____[...] 2PAC, CHANGES LYRICS : I'm tired of bein' poor & even worse I'm black; Traduction : (Je suis fatigué d 'être pauvre, et pire je suis noir) .. Dans la peau d'un noir de John Howard Griffin
Par http://www.777-mafia.com/us/home, lundi 13 février 2012 à 19:30 :: ___Battlefiel IV - BLOODSLATTERS - Survival Of The Fittes - Everyday Gun Play - Street Life :: #4078 :: rss
2PAC,CHANGES LYRICS
2pac,Changes
- Come on come on : Allez allez
- I see no changes wake up in the morning and I ask myself: Je ne vois aucun changement en réveillant le matin et je me demande
- is life worth living should I blast myself?: Si la vie ne vaut devrais-je me tirer une balle?
- I'm tired of bein' poor & even worse I'm black: Je suis fatigué d 'être pauvre, et pire je suis noir
- my stomach hurts so I'm looking' for a purse to snatch (mon mal à l’estomac, alors je suis à la recherche »pour un sac à piquer)
- Cops give a damn about a negro: Les flics s'en foutent d'un nègre
- pull the trigger kill a nigga he's a hero: tirez la gâchette, tuer un mec il est un héros
- Give the crack to the kids who the hell cares: Donner le crack aux enfants tout le monde s'en fout
- one less hungry mouth on the welfare: une bouche de moins à nourrir pour le bien-être
- First ship 'em dope & let 'em deal the brothers: 'Dope em & laisser «navire d'abord vendre leurs frères
- give 'em guns step back watch 'em kill each other: donner des flingues, fais un pas en arrière, regarde les tuer les uns les autres
- It's time to fight back that's what Huey said: Il est temps de se battre c'est ce que Huey a dit
- 2 shots in the dark now Huey's dead: 2 tirs dans la nuit, maintenant Huey est mort
- I got love for my brother but we can never go nowhere J'ai eu l'amour pour mon frère, mais nous ne pouvons jamais aller nulle part
- unless we share with each other: à moins que nous partageons avec les autres
- We gotta start makin' changes : Nous devons commencer à faire des changements
- learn to see me as a brother instead of 2 distant strangers: apprendre à me voir comme un frère au lieu de 2 étrangers
- and that's how it's supposed to be: et c'est comme ça que c'est censé être
- How can the Devil take a brother if he's close to me?: Comment le diable peut prendre un frère s'il est près de moi?
- I'd love to go back to when we played as kids: J'aimerais revenir au moment où nous jouions comme des enfants
- but things changed, and that's the way it is: mais les choses ont changé, et c'est la façon dont il est
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« Il y a un café pour Noirs au Marché Français à deux rues d’ici ».
L’auteur est un Blanc qui change de peau avec l’aide d’un médecin pour vivre pendant quelques semaines, en 1959, la vie des Noirs américains.
Griffin est une sorte d’habitué des « changements de peau » puisqu’il est un authentique ancien aveugle et qu’il a vécu en France. Peut-être, après tout, ce type d’expérience n’était-il pas envisageable pour un Américain blanc qui n’aurait jamais quitté son pays et qui aurait toujours joui d’une excellente vision : ce sont ceux qui voient le moins loin...
Où aller dormir, manger, où pisser ? Il faut parfois traverser la ville pour trouver les commodités qui abondent pour les Blancs. Le monde des Noirs américains des années 50-60 n’a rien à voir avec celui des Blancs. Les deux communautés se côtoient sans avoir de contacts, dans l’inégalité la plus parfaite. C’était il y a 45 ans dans « la-plus-grande-démocratie-du-monde ». Les élections elles-mêmes sont en pratique réservées aux Blancs. Et la Justice aussi : un Blanc – pour autant qu’il soit un peu discret – peut tuer un Noir sans prendre de risques majeurs.
C’est encore l’époque où la solidarité entre Noirs est réduite : le Noir foncé est perçu comme inférieur par le Noir clair.
Lorsque un Noir explique « Nous ne sommes pas des gens instruits parce que nous n’en avons pas les moyens, ou parce que nous savons qu’avec de l’instruction nous n’aurions pas les mêmes emplois que les Blancs », il est difficile de ne pas faire le lien avec les immigrés chez nous : envoyés dans des écoles moins performantes parce qu’au milieu de ghettos et presque automatiquement destinés aux sections professionnelles devenues le symbole même de l’échec social. De même avec : « Le Noir sait qu’il y a quelque chose qui ne va pas du tout, mais, vu le fonctionnement actuel des choses, il ne peut pas savoir qu’à travers le travail et les études on atteint quelque chose de mieux ». Ou bien : « Le désespoir émousse le sens de la vertu chez un homme. Plus rien n’a d’importance pour lui. Il fera n’importe quoi pour y échapper – voler, commettre des actes de violence (…) » Et : « personne, pas même un saint, ne peut vivre sans le sentiment de sa valeur individuelle. Les racistes blancs ont magistralement à frustrer les Noirs de ce sentiment. De tous les crimes raciaux, c’est le moins évident mais le plus odieux, car il détruit l’esprit et le désir de vivre. »
Evoquant l’influence de la religion sur le sentiment raciste, un prêtre cite Shakespeare : « tout imbécile peut trouver un passage dans les Ecritures pour étayer ses erreurs de jugement ». Et le prêtre de conclure : « Il connaissait les bigots ». J’ajouterais : c’est vrai de toutes les Ecritures, de toutes religions et de tous les bigots.
Le livre se termine sur une inquiétude face à la montée d’un racisme en retour : celui des Noirs contre les Blancs. Explicable bien sûr, mais menant à « la tragédie insensée de l’ignorance contre l’ignorance ».
L’ensemble vaut plus par son aspect témoignage que par les quelques développements plus journalistico-philosophiques sur le racisme, pertinents bien sûr, mais moins originaux.
http://www.lyrics85.com/2PAC,CHANGES-LYRICS/422918/
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/11805
Dans la peau d'un noir de John Howard Griffin
Titre original : Black like me
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités
critiqué par Bolcho, le 17 avril 2006 (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 63 ans)
La note: Moyenne des notes : (basée sur 3 avis) Cote pondérée : (6 673ème position). Visites : 2 251 (depuis Novembre 2007)
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