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samedi 27 octobre 2012

_____"Mon Petit Soldat D'afrique" who run it? Dans cette lettre d’amour Je laisse parler mon cœur Qui a très peur Des dangers que tu cours

Paroles de la chanson "Mon Petit Soldat D'afrique"

MON PETIT SOLDAT D’AFRIQUE

Depuis des mois tu es parti Avec ton sac et ton fusil Tu m’a laissée seule sur le quai Comme une enfant abandonnée Et si je t’ai souri quand même C’était pour mieux cacher ma peine

Mon petit soldat d’Afrique Dans cette lettre d’amour Avec mes tendres pensées Pour toi je mets Tous mes plus doux baisers Mon petit soldat d’Afrique J’ai beau effacer les jours Il me faut me résigner A patienter Sans pouvoir t’embrasser Si je pleure parfois Ne m’en veux pas Je suis forte et je veux Te rendre heureux Mon petit soldat d’Afrique Mon cœur au-delà du ciel T’appelle Et reste fidèle A nos serments éternels

Sur mes genoux ton chien est là Et ses bons yeux parlent de toi Sur le piano toujours fermé Dort la chanson que tu aimais Mais partout ta chaude présence Change ma peine en espérance

Mon petit soldat d’Afrique Dans cette lettre d’amour Je laisse parler mon cœur Qui a très peur Des dangers que tu cours Mais dans sa douce musique Ta voix vient me consoler Et quand je m’endormirai Je te verrai Là dans mes bras tout près Peut être que demain Apportera La plus belle des joies Pour toi et moi Mon petit soldat d’Afrique J’imagine ton retour Et pense Au bonheur immense Que nous aurons pour toujours

Quelques savoureux proverbes africains et du monde ...recherche par Jean-Marie Blanchard M.Afr

" Si la porte est fermée, n'hésite pas à passer par les fenêtres" (Congo) - Cela veut dire que pour trouver la solution d'un problème, il faut essayer toutes les possibilités.

" Même le poisson qui vit dans l'eau a toujours soif" (Cameroun) - Ce qui signifie que l'homme est un éternel insatisfait.

" Un seul morceau de bois donne de la fumée mais pas de feu" (Ethiopie)

" Lorsque tu offres un pagne à ta belle-mère, ne lui dis pas que c'est pour couvrir ses fesses" (Guinée) - Comprenez: n'irritez pas votre belle-mère car elle peut reprendre sa fille.

" La force du baobab est dans ses racines"

" Qui mange des dattes avec les noyaux fait confiance à son anus" (Proverbe africain)

" La violence du vent n'enlève pas les tâches du léopard" (Proverbe africain)

" Qui flatte le crocodile peut se baigner tranquille" (Proverbe africain)

" Si le sol te brûle les pieds c'est que tu ne cours pas assez vite" (Proverbe africain)

" A force de patience et de saindoux, l'éléphant sodomise le pou" (Proverbe africain)

" Même la poule noire pond des oeufs blancs! "(Proverbe Ivoirien)

" La petite fourmi noire peut entrer chez l'homme, mais cet homme ne peut entrer chez elle! "(Proverbe Ivoirien)

" Si tu es un cheval, il ne faut pas qu'on t'appelle un âne ! " (Proverbe africain)

" La gourde qui a contenu du piment, peut, même vide, faire éternuer" (Proverbe africain)

" L'oiseau vole dans le ciel, mais n'oublie pas qu'un jour ses os tomberont par terre! (Proverbe africain)

" Le soleil n'oublie jamais un village, même s’il est petit" (Proverbe gabonais)

" Le derrière de la femme est plus doux que sa tête (Proverbe Ivoirien)

" Il faut attendre d'avoir traversé toute la rivière avant de dire que le crocodile a une sale gueule"

" Si tu te tapes la tête contre une cruche et que sa sonne creux, n'en déduis pas forcément que c'est la cruche qui est vide... " (Proverbe africain)

" Si tu vois un crocodile en train d'acheter un pantalon, c'est qu'il a trouvé le moyen de sortir sa queue"(Proverbe africain)

" Quand le hérisson n'en a plus pour longtemps à vivre, il trouve qu'il fait trop chaud dans les buissons" ( Proverbe africain - pays inconnu)

" Celui qui se lève tôt, ne voit pas le lézard se brosser les dents. " Qui nage dans le sens du courant fait rire les crocodiles.

" Peu importe la direction du vent, le soleil va toujours là ou il doit aller" (Congo Brazza)

" Dieu n'a fait qu'ébaucher l'homme; c'est sur la terre que chacun se crée." (proverbe africain)

" On n'est pas orphelin d'avoir perdu père et mère, mais d'avoir perdu l'espoir."

" L'étranger te permet d'être toi-même en faisant de toi, un étranger."

" Un silence vaut 25 réponses" (proverbe Cap-Verdien )

" Le sang est plus épais que l'eau"

" Un homme qui se noie s'agrippe à l'eau"

" Le drapeau suit la direction du vent"

" Suivez les abeilles et vous mangerez le miel"

" Un ami dans le besoin est un véritable ami "

" Un sorcier ne se guérit pas lui-même"

" Trop de plaisanterie amène la querelle"

" La reconnaissance d'un âne est un coup de pied"

" Les nuages sont le présage de la pluie" (existe aussi en shimaore langue de Mayotte)

" Le poisson ne sait pas que l'eau existe. "

" Si tu peux marcher, tu peux danser. Si tu peux parler, tu peux chanter... "

" Quand le lion aura son propre historien, l'histoire ne sera plus écrite par le chasseur"

" Aller doucement n'empêche pas d'arriver" (proverbe nigérian)

" La douleur est comme le riz dans un dépôt: si chaque jour on en prend un panier, à la fin il n'y en a plus". (proverbe somalien)

" Sur quelque arbre que ton père soit monté, si tu ne peux grimper, mets au moins la main sur le tronc".

" Ne brandis pas dans l'air le serpent que tu as tué, les autres serpents te guettent. " (Proverbe bantou)

" Il n'y a pas de plus grand bonheur que la venue d'un hôte dans la paix et l'amitié. (Proverbe africain)

" Si tu supportes la fumée, tu te réchaufferas avec la braise. " ( Proverbe africain )

" Un acacia ne tombe pas à la volonté d'une chèvre maigre qui convoite ses fruits. " (Proverbe africain)

" Si un petit arbre est sorti de terre sous un baobab, il meurt arbrisseau. ( Proverbe africain)

" L'éléphant meurt, mais ses défenses demeurent. ( Proverbe africain)



" Ne pile pas ton mil avec une banane mûre. " ( Proverbe africain)

" Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village. " ( Proverbe africain) "

Ce qui est plus fort que l'éléphant, c'est la brousse. " ( Proverbe africain)

" Tous les blancs ont une montre, mais ils n'ont jamais le temps. " ( Proverbe africain)

" Ce n'est pas parce que la hyène a mauvaise haleine qu'il faut lui interdire de bailler"

"Quand un homme est lié avec une corde, tôt ou tard il la rompt". (Congo)

" Là où le coeur est, les pieds n'hésitent pas à y aller" (proverbe togolais)

"Il n'y a pas la place pour plusieurs crocodiles dans le même marigot. "

" Quand le singe voit un beau fruit dans l'arbre et qu'il ne peut s'en saisir, alors le singe dit que le fruit est pourri" (Congo)

" Le boeuf ne se vante pas de sa force devant l'éléphant. "

" Quand tu marches, le pagne dure; quand tu es assis, le pagne s'use ".



" La banane qui doit mûrir finira bien par mûrir. "

" Quand on enterre un cadavre, on ne laisse pas ses pieds dehors."

"La poule n'a jamais honte de son poulailler. "(proverbe EWE)

"La chèvre mange là où elle est attachée" (proverbe Camerounais)

"Quand les éléphants se battent c'est toujours l'herbe qui est piétinée..."

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____Les chrétiens et les Musulmans adorent-ils le même Dieu ? In god Gangstas Paradise Islam et Christianisme : similitudes et différences

Les chrétiens et les Musulmans adorent-ils le même Dieu ?

Les chrétiens et les Musulmans adorent-ils le même Dieu ?

Question: "Les chrétiens et les Musulmans adorent-ils le même Dieu ?"

Réponse: La réponse à cette question dépend de ce que l’on veut dire par "même Dieu." Il est indéniable que la vision Musulmane de Dieu et la vision Chrétienne de Dieu ont beaucoup de ressemblances. Les deux confessions voient Dieu comme absolument souverain, tout-puissant, omniscient, omniprésent, saint, juste. Tant l'Islam que le Christianisme croient à un Dieu qui est le Créateur de tout ce qui existe dans l'univers. Alors oui, dans ce sens, Chrétiens et Musulmans adorent le même Dieu.

En même temps, il y a aussi des différences importantes entre les visions Chrétienne et Musulmane de Dieu. Bien que les Musulmans considèrent qu’Allah possède les attributs de l'amour, de la pitié et de la grâce, Allah ne montre pas ces attributs de la même manière que le Dieu Chrétien. La différence la plus importante entre les visions Musulmane et Chrétienne de Dieu est le concept d'incarnation. Les Chrétiens croient que Dieu est devenu un être humain en la personne de Jésus Christ. Les musulmans considèrent ce concept comme le blasphème suprême. Les musulmans ne pourraient jamais accepter l'idée qu'Allah devienne un homme et meurt pour les péchés du monde. La croyance de l'incarnation de Dieu dans la personne de Jésus Christ est absolument essentielle pour la compréhension Chrétienne de Dieu. Dieu est devenu un être humain, Il a donc pu communiquer avec nous, et plus important encore, Il a pu fournir le salut, le pardon des péchés.

Alors, Chrétiens et Musulmans adorent-ils le même Dieu ? Oui et non. Peut-être qu’une meilleure question serait "est-ce que Chrétiens et Musulmans ont tous deux une compréhension correcte de ce à quoi Dieu ressemble ?". À cela, la réponse est certainement non. Il y a plusieurs différences cruciales entre les concepts Chrétiens et Musulmans de Dieu. Les deux croyances ne peuvent pas être correctes. Nous croyons que le Christianisme a la vision juste de Dieu, parce qu'il ne peut pas y avoir de salut si le péché n’a pas été payé. Seul Dieu pourrait payer un tel prix. Ce n’est qu’en devenant un être humain que Dieu a pu mourir en notre nom, en payant le prix pour nos péchés (Romains 5:8; 2 Corinthiens 5:21).

Islam et Christianisme : similitudes et différences

jeudi 13 mai 2004 Question

Pouvez vous nous dire s’il existe des similitudes entre les règles de l’Islam et celles du Christianisme. Si oui, quelles sont-elles ? Merci. Réponse du Professeur Shâhûl Hamîd

Que la paix soit sur vous.

Il y a en réalité beaucoup de points communs entre l’Islam et le Christianisme. Vous savez sans doute que les trois religions que sont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam sont habituellement qualifiées de religions sémitiques. Leurs prophètes étaient en effet tous sémites, ils parlaient des langues sémitiques, et ils vivaient dans les mêmes terres au Moyen-Orient.

Le prophète Abraham (Ibrâhîm — que la paix soit sur lui—) est considéré comme le père de tous les peuples du Moyen-Orient, et les trois religions le révèrent en sa qualité de Patriarche. En effet, l’Islam considère tous les prophètes mentionnés dans la Bible comme Prophètes de l’Islam, bien que le saint Coran ne mentionne que les noms de vingt cinq d’entre eux seulement .

Ainsi, Abraham, Noé, Moïse, David, Solomon et Jésus - que la paix soit sur eux tous - sont des Prophètes de l’Islam. Muhammad - que la paix soit sur lui - se distingue simplement par le fait qu’il était le Sceau des Prophètes.

L’article de foi le plus fondamental aussi bien pour les musulmans que pour les chrétiens est la croyance en Dieu, le Créateur Omniscient et Omnipotent de l’univers. Mais il y a une différence importante qu’il faut souligner à ce sujet. Tandis que les musulmans croient que Dieu est Un et Unique, les chrétiens soutiennent qu’il y a "trois personnes en un Dieu". Selon les musulmans, ceci n’est rien d’autre que du polythéisme.

Les chrétiens croient que "Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit" sont trois personnes en un Dieu. Ainsi, ils disent que Jésus-Christ était pleinement Dieu et pleinement homme. Les musulmans rejettent cette croyance, en citant des versets de la Bible chrétienne elle-même.

Par exemple, les musulmans accepteraient de bon gré le premier et le deuxième commandements que Jésus mentionna à un scribe et que nous citons ci-dessous. Conférer l’Evangile de Saint Marc, chapitre 12 :

"Et l’un des scribes, qui les avait entendus discuter, réalisant qu’il leur avait bien répondu, s’approcha et l’interrogea : "Quel est le premier de tous les commandements ?" Et Jésus lui répondit : "Le premier de tous les commandements est : ’Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force’. Et le second est celui-ci : ’Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-ci.""

D’ailleurs Jésus a également dit : "le Père est plus grand que moi." (Saint-Jean 14:28)

Jésus dit ici que Dieu est plus grand que lui. Ainsi il est clair qu’il ne peut pas être Dieu lui-même. S’il était Dieu, comment pourrait-il dire qu’il est plus petit que Dieu, ou que Dieu est plus grand que lui ?

Un autre point à noter est que les musulmans croient que tous les humains sont nés innocents, alors que selon la croyance chrétienne, tous les humains sont nés pécheurs. Cette croyance chrétienne est basée sur l’idée que le péché d’Adam - sa désobéissance à Dieu, connue sous le nom de "péché originel" - est porté par tous ses enfants. Ainsi, ils sont tous exposés à être punis par Dieu, à moins qu’ils croient que Dieu a envoyé son propre Fils - qui est Jésus - pour racheter ce péché.

Les musulmans considèrent que cette idée est incompatible avec la justice divine. Ils précisent que cette croyance est une addition postérieure, qui est non seulement désapprouvée par les propres enseignements du Christ, mais aussi opposée à la miséricorde et à la justice de Dieu, sur lesquelles tous les Prophètes et surtout Jésus-Christ ont tellement mis l’accent.

En résumé, les musulmans estiment que Dieu a envoyé ses Prophètes dès la création du genre humain sur terre pour les amener des ténèbres vers la lumière. Tous ces Prophètes véhiculaient le même message : "Soumettez-vous en paix au Dieu Unique, et menez une vie vertueuse en ce monde pour mériter la récompense du paradis dans l’au-delà."

Après Jésus, un homme appelé Saül de Tarse - plus tard connu sous le nom de Saint Paul - vint se déclarer "l’apôtre des Gentils" 1, et trompa plusieurs disciples de Jésus en les amenant à accepter les idées polythéistes qui sont maintenant une partie du christianisme actuel.

Muhammad, le dernier Prophète - que la paix soit sur lui - vint rétablir et accomplir la vraie religion de Dieu, enseignée par Jésus et tous les autres Prophètes qui l’avaient précédé. Il n’enseigna donc pas une nouvelle religion, mais restaura plutôt la même religion ancestrale basée sur l’obéissance pacifique et inconditionnelle à Dieu Tout-Puissant, et enseignée par tous les Prophètes, y compris Abraham, Moïse et Jésus - que la paix soit sur eux tous. Et tel est l’Islam.

Dieu est le plus savant.

Que la paix soit sur vous. P.-S. Traduit de l’anglais du site Islamonline.net.

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___République démocratique du Congo De Mobutu à Kabila : Les deux guerres du Congo (1996-1998)

Cliquez ici pour agrandir la carte régionale. (Carte : Geoatlas)

Depuis la prise de Kigali par les troupes de Paul Kagame, le 4 juillet 1994, les vaincus de l’ancien régime rwandais s’organisent dans l’est du Zaïre d’où ils espèrent repartir à la conquête du Rwanda avec l’appui de Paris et de Kinshasa. Plus d’un million de Rwandais sont réfugiés dans des camps proches de la frontière, à Goma et à Bukavu, aux deux extrémités du lac Kivu. D’autres ont investi des villages congolais. Fidèle à son pair défunt, Habyarimana, Mobutu compte aussi sur les facilités offertes au dispositif militaire français pour redorer son blason international. Il n’oublie pas non plus de défendre ses positions intérieures en utilisant la pression des réfugiés rwandais sur ses administrés pour relancer la question de la «nationalité douteuse». Dans l’Est, celle-ci vise les Congolais qui parlent la langue du Rwanda, parmi lesquels les Banyamulenge de la région d’Uvira. Mobutu menace de les expulser avec les réfugiés hutu. Kigali va saisir l’occasion pour repousser la menace des vaincus de 1994. Chronologie : deuxième partie.

22 avril 1996 : Visite «privée» du maréchal Mobutu à Paris. La France annonce la reprise «partielle» de sa coopération bilatérale.

29 avril 1996 : L’UDPS éclate en plusieurs factions.

Mai-juin 1996 : Dans l’Est, les rebelles rwandais se signalent par toutes sortes d’exactions contre les populations congolaises, en particulier contre les Tutsi du Kivu.

22 août 1996 : Mobutu est opéré à Lausanne (Suisse) pour un cancer de la prostate.

18 octobre 1996 : A l’initiative de Kigali, une Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) est créée au cours d’une réunion qui rassemble dans le Sud-Kivu le Parti révolutionnaire du peuple (PRP) de Laurent-Désiré Kabila (un Luba du Katanga) toujours plus ou moins actif sur les rives du Tanganyika depuis les années soixante, l’Alliance démocratique des peuples (ADP), de Déogratias Bugera, un Tutsi congolais du Masisi, le Mouvement révolutionnaire pour la libération du Zaïre (MRLZ) d’Anselme Masasu Ningaba, un Kivutien, et le Conseil national de résistance pour la démocratie (CNRD) d’André Kisasse Ngandu, un Luba du Kasaï.

20 octobre 1996 : Les premières actions de l’Armée patriotique rwandaise (APR) et de l’AFDL dans la région d’Uvira au Sud-Kivu provoquent la fuite à l’intérieur du Zaïre des centaines de milliers de réfugiés rwandais installés près de Bukavu depuis 1994. Nombre d’entre eux sont tués.

25 octobre 1996 : L’AFDL revendique les actions en cours et se réclame de Laurent-Désiré Kabila comme «coordinateur».

31 octobre 1996 : Epaulées par l’armée rwandaise, les troupes de l’AFDL frappent aux environs de Goma où sont réfugiés quelque 800 000 Rwandais, parmi lesquels des miliciens et des soldats de l’ancien régime Habyarimana. Des dizaines de milliers de réfugiés rescapés s’enfuient sous le couvert de la brousse.

4 novembre 1996 : Kinshasa annonce avoir perdu le contrôle de Goma et de Bukavu, sur le lac Kivu.

15 novembre 1996 : Au moins 500 000 Rwandais réfugiés au Zaïre rentrent au Rwanda avant l’arrivée de la force internationale de l’Onu demandée par la France pour les protéger au Kivu.

21 novembre 1996 : De retour de Roquebrune-Cap Martin, où il a rencontré Mobutu dans la villégiature française où il se repose après son traitement en Suisse, Etienne Tshisekedi annonce qu’il s’est entendu avec lui pour former un gouvernement de réconciliation nationale.

30 novembre 1996 : L’armée ougandaise fait incursion au nord-est, officiellement pour traquer les rebelles ougandais du Front démocratique allié (ADF).

8 décembre 1996 : Mobutu nomme le général Mahele Lioko chef d'état-major de l'armée zaïroise et commandant de la Division spéciale présidentielle (DSP).

Malade et affaibli, Mobutu fait appel à des mercenaires

17 décembre 1996 : Mobutu rentre à Kinshasa.

Décembre 1996 : De sources humanitaires, plus de 120 000 réfugiés rwandais exténués et affamés sont regroupés à Tingi-Tingi, une localité située à 150 kilomètres de Kisangani, dans la province orientale. Quelque 40 000 autres se sont arrêtés à une cinquantaine de kilomètres de Tingi-Tingi, à Amisi.

8 janvier 1997 : L’AFDL annonce que le général André Kisasse Ngandu a été tué dans une embuscade tendue par des Maï-Maï. Les esprits critiques rappellent que Ngandu faisait de l’ombre à Laurent-Désiré Kabila.

21 janvier 1997 : Un mercenaire belge, Christian Tavernier, revendique le commandement de quelque 300 mercenaires chargés d’aider Mobutu à reprendre à l’AFDL les territoires de l’Est où les Forces armées du Zaïre (Faz) se sont débandées.

