Michael Jackson est mort. Vive Michael Jackson ! Roi de la pop musique, célébré dans le monde entier comme musicien, artiste, chorégraphe, compositeur global. Des foules entières à travers le monde, de Washington à Pékin en passant par l’Afrique du Sud jusqu’à Vladivostok (Russie) célèbrent la mort de Michael Jackson. Cette célébration touche aussi l’Amérique du Sud, l’Amérique latine, le Canada, l’Europe.

L’icône de la pop musique est partie et avec elle toutes ses souffrances identitaires, personnelles, financières et musicales. C’est dans ses souffrances, surtout identitaires et de vie d’homme, que le président Barack Obama a longtemps attendu avant de délivrer son message de compassion et de réserve concernant Michael Jackson. Alors que certains chefs d’État ou chefs de gouvernement ont livré leur message de compassion dès l’annonce de la mort de Michael Jackson, le président Barack Obama n’a rien dit, a gardé un silence "pédagogique" que certains journalistes occidentaux et une certaine presse africaine ont considéré comme du désintérêt vis-à-vis de la personne de Michael Jackson.

Obama en faisant parler son porte parole se protège, il a raison, une partie de la vie privée de Michael Jackson a été trouble (...)

Derrière cette réprobation implicite ou explicite de l’attitude de Barack Obama apparaît une question fondamentale que les journalistes ne veulent pas mettre directement sur la table : comment Barack Obama, noir, chef d’État de la plus grande puissance du monde apparaît comme incapable pour dire sa compassion et son empathie en direction d’un autre noir comme Michael Jackson, (même si du noir on ne retient que ses débuts à l’âge de cinq ans pour certains, de dix ans pour d’autres et une filmographie qui le présente avec des cheveux afro et un teint sombre).