____Notre existence a-t-elle un sens si l'histoire n'en a pas ? Le problème du sens de l’existence humaine en tant qu’elle est collective et qu’elle se déroule dans le temps, bien au-delà de la durée d’une vie humaine.
Par http://www.777-mafia.com/us/home, vendredi 5 février 2010 à 21:52 :: __Le Trône de fer, L' Ombre maléfique.. LEURS "NOM" Légion des Guerriers de l'Ombre :: #3087 :: rss
L’expression « notre existence » englobe l’ensemble des vies humaines, considérées du point de vue de leur raison d’être, de leur destination, de leur justification, puisque le soupçon est ici porté sur le « sens », c’est-à-dire à la fois sur la signification et la destination, de ces existences. La question du sens de l’existence humaine est ici posée dans le cadre d’un problème précis, celui de l’existence ou de la non existence d’un sens de l’histoire. L’histoire est à la fois l’ensemble des événements humains qui sont advenus dans le temps et la science que l’on a de ces événements. La question du sens de l’histoire porte plutôt sur la première définition de celle-ci, elle pose le problème du sens de l’existence humaine en tant qu’elle est collective et qu’elle se déroule dans le temps, bien au-delà de la durée d’une vie humaine. Le problème est donc celui des sens respectifs de l’existence individuelle et de l’existence collective, considérées dans leurs relations l’une à l’autre. La question posée englobe une supposition : celle que l’histoire n’a pas de sens. Cette supposition constitue le premier élément problématique. Il ne s’agit pas pour autant de faire de la question du sens de l’histoire l’élément central du sujet, puisque le sujet porte bien plutôt sur les conditions auxquelles notre existence humaine a un sens, le sens ou le non-sens de l’histoire faisant partie de ces conditions. Le second élément problématique, essentiel, est donc celui du sens de l’existence, sur lequel l’on fait porter le soupçon. Ce soupçon provient d’un constat selon lequel le sens de l’existence est difficile, voire impossible à discerner, et participe donc d’un sentiment d’absurdité de la vie. Cette position pessimiste quant au sens de la vie constitue le présupposé essentiel du sujet. Ainsi, le sujet pose une question qui est déjà conditionnée par une certaine position sur le sens de l’existence et sur le sens de l’histoire. Il faudra interroger cette position dans ce qui la fonde comme dans les éléments qui entrent dans sa composition, afin de définir le rapport qu’il faut établir entre l’existence individuelle, l’existence collective, historique, et les sens ou les non-sens à leur assigner. Ce travail prend en charge un enjeu important de l’interrogation philosophique générale sur le sens de l’existence.
On s'aperçoit donc que le sens de l'existence individuelle et celui de l'histoire sont liés. Pour que l'existence d'un individu trouve son sens il faut qu'elle s'inscrive dans l'histoire et inversement c'est parce que l'existence a un sens que l'histoire en a un. La vocation de l'homme n'est pas le bonheur, elle est plus haute, parce que l'homme est un être de liberté et la conquête de la liberté se fait à travers les générations. Kant postule un sens à l'histoire qu'il nomme « progrès ». Cf. Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, neuvième proposition. Il formule l'hypothèse du devenir historique à travers la notion de téléologie. Selon lui, le progrès n'est pas une réalité, il faut séparer le fait de la croyance : il ne s'agit pas de constater maintenant l'existence d'un progrès de l'humanité. Il s'agit de croire en sa possibilité afin de donner un sens à l'histoire.
Il s'agit donc d'une exigence morale, d'une hypothèse qu'il est nécessaire pour le sujet moral de postuler afin de ne pas désespérer de l'homme.
http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-notre-existence-sens-histoire-pas-2689.html
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