme sud-africain et au colonialisme portugais ne pouvait manquer d'entraîner des revers: quand une révolution progressiste, à Madagascar en 1972, écarte du pouvoir le président Philibert Tsiranana, la France y perd sa base navale de Diego-Suarez.

La défense du pré carré africain a par ailleurs entraîné un long conflit avec la Libye - à laquelle la diplomatie du président Pompidou, soucieuse de gagner le marché d'un pays riche en pétrole, avait vendu des Mirage. La France s'est ainsi empêtrée durant de longues années au Tchad, où pourtant le président Tombalbaye ne ménageait pas ses sarcasmes à M. Jacques Foccart, l'éminence grise de l'Elysée pour les affaires africaines sous de Gaulle et Pompidou, accusé d'être l'instigateur de tous les coups fourrés plus ou moins réussis qui fragilisaient l'Afrique francophone. Sa réputation est si mauvaise que M. Giscard d'Estaing s'empresse de le limoger dès son élection en 1974, Mais le nouveau président, que ses safaris ont familiarisé avec l'Afrique noire, y est aussi interventionniste que ses prédécesseurs, au risque de faire passer la France pour le "gendarme des États-unis" sur le continent, c'est un voyage en Libye en 1979 de Jean Bedel Bokassa qui le décide à se débarrasser de celui dont la France avait payé l'extravagant couronnement par une opération militaire aéroportée, baptisée Barracuda, qui était un coup d'État en bonne et due forme.

L'arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981, a apporté quelques changements notables: malgré quelques bavures, Paris a appliqué les sanctions contre l'Afrique du Sud et a établi des relations amicales avec les régimes - marxistes - des anciennes colonies portugaises. L'intervention militaire française au Tchad s'est enfin révélée payante, ce qui n'est pas une mince performance. Moins glorieuse sans doute a été la réconciliation définitive avec Sékou Touré, malgré les révélations sur le sinistre camp de la mort où le dictateur guinéen laissait ses opposants mourir de faim. C'est que les pays francophones continuent d'être l'objet d'une sollicitude attentive qui soulève parfois des interrogations, comme l'envoi d'unités françaises au Togo en 1986 pour soutenir le président Eyadema après une tentative de coup d'État apparemment partie du Ghana. Ou au Gabon en 1990, pour y protéger les ressortissants français et assurer leur évacuation en raison des manifestations contre le régime du président Bongo.

Au sommet franco-africain de La Baule, en juin dernier, M. Mitterrand a encouragé les présidents africains à démocratiser leurs institutions tout en se défendant de vouloir s'ingérer dans les affaires intérieures des pays concernés. La méthode - douce - consistera à délier plus ou moins rapidement les cordons de la bourse qui alimente leur budget selon les progrès enregistrés vers le multipartisme et le respect des droits de l'homme.

Un exercice qui requiert pour le moins quelque doigté. Est-il de nature à entraîner les changements radicaux que réclament, en Afrique francophone, des populations frappées par la misère, indignées par la corruption des pouvoirs en place, et bridées dans leurs aspirations à la liberté? Pour elles, le bilan de ces trente ans d'"indépendance surveillée" est plutôt amer, Mais il faut bien dire qu'ailleurs en Afrique la rivalité américano-soviétique, compliquée par les ingérences arabes et la politique de déstabilisation de l'Afrique du Sud dans les pays de la "ligne de front", a eu des résultats encore plus désastreux que le paternalisme français...



..fin du texte

Notes:

(1) En 1959, l'Afrique comptait neuf États indépendants: Éthiopie, Libéria, Egypte, Libye, Soudan, Maroc, Tunisie, Ghana et Guinée. L'arrivée des dix-sept autres, en 1960, portait ainsi à vingt-six le nombre des nations souveraines du continent, soit environ la moitié de celles qu'il compte aujourd'hui.

  • 1/(début du texte) L'amer bilan de trente années d'indépendance a donné un nouveau souffle aux aspirations démocratiques qui s'expriment aujourd'hui avec force. L'Occident saisira-t-il cette chance en encourageant la marche vers plus de liberté et de justice ou, une fois encore, se fera-t-il le défenseur d'intérêts égoïstes et à courte vue?

1960 a été l'"année des indépendances africaines": dix-sept anciennes colonies d'Afrique noire - dont quatorze françaises - sont alors devenues des États souverains (1). La décolonisation complète du continent ne s'est toutefois achevée que trente ans plus tard, en 1990, avec la fin de la tutelle sud-africaine sur la Namibie, tandis que le grand rêve panafricaniste de l'unité du continent, caressé entre autres par le Ghanéen Kwame Nkrumah, se dissipait rapidement. Bien plus, durant ces trois décennies, le continent africain est resté un enjeu que se sont disputé les grandes et moyennes puissances - dont la France - à coups d'interventions militaires, de pressions diplomatiques et économiques. La fréquence et le poids de ces ingérences - à la demande parfois, d'ailleurs, des pays africains eux-mêmes - ont réduit considérablement l'exercice de leur souveraineté. On peut certes en dire à peu près autant de l'Amérique centrale et du Sud-Est asiatique, mais la "dépendance" persistante du continent africain, et surtout de l'Afrique noire, reste frappante. Entre autres parce qu'elle a été durement atteinte par la chute des prix des matières premières et qu'elle est aujourd'hui écrasée par le poids de sa dette.

C'est la Grande-Bretagne qui a donné, en 1957, le coup d'envoi de l'indépendance de l'Afrique noire, en l'accordant au Ghana et à son premier ministre, Kwame Nkrumah. Elle avait aussi pris, la première, l'initiative de la décolonisation en Asie, dès 1947, en renonçant à son empire des Indes.

La France, seconde puissance coloniale du globe, avait suivi le mouvement: elle s'était retirée d'Indochine en 1954 après la défaite de Dien-Bien-Phu, puis, en 1956, du Maroc et de la Tunisie. L'insurrection algérienne avait éclaté en 1954, et, en 1955, la conférence de Bandoung, à laquelle participaient les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques, dont le Chinois Zou Enlai, l'Égyptien Nasser et l'Indien Nehru, avait revendiqué le droit à l'indépendance de tous les peuples colonisés et consacré l'émergence du tiers-monde sur la scène internationale.

L'agitation qui avait secoué la tutelle coloniale au Maghreb avait globalement épargné les territoires français d'Afrique noire, auxquels la loi-cadre de Gaston Defferre avait accordé en 1956 une large autonomie de gestion avec des Assemblées élues et un exécutif africain, encore présidé, toutefois, par le gouverneur colonial. La dernière révolte importante avait été le soulèvement des indépendantistes de Madagascar, en 1947, dont la répression avait fait plusieurs dizaines de milliers de morts (80 000 selon certaines estimations).

Semi-souveraineté et "balkanisation"




Néanmoins, lorsqu'il revient au pouvoir en mai 1958, le général de Gaulle estime indispensable de faire un geste spectaculaire envers l'Afrique noire: il soumet à référendum une Constitution qui prévoit l'instauration d'une Communauté franco-africaine où un certain nombre de compétences dites "communes" (défense, diplomatie, monnaie, etc.) sont partagées entre la métropole et les territoires africains, qui accèdent à une semi-souveraineté limitée à la gestion de leurs affaires intérieures. A une énorme majorité dans la plupart des cas, les territoires consultés répondent "oui". Sauf la Guinée de Sékou Touré, où le "non" l'emporte à la quasi-unanimité. Le dirigeant guinéen, qui se situe dans la mouvance marxiste, invoque pour justifier son refus le fait que la nouvelle Communauté entraîne la disparition des deux grandes entités fédérales, - l'Afrique occidentale française (AOF), et l'Afrique équatoriale française (AEF) - que la loi Defferre avait laissé subsister. Il accuse le général de Gaulle de vouloir "balkaniser" son ancien empire colonial pour mieux le contrôler.

C'est, peu ou prou, ce qui allait arriver, quelles qu'aient été les intentions du général de Gaulle. Pourtant, la Communauté franco-africaine ne devait avoir qu'une existence éphémère.

http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/colon/rates_decolonis.htm

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_____« 1960 » ou la neutralisation de la pensée politique nègre

Aspect méconnu de l’Histoire franco-africaine, avec la prétendue « décolonisation » et le largage des populations subsahariennes, c’est la pensée politique nègre qui fut en définitive contrée puis neutralisée. Dès les années 1920, à travers des hommes tels que Blaise Diagne, René Maran ou Lamine Senghor, puis par la suite, grâce à des figures immenses telles que LS Senghor, Aimé Césaire ou Alioune Diop, la pensée politique nègre se caractérisait par sa révolte non seulement contre le racisme et le mépris de la race noire, mais aussi contre tous les esclavages et contre tous les crimes, quelle que soit la couleur de la victime et celle du bourreau.

Au nom de l’humaine grandeur, la Négritude affirmait la nécessité de bâtir un monde moderne débarrassé de toutes les tyrannies politiques, religieuses ou superstitieuses. Un monde qui serait nécessairement nourri, pour se constituer dans la richesse et dans la gloire, de toute la chair du monde et des civilisations. Chaque civilisation apportant son génie à l’universel développement, tout en abandonnant ses tares grâce à la rencontre de l’altérité, par un serein équilibre entre la conscience ardente de ses forces mais aussi une exigeante lucidité quant à ses faiblesses.

Pour qui connaît les errements et les fourvoiements délétères, à la même époque, de bien des discours politiques, en particulier occidentaux et européens, pareille hauteur de vue peut fasciner…

Dans les années 1945-1958 en France, ce courant de pensée majeur et visionnaire, en phase avec l’avant-garde de l’école anthropologique française (notamment Claude Lévi-Strauss), pouvait accéder aux commandes. Il suffisait pour cela d’accomplir une étape décisive réclamée avec constance et acharnement par la quasi-totalité de la classe politique africaine et ultramarine : l’égalité politique.

Une telle réforme aurait permis aux représentants africains, soutenus et renforcés par les suffrages de dizaines de millions de citoyens d’outre-mer, de défendre les populations ultramarines, particulièrement vulnérables au sortir du colonialisme. Mais elle leur aurait aussi permis de porter jusqu’au sommet de l’Etat leurs conceptions non seulement de l’homme noir, mais aussi de l’homme tout court, dans un monde tellement bête. Ce fut d’ailleurs partiellement le cas sous la IVe République : entre 1945 et 1958, là où les Africains avaient le plus d’influence, à savoir en Afrique subsaharienne (AOF et AEF), les progrès, en termes de développement économique, social, et d’esprit démocratique, bref, d’abolition du colonialisme, furent spectaculaires et incontestables. Kwamé Nkrumah lui-même, qui visitait la Côte d’Ivoire en 1957, s’en émerveilla.

La « République de 58 »

On en était là, lorsqu’en 1958, profitant de la crise ouverte par l’atroce guerre d’Algérie, conséquence de la politique infâme autant que désastreuse de la IVe République, Charles de Gaulle fit un coup d’Etat militaire.

L’ancien chef de la France libre accusa le « Système », par son refus de reconnaître égaux tous ses enfants, de trahir la « vocation » de la France. Sur ce grief, il s’empara du pouvoir en promettant à tous, « en Algérie et ailleurs », l’égalité politique pleine et entière (Discours d’Alger et de Mostaganem, 4 et 6 juin 1958). Auréolé de son prestige, se réclamant du souffle de l’Histoire, le plus illustre des Français s’affirmait décidé à réaliser le grand projet fraternel défendu par les Africains depuis des décennies !

Exaltant la fraternité franco-africaine devant des foules en liesse, de Gaulle s’engageait à achever le processus d’intégration égalitaire esquissé mais finalement rejeté par le précédent régime. Cette révolution se solderait par l’accession des Africains aux plus hauts postes de l’administration et de l’Etat français, devenu ipso facto franco-africain. Selon un schéma que la IVe République, dans le sillage de la IIIe, avait déjà plus qu’ébauché, sous la pression démocratique des populations franco-africaines, conjuguée à la force de l’héritage de 1789. Se rappeler que sous ces deux régimes, des Africains et des Antillais furent députés, ministres, vice-présidents de l’Assemblée nationale ou encore président du Sénat…

Par la « République de 58 », Charles de Gaulle, porté au pouvoir par l’Armée et bientôt confirmé triomphalement par le peuple après des décennies de luttes, d’hésitations et de palabres, un vaste processus ancien touchait à son plein accomplissement. Le conservatisme le plus enkysté était sommé de rendre la parole au peuple, qui se trouvait justement disposé à accomplir cette mue grandiose : le 28 septembre, le référendum sur la nouvelle Constitution fut très largement approuvé par plus de 80% de OUI. Pouvait enfin s’accomplir la métamorphose de la France et de son empire en une vaste République franco-africaine fraternelle, égalitaire et sociale à vocation universelle. En ces extraordinaires journées de 1958, par le verbe de Charles de Gaulle, d’acre réticences succombaient, tandis que triomphaient de la pensée politique nègre mêlée à celle de Claude Lévi-Strauss…

C’est ce projet, véritable âme du monde, qui fut détruit en même temps que furent évincés les grands théoriciens politiques nègres des années 1950. Notre monde actuel, obsédé par les races, gagné par l’obscurantisme et perclus de superstitions, englué dans le sous-développement ou l’opulence crasse, est la consternante conséquence de leur défaite. A ce monde tristement dépourvu de rêves et si plein de cauchemars, saurons-nous en substituer un autre, construit en mémoire de ces splendides vaincus ?

Il faudrait pour cela dévoiler dans sa terrible réalité le divorce franco-africain, survenu entre 1958 et 1962.

Anéantissement de la « République de 58 »

Charles de Gaulle, maurrassien notoire aux racines barrésiennes, pensait l’exact contraire de ce qu’il avait promis et annoncé d’une voix vibrante pour revenir aux affaires, c’est-à-dire pour bénéficier des soutiens du peuple, en Métropole comme en Afrique, et de l’appui de l’Armée. Une fois aux manettes, il incurva progressivement son discours et détruisit méthodiquement l’unité franco-africaine. Au prix d’une duplicité permanente et de transgressions gravissimes, en une sorte de triptyque infernal : l’Affaire gabonaise en 1958, la Loi 60-525 en 1960, la Tragédie des Harkis en 1962. Pour éviter, selon ses confidences, la « bougnoulisation » et l’islamisation de la France, et plus confidentiellement encore, afin d’organiser le néocolonialisme. Sur fond d’intrigues du monde entier (USA, URSS, Ligue Arabe, Vatican, ONU, etc.) et d’âpres calculs drapés de vertus, le grand rêve franco-africain (ou euro-africain) se heurta aux sombres et torves vues des élites parisiennes, européennes et occidentales.