30 janvier 1997 : La rébellion prend Lulimba, au sud de Fizi, au bord du lac Tanganyika, dans le Sud-Kivu.

30 janvier 1997 : La rébellion balaie les mercenaires à Watsa, dans le Haut-Zaïre.

3 février 1997 : Les rebelles s’emparent de Kalemie, dans le Shaba, au bord du lac Tanganyika et lancent un ultimatum à Mobutu.

11 février 1997 : Prise de Shabunda par les rebelles qui encerclent Kisangani et Kindu.

Laurent-Désiré Kabila tente de négocier le départ de Mobutu

24-27 février 1997 : Au Cap, en Afrique du Sud, Laurent-Désiré Kabila rencontre George Moose, le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires africaines et Mohamed Sahnoun, l'envoyé spécial de l'Onu et de l'OUA. Il est reçu le 26 par le président sud-africain Nelson Mandela. Kabila entend négocier le départ de Mobutu.

28 février 1997 : Faradje, aux confins du Nord-Est, tombe aux mains des rebelles qui marchent également sur Kisangani, prenant les réfugiés de Tingi-Tingi à revers. Pour eux commencent de nouvelles marches de la mort qui conduisent les rescapés jusqu'au Cameroun ou en Zambie.

2 mars 1997 : Les rebelles prennent Kindu, dans l’Est, carrefour sur le fleuve entre Kisangani et Kinshasa et sur la voie de chemin de fer qui dessert le Shaba.

15 mars 1997 : Kisangani tombe aux mains des rebelles. De nombreux réfugiés rwandais seront massacrés à Mbandaka, au sud de la province de l’Equateur, où ils ont fui en masse les semaines précédentes.

22 mars 1997 : A Kisangani, Laurent-Désiré Kabila décrète illégale toute activité des partis politiques dans les régions contrôlées par l’AFDL.

24 mars 1997 : A Kinshasa, le Premier ministre Kengo wa Dondo démissionne. Il avait été nommé par Mobutu pour contrecarrer les plans d’Etienne Tshisekedi qui n’a pas cessé de se revendiquer Premier ministre de la transition.

31 mars 1997 : Les rebelles prennent le contrôle de la base militaire de Kamina, au centre du Katanga.

2 avril 1997 : Mobutu reconnaît Etienne Tshisekedi comme Premier ministre mais l’AFDL refuse d’entrer dans son gouvernement.

4-5 avril 1997 : La rébellion prend Mbuji-Mayi, la métropole diamantifère du Kasaï oriental.

5-6 avril 1997 : Des pourparlers de paix s’ouvrent en Afrique du Sud.

8 avril 1997 : Mobutu décrète l’état d’urgence sur tout le pays et nomme un nouveau Premier ministre, le général Likulia Bolongo ainsi que cinq gouverneurs militaires des régions encore sous contrôle gouvernemental : le Bandundu, le Bas-Zaïre, l’Equateur, le Kasaï occidental et Kinshasa.

9 avril 1997 : La deuxième ville du pays, la métropole cuprifère du Shaba, Lubumbashi, tombe aux mains des rebelles. Le vice-président rwandais reconnaît qu’il soutient l’AFDL.

13 avril 1997 : Chute de Kananga, capitale du Kasaï occidental et de Kolwezi, au nord-est de Kisangani.

14 avril 1997 : L’UDPS organise une journée ville morte à Kinshasa pour contraindre Mobutu à quitter le pouvoir.

29 avril 1997 : Les rebelles progressent vers Kinshasa et dans l’Equateur. Ils entrent à Kikwit, à 500 kilomètres de la capitale.

4 mai 1997 : Un navire sud-africain ancré à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville accueille une rencontre entre Mobutu et Kabila, qui réclame le pouvoir.

5 mai 1997 : L’AFDL refuse l’accès à Goma d’une mission d’enquête de l’Onu qui veut vérifier les allégations de massacres dans les régions sous contrôle des rebelles.

15 mai 1997 : Kabila invoque des problèmes de sécurité pour annuler une deuxième rencontre prévue avec Mobutu. Les journées villes mortes de l’UDPS se poursuivent.

Mobutu s'exile au Maroc, l'AFDL entre à Kinshasa

Mobutu Sese Seko lors de sa rencontre avec Laurent Désiré Kabila le 4 mai 1997 à Pointe-Noire. 

		(Photo : AFP) Mobutu Sese Seko lors de sa rencontre avec Laurent Désiré Kabila le 4 mai 1997 à Pointe-Noire. (Photo : AFP)

16 mai 1997 : Mobutu s’envole en exil au Maroc où il meurt le 7 septembre 1997 à l’âge de soixante-six ans, après trente-deux ans de règne sans partage.

17 mai 1997 : L’AFDL entre à Kinshasa. Depuis Lubumbashi, où il se trouve encore, Laurent-Désiré Kabila se déclare président de la République démocratique du Congo (RDC) qui remplace le Zaïre du maréchal Mobutu Sese Seko.

20 mai 1997 : Médecins sans frontières accuse l’AFDL d’avoir exterminé quelque 190 000 réfugiés rwandais qui manquent à l’appel.

23 mai 1997 : Etienne Tshisekedi refuse de reconnaître le gouvernement formé la veille par Kabila qui s’est réservé le portefeuille de la Défense.

26 mai 1997 : L’AFDL «suspend» les activités politiques des partis dans tout le pays.

28 mai 1997 : l'AFDL promulgue son troisième «décret-loi constitutionnel du 27 mai 1997 relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en République démocratique du Congo». Celui-ci abroge les dispositions constitutionnelles antérieures jusqu'à l'adoption d'une «Constitution de la transition par l'Assemblée constituante». En attendant, le président Laurent-Désiré Kabila coiffe l'exécutif et les forces armées. La formation d'une Assemblée constituante est programmée pour le 30 juin 1998, des élections législatives et présidentielle pour avril 1999.

27 juin 1997 : Au moins une quarantaine d’habitants d’Uvira au Sud-Kivu tombent dans la répression d’une manifestation provoquée par l’exécution d’une dizaine de personnes la veille et imputée à l’AFDL. L’un des quatre membres fondateurs de l’AFDL, le général Anselme Masasu Ningaba, demande en vain la création d’une commission d’enquête. Il paiera cette audace de sa vie quelques années plus tard.

29 mai 1997 : Kabila est assermenté comme président de la République.

27 juin 1997 : Pour avoir voulu poursuivre leurs activités politiques, Etienne Tshisekedi est interpellé et Joseph Olengakoy, le président des Forces novatrices pour l’union sacrée (Fonus), est arrêté.

1er juillet 1997 : Deux alliés de Kabila sont arrêtés pour avoir critiqué l’AFDL.

9 juillet 1997 : Paul Kagame, vice-président et ministre de la Défense du Rwanda, reconnaît la participation des troupes de Kigali dans la rébellion congolaise.

25 novembre 1997 : Sur fond de luttes intestines, le Rwandais James Kabarebe prend la tête de l’état-major de l’AFDL. Anselme Masasu Ningaba est jeté en prison pour «activités douteuses».

30 juin 1998 : Ancien pilier du mobutisme, Jean-Pierre Bemba crée dans l’Equateur, au nord-est, à Gbadolite, fief du défunt Mobutu, un Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par Kampala.

Le président Kabila s'émancipe de Kigali

Laurent Désiré Kabila en 1998. 

		(Photo : AFP) Laurent-Désiré Kabila en 1998. (Photo : AFP)

Mi-juillet 1998 : Laurent-Désiré Kabila limoge le chef d’état-major des Forces armées congolaises (Fac), le Rwandais James Kabarebe, qui avait également la haute main sur les services de renseignements militaires.

27 juillet 1998 : Laurent-Désiré Kabila annonce qu’il met fin «à la présence des militaires rwandais qui nous ont assisté pendant la période de libération» du Congo.

2 août 1998 : La deuxième rébellion fomentée dans le Kivu par les anciens parrains rwandais de Kabila passe à l’offensive. Pour lui faire front, Laurent-Désiré Kabila négocie l’appui de l’Angola, de la Namibie, du Tchad et du Zimbabwe qui dépêchent des troupes. A Kinshasa, Abdoulaye Yerodia Ndombasi, conseiller présidentiel, appelle les Congolais à exterminer «méthodiquement» les Rwandais. La chasse au faciès tutsi donne lieu à de terribles exactions.

6 août 1998 : Les rebelles contrôlent les principales villes du Kivu frontalier du Rwanda et du Burundi, Goma, Bukavu et Uvira.

16 août 1998 : La rébellion annonce la création du Rassemblement congolais pour la démocratie (RDC) basé à Goma. Tout d’abord officiellement coordonné par Arthur Zaïdi Goma jusqu’à l’élection de son premier président Wamba dia Wamba, un professeur fraîchement revenu de Tanzanie. Le mouvement politico-militaire rassemble une partie des chefs de file banayamulenge (rwandophones du Kivu), des officiers déçus des FAC en rupture de ban derrière Jean-Pierre Ondekane promu commandant du RCD et d’autres mécontents parmi lesquels des mobutistes.

23 août 1998 : Kisangani tombe aux mains des rebelles du RCD.

25 août 1998 : Grâce à l’appui de troupes zimbabwéennes et angolaises, Kinshasa reprend le contrôle du sud-ouest frontalier de l’Angola, où Luanda veut prendre à revers l’Unita de Jonas Savimbi.

27 août 1998 : La Namibie annonce qu’elle appuie militairement Kabila.

Août 1998 : Müller Ruhimbika fonde les Forces républicaines fédéralistes (FRF) pour regrouper les Banyamulenge hostiles à la deuxième guerre du Congo et à l’occupation rwandaise qui dessert selon lui les intérêts de la communauté rwandophone du Congo.

7-8 septembre 1998 : Un sommet des pays impliqués dans la guerre du Congo réunit à Victoria Falls (Zimbabwe) les chefs d’Etat de RDC, d’Angola, de Namibie et du Zimbabwe d’une part, du Rwanda et de l’Ouganda de l’autre, sous l’égide de l’organisation de l’unité africaine (OUA) et de la Zambie dont le président Frederick Chiluba fait office de médiateur. Les rebelles congolais refusent le cessez-le-feu.

13-14 septembre 1998 : Le sommet annuel de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) déclare légitimes les interventions militaires au Congo du Zimbabwe, de l’Angola et de la Namibie, «invités» par le régime Kabila. Toutefois, la SADC ne condamne pas l’implication du Rwanda et de l’Ouganda aux côtés des rebelles congolais dont Laurent-Désiré Kabila persiste à nier l’existence.

28 septembre 1998 : N’Djamena reconnaît que des troupes tchadiennes appuient Kabila.

26-27 octobre 1998 : Sous la houlette du président zambien Frederick Chiluba, les ministres de onze pays africains adoptent le principe d’un cessez-le-feu à Lusaka.

6 novembre 1998 : Le Rwanda reconnaît son implication militaire en RDC aux côtés des rebelles.

13 novembre 1998 : L’Ouganda reconnaît que ses troupes soutiennent les rebelles en RDC.

17 décembre 1998 : L’OUA obtient que les rebelles congolais acceptent le principe d’un cessez-le-feu en échange de leur participation à des négociations qui vaudraient reconnaissance de leur existence par Laurent-Désiré Kabila.

18 avril 1999 : Laurent-Désiré Kabila et le président ougandais, Yoweri Museveni, signent à Syrte (Libye) un projet d’accord prévoyant un cessez-le-feu et le «retrait des forces étrangères».

Mai 1999 : Les troupes tchadiennes quittent la RDC.

17 mai 1999 : Première scission au RCD dont Kigali et Kampala se disputent la direction pour emporter le contrôle de Kisangani.

Kinshasa, ses alliés et ses adversaires signent un cessez-le-feu à Lusaka

10 juillet 1999 : La République démocratique du Congo, représentée par le régime Kabila, et ses alliés (Zimbabwe, Angola, Namibie) signent un accord de cessez-le-feu avec leurs adversaires, le Rwanda et l’Ouganda, à Lusaka, lors d’un sommet auquel participe le Burundi, non signataire de l’accord puisqu’il ne reconnaît pas la présence de troupes au Congo. L’accord prévoit le retrait des troupes étrangères du Congo, le démantèlement des groupes armés non congolais (rebelles rwandais, burundais, ougandais et angolais) et la tenue d’un Dialogue intercongolais (DIC). Il prévoit aussi la création d’une commission militaire composée de deux représentants de chaque partie sous l’autorité d’un médiateur nommé par l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

1er août 1999 : Jean-Pierre Bemba, pour le MLC, ainsi que les deux chefs de factions RCD, ratifient l’accord de Lusaka.

14-17 août 1999 : Des centaines d’habitants de Kisangani sont tués dans la bataille qui oppose Kigali et Kampala pour le contrôle de la ville.

12 octobre 1999 : Kinshasa accuse le Burundi dirigé par le major Pierre Buyoya de prêter main forte au Rwanda et à ses alliés congolais.

30 novembre 1999 : La résolution 1279 du Conseil de sécurité autorise le déploiement d’une Mission des Nations unies pour le Congo (Monuc) organisée autour de trois phases : 1) observer le retrait des troupes étrangères de la ligne de front ; 2) vérifier le retrait des troupes étrangères ; 3) Désarmement volontaire, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) des groupes armés non congolais.

24-26 janvier 2000 : Sommet à New York de sept chefs d’Etat de la région des Grands lacs avec des médiateurs de l’ONU.

23 février 2000 : Nouveau sommet à Lusaka pour dresser le calendrier du cessez-le-feu.

24 février 2000 : La résolution 1291 du Conseil de sécurité autorise le renforcement de la Monuc jusqu’à 5 537 militaires dont 500 observateurs.

Mars 2000 : Le général de division sénégalais Mountaga Diallo est nommé commandant des forces de la Monuc.

3 juin 2000 : Kabila et Kagame se rencontrent au Kenya, officiellement pour la première fois depuis le début de la guerre.

5-10 juin 2000 : Une deuxième bataille opposant le Rwanda et l’Ouganda à Kisangani fait au moins 600 morts.

16 octobre 2000 : Réunis à Maputo (Mozambique), les belligérants acceptent un retrait de leurs troupes respectives de 15 kilomètres de part et d’autre de la ligne de front.

Octobre 2000 : Relâché en 1998, Anselme Masasu Ningaba est à nouveau arrêté et vraisemblablement passé par les armes à Pweto, au Katanga. Des purges frappent des dizaines de militaires et d’officiers membres de l’AFDL originaires du Kivu.

28 décembre 2000 : L’Onu demande au Rwanda et à l’Ouganda de retirer leurs troupes de RDC.

Troisième partie : D'un Kabila l'autre, consécration diplomatique et accords intercongolais

par Monique Mas

Article publié le 10/07/2006Dernière mise à jour le 10/07/2006 à TU

http://www.rfi.fr/actufr/articles/079/article_44913.asp

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samedi 20 octobre 2012

____ Et si Dieu n’aimait pas les noirs ? En janvier 1944, alors que les armées alliées font route pour libérer Rome, occupée par les nazis, le pape Pie XII exige, curieusement, qu’aucun soldat noir, africain, antillais, ou américain, ne soit déployé aux p

En janvier 1944, alors que les armées alliées font route pour libérer Rome, occupée par les nazis, le pape Pie XII exige, curieusement, qu’aucun soldat noir, africain, antillais, ou américain, ne soit déployé aux portes du Vatican.

En janvier 1944, alors que les armées alliées font route pour libérer Rome, occupée par les nazis, le pape Pie XII exige, curieusement, qu’aucun soldat noir, africain, antillais, ou américain, ne soit déployé aux portes du Vatican.

En janvier 1944, alors que les armées alliées font route pour libérer Rome, occupée par les nazis, le pape Pie XII exige, curieusement, qu’aucun soldat noir, africain, antillais, ou américain, ne soit déployé aux portes du Vatican. En aout 1988, le secrétaire particulier de Jean-Paul II, l’évêque zaïrois Emery Kabongo, est sauvagement agressé, officiellement par des inconnus, à Castel Gandolfo, la résidence d’été du souverain pontife, pourtant si bien gardée. Aujourd’hui, les prêtres africains, en poste ou de passage au Saint-Siège, se disent discriminés. Plusieurs ont même été bannis, pour avoir prolongé leur séjour italien, au-delà de la limite autorisée. Ils sont désormais mendiants et sans papiers. Quant aux religieuses africaines, que les congrégations romaines font venir, pour palier la crise des vocations, elles constituent une main d’œuvre corvéable à merci. Désemparées, beaucoup d’entre elles échouent dans la prostitution ! Ce livre, fruit d’une minutieuse enquête, dévoile les ombres et contradictions d’une institution, qui n’arrive toujours pas à se débarrasser de ses propres préjugés sur les Noirs, qu’elle considérait, jadis, à l’image, non pas de Dieu, mais du diable !

Né en Côte-d’Ivoire, passé par une maîtrise d’allemand et l’ESJ de Lille, Serge Bilé est journaliste. D’abord à France 3 puis RFO, il produit et réalise aujourd’hui des documentaires sur le monde noir.

http://www.menaibuc.com/article.php3?id_article=310

Malgré l’immensité des richesses de son sous-sol et ses potentialités agricoles, l’Afrique est en panne d’avenir et agonise. Exagérément exploitée, sauvagement pillée et outrageusement dépossédée de ses richesses, elle patauge dans la mare et la détresse morale du néo-colonialisme.

Malgré leur souveraineté, les pays africains dépendent tous, pour l’essentiel, de l’extérieur. Aucun d’entre eux n’est entré dans la post-colonie. Et pour cause ! La France a mené et mène encore en Afrique une politique qui n’a rien à voir avec les intérêts des Africains. Si elle traîne encore ses bottes en Afrique, ce n’est ni pour l’amour ni pour le bonheur des Africains.

Mais, pour combien de temps encore ? Les Africains ne sont-ils pas eux-mêmes fatigués de ce système qui les régit, perpétue leur asservissement et leur dénie le droit de vivre librement ? N’ont-ils pas assez avec les injonctions, les ingérences, le double langage, les fausses proclamations, les pillages et cette marche forcée de l’humanité vers un monde sans éthique, régi par l’appétit vorace, la boulimie des plus forts ?

Pour l’auteur de cet ouvrage, la seule manière, aujourd’hui, pour les Africains de se réapproprier leur vie et d’être maîtres de leur destin, c’est de provoquer une rupture du cordon ombilical, de rompre avec l’ère humiliante du paternalisme et du néo-colonialisme pour faire acquérir à leurs pays les attributs fondamentaux de la souveraineté et ainsi contraindre ceux qui croient détenir un droit divin sur eux à entendre raison.

Bernardin Michel ZEKPA est enseignant, Professeur de philosophie à Lomé.

ISBN : 978-2-35349-163-6

Prix : 25 Euros

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Un nain est un nain ; un noir est un noir et un basané un basané. Au delà de ces vérités que certains citoyens semblent occulter, l’auteur présente un diagnostic des récentes violences dans les banlieues françaises et propose des solutions qui vont parfois à contre courant de la pensée unique.

Modeste NKUTCHET, Economiste, Energéticien et Informaticien, signe ici son quatrième ouvrage. Il est le Directeur Général de EEIC, société d’ingénierie économique, énergétique et informatique. Il est également le Président exécutif de BUPRO, une association de promotion du GPL et de protection de l’environnement.

L’Afrique est et restera toujours et pour toujours notre source de vie, elle a besoin de notre amour, aimons la telle qu’elle est.

Le continent Africain est régi depuis le 26 février1885 sur les principes adoptés aux assises coloniales de Berlin caractérisées par la division des peuples et le pillage structuré des ses ressources. Une contre-conférence pour faire l’état des lieux est un préalable pour réhabiliter l’intégrité Africaine.

http://www.menaibuc.com/article.php3?id_article=368

Certains Africains, coupés de leur société traditionnelle, ont été amenés à mépriser leur culture pour adopter le modèle occidental. Parmi des voix qui s’étaient levées également, pour proposer une autre configuration du monde, il y a le cas du cri nègre d’Aimé Césaire : « Je pousserai d’une telle raideur le grand cri nègre que les assises du monde en seront ébranlées ». Il s’agissait pour lui, d’un “grand éveil de la conscience de son identité humaine et culturelle” : “négritude” ou “African Personality”.

