UN ETAT DU MONDE...ET DU CINEMA

Lord of War / The Constant Gardener : L’Afrique entre la seringue et le fusil

On pourra également leur faire les mêmes reproches : un manichéisme qui désamorce toute réflexion au profit d’une indignation facile (méchants marchands d’armes et affreuses multinationales), et un regard finalement assez condescendant sur l’Afrique, qu’il tienne de la carte postale (les plans très "National Geographic" de Meirelles) ou de la caricature (la galerie de pantins sanguinaires.

  • On pense souvent au Cauchemar de Darwin qui ne faisait que suggérer ce qui est ici lourdement asséné, et qui soulignait la complexité des interactions entre l’Afrique et l’Occident.
  • Lord of War illustre ainsi remarquablement le chapitre sur "la recherche d’un nouvel ordre mondial" (Sections L, ES) en décrivant le démantèlement des arsenaux de l'ancien bloc soviétique qui alimentera (entre autres) les multiples conflits inter-africains. Et quelle illustration plus cruelle et frappante des flux commerciaux de la mondialisation (Géographie, Sections L, ES, Chapitre "Un espace mondialisé") que cette magistrale séquence d’ouverture, qui suit en point de vue subjectif une balle de fusil, de l’usine où elle a été fabriquée jusqu’au crâne d’un enfant-soldat du Libéria où elle finira sa carrière ?

lire la suite