Par la suite, ce gigantesque scandale fut caché à coups de travestissements de l’Histoire, de menaces et d’anathèmes. Avec d’autant plus d’efficacité que le consensus était pour ainsi dire planétaire, puisque tout le monde et tous les partis avaient trempé dans l’opération. Au nord comme au sud de la Méditerranée et sur tous les continents, l’exaltation de la figure du Général, présenté comme un phare immense doublé d’un saint homme, permit d’opportuns et colossaux escamotages. En France, au fil des décennies, la statue du commandeur enfla jusqu’à la démesure, selon un crescendo qui s’amplifia à mesure que le scandale se dévoilait dans les coulisses du pouvoir et du savoir.

Au point qu’en ce mois de juin 2010, sous prétexte de 70e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940, Charles de Gaulle fut glorifié ad nauseam. Alors qu’on est censé célébrer cette année le tragique et monstrueux Cinquantenaire des indépendances africaines dont il fut le principal artisan, sinon le cerveau…

Aujourd’hui, au bout de l’enfer déclenché il y a cinquante ans, la France se disloque, à l’image de son équipe nationale de football, gangrénée par le projet insensé de la Ve République blanciste, né de la négation de ce qu’elle prétendit être pour pouvoir naître. En anéantissant la « République de 58 », de Gaulle et ses alliés ne se posèrent pas seulement en imposteurs. Ils détruisirent aussi « une certaine idée » de la France, en la faisant fossoyeuse de ses plus grands idéaux, de ses plus hauts principes et ogresse de ses innombrables enfants d’outremer. Faut-il s’étonner qu’aujourd’hui, nombre d’entre leurs descendants la tiennent pour ennemie, jusqu’à parfois la haïr ? Tandis que le pays tout entier bascule dans la folie, perclus de remords et d’inavouables culpabilités raciales, qui pourtant sont celles de l’Etat, et non de son bouc-émissaire, le peuple…

Serait-il permis de regretter qu’en 2010, en cette tragique année anniversaire du grand déchirement, de la trahison et du crime, on n’ait pas davantage modéré, à Paris, ses ardeurs hagiographiques à l’endroit du Général ?

Serait-il incongru d’attendre qu’à l’avenir, le personnel politique, de droite comme de gauche, les intellectuels, la presse et les médias français cessent d’exalter sans bornes Charles de Gaulle, au gré d’un ubuesque et surtout obscène crachat au visage de tant d’Africains, de Métropolitains et d’Ultramarins qui, comme certains Bleus sans doute, ont tellement mal à la France ?

Alexandre Gerbi est écrivain, auteur notamment de Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, imposture, refoulements et névroses (Ed. L’Harmattan). Il est également membre cofondateur du Club Novation Franco-Africaine. Il anime le blog Fusionnisme.

...http://www.afrik.com/article20274.html mercredi 7 juillet 2010 / par Alexandre Gerbi, pour l'autre afrik /

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samedi 8 décembre 6666

† ____Régnant sur les neuf mondes infernaux (satan), j'ai pour seuil la Perfidie, pour lit la Maladie, pour écuelle la Disette et pour couteau la Faim.. Nous faisons le mal......mais nous le faisons bien (In the Death Row)

Articles sur la mort http://deathrow.20minutes-blogs.fr/

..Nous croyons que notre monde n'est pas perdu.. Afin d’éviter un bain de sang, et de respecter la volonté du peuple.

Une fois de plus l’année touche à sa fin. Qu'avez vous fait au cours des 11 dernières mois dont vous pouvez être fiers ? A moins que vous ayez gâché une année à rien faire ? A travers ce blog et différentes expériences, j’ai constaté que souvent les gens exprimaient leurs opinions, mais ne proposaient jamais de mesures pour faire quoi que ce soit de productif.

Lorsque vous évaluez votre vie, qu’est ce qui vous differencie de votre voisin ? Si vous ne pouvez pas répondre à cette question, votre vie n'a pas d’autre sens que celui d’exister, vous n’avez pas trouver le sens, vous vous laisser vivre au gré des marées. Envisagez cette nouvelle année avec un credo, le changement : Choisissez un sens, une direction, une destinée… Le libre arbitre

Every Year

Once again another year is coming to an end. What have you done in the last 11 months you can be proud of, or did you waste another year starring into a lifeless void. Often times people willinglee voice their opinions but never take action to do anything productive. When you evaluate your life, what diferentiates yours from the person next to you ? If you can’t answer this question, your life has no meaning except existence, no direction just going where the tide takes you. Look at the new year with my new eyes set on change productive change. Have a direction, a meaning and destiny about you.

Mes résolutions distinguées,

Comment ça marche

  • Utiliser mon temps de façon plus judicieuse,
  • Gardez les femmes de ma vie heureuses et souriantes,
  • En savoir plus sur la responsabilité,
  • Obtenir une visite de Maman,
  • Rencontrer plus de gens de partout dans le monde,

& M’entourer de personnes honnêtes et volontaires !

Y a t-il un au-delà : vie éternelle, paradis, enfer ? Comment vaincre la peur de la mort ?... Dieu est-il indifférent à la mort ? Croire donne-t-il des forces par rapport à la mort ?

Où ne vont pas les morts ?



La Bible ne laisse pas de doute à ce sujet, les morts ne vont pas :

Dans le néant

La conception athée de la mort est une cessation d’existence. Cette conception est opposée à la révélation biblique. En effet, la foi en Jésus est entièrement basée sur la résurrection (1). Jésus, de son vivant, a annoncé qu’il reviendrait à la vie. C’était une annonce vraiment peu crédible. Cependant, nous avons à notre disposition plusieurs témoignages racontant comment ceux qui ont été ses proches de son vivant, ont dû se rendre à l’évidence. Il a vécu avec eux pendant 40 jours après sa mort. Et si Jésus est revenu à la vie, cela prouve bien qu’un mort ne cesse pas d’exister.

Se réincarner

La réincarnation des morts est une conception dont l’origine se perd dans la nuit des temps (religion grecque, religions mésopotamiennes). La Bible, quant à elle, affirme : « il est réservé à l’homme de mourir une fois, et ensuite vient le Jugement » (2). On ne trouve nulle part dans les textes bibliques rien qui vienne appuyer la thèse de la réincarnation.

Au purgatoire

Il s’agit là d’une croyance qui s’est installée au Moyen Age dans les esprits et les liturgies chrétiennes, mais qui ne repose sur aucun texte biblique. Le purgatoire est le règne de la « seconde chance pour les morts», où les gens pas si mauvais que ça peuvent passer par une peine de souffrance pour mériter le Paradis. La Bible montre au contraire que c’est de notre vivant que nous avons un choix à faire “pour ou contre Dieu” et que le sacrifice de Jésus pour nos péchés est pleinement suffisant pour nous procurer l’assurance de la vie éternelle (3). Le salut ne se rachète pas ou ne se mérite pas. Il se reçoit par grâce, comme cadeau immérité de la part de Dieu.

Le monde des morts

La Bible révèle que la mort est temporaire. Les morts ne resteront pas morts pour toujours (4). Ils reviendront à la vie sous une forme immortelle. Incidemment, ce n’est pas une spéculation gratuite : Jésus est mort et il est revenu à la vie. Ce qui lui est arrivé, c’est ce qui arrivera un jour à tous les êtres humains.

Dans ce contexte, il serait malsain de nous focaliser sur la mort, comme si elle était la fin de tout. Le message biblique nous donne un autre sujet d’occupation qui revêt une importance beaucoup plus cruciale : ce que nous deviendrons après la mort.

En effet, les morts attendent tous dans un lieu de séjour provisoire (mais qui n’est pas le purgatoire), que vienne le temps du jugement dernier. A un moment donné, nous serons tous jugés par Dieu, selon le bien et le mal que nous aurons fait (5). Il y aura à ce moment deux possibilités et seulement deux, pour chacun de nous. Soit nous serons accueillis par Dieu dans un lieu où le mal ne sévira plus, le “paradis”(6) ; soit, ayant persévéré toute notre vie dans le reniement de Dieu, nous serons séparés de Lui pour l’éternité, en conformité avec notre choix.

Ce que nous appelons souvent « le ciel » en y plaçant à tort tous les morts, n’est qu’une croyance sans fondement biblique. Seul Dieu sait qui ira avec Lui dans le paradis. Toutefois, celui qui, de son vivant, a invité Jésus dans sa vie, reçoit de la part de Dieu l’assurance que son salut est d'ores et déjà acquis. Il ira donc avec Dieu après sa mort. Au contraire, pour celui qui ne veut pas de Dieu, il en résultera beaucoup de souffrance, dans un lieu privé d’amour, que l’on appelle l’enfer (7).

Le seul moyen d’aller auprès de Dieu, dans un monde où le mal ne régnera plus, c’est de voir ses fautes pardonnées. Et le seul moyen d’obtenir un tel pardon, c’est Jésus qui nous l’offre. Il nous faut reconnaître nos fautes devant Dieu, accepter le pardon que Jésus a obtenu pour nous par sa mort, et changer de vie.

Jésus nous montre la nécessité de choisir, durant notre vie sur terre, notre éternité : soit l’on accueille son pardon pour être sauvé (8), soit l’on agit en insouciant et la conséquence sera que l’on ne réglera jamais à temps notre réconciliation avec Dieu (9).

Jésus dit : « Moi, je suis le premier et le dernier, le vivant. J'ai été mort, et voici: je suis vivant pour l'éternité ! Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts »(10). Il est le seul homme à avoir expérimenté la mort et à en être revenu vainqueur. Sa victoire peut être la nôtre. Dieu contrôle la mort et nous donne au travers de Jésus la possibilité de la traverser vers une vie éternelle meilleure ! C’est un grand réconfort pour tous ceux qui accueillent Jésus dans leur vie. Si la mort reste un passage difficile, et si la séparation qu’elle crée reste une grande douleur, ils peuvent malgré tout vivre ces moments dans la joie et l’espérance : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt »(11).

Notes: 1) 1ère épître aux Corinthiens ch.15 v.12-20 / 2) Epître aux Hébreux ch.9 v.27 / 3) Evangile de Jean ch.3 v.36 ; 2ème épître aux Corinthiens ch.6 v.2 / 4) 1ère épître aux Corinthiens ch.15 v. 51-53 / 5) 2ème épître aux Corinthiens ch.5 v.10 / 6) Apocalypse ch.21 v.1-7 / 7) Apocalypse ch.20 v.11-15 et ch.21 v.8 / 8) Epître aux Romains ch.10 v.9 / 9) Evangile de Luc ch.13 v.5 / 10) Apocalypse ch.1 v.18 / 11) Evangile de Jean ch.11 v.25



Y a-t-il une vie après la mort ? par Florent Varak

  • La mort : on en rigole souvent, quand on n'est pas en train d'en avoir peur ou de l'ignorer. Qu'est-ce qui se passe après la mort ? Comment savoir ? Si on examinait ensemble différents points de vue actuels...?



La mort, on en rigole le plus souvent. Un proverbe français dit : « il n'y a que deux choses certaines dans la vie... La mort et les impôts ». Marcel Aymé a écrit : « La vie, ça finit toujours mal ! » ; Pierre Dac : « il est mort d'un manque de savoir vivre ». Woody Allen n'est pas en reste : « ce n'est pas que j'ai peur de la mort, mais je ne voudrais pas être là quand ça m'arrivera ».

Qu'est-ce qui se passe après la mort ? Comment savoir ? En Occident nous vivons dans des sociétés qui ont banni la mort. On meurt dans des hôpitaux, loin des siens, et les cimetières ne sont plus là, juste à côté des maisons. Du coup, la force de la mort n'est plus trop présente. Pourtant, ce sujet est important ! Il y a dans le monde 1,59 morts par seconde !! Nous avons 100 % de chance d'y passer ! Non seulement la mort existe, mais en plus elle est définitive dans ses conséquences.

Quand elle ne nous fait pas rire ou quand nous ne l'ignorons pas, la mort fait peur : « Le seul problème qui non seulement me préoccupe mais qui m'effraie, c'est l'idée de la mort. »(Salvador Dali). César Borgia, habile homme politique italien du XVe siècle, a dit peu avant de mourir : « Dans toutes les circonstances de ma vie, j'ai été prévoyant et j'ai toujours pris toutes les dispositions nécessaires. Et voilà que maintenant je dois mourir sans y être préparé. ». « Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière et je ne veux pas mourir. » (Denis DIDEROT). J'ai personnellement connu la femme de chambre d'un académicien, un homme respecté, avec son savoir, son parcours professionnel exemplaire. Vous savez quoi ? Il pleurait tous les soirs. Parce qu'il avait peur de mourir.



Il est important de se questionner sur la mort. Elle éclaire la vie. Parce qu'elle est poignante quand un bien aimé nous est retiré, par exemple. Si on pouvait avoir une seconde chance, vivrions-nous exactement comme maintenant ? Comment nous comporterions-nous si nous savions que nous allons mourir bientôt ? Quelqu'un a dit, « si on n'est pas prêt à mourir, on n'est pas prêt à vivre ». L'historien Georges Duby, lors d'une interview publiée dans l'Express (Avril 94), a affirmé que les hommes d'aujourd'hui ont plus peur de la mort que ceux du Moyen Âge. Pour appuyer son hypothèse, il cite le succès extraordinaire des "charlatans qui vendent toutes sortes de talismans pour essayer de vaincre l'adversité, de prévoir l'avenir, de se défendre contre les forces mauvaises" et les "maladies de l'âme" dont "beaucoup viennent certainement de ce sens d'impuissance des hommes face à leur destin". Il termine l'interview en disant "ce que je vois surtout, c'est que le matérialisme ne satisfait pas l'immense majorité des gens. Ils sont en quête de quelque chose de plus".

Je ne sais pas si vous êtes en quête de quelque chose de plus, s'il y a une angoisse ou une inquiétude à ce sujet, ou simplement des questions... Examinons ensemble les différents points de vue actuels :

La perspective des athées




Jacques Monod disait : « L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers d'où il a émergé par hasard ». L'athéisme est une croyance, la croyance que la vie n'a pas de sens ni de but. Elle est, c'est tout, sans cause, sans raison, sans bien ni mal. N'existent que des subjectivités. Il nous faut vivre comme bon nous semble sur terre, parce qu'après c'est fini. Nous ne sommes-là que pour propager et conserver l'espèce.

