____La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits.. acte 1 : L'invasion arabe en Afrique du Nord
Par http://www.777-mafia.com/us/home, mardi 2 octobre 2012 à 19:54 :: ******VIE ESTUDIANTINE*****Betou mé yamb’ ngue na Congo ! (munukutuba) :: #4175 :: rss
La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits. la démocratie repose sur le respect de la liberté de tous, qui implique que chacun se soumette aux modes d’une vie commune afin d’éviter de porter atteinte à la liberté que chacun exerce dans sa sphère privée. C’est ce qu’on appelle la laïcité. Or, il n’est guère possible d’envisager une démocratie sans laïcité..
- La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits. la démocratie repose sur le respect de la liberté de tous, qui implique que chacun se soumette aux modes d’une vie commune afin d’éviter de porter atteinte à la liberté que chacun exerce dans sa sphère privée.
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La conquête arabe, on le sait, ne fut pas une tentative de colonisation, c’est-à-dire une entreprise de peuplement. Elle se présente comme une suite d’opérations exclusivement militaires, dans lesquelles le goût du lucre se mêlait facilement à l’esprit missionnaire. Contrairement à une image très répandue dans les manuels scolaires, cette conquête ne fut pas le résultat d’une chevauchée héroïque, balayant toute opposition d’un simple revers de sabre.
Le Prophète meurt en 632 ; dix ans plus tard les armées du Calife occupaient l’Égypte et la Cyrénaïque (l’Antâbulus, corruption de Pentapolis). En 643, elles pénètrent en Tripolitaine, ayant Amrû ben al-Aç à leur tête. Sous les ordres d’Ibn Sâ’d, gouverneur d’Égypte, un raid est dirigé sur les confins de l’Ifriqîya (déformation arabe du nom de l’ancienne Africa), alors en proie à des convulsions entre Byzantins et Berbères révoltés et entre Byzantins eux-mêmes. Cette opération révéla à la fois la richesse du pays et ses faiblesses. Elle alluma d’ardentes convoitises. L’historien En-Noweiri décrit avec quelle facilité fut levée une petite armée, composée de contingents fournis par la plupart des tribus arabes, qui partit de Médine en octobre 647. Cette troupe ne devait pas dépasser 5 000 hommes, mais en Égypte, Ibn Sâ’d, qui en prit le commandement, lui adjoignit un corps levé sur place qui porta à 20 000 le nombre de combattants musulmans. Le choc décisif contre les « Roms » (Byzantins) commandés par le patrice Grégoire eut lieu près de Suffetula (Sbeitla), en Tunisie. Grégoire fut tué. Mais, ayant pillé le plat pays et obtenu un tribut considérable des cités de Byzacène, les Arabes se retirèrent satisfaits en 648. L’opération n’avait pas eu d’autre but. Elle aurait duré quatorze mois.
La conquête véritable ne fut entreprise que sous le calife Moawia, qui confia le commandement d’une nouvelle armée à Moawia ibn Hodeidj en 666. Trois ans plus tard semble-t-il 8, Oqba ben Nafê fonde la place de Kairouan, première ville musulmane au Maghreb. D’après les récits, transmis avec de nombreuses variantes par les auteurs arabes, Oqba multiplia, au cours de son second gouvernement, les raids vers l’Ouest, s’empara de villes importantes, comme Lambèse qui avait été le siège de la IIIe Légion et la capitale de la Numidie romaine. Il se dirigea ensuite vers Tahert, près de la moderne Tiaret, puis atteignit Tanger, où un certain Yuliân (Julianus) lui décrivit les Berbères du Sous (Sud marocain) sous un jour fort peu sympathique : « C’est, disait-il, un peuple sans religion, ils mangent des cadavres, boivent le sang de leurs bestiaux, vivent comme des animaux car ils ne croient pas en Dieu et ne le connaissent même pas ». Oqba en fit un massacre prodigieux et s’empara de leurs femmes qui étaient d’une beauté sans égale. Puis Oqba pénétra à cheval dans l’Atlantique, prenant Dieu à témoin « qu’il n’y avait plus d’ennemis de la religion à combattre ni d’infidèles à tuer »9.