Dans cet opuscule, Kalamba Nsapo soutient que la visée profonde d’Aimé Césaire implique un retour au pays natal de la connaissance du Créateur et de la spiritualité. Sa négritude constitue un cadre de référence historique à l’intérieur duquel se situe le ré-enracinement du muntu dans un prier propre. Il s’agit de lutter pour son émancipation et de mieux dialoguer avec les autres cultures.

Kalamba Nsapo est docteur en sciences théologiques. Il est auteur de quelques ouvrages et de plusieurs articles de théologie africaine. Chercheur à l’Académie de la Pensée Africaine, au Centre Bafika-Dimanyayi et enseignant à l’Institut Africamaat (Paris), il dirige la revue électronique Cheikh Anta Diop (www.cadiop.com).

Voir aussi :

Retour au pays natal de la prière

http://www.menaibuc.com/article.php3?id_article=281 - Discours sur la Négritude sur africamaat.com

Né en Côte-d’Ivoire, passé par une maîtrise d’allemand et l’ESJ de Lille, Serge Bilé est journaliste. D’abord à France 3 puis RFO, il produit et réalise aujourd’hui des documentaires sur le monde noir.

http://www.menaibuc.com/article.php3?id_article=310

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___Pour la dignité de l’Afrique, laissez nous crever !... mais nous ne creverons pas. Afrique-France : algré l’immensité des richesses de son sous-sol et ses potentialités agricoles, l’Afrique est en panne d’avenir et agonise.

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LE RÈGNE DE L’INFORMEL

En 1956, l’Argentine est étranglée par les dettes. Elle demande à connaître ses créanciers. Le ministre français des Finances s’étant proposé comme intermédiaire, la première réunion se tint à Paris le 16 mai de la même année. Le Club de Paris était ainsi né dans l’informel. Aujourd’hui, plus de 50 ans après sa création, ce groupe informel qui se présente comme une "non institution" et qui tient des sessions mensuelles, n’a ni existence légale ni statuts. "Son secrétaire général a dit un jour que quand les délégués des différents Etats étaient sur le chemin de retour, le Club de Paris cessait d’exister". Et pourtant, le Club de Paris trône sur le toit du monde et n’hésite pas, quand il le faut, à faire sentir le mors aux pays en développement qui traînent les pattes par rapport au remboursement des dettes.

Le Club de Paris est formé par 19 Etats créanciers dont les membres du G8 auxquels il faut ajouter : Australie, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Norvège, Pays- Bas, Suède, Suisse. Par l’objectif qu’il s’est fixé, ce Club des créanciers montre qu’il n’est ni une instance de négociation encore moins un groupe philanthropique mais plutôt une agence de recouvrement forcé et une trappe sur laquelle viennent échouer tous les pays pauvres très endettés et en difficulté de remboursement : "Les créanciers du Club de Paris souhaitent recouvrer au maximum leurs créances. Ainsi, ils demandent le paiement immédiat d’un montant aussi élevé que possible. Les montants qui ne peuvent pas être payés sont rééchelonnés dans des conditions qui équilibrent les paiements futurs et dans l’objectif de minimiser la chance que le débiteur doive retourner dans le futur devant les créanciers du Club de Paris avec une requête additionnelle".

Dans sa démarche, le Club de Paris qui pourtant se situe dans la continuité de la politique de gestion de la dette du FMI et de la Banque Mondiale, se moque parfaitement de l’état de santé économique des Etats débiteurs : "Il ne s’agit pas de libérer les capacités de financement du développement de ces pays, ni de les soulager du fardeau insupportable de la dette mais de leur faire payer au maximum de leurs capacités. Desserrer l’étau de la dette juste assez pour qu’ils soient en mesure de rembourser". Les chiffres sont d’ailleurs édifiants à cet effet. De 7 à 10 pays endettés auditionnés de 1997 et 1999, le Club de Paris est passé à 20 pays en 2000 et à 18 pays en 2001, "ce qui est un signe inquiétant de l’inefficacité des mesures imposées".

Le 14 juin 2006, le Club de Paris a organisé à Paris justement, une conférence à l’occasion de son cinquantième anniversaire. Ce forum qui a réuni environ 400 participants a permis des échanges fructueux mais rien n’a été dit sur le caractère informel de ce groupe qui pourtant est devenu un acteur majeur de la coopération et le développement dans le monde.

En 1975, au lendemain du conflit Israélo arabe, une crise pétrolière sans précédent menace le monde. Valery Giscard d’Estaing, qui vient d’être élu président en France, prend l’initiative de réunir de façon tout à fait informelle à Rambouillet, non loin de Paris, les chefs d’Etats et de gouvernement de l’Allemagne, Etats Unis, Royaume Uni, Italie et Japon en vue de trouver une réponse commune à cette menace. Le G7 qui deviendra G8 avec l’admission de la Russie venait ainsi de voir le jour au terme d’une anecdote. Il est constitué de nations industrielles situées pour la plupart à l’hémisphère nord. De proche en proche, et profitant de l’apathie des institutions chargées de la régulation économique dans le monde, et de la montée du nombre d’Etats clochardisés dans le monde, le G8 - qui forme en fait la nervure central de l’ossature du Club de Paris - a pris le pouvoir et domine littéralement le monde. Ses sommets, particulièrement courus ces derniers temps, accouche souvent des décisions sensés s’imposer sur l’ensemble de la planète au travers du système international qu’il a fini par phagocyter.

En 1996, réunis à Lyon, le G7 décide de lancer l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (Ppte) afin de rendre soutenable la dette de pays en situation très difficile. Aussitôt, le concept est adopté par l’ensemble du système financier et monétaire mondial. Dans la gestion de l’industrie de la pauvreté, le G8 est devenu le maître d’ouvrage tandis que les institutions de Brettons Wood, le FMI et la Banque Mondiale, et les autres instruments du système des Nations Unies sont réduits au simple rôle de maître d’oeuvre. Et pourtant, comme le Club de Paris, le G8 n’a aucune existence juridique et comme lui, se complait dans l’informel.

Dans la répartition du travail qu’ils se sont donnée, les deux institutions ci-dessus tendent à se rendre indispensables et incontournables pour les pays en développement. Le Club de Paris, sous les apparences de session de "négociation", traque, de façon impitoyable, les débiteurs constitués essentiellement des pays pauvres. De son coté, le G8 s’évertue à tenir un discours humaniste et à faire des promesses toujours plus mirobolantes les unes que les autres, en vue du développement de ces mêmes pays. Le Club de Pais et le G8 agissent ainsi comme deux bestioles dont l’un est chargé de mordre sa victime et l’autre, de souffler sur la blessure, question d’atténuer la douleur.

Ce qui nous a interpellé dans ce travail, ce n’est nullement la richesse des riches qui en principe ne devrait gêner personne, sauf les jaloux. C’est : - d’un coté, la roublardise insupportable des dirigeants du G8 qui oublient souvent leurs promesses dès qu’ils les ont annoncées au cours de leur sommet et qu’ils ont pris soin de les faire relayer par les médias ; - et d’un autre coté, la relative naïveté, pour ne pas dire plus, de certains dirigeants africains qui pensent que le G8, présenté comme le groupe des "puissants du monde" - qui est du reste fier et jaloux de sa puissance - effacera sans condition la dette des pays africains et fournira ensuite des moyens nécessaires au financement des projets devant favoriser le décollage économique du continent africains. Ce qui serait trop beau dans un monde dominé par l’indifférence, l’égoïsme et le cynisme. Dans ce travail, nous affirmons que cette politique de mendicité fait courir un péril grave à la dignité et à la fierté de l’Afrique et des Africains. Nous avons pensé que, sans vouloir s’enfermer dans une sorte d’autarcie qui n’est plus possible dans ce monde mondialisé, l’Afrique doit, pour son développement, tourner le dos à tous les "marchands des promesses trompeuses". Elle doit compter d’abord sur elle-même et sur toutes les bonnes volontés que recèle heureusement la coopération citoyenne. Elle doit ensuite : - Abandonner sans délai, la culture des produits agricoles qu’elle ne transforme, ni ne consomme, ni même ne maîtrise la fixation des prix sur le marché mondial. Elle doit ainsi tirer les leçons de la faillite de ces produits d’exportation et revenir aux cultures vivrières pour nourrir ses fils et filles ; - Trouver les moyens de fructifier plus que par le passé les transferts des migrants qui dans certains cas, doublent l’aide publique au développement dont les effets négatifs sur la fierté et la dignité de l’Afrique sont incalculables ; - Mobiliser la diaspora en vue de tirer le meilleur de sa contribution pour le développement du continent. Bien entendu, l’approche proposée dans ce travail marque la rupture par rapport au passé. Et tout processus de rupture autoentretenu nécessite la transformation de l’Homme, d’abord pour le couper de la nostalgie et l’installer dans la perspective des nouveaux enjeux.

Etienne de Tayo PDF - 660.4 ko Téléchargez le communiqué de presse au format PDF

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Malgré l’immensité des richesses de son sous-sol et ses potentialités agricoles, l’Afrique est en panne d’avenir et agonise. Exagérément exploitée, sauvagement pillée et outrageusement dépossédée de ses richesses, elle patauge dans la mare et la détresse morale du néo-colonialisme.

Malgré leur souveraineté, les pays africains dépendent tous, pour l’essentiel, de l’extérieur. Aucun d’entre eux n’est entré dans la post-colonie. Et pour cause ! La France a mené et mène encore en Afrique une politique qui n’a rien à voir avec les intérêts des Africains. Si elle traîne encore ses bottes en Afrique, ce n’est ni pour l’amour ni pour le bonheur des Africains.

Mais, pour combien de temps encore ? Les Africains ne sont-ils pas eux-mêmes fatigués de ce système qui les régit, perpétue leur asservissement et leur dénie le droit de vivre librement ? N’ont-ils pas assez avec les injonctions, les ingérences, le double langage, les fausses proclamations, les pillages et cette marche forcée de l’humanité vers un monde sans éthique, régi par l’appétit vorace, la boulimie des plus forts ?

Pour l’auteur de cet ouvrage, la seule manière, aujourd’hui, pour les Africains de se réapproprier leur vie et d’être maîtres de leur destin, c’est de provoquer une rupture du cordon ombilical, de rompre avec l’ère humiliante du paternalisme et du néo-colonialisme pour faire acquérir à leurs pays les attributs fondamentaux de la souveraineté et ainsi contraindre ceux qui croient détenir un droit divin sur eux à entendre raison.

Bernardin Michel ZEKPA est enseignant, Professeur de philosophie à Lomé.

ISBN : 978-2-35349-163-6

Prix : 25 Euros

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____Shalom tour; Si Dieu existe, pourquoi y a-t-il tant de mal dans le monde, tant de souffrance, de guerres, de catastrophes naturelles ? Peut-on concilier dieu et la bombe nucleaire E=mc²,? Je fais le shalom

Je fais le shalom et le mal, moi, le Seigneur, je fais tout cela (Ésaïe 45, 5-7)



Dans une conception polythéiste, où le sort de l’univers dépend des agissements d’une multitude de divinités, l’irruption du mal et de la souffrance peut être attribuée à des divinités maléfiques qu’il s’agit pour l’homme d’apaiser. Pourtant la Bible hébraïque, en tant que fondement du judaïsme et du christianisme, affirme clairement que le Dieu d’Israël est l’unique Dieu, créateur du ciel et de la terre.



À partir d’une telle affirmation monothéiste la question du mal se pose avec une grande acuité. Le Dieu unique et tout-puissant peut-il être à l’origine du mal ? Mais dans ce cas, comment peut-il être le Dieu qui veut le bonheur et l’épanouissement de toute sa création ? Ou alors, Dieu n’a pas voulu le mal ; mais dans ce cas comment peut-il être le Dieu souverain et tout-puissant ?

L’autonomie du mal par rapport à Dieu est affirmée dans plusieurs courants du judaïsme, et ceci notamment par la figure du satan. Le substantif satan peut se traduire par « attaquant » ou « adversaire ». Le terme peut désigner d’abord un adversaire humain, mais Satan devient ensuite le titre donné à l’agent provocateur de la cour céleste. Dans le prologue du livre de Job, tel que nous le lisons maintenant, les souffrances de Job sont expliquées comme résultant d’un pari entre Dieu et le satan. La même tendance à autonomiser le mal est perceptible dans la version des Chroniques qui raconte le recensement entrepris par David, provoquant une punition divine. Le récit premier, en 2 Samuel 24, s’ouvre ainsi : « La colère de Yhwh s’enflamma encore contre les Israélites et il excita David contre eux. » L’auteur des Chroniques, qui donne une nouvelle version de la même histoire, a radicalement changé son ouverture : « Satan se dressa contre Israël et il incita David à dénombrer Israël. » (1 Ch 21,1) Il est difficile de dire si Satan est ici compris comme le vis-à-vis négatif de Dieu ou plutôt comme une sorte de figure de la colère divine. L’insistance sur Satan comme protagoniste du mal induit néanmoins une tendance vers un dualisme où le mal apparaît comme virtuellement aussi puissant que le Dieu créateur du bien. Cette vision n’existe pas dans la Bible hébraïque. Elle se fait par contre de plus en plus jour dans certains courants du judaïsme des époques hellénistique et romaine, et trouve peut-être son origine dans le dualisme du zoroastrisme. On peut imaginer que certains intellectuels judéens aient été séduits par une telle conception qui évitait toute implication de Dieu dans le mal. Pour contrer de telles dérives dualistes, le « Deutéro-Ésaïe », un prophète anonyme du cinquième siècle avant J.-C., va défendre une thèse quasiment unique dans la Bible : « Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre, je forme la lumière et je crée les ténèbres, je fais le shalom et le mal, moi, le Seigneur, je fais tout cela. » (Es 45,5-7)



C’est presque le seul texte de la Bible qui affirme explicitement que Dieu n’a pas seulement créé le shalom, l’ordre harmonieux, mais aussi son contraire, le mal ou le chaos. Seul Qohéleth deux siècles plus tard va dans le même sens : « Au jour du bien, sois dans le bonheur, et au jour mauvais regarde : celui-ci autant que celui-là, Dieu les a faits, de sorte que l’homme ne puisse trouver ce qui viendra après lui. » (Qo 7,14)



Certes, ce manifeste anti-dualiste ne résout pas les questions sur le sens du mal, et les deux textes d’Ésaïe et de Qohéleth sont deux affirmations extrêmes dans le corpus de la Bible hébraïque. Ces affirmations sont sans doute nécessaires, voire indispensables, dans certaines situations, mais elles ne peuvent constituer une réponse « définitive » à la question du mal. Et c’est la raison pour laquelle ces textes se trouvent intégrés dans le canon biblique, à l’intérieur duquel une multitude de voix se font entendre. Si nous ne voulons pas « sataniser » le mal, il faut maintenir le côté incompréhensible du Dieu biblique, comme le fit par exemple Martin Luther en parlant du « Deus absconditus », du Dieu caché. Mais ceci ne permet nullement d’abuser intellectuellement du Dieu incompréhensible pour justifier une position fataliste, que ce soit sur le plan éthique ou sur le plan théologique. feuille

Thomas Römer

Qui leur a donné la bombe ?

Malgré la complaisance de certains pays nucléaires, malgré le commerce clandestin des produits "sensibles" la prolifération des armes atomiques est, Dieu merci, beaucoup plus lente que prévu. Pourquoi ? Parce que, quoi qu'on dise, il n 'est pas si facile que ça de faire la bombe ! Pourtant un nouveau venu est sur le point d'y arriver.

La fabrication d'une bombe nucléaire n'est pas à la portée du premier venu. Il n'y a pas moins de 1 800 composants dans cette bombe américaine B-83 déployée depuis 1985. La sophistication d'un tel engin est très supérieure à celle de la bombe qui est actuellement à la portée des ingénieurs pakistanais. Il n'en reste pas moins vrai qu'une bombe, même rudimentaire, nécessite des investissements énormes en matière grise et en haute technologie.

l1 y a une dizaine d'années, la CIA, dans un bel élan de prospective alarmiste, prédisait que le club très fermé des détenteurs de l'arme nucléaire, qui ne comptait à l'époque que cinq membres, pourrait bien en avoir une trentaine de plus en l'an 2000. L'agence de renseignement américaine n'était d'ailleurs pas la seule de cet avis. Divers rapports émanant d'instituts de recherche prestigieux ou d'officines discrètes n'ont cessé, et depuis plus longtemps encore, d'alerter l'opinion sur l'imminence d'une prolifération des armes atomiques.

Les années ont passé et, en 1988, le club ne compte toujours, officiellement, que les cinq mêmes membres : les Etats-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne, la France et la Chine. On pourrait, il est vrai, ajouter Israël et l'Afrique du Sud, qui possèdent certainement des engins nucléaires, et même l'Inde, qui, si elle n'en a pas encore fabriqué, est tout à fait en mesure de le faire (en dehors des cinq "grands", c'est le seul pays qui ait effectué un essai atomique).

© Albert Harlingue / Roger-Viollet

Physiciens - Allemagne Albert Einstein

Physicien (14/03/1879 - 18/04/1955) Sommaire Biographie Dates Citations

Physicien américain d’origine allemande, auteur de la célèbre formule E=mc², Albert Einstein a joui d’une renommée internationale. Malgré des débuts difficiles, ses théories sur les relativités restreinte et générale ont bouleversé le monde de la physique et lui ont valu la reconnaissance de ses pairs. Médiatisé à outrance, il s’est fait aussi le défenseur de la paix et a toujours regretté sa part de responsabilité dans l’élaboration de la bombe atomique. Instigateur d’une nouvelle ère de la physique, Einstein, par son approche de la recherche et sa personnalité marquante, est devenu, aujourd’hui, une figure mythique de la science.

Une scolarité difficile Né en Allemagne le 14 mars 1879, Albert Einstein grandit au sein d’une famille juive sans grande ferveur religieuse. Musicienne, sa mère lui donne le goût de la musique, tandis que son père et son oncle éveille en lui l’amour des mathématiques. Malgré une curiosité insatiable pour certains domaines, ses professeurs restent sceptiques à son sujet. Certes, il excelle en mathématiques, mais obtient des mauvais résultats dans toutes les autres matières. Par ailleurs, sa dyslexie, qui l’handicape jusqu’à ses dix ans, ne lui facilite pas la tâche.

Tant bien que mal, Einstein poursuit sa scolarité au sein des Gymnasium (lycée allemand), où l’éducation rigide et militaire dispensée alors ne contribue guère à renforcer son amour de l’école. À cette époque, ses parents, par un malheureux retour de fortune, sont contraints de quitter le pays pour l’Italie. Einstein les y rejoint durant un an, avant de finir ses études. Il ambitionne alors d’intégrer l’École polytechnique de Zurich. Malgré un premier échec, il finit par y être accepté en 1896. Toutefois, ses résultats restent décevants.

Des premiers pas laborieux à la reconnaissance En 1900, il obtient sa licence, mais sans recommandation de la part de ses professeurs, Einstein ne peut guère aspirer à des postes universitaires. Après une période de chômage, il demande la nationalité suisse et occupe, dès 1902, un emploi d’expert à l’Office fédéral des brevets de Berne. Son emploi du temps lui permet de se pencher sur des travaux de physique, matière pour laquelle il se passionne toujours.

Après son mariage avec Mileva Maric, en 1903, il poursuit les recherches qui lui tiennent à cœur. Celles-ci aboutissent à la rédaction de quatre articles fondamentaux et révolutionnaires, publiés au cours de l’année 1905 dans la revue allemande Annalen der Physik. Après avoir fourni des explications théoriques de l’effet photoélectrique (nature de la lumière) puis du mouvement brownien (mouvement moléculaire), Einstein s’attarde sur l’un des grands problèmes physiques de l’époque. En effet, entre les théories contradictoires de la mécanique classique de Newton et de l’électromagnétique de Maxwell, la discipline se trouve dans l’impasse.

Intitulé "Sur l’électrodynamique des corps en mouvement", l’article d’Einstein apporte enfin la solution pour concilier les deux hypothèses. Pour cela, le physicien part de deux principes : la vitesse de la lumière est constante dans le vide, quelle que soit sa source ; les lois physiques de la relativité s’appliquent de la même façon dans un référentiel inertiel (c’est-à-dire dans un milieu constant, sans accélération ni changement de direction : deux référentiels sont en mouvement rectiligne uniforme l'un par rapport à l'autre). Ces deux conditions posées, il peut alors prouver que l’espace et le temps sont relatifs à chacun des repères inertiels des observateurs. C’est la théorie de la relativité restreinte. Il la complète un peu plus tard par un quatrième article dans lequel il présente sa formule E=mc² (permettant de traduire une équivalence entre la masse et l'énergie, "c" étant la vitesse de la lumière dans le vide.). Cette relation aura de nombreuses applications et conséquences, tant sur le plan théorique que pratique, notamment en physique nucléaire.