Mon avis sur la question est que ce système exige plus de foi que la croyance en un dieu quelconque. L'absence de preuve de l'existence de Dieu n'est pas la preuve de son absence. En fait, très peu de gens sont véritablement athées. Qui veut d'une vie absurde ? La situation du bloc soviétique après 70 ans d'athéisme montre bien que cette idéologie n'a pas de bonnes conséquences. L'engouement pour la recherche d'une vie extra-terrestre manifeste que nous avons besoin de ne pas être seuls, que nous avons besoin d'espoir, pour vivre une vie qui a du sens. Un auteur américain écrit : « Le meilleur espoir d'un athée est une mort qui anéantisse tout - un espoir, nous rappelle Shakespeare, qui s'inscrit en faux contre la conscience et l'instinct de l'univers ».

Les morts vivants et les expériences de mort imminente (Near Death Experience)

Beaucoup de films prennent comme hypothèse de départ pour leur scénario, que les morts peuvent rester encore sur terre après leur décès, avant de partir vers un ailleurs inconnu. C'est l'occasion pour ces morts de régler des comptes, de s'améliorer en vue d'un jugement, de prévenir leurs proches d'un danger... Certains croient en ces choses et pour eux, certaines manifestations physiques dans leurs maisons sont dues à la présence de parents décédés. Certaines personnes hospitalisées disent aussi avoir vécu des expériences de mort incomplète, avant de revenir à la vie. Elles voyaient de la lumière au bout d'un tunnel ou disaient avoir quitté leur corps et vu distinctement les lieux et les gens autour d'elles. Est-ce que cela peut nous indiquer un début de réalité ?

Avoir l'impression de quitter son corps n'est pas le propre d'une « mort incomplète ». Sous LSD, ou encore dans certaines expériences de yoga, ou tout bonnement lors d'opérations médicales normales, plusieurs ont témoigné vivre la même expérience. Les médecins expliquent très bien ces phénomènes : pour une raison ou une autre, le cerveau, en manque d'oxygène ou sous l'effet de substances, a des hallucinations de ce type. Nous ne pouvons donc pas nous baser là-dessus pour essayer de savoir ce qui se passe une fois qu'on est mort.

Souvent, les personnes qui ont l'impression qu'un de leur proche est encore là, bien que disparu, n'ont pas encore fait le deuil de cet être cher. Une fois qu'elles ont accepté son départ, les « manifestations » s'arrêtent. Des phénomènes de nature surnaturelle peuvent aussi parfois être à l'origine de « manifestations », mais il est très douteux que les disparus soient vraiment à leur origine. Et ce n'est pas ici le propos de savoir si on peut ou non communiquer avec les morts. Disons qu'au mieux cela pourrait aller dans le sens que l'existence continue après la mort...

La perspective de la spiritualité orientale

Je ne vais pas rentrer ici dans le détail de la réincarnation, croyance venue de l'Asie du Sud-Est. Pour plus de renseignements à son sujet, je vous invite à consulter mon livre, dans lequel j'étudie la question (« la réincarnation » aux éditions Clé) Que l'on sache seulement que si beaucoup d'Orientaux croient en la réincarnation, ils cherchent aussi à l'éviter à tout prix. Ce n'est pas quelque chose de « bien » comme nous avons tendance à le penser en occident. Se réincarner, c'est ne pas avoir réussi à devenir meilleur. De plus, l'ultime but est l'anéantissement personnel final, la dissociation dans le Grand Tout. C'est donc la croyance en plusieurs existences terrestres après la mort dans un premier temps, pour être ensuite une non-existence absolue.

Pour ma part, je trouve que cette hypothèse ne cadre pas avec la réalité, pour des raisons simples : 1) si nous nous réincarnons, comment se fait-il que la population ne cesse de croître au lieu d'être stable ? 2) Nous sommes sensés nous réincarner pour devenir meilleurs et disparaître ensuite. D'où vient alors que l'humanité est loin de s'améliorer. À part le progrès technique, on ne peut pas dire que le mal ait régressé sur terre... 3) Les occidentaux qui affirment être la réincarnation de quelqu'un le sont curieusement de gens célèbres. Nulle mention de réincarnation d'un mécréant ! Serait-ce trop bas pour leur ego ? 4) Enfin, surtout, il n'y a vraiment aucune preuve cohérente qu'un tel système soit une réalité.

La perspective des religions monothéistes

Les grandes religions monothéistes, c'est bien connu, annoncent la perspective d'une vie après la mort. C'est même le but ou l'espérance des croyants, que leur vie ici sur terre sera jugée assez « bonne » pour qu'ils aillent au paradis. Dans le cas contraire, leur existence continuera également, mais c'est l'enfer qui les attendra : un lieu de tourment, diversement décrit selon les livres saints (le paradis est dépeint lui aussi de manière différente)

Toutefois, ni le judaïsme ni l'islam n'apportent de preuves quant à leur foi. « Il est écrit » est la réponse. Elle renvoie donc le fidèle à sa confiance au dieu auquel il croit. Plus, aucun croyant, même s'il est chef religieux d'une de ces institutions, n'a la certitude d'aller au paradis. Cela dépendra du bon vouloir de dieu, quelque bonne conduite que la personne ait essayé d'avoir.

L'originalité du christianisme biblique




Le christianisme fondé sur la Bible diffère des deux autres religions monothéistes en ce qu'il répond explicitement à la question de la vie après la mort. Hardey, un scientifique canadien a dit : « En examinant les religions, je me suis posé deux questions : quelqu'un a-t-il jamais conquis la mort ? Et si oui, m'a-t-il donné le moyen de la vaincre également ? Or je sais que Bouddha, Confucius, Mahomet sont morts. Mais la tombe du Christ est vide. Il n'y en a qu'un qui a vaincu la mort et qui nous offre une existence éternelle semblable à la sienne ».

Il y a donc quelque chose de radical et d'unique dans la vie du Christ : il est mort et est ressuscité après. Il est ensuite monté au ciel, auprès de Dieu, où il est toujours vivant. C'est en tout cas ce qui est relaté dans les Évangiles. Aucune religion dans le monde n'a encore osé aller aussi loin dans ses affirmations et s'attaquer au problème de la vie après la mort de cette façon. Voilà pour la première fois dans toute l'Histoire de l'humanité quelqu'un en chair et en os qui revient de derrière la mort pour nous en parler !

Mais si cet événement est unique dans l'Histoire et spectaculaire en soit, peut-on s'y fier ?

On pourrait dire qu'il n'y a en aucune « preuve » au sens scientifique du mot, car les faits sont trop éloignés de nous pour ça. Cependant bon nombre d'éléments sont de sérieux arguments. En voici quelques-uns : 1) La tombe de Jésus-Christ est effectivement vide et cela fait 2000 ans. Il était impossible aux Juifs de l'époque d'en ravir le corps du défunt car les soldats romains avaient ordre de la garder pour empêcher justement que cela arrive. 2) Jésus-Christ est apparu à plusieurs personnes après sa mort, parfois à quelques individus seulement, parfois à plusieurs centaines à la fois. Il a vécu et mangé avec les gens de son entourage pendant 40 jours après sa crucifixion, avant d'être enlevé au ciel sous les regards de plusieurs. Difficile de tenir secrets de tels événements, encore plus de les inventer. 3) Des chrétiens de toutes les époques n'ont pas eu peur de la mort et ont affronté des supplices inhumains, sûrs de leur devenir.

L'histoire qui est arrivée à Francis Gajowniczek en est un bel exemple. Il était prisonnier à Auschwitz quand un compagnon de détention réussit à s'évader. La discipline standard quand quelqu'un s'évadait consistait à choisir 10 hommes au hasard et à les placer dans une cellule où on les laissait mourir de faim. Quand Gajowniczek entendit prononcer son nom, il soupira : «Ma femme et mes enfants !». À ce moment, un prêtre franciscain et compagnon de détention, du nom de Koble, s'avança et dit : «Je vais mourir à sa place. Je n'ai ni femme ni enfants». Le commandant lui accorda sa requête. Depuis, Gajowniczek est retourné chaque année à Auschwitz le 14 août pour se souvenir de l'homme qui est mort pour lui ce jour-là en 1941. Et dans son jardin, il a érigé une plaque en l'honneur de ce prêtre et pour rappeler aux autres son grand sacrifice.

Ce prêtre savait où il allait et la mort n'était pour lui qu'un passage. Les chrétiens qui expérimentent concrètement l'amour et la présence de Dieu dans leur vie ont eux aussi cette espérance qui d'ailleurs n'en est plus une. C'est en effet une conviction certaine, que Dieu lui-même leur a donnée en leur parlant, qui rend si confiants ces chrétiens.

Christ a dit : « celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Évangile de Jean ch. 4 v.14). « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Évangile de Jean ch.11 v. 25-26).

Les propos, la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ méritent qu'on s'arrête dessus pour s'interroger. Si c'était vrai ? Il n'y a nulle part aucune autre réponse quant à la vie après la mort. Cela vaut le coup d'y réfléchir sérieusement et surtout d'ouvrir son coeur à Dieu. Que risquons-nous ? Absolument rien, quand on y songe. Nous avons au contraire tout à y gagner !


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jeudi 6 décembre 6666

_____Les « traitements » nuisibles de la psychiatrie.. Avoir conscience qu'on fait une bêtise et la faire tout de même, c'est une volupté !.. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.. Laurent Gbagbo a prêté serment!

Les « traitements » nuisibles de la psychiatrie

LE TRAITEMENT par électrochocs également connu sous le nom de thérapie électroconvulsive (ECT ou sismothérapie) – et les « traitements » psychochirurgicaux semblent faire leur retour. Pourtant, depuis leur découverte, ces pratiques ont suscité un conflit acharné, opposant les psychiatres qui ne jurent que par elles et la multitude de victimes et leurs familles dont la vie a été complètement détruite par leur application.

  • NB. : Ce documents est fourni à titre consultatif et ne représente pas nécessairement le point de vue de l'AGIDD-SMQ ainsi que celui des ressources alternatives en santé mentale RRASMQ

Ce document est une traduction des publications du CCDH "Commission des citoyens pour les droits de l'homme".

Cliquez ici pour lire et imprimer le document couleur complet d’environ 40 pages.

  • Note: Pour lire ce document, Acrobat doit être installé sur votre ordinateur.

8e mise à jour 10e mise à jour 14e mise à jour 15e mise à jour 16e mise à jour

17e mise à jour 19e mise à jour 20e mise à jour 21e mise à jour 22e mise à jour

23e mise à jour 24e mise à jour 26e mise à jour 28e mise à jour 29e mise à jour

30e mise à jour 31e mise à jour 32e mise à jour 33e mise à jour 34e mise à jour

... et le... 35e mise à jour




Au moindre mot, le sot s’effarouche

  • Avoir conscience qu'on fait une bêtise et la faire tout de même, c'est une volupté ! - André Birabeau
  • C'est aussi un art que d'être fou de temps en temps. - Proverbe allemand

C'est de la folie que d'entreprendre quelque chose au-dessus de ses forces. - Démosthène

C'est en devenant vieux que vous êtes venu couillon ou c'est de naissance? - Marcel Pagnol

C'est la profonde ignorance qui inspire le ton dogmatique.

C'est lorsqu'on désire être trop sérieux qu'on devient ridicule.

C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que tant de gens paraissent brillants avant d'avoir l'air con.

C'est un iceberg, celui-là, sept fois plus "con" que ce qu'on voit. - Jean-Marie Gourio

Ce n’est pas le doute mais la certitude qui rend fou!

Ce qui entend le plus de bêtises dans le monde est peut-être un tableau de musée.

Ce qui instruit les sots, ce n'est pas la parole, c'est le malheur. - Démocrite

Ce sont toujours les cons qui l'emportent, question de surnombre.

Celui qui confesse son ignorance la montre une fois; celui qui essaye de la cacher la montre plusieurs fois. - Proverbe japonais

Celui qui vit sans folie ne prend pas le risque d'approcher le bonheur.

Certains ne deviennent jamais fous... Leur vie doivent être bien ennuyeuse. - Georges Louis Leclerc, comte de Buffon

Chacun de nous porte un fou sous son manteau, mais certains le dissimulent mieux que d’autres.

Comment appelle-t-on un grand imbécile? Un sot en hauteur.

Conservons un peu d'ignorance, pour conserver un peu de modestie et de déférence à autrui. – Joseph Joubert

Continuer à souffrir sans améliorer son sort n'est pas de la patience, c'est de l'ignorance. - M. Mead

Croyez vraiment quelqu’un qui vous traite de stupide et vous ne tarderez pas d’agir en conséquence.

D’âge en âge, on ne fait que changer de folie.

De l'homme à l'homme vrai, le chemin passe par l'homme fou.

De nos jours, pour être à la mode, il faut avoir un psy... sinon les gens croiraient que je suis fou!

Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine; pour l'univers, je n'en ai pas acquis la certitude absolue. - Albert Einstein

Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante. - Boris Vian

Du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas. - Napoléon Bonaparte

En voulant éviter un défaut, les sots se jettent dans le défaut contraire.



Et c'est une folie à nul autre seconde de vouloir se mêler de corriger le monde. - Molière

Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière. - Michel Audiard

Idylle: ça commence comme idiot et ça finit comme imbécile. - Alfred Capus

Il est aussi absurde de regretter le passé que d’organiser l’avenir. - Roman Polanski

Il faut chasser la bêtise parce qu'elle rend bête ceux qui la rencontrent. - Bertolt Brecht

Il faut faire des choses folles avec un maximum de prudence.

Il n'y a pas de bêtise à être ignorant, mais il y a de la bêtise à vouloir le rester.

Il n’y a pas de sot métier: vrai. Cependant trop de gens l’exerce sottement et stupidement, avec en plus, un soupçon d’incompétence.

Il n'y a pas plus de cons que de femmes. - Raoul Ponchon

Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens.

Il n’y a que deux choses infinies: l’univers et la bêtise humaine. Mais je ne suis pas sûr de la première.

Il n’y a rien de plus ridicule que celui qui nous donne son opinion comme s’il nous faisait un cadeau indispensable.

Il n'y a rien de tel qu'une question idiote, seulement une réponse idiote. - Albert Einstein

Il ne faut pas désespérer des imbéciles, avec un peu d'entraînement on peut arriver à en faire des militaires.

Il vaut mieux demeurer silencieux et passer pour un idiot que d’ouvrir la bouche et dissiper tout doute.

Il y a beaucoup à apprendre des sots, à condition que ce soit soi-même qu'on étudie en eux. - Malcolm de Chazal

Il y a certaines bêtises que j'ai faites parce que je savais qu'elles seraient amusantes à raconter.  - Sacha Guitry

Il y a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là! - Patrick Timsit

Il y a des sottises bien habillées comme il y a des sots très bien vêtus. - Nicolas de Chamfort

Il y a des fous partout, même dans les asiles. - George Bernard Shaw

Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

Il y a des sottises bien habillées, comme il y a des sots très bien vêtus.