Ce récit, en grande partie légendaire, doublé par d’autres qui font aller Oqba jusqu’au fin fond du Fezzan avant de combattre dans l’extrême Occident, fait bon marché de la résistance rencontrée par ces expéditions. Celle d’Oqba finit même par un désastre qui compromit pendant cinq ans la domination arabe en Ifriqîya. Le chef berbère Koceila, un Aouréba donc un Brânis, déjà converti à l’Islam, donna le signal de la révolte. La troupe d’Oqba fut écrasée sur le chemin du retour, au Sud de l’Aurès 10, et lui-même fut tué à Tehuda, près de la ville qui porte son nom et renferme son tombeau, Sidi Oqba. Koceila marcha sur Kairouan et s’empara de la cité. Ce qui restait de l’armée musulmane se retira jusqu’en Cyrénaïque. Campagnes et expéditions se succèdent presque annuellement. Koceila meurt en 686, Carthage n’est prise par les Musulmans qu’en 693 et Tunis fondée en 698. Pendant quelques années, la résistance fut conduite par une femme, une Djeraoua, une des tribus zénètes maîtresses de l’Aurès. Cette femme, qui se nommait Dihya, est plus connue sous le sobriquet que lui donnèrent les Arabes : la Kahina (la « devineresse »). Sa mort, vers 700 11, peut être considérée comme la fin de la résistance armée des Berbères contre les Arabes. De fait, lorsqu’en 711 Tarîq traverse le détroit auquel il a laissé son nom (Djebel el Tarîq : Gibraltar) pour conquérir l’Espagne, son armée est essentiellement composée de contingents berbères, de Maures.
En bref, les conquérants arabes, peu nombreux mais vaillants, ne trouvèrent pas en face d’eux un État prêt à résister à une invasion, mais des opposants successifs : le patrice byzantin, puis les chefs berbères 12, principautés après royaumes, tribus après confédérations. Quant à la population romano-africaine, les Afariq, enfermée dans les murs de ses villes, bien que fort nombreuse, elle n’a ni la possibilité ni la volonté de résister longtemps à ces nouveaux maîtres envoyés par Dieu. La capitation imposée par les Arabes, le Kharadj, n’était guère plus lourde que les exigences du fisc byzantin, et, au début du moins, sa perception apparaissait plus comme une contribution exceptionnelle aux malheurs de la guerre que comme une imposition permanente. Quant aux pillages et aux prises de butin des cavaliers d’Allah, ils n’étaient ni plus ni moins insupportables que ceux pratiqués par les Maures depuis deux siècles. L’Afrique fut donc conquise, mais comment fut-elle islamisée puis arabisée ?
par Amazigh
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par E F GAUTIER professeur à l'université d'Alger .
Casimir Perier (1777/1832) proposa en 1831 à Louis Philippe, deux ordonnances qui concernent les "Possessions Françaises dans le nord de l' Afrique" et pour la première fois dans l'histoire apparaît le mot "Algérie", mais il faudra attendre 1839 pour que "l'ancien régime d'Alger" devienne officiellement : l'Algérie.
Lors du déferlement des premières hordes arabes en Afrique du Nord, le territoire compris entre La Calle et Cherchell comptait 400 évêques. Cinq siècle plus tard, il n'en restait que quatre, bientôt obligés de fuir ou de mourir martyrs, aujourd'hui combien en reste -il ?.
LA PREMIERE CONQUETE.