Dans un premier temps, ses travaux ne font pas l’unanimité mais lui ouvrent la voie de la reconnaissance scientifique. Il obtient d’ailleurs une habilitation à l’université de Berne en 1909 puis un poste d’enseignant à l’université de Zurich en 1910.

Vers la relativité générale Comme son nom l’indique, la relativité restreinte ne peut pas s’appliquer de manière générale. Aussi, dès 1907, Einstein consacre une grande partie de ses recherches à proposer des explications qui ne s’appliquent pas au seul cas d’un référentiel inertiel mais en toutes circonstances. Toutefois, de tels travaux nécessitent des connaissances particulièrement poussées en mathématiques, lesquelles lui font défaut.

À partir de 1912, il enseigne à l’École polytechnique de Zurich et rencontre l’un de ses anciens camarades : Marcel Grossmann. Grâce à l’aide scientifique de ce dernier, Einstein peut enfin progresser dans ses recherches. Malgré une erreur qui le paralyse pendant trois ans, il parvient finalement à élaborer une théorie concrète. Il prétend alors qu’au sein du phénomène de gravitation, la masse influe sur les propriétés géométriques de l’espace-temps. Autrement dit, la masse déforme une localité de l’espace. Tout corps approchant de cette masse est alors affecté par la déformation qu’elle provoque.

Einstein publie sa théorie de la relativité générale dès 1916, mais ne convainc pas tout de suite les physiciens, qui lui reprochent entre autres le caractère philosophique de ses travaux. Il faut attendre l’éclipse de 1919 et les travaux de l’astronome britannique Arthur Eddington pour rendre ses conclusions plus crédibles. Les observations d’Eddington montrent en effet que les rayons lumineux des étoiles sont déviés par la masse du Soleil. L’événement marque alors le début de la consécration scientifique d’Einstein, dont la popularité ne va cesser de croître.

L’engagement politique Le physicien est aussi un homme engagé, qui se fait le défenseur de la paix. Il a soutenu sa cause tout au long de la Première Guerre mondiale. Aussi, après avoir reçu le prix Nobel de physique en 1921, il n’hésite pas à profiter de sa popularité grandissante pour affirmer ses idées, notamment pacifistes et sionistes. Einstein devient l’une des cibles favorites des médias mais aussi celle des persécutions raciales.

Lorsque Hitler accède au pouvoir en 1933, le physicien quitte son pays natal et se rend à Princeton, aux Etats-Unis. Bientôt, la Seconde Guerre mondiale éclate et Einstein est effrayé à l’idée que les nazis puissent élaborer une arme nucléaire. Aussi, en 1939, il signe une lettre destinée au président américain Roosevelt afin de le convaincre de lancer un projet de construction de la bombe atomique. Ce courrier joue un rôle important dans la mise en place du projet Manhattan.

S’étant détourné de ses convictions pacifistes par peur du nazisme, Einstein se reprochera son intervention durant le reste de sa vie. Il était d’ailleurs revenu sur ses pas en 1945, sommant le président d’abandonner l’arme atomique. Après la guerre, il s’efforcera de lutter pour le désarmement international, et intégrera le Comité d’Urgence des savants atomistes.

La physique classique et la théorie quantique Par ses travaux sur l’effet photoélectrique et ses conclusions sur la lumière (à la fois onde et particule), Einstein a également contribué à lancer la théorie quantique. Pourtant, il s’oppose à ses principes probabilistes, affirmant que "Dieu ne joue pas aux dés". Se heurtant à la jeune génération de physiciens représentée notamment par Pauli, Heisenberg et Bohr, Einstein tentera jusqu’à sa mort de concilier sa vision déterministe du monde avec les conclusions modernes de ses jeunes pairs.

Le 18 avril 1955, Albert Einstein est victime d’une rupture d’anévrisme et meurt à l’âge de 76 ans. Considéré comme le dernier représentant de la physique classique, il a sans conteste révolutionné la discipline. Tout en conciliant engagement politique et recherches scientifiques, il a permis de sortir la physique de l’impasse grâce à sa théorie de la relativité restreinte, puis de lui donner un nouvel élan avec ses conclusions sur la relativité générale. Au travers de ses recherches, il a également ouvert la voie à la physique nucléaire et à la physique des particules élémentaires. D’une renommée internationale, Albert Einstein laisse derrière lui une image mythique du scientifique.

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____Shalom, L’Islam est-il une religion pour les noirs ? L’homme noir a ceci de particulier qu’il appartient au seul peuple au monde qui est effrayé par les remises en question essentielles dont dépend, pourtant, sa survie en tant qu’acteur majeur

L’Islam est-il une religion pour les noirs ?

L’homme noir a ceci de particulier qu’il appartient au seul peuple au monde qui est effrayé par les remises en question essentielles dont dépend, pourtant, sa survie en tant qu’acteur majeur dans la conduite des affaires de l’humanité.__

Extrait de l’ouvrage L’Islam est-il une religion pour les noirs ?

Jeunesse du Monde Noir, si les prières contenues dans le Coran conviennent parfaitement au peuple arabe qui les a conçues pour lui-même, elles représentent, en revanche, un danger permanent pour le peuple noir pour les raisons que tu viens de découvrir.

Ce danger permanent est multiple.

1)- La justification de la négrophobie.

Dans le verset 46 de la Sourate 4 (An-Nisa/les femmes), Allah fait la recommandation suivante à ses fidèles :

« Ôh croyants ! Ne priez point lorsque vous êtes ivres : attendez que vous puissiez comprendre les paroles que vous prononcez… »

Il n’est pas nécessaire d’être un exégète pour comprendre qu’un ivrogne et un ignorant ont le même handicap pour saisir le sens de leurs propos et de leurs actes.

L’un et l’autre sont pareils à des automates, le premier étant guidé par ses pulsions, le second par l’insuffisance de réflexion.

Aussi, si cette recommandation d’Allah est véritablement suivie par les Noirs musulmans, dont la grande majorité se croit plus respectueuse des principes de l’Islam que les Arabes eux-mêmes, c’est qu’alors ils connaissent et acceptent le contenu du Coran dans son intégralité.

Car la remise en question, par un croyant, d’un seul verset d’une seule Sourate est une atteinte grave au message du Coran.

Pour cette raison et parce qu’ils se plaisent à déclamer, à longueur de journée, les Sourates humiliantes pour leur race, les Noirs musulmans justifient pleinement la négrophobie.

S’ils sont logiques avec eux-mêmes, ils ne devraient jamais se considérer les égaux des Arabes.

Ils devraient plutôt reconnaître la supériorité intrinsèque que ceux-ci tiennent de leurs ancêtres, lesquels ont évacués les ancêtres des Noirs dans les poubelles de l’histoire religieuse.

En tournant le dos à leurs propres ancêtres, en leur substituant des ancêtres d’autres races, et en persévérant, avec l’énergie du désespoir, à cultiver leur sentiment de diminution voire d’insignifiance, les Noirs musulmans, comme tous les Noirs sectateurs de visions du monde extérieures à l’Afrique, appellent sur notre peuple le mépris légitime de ses semblables.

2)- Des prières en pure perte.

L’univers est comparable à l’océan.

De même l’océan est la somme des gouttes d’eau qui le composent, de même l’univers est la totalité des parcelles d’énergie qui le composent.

De même chaque goutte participe à l’animation de l’océan, de même chaque parcelle contribue à la dynamique de l’univers.

Mais l’univers englobe le monde visible et le monde invisible, tout ce qui existe et qui est naturel contient une parcelle d’énergie qui le maintient en vie.

Les règnes végétal, minéral, animal et humain vibrent donc des parcelles d’énergies à intensité variée qui correspondent à leur nature.

Puisqu’aucune parcelle d’énergie ne se perd, lorsque que celle qui anime un être humain se retire de son enveloppe charnelle, elle demeure quelque part dans l’univers invisible en attendant la suite qui lui est réservée ou qu’elle s’est réservée.

C’est l’ensemble de ces parcelles d’énergie qui sont regroupées sous le titre générique d’Ancêtres.

Entre eux et la communauté des vivants, existe une chaîne énergétique que chaque peuple se fait un devoir de préserver.

Car, le sage négro-africain affirme, depuis la nuit des temps, et il n’a toujours pas été contredit :

« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; et vice-versa. »

Pour témoigner sa gratitude et sa fidélité, pour demander pardon ou une aide, chaque peuple à créer des prières et retenu certains moments précis pour les faire.

Parce que la parole et les pensées se transforment en ondes lorsqu’elles sont émises, une attention particulière accompagne les prières afin que l’énergie qu’elles dégagent puisse leur permettre d’atteindre leurs destinataires.

Parce que la force de l’émotion est proportionnelle à celle des ondes émises, la musique a fait sont entrée dans le rituel.

Jeunesse du Monde Noir, tu comprends donc que c’est en pure perte que les Noirs musulmans s’adonnent religieusement à des prières étrangères.

En s’adressant à des ancêtres qui ne les connaissent pas, ils n’obtiennent ni aide ni pardon, et leur témoignage de gratitude et de fidélité laissent indifférents ceux et celles qu’ils ont choisi d’honorer.

Quel père et quelle mère dignes du nom, s’intéressent-ils à l’avenir des enfants d’un parfait inconnu au détriment de celui de leur propre progéniture ?

Il n’est pas nécessaire d’être un exégète pour savoir que les Moussa et les Mohamed, les Ali et les Aboubakar, invoqués par les Noirs musulmans, s’occuperont d’abord, s’occuperont ensuite et s’occuperont après, c’est-à-dire toujours de celles et de ceux de leurs peuples qu’ils sont laissés derrière eux.

3)- Un pèlerinage en pure perte.

Le pèlerinage n’est pas seulement l’occasion de se rendre au lieu de naissance de sa religion et/ou du fondateur de cette religion.

C’est surtout l’occasion de charger ces lieux du fluide indispensable au maintien de leur activité mystique.

En circumambulant autour de la Kaaba, c’est-à-dire en tournant autour d’elle, en faisant la course entre Çafoua et Maroua, Mina et Modzalifa, Arafat, les musulmans en pèlerinage ne font que répéter, au moins trois mille ans plus tard, les mêmes gestes que pharaon et son peuple lorsqu’ils consacrent un lieu sacré, nouveau ou ancien, et lorsque, pour dynamiser le dialogue vibratoire entre les deux Terres , ils font les aller-retour nécessaires entre les deux Naos qui les symbolisent.

La somme et l’intensité des émotions dégagées durant ces moments de grande piété sont proportionnelles à la quantité d’énergies positives destinées à alimenter les objets de la vénération afin d’accroître leur capacité d’action.

Celle-ci est double.

Elle est positive pour ceux au bénéfice desquels ils ont été construits, précisément les descendants de leurs fondateurs.

Elle est négative pour tous ceux et toutes celles qui s’agitent pour trouver une place dans cette lignée dont ils ont exclus pour l’éternité.

C’est dire que les Noirs musulmans font le pèlerinage aux sources de l’Islam en pure perte.

Le Dieu Ternaire n’a-t-il pas, par l’intermédiaire de ses envoyés blancs, prononcé contre leur peuple une malédiction imaginaire certes, mais qui en dit long sur sa volonté de lui nuire ?

Le plus grave, c’est que les Noirs musulmans dépensent une fortune pour expatrier leur foi.

Certains n’hésitent pas à détourner l’argent de leur entreprise, d’autres à s’endetter ou à vendre des biens familiaux.

Et pendant ce temps, au village des origines, la tombe d’un ancêtre ou la case sacrée de la communauté menacent de s’effondrer si elles ne sont déjà en en ruine.

Et pourtant moins du dixième de l’argent engagé pour le pèlerinage suffirait à les consolider et à recueillir les bénédictions certaines qu’ils tentent vainement de chercher ailleurs.

4)- Une existence misérable.

Il n’existe dans ce monde aucun peuple qui honore ses ancêtres fondateurs et qui soit dans la situation misérable du peuple noir.

L’inde et les pays asiatiques ont, comme l’Afrique, subi la colonisation pure et dure.

Aujourd’hui, l’Inde est capable d’envoyer des satellites dans l’espace, de construire des télévisions et des radios dans les bidonvilles, ainsi que des voitures.

Plusieurs pays asiatiques, dont Taïwan, Singapour, la Corée du nord et la Corée du sud, le Viet Nam, le Cambodge, etc. n’ont besoin d’aucun peuple étranger à leur univers culturel, pour trouver leur route.

Grâce à leur enracinement dans leur culture, grâce à leurs propres prières et fêtes religieuses, qui nourrissent la chaîne énergétique qui les relie à leurs ancêtres, tous les peuples de ces pays obtiennent d’être accompagnés quotidiennement par leurs ancêtres qui leur inspirent la Pensée juste, la Parole juste, l’Acte juste.

La confiance totale en leurs propres capacités à conjuguer le monde aux modes et aux temps qui leur conviennent s’abreuve à cette source ancestrale.

Les propos du sage négro-africain se vérifient toujours :

« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; et vice-versa. »

L’imbrication des deux mondes, visible et invisible, fait que rien de concret, de durable, de positif ne peut être réalisé dans le premier si abstraction est faite du premier.

Seuls les Noirs, adeptes de religions étrangères qui tuent pour survire, et formatés pour rejeter tout ce qui fait la particularité de leur peuple dans la construction de l’harmonie de la création, ignorent cette réalité-là.

Ils ont donc choisi d’être orphelins de nos ancêtres et croient, naïvement, pouvoir s’en sortir avec des ancêtres de rechange.

Privés de Pensée juste, de Parole juste, ils sont incapables de poser les Actes justes qui doivent faire de notre peuple l’égal de ses semblables.

Pire, par leurs prières insultantes et, par conséquent, génératrices d’ondes négatives, à l’endroit de leurs propres ancêtres, ils provoquent deux sentiments de ces derniers.

Le premier sentiment est l’énorme déception de s’entendre humilier, quotidiennement, par leurs propres descendants.

Le second sentiment est le regret de ne pouvoir leur inspirer, malgré tout, la Pensée juste, la Parole juste et l’Acte juste qui remettraient leur parcours à l’endroit.

Pour venir en aide à leurs descendants, les ancêtres de tous les peuples ont besoin de l’existence d’un dialogue vibratoire.

Or les Noirs sectateurs des religions étrangères, notamment celles du Dieu Ternaire, ont rompu le fil énergétique qui doit les relier aux leurs propres.

Voir l’ouvrage sur menaibuc.com : L’Islam est-il une religion pour les noirs ?

par Dodie

Je suis vraiment déçu de cet article !! est ce vraiment tous ce que vous avez à dire ! en réponse à l’islam est elle une religion pour les noirs ?!!!!Mais je fais confiance aux commentaires pour relever tous sa (comme d’habitude)... et tous le reste ! les "sourates" je ne suis pas sur du terme exacte qui admette l’esclavage plus ou moins juste et bon suivant leur conception et tous le reste !!!! Il faudrais un article qui relate tous ! Je trouve que vous vous en prenez bien à la bible en la décortiquant verset pas verset mais pas au coran !! pourtant pour la jeunesse africaine c’est sa qui fait la différence ! le concret ! le regarde c’est écrit LA,et c’est tellement claire que tu ne peut meme pas te leurré toi meme en te disant que "c’est une question d’interprétation" Le jeunesse noire chrétienne à laquelle je fais partie (faisait partie) à toujours plus ou moins connu le rapport entre christianisme colonisation et esclavage,Alors que la jeunesse noir musulmane PAS DU TOUT... Mais bon je me sent bien trop jeune et peu instruite sur tous sa, au vus de vos commentaires pour trop m’épanchée.. C’est pour sa que j’attend la séssion 2012 de l’institut africamaat pour mieux me connaitre ! J’ai vraiment très très peur qu’il n’y en n’ai pas... plus... !! si vous pouviez m’envoyer un email pour m’en dire plus je VOUS EN REMERCIE ! BIG UP à la jeunesse kamit comme ont dit chez nous^^

par kam237

posons nous d’abord la question de savoir comment des noirs qui a priori n’etaient pas musulmans, sont ils devenus musulmans ? : pour repondre a cette question il faut remonter dans l’hisoire. l’islam une religion aparait en 622 de l’ere chretienne. il faut comprende que le judaisme et le christianisme sont deja en place et se font la guerre. en moins de 40 ans seulement apres la creation de ce livre saint, l’expansion(Djihad) de cette religion ce fait de la corne de l’afrique jusqu’au Sahara en descendant vers le centre de l’afrique.

donc a l’avenement de la religion de la tolerance, 40 ans seulement apres, ils ont asservit deja une bonne partie de l’afrique noire.(je vous rappelle que a cette epoque tout peuple non musulman pouvait etre eradique de la carte pour refus de se convertir ou soumis a l’esclavage. mais notons que ceux ci vont particulierement s’attarder sur les noirs car considerant que c’est la race qui doit etre soumise a ceux ci.) de plus le tout premier code noir est erige.

ceci dit nos ancetres sont devenus musulmans non pas parceque cette religion etait la pour sauver leur vie mais c’est pour sauver leur vie et celle de leur enfant qu’ils sont devenus musulmans. c’est comme une femme viole qui attrape le Sida et le transmet a ses enfants de genration en generation. mais dans notre cas on a le remede mais on est deja tellement servile qu’on n’en veut plus. ETRE CHRETIEN OU MUSULMAN POUR UN AFRICAIN NOIR C’EST INSULTE POUR SES PROPRES ANCETRES. CAR CEUX CI SE SONT VIGOUREUSEMENT BATTU POUR NE PAS L’ETRE ET QUE SI VOUS L’ETES AUJOURD’HUI C’EST BIEN PARCEQU’ILS ONT PERDU LA BATTAILLE ET SE SONT RESIGNES.

SI VOUS ETES MUSULMAN OU CHRETIEN ALORS ASSUMEZ LE FAIT QUE VOUS TRAHISSEZ VOS ANCETRES ET L’HERITAGE QU’ILS AURAIENT AIME VOUS LEGUER(C.A.D LEUR SAVOIR). CECI N’EST PAS GRAVE SI VOUS LE RECONNAISSEZ ET L’AFFICHEZ HAUT ET FORT ON NE VOUS EN VOUDRA PAS. MAIS ALORS NE VENEZ PAS NOUS DIRE APRES QUE VOUS ETES DES DEFENSEUR DE L’AFRIQUE. SINON COMMENT PEUT ON DEFENDRE QUELQU’UN QU’ON AIMERAIT DEPOUILLER DE SA CULTURE ;DE SES CROYANCES ; MOEURS ET AUTRE ? je crois que cela maitrait fin a ce foutus debat.

par

Message a tous les musulmans, Africamaât ne vous a pas invité à vous pleindre, il a juste repris les arguments d’un livre déjà publié. Si tu n’es pas d’accord avec ça, tu devrais vraiment te calmer et assumer ta religion. En tant que noir, je me fais insulter de singes à longueur de journée, ce n’est pas pour autant que je m’excite sur le premier venue. Si tu veux t’indigner, vas au toilette et cris. Mais s’il te plait, ne viens pas poluer cette page car tes commentaires trop longs embêtent le monde. Tout le monde a le droit de critiquer les religions, car elle ne te definie pas, tu ne fais que t’en inspirer.

par Kam Si (Ta mah chu)

Je vais vous résumer pourquoi je préfère la « religion africaine ». C’est très simple. J essaye de répondre à la question : quel est la religion que je donnerais a mes enfants ?

Il en résulte ceci :



je ne m’identifie pas avec la bible : Je sais que ma tribu ne fait pas parti du peuple de Dieu ; les noms bibliques ne me sont pas familiers et dieu (allah) ne sauve ou ne sauvera que ses enfants.



Et pour les même raisons ci-dessus, je ne m’identifie pas au coran (que je lis aussi). Le bouddhisme m’est aussi bien étranger.