Il y a deux espèces de sots : ceux qui ne doutent de rien et ceux qui doutent de tout. - Charles-Joseph de Ligne

Il y a plus de fous que de sages, et, dans le sage même, il y a plus de folie que de sagesse. - Nicolas de Chamfort

Ils ont dit: "tu es devenu fou à cause de celui que tu aimes". J'ai dit: "la saveur de la vie n'est que pour les fous".

J’ai un projet: devenir fou. - Charles Bukowski

J'appelle innocence cette maladie de l'individualisme qui consiste à vouloir échapper aux conséquences de ses actes, cette tentative de jouir des bénéfices de la liberté sans souffrir d'aucun de ses inconvénients. - Pascal Bruckner

Je n'ai jamais rencontré d'homme si ignorant qu'il n'eut quelque chose à m'apprendre. - Galilée

Je ne parle pas aux cons, ça les instruit.

Je ne suis pas folle, c’est le reste du monde qu’il l’est.

Je sais calculer le mouvement des corps pesants, mais pas la folie des foules. - Isaac Newton

Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si dans ma vie j'ai entendu des conneries. - Michel Audiard

L'avantage de ne connaître rien à rien c'est qu'on peut parler de tout avec une égale inconscience. – Philippe Bouvard

L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes.

L'être humain ne s'offre le luxe d'être fou que lorsque les conditions sont favorables.

L'extrême limite de la sagesse, voilà ce que le public baptise folie. - Jean Cocteau

L'homme absurde est celui qui ne change jamais. - Georges Clemenceau

L'homme est parfois assez fou pour préférer le chagrin à l'oubli. - Maurice Chapelan

L'homme intelligent a de commun avec l'imbécile de croire que celui qui ne pense pas comme lui est un imbécile. - Maurice Chapelan

L'humanité serait depuis longtemps heureuse si tout le génie que les hommes mettent à réparer leurs bêtises servait à la place à ne pas les commettre.

L'ignorance, pourvu qu'on l'entretienne avec soin, a du moins l'avantage de protéger son bénéficiaire de l'erreur. – André Frossard

L'ignorance crasse se prononce tapageusement, sans retenue, sur toutes choses et en tout temps.

L'ignorance est la condition nécessaire du bonheur des hommes et il faut reconnaître que le plus souvent, ils la remplissent bien. - Anatole France

L’ignorance est mère de tous les maux. - François Rabelais

L’ignorance toujours est prête à s’admirer.

L’ignorant se fâche, le sage comprend.

L'imbécile est celui qui ne sait se servir, qui n'a pas l'idée de se servir, de ce qu'il possède. Tout le monde en est là. - Paul Valéry

L'imbécile sait tout mais ne comprend rien.

L'insensé reconnaissant sa folie est, en vérité, sage. Mais l'insensé qui se croit sage est vraiment fou. - Bouddha

L'intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel, jusqu'à ce qu'il nous ait prouvé le contraire. - Georges Bernanos

L’univers et la bêtise humaine sont infinis? En ce qui concerne l’univers, je n’en suis pas sûr... La lumière voyage plus vite que le son. C’est pourquoi certaines personnes paraissent brillantes jusqu’à ce qu’elles commencent à parler.

La bêtise, c'est d'être surpris. - Roland Barthes

La bêtise, c’est de la paresse. - Jacques Brel

La bêtise est géniale, en ce sens qu'on croit toujours la connaître, mais elle nous étonne encore.

La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini. - Gustave Flaubert

La bêtise insiste toujours. - Albert Camus

La bêtise ne comprend pas ; la sottise comprend de travers. - Diane de Beausacq

La connerie absolue n'existe pas car, à partir d'un certain degré, le con cesse d'être rentable. - Yvan Audouard

La connerie c'est la décontraction de l'intelligence. C'est pour cela que quelquefois je m'autorise à être con. - Serge Gainsbourg

La différence entre le génie et la bêtise, c'est que le génie a des limites.

La folie c’est de penser que nous avons le contrôle.

La folie c’est relatif: le monde est fou.

La folie, c'est l'incapacité de communiquer ses idées. - Paulo Coelho

La folie, c’est l’intelligence à la renverse ! - Michel Bouthot

La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent. - Albert Einstein

La folie est héréditaire. Vos enfants peuvent vous la transmettre.

La folie incite à vouloir conquérir le monde. La sagesse amène à vouloir se conquérir soi-même.

La folie nous suit dans tous les temps de la vie. Si quelqu’un paraît sage, c’est seulement parce que ses folies sont proportionnées à son âge et à sa fortune.

La grande leçon de la vie, c’est que parfois, ce sont les fous qui ont raison. – Winston Churchill

La majorité a toujours tort parce qu'elle est composée d'imbéciles. La minorité aussi est composée d'imbéciles mais ils sont moins nombreux. - Léo Campion

La majorité n'a pas le droit d'imposer sa connerie à la minorité. - Georges Wolinski

La peur et l'ennui peuvent rendre sot l'homme le plus intelligent.

La plus belle des folies n'est pas d'aimer, mais de permettre à l'autre de s'aimer.

La stupidité, c'est de reproduire continuellement les mêmes comportements et de s'attendre à des résultats différents. - Neil Donald Walsch

La stupidité humaine n'a de limites que celles que l'on veut bien lui donner. - Yvon Deveault

La tragédie stimule le sens du ridicule, car le ridicule est une attitude de défi : il faut rire de notre impuissance face aux forces de la nature. - Charlie Chaplin

Le crétin se reconnaît à son goût pour les exactitudes inutiles. – Jean Dutourd

Le fait que le monde soit peuplé de crétins permet à chacun de nous de ne pas se faire remarquer.

Le fanatisme est l'apanage des ignorants.

Le fou n'est l'homme qui a perdu la raison. Le fou est celui qui a tout perdu, excepté la raison. - Gilbert Keith Chesterton

Le jour où le dernier des imbéciles deviendra supérieur au premier des singes, la civilisation aura fait un grand pas. - Pierre Dac

Le magnifique équilibre des imbéciles... - Maurice Barrès

Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois. – Sacha Guitry

Le plus de foutaise que tu peux supporter, le plus de foutaise tu vas entendre.

Le plus grave des péchés, c’est le péché d’ignorance.

Le plus souvent, la bêtise est soeur de la méchanceté. - Sophocle

Le premier signe de l’ignorance, c’est de présumer que l’on sait. - Gracian Baltasar Morales

Le racisme est la forme d’ignorance la plus évidente.

Le ridicule n’existe pas. Ceux qui osèrent le braver en face conquirent le monde. - O. Mirbeau

Le ridicule ne tue nulle part mais, aux U.S.A., il enrichit drôlement. - Boris Vian

Le ridicule ne tue plus personne à notre époque.

Le ridicule tue, certes, mais moins souvent le tireur que la cible. - Didier van Cauwelaert

Le sot jacasse, le singe écoute.

Le sot ne s'instruit que par les événements. - Homère

Le temps ne fait rien à l'affaire ; quand on est con, on est con. - Georges Brassens

Les trois quarts des folies ne sont que des sottises. - Nicolas de Chamfort

Les bêtises sont le contraire des femmes. Les plus vieilles sont les plus adorées.

Les bourgeois, c'est comme les cochons : plus ça devient vieux, plus ça devient con. - Jacques Brel

Les caves ne sont pas toutes en-dessous des maisons.

Les conneries c'est comme les impôts, on finit toujours par les payer. - Michel Audiard

Les cons ça ose tout; c’est même à ça qu’on les reconnaît. - Michel Audiard

Les cons gagnent toujours ; ils sont trop. - François Cavanna

Les femmes, quelles qu'elles soient, considèrent les hommes quels qu'ils soient comme fous... - Gilbert Keith Chesterton

Les fous ne sont pas tous à l’asile.

Les fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les sages. - Carlo Dossi

Les fous se précipitent où les anges craignent de poser les pieds. - A. Pope

Les hommes ne disent que des bêtises quand ils parlent des femmes. Par contre les femmes ne disent pas toujours des sottises quand elles parlent des hommes. - Jacques Brel

Les idiotes ne sont jamais aussi idiotes qu'on croit; les idiots, si. - Marcel Achard

Les imbéciles ont toujours été exploités et c'est justice. Le jour où ils cesseraient de l'être, ils triompheraient, et le monde serait perdu. - Alfred Capus

Les jeunes pensent que les vieux sont fous; les vieux savent que les jeunes le sont.

Les plus courtes folies sont toujours les meilleures. - Marguerite de Navarre

Les sots souhaitent vivre, car ils ne craignent que la mort, au lieu de craindre la vieillesse. - Démocrite

Les trois quarts des folies ne sont que des sottises. - Nicolas de Chamfort

Les vraies conquêtes, les seules qui ne donnent aucun regret, sont celles qu'on fait sur l'ignorance. – Napoléon premier

Lorsqu'un imbécile fait quelque chose dont il a honte, il déclare toujours que c'est son devoir. - George Bernard Shaw

Ma mère disait toujours: "n'est stupide que la stupidité". - du film Forrest Gump

Même les plus cons ont leur jour de gloire : leur anniversaire. - François Cavanna

Même si tu passes pour un imbécile avec ton chien, non seulement il ne grondera pas, mais il passera aussi pour un imbécile. - Samuel Butler

Mépriser les sots est bien, à condition de n'être pas assez sot soi-même pour ne pas pouvoir les distinguer des gens de bon sens.

Mieux vaut être traité d'imbécile que d'ouvrir la bouche pour prouver le contraire. - Lincoln

Mieux vaut fermer sa gueule et passer pour un con, que de l’ouvrir et ne laisser aucun doute à ce sujet!

N'importe quel imbécile peut peindre un tableau, mais il faut être malin pour le vendre. - Samuel Butler

Nous disons qu'un homme est fou quand il ne pense pas comme nous. - Anatole France

Nous éprouvons tous les mêmes doutes. Nous avons peur de devenir fous. Malheureusement pour nous, évidemment, nous sommes tous déjà un peu fous.

Nous naissons tous fous; quelques-uns le demeurent. - Samuel Beckett

Nous sommes tous des fous et nul n’a le droit d’imposer à autrui sa folie propre.

Nous sommes tous fous d'une façon ou d'une autre. - Paulo Coelho

Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies. - Marcel Proust

On construit des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n'y sont pas enfermés qu'ils ont encore la raison. - Montaigne

On fait toujours rire de soi par un plus niaiseux que soi...

On naît tous fous. Mais certains d'entre nous le restent.

On ne doit jamais craindre d'avouer son ignorance : elle suscite toujours des aides inespérées. - Philippe Bouvard

On ne peut ÊTRE et AVOIR ÉTÉ. Mais si ! On peut avoir été un imbécile et l’être toujours. - Léon Bloy

On prend toujours pour des imbéciles les gens qui ne se sentent pas comme vous. - Jean Anouilh

Par le monde, il y a beaucoup plus de couillons que d'hommes. - François Rabelais

Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. - Georges Courteline

  • Plus on est con, plus on a peur de passer pour un con. - François Cavanna
  • Plus on est de fous, plus on est con. - Sylvio Barth
  • Plus un homme peut reconnaître son ignorance, mieux il peut instruire son prochain.
  • Plus y 'a de cons... moins y'as de riz. - Vieux proverbe chinois
  • Pour décrire un homme obsédé par une seule idée et qui ne pense à rien d'autre, nous disons qu'il est fou.

Pour les timides, sachez qu’il vaut mieux ne pas parler et avoir l’air con que de parler et le prouver.

Pour reconnaître la stupidité des choses, regardez à qui Dieu en donne le plus.

Pourquoi la débilité des débiles est-elle devenue un fait de culture, alors que le fait bien plus épouvantable de la bêtise ordinaire ne bouleverse personne? - Jean Baudrillard

Quand le messie viendra, guériront tous les malades et tous les infirmes, sauf les imbéciles, car ils ne voudront pas.

  • Quand le sage pointe la lune, l’idiot regarde le doigt.
  • Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise. - Montesquieu
  • Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner...
  • Quand on parle aux gens, comme s’ils étaient stupides, on tue des cellules dans leur cerveau.
  • Quand on pointe la lune du doigt, l'imbécile regarde le doigt.

Quand un imbécile fait quelque chose dont il a honte, il déclare toujours que c'est son devoir. - George Bernard Shaw

Qui me prend pour un cinglé n'a pas vraiment aimé. Les fous sont ceux qui oublient de l'être par amour.

  • Qui n’aime point le vin, les femmes ni le chant restera sot toute sa vie.
  • Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit. - Jacques de Lacretelle
  • Rien au monde n'est plus dangereux que l'ignorance sincère et la bêtise consciencieuse.
  • Rien n’est plus effroyable que l’ignorance agissante.

S'apercevoir que t'aime un gars qui a une blonde, ça peut être plate. Mais s'apercevoir que ce serait toi sa blonde si t'avais pas été assez conne pour casser, ça... ça fesse en maudit.

Sans ignorance, point d'amabilité. Quelque ignorance doit entrer nécessairement dans le système d'une excellente éducation. – Joseph Joubert

« Sans l'ignorance, point de questions. Sans questions, point de connaissance, car la réponse suppose la demande. - Paul Valéry

  • Seul un sot mesure la profondeur de l'eau avec ses deux pieds.
  • Si d'autres n'avaient pas été fous, nous devrions l'être. - William Blake
  • Si l'amour est une folie, je serai folle toute ma vie!
  • Si la connerie était une maladie mortelle, on passerait sa vie aux enterrements.
  • Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse. - William Blake
  • Si les fous pleuvaient, je ne serais qu’une goutte parmi tant d’autres. - Melanor
  • Si nous perdions l’ironie, ce n’est pas la beauté qui la remplacerait, ce serait la bêtise.
  • Si on mettait les cons en orbite on ne verrait plus le soleil.
  • Si tu parles de bon sens à un fou, il dira que tu parles en fou.
  • Si tu refuses de discuter avec les sots, tu ne discuteras plus avec personne. - Félix Leclerc
  • Tous les ans, il y a de plus en plus de cons. Mais cette année, je crois que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
  • Tous les sots sont opiniâtres, et tous les opiniâtres sont des sots. - Baltasar Gracian
  • Tous les sots sont périlleux. - Jacques Deval
  • Tout le monde a le droit d’être stupide, mais certaines personnes abusent du privilège.
  • Tout le monde a son grain de folie, sauf vous et mois; mais parfois, je me demande si vous ne l'avez pas vous aussi.
  • Tout n'est pas perdu quand on a fait une grosse bêtise. Il reste a en tirer vanité. - André Birabeau
  • Toute l'intelligence du monde est impuissante contre une idiotie à la mode. Anneau: un trou avec un rebord autour .
  • Toute science crée une nouvelle ignorance. - Henri Michaux
  • Traiter son prochain de con n’est pas un outrage, mais un diagnostic.
  • Un con, ça ne se définit pas, il faut donner des exemples.
  • Un con est un imbécile qui n'a de cet organe ni la profondeur, ni la saveur. - Léo Campion
  • Un concerné n’est pas obligatoirement un imbécile encerclé.
  • Un être entier dans un univers de décadence, comme tout le monde, fait ses conneries. Le plus étrange, c'est qu'il en est souvent fier.