Lors de la promulgation de l'islamisme, les armées arabes en l'an 647, pénétrèrent dans le Maghreb et prirent toutes les villes de ce pays. Afin d'éliminer toutes traces écrites lybiques langue parlée par les Berbères, ils détruisirent les stèles, les monuments trouvés dans ces cimetières ainsi que les écrits, coupant de leurs racines ce peuple. Au fil des ans les arabes éprouvèrent le besoin de conquérir l'ensemble du pays. Ils trouvèrent une résistance acharnée en Numidie particulièrement les tribus des Aures les Zenatas,(anciens Gétule sous la domination Romaine). Il faut signaler le lien indéniable au moins à l'origine entre les Zenatas et le judaïsme. La tribu illustre des Aurebas, qui étaient Beranes, a joué un rôle bref mais brillant au tout premier début de la conquête arabe sous son chef chrétien Koceila qui avait pour lieutenant un autre chrétien Sekerdid el roumi. (Sekerdid le romain). Il semble bien que les tribus groupées derrière Koceila gardaient un contact assez étroit avec le christianisme et la latinité. Koceila chassa les musulmans de la Numidie en l'an 69 de l'hégire 686/687 et fut tué à Kairouan. La mort de Koceila eut pour conséquence de faire passer la primauté à une autre tribu des Aurès celle des Djeraroua. Son chef est une femme Dihia la Kahena elle porte un nom juif Kahena la prêtresse ou la prophétesse, racine conservée dans le nom si répandu de Cohen. En 688/689 sur la Meskiana au nord de l'Aurès elle écrasa les Arabes, les expulsa de la Numidie et du territoire de Gabès et les contraignit d'aller chercher refuge à Tripoli.
D'autres tribus juives étaient les Nefouca berbères de l'Afrikia. Mais voici qui est encore plus net au Gourara dans l'extrême nord du Touat, dans ce pays même, où le nom la langue et la race des Zenatas se sont conservés intact jusqu'à nous, un petit état juif indépendant s'est conservé jusqu'à la fin du XV siècle et se fit massacrer en 1492 à cause de la recrudescence du sentiment religieux musulman après le triomphe définitif du christianisme en Espagne
Le casque qui couvre la tête du cavalier est typiquement berbère avec sa frange ( voir les fresques du Tassili et surtout la gravure d'un cavalier numide visible au Musée des Antiquités Nationales d'Alger). Cette stèle est datée du IIIème/IIème siècle avant J.C., bien avant que les Romains ne viennent en Afrique du Nord. Ce cavalier, sommairement dessiné montre clairement un casque à franges, un protège visage, un tronc à courroies
Les héros de l'indépendance berbères sont donc le chrétien Koceila et la juive Dihya-at-el Kahena qui signifie en arabe "sorcière ou devineresse" mais pour les Berbères son nom est Dihya prétresse en Hebreu, ils ont été pendant des années les maîtres du Maghreb. 30/10/05 Lorsque parut la traduction française d'Ibn-Khaldoun, elle apporta sur l'histoire du Maghreb bien des révélations. Mais la plus sensationnelle de toutes fut assurément celle-ci. On avait cru jusque-là qu'il y avait eu au Maghreb une invasion arabe, celle du VIIe siècle. Ibn-Khaldoun nous a révélé que, outre cette première invasion, il y en avait eu une autre très postérieure, au milieu du VII siècle. Avec sa lucidité habituelle, Ibn-Khaldoun fait ressortir les caractères distinctifs de ces deux invasions.
" Lors de la promulgation de l'islamisme, dit-il, les armées arabes pénétrèrent dans le Maghreb, et prirent toutes les villes de ce pays. Mais ils ne s'y établirent pas comme habitants de tentes et comme tribus nomades : le besoin d'assurer leur domination dans ce pays les ayant obligés à se tenir dans les villes. " Ainsi les Arabes n'avaient pas habité les plaines du Maghreb. Ce ne fut qu'au milieu du Ve siècle de l'hégire (XIe siècle de notre ère) qu'ils vinrent y faire leur demeure et se disperser par tribus, pour aller camper dans toutes les parties de cette vaste région (1). "
Ces Arabes du XI° siècle furent des Bédouins appartenant à deux tribus, celle des Hilal, qui arriva la première, et plus tard celle des Soléim. Entendons bien ce que cela veut dire.