Pire encore, il n’est pas possible d appartenir a ces religions de dieu en même temps. Chaque religion est la vraie religion. Je pense que Dieu aura l’embarra de choisir ces vrais enfants…

Alors pourquoi j’obligerais mon être à apprendre a mes enfants une religion qui n est la mienne (ou celles de mes ancêtres). J’apprends simplement la religion de mes ancêtres a mes enfants : c est expliqué en notre langue maternelles, le lieu sacre est connue et est chez nous. Ceci est définitivement un chemin honorable pour mes enfants.

En parenthèses, on n’a pas besoins d’une bible ou du coran pour faire distinguer le bien du mal aux enfants…Chez moi le Maat s’en occupe.

Ainsi, moi je suis la religion de mes parents. Je suivrais mes ancêtres la où ils sont (Que ce sois l’enfer ou le paradis). Je ne suis pas des Dieu apporté pas la colonisation ou l’esclavage. Ceci serait trahir mes ancêtres (et parents) qui ont refusé les Dieu étrangers ou qui ont vécu sans entendre parler des Dieu étrangers.

La beauté de ma religion est qu’elle n’essaie pas de dominer les « non-croyants ». Chaque enfant est lie au Dieu par ses parents et ancêtres. Personne n’essaie d’imposer ses ancêtres aux autres. Et voila que bien qu’ayant de multitudes d’ancêtres et de rites, beaucoup de tribus africaines ont pu cohabitées. Cette beauté est aussi une faiblesse : sans la connaissance de ses ancêtres, cette religion est difficile de suivre. D’où la tendance de la plupart des africains khémites, après des siècles de destruction spirituelle, de suivre les ancêtres des autres. Les Khemites doivent sérieusement proposés une religion moderne et alternative aux frères et sœurs dispersés dans le monde. Logiquement, J’admire et encourage tout essaie digne qui (re)défini ou spécifie la religion khemite.

par Behanzin Hossu Bowelle fils de Kibamgu

Non définitivement non 1400 ans d’esclavage (malheureusement) par les Arabo Musulmans ne sont pas négligeables avez vous oublié l’existence de syndicat de négrier a la Mecque ainsi que des ateliers de castration dans le but d’évaluer la résistance des enfants Kémites.17 millions d’africains ont été déporté vers le moyen orient par les Musulmans et 12 millions vers les Amériques par les Judeo Chrétiens au jour d’aujourd’hui l’esclavage persiste encore en Mauritanie ou des Noirs sont exploités à la solde d’esclavagistes Musulmans il ne faut pas non plus généraliser mais vous ne pouvez pas renier ce fait aussi déplorable soit-il.Dans tout peuple il y a des tares et des traitres dans touts les ethnies certes même dans mon peuple Kémite aussi extraordinaire soit-il,mais n’essayez pas de justifier l’Islam par des soi disant erreurs commises par les Kemites je parle surtout aux détracteurs anonymes qui m’ont l’air bien remontés contre les Noirs c peut etre de la jalousie comme sheitan était jaloux d’Adama.les vrais falsificateurs sont ceux qui ne reconnaissent pas leurs torts et qui essayent de cacher leurs défauts en pointant du doigt ceux des autres...

par Espoir KITIKIL

Je pense sincèrement que tant qu’on s’identifiera à une réligion nous prendrons toujours ce genre de reflexion pour des affaires personnelles. Ce qui qui est plus important à mon sens c’est le contact entre l’Homme et son Dieu. Il y a pas de clé universelle ni de methode conventionnelle pour entrer en contact avec Dieu. Chacun doit trouver sa clé, et ça nos ancêtres le savais. Malheureusement nous avons été dépocédé de notre culture et de notre connaissance et pire encore, nous ne la reconnaissons pas comme notre. Un veux dicton dit bien "il y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir."

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____Shalom Afro-Caraïbéens et Afro-Américains qui se convertissent a l’Islam. Selon les recherches, ces nouveaux Musulmans se sont convertis avant tout parce qu’ils pensent que l’Islam est une religion de "fraternité et d’égalité". Par Benda.

Analysons l’esclavage arabe infligé aux Africains !

Aujourd’hui il y a de nombreux Afro-Caraïbéens et Afro-Américains qui se convertissent a l’Islam. Selon les recherches, ces nouveaux Musulmans se sont convertis avant tout parce qu’ils pensent que l’Islam est une religion de "fraternité et d’égalité". Par Benda.

Analysons l’esclavage arabe infligé aux Africains !

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Contribution d’un internaute : Banda.

I. LES PRÉTENTIONS DE L’ISLAM

Aujourd’hui il y a de nombreux Afro-Caraïbes et Afro-Americains qui se convertissent à l’Islam. Selon les recherches, ces nouveaux Musulmans se sont convertis avant tout parce qu’ils pensaient que l’Islam était une religion de "fraternité et d’égalité". Beaucoup d’entre eux croient que dans l’Islam il n’y a pas de problèmes raciaux et qu’elle n’était pas impliquée dans la traite des esclaves, aux côtés de plusieurs pays européens.

’Abd-al-Aziz’ Abd-al-Zadir Kamal écrit dans "L’Islam et la question raciale" : "Dans l’Islam, l’humanité constitue une seule grande famille, créée (avec)... diversité de couleur de la peau... (pour cette raison)... en adorant Dieu, tous les hommes sont égaux, et un Arabe n’a pas la priorité sur un non Arabe... Tous les êtres humais sont... égaux... et les mariages sont conclus sans tenir compte de la couleur de la peau." Il affirme donc que dans l’Islam il y a l’harmonie raciale et que tous, indépendemment de leur couleur, ont "les mêmes droits sociaux... les obligations légales... l’opportunité de trouver du travail et... la protection de leur personne" (pag. 64). Mais est-ce vrai ? Ces prétentions sont-elles valables à la lumière de l’histoire ? Voyons par exemple la question de l’esclavage de l’Islam.

II. LES SOURCE ISLAMIQUES CONFIRMENT-ELLES CES PRÉTENTIONS ?

Malheureusement il y a beaucoup de personnes noires qui croient que l’attaque acharnée des Arabes à l’Occident s’accorde avec la cause africaine. C’est une grave erreur.

Les premiers écrivains Musulmans des traditions islamiques (qui-ont été rédigées assez tard, c’est-à-dire entre le 9ème et le 10ème siècle après J.C.) admettent que déjà aux temps de Mahomet il était devenu approprié de propager ses idées par des conquêtes militaires ; donc il n’est pas surprenant que selon la tradition il ait dit : "L’action la plus digne d’attention... et la meilleur source de gain est la guerre" (Mishkat II, pag. 340).

Quand les premiers leaders de la conquête arabe (c’est-à-dire Abu Bakr, Umar et d’autres) envahissaient les pays, l’histoire démontre que les habitants innocents pouvaient être dominés ou bien "accepter la mort par l’épée" (Dictionary of Islam, pag. 24).

Le Coran même commande aux Musulmans : "...tuez ces faiseurs de dieux, où que vous les trouviez ; et capturez-les, et assiégez-les, et tenez-vous tapis pour eux dans tout guet-apens..." (Sourate 9:5). En outre il recommande aux Musulmans d’avoir des esclaves, hommes et femmes (Sourate 4:24-25).

Selon la tradition islamique le général Abu Ubaidah, durant le siège de Jérusalem, donna le choix aux habitants "d’accepter l’Islam ou bien de se préparer a être tués par l’épée" (Rau Zatu, Volume II, pag. 241).

Les compilateurs Musulmans à la fin du 9ème siècle admettent franchement que Mahomet fut un chef militaire. Alors que les premières descriptions de la vie de Mahomet en disent peu sur son activité prophétique, il abonde de récits, concernant ses batailles. Al-Waqidi (mort en 820) estime que Mahomet fut impliqué personnellement dans 19 batailles sur 26 (Al Waquidi 1966:144). Ibn Athir dit que leur nombre a été de 35 (Ibn Athir, pag. 116), alors que Ibn Hisham (mort en 833) l’évalue à 27 (Ibn Hisham, pag. 78).

Semble-t-il, l’invitation de Mahomet à ses partisans fut celui-ci : "Faites la guerre avec moi pour envahir la Syrie, peut-être aurez-vous les filles de Al Asfar" (Al Waqidi 1966:144). Il faut savoir que Al Asfar était un homme d’affaires africain LIBRE ayant de très belles filles au point que "leur beauté était devenue proverbiale" (Al Waqidi 1966:144).

Par conséquent, les disciples de Mahomet ne restèrent pas pauvres pour longtemps. Ils devinrent riches avec les butins de la guerre, et accumulèrent beaucoup d’animaux et d’ESCLAVES, et en plus beaucoup d’or (Mishkat, Volume II, pag. 251-253, 405-406).

Il n’est pas surprenant que Ali Ibn Abu Talib se vantât en disant : "nos fleurs sont l’épée et le poignard. Les narcisses et les myrtes ne valent rien ; notre boisson est le sang de nos ennemis, notre calice est leur crane après les avoir combattus" (Tarikh-ul Khulafa, pag. 66-67).

Il n’est pas surprenant que le Coran résonne de cette pensée en disant : "Lors donc que (en combattant) vous rencontrez ceux qui mécroient, alors, frappez aux cols. Puis, quand vous les avez dominés..." (Sourate 47:4) et "Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu..., et ceux des gens du Livre (c’est à dire les Juifs et les Chrétiens)..." (Sourate 9:29).

par boris

Salam

J’ai lu le post et je voudrais sincerement à Benda qu’il faut connaitre le sujet avant de l’aborder, le probleme avec ce genre de personne , c’est ne comprends rien à L’islam qui veut dire littéralement Soumission totale a la volonté de Dieu. l’Islam est la seule religion à avoir aboli l’esclavage et il n’est jamais question dans le Coran et dans les paroles De Mohamed d’aller faire la guerre à d’autres peuple. Lisez bien le Coran avant d’interpréter des versets auxquelles le sens vous échappent complètement, vous induisez les gens en erreur et cela est très grave.

Les sources que vous citer ne sont meme pas tirer des paroles du prophetes Mohammed et de plus : "Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu..., et ceux des gens du Livre (c’est à dire les Juifs et les Chrétiens)... (Sourate 9:29) , vous avez oublier un autre verset : Al-Baqara-2.190. Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n’aime pas les transgresseurs !

donc nous devons combattre les gens du Livre que SI il nous combattent !! J’aimerais aussi souligner que le combattre ne signifie pas faire la guerre.

Certains Chrétiens et Juifs seront sauver de l’Enfer car il auront crus en Allah tout simplement

Al-i’Imran - 3.199. Il y a certes, parmi les gens du livre ceux qui croient en Allah et en ce qu’on a fait descendre vers vous et en ceux qu’on a fait descendre vers eux . Ils sont humbles envers Allah, et ne vendent point les versets d’Allah à vil prix. Voilà ceux dont la récompense est auprès de leur Seigneur. en vérité, Allah est prompt à faire les comptes.

Al-Baqara - 2.62. Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque d’entre eux a cru en Allah, au Jour dernier et accompli de bonnes oeuvres, sera récompensé par son Seigneur ; il n’éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé .

Voila j’espere que cela vous serez profitable

Paix a vous

Apres si les arabes ont utiliser l’Islam pour faire le contraire de ce que L’islam nous enseigne alors ils sont dans l’erreur. Rendre une personne a l’état d’esclavage ou faire la guerre sans raison est totalement interdit.

Que Dieu nous préserve, Amin

par

Pauvre de nous !!!

J’ai prit soigneusement mon temps pour analyser les commentaires. Il apparait que le titre n’est point le sujet du débat qui en a résulté !

Je pense que c’est tout a fait normal, puisque dans les temps perturbés ou nous vivons ou l’occident est occupé par la montée de l’Asie (Economie), L’orient (Culturel). Il est clair que se détaches des méssages civilisationnelle de chaque peuple.

A quoi sert la religion et a qui profite t-elle. quelle est la place de la foi dans une civilisation ?

Le rapprochement assez rapide fait par les néo kamit montre une sérieuse analyse de l’approche de l’histoire, des religions et des idéologies civilisationnelle normalement pensée par une certaine élite.

Pour en revenir au sujet je dit bravo a ceux qui comprenne les idéologies souvent cachées derrière les religions, leur but mercantile, et leur force d’expansion culturel.

Ceux qui parle de souveraineté et de renaissance africaine doivent impérativement parler de religion négro africaine. Ces dernière religions n’ont rien a envier aux autre parce que le but étant d’établir les premiers textes le loi de savoir vivre en société de tout rassemblement humain, de promotion de la fierté de ce même groupe et de vision par rapport aux messages véhiculer par cette dite religion.

En analysant les religions occidentales et moyen orientales elle sont violente a l’encontre de leurs voisin, Elle cherche a imposer une message par la violence et elle arrive a promouvoir leur culture de façon insidieuse tout en véhiculant des messages de paix. mais leur but est une souveraineté mondiale.

En ce qui concerne l’histoire, il est clair que l’idéologie et a fortement influencer les pratiques. Il faut débattre des problèmes qui sont posés et d’être capable d’aller au delà d’une simple analyse de l’islam, du catholicisme et de leur messages de paix mais leur politique expansionniste et idéologique. Ça ne sert a rien de vouloir aller contre le passé puisque c’est déjà écrit.

Ce site est destiné a tout ceux qui ont soif de vérité, mais avant tout aux nègres et propose a ceux qui ont conscience de la désorganisation totale de nos sociétés nègre des solutions et des pistes pour une émancipation totale.

Aux noirs musulman, aux arabes et aux autres détracteurs. Ceci est une énoncé des faits et propose a ceux dont c’est a porté des base sur des réflexions d’un haut niveau et ne remet en aucun cas les messages changeant et évolutives des messages des religions.

Si vous n’êtes pas concerné aller vous en, si vous je vous dit que le coran a servit l’esclavage et que vous vous en offusquiez en nous parlant de message de paix. Ce site n’est pas pour vous.

Aux conscient qui déverssent leur verves et leur colère ; soyez plus vigilant et éduquer vos enfants au lieu de tenter de remplir des coupes pleines.

A chacun d’en tirer les conclusions.. BRAVO AFRICAMAAT.

par almaat

C’est clair il faudrait pas condamner l’Islam mais plutôt les hommes. Ce qui est malheureux c’est que ces personnes de mauvaises foi ont tendance à se cacher derrière la réligion. En tout cas Dieu seul connait la vérité...

par Kandaka

Au Xème siècle de l’ère occidentale, la majorité des peuples avaient déjà figé leur pratique religieuse (rituels, prières...), pendant que d’autres étaient sur le point de perdre la leur.

Par respect pour l’humanité, nous ne pouvons qu’appeler au respect des cultes de chacun. Mais nous nous devons, par respect pour nos ancêtres, de veiller à ne pas ternir leur honneur ou inviter à lapider leurs croyances.

Les religions extra-africaines progressent en s’installant sur l’ignorance des Africains de la puissance et de l’antériorité de leur culte et de sa diffusion à travers le temps.

Dieu à 100 noms disaient les anciens Africains au 3ème millénaire avant l’ère occidentale. Cette croyance n’a-t-elle pas été reprise par d’autres peuples aujourd’hui ? Mohamed lui aussi, a donc recyclé les croyances africaines. Et cela ne fut pas le seul emprunt.

par Soulqueen

@ esprit Dans la réalité un chat qui vit avec des chiens continue à miauler et non a aboyer !!!!!!!(sans jeu de mots ;) )

Ce n’est pas en crachant sur l’islam je le rappelle première religion à avoir aboli l’esclavage (regarder l’histoire de Bilal et vous verrez ) que vous vous soulagerai de quoi que ce soit le coran dit "Dieu ne vous juge que par votre piété "

Ce n’est l’islam qu’il faut jusger mais l’acte des hommes la est la vérité et la est la sagesse Ce n’est pas l’islam qui a mis l’afrique en ruine avec des multinationale Ce n’est pas l’islam qui a prétendu comment un homme aussi noir peut etre douée d’intelligence ! Cessons de nous retourner toujours et systélatiquement vers le passé la est le problème de l’afrique Tournons vers le futur pour un avenir meilleur pour notre mère Afrique qui nous donne tant mais à qui on ne rend jamais rien !! Sur ce je ne visiterai plus ce site que je trouve très peu objectifet qui indirectement je trouve incite au prosélytisme politique

par Maat2391

Merci beaucoup pour ce chapitre avec plein de références, ça change complétement ma vision que j’avais de l’islam

33209 - le 16/10/2009 01:59 par Esprit

a soul queen. fait grandir un chat parmi les chien (sans jeux de mots) il se prendra pour un chien. même 10 ans aprés.

si tu tue une personne aujourd"hui 50ans plus tard ses enfant viendrons te voir.

Point.

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____Beau prêche ! Puis Paul continue : « Mais que dit l’Ecriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libr

L’Arabie et l’Afrique noire : une histoire entachée par la traite orientale.

LES FAITS HISTORIQUES SONT LÀ ! L’ARABIE PRÉ-ISLAMISTE ET ISLAMISTE FUT ESCLAVAGISTE.

L’Arabie et l’Afrique noire : une histoire entachée par la traite orientale.

Les traditions culturelles arabes découlent du nomadisme. Ainsi dans l’antiquité, les sémites sillonnaient inlassablement les terres désertiques et arides de l’Arabie pré-islamique à la recherche d’un point d’eau ou d’un lieu propice à la chasse, nous dit l’historien Mas Udi.

Comme le souligne le professeur Sawat Anis el Assiouty, l’esclavage était déjà en place dans cette Arabie préislamique où les captifs de guerre ont représenté les premiers esclaves. Puis vinrent les naissances d’enfants esclaves de mères esclaves. Les enfants suivaient alors leur mère dans sa captivité. A cela, il convient de rajouter la mise en servitude de débiteurs arabes insolvables.

Avec la mise en place des routes commerciales, les captifs étrangers vont progressivement faire leur apparition dans le monde sémitique. Les marchands d’esclaves apparaissent avec surtout un intérêt particulier pour les femmes étrangères à la peau claire qui sont vendus au prix fort aux riches propriétaires de harems. Abdullâh ibn Jud’ân, chef qurayshite fut par exemple l’un d’eux. Les esclaves hommes sont eux utilisés pour les guerres ou les travaux agricoles. Par exemple, parmi les mercenaires de Quraysh on en recense un certain nombre.

Le mode de vie nomade des sémites préislamiques était basé sur l’élevage de cheptels variés, des déplacements fréquents, des guerres ethniques et la convoitise des biens ou des terres d’autrui. Cette particularité a renforcé le statut familial du père de famille qui agit en maître absolu et a affaiblit le statut des femmes qui doivent se soumettre aux décisions des hommes de la famille.

Durant le Moyen Age, à l’époque carolingienne, des chrétiens européens vont effectuer de multiples razzias auprès des peuples européens de langue slave installés dans la majeure partie de l’Europe centrale et orientale, sur le motif qu’ils sont des Païens. Les rois saxons Henri l’Oiseleur et Otton Ier vont par exemple dès le Xème siècle participer activement à ces captures. Les prisonniers Slaves vont alors alimenter massivement un commerce prolifique entre Venise et l’empire arabe au sud de la Méditerranéenne.

Les commerçants chrétiens vénitiens vendaient massivement et sans état d’âmes, des esclaves Slaves (donc blancs) aux marchands arabes. Le "Quai des esclaves" à Venise, est d’ailleurs l’un des vestiges de cette période. C’est donc à ce moment que le mot latin "Slavus" désignant les Slaves, va être progressivement remplacé par le mot "Sclavus" d’où le mot "Esclave" pour désigner les Européens privés de liberté et considérés comme des "biens meubles" . Selon l’historien Jacques Heers, les Bulgares même n’échappaient pas non plus aux trafics d’esclaves occidentaux.

L’arrivée de Mahomet ne va pas changer le point de vue des chefs Arabes sur l’esclave. Mieux, ils vont par la suite accommoder le texte avec leur vision du monde.

Marché de captifs vers 1271

"Si notre sainte Loi autorise l’esclavage, elle exige que les esclaves soient traités avec un soin paternel ; ceux qui agissent contrairement à la Loi seront condamnés par Dieu".

Cet extrait tiré d’une lettre rédigée le 28 novembre 1849 (21 muharrem 1266) par le grand vizir Mustafa Rechid Pacah et destinée normalement au gouverneur de Tripoli, confirme bien la présence des modalités esclavagistes consignées dans le Coran. En fait, Mahomet a constaté l’existence de l’atrocité de l’esclavage dans sa société d’origine et son désir était probablement de le supprimer progressivement. Comme le souligne le professeur Ibrahima Baba Baké, le Coran rappelle qu’émanciper un esclave est pour le croyant, un des actes les plus louables au point d’effacer les péchés. Pour la Shariya : "Le pire des hommes est celui qui vend les hommes" disait le prophète qui légua le poste de premier Muezzin à un noir libre nommé Bilal.