Un fou peut parfaitement garder son âme intacte.

  • Un fou qui sait qu’il est fou est toujours moins fou qu’un fou qui sait pas qu’il est fou.
  • Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. - Paulo Coelho
  • Un sot est un imbécile dont on voit l'orgueil à travers les trous de son intelligence.
  • Un sot est un sot en ce qu'il se croit capable de réflexion.
  • Un sot ne dit pas de choses intelligentes, mais un homme intelligent dit beaucoup de sottises.
  • Un sot ne voit pas le même arbre qu'un sage. - William Blake
  • Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire. - Nicolas Boileau-Despréaux
  • Une fille qui fait 95 de tour de poitrine et 32 de tour de tête ne peut pas vraiment être mauvaise; elle peut seulement être légèrement sotte. - Michel Audiard
  • Vous n’êtes pas un imbécile parce que vous avez fait une bêtise, sauf si vous ne vous rendez pas compte que c’en est une.

Y a que les fous qui changent pas d’idée.

http://agidd-smq.forumactif.com/electrochocs-f7/les-traitements-nuisibles-de-la-psychiatrie-t216.htm

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____LA PSYCHIATRIE : 1/ENTRE CORPS MEDICAL ET ÂME PSYCHANALYTIQUE.. psychiatrie, mort de l'ame (psychiatry, death of the soul)

psychiatrie, mort de l'ame (psychiatry, death of the soul)

Introduction




Penser la psychiatrie, voilà une question qui amène du sens à un corps de métier souvent caricaturé, malgré le sérieux que lui procure son appartenance au monde médical.

Le paradoxe de la psychiatrie comme spécialité médicale est de ne pas avoir son objet propre, ni son unité théorique.

Cet éclatement n’a rien d’étonnant vu l’ampleur de ce que la psychiatrie est censée contenir : la folie ; y compris celle d’une pratique médicale oubliant le malade au profit de la maladie.

Cet oubli de l’humain nous semble le paradigme du nouveau millénaire, qualifié à juste titre de post-humanisme, ou le progrès scientifique, précisément en matière d’information et de génétique confronte brutalement notre conscience humaine au réel de notre nature. Si le mérite de cette confrontation est de faire partir en éclat notre semblant, le risque est grand de perdre toute prise.

Ainsi, le post-humanisme nous permet à grande échelle de rencontrer notre semblable, l’aliéné, et de partager avec lui cette riche et angoissante expérience de notre altérité constitutive.

Ce qui précède donne une autre dimension à notre question de départ. Loin d’établir un état de lieu ou d’instaurer des consensus, penser la psychiatrie revient à penser cette béance des origines entre conscience et nature permettant ainsi à l’aliéné d’accéder à la créativité d’un lien, à la science de retrouver sa conscience et à la psychiatrie sa poétique, à savoir cette peau éthique, lieu d’une poïèse psychique, telle est l’ambition de ce travail.

  • Premier temps






Lumière et Folie : la psychiatrie




Si le mot psychiatrie date du XIXème siècle la naissance effective de la psychiatrie s’est faite dans le sillage du siècle des lumières. Le siècle des lumières signe la volonté d’une pluralité et le souci des vérité observables, s’opposant ainsi au système dogmatique d’une vérité absolue qu’elle soit de nature religieuse ou métaphysique.




Siècle pragmatique et non spéculatif il annonce une double métamorphose de l’homme et du monde. Au droit divin succède le droit naturel et au monde de DESCARTES succède le monde de NEWTON avec l’hétérogénéité de la matière et de la multiplicité des forces.




La naissance de la psychiatrie représentée par la scène de PINEL libérant les aliénés de leurs chaînes, résulte de l’acceptation des médecins, sollicités par la société laïcisée, de s’occuper du champ de la folie. Un champ jusque là appartenant aux performances inavouables et irrationnelles es sorcières et des inquisiteurs.




De ce fait les médecins séparent les malades des délinquants et des criminels et tentent de naturaliser l’horreur sacrée qu’inspire la folie en insinuant au fou un statut juridique et un traitement moral : c’est la question de l’aliénation mentale.




Mais l’approche médicale de la folie ne s’est concrétiser que par l’élaboration d’une véritable nosographie, une classification des maladies, qui avec le travail de BAYLE sur la paralysie générale trouve son intégration dans le champ médical avec l’application de la méthode anatomo clinique prônée par LAENNEC.




L’âge classique de la psychiatrie est la forme la plus achevée de cette orientation anatomo clinique avec :




1) Une nosographie qui s’occupe essentiellement des délires ou psychoses par opposition aux névroses qui à l’époque signifiait « l’atteinte des nerfs ».




2) Des mécanismes éthiopathogéniques de nature dégénérative transgénérationnelle (MOREL) ou endogène (KRAEPLIN) avec une évolution chronique. Cette chronicité s’observe également chez les malades sans marque héréditaire à l’exemple des délires chroniques à évolution systématique de MAGNAN.




3) Une thérapeutique qui s’est médicalisée et qui s’est diversifiée (médicaments du système végétatif, hypnose, hydrothérapie et traitements institutionnels) achevant la métamorphose de l’aliénation en maladie mentale.

C’est ainsi que l’esprit des lumières a réussi à rendre poli le champ de la folie. Si le progrès est indéniable sur le plan scientifique avec la construction d’un corpus psychiatrique le revers le revers de ce progrès est la réduction du corps des malades aux murs des asiles et au carcan doctrinal d’une causalité dégénérative chronicisante.

Ce paradoxe trouve son explication dans la nature même de toute lumière. En effet une lumière sans ombre éblouit et aveugle, en somme c’est l’ombre qui donne forme à la lumière.

Cette ombre a toujours été là silencieuse à nous regarder à l’exemple des dessins des fous qui ont franchi et affranchi les murs de l’asile vers un horizon créateur. Mais il fallait attendre l’avènement de la pensée freudienne pour réaliser que l’insensé est lieu de sens et que le délire est une tentative de lien.

  • Deuxième temps






L’ombre de la psychiatrie : la psychanalyse







L’avènement de la pensée freudienne réalise une rupture épistémologique dans l’approche de ce qui est déviant dans la nature humaine. Désormais le trouble du malade n’est pas extérieur et c’est précisément par le trouble qu’il provoque en nous qu’un sens se dégage (la question du transfert) métamorphosant l’aliénation, absence de l’autre en un lien créateur.

Le point de départ de cette pensée est précisément l’impasse de la méthode anatomo-clinique dans le champ des névroses et l’écho de cette problématique dans la vie propre de FREUD. Ainsi FREUD n’observe pas l’hystérique mais le rencontre, de ce fait son œuvre c’est sa vie dont le fil conducteur est le concept de pulsion.

En 1895 avec sa théorie de la séduction traumatique FREUD parle d’effraction sexuelle de la part de l’adulte sur la scène de l’enfant, effraction qui serait à l’origine du refoulement de la sexualité et de la genèse des troubles névrotiques.

En 1897 FREUD abandonne sa théorie pour constater que la scène de séduction en question correspond à une construction fantasmatique, véritable noyau de la sexualité infantile et de son point culminant, le complexe d’Oedipe.

Ainsi pour FREUD ce qui régit al sexualité infantile ce n’est pas un instinct sexuel prédéterminé et activé de l’extérieur mais une pulsion sexuelle une sorte de métamorphose de l’instinct où sont perdus l’objet scientifique et la finalité organique vers un auto-érotisme dont la source d’activation est interne.

Ce qui précède nous amène à saisir la synthèse structurale de 1914 entre pulsion sexuelle et pulsion d’auto-conservation, puisque la pulsion est par essence auto-érotique de ce fait la pulsion prend le visage d’une structuration déterminante de l’individu, celui de son narcissisme. Un narcissisme qui ne tarde pas à trouver ses limites en 1920 avec la pulsion de mort et l’au-delà du principe de plaisir signant l’aspect tragique de tout narcissisme dans altérité constitutive. Avec la pulsion de mort c’est la mort qui est l’altérité constitutive de la vie, une autre manière de parler le malaise de notre civilisation et le caractère foncièrement pathogène du complexe d’Œdipe là où la parole fondement de toute loi n’est pas constitutive mais écrasée sous le poids des oracles formes antiques de notre contemporaine boulimie de communication.

C’est par le concept du narcissisme que la pensée freudienne rencontre la clinique psychiatrique des psychoses comme un défaut de construction narcissique et non seulement un blocage de la relation objectale par la problématique Oedipienne comme c’est le cas des troubles névrotiques. Cette fragilité peut générer une fixation de la sexualité de l’adulte à une sexualité infantile prégénitale c’est tout le champ des perversions sexuelles. Après FREUD deux auteurs ont eu l’audace de rencontrer sa pensée et de la développer.

Jacques LACAN reformulant le narcissisme avec le stade du miroir où le soi accède à son image dans le champ de l’autre du langage. Mais là aussi LACAN à l’exemple de FREUD et sa pulsion de mort se dégage de la suture structurale avec l’avènement du réel et la signification phallique qui fait défaut dans la psychose.

Quant à Mélanie KLEIN c’est en interrogeant la fonction maternante avec l’analyse des jeunes enfants qu’elle reformule la construction narcissique. Elle est amenée à constater un conflit de nature Oedipien qui se joue sur la scène des objets partiels du corps maternel et dont la résolution permet l’accès à un objet total susceptible d’être introjecté ; opération déterminante de la construction narcissique. Ainsi l’apport Kléinien est à la base de l’élaboration de la clinique des psychoses infantiles comme un deçà du stade du miroir.

C’est ainsi que la pensée freudienne a métamorphosé largement le champ de la psychiatrie :




la nosographie psychiatrique s’est enrichie avec la clinique des névroses et une authentique clinique pédopsychiatrique vit le jour. La démence précoce de KRAEPLIN est devenue la schizophrénie de BLEULER avec ses mécanismes primaires de nature organique et secondaires de nature réactionnelle. Un concept qu’on retrouve plus tard avec l’organo-dynamisme d’Henri EY.

Une nouvelle discipline est née : la psychopathologique qui consiste à observer le fait pathologique pour comprendre la psychologie normale mettant l’accent sur la pluralité des facteurs éthio-pathogénique.




Sur le plan thérapeutique l’apport du freudisme a permis l’ouverture des asiles vers la société et la multiplication des méthodes psychothérapeutiques.




La brèche ouverte par FREUD entre un déterminisme organique et un déterminisme sociojuridique a permis de dessiner le contour et le contenu de la réalité psychique comme l’accès à un corps où l’autre est réellement constitutif.




A relever d’un autre la nature de ce corps dépasse notre conscience et fait le lit de notre souffrance là où le désir de mort est l’ultime loi de la vie.




Actuellement le formalisme qu’a subi la pensée freudienne retranchée dans une réalité psychique intra-subjective et son alter ego systémique retranché dans une réalité psychique intersubjective ont précipité la fragilisation de ce corps et la perte de leur âme et PSYCHE se retrouve à nouveau sur le chemin de l’errance. Oscillant entre une volonté de normalisation à l’exemple de l’égo-psychologie américaine ou bien une volonté d’emprise théorique (e courant lacanien). La psychanalyse est devenue à son tour une éclatante lumière à la recherche de son ombre perdue.

Mais cette ombre a toujours été là, c’est la création de la création artistique et littéraire. C’est la tragédie grecque qui a façonné la théorie freudienne et non le contraire. Si la psychanalyse a permis une alternative esthétique à l’objectivation psychiatrique de la folie, la question de la folie reste entière. En effet il n’y a pas d’esthétique sans éthique (la question de la guérison) de même que l’art dans son étrangeté loin de la dégénérescence, est irréductible à une psychopathologie ou à un courant esthétique.

A l’exemple du fou qui crée, toutes ses œuvres sont des étapes vers la guérison que l’aveuglement du commun fait tarder.









  • Troisième temps






De l’antipsychiatrie aux antipsychotiques




Ce qui précède nous montre la frénésie de l’humain à faire du propre à l’endroit de la folie qui se profile en un reste qui réside et qui constitue un lieu de vérité garantie paradoxale de notre liberté face au totalitarisme des solutions quelles se retrouvent irrationnelles, objectives ou esthétiques.




Le tragique du fou c’est qu’il vit en lui la présente de l’autre sans rencontrer un seul autre bien au contraire il suscite de la part de l’autre cette frénésie de propreté qui est la sauvegarde urgente d’un semblant de vie : la normalité.

Ainsi chercher à conclure la question et le questionnement de la folie ne revient pas forcément à s’adresser à la souffrance du malade en vue d’une guérison. Au XXème siècle deux événements illustrent bien cette problématique de suture. Le premier est de nature sociale c’est le courant de l’antipsychiatrie né dans les années soixante avec les Docteurs COOPER et LAING. Ce courant remet en cause le traitement psychiatrique de la folie dénonçant le rôle aliénant et chronicisant des institutions psychiatriques dans le traitement de la psychose. Mais au-delà de cette mise n cause de l’institution psychiatrique c’est la société elle-même qui est dénoncée et précisément cette micro société première qui est la famille dans son rôle de fabriquer des schizophrènes pour préserver son équilibre pathologique.

Ainsi l’antipsychiatrie nie la maladie mentale et le Docteur COOPER voit dans la descente vers la psychose l’amorce d’un véritable phénomène de mort de renaissance psychique.

Si le mérite de l’antipsychiatrie est de nous interroger sur le sujet de la maladie mentale et l’objet de la psychiatrie néanmoins ce courant est une tentative de maîtrise de la folie en niant l’existence même dans une fuite vers une société sans autre ni limite. Le courant de l’antipsychiatrie s’adresse plus aux angoisses existentielles des humains en quête d’idéal qu’aux souffrances des malades.

L’autre événement date des années cinquante. C’est la découverte par LABORIT des neuroleptiques. Une telle découverte a eu une conséquence allant bien au-delà des effets propres des neuroleptiques. En effet pour la première fois la psychiatrie dispose d’un médicament capable de modifier le comportement humain hormis la consommation séculaire des stupéfiants et des facteurs de l’environnement. Sur le plan nosographique une nouvelle clinique s’est mise en place, car pour évaluer l'action des médicaments il faut des symptômes cible quantifiable et objective. Une telle évolution a donné lieu à un éclatement de la nosographie avec la disparition des névroses au profit des réactions et des facteurs de l’environnement.