La première invasion arabe, l'invasion proprement dite, a été besogne gouvernementale, du type habituel : celui qui nous est familier. Un gouvernement régulier, le gouvernement des kalifes, a envoyé des armées régulières, conduites par des généraux, des fonctionnaires militaires, et suivies par les cadres d'une administration. Songeons à ce que cela signifie. Non seulement, comme Ibn-Khaldoun le souligne, cette conquête a été la simple installation de garnisons et de bureaux dans les villes ; mais encore ces Arabes de l'invasion étaient tous pratiquement des célibataires ; les familles qu'ils n'ont pas manqué de fonder furent de sang mixte. Le résultat fut celui qu'on a vu, la conquête non seulement matérielle mais morale de tout ce qui avait un cerveau, le triomphe total de l'Islam. Mais la race berbère restait intacte, non seulement au point de vue du sang, mais même au point de vue de sa langue, dans la mesure où on peut donner ce nom à une multitude confuse de dialectes apparentés. L'arabe était devenu la seule langue régulière du Maghreb, au sens habituel du mot langue, un organisme complet, avec vocabulaire uniforme, grammaire, écriture, littérature. Mais en dehors de la bourgeoisie, jusqu'aux portes même des villes, les patois berbères étaient universellement en usage, la seule langue populaire. Le peuple berbère prit alors conscience de soi comme il ne l'avait jamais fait encore. Pour la première fois, et d'ailleurs pour la dernière, les Berbères se donnent à eux-mêmes un nom d'ensemble, ce nom même de Berbères, qui apparaît avec l'invasion arabe, et qui ne survit pas au Moyen-âge. Conditions admirables pour cet effort de concentration nationale qui fait l'intérêt du haut Moyen-âge maugrebin, et qui culmine dans le phénomène fatimide.
L'émigration du XIe siècle, survenue cinq siècles après la conquête, n'en a pas du tout continué l'œuvre, elle en a arrêté net le développement. La conquête avait apporté des germes de vie intéressants. L'immigration bédouine n'a apporté que des germes de mort, des toxines d'une nocivité extraordinaire. Ces Arabes du XI siècle n'avaient plus de commun que le nom avec leurs ancêtres lointains du VIIe. Ils ne parlaient même plus le même arabe, ce qui est après tout bien naturel, mais ce qui frappa d'étonnement les Maugrebins, Ces Bédouins du XIe siècle, Ibn-Khaldoun les appelle Arabes Mosladjem ; ce mot, dit le traducteur, signifie " parlant un arabe corrompu, un dialecte barbare ". La meilleure traduction serait peut-être Arabes patoisants. Dans un autre passage, Ibn-Khaldoun précise sa pensée avec sa netteté habituelle. Il s'agit des poésies bédouines, nous dirions leur folklore. Les règles de la syntaxe désinentielle, dit-il, y sont tout à fait négligées. Les gens instruits, habitants des villes, n'aiment pas entendre réciter de tels poèmes, parce que les désinences grammaticales n'y sont pas toujours exactes ; un tel défaut, selon leur idée, est radicalement subversif de la précision et de la clarté. " Évidemment au XI siècle, et même encore au XIVe siècle, les villes du Maghreb parlaient encore ce que nous appelons l'arabe littéral, celui de la conquête, celui du Coran. II y avait été conservé à peu près intact par l'école, la langue écrite, la littérature. II ne s'était pas développé spontanément d'arabe vulgaire, populaire ; parce que la populace parlait berbère. L'arabe vulgaire a été importé au XI° siècle par les Bédouins qui sont la première apparition au Maghreb d'une populace arabe. C'était un peuple intégral, bien entendu ; il ne s'agît plus de célibataires. Les femmes et les enfants sont là. Toute la tribu se déplace en bloc, non seulement au pâturage, mais à la guerre, et cela jusqu'au XIVe siècle, sous les yeux d'Ibn-Khaldoun. En 1351, un sultan de Tlemcen part en expédition au Chéliff. Il " opère sa jonction avec les Zoghba, etc. (tribus arabes) qui venaient au-devant de lui avec leurs cavaliers, leurs fantassins, leurs femmes et leurs chameaux ". Cette fois, c'est le peuplement, la colonisation arabe; elle s'est fait attendre quatre siècles, mais la voilà. Seulement ce n'est pas la colonisation rurale, à la romaine, voire à la carthaginoise, à la française; auxiliaire de l'action gouvernementale ; propagatrice d'une civilisation. Les Hilal et les Soléim sont des nomades purs, les plus beaux représentants du nomadisme qui aient jamais été. Ennemis nés de tout gouvernement quel qu'il soit et de toute civilisation. De purs agents de pillage et de destruction. Lorsque Ibn-Khaldoun écrit sa fameuse page sur les Arabes, c'est des Hilal et des Soléim qu'il s'agit. A partir du XIe siècle, sans discontinuer jusqu'au XIVe et au delà, l'immigration des Bédouins a été l'immense catastrophe, la fin d'un monde. Un incendie comparable à celui du kharedjisme, mais bien plus terrible, sans rémission et sans issue. Sur les Hilal et les Soléim, M. Georges Marçais a écrit un excellent livre auquel on renvoie (1).