Cependant, le Coran reste un reflet fidèle, des traditions sémitiques esclavagiste de son époque. Il admet l’inégalité de fait entre maître et esclave (Cf. XVI, 71) et donne des droits au maître sur son esclave (Cf. XXX, 28).

Dans plusieurs "hadith", Mahomet rappelle l’obligation de traiter les esclaves en respectant leur dignité humaine et va même jusqu’à fustiger ceux qui se montrent cruels avec eux. L’esclave convertit devient certes sur le papier, un membre de la communauté religieuse comme dans les autres religions monothéistes mais reste dans les faits, à l’écart de la société et n’est pas considéré socialement. Il est privé de nombreux droits dans divers domaines (politiques, fiscal, social...).

Chose particulière, l’émancipation des esclaves peut être un excellent moyen d’expier ses péchés. Certains vont donc en abuser. Un rapport de l’ambassadeur de France en Arabie Saoudite datant de 1955, nous apprend que des trafiquants d’esclaves de ce pays envoyaient encore des émissaires en Afrique noire qui se faisaient passer pour des missionnaires Arabes chargés par de riches musulmans désireux d’expier leurs péchés, d’offrir un voyage à la Mecque à des croyants africains peu fortunés. En fait de voyage à la Mecque, il s’agissait d’un traquenard. Une fois arrivé, les pèlerins africains étaient vite capturés et remis aux trafiquants d’esclaves.

Les conquêtes militaires arabes de grandes envergures ont commencé avec la mort du prophète. Quelques années après le mort de Mahomet en 632, les Arabes conquièrent la Palestine en 634, la Syrie en 636 puis l’Egypte. Alexandrie dans le delta du Nil devient leur possession en 642 après 2 ans de résistance assidue. Conquérants alors de l’Egypte, ils décident d’attaquer la Nubie, le pays de l’or. Là, ils se retrouvent confrontés à une résistance imprévue de l’armée Nubienne. Ils vont donc ruser et dévoiler leur penchant pour les razzias et le trafic esclavagiste.

Captif Nubien jouant d’un instrument

Al Maqrizi (803-871), un traditionaliste arabe, nous a légué des informations importantes sur cette fameuse ruse qui prend la forme d’un traité nommé "Baqt", passé avec le roi des Nubiens. C’est donc l’émir Abd Allah ben Sa’d qui se charge des négociations avec le roi nubien alors régnant sur un état chrétien indépendant. Ci-joint un extrait :

- Article 1 : Traité accordé par l’émir Abd Allah ben Sa’d, au roi de Nubie et à tous ses sujets auxquels tous les Nubiens (...) depuis les frontières de Alwa, sont tenus de se conformer.

- Article 2 : Abd Allah ben Sa’d leur accorde un acte de garantie et une Armistice qui les rend alliés de tous les musulmans, tant de ceux du Sa’id que des autres contrées et des peuples tributaires. Oh ! Peuple de Nubie, vous serez en sûreté sous la protection de Dieu et de son envoyé Muhammad. Nous nous engageons à ne point vous attaquer, à ne susciter contre vous aucune guerre et à ne point faire de razzias dans votre pays, tant que vous serez fidèles à observer les conditions stipulées entre vous et nous et dont voici le détail.

L’émir qui cherche manifestement à ramener la situation à son avantage, avoue par écrit que les siens effectuent déjà des razzias d’esclaves. Le texte poursuit :

- Article 3 : (...) Si des esclaves appartenant à des musulmans se réfugient auprès de vous, vous ne les retiendrez point, mais vous les ferez conduire en territoire musulman. Ici, les choses se précisent.

- Article 5 : Vous livrerez chaque année 360 esclaves des deux sexes qui seront choisis parmi les meilleurs de votre pays et envoyés à l’Imam des musulmans. Tous seront exempts de défauts. On ne présentera ni vieillard décrépis, ni vieilles femmes, ni enfants au-dessous de l’âge de la puberté. Vous les remettrez au gouverneur d’Assouan.

(...) Ecrit par Umar Ibn Sharahl, Ramadhan 31/642.

Horreurs de la traite orientale

La pratique consistant à réclamer par écrit des esclaves ne fut pas employée que pour les Nubiens. On sait par exemple que les chefs de la région orientale de l’Iran, en se rendant aux Arabes en 652, furent contraint d’accepter la livraison annuelle aux chefs arabes de plus d’un millier de jeunes filles, portant chacune une coupe d’or. De même, les hommes appartenant aux tribus berbères d’Afrique du nord, se virent ordonner par Amr Ibn al-As la chose suivante : "Vous vendrez vos femmes et vos enfants pour payer la capitation pour vous-mêmes" (Cf. Baladhuri, Futuh).

Dès lors, l’Afrique noire va en découdre avec les Chefs Arabes qui convoiteront les terres, la population africaine pour la mettre en captivité et l’or. Comme nous le redit l’historien Ibrahima Baba Kaké :

"L’Afrique noire, pour le Maghreb, était un Eldorado, le pays de l’or. C’est du moins ainsi que les premiers auteurs maghrébins ou arabes présentaient le Bilad-es-Sudan à leurs coreligionnaires du nord. Aussi très tôt les souverains maghrébins s’intéressaient-ils à la possession de cet or. La diffusion de l’islam n’était qu’un prétexte : le but essentiel de l’expansion musulmane en Afrique était la recherche de l’or. Voilà pourquoi les premiers "missionnaires" de l’islam qui se présentèrent aux portes du monde noir furent des missionnaires armés".

Les Arabes comptaient dans leurs rangs des bataillons armés (ex. les Almoravides) qui n’avaient que faire des discussions pacifiques. Une lettre adressée au sultan d’Egypte en 794 après l’hégire (soit vers 1391-1392) par le roi africain de Bornou (nord du Nigéria), illustre pour nous ce rapport le force mis en place par les Arabes. En dépit du fait que son royaume s’était converti à l’islam et que lui-même avait carrément fait remonter, par une pirouette généalogique, la fondation de son royaume à un membre de la tribu de Quraych qui était celle de Mahomet, ses sujets avaient été quand même attaqués, capturés et emmenés de force en captivité. Le roi de cette région du Nigéria demanda alors au sultan de faire en sorte que ses sujets, tous musulmans, soient libérés sur le champ et reconduits chez eux.

Ci-joint un extrait de ce courrier :

"Les tributs arabes "ont dévasté tout notre pays, tout le pays Bornou (...) Ils ont fait prisonniers des gens libres parmi les nôtres, ceux de notre souche parmi les musulmans (...) Ils ont pris nos gens comme une marchandise (Cf. Al Qalqashandi, Subh al’A’sha, volume 8, le Caire) ".

Naturellement, le sultan ni contraint et forcé par une quelconque armée africaine, fit naturellement la sourde oreille. Le royaume de Songhaï fut détruit en 1593 par les Marocains. Une grande partie de l’intelligentsia noire siégeant à Gao, capitale de l’empire, fut déportée à Marrakech ou enterrée dans une fosse commune. On vit donc germer dans l’empire musulman, des équivalents du "Code Noir" de Colbert, qui s’adressait à tous les types d’esclaves (noirs, blancs, indiens, etc...). Les lettres de Bengahzi concernant le trafic d’esclaves rédigées en 1875 et les "Instructions concernant le trafic d’esclaves " sont des exemples parmi d’autres.

La traite négrière arabe, il faut l’avouer, porta un sérieux préjudice au continent. On estime à 7 millions, le nombre de personnes victimes de ce trafic entre 650 et 1920.

Reste enfin à se demander comment peut-on avec un certain sérieux et un honnête respect pour Dieu, préparer la venue de son royaume, où la pratique de l’esclavage n’existe pas, à partir d’écrits soit-disant émanant de lui, qui défendent le système esclavagiste sur terre ?


***http://www.africamaat.com/L-Arabie-et-l-Afrique-noire-une http://www.africamaat.com/L-Arabie-et-l-Afrique-noire-une

par NoéCanaanPaul

dans la bible le livre le plus lu et le plus acheté, Saint Paul surnommé l’Apôtre des gentils a dit dans un discours adressé au peuple de Galatie : « Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père, qui l’a ressuscité des morts et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de la Galatie que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus Christ qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen. » (Galatie, cha.1 v.1-5)

Beau prêche ! Puis Paul continue : « Mais que dit l’Ecriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre. » (Galatie, ch.4 v.30-31) Et on se demande pourquoi, dans les pays chrétiens, il y a tant de discrimination (dans le travail, les stades de football, rues, …). Les racistes ont sûrement hérités ce comportement du Saint Paul surnommé l’Apôtre des gentils qui s’est réjoui parce qu’il n’était pas un fils des esclaves … fils des esclaves sont condamnés à être chassés ! Le premier esclave selon la bible était Canaan le fils du noir Cham qui a seulement vu la nudité de son père Noé et Noé le père au lieu de blâmer Cham qui a commis cette affreuse et dangereuse infraction, a maudit l’innocent Canaan. La malédiction était que Canaan doit devenir l’esclave de ses deux oncles blancs Japhet et Sem ! La vue des fesses de Noé étaient si importantes pour que tous les noirs de ce monde soient punis. Quel péché et quelle justice et quel conte biblique ! Et tous les descendants de l’innocent Canaan sont des fils de l’esclave Canaan et donc selon Paul l’apôtre des gentils et selon l’Ecriture : les fils des esclaves doivent être chassés et tant pis pour eux … c’étaient leur destin !

Dans le Coran, le Dieu des musulmans a dit dans Surat 49 Les Appartements (Al-Hujurat) verset 13 :

" O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur "

Dans l’Islam, c’est la piété qui différencie les gens et non la couleur de la peau ou le rang ou l’appartenance social…

Un noir très pieux est plus proche d’Allah qu’un autre noir moins pieux et un noir pieux et proche d’Allah qu’un blanc moins pieux ou incroyant et un pauvre très dévot est plus proche d’Allah qu’un riche moins dévot ou impie ; et vice versa.

Dans un discours prononcé devant une assistance de plus de cent mille personnes, le prophète Mohammed n’a dit :

"O gens ! Votre Seigneur n’est-IL pas le même ? Ne descendez-vous pas du même ancêtre ? Il ne peut y avoir donc de préférence d’un Arabe sur un non Arabe, ni d’un non Arabe sur un Arabe, ni d’un homme de peau rouge sur un autre de peau noire, ni d’un homme de peau noire sur un autre de peau rouge que sur la base de la crainte révérencielle de Dieu."

L’Islam est contre tous les différents aspects de la discrimination.

par Tunisien

salam, j’ai découvert ce site il n’y a pas longtemps et il m’a aidé à combler d’énormes lacunes sur la connaissance de l’histoire du continent africain auquel on appartient tous et spécialement la Tunisie, appelée jadis en arabe : Afriqia en tant que musulman et arabe pourtant j’aurais beaucoup de remarques à apporter pour les détails mentionnés ici et là et spécialement sur l’éthique islamique, mais sur le fond, je ne conteste pas la dette morale énorme et la responsabilité des sémites arabes pour les ravageuses traites des esclaves.. je voudrais juste apporter mon témoignage concernant la situation sociale des noirs actuels en Tunisie où ils demeurent assez mal vus socialement malgré l’égalité totale vis à vis de leurs concitoyens devant les lois et devant l’éthique fraternelle islamique.. l’origine de cette maltraitance réside dans le statut social et la distribution des richesses.. personnellement j’ai vécu dans les mêmes quartiers et étudié avec des noirs et j’en ai des amis noirs et la seule différence c’était toujours le niveau social.. pourquoi ? parce qu’ils n’ont pas eu le temps depuis l’abolition de l’esclavage (survenue en Tunisie avant les USA) d’accumuler des richesses et de devenir des propriétaires de leurs terrains et de leurs capitaux.. ils souffrent de tout ce que la pauvreté engendre : la délinquance et la faiblesse du taux de scolarité et ainsi de suite.. ce qui fait qu’ils ne sont pas assez représentés ou rarement dans les hautes sphères.. il faut dire aussi que démographiquement en Tunisie ils ne sont pas très nombreux.. cependant, ils ne sont pas maltraités pour leur couleur ou pour un quelconque racisme envers les noirs. le fait est qu’il n’y a aucun obstacle à leur évolution sociale et avec l’avènement de l’économie moderne qui n’est plus basée sur la propriété des terrains agricoles, les noirs tunisiens ou plutôt, les tunisiens noirs commencent à améliorer leur situation sociale et à profiter de toutes les facilités d’investissement et d’évolution que les autres non noirs ! en Tunisie, je bosse dans un lieu dans la capitale où il y a plein d’universités libres qui accueillent des étudiants africains ces africains sont assez enfermés sur ex mêmes, contrairement aux tunisiens noirs qui sont très sociables, et pensent peut être que les tunisiens sont racistes à cause de certains préjugés culturels.. à travers votre site, je voudrais appeler les africains à ne pas dresser des barrières entre eux et les arabes qui ne conçoivent pas de racisme ni ne portent atteinte à leur dignité due et méritée je vous appelle à voir vers un avenir où le métissage sera la règle et où les histoires du passé doivent être des leçons et non des obstacles envers une meilleure coexistence.

par

Ecouter

Cet article dédié aux kamites a un méssage qui semble qui vous dépasser. Voila le titre est claire. C’est une histoire qui est entaché par la traite (Pourquoi ce point la dessus ?). Peut importe le nombre de victimes, peut importe le temps, les conditions dans lesquellles cela s’est produit... Cette religion est inadaptée aux kamites et ceux qui a veulent une renaissance Negro africaine. Reprenons quelques faits : 1) Pour justifier tout actes barbare, il faut le soutient de la religion. Parce nous sommes tous hommes et forcement sensibles. Maintenir l’unité culturelle et évité les dissensions du groupe, il est nécessaire d’avoir un sentiment d’appartenance fort. Et c’est la qu’interviennent les textes sacrés. L’approbation divine (forcement il y avait des détracteurs parmi les arabes), sous couvert d’enjeux économiques et sociale, était requise. La religion, sert a la consolidation de l’unité. imaginer la puissance de texte vous permettant de justifier même votre immoralité (tout cela englobe aussi la capacité de la dite religion a vous faire croire a ses fondements). Cependant le fait que cette dite religion ai utiliser Dieu et ses messages pour répondre de ces actes l’a éloigné de ce fait même du tout puissant (Atum) et entacher la possibilité de l’englober et de l’embrasser dans sa totalité. 2) Mais plus important encore cet article nous prouve même comment la religion est utilisée comme ciment pour consolider la culture d’un peuple (Quelle soit ou non avouable). Il est clair que (avec des exemples comme l’islam, le christianisme et le judaïsme) la religion joue un rôle prépondérant a l’édification d’une société consolidé (proche géographiquement ou pas d’ailleurs). Elle en est même le ciment impératif. On peux se dire Kamit a tout va l’eau, mais la rigueur impose un lien spirituel solide, commun, et non désorganisé (Ce qui exclue tout éléments étrangers dans notre analyse systémique). Les Égyptiens anciens on montrer la voix a tous. Il va s’avérer dans quelque temps et au delà de nos vies que, la culture arabes va s’imposer aux monde. Elle y parviendra non pas grâce a ces arts, ni a sa science, ni a son architecture, ni a sa technicité ni a quoi que se soit d’autre mais par sa religion, tout les autres facteurs ne sont que pinaillage parce que le reste, comme une norme, s’impose a sa suite. Il est important de forger notre unité dans le pourtour spirituelle afin de commencer a se trouver des intérêts communs. L’islam ayant ou pas justifié ses actes barbares va a l’encontre de la renaissance Kamite. parce qu’elle n’est absolument pas celle qui arrive centraliser nos intérêts commun (de même que le christianisme et le judaïsme), mais celui qui nous divise. Partir des lègues que nous ont laisser nos ancêtres revêt un caractère primordiale. Exemple ce n’est pas la technicité (d’une façon générale) qui est reproduite en occident mais bien la régence, la façon d’appréhender, la façon de diriger. Si on ne l’a pas compris, on mériterais notre sort. Cette héritage n’est pas a porté de tous. Les tenants de ce site l’ont bien compris et cherche a banaliser cette vison qui es resté bien longtemps au delas de la portée du monde populaire. Le soucis est que, et en mon sens, tant de chemin parcouru pour si peut d’évolution dans la façon de penser société ?!?. Il est temps de passer a autre chose que le gouvernement Mondial archaïque a mon sens. Il est temps de penser réellement à amorcer une conscience collective et novatrice en embrassant notre histoire de façon totale.

Si vous trouvez mon raisonnement insipide et sans fondement... bien a vous !

Kamit pro-actif.

par

Je crois que l’auteur de cet article veut tout simplement dire que la traite negriere n’est pas unique.S’il est africain il toujour le negre qui défend ses maitres.S’il est européen ,alors la falsification de l’histoire est leur spécialité. Si on veut suivre le raisonnement de l’auteur et le comprendre il faut se situer au temps de ces évenement.Mais tout le monde sait qu’il n’y a jamais eu d’invasion musulmane armée en afrique subsaharienne au début de l’islam.Au début de l’islam tout le monde sait que les premiers croyants etaient en majorité des esclaves et pauvres arabes.Et l’esclavagisme n’était pas exclusivement noir,et était chose courante chez tous les peuples de la planète y compris en afrique noire.Et pour terminer les Arabes n’étaient-il pas les esclaves des ethiopiens ?.Sachz messieurs les lecteurs que la traite négriere et le colonialisme sont des crime odieux qui n’ont rien a voir avec toute ces futilité qui entache toute l’histoire de l’humanité.

par Ali

je suis un vieux et grand blanc aux yeux bleux mais je suis musulman je sais que Rasouloullah (ws) étais pour la libération des esclaves pour les droits de la femme pour l interdiction de l infanticide or 1430 ans apres l esclave existe toujours les droits de la femme sont bafoués et l infanticide perdure au Pakistan mais les pays qui applique la charria sont traités de terroriste regardez Gaza peuplé d un millon de terrorists affamés et spoliés qui meurent et vont mourrir sous le regard indifferrent de la communauté internationale asservi au US et au juifs

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___XVIIe siècle Comment l'esclavage devint une institution

XVIIe siècle Comment l'esclavage devint une institution

C'est par touches progressives, du XVIe au XVIIIe siècle que les Européens ont implanté l'esclavage dans le Nouveau Monde et développé la traite atlantique. Cette orientation n'était au commencement en rien inéluctable. Elle l'est devenue du fait d'un choix collectif en faveur de productions spéculatives (sucre), sources d'enrichissement rapide, comme le montre l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau.

Au final, les Européens ont justifié ces choix initiaux en légitimant l'esclavage des Africains. Au XVIIIe siècle, Montesquieu a décrypté cette démarche avec une ironie mordante...

Grandes plantations plutôt que cultures vivrières

Après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb, les Européens, en premier lieu des Espagnols, s'installent sur place, dans les Antilles. Ils aspirent à s'enrichir très vite et pour cela, forts de leur supériorité militaire, obligent les habitants à travailler pour leur profit, soit dans l'exploitation minière (mais l'or est vite épuisé), soit dans l'agriculture.

La reine Isabelle de Castille attend de ces colons qu'ils développent les cultures vivrières, tant pour combler les besoins des Indiens que ceux des Européens, encore trop souvent victimes de famines et de pénuries alimentaires. Mais ils préfèrent s'orienter vers les productions de rente (canne à sucre...), dans de grandes plantations esclavagistes conformes au modèle existant en Méditerranée, dans le monde musulman et dans les comptoirs portugais du golfe de Guinée. Une main-d'oeuvre de toutes origines

Les plantations de sucre assurent une bonne rentabilité sans trop de soucis mais elles requièrent une main-d'oeuvre nombreuse. Les Espagnols recrutent par la force les Indiens du cru. Mais ceux-ci succombent très vite à la tâche ou sous l'effet des maladies importées par les Européens comme la variole ou la rougeole.

Pour suppléer le manque de main-d'oeuvre locale, les planteurs du Nouveau Monde se tournent dans un premier temps vers l'Europe. De pauvres bougres, lassés de végéter dans les faubourgs des grandes villes, signent des contrats avec des intermédiaires par lesquels ils s'engagent à servir pendant 36 mois sur une plantation.