Par ailleurs la découverte des psychotropes a relancé la question de l’organogenèse avec la volonté de mettre en place un langage commun une sorte de nosographie épurée de tout a priori théorique pour permettre aux psychiatres une meilleure objectivité dans le traitement de la maladie mentale. Telle est la philosophie des différentes versions du D.S.M. avec sa volonté de terminer avec la question de la folie et le discours qu’elle prolifère.

Là aussi, si le mérite des psychotropes est de donner aux psychiatres des moyens de soulager la souffrance des malades, néanmoins il ne faut pas réduire le malade aux psychotropes. Dans cette réduction il y a un déplacement de l’institution psychiatrique non pas vers son espace vital, la société, mais vers les institutions de soins somatiques où le fantasme est grandissant de faire de la psychiatrie une spécialité médicale comme les autres.

Mais la souffrance que les psychotropes ne guérissent pas revient dans le réel et signe le semblant de cette réduction. La chronicité aux urgences, l’urgence de la chronicité, le malaise des jeunes et la détresse des âges et l’explosion des conduites addictives y compris aux psychotropes sont les indices réels d’un tel malaise.

Néanmoins la mis en place sur le marché d’une nouvelle classe de psychotropes, les antipsychotiques suscitent de grands espoirs de conclure avec le noyau dur de la psychiatrie : la question de la psychose.

Mais là aussi les troubles de la pensée du schizophrène ou plutôt sa pensée qui nous trouble est loin d’être réduite à un court-circuit synaptique de même qu’on ne peut pas réduire la création artistique à une classe thérapeutique : la question de l’art thérapie.






  • Quatrième temps






De la poétique en psychiatrie :




Au terme de ce parcours une étrange familiarité nous saisi à l’égard de la folie. Ombre de la raison la folie est un reste qui échappe à notre entendement et dont il est le fondement. Un ça qui crée nos rêves et qui nourrit notre pensée. Un noir qui enseigne le blanc et dont il est le saignement, une artère où coulent les couleurs de la vie.

Bête du désir, certitude de la mort, la folie est un lieu de vérité tragique qui fait que l’homme est malade de sa vérité et véritable dans sa maladie.

Cette vérité tragique FREUD l’a introduit avec le concept de l’inconscient à savoir que la condition humaine est dans cet écart entre conscience et nature. Cette béance des origines fait que ce qui parle en moi et constitue mon je et ma loi est une riche immensité qui me dépasse et dont ma réflexion ne cesse de creuser l’impasse. Il en résulte que l’être humain est assiégé de l’intérieur par sa nature.

Cet état de siège est au cœur de la problématique de l’aliéné puisque ce dernier n’a plus le moyen de faire semblant avec sa nature, par ses obsessions et ses délires il est autre sans je et un moi sans limite.

C’est dans cette prise de conscience angoissante et tragique d’être un autre que s’enracine l’expérience métaphysique et artistique. La pensée n’est point une réflexion c’est une révélation, une prise de conscience de cet autre qui nous habite. De même que l’œuvre d’art au-delà des modes et des échappatoires est le manifeste de notre altérité constitutive. C’est en cela que l’œuvre d’art est d’essence érotique et de sens éthique.

A faire semblant avec la vie notre humanité est à bout de souffle. La violence fait irruption à toutes les échelles mettant à nu ce semblant qui faute de penser et de parler ce qui est autre : le réel, il a échafaudé au nom du réel un système de représentation coupé de ses racines, une civilisation polie qui évacue l’autre au nom de la barbarie.

Mais dans cette fuite l’humain accélère le rythme il cherche à dépasser le temps et à conquérir l’espace. il se dégrade en machine de consommation ou de communication, de famine ou de guerre, en somme une technique sans trace ni éthique hormis les cadavres qu’elle continue à produire.

Cet oubli de l’humain qui est déjà bien ancien nous semble le paradigme d’un nouveau millénaire qualifié à juste titre de post-humanisme où les avancées de la technique dans le domaine de l’information et de la génétique confrontent brutalement notre conscience au réel de notre nature. Mais le risque est grand de perdre toute prise, le mérite de cette confrontation est de faire partir en éclats notre semblant mettant à nu notre oubli.

Ainsi le post-humanisme nous permet à grande échelle de rencontrer notre semblable l’aliéné et de partager avec lui cette riche et angoissante expérience de notre altérité constitutive, de notre être de lumière et d’écriture.

Loin d’établir un état des lieux ou d’instaurer des consensus, penser la psychiatrie revient à penser cette béance des origines entre conscience et nature.

Penser la psychiatrie revient à réaliser que le psychique n’est pas le psychologique ni son analyse. Le psychique, présence d’un corps, c’est un bord entre un réel la chair et un autre la foule. Le psychique est la déchirure du réel, un découpage qui de surcroît forme le réel et donne naissance à la réalité. Telle est l’histoire de toute naissance dans le noir de l’univers ou d’une mer, c’est l’absence qui donne naissance à la lumière d’une étoile ou d’un regard.

Schisme fondateur où le sentiment de soi implique l’autre, le psychique est l’âme qui forme la chair en corps somatique et la foule en corps social.

C’est ainsi que toute problématique psychique n’est pas une maladie mentale de même que son expression n’est pas seulement psychologique pas plus que son traitement est forcément psychiatrique. Telle est la fonction vitale de toute expérience qui nous permet de transcender la banalité du quotidien en œuvre autre dit en altérité qui nous regarde. Cette expérience qu’elle soit de nature religieuse ou métaphysique, artistique ou littéraire permet à notre problématique psychique de prendre corps et un corps ne meurt pas, il demeure, enfantement d’une œuvre c’est un langage.

Et quand cette problématique psychique s’organise en maladie mentale, ce dont il s’agit ce n’est pas de faire taire ce qui nous parle, bien au contraire c’est à la psychiatrie d’être une poétique, un discours qui parle l’écoute de cette écriture du réel qui porte en elle le germe d’une littérature à savoir le réel de l’écriture, permettant ainsi à l’aliéné d’accéder à la créativité d’un lien et à la science de retrouver sa conscience.

Il s’agit de redonner au savoir psychiatrique, qu’il soit clinique, diagnostique ou thérapeutique, sa valeur de langage.

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lundi 3 décembre 6666

_____1/La politique africaine de l’Europe échappera-t-elle au néo-colonialisme ..? 2/« L’Afrique a-t-elle jamais été mûre pour la dictature..? » Qui empêcherait le développement du continent.? Systèmes de fraude électorale généralisés : « Noir silence !»

  • 1/ « L’Afrique a-t-elle jamais été mûre pour la dictature ? »
  • 2/La politique africaine de l’Europe échappera-t-elle au néo-colonialisme ?

http://www.cafebabel.fr/article/867/lafrique-a-t-elle-jamais-ete-mure-pour-la-dictature.html

Si l’Afrique reste sous-développée, c’est dans l’intérêt des anciennes puissances coloniales. La politique africaine de l’Europe échappera-t-elle au néo-colonialisme ? Réponse de François-Xavier Verschave, auteur de « La Françafrique ».

« L’Afrique a-t-elle jamais été mûre pour la dictature ? » ” Share : » François-Xavier Verschave dirige l’association « Survie », qui s’engage pour la démocratie et le respect des droits humains en Afrique. Ses livres « La Françafrique », « Noir silence », etc. dénoncent la politique néo-coloniale de la France, qui empêcherait le développement du continent.

café babel : M. Verschave, des milliards d’Euros d’aide au développement ont été transférés par les pays européens et par l’UE depuis l’indépendance des pays d’Afrique. Pourquoi l’Afrique souffre-t-elle toujours autant ?

François-Xavier Verschave : Il faut distinguer entre la situation des anciennes colonies françaises et anglaises.

Les indépendances des pays francophones ont été confisquées pour mettre en place des néo-colonies au sens strict, avec des gouverneurs à la peau noire qui maintiennent pour l’essentiel les liens d’exploitation de type colonial. Ces systèmes là sont dans beaucoup de cas encore en place.

La cause de la pauvreté est très simple : on a des gouvernements illégitimes qui représentent des intérêts extérieurs –un certain nombre des ces présidents sont des salariés d’Elf ancienne compagnie pétrolière française, qui a fusionné avec TotalFina, par exemple. Ils servent Elf, et la France, mais pas leur pays. Ils se font soigner en France, leurs enfants font leurs études en France : ils ne se préoccupent donc pas de la santé et de l’éducation dans leurs pays. Du côté britannique, les mécanismes à l’oeuvre sont différents, conséquence d’une pratique coloniale différent : l’ « indirect rule ». Les Anglais se sont retirés de ces territoires et n’ont pas mis en place des gouvernements directement pilotés depuis Londres.

Maintenant, quel est le rôle de l’Europe la dedans ? Le problème de l’Europe, c’est qu’elle ne s’intéresse pas vraiment à sa relation avec l’Afrique. Elle a tendance à déléguer l’aspect politique, le plus important, aux anciennes puissances coloniales, c’est à dire à la France, à la Belgique, à la Grande-Bretagne, un petit peu le Portugal. Avec leur savoir-faire, qui est un savoir faire d’exploitation coloniale.

Au début des années 90, Jacques Chirac postulait que « l’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie ». Aujourd’hui, un aspect central de l’Accord de Cotonou est la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. L’avis de la France a-t-il changé ? Le prix Nobel Wole Soyinka a répondu à la phrase de Chirac : « Croyez-vous que l’Afrique ait jamais été mûre pour la dictature ? ». On oublie toujours que l’Afrique a des millénaires de traditions politiques qui étaient tout sauf des systèmes totalitaires. Ce n’était pas la même forme de démocratie que nous connaissons, mais tout ça a été balayé par les siècles d’oppression extérieure. L’Afrique doit reconquérir les fondements, les mécanismes de la légitimité politique. Evidemment, ce n’est pas aux anciens colonisateurs de donner des leçons. Depuis une quinzaine d’années, tous les peuples africains réclament la possibilité de choisir leurs dirigeants et de chasser ceux qu’ils ne veulent plus. L’Europe est dominée par quelques grandes puissances qui « s’intéressent » à l’Afrique, notamment la France, qui a mis en place des systèmes de fraude électorale généralisés : même Mobutu à la fin de sa vie disait qu’il était prêt à se soumettre au verdict des urnes, si c’est la France qui organisait les élections.

La France organise et soutient des dizaines de dictatures en Afrique, y compris les pires caricatures comme au Togo, au Gabon, ou avec Mugabe. Quand le peuple malgache s’est soulevé contre la fraude électorale, la France a soutenu le dictateur Ratsiraka jusqu’à la dernière limite. Mais tout n’est pas à désespérer : en 1990, il n’y avait pratiquement aucun gouvernement élu démocratiquement en Afrique ; aujourd’hui, on en compte un quart sur les 54 États. Donc les choses avancent. Mais ce qu’on peut dire, c’est que dans tous les cas la France a mis des bâtons dans les roues de cette évolution, et que, généralement, les autres pays de l’Union européenne se sont inclinés devant le « savoir faire » de la France.

Tous les grands leaders de l’indépendance africaine étaient panafricanistes. Ils savaient que pour sortir leur continent de l’aliénation, il faudrait que ce continent soit uni. Et que les frontières dont ils héritent, les frontières de la colonisation, étaient des frontières par certains côtés impraticables. Donc, pour tous ces gens-là, il n’y avait pas de doute, l’indépendance, l’émancipation, serait panafricaine. Ce mouvement panafricain a été saboté, notamment par la France, et il est aujourd’hui en train de renaître. L’Union Africaine peut contribuer à mettre en place certains mécanismes de légitimité politique et de solidarité africaine. La mise en place d’une sorte de Conseil de sécurité, d’une Cour africaine des droits de l’homme, etc. font émerger des mécanismes de régulation politique. Tout ça, c’est absolument fondamental.

Nous avons mis une certaine part d’espoir dans la politique africaine de l’Europe. Nous avons pensé que dans une Europe à 25, la part de pays qui n’ont pas une tradition coloniale - et qui peuvent donc regarder la relation avec l’Afrique avec un regard relativement détaché de la continuation de ces intérêts coloniaux - l’emporterait. Mais là où nous sommes inquiets, c’est qu’on a plus souvent l’impression que ce sont les anciens pays coloniaux qui sont en train d’apprendre leurs méthodes néocoloniales aux autres pays, plutôt que l’inverse.

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_____LA FIN DES SACS PLASTIQUES AU CONGO-BRAZZAVILLE, C'EST DU DOMAINE DU POSSIBLE !

L'association DAC (Développer Autrement le Congo) est à l'initiative en République du CONGO-BRAZZAVILLE de la démarche citoyenne pour la suppression des sacs plastiques de caisse. La méthode est essentiellement basée sur la sensibilisation.

Aujourd'hui chaque Congolais jette 360 kg d'ordures par an, soit presque un kilo par jour et ce chiffre augmente de 1% par an. Les sacs plastiques représentent quant à eux 2 kg. En polyéthylène, matière produite à partir du pétrole, le sac plastique fait irruption dans la vie des ménages congolais dans les années 80 où il remplace le cabas traditionnel (panier en liane), plus résistant. C'est le début de l'ère de la consommation et l'ère du jetable. Mais alors qu'on les fabrique en une seconde et qu'ils sont utilisés en moyenne 20 minutes, ils seront soit incinérés soit dispersés dans la nature où il leur faudra jusqu'à 400 ans pour se dégrader et 1200 ans en mer selon leurs épaisseurs ! Au Congo, 4 milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année représentant 80 000 tonnes de déchets. Véritable fléau pour la faune et la flore, notamment en milieu marin, le sac plastique produit au moins trois types de pollutions : visuelle, de l'air et du milieu marin.

Pollution de l'air car l'incinération d'un sac plastique dégage des substances toxiques comme la dioxine et pollution du milieu fluvial et marin puisque des millions de sacs plastiques souillent les côtes, les berges de nos fleuves et rivières. Outre ces pollutions, les sacs plastiques représentent un danger pour les grands organismes marins (tortues, cétacés, thons...) en provoquant leur étouffement ou leur étranglement lorsqu'ils les absorbent. Chaque année, il tue des milliers d'oiseaux de mer et des mammifères marins. Ils modifient aussi l'écosystème marin en empêchant la pénétration de la lumière dans l'eau et gênent le développement des micro-organismes.