On se bornera à rappeler de quelle façon l'immigration bédouine semble avoir été déclenchée par un geste imprudent de la dynastie Sanhadja. Les Hilal et les Soléim dans leur pays d'origine (Arabie septentrionale, frontières de la Syrie) semblent avoir été plus insupportables encore que les autres tribus nomades. " Ils se permettaient même d'attaquer les pèlerins de La Mecque aux jours où on remplissait les grands devoirs de la religion. " Ce qui est encore plus grave, c'est qu'ils prirent une part active à l'insurrection des Cannâtes. Le kalife fatimide prit vis-à-vis d'eux, à titre de châtiment et de précaution, la mesure habituelle en Orient, et qui nous paraît toujours si étrange ; il les transporta en masse dans le Saïd (Haute-Egypte), sur la rive droite du Nil . Il ne restait plus qu'à les faire passer sur la rive gauche pour les lâcher sur le Maghreb. D'autant qu'elles demeuraient là aussi indésirables qu'ailleurs. "Leur présence sur ce territoire du Saïd y répandait la dévastation et nuisait non seulement à la province mais à l'empire. " Sur ces entrefaites, le sultan sanhadja de Kairouan, El-Moëzz commit l'imprudence de répudier la suzeraineté du calife fatimide et d'adresser son hommage à l'abbasside de Bagdad. Ceci se passait en 1045. Six ans plus tard, en 1051, les premières tribus hilaliennes entraient en Ifrikia. On n'a pas l'intention de raconter par le menu ce qu'elles y firent. Dans cette histoire du Maghreb, si confuse, il n'y a rien de plus inextricable. Peut-être cependant peut-on souligner quelques grands faits qui éclairent certains côtés du problème. L'effondrement des Sanhadja. - L'effondrement de la puissance sanhadja fut une conséquence de l'invasion bédouine ; et ce fut une conséquence immédiate, au moins en Ifrikia. Dès 1056 ou 1057, les Bédouins entrent à Kairouan et la saccagent. Kairouan avait connu bien souvent des mésaventures pareilles, et leur avait toujours survécu. Cette fois, c'est fini: " les habitants se dispersèrent au loin, et ainsi fut consommée cette grande catastrophe (1). " Kairouan ne cesse pas à tout jamais d'être habité sans doute, mais il cesse d'être capitale ; Tunis lui succède. A ce détail on mesure l'ébranlement profond et immédiat de la puissance sanhadja. Mais la dynastie va donc disparaître. Pas du tout. Les deux dynasties sanhadja, celle d'Ifrikia et celle de Bougie, prolongent leur existence pendant un siècle encore, jusque vers 1160; et ce ne sont pas les Bédouins, ce sont les Almohades qui y mettent fin. Celle de Bougie, il est vrai, reste longtemps redoutable. Mais en Ifrikia tout le plat pays est parcouru par les bandes arabes. Le sultan ne conserve un peu de pouvoir que dans les villes ; et encore la principale, Tunis, lui échappe à peu près. Il ne survit que par des miracles de diplomatie, en opposant les arabes les uns aux autres
301005 Collectif des Guelmois GUELMA FRANCE
**acte 2
L'invasion musulmane de l'Espagne wisigothique
Auteur : Belisaire Aucun commentaire
Depuis la fin du VIIe siècle, la monarchie de Tolède traverse une grave crise tant au niveau politique que social marquée une instabilité dynastique. Les rivalités entre le roi et les aristocrates affaiblissent considérablement la capacité de résistance du royaume tandis qu'une part de la population - juifs et esclaves - a tout intérêt à un changement de pouvoir. En 711, lorsqu'une importante armée de Berbères musulmans traverse le détroit de Gibraltar, le royaume wisigothique est donc particulièrement vulnérable. Tariq ibn Ziyad, à la tête des forces musulmanes, conquiert la péninsule en seulement trois ans avant que des expéditions soient menées en Gaule. La brillante monarchie wisigothique s'effondre après deux siècles d'existence.