Surnommés «Bas rouges» ou «trente-six mois», les engagés sous contrat traversent l'océan sans bourse déliée et se voient promettre la liberté, un terrain et des outils, bref l'indépendance, à la fin de leur contrat. Mais leurs conditions de travail sont exécrables. Moins de la moitié arrivent vivants au terme de leur contrat ! Cela finit par se savoir en Europe, de sorte que le flux des engagés se réduit d'année en année jusqu'à s'éteindre vers 1720.

Dans le même temps, les colons complètent leurs besoins en main-d'oeuvre avec des Africains. Les premiers débarquent dans les Antilles dès 1502, en provenance... d'Espagne ! Pendant une bonne partie du XVIe siècle, en effet, les traficants de main-d'oeuvre se contentent de puiser parmi les milliers d'esclaves qui travaillent dans les plantations de la péninsule hispanique ou débarquent dans ses ports, en provenance des marchés d'esclaves africains ou orientaux.

Engagés blancs et noirs sont soumis aux mêmes règlements mais, tandis que l'effectif des premiers régresse d'année en d'année, celui des Africains ne cesse de croître.

Dans l'Amérique du nord anglo-saxonne, c'est en 1619 seulement qu'arrivent les premiers Africains. Au nombre d'une dizaine, ils débarquent à Jamestown, en Virginie.

Comme en Amérique hispanique, ce ne sont pas à proprement parler des esclaves mais des travailleurs sous contrat... recrutés sous la contrainte (notons que le procédé n'a rien d'exceptionnel car c'est aussi en usant de contrainte, par des rafles dans les ports, que la marine anglaise recrute ses équipages jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ; on appelle cela la «presse»). Le sort des engagés africains est ni plus ni moins enviable que celui des engagés européens. Sur la voie de l'esclavage

Lorsqu'à la fin du XVIIe siècle, les esclaves deviennent plus nombreux que les colons blancs, ces derniers commencent à élaborer des statuts juridiques contraignants en vue de se préserver des révoltes et... du mélange des races !

Interprétant la Bible de façon très abusive, les planteurs anglais voient dans les Africains les descendants de la race maudite de Cham. Ils justifient de la sorte un statut d'esclave en complète contradiction avec les idées politiques qui s'épanouissent alors en Europe.

Les planteurs des colonies anglaises qui deviendront plus tard les États-Unis se montrent au demeurant soucieux de bien traiter leurs esclaves. L'historien Tidiane N'diaye écrit à leur propos : «Les maîtres appelaient leurs esclaves my people et nombre d'entre eux se considéraient comme des patriarches bienveillants, attentifs au bien-être et à la bonne conduite de leurs esclaves» (*). Mais le sentiment de leur supériorité en vient à instiller chez les Anglo-Saxons et les Français des Amériques un racisme viscéral à l'égard des Noirs. Le commerce triangulaire

Comme l'accroissement naturel ne suffit pas à couvrir les besoins des plantations américaines en main-d'oeuvre servile, il est nécessaire d'importer de nouveaux esclaves en nombre toujours croissant.

Le «commerce triangulaire» devient au XVIIe siècle une source immense de profit pour les armateurs et épargnants européens, comme aujourd'hui l'exploitation pétrolière. Ainsi que son nom l'indique, ce commerce se déroule en trois étapes :

1) Des navires partent de Bordeaux, de Nantes et des autres ports atlantiques chargés de verroterie, d'alcool mais aussi de fusils.

2) Dans les comptoirs côtiers africains, ces marchandises sont troquées contre des esclaves avec les chefs coutumiers locaux. D'après le témoignage du voyageur Mungo Park, ces esclaves sont en grande majorité des esclaves de naissance appréciés pour leur docilité. Pour le reste, ce sont des prisonniers de guerre.

3) Les navires traversent l'Atlantique et échangent leur cargaison humaine en Amérique contre du rhum, du sucre, du tabac ou encore des métaux précieux. Au terme de leur voyage, ils retournent en Europe, les cales remplies de précieuses marchandises (coton, sucre, café, tabac...).

Notons que les grands bénéficiaires de ce commerce sont, outre les armateurs et leurs actionnaires, les roitelets africains eux-mêmes qui vendent aux Européens leurs esclaves. Ils en tirent un grand profit en termes de richesses mais aussi de pouvoir, grâce aux armes à feu qu'ils reçoivent en échange et qui leur permettent d'écraser leurs ennemis (*).

Les navires des «négriers» effectuent la traversée de l'océan Atlantique en trois à six semaines. Ils contiennent jusqu'à 600 esclaves enchaînés à fond de cale dans des conditions éprouvantes (mais les équipages de ces navires ne sont guère mieux traités et les taux de mortalité des uns et des autres pendant la traversée s'avèrent équivalents !).

Quelques centaines de milliers d'esclaves traversent ainsi l'Atlantique au XVIe siècle. Ils sont deux à trois millions au XVIIe siècle, 7 à 8 millions au XVIIIe siècle (le «Siècle des Lumières» !) et encore 3 ou 4 millions au XIXe siècle. La traite des esclaves africains en chiffres

Pendant les trois ou quatre siècles qu'a duré la traite atlantique, l'historien Hugh Thomas estime à : - 4,65 millions le nombre d'esclaves transportés par le Portugal (la colonie portugaise du Brésil faisant office de plaque tournante vers le reste des Amériques), -2,60 millions d'esclaves transportés par la Grande-Bretagne, -1,60 million d'esclaves transportés par l'Espagne, -1,25 million d'esclaves transportés par la France, -0,5 million d'esclaves transportés par les Pays-Bas, -0,1 million d'esclaves transportés par les États-Unis.

La traite atlantique, du XVe au XIXe siècles, a concerné un total d'environ onze millions d'Africains, en majorité des esclaves de naissance vendus par les chefs africains ou les marchands arabes.

La traite orientale, organisée par les musulmans vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à travers le Sahara et l'océan Indien du VIIIe au XIXe siècle, a concerné quant à elle 17 millions d'Africains. Une législation inique

À Versailles, à la Cour de Louis XIV, le ministre Jean-Baptiste Colbert est saisi en 1681 de la question de l'esclavage aux colonies en sa qualité de secrétaire d'État à la Marine.

Comme il est devenu impossible d'interdire cette pratique, sauf à se mettre à dos la riche bourgeoisie qui vit du commerce triangulaire, le grand Colbert entreprend de la réglementer. Homme de bureau, soucieux de rigueur et de précision, il prépare un texte législatif pour encadrer les relations entre maîtres et esclaves et préciser les sanctions qui peuvent s'appliquer à ces derniers.

L'article 44 précise : «Les esclaves sont des biens meubles». Mais d'autre part, les maîtres sont invités à éduquer leurs esclaves dans la foi chrétienne... Ainsi le texte ne craint-il pas de se contredire en considérant les esclaves à la fois comme des «biens meubles» et de bons chrétiens !

Cette contradiction va ouvrir la voie à toutes les interprétations de la part des planteurs, y compris bien sûr les plus iniques.

Intitulé Édit du Roi sur la police de l'Amérique françoise, le texte est promulgué en 1685 (l'année de la révocation de l'Édit de Nantes !) par le fils du ministre, le marquis de Seignelay, secrétaire d'État à la Marine comme son père. Il sera plus tard connu sous le nom de «Code noir».

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, en Europe comme dans le reste du monde, la perpétuation de l'esclavage ne scandalise personne, pas même ceux qui se piquent de philosophie. C'est que cette pratique assure des profits rapides et à moindre effort aux planteurs et aux trafiquants, souvent gens issus de la meilleure bourgeoisie, voire de l'aristocratie éclairée.

Au XVIIIe siècle, de grands philosophes comme Montesquieu n'ont pas de scrupule à placer leurs économies dans les compagnies de traite (aujourd'hui encore, la plupart des boursicoteurs ne se soucient guère du caractère éthique de leurs placements).

Montesquieu reconnaît avec esprit l'inanité de l'esclavage (*) mais s'en accommode à la façon d'Aristote. «Il faut dire que l'esclavage est contre la nature, quoique dans certains pays, il soit fondé sur une raison naturelle», écrit-il dans L'Esprit des Lois.

On retrouve la même résignation à la loi «naturelle» dans l'Encyclopédie de D'Alembert et Diderot (article «Nègres»).

La vérité est que l'esclavage se révèle un frein au progrès technique et bien sûr social dans les colonies de plantation (comme plus tôt dans le monde romain et dans le monde musulman). Ni les esclaves ni leurs maîtres n'ont en effet d'intérêt ou de motivation pour élever les rendements et développer des procédés économes du travail musculaire.

C'est seulement à partir de la fin du XVIIIe siècle que les Anglo-Saxons puis les Européens du Continent se préoccupent d'interdire la traite et d'abolir l'esclavage. Le combat contre ces institutions est mené par des ligues d'inspiration chrétienne et philanthropique.

En 1770, les colons quakers (protestants rigoureux) de Nouvelle-Angleterre s'interdisent la possession d'esclaves. L'esclavage est pour la première fois au monde mis hors la loi au Vermont en 1777, dans les jeunes États-Unis d'Amérique. La France des droits de l'Homme s'y résout tardivement, en 1848 seulement. Le dernier pays chrétien à abolir l'esclavage est l'Empire du Brésil, en 1888. Cette mesure d'humanité vaut à l'empereur d'être déposé l'année suivante par la bourgeoisie de son pays.....! Alban Dignat. Votre avis Vos suggestions



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____Marcus Garvey héritage dans nos mémoires : « Partout, le Nègre est marginalisé, maintenu de force au bas de l’échelle sociale de l’humanité, parce que noir. Sans la moindre considération, ni pour ses qualités humaines,

Marcus Garvey est sans doute celui qui a été le plus loin dans l’œuvre d’éveil des populations panafricaines. Son héritage doit rester dans nos mémoires.

« Partout, le Nègre est marginalisé, maintenu de force au bas de l’échelle sociale de l’humanité, parce que noir. Sans la moindre considération, ni pour ses qualités humaines, ni pour ce qui pourrait être son intelligence ou ses dons. Nulle part, le Nègre ne jouit de la moindre dignité humaine ; partout, il est serf, esclave, "peone" » . Où qu’il aille, les noirs sont toujours dans une position sociale inférieure à celle de tout autres.

Après avoir constaté et analysé l’état des relations raciales, et le faible pouvoir politique et économique des Africains partout dans le monde, Marcus Garvey conclut que les Africains avaient tout intérêt à devenir solidaire et à s’engager à construire une Afrique économiquement et politiquement forte.

Sa vision d’une Afrique forte et des Africains fers d’être Africains, demeure, et a été en fait ravivée par le mouvement relativement récent pour la Renaissance Africaine.

Le Cours de Philosophie Africaine représente les dernières volontés politiques et le testament politique d’un homme, avocat du dur labeur, de la persévérance et de l’auto-discipline, qui demeure sans égal dans l’histoire de la mobilisation mondiale des Africains ; ...‘‘Vous devez faire preuve de patience et trouver le temps d’éveiller notre peuple.” Disait-il.

Ce ne sont pas simplement les idées de Marcus Garvey qui forcent le respect, mais aussi le fait qu’il développa un programme d’action pour permettre très précisément l’émergence d’une nation noire forte à tous points de vue.

Ce programme fut articulé et activé par le biais de l’Association pour l’Amélioration Universelle des Noirs et la Ligue des Communautés Africaines, avec plus de huit millions de membres, répartis dans 42 pays différents et 800 chapitres !

L’U.N.I.A. créa des usines, des écoles, des instituts, des universités, et est à l’origine des tous premiers concours de beauté noire, afn de rappeler aux nôtres que Dieu les a créés à son image, parfaits. Marcus Garvey est donc le père et praticien par excellence du Nationalisme Noir. Sa capacité à inspirer et à organiser le peuple Noir demeure inégalée.

Il paraît tout simplement invraisemblable qu’aucun texte de Marcus Garvey n’ait été traduit jusqu’à maintenant en français, étant donné la place unique et extraordinaire que Marcus Garvey occupe dans l’histoire africaine. C’est la tâche à laquelle s’est attelée Ama Mazama.

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___Blanc du coeur , noir de peau "Les noirs n’ont pas l’esprit créatif ? Ils ne peuvent pas faire preuve d’initiative"?: pourquoi lorsqu'on parle des inventeurs Noirs se sont toujours des photos en noir et blanc du 19ème siècle alors que nous so

pourquoi lorsqu'on parle des inventeurs Noirs se sont toujours des photos en noir et blanc du 19ème siècle alors que nous sommes au 21ème?

Les noirs n’ont pas l’esprit créatif ? Ils ne peuvent pas faire preuve d’initiative ?

Children of the Street ( children soldiers) psychisme negriier (08/04/2010 12:26) À / France

VOUS, LES BLANCS, ÊTES DURS ET EGOISTES... ne reconnaissez pas que le noir peut être votre égaux et vous dépassez aussi. VOUS, LES BLANCS, VOUS JOUEZ AUX SAUVEURS DE L'HUMANITE, mais en réalité, vous fomentez la guerre au quatre coin du globe... Réecrivez l'histoire, rachetant les licences des inventeurs, volez nos secrets d'égypte...

Après, vous arrivez avec du riz et trois bidons d'huile, mais c'est seulement pour continuer à nous dominer!<br /> <br /> NOUS CONNAISSONS VOTRE APPROCHE POUR FALSIFIER L'histoire et resté ainsi seul maître de l'humanité.

@ X

grandnoir (08/04/2010 14:36) À Pierrefitte-sur-seine / France

Une doctrine est un système intellectuel souvent considérée comme une utopie au départ mais qui finalement permet de fédérer : un groupe, une communauté, une Nation autour d'une "d'un objectif"... Bref, la doctrine peut être d'ordre politique, économique, religieuse, philosophique, scientifique, mais part souvent d’idéologies. C’est pour l’exemple un peu le fameux monument de la renaissance africaine qui me parait être un très beau symbole idéologique d’unité pour les Sénégalais mais qui à mon avis permettra à un plus grand nombre d’Africain d’y adhérer rapidement. Après, on peut broder autour bien sûr ! C’est aussi quand on y pense certainement les raisons du fameux débat sur la question de l’identité nationale lancé par Eric Besson. Les doctrines peuvent partir de bonnes intentions comme de mauvaises. Quand Gobineau à l’aide de ses amis scientifiques tente de fédérer ses «semblables » autour de l’idée de l’existence d’une inégalité des races humaines, ce n’est ni par innocence ni par désir de faire avancer la science par exemple. L’Africain a définitivement le devoir de se construire un idéal commun qui lui ressemble afin de garantir ses droits face à d'autres peuples. Pour être réaliste, l’universalisme n’est pas pour aujourd’hui. La question de faire partie d’un peuple, d’une communauté est essentielle avant même de pouvoir s’organiser me semble-t-il.



@grandnoir x (08/04/2010 15:12) À Puteaux / France

tes beaux discours st intéressants mais on voit dans un monde capitaliste et libéral dc pour moi un inventeur et avant tout un individualiste mais qui cherche à faire profiter de façon marchande ou pas le plus grand nombre de son invention.<br /> tu parles de doctrine, d'universalisme ,d'identité nationale etc..excuse moi mais je ne vois toujours pas le rapport avec l'art qui affirme(si j'ai bien compris) que l'afrique actuelle et ses pesanteurs ne facilitent pas l'innovation..<br /> <br /> l'inventeur est et sera toujours un individualiste et ce quelque soit sa couleur persuadé que son projet est innovant et meilleur que les autres. je ne vois dc pas ce que vient faire l'idéal commun dans cette histoire. j'avoue ne pas comprendre ton laius qui ne mentionne nul part les inventeurs, les créateurs africains mais juste des grands mots sur l'humanisme..



C'est bien plus complexe que ça ! grandnoir (08/04/2010 16:26) À Pierrefitte-sur-seine / France

Essayons autrement.... Mais il y a danger à l'étalage, car certains vont me reprocher de prendre des références chez les Blancs. Franchement je ne sais plus sur quel pied danser ! God Help !<br /> <br /> "Philosophie et Prospective<br /> Si l’INSA reste une réalisation concrète de l’administrateur Gaston Berger, ce qu’il apporta à la philosophie n’en est pas pour autant à oublier. <br /> La philosophie de Gaston Berger s’appuyait sur sa forte volonté de compréhension. Il disait que la question la plus primordiale était celle de la clarté. Il s’attachait à élucider les mystères de la connaissance en répondant à la question « qu’est-ce que comprendre ? ». Aussi, il fonda une nouvelle théorie philosophique qu’il nomma la théorétique, conçue comme une science de la compréhension. L’objectif de cette philosophie qui s’appuyait notamment sur les travaux d’Husserl et de Descartes était de fournir des « outils » susceptibles d’aider à la compréhension du monde. <br /> Toutefois, si Gaston Berger souhaitait comprendre le monde dans lequel il vivait, il voulait aussi pouvoir en connaître l’avenir. C’est pour cette raison, qu’il fonda en complément à la théorétique, le mouvement « Prospective ». La « prospective » ainsi pensée par Gaston Berger était une science du « comprendre en avant » et plus exactement « une science de la compréhension de l’avenir pour participer à sa réalisation ». Ce projet se concrétisa par la création du Centre international de Prospective et par des réflexions interdisciplinaires menées conjointement par des sociologues, des philosophes, des diplomates, des juristes, des industriels, des financiers, des physiciens, des mathématiciens, etc. Ces réflexions avaient comme objectif principal de prévoir les besoins de demain tant d’un point culturel et moral que philosophique ou matériel. <br /> Cette philosophie avait ceci de particulier qu’elle ne s’appuyait pas seulement sur la compréhension du passé et du présent pour se placer dans une logique prospective et envisager l’avenir ; elle demandait une « imagination créatrice » et une forte réflexion trouvant son sens dans de complexes calculs. A bien des égards, cette philosophie put paraître utopique dans le sens où elle nécessitait des intelligences avisées et des calculs nombreux mais elle se fondait aussi sur des résultats avérés en envisageant « positivement » leurs conséquences. La philosophie de Gaston Berger a ainsi permis l’émergence de « l’attitude prospective ». <br /> <br /> Gaston Berger fut l’auteur de nombreux ouvrages dont Recherches sur les conditions de la connaissance, Paris, 1941 ; Le cogito dans la philosophie de Husserl, Paris, 1941 ; Traité pratique d’analyse du caractère, Paris, 1950 ; Caractère et personnalité, Paris, 1954. <br /> Il était également président du Comité de l’Encyclopédie française/Larousse pour qui il écrivit de nombreux articles. <br /> <br /> Gaston Berger reçut de nombreuses distinctions : il fut membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, il était président de la Société Française de philosophie, ainsi que du Centre universitaire international et du centre international de Prospective. Il fut directeur de nombreuses revues dont la Revue de l’Enseignement supérieur et la Revue des Etudes philosophiques. Il fut nommé commandeur de la Légion d’honneur et il était docteur honoris causa de plusieurs universités étrangères. Il présida également l’Institut International de philosophie de 1957 à 1960. <br /> <br /> Gaston Berger mourut dans un accident de voiture le 13 novembre 1960. Il était le père du chorégraphe Maurice Béjart (1917-2007), lui-même parrain de la section Danse-études de l’INSA de Lyon. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Références : <br /> <br /> <br /> <br />

www.prospective.fr François Perroux, Gaston Berger, Revue Tiers Monde, n°4, vol. 1, 1960, pp 357-358."<br /> <br />



Si je savais que je pouvais, je l'aurais fait moi même! Liroy (08/04/2010 16:45) À Paris / France

J'ai un frère sourd et muet. J'étais doué pour le langage signé, je servais d'interprête depuis mon jeune âge. Un jour de 1980, mon frère devait rencontrer un de ses amis du meme handicap que lui et qui habitait à l'autre bout de la Guyane. <br /> <br /> Il a fallut donc, téléphoner chez les parents de ce dernier d'ou je faisais l'interprête entre mon et moi que je transmettais le message à la soeur de son ami, qui elle transmettait le message à son frère.<br /> <br /> une fois le rendez-vous fixé entre mon frère et son pote, j'ai réfléchi et me suis dis "Pourquoi les "Blancs" n'inventent pas un téléphone pour les sourd-muets afin qu'ils puisssent communiquer visuellement".<br /> <br /> Ainsi, par l'observation d'un problème je venais d'inventer la visio.<br /> <br /> Le nègre infériorisé mentalement, psychologiquement et intellectuellement que j'étais, pensait que toutes inventions devaient venir du "Blanc".<br /> <br /> <br />



@ ( 08/04/2010 11:06 à Crawley / United Kingdom ) (08/04/2010 17:35) À Paris / France

Le veritable specialiste de la distration doublee du<br /> passeisme et de la connerie est toi meme. Vous etes vraiment pathetique. Avec des gens comme vous, on a encore de beaux jours sombres devant nous. Tellement la verite' vous blesse. Elle vous blesse a tel point que vous devenez agressif chaque fois qu'on essaye de vous la repeller. Vous me donnez vraiment envie de vomir. Pauvre con



kwanza (08/04/2010 18:14) À Paris / France

Les inventions dont parle cet article sont tirée d'un vieux buzz qui parcourt la communauté afro. Un truc américain ancien, presque rien après 1920, sans doute tiré d' un vieux bouquin qui trainait et mal traduit ou ridiculement tendancieux. On cite l'invention de l'ascenseur par un noir alors qu'il a mis au point une fermeture de porte plus sure, l'invention du peigne (ridicule) alors que c'est le peigne chauffant électrique pour défriser. Pratiquement tout est aussi peu rigoureux, il y aurait moyen de faire une recherche sérieuse et de modeniser un peu ça.