Face à ce constat, l'association DAC (Développer Autrement le Congo) a décidé de réagir concrètement. Tout a commencé par la diffusion d’une charte et une pétition interpellant les pouvoirs publics à prendre leur responsabilité. Seulement avec une campagne d'information ! l'initiative prend de l'importance, fait du bruit et reçoit le soutien des pouvoirs publics et des citoyens. Le DAC sensibilise les Congolais, sans agressivité. On s'est inscrit dans une incitation, une stratégie gagnant-gagnant avec les fabricants et les fournisseurs des sacs plastiques. Sur les marchés, le DAC, après obtention des financements, va procéder à une distribution gratuite de cabas.

À force de persévérance et à l'aide de campagne et slogans 20 mn d'utilisation et 400 ans pour se dégrader, le DAC en appel à l'écoresponsabilité des Congolais.

Nous rappelons les pouvoirs publics que Kinshasa vient d’interdire la production et la distribution des sacs plastiques pour les mêmes motifs. Compte tenu de la proximité des deux capitales, si aucune décision n’est prise à court terme, notre pays risquera de devenir un véritable « cimetière des sacs plastiques ».

Pourtant certains fabricants et fournisseurs à Brazzaville vantent les mérites des sacs plastiques « biofragmentables » qui se désagrégent sous l'effet de la chaleur et du soleil et finissent en poussières plastiques. Mais biofragmentable ne signifie pas biodégradable. La structure moléculaire du plastique est trop large pour être consommée par les micro-organismes et finit donc dans la nature à polluer les sols. La meilleure solution de remplacement pour le collectif est le sac en amidon de maïs, par exemple. Il est réellement 100% biodégradable et compostable. Il permettrait d'avoir des filières de traitements des déchets plus respectueuses de notre environnement. Il se décompose en quatre mois.

Les objectifs du DAC sont clairs et précis :

Susciter une démarche citoyenne en fédérant un grand nombre d’acteurs de tous horizons du Congo-Brazzaville.

Éduquer et sensibiliser tous les Congolais aux écogestes, au tri sélectif, à la réduction à la source des déchets et à la durée de vie des macrodéchets.

Nettoyer les calanques des déchets qui s’accumulent depuis des décennies et qui les polluent, triste reflet de notre société de consommation.

Faire découvrir l’importance d’un environnement sain et de la Biodiversité et la nécessité de la préserver pour la survie de la planète et de tous les Congolais.

Informer et réfléchir sur les inconséquences de nos activités et l’impact qu’elles engendrent sur le milieu naturel.

Bernard KOKOLO et Jean Claude BERI

http://berijc.over-blog.com/

DAC : developperautrementlecongo@gmail.com

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samedi 1 décembre 6666

___Introduction satanique: Le principe de base du pouvoir RSS, de l'influence, et du contrôle sur les gens tel qu'il est appliqué à travers l'économie.

La question de première importance, celle de la dominance, tourna autour du sujet des sciences de l'énergie.



















Energie






L'énergie est reconnue comme la clé de toutes les activités sur Terre. Les sciences naturelles sont l'étude des sources et du contrôle de l'énergie naturelle, et les sciences sociales, exprimées théoriquement à travers l'économie, sont l'étude des sources et du contrôle de l'énergie sociale. Toutes deux sont des systèmes de comptabilisation: des mathématiques. Par conséquent, les mathématiques sont la première science de l'énergie.






Toute science est essentiellement un moyen vers un but. Le moyen est la connaissance. Le but est le contrôle. Au delà de ceci demeure une seule question: Qui sera le bénéficiaire?






En 1954, tel fut le sujet de préoccupation majeur. Bien que les soi-disant questions morales furent soulevées, du point de vue de la loi de sélection naturelle, il fut admis qu'une nation ou qu'une population mondiale qui n'utiliserait pas son intelligence ne seraient pas meilleurs que des animaux qui n'ont pas d'intelligence. De telles personnes sont des bêtes d'élevage par choix et consentement.






En conséquence, dans l'intérêt du futur ordre mondial, de sa paix et de sa tranquillité, il fut décidé de mener une guerre tranquille contre le public américain avec pour ultime objectif de déplacer l'énergie sociale et naturelle (richesse) de la masse indisciplinée et irresponsable vers les mains de quelques chanceux autodisciplinés et responsables.






Afin d'atteindre cet objectif, il était nécessaire de créer, de protéger, et d'utiliser de nouvelles armes qui, comme l'avenir le vérifia, étaient un type d'armes si subtiles et sophistiquées dans leur principe de fonctionnement et leur apparence publique qu'elles obtinrent le nom "d'armes silencieuses".






En conclusion, l'objectif de la recherche économique, telle qu'elle est conduite par les dirigeants du capital (banques) et des industries de biens et services, est l'établissement d'une économie totalement prévisible et manipulable.






Afin de parvenir à une économie totalement prévisible, les éléments des classes inférieures de la société doivent être amenées à un contrôle total, c'est à dire doivent être mises à la rue, placés sous un joug, et assignées à un devoir social à long-terme depuis le plus jeune âge, avant qu'ils aient une opportunité de se poser des questions sur la propriété de la matière. Afin de parvenir à une telle conformité, la cellule familiale des classes inférieures doit être désintégrée au moyen d'un processus d'augmentation des préoccupations des parents.






La qualité de l'éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Avec un tel handicap initial, même de brillants éléments des classes inférieures n'ont que peu d'espoir de s'extirper du lot qui leur a été assigné dans la vie. Cette forme d'esclavage est essentielle pour maintenir un certain niveau d'ordre social, de paix, et de tranquillité pour les classes supérieures dirigeantes.

"il fut bien reconnu par ceux en position de pouvoir que ce n'était qu'une question de temps, avant que le public ordinaire soit capable d'atteindre et de renverser le berceau du pouvoir"..



Energie : la découverte de Mr Rothschild






Ce que Mr Rothschild avait découvert était le principe de base du pouvoir, de l'influence, et du contrôle sur les gens tel qu'il est appliqué à travers l'économie. Ce principe est: "lorsque vous prenez l'apparence du pouvoir, les gens vous le donnent bientôt."






Mr Rothschild avait découvert que la monnaie ou les comptes de crédits sur dépôt avaient l'apparence requise du pouvoir qui pouvait être utilisé pour induire les gens (l'inductance, les gens correspondant à un champ magnétique) en échangeant leur réelle richesse contre une promesse de richesse plus grande (au lieu d'une compensation réelle). Ils déposeraient des richesses réelles en échange d'une simple lettre de change. Mr Rothschild vit qu'il pouvait emmettre plus de promesses qu'il ne pouvait en rembourser, aussi longtemps qu'il pourrait montrer un stock d'or pour rassurer ses clients.



Mr Rothschild prêta ses lettres de promesses aux particuliers et aux états. Cela devait créer une confiance excessive. Après quoi il rendrait l'argent plus rare, ressererait le contrôle du système, et collecterait les avoirs contractuellement garantis. Le cycle fut ensuite répété. Ces pressions pourraient être utilisées pour initier une guerre. Il aurait ensuite le contrôle de la disponibilité de la monnaie pour déterminer le vainqueur de la guerre. Le gouvernement qui accepterait de lui donner le contrôle de son économie obtiendrait son soutien.



Le remboursement des dettes serait assuré par l'aide économique à l'ennemi de l'emprunteur. Le profit généré par cette méthode économique permit à Mr Rothschild de multiplier sa fortune. Il découvrit que l'avidité du public permettrait à la monnaie d'être imprimée par le gouvernement au-delà des limites (inflation) de remboursement en métal précieux ou en production de biens et services.






Dans un tel système, le crédit, présenté sous une forme appelée "monnaie", a l'apparence du capital, mais n'est en fait que du capital négatif, du découvert. Extérieurement, cela a l'apparence de la production de services, alors que ce n'est en réalité que de la dette, de l'endettement. C'est donc une inductance économique (ou incitation économique) au lieu d'une capacitance économique (capacité de production réelle), et faute d'être équilibré d'une autre façon, cela doit être équilibré par la destruction de population (guerre, génocide). La totalité des biens et services représentent le capital réel appelé produit national brut, et la monnaie peut être imprimée à un niveau équivalent en continuant de représenter la capacitance économique; mais la monnaie imprimée au-delà de ce niveau est soustractive, introduit de l'inductance économique, et constitue des notes de créances et de l'endettement.



La guerre est donc l'équilibre du système obtenu en tuant les vrais créditeurs (le public à qui on a dit d'échanger ses véritables valeurs contre de la monnaie surévaluée) et en ayant recours à tout ce qui reste des ressources de la nature et de la régénération de ces ressources.






Mr Rothschild avait découvert que la monnaie lui donnait le pouvoir de réarranger la structure économique à son propre avantage, de déplacer l'inductance économique vers celles des positions économiques qui encourageraient la plus grande instabilité économique ou oscillation.






La clé finale du contrôle économique dut attendre qu'il y eut suffisamment de données et un équipement informatique rapide pour garder un regard rapproché sur les oscillations économiques crées par le "price-shocking" et l'excès d'énergie sous forme de crédits-papier (inductance/ inflation).

Introduction politique






En 1954, il fut bien reconnu par ceux en position de pouvoir que ce n'était qu'une question de temps, seulement quelques décennies, avant que le public ordinaire soit capable d'atteindre et de renverser le berceau du pouvoir, avant que les éléments essentiels de la nouvelle technologie des armes silencieuses soient accessibles pour une utopie publique comme elles le sont pour fournir une utopie privée.

Introduction descriptive des armes silencieuses






Tout ce qui est attendu d'une arme ordinaire est attendu d'une arme silencieuse par ses créateurs, mais seulement dans sa manière de fonctionner.



Elle tire des situations, au lieu de balles; propulsées par le traitement des données, au lieu d'une réaction chimique; tirant leur origine d'octets d'informations, au lieu de grains de poudre; à partir d'un ordinateur, au lieu d'un fusil; manipulée par un programmeur d'ordinateur au lieu d'un tireur d'élite, sous les ordres d'un banquier au lieu d'un général d'armée.






Elle ne produit pas de bruit d'explosion évident, ne cause pas de dommages physiques ou mentaux évidents, et n'interfère pas de façon évidente avec la vie quotidienne sociale de chacun.



Elle produit pourtant un immanquable "bruit", cause d'immanquables dommages physiques et mentaux, et interfère de façon immanquable avec la vie sociale quotidienne; ou plutot, immanquable pour un observateur entraîné, pour celui qui sait quoi regarder.






Le public ne peut pas comprendre cette arme, et donc ne peut pas croire qu'il est attaqué et soumis par une arme.






Le public peut instinctivement sentir que quelque chose ne va pas, mais en raison de la nature technique de l'arme silencieuse, il ne peut pas exprimer son sentiment d'une façon rationnelle, ou prendre en main le problème avec intelligence. Par conséquent, ils ne sait pas comment crier à l'aide, et ne sait pas comment s'associer avec d'autres pour se défendre.






Lorsqu'une arme silencieuse est appliquée graduellement, les gens s'ajustent, s'adaptent à sa présence, et apprennent à tolérer ses répercussions sur leurs vies jusqu'à ce que la pression (psychologique via économique) devienne trop grande et qu'ils s'effondrent.






En conséquence, l'arme silencieuse est un type d'arme biologique. Elle attaque la vitalité, les options, et la mobilité des individus d'une société, en connaissant, comprenant, manipulant, et attaquant leurs sources d'énergie sociales et naturelles, ainsi que leur forces et faiblesses physiques, mentales, et émotionnelles.




Introduction théorique

"Donnez moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois."

http://www.syti.net/SilentWeapons.html

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______Guerre psychologique: C’est L'Art de la guerre, suivant Sun Zi, qui consiste à subjuguer l’adversaire sans combattre. Physique, psychique, éthique et logique de la puissance.. Pouvoir, vouloir, devoir et savoir..

__Guerre psychologique: C’est L'Art de la guerre, suivant Sun Zi, qui consiste à subjuguer l’adversaire sans combattre. Physique, psychique, éthique et logique de la puissance.. Pouvoir, vouloir, devoir et savoir.. La ruse de guerre : La guerre est un état de droit où prime la force du droit sur le droit de la force d'une « mêlée générale »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_psychologique

La guerre psychologique est l'utilisation de techniques psychologiques pour amener l'adversaire à penser qu'il est en position de faiblesse ou qu'il a intérêt à se rendre. C'est la guerre par les idées plutôt que par les armes matérielles.

Introduction ...

Au plus simple, la guerre psychologique peut être assimilé à une partie de poker où chaque joueur cherche à se présenter aux autres comme celui ayant la meilleure main. C’est L'Art de la guerre, suivant Sun Zi, qui consiste à subjuguer (to subdue de l’ancien français « soduire » lui-même issu du bas latin « subdere ») l’adversaire sans combattre. C’est une combinaison intime du physique avec le psychique alliée à la science du savoir et la sagesse de la morale dans une organisation par disponibilité à l’évènement du principe « Order from Noise » de Heinz von Foerster diversement utilisé par Henri Atlan, Edgar Morin et les autres.

Dans l’éco-politique de la théorie des contextes chez Anthony Wilden la guerre psychologique est un enveloppement stratégique d’attaque au niveau supérieur de la commande politique. Le niveau politique est celui du choix et de l’attribution des ressources entre la paix ou la guerre. Il oriente et délimite les stratégies militaires et diplomatiques possibles. Le niveau stratégique choisit, oriente et délimite les batailles possibles dans lesquelles se trouvent les combats tactiques orientés et délimités par la stratégie de la Bataille. Sans cette orientation et délimitation, le Maréchal Erwin Rommel volait de victoires tactiques en victoires tactiques vers la défaite finale de la Bataille d'Afrique du Nord.

La guerre psychologique est caractérisée, dans sa pratique, par l’effet de surprise psychique et l’effet de choc physique, effets répercutés et amplifiés par la propagande. La stratégie militaire de la Bataille de ".." a amené le gouvernement français à négocier les accords de Genève. Cette stratégie militaire soutenue par la stratégie diplomatique, environ un mois après la chute de la garnison dans l’organisation par disponibilité à l’évènement, dans l’enchevêtrement de Devoir Pouvoir, Savoir et Vouloir. De la même façon, l’offensive du ".." a conduit le gouvernement des États-Unis aux Accords de paix de Paris.

Toute guerre est psychologique, faite par des êtres humains dotés d'une combinaison du physique avec le psychique dans les règles de jeu d'un état de droit. La guerre est un état de droit où prime la force du droit sur le droit de la force d'une « mêlée générale » de l'Antiquité et du Moyen Âge qui avait des traditions.

Guerre révolutionnaire, guérilla et guerre psychologique ...

Primitivement, la guerre psychologique s’entend souvent par propagande en vue de démoraliser l’adversaire et soutenir le moral de nos propres troupes et de notre population sous formes de tracts et d’affiches. La propagande s’oriente en trois directions :

1 – la dissuasion ou promesse du pire pour casser toute volonté de résistance ou d’agression, comme la marche du Général Sherman à travers la Géorgie en détruisant tout sur son passage durant la guerre de Sécession et comme les Mongols de Gengis Khan précédés de leur réputation de férocité à chaque fois qu’ils se présentent devant une cité qui se rend pour éviter la destruction et encore comme la stratégie de la destruction mutuelle assurée (acronyme en anglais : MAD = Fou) qui a fait l’économie d’une Troisième Guerre mondiale nucléaire.

2 – la persuasion ou promesse du mieux suivant la prescription de Sun Tzu de laisser s’enfuir l’adversaire pour éviter le combat.

3 – la séduction ou promesse du meilleur pour s’implanter de façon durable, comme Alexandre de Macédoine qui a essaimé des colonies hellénistiques sur les territoires conquis.

Mais, pour le Général Võ Nguyên Giáp, une guerre est à la fois diplomatique, militaire, politique et psychologique. La bataille de ".." dont il a été le maître d’œuvre en est l’exemple illustratif. Cette bataille fut militaire sur le théâtre des opérations, diplomatique en tant qu’argument pour les négociations des Accords de Genève de juin 1954 négociés par ".." après la capitulation inconditionnelle de la garnison en mai de 1954 et politique pour la consécration et la consolidation de l’indépendance du Viêt Nam déclarée le 2 septembre 1945. Elle fut psychologique par le renversement des perceptions de la situation, de glorification en misérabilisme auprès du CEFEO (Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient).

L’offensive du ".." en février de 1968 a été une défaite militaire pour ce qui est du terrain pris et gardé, mais elle a été une victoire psychologique en amplifiant l’opposition aux États-Unis à la guerre du Viêt Nam et une victoire diplomatique en conduisant les États-Unis à négocier les accords de paix de Paris qui aboutissaient au retrait total des troupes terrestres en 1973, laissant le champ libre à l’offensive finale de la chute de Saigon en avril 1975.

Pour Sun Tzu, la guerre est l’art de la tromperie et la dimension psychologique est une partie intégrante, voire fondamentale, dans la conduite d’une guerre.

Pour Clausewiz, la guerre est l’utilisation illimitée de la force brute et la dimension psychologique n’est qu’accessoire dans la propagande.

À la suite des guerres de décolonisations, la notion de guerre psychologique a pris de l’ampleur avec la conquête du cœur et de l’esprit par rapport à la conquête du terrain.

Pour Richard Taber, la guerre révolutionnaire par des tactiques de guérilla a pour but le remplacement d’un ordre établi par un ordre nouveau, ce qui privilégie la conquête du cœur et de l’esprit orientant et délimitant les opérations militaires possibles.

Physique, psychique, éthique et logique de la puissance ...

Comprendre la guerre, c’est avant tout comprendre ceux qui la font. Pourquoi les hommes arrivent-ils à se battre ? Comment s’exercent la violence, la coercition et la contrainte ? Quels sont les véritables rapports de force dans les conflits contemporains ?

Voilà les questions auxquelles le modèle développé au fil de cet article tente de répondre. Les déconvenues des armées dans les conflits de basse intensité ou guérilla ont pour cause principale leur incapacité à cerner les conditions de leur engagement, et notamment à s’écarter des schémas hérités de la guerre totale de Clausewitz. La tendance des militaires à privilégier les facteurs matériels au détriment des facteurs immatériels, encore renforcée par la mécanisation et l’informatisation, réduit leur aptitude à maîtriser la violence par l’exercice d’une coercition mesurée.

À l’inverse, le terrorisme contemporain exploite la couverture médiatique en continu pour obtenir des effets psychologiques totalement disproportionnés, alors que les organisations non gouvernementales utilisent leur posture éthique pour mieux influer sur les opérations militaires et les armes qu’elles emploient.

De toute évidence, les rapports de force ne peuvent plus être réduits à la taille ou le nombre de la réalité physique matérielle.

Une conception détaillée des sources et résultats des effets matériels, émotionnels, moraux et cognitifs permet de surmonter la subjectivité des perceptions et de cerner la gamme des actions possibles.

L’évolution de la situation internationale souligne l’urgence que revêt aujourd’hui un tel changement de perspective. Comment expliquer que la guérilla irakienne n’ait pas réussi à retourner l’opinion publique américaine malgré la mort au combat de plus de 4 000 soldats, alors qu’il a suffi 10 ans plus tôt de 18 morts pour précipiter le retrait de Somalie ? Pourquoi les Palestiniens n’ont-ils pas réussi à diviser la société israélienne depuis septembre 2000, au contraire de la première Intifada ? Pour quelles raisons les attentats du 11 septembre ont-ils uni la population américaine autour de leur gouvernement, alors que ceux du 11 mars n’ont pas eu le même effet en Espagne ?

Toutes ces questions mettent en jeu des forces et des règles qui sont celles de l’homme dans son activité belligérante, réelle ou potentielle. C’est donc celle-ci qu’il s’agit d’étudier. L’anthropologue Margaret Mead s’est aventurée à étudier le caractère national. Pour elle et avec la culture des fermiers et des pionniers, à chaque attaque reçue, l’Américain répond avec rage et par l’union sacrée. Du jour au lendemain, l’attaque aéronavale japonaise sur Pearl Harbor a transformé l’isolationnisme en interventionnisme et les industries en arsenal de la démocratie.

Pouvoir, vouloir, devoir et savoir !!

Prenons l’histoire militaire vietnamienne récente du XXe siècle, de la décolonisation française (1945-1955) à la réunification (1955-1975), du bombardement de Haiphong en 1946 au sabotage des Accords de Genève rendant impossible la réunification des parties séparées temporairement pour la technicité des regroupements militaires avant l’évacuation du CEFEO jusqu’à la chute de Saigon en 1975.

En 1945, la toute jeune République démocratique du Viêt Nam formée par des paysans attachés à leur indépendance après environ 80 ans de colonisation française et revendiquant leur liberté et leur identité nationales voyait son existence menacée par la reconquête coloniale après 5 ans de « solitude indochinoise » où la puissance protectrice française n’a pas pu protéger l’Indochine française de l’occupation japonaise.

Parti d’une opération de police avec des troupes de l'empire colonial français et la légion étrangère équipées à l’anglaise au début de 45-49 et à l’américaine dans la phase finale de 49-54, le CEFEO (Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient) est tombé dans le bourbier de l’enlisement jusqu’à la bataille de ".." qui a été à la décolonisation ce que furent la prise de la Bastille et les soldats de l’an II à l’Europe libérale.

Cette première grande victoire en Asie des paysans contre des militaires professionnels en armes va cependant au-delà de l’affrontement factuel, et pose plusieurs questions d’importance. Pourquoi les Vietnamiens de l'Armée populaire vietnamienne (APVN) étaient-ils prêts à se battre contre la France et sa troupe, qui formait une armée moderne avec tout son armement ?

Essentiellement pour défendre leur société rurale et leur conception de la liberté contre l’impérialisme de la France, mais également parce qu’ils avaient le goût du combat et que se battre était le devoir de chaque homme valide.

À l’inverse, les soldats du corps expéditionnaire français étaient mus par l’intérêt d’une solde, aussi maigre soit-elle à la sortie des privations de l’occupation nazie, par l’aventure pour certains et par le patriotisme de la défense et conservation de la puissance française pour d’autres, principalement pour ses dirigeants. Les enjeux étaient donc différents.

Henry Kissinger a déclaré que la victoire d’un peuple de paysans sur les États-Unis était une catastrophe.

Cet exemple résumé reprend la distinction établie par Carl von Clausewitz entre les fins, les moyens et les voies, qui facilite l’appréhension de chaque belligérant. Les enjeux de la guerre expliquent ainsi son caractère déterminé des uns et hésitant des autres : les vietnamiens sont allés jusqu’au bout des difficultés parce que la survie de la toute jeune République démocratique du Viêt Nam exigeait la défaite d’une configuration coloniale majoritairement antagoniste.

De même, leurs ressources limitées expliquent la méthode choisie : la connaissance du terrain et des intentions ennemies ainsi que la volonté de combattre à mort, c’est-à-dire la supériorité cognitive et psychologique, ont permis aux vietnamiens de contrebalancer leur infériorité physique – obligés qu’ils étaient de se battre avec des armes de fortune– par une guerre longue et ruineuse pour une puissance industrielle dans le combat du tigre et de l’éléphant où le tigre peut épuiser l’éléphant à longueur de temps qui démoralise les Français et amplifie le sentiment national des Vietnamiens.

« L'esprit de l'homme est plus fort que ses propres machines... Ce sera une guerre entre un tigre et un éléphant. Si jamais le tigre s'arrête, l'éléphant le transpercera de ses puissantes défenses. Seulement le tigre ne s'arrêtera pas. Il se tapit dans la jungle pendant le jour pour ne sortir que la nuit. Il s'élancera sur l'éléphant et lui arrachera le dos par grands lambeaux puis il disparaîtra à nouveau dans la jungle obscure. Et lentement l'éléphant mourra d'épuisement et d'hémorragie. Voilà ce que sera la guerre d'Indochine. » Ho Chi Minh

Voilà, illustrée en quelques mots, l’articulation fondamentale qui forme le cœur de cette approche : la matière, la psyché, la morale et le savoir forment la quadrature de la puissance, les quatre domaines dans lesquels s’inscrivent les guerres humaines. Chaque acteur d’un conflit est ainsi caractérisé par des enjeux, des ressources et des méthodes dont la nature est physique, psychologique, éthique et/ou cognitive. Montrer pourquoi et comment les hommes se battent revient à se plonger dans les profondeurs de leur être, à tenter de systématiser les moyens, les pulsions, les impératifs et les concepts qui façonnent leur puissance et qu’ils emploient pour l’exprimer. Le modèle qui en résulte doit dès lors s’appliquer à toutes les formes d’affrontements et à tous les types d’acteurs, sans distinction de lieux et d’époques.

Un exemple d’opération tactique combinée militaire et psychologique est dans l’offensive vietnamienne au Cambodge pendant la Troisième Guerre d’Indochine qui a été aussi une campagne psychologique en même temps qu’une campagne militaire. Les troupes vietnamiennes de première ligne distribuaient des marmites et des ustensiles de cuisine à la population, leur signifiant la fin des cuisines communautaires qu’elle détestait particulièrement. Le régime de Pol Pot avait imposé avec une brutalité insensée cette forme de “communautarisme” maoïste des “Communes Populaires” pour briser l’unité familiale traditionnelle.

Les confusions ...

Il y a de nettes confusions entre « guerre psychologique » et « ruse de guerre ». La confusion signifie à la fois « fondre l'un dans l'autre » et « prendre l'un pour l'autre ».

La ruse de guerre

La ruse de guerre existe déjà dans le monde animal avec le camouflage pour se fondre dans le décor, à l'exemple du caméléon et avec le déguisement d'une proie en un féroce prédateur pour éviter de se faire manger. L'Opération « Mincemeat » a été élaborée par les Britanniques en 1943 pour faire croire aux Allemands à un débarquement en Grèce. Elle consiste en un vrai cadavre d'un faux officier portant de faux documents concernant les préparatifs d'un débarquement en Grèce et s'arranger pour que ce cadavre soit découvert inopinément et les faux documents transmis aux autorités allemandes. La même configuration s'est reproduite avec une fausse armée américaine dirigé par George S. Patton pour faire croire à un débarquement au Pas-de Calais et détourner l'attention des Allemands du vrai lieu du débarquement en Normandie.

Ces enjeux étaient de l'ordre de la guerre psychologique qui consistait à attaquer les symboles. Ces symboles étaient la capitale impériale de Huê pour l'opinion publique vietnamienne et Saigon pour l'opinion publique américaine et internationale, en frappant la capitale économique et politique avec l'occupation, même seulement et pendant quelques heures du rez-de-chaussée de l'ambassade des États-Unis, le Saint des Saints (Sanctus Sanctorum). Pour qu'une ruse de guerre réussisse, il faut qu'elle soit crédible et rejoigne les croyances et les obsessions les plus prégnantes et les plus profondes de l'adversaire. Il y a eu auparavant un débarquement en Grèce des Britanniques et le projet allemand d'envahir l'Angleterre par le Pas-de-Calais et il y a eu aussi auparavant l'invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord qui a passé la Ligne de Démarcation Militaire. Or, Khê Sanh se trouve juste au Sud de la Ligne de Démarcation Militaire entre le Nord et le Sud du Viêt Nam. Une ruse de guerre est du ressort de la « désinformation », de l'illusion, alors que la guerre psychologique est de l'ordre des raisons de se battre.

Conclusion

La guerre n’est pas seulement une mêlée générale, l’utilisation illimitée de la force brute, à la manière de Clausewitz, mais un état de droit, une tentative de canaliser le droit de la force par la force du droit. La clameur et la fureur de la « noise » masquent la querelle au sujet d’un ou des points de droit qui est la signification première ou authentique du mot « conflit » désignant un choc ou un heurt. Finalement, c’est la lutte entre deux volontés dont l’aspect matériel du conflit armé masque aussi l’enchevêtrement du devoir-pouvoir-savoir-vouloir.

En contraste à Clausewitz, Sun Tzu privilégie la « psyché » dans l’art de la tromperie au dépens de la « physis » de la force brute dans la guerre psychologique.

En Occident, la guerre psychologique a peut-être débuté dans la période biblique avec la métaphore de Josué qui a fait écrouler les murs de Jéricho avec les trompettes. Dans la civilisation chinoise, la guerre psychologique fait partie de L'Art de la guerre avec Sun Tzu, pour qui la guerre est l'art de la tromperie.

La guerre psychologique ne se rapporte pas seulement aux conflits armés, mais également aux rivalités économiques et concurrences commerciales. L' « harmonie industrielle » est une idéologie japonaise fondée sur les valeurs confucéennes qui fabriquent le Devoir et le Vouloir d'une paix sociale, permettant un management à « flux tendus » à travers une coalition tripartite du Capital-Travail- État pour augmenter le Pouvoir et le Savoir de l'industrie et du commerce. En 1991, Édith Cresson, alors Premier ministre de François Mitterrand, parlait de « fourmis » à propos de l'industrie japonaise fondée sur une culture du Devoir et du Vouloir que ne possèdent pas les fourmis qui agissent par instinct des insectes sociaux.L'économie politique asiatique est une approche écosystémique au développement économique total, du physique au psychique et du social au culturel du Vouloir et Devoir qui oriente et délimite les possibilités du Pouvoir et Savoir.


La guerre est un état de droit où prime la force du droit sur le droit de la force d'une « mêlée générale »

La ruse de guerre http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_psychologique

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