Avant la conquête
L'expansion arabe en Afrique du Nord
A partir de la mort de Muhammad en 632, les tribus arabes islamisées de la péninsule se lancent d'une phase d'expansion pluridirectionnelle : en direction de l'Empire perse sassanide, de l'Empire byzantin et de l'Afrique du Nord. Après la chute des Byzantins d'Afrique, les troupes musulmanes doivent se heurter à la résistance berbère emmenée par une femme, Kahéna. Les Arabes rasent Carthage et fondent Tunis à proximité, cité destinée d'abord à être un arsenal. Un millier d'artisans chrétiens y sont acheminés d'Egypte pour construire une flotte destinée à lutter contre la puissance maritime byzantine en Méditerranée occidentale. En 705, le gouverneur de Kairouan, Mûsâ ibn Nusayr, est envoyé dans la nouvelle province d'Ifrîqiya (transposition arabe de l'Africa byzantine) pour l'organiser. C'est sous son gouvernement qu'est réalisée la conquête du royaume wisigothique d'Espagne.
La crise de la monarchie de Tolède
La crise de la monarchie wisigothique est multiforme : sociale, économique mais avant tout politique. Le roi goth était à l'origine le premier des aristocrates (primus inter pares), élu par ses pairs. La nature du pouvoir royal change dès la conversion de Récarède au catholicisme en 587, qui marque une rupture dans l'histoire du royaume. En 687, le roi Egica énonce qu'aucun homme ne pourra être sujet d'un aristocrate (uniquement sujet du roi). Ce même roi associe en 693 son fils au trône contre les règles habituelles de transmission du pouvoir. Ce fils – Witiza - accède au pouvoir et ne se fait pas acclamer par l'aristocratie. Lorsqu'en 710 Witiza meurt, une crise éclate : le duc de Bétique, Rodéric, se fait acclamer par les aristocrates et prend le titre de roi. Mais le fils de Witiza, Agila, est le roi légitime.
La crise politique se double d'une crise sociale. Les esclaves sont très nombreux dans l'Espagne wisigothique et leur condition se détériore fortement à la fin du VIIe siècle avec les difficultés économiques et lorsqu'Ervige autorise à nouveau leur maître à leur infliger la mort ou des mutilations. Cette dégradation de la condition d'esclave explique les nombreuses fuites qui contraignent les souverains wisigoths à prendre de sévères mesures pour les rattraper : obligation pour la population de dénoncer les esclaves en fuite sous peine de se voir infliger 200 à 300 coups de fouet. D'autre part, les persécutions s'accentuent contre les juifs. La législation anti-juive ne cesse de se renforcer, les juifs étant perçus comme le seul obstacle à l'unité du royaume. Ils se voient progressivement interdits d'avoir une épouse chrétienne, de posséder des esclaves ou des domestiques non-juifs, d'exercer des charges publiques et de fréquenter les convertis. Le prosélytisme juif est puni de mort. En 681, Ervige, au XIIe concile de Tolède, décide de rendre le baptême obligatoire pour tous les juifs dans un délai d'un an (sous peine d'un exil perpétuel, de voir ses biens confisqués et d'avoir le crâne rasé). En 694, Egica, lors du XVIIe concile de Tolède, réduit tous les juifs à la condition d'esclave et décrète la confiscation de leurs biens. Cette politique anti-juive n'est néanmoins pas appliquée rigoureusement partout, et il reste des juifs en 711 qui ont tout intérêt à un changement de pouvoir.
L'invasion et ses conséquences
La conquête de l'Hispania
La bataille du Guadalatete (par Jaume).
Ce sont presque exclusivement des Berbères qui sont envoyés en Espagne, dirigés par un affranchi lui aussi berbère, Tariq ibn Ziyad. Un personnage de religion chrétienne, nommé Julien (que les sources arabes appellent Yulyân), gouverneur wisigoth ou byzantin de Tanger et de Ceuta, aurait incité les musulmans à traverser le détroit. Selon les sources arabes, il se serait lié d'amitié avec Tariq et aurait voulu se venger du roi wisigoth qui aurait mis enceinte sa fille, alors à la Cour de Tolède. Déjà, en 710, un raid de pillage victorieux est mené par Tarif, chef berbère, avec l'aide de Julien. Le printemps de l'année 711 voit le débarquement des Berbères, au nombre de 12 000 (certaines sources donnent d'autres chiffres), avec le concours du gouverneur Julien qui met à disposition ses navires. Rodéric, qui combat alors les Basques dans le Nord de la péninsule, accourt à la rencontre des troupes musulmanes et subit une défaite écrasante sur les rives du Guadalete, à proximité d'Algésiras, le 19 juillet 711. Cette victoire de Tariq, où le roi goth aurait d'ailleurs trouvé la mort, marque l'effondrement de la monarchie de Tolède. Par la suite, Tariq remporte une seconde victoire sur d'autres forces wisigothiques près d'Ecija, et aurait vu venir à lui une foule de mécontents. Les juifs du Sud de la péninsule lui auraient apporté leur soutien, en gardant notamment militairement certaines villes conquises pour permettre aux armées musulmanes d'aller batailler dans le Nord. Mûsâ arrive en Espagne avec une armée arabe en 712. Toutes les villes sont prises sans grande difficulté sauf Séville et Merrida, les seuls deux grandes villes ayant opposé une résistance sérieuse. Saragosse tombe en 714. Cette même année, Mûsâ et Tariq sont appelés à Damas par le calife al-Walîd, accusés de s'être accaparés une grande part du butin. Les deux personnages subissent de durs traitements, le premier meurt en 716, le second en 720 à Damas.
Les réactions des autochtones
En 714 il n'y a donc plus de pouvoir wisigoth en Espagne. Une petite partie de la population fuit dans les Asturies ou en Gaule, mais il s'agit essentiellement d'aristocrates. Les autochtones ne perçoivent pas l'ampleur du changement qui va suivre et demeurent sur place : les Chrétiens et Juifs bénéficient du statut de dhimmi (protégé), pouvant continuer à pratiquer leur culte et conservant leur liberté physique en échange du paiement d'un impôt spécifique, la djizya. Les édifices religieux, églises comme synagogues, sont conservés mais aucun nouveau lieu de culte ne peut être construit, sauf circonstances exceptionnelles et extra muros.
La résistance s'organise dans les montagnes du Nord, les Asturies. En 718, une armée musulmane tente de déloger les rebelles menés par Pélage. Le chef et son armée se sont réfugiés dans les gorges de Convadonga, où, dans une grotte, la Vierge Marie leur serait apparue, signe de la protection divine. Les forces de Pélage rejettent les envahisseurs : cette première victoire des Chrétiens marque symboliquement le début de la Reconquista. Trois ans plus tard, cette fois en Gaule, les forces musulmanes seront mises en déroute devant Toulouse : le gouverneur d'al-Andalous, al-Samh al-Khawlani, est tué pendant la bataille.
http://www.philisto.fr/article-35-l-invasion-musulmane-de-l-espagne-wisigothique.html
La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits. la démocratie repose sur le respect de la liberté de tous, qui implique que chacun se soumette aux modes d’une vie commune afin d’éviter de porter atteinte à la liberté que chacun exerce dans sa sphère privée.
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