@ kwanza (08/04/2010 23:10) À Paris / France

KWANSA: JE SUIS ENTIREMENT D'ACCORD AVEC TOI, POUR LA SIMPLE RAISON QUE TOUTES CES INVENTIONS DE NOS FRERES<br /> BLACK NE SONT PAS TRES CLAIRES



(08/04/2010 23:48) À Paris / France

ceci étant la specialité de l afrocentricité ... ( bouquin puant la moisissure ecrit il ya deux siecle incapacité methodologique, non recoupement des sources et non analyse de celle ci etc et j en passe...) et onarrive dire des trucs genre " cad a inventé le carbone 14 "!! trop drole ! et sa s etonne qu'on se foutent de leur gueule



@nouveaux inventeurs? x (09/04/2010 10:35) À Puteaux / France

pourquoi lorsqu'on parle des inventeurs Noirs se sont toujours des photos en noir et blanc du 19ème siècle alors que nous sommes au 21ème?

J'avai lu recemment dans le time ou newsweek un jeune africain qui avait inventé une éolienne à partir de rien pour fabriquer de l'léectricité dans son village. si quelqu'un se souvient de son nom. mercI

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___Philosophie africaine : a philosophie africaine est utilisée de différentes façons par différents philosophes. Bien que les philosophes africains passent leur temps à faire des travaux dans de nombreux domaines, tels que la métaphysique, l'épistémologi

Philosophie africaine

Cet article est une ébauche concernant la philosophie et l’Afrique.

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La philosophie africaine est utilisée de différentes façons par différents philosophes. Bien que les philosophes africains passent leur temps à faire des travaux dans de nombreux domaines, tels que la métaphysique, l'épistémologie, l'éthique, et la philosophie politique, une grande partie de la littérature est reprise par un débat sur la nature de la philosophie africaine elle-même.

D'un côté, l'expression désigne l'ethnophilosophie de l'Afrique, soit l'exposition et l'analyse de la sagesse ou mieux encore de la sagesse africaine. Sommaire

Ethnophilosophie

On peut définir l'Ethnophilosophie, de recherches qui reposent en tout, ou en partie sur l'hypothèse d'une vision du monde d'une philosophie collective. Elle se base sur les récits de certains ethnologues et cherche à trouver dans ceci un caractère philosophique qu'il pourront nommer philosophie africaine.

La problématique de l'ethnophilosophie africaine a vu le jour avec la publication en janvier 1945 de « La philosophie bantoue 1» par Placide Frans Tempels (1906-1977). Cet ouvrage retentissant correspondait à son époque, à une réhabilitation des valeurs nègres fort ambigüe. Ironiquement, Tempels n'etait pas un philosophe. Et il n'était pas africain. C'était un moine franciscain belge et missionnaire au Congo.

Les idées de Tempels représentaient un progrès en substituant à la notion de « nègre sans culture » définie par Hegel dans ses Leçons sur la philosophie de l'histoire, la notion de "culture nègre". Mais tandis que chez Hegel, l'inertie des peuples noirs est irrémédiable parce qu'ils n'ont pas de culture, pour Tempels, cette inertie est culturelle. Selon Tempels, le dépassement de cette inertie est clair : « La civilisation bantoue sera chrétienne ou ne sera pas ». À la suite de Tempels, le philosophe rwandais Alexis Kagame (1912-1981), a publié dans la même perspective d'évangélisation La philosophie bantu-rwandaise de l'Etre (1956) et La philosophie bantu comparée.

On différencie deux formes de philosophies: la philosophie africaine proprement dite, est l'ensemble de textes et de discours explicites, et la littérature d'intention philosophique et la « philosophie » au sens impropre, souligné ici par les guillemets, représente la vision du monde collective et hypothétique d'un peuple donné.

Marcien Towa, philosophe camerounais né vers 1935 a pourfendu les thèses de Léopold Sédar Senghor sur la négritude qu'il assimile au néocolonialisme. Dans « L'essai sur la problématique philosophique de l'Afrique », (1971), il dénonce l'éthnophilosophie qui assimile la philosophie à n'importe quelle vison du monde. Mais dans « L'idée d'une philosophie africaine » (1979), après avoir critiqué la pensée mythique, domaine de l'opinion reçue, il tente en s'appuyant sur les exemples empruntés à l'Égypte et aux contes de l'Afrique noire, de montrer qu'il y a une véritable tradition philosophique africaine. En définitif nous pouvons dire que la philosophie ne peut être le propre d une nation car son concept est universel. dont nous ne pouvons nous attarder sur la recherche d une philosophie spécifiquement africaine Philosophie africaine ancienne

La philosophie africaine de la période pharaonique est surtout étudiée et systématisée par le philosophe congolais Mubabinge Bilolo. Bilolo qui est égyptologue, politologue et historien de la philosophie africaine pré-tempelsienne ne se limite pas à la problématique de l'existence de la philosophie africaine antique, mais il en présente les différentes écoles et les différents thèmes abordés: création-devenir, la pensée de l'Un, le passage de l'Un aux multiples, théologie négative, éthique écologique, épistémologie, etc. Philosophie africaine moderne Afrique anglophone

Dans l'Afrique anglophone, la tradition philosophique africaine moderne se compose des œuvres de philosophes comme Anton Wilhelm Amo, Kwasi Wiredu, Kwame Gyekye, et Peter Bodunrin. La tradition philosophique postmoderne en Afrique est soutenue par les ouvrages d' Anthony Appiah, Achille Mbembe et V.Y. Mudimbe. Les autres, comme Emmanuel Chukwudi Eze, pratiquent la philosophie africaine postcoloniale.

Plus au Sud, le concept d'ubuntu, revitalisé par le Nobel de la paix d'Afrique du Sud, Mgr Desmond Mpilo Tutu a permis de conceptualiser la réconciliation comme fondatrice de la démocratie, ainsi que le signale Edwy Plenel dans son compte-rendu de travaux de philosophie publiés sous le titre d' Amnistier l'apartheid et Vérité, réconciliation, réparation. Le concept ouvre sur un débat dont la revue Quest. African Journal of Philosophy se fait le forum. Bibliographie Les conventions bibliographiques ne sont pas respectées.

La bibliographie et les liens externes sont à mettre à jour. Améliorez-les !



Mubabinge Bilolo, Contribution à l’histoire de la reconnaissance de Philosophie en Afrique Noire Traditionnelle, (1978: Kinshasa, Facultés Catholiques de Kinshasa, Licence en Philosophie et Religions Africaines)



Mubabinge Bilolo, Les cosmo-théologies philosophiques de l'Égypte Antique. Problématiques, Prémisses herméneutiques et problèmes majeurs" Academy of Afrian Thought, Sect. I, vol. 1,(1986: Kinshasa-Munich-Libreville, African University Studies)



Paulin J. Hountondji, African Philosophy: Myth and Reality (1983: Bloomington, Indiana University Press)



H. Odera Oruka ed., Sage Philosophy Volume 4 in Philosophy of History and Culture (1990: E.J. Brill) ISBN 90-04-09283-8, ISSN 0922-6001



Placide Tempels, La philosophie bantoue, Elisabethville, 1945.



Kwasi Wiredu, Philosophy and an African, (1980: Cambridge University Press)



Amnistier l'apartheid, travaux de la Commission Vérité et Réconciliation sous la présidence de D Tutu, ouvrage sous la direction de Philippe-Joseph Salazar, Paris, Seuil, L'Ordre Philosophique, 2004.



Vérité, réconciliation, réparation sous la dir. de Barbara Cassin,Olivier Cayla et Philippe-Joseph Salazar, Le Genre Humain, 43, 2004.



Truth in Politics, special issue of Quest. An African Journal of Philosophy/Une Revue Africaine de Philosophie, XVI (1-2), 2002, 274 p. ISSN 1011-226X.



Théophile Obenga, La philosophie africaine de la période pharaonique. 2780-330 avant notre ère, Paris: L'Harmattan, 1990.



Théophile Obenga, L'Egypte, la Grèce et l'école d'Alexandrie. Histoire interculturelle dans l'antiquité. Aux sources égyptiennes de la philosophie grecque, Paris: Khepera/L'Harmattan, 2005.



Molefi Kete Asante, Kemet, Afrocentricity, and Knowledge, Trenton N.J.: Africa World Press, 1990.



Grégoire Biyogo, Histoire de la philosophie africaine, Livre I Le berceau égyptien de la philosophie, Livre II Introduction à la philosophie moderne et contemporaine, Livre III Les courants de pensée et les livres de synthèse, Livre IV Entre la post-modernité et le néo-pragmatisme, Paris: L'Harmattan, 2006.



Jean-Baptiste Malenge Kalunzu, Philosophie africaine, philosophie de la communication. L'universel au coeur du particulier, Kinshasa: Baobab, 2011.

Références

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____Afrique, la vision négatif, représente 11% population mondiale, (702.6 millions d’africains) ne représentent que 1% des utilisateurs d'Internet. 1% du PNB mondial. En Afrique 32 pays sur 48 sont clasés parmi les plus pauvres du monde.

Afrique, la vision négatif, représente 11% population mondiale

Commerce International Commerce International

Master Commerce International

Master Commerce International



AFRIQUE EXPORT



L’Afrique représente 11% de la population mondiale (702.6 millions d’africains). Seulement ils ne représentent que 1% des utilisateurs d'Internet.



L’Afrique représente seulement 1% du PNB mondial. En Afrique 32 pays sur 48 sont clasés parmi les plus pauvres du monde. Certains Pays africains ont fait d’importants progrès depuis ces dernières années, mais les opportunités avec les objectifs du millénaire sont faibles.



Leur participation aux exportations mondiales a diminué de 3.5% (en 1970) à 1.4% (fin 2002), ce qui représente une perte de 160 millions USD chaque année. Pour maintenir cette croissance, les Pays africains doivent favoriser leurs marches régionaux, ainsi afin d’accéder réellement à la globalisation.



Seulement ils reçoivent 0.6% de l’Investissement Direct à l'Étranger. Il se trouve qu’en Afrique ils ont besoin de 18 milliards USD par an pour créer des investissements nécessaires afin de consolider la croissance économique nécessaire. Dans l’OCDE les gouvernements sont invites autour de 20% de P.I.B., 30% dans beaucoup de pays asiatiques, mais 5% en Afrique.

L’investissement africain est quasiment public.



L’Afrique est en train de rester la marge de la globalisation. Avec une croissance moyenne de la population de 3% par an, il serait nécessaire d’avoir une croissance économique de 5% pour ne pas accroître le nombre de pauvres.



L’épidémie du SIDA et de la malaria font des ravages sur la population. Au Botswana, Afrique du Sud, Lesotho, Namibie, Swaziland et le Mozambique, autour de 30% de la population peut être porteuse du SIDA. Les conséquences sont dramatiques : orphelins, baisse de l’espérance de vie (les citadins ne peuvent étudier, économiser...) provoquant une baisse de projets d’études de commerce ou d’institutions...



Il se trouve qu'en moyenne, les guerres civiles en Afrique font diminuer le PNB de 2.2% annuel.



La corruption généralisée est le plus endémique.



La femme est très marginalisée.



Des menaces sont faites pour entraîner une collision inter religieuse (Nigeria).

Pour les sceptiques. Quelques raisons pour les plus sceptiques. Favoriser le développement africain conclura à ...



Obtenir des nouvelles marches plus stables pour les entreprises, en croissance et pas saturées.



Il existe de grandes opportunités d’investissement direct si l’Afrique est stable, démocratiquement et avec une classe moyenne bien développé.



Beaucoup de pays africains peuvent être une alternative à la délocalisation vers l’Asie.



Ils peuvent aider à consolider l’euro face au dollar.



Le “pétrole démocratique” (Nigeria, Guinée, Gabon) peut être une raison géostratégique d’une importante vitale pour l’Europe.



Une solution réelle pour l’immigration en Europe.



Freiner d'une certaine manière, les mouvements intégristes de quelques secteurs de la population musulmane africaine.



Peut-être que si nous n’inversons pas la situation, nous pourrons voir le “choc des civilisations” dans quelques pays (Nigeria).



On peut empêcher le développement dans le future d’un “intégrisme africain” (en non relation avec l’islam, sinon avec un possible “africanisme”).

École d'Affaires EENI (c) EENI- École d'Affaires Commerce International (1995-2012) France - Espagne - Brésil

Commerce International

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____Colonialisme et Colonisation de l’Afrique : causes, enjeux et conséquences.. 1914 : La division du territoire Africain

Colonisation de l’Afrique : présentation

Colonisation de l’Afrique : histoire

Un enjeu majeur: supériorité et infériorité raciale

Colonisation de l’Afrique présentation



La colonisation de l’Afrique fut un enjeu important de l’époque coloniale et fut au centre des rivalités entre les grands empires coloniaux.



Plus que partout ailleurs, ces empires manifestaient le désir de civiliser le continent africain et de l’aider à développer des institutions commerciales. Les métropoles prenaient donc en charge des territoires jugés inoccupés. Par cette prise en charge, ils s’assuraient ainsi du contrôle des ressources naturelles en échange de quoi ils développaient des structures sociales importées des pays industrialisés : voies commerciales, ports, villes, chemins de fer…



Par contre, plus souvent qu’autrement les métropoles exploitaient tout autant les ressources naturelles que les autochtones, les soumettant trop souvent à l’esclavage. La colonisation de l’Afrique a ainsi engendré une philosophie de discrimination raciale, dans laquelle la supériorité de l’Homme blanc était indéniable et indiscutable.



L’attitude supérieure des colons européens, convaincus de contribuer au sain développement du peuple africain, a causé une forte assimilation des peuples autochtones à la culture européenne. Les peuples perdaient ainsi leurs cultures, leurs croyances et leurs traditions au profit de la civilisation étrangère, c’est ce que l’on nomme l’acculturation.



L’entreprise coloniale des pays européens s’accompagnait également de missions religieuses qui désiraient évangéliser le continent africain. Cette rencontre avec la culture religieuse n’a fait qu’accentuer l’acculturation des peuples africains.



Haut de la page Colonisation de l’Afrique : histoire



Les peuples africains avant la colonisation



L’Afrique était peuplée de plusieurs groupes sociaux différents : tribus, sociétés anarchiques, états organisés…



L’Afrique au 13e siècle



Parmi les plus grands peuples africains, il y a le Royaume Songhaï, fondé par un peuple Berbère. Fondé sur la propagation de la foi musulmane, ce royaume couvrait un territoire qui incluait le Mali, le Niger et une partie du Nigeria. Cet empire a été détruit en 1591.



Carte du royaume Songhaï



Le peuple bantou a également conquis une partie de l’Afrique, dans la région du Congo. Dès le 14e siècle, le Royaume du Congo était entouré d’autres états bantous. Cette civilisation était relativement évoluée et était formée d’agriculteurs sédentaires.



Le peuple Bantou et son Royaume du Congo



Les Toucouleur ont également formé un empire, toujours dans la région du Mali. Le fondateur de l’empire revenait d’un périple religieux à La Mecque. Il a entrepris une guerre de conquête religieuse, vers l’est. Vers l’ouest, l’empire toucouleur se heurtait aux armées françaises.



S’inspirant également de la foi islamique, l’Empire de Samori tenta de résister ardemment contre la colonisation européenne.



L’Empire Samori



De très nombreux peuples habitaient le territoire africain, comme les Touaregs ou les Massaïs, mais il est possible de les regrouper dans diverses familles linguistiques, comme on peut le voir sur la carte suivante.






Brève histoire du continent



Le peuplement actuel de l’Afrique a commencé autour de -10 000, moment où les groupes sont passés d’une vie axée sur la chasse et la cueillette à une vie axée sur l’agriculture et l’élevage. En l’an -5 000, ce fut l’apparition des premières civilisations évoluées près du Nil et ses environs.



Par contre, le nord de l’Afrique a été isolé du reste du continent d’abord par l’assèchement progressif du désert du Sahara. Cet isolement a été amplifié par la succession des grands empires dans cette région : Égyptiens, Perses, Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Turcs.



La présence arabe a contribué assez tôt à modifier le visage de l’Afrique en organisant, dès les 8e et 10e siècles, un commerce d’esclaves noirs. Ces derniers étaient envoyés dans toutes les colonies musulmanes.



L’Afrique noire a longtemps été divisée par de nombreux conflits politiques, militaires et tribaux.



L’Afrique précoloniale



Dès le 15e siècle, le continent a été exploré par les Européens : des Portugais y créaient des comptoirs commerciaux le long du Golfe de Guinée. La colonisation européenne en Afrique ne s’est pas amorcée tout de suite. En fait, dans toute la première moitié du 16e siècle, les Européens pratiquent la traite des esclaves, qu’ils envoyaient vers les différentes colonies d’Amérique. Cette traite s’ajoute à celle pratiquée par l’empire musulman. Selon les estimations, les traites esclavagistes auraient enlevé 20 millions de personnes dans le continent, ce qui peut expliquer la stagnation économique et démographique du continent africain.



Le 17e siècle a marqué l’émergence de certains états organisés et prospères, comme le Dahomey (actuel Bénin). Ces royaumes, de plus en plus prospères, se sont développés jusqu’à la fin du 19e siècle, dont l’empire toucouleur.



Les débuts de la colonisation



Jusqu’en 1850, les tentatives de colonisation en Afrique ont été passablement isolées :



- La France était installée au Sénégal.



- L’Angleterre possédait la Gambie, le Sierra Leone et la Côte de l’or.



- Le Portugal occupait l’Angola et le Mozambique.



Les importantes colonies de peuplement étaient jusqu’alors isolées. Toutefois, la Hollande avait pris possession de l’Afrique du Sud dès le 17e siècle. De plus, c’est en 1830 que la France a pris la ville d’Alger, en 1857, la France contrôlait toute l’Algérie.



En résumé, jusqu’en 1880, la présence européenne en Afrique se limitait essentiellement à des implantations côtières.



Les premières explorations du continent



Entre 1870 et 1880, plusieurs explorateurs se sont lancés à la découverte de ce continent encore mystérieux. C’est à ce moment que l’intérieur du continent est plus amplement connu par les autorités européennes. Les explorateurs y découvrent des richesses intéressantes telles que de l’or, des diamants, du cuivre… Les Européens s’imaginaient alors que l’Afrique était un continent riche, qui n’appartenait à personne.



C’est à partir de ce moment que l’Afrique est devenue l’un des enjeux de rivalité entre les puissances d’Europe.



À la conquête du Congo



Le point de départ de la colonisation africaine fut sans doute le Congo, d’où partaient plusieurs explorations. La région est convoitée par plusieurs pays et les explorateurs se heurtaient les uns aux autres.



Chaque pays européen désirait prendre possession des richesses du bassin congolais. Toutefois, le roi belge Léopold II voulait posséder le territoire afin de le coloniser.



C’est en grande partie pour régler ce conflit au Congo que les empires coloniaux se sont réunis lors de la Conférence de Berlin.



La Conférence de Berlin



Amorcé en novembre 1884, le Congrès de Berlin réunissait une quinzaine d’états (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Portugal, Russie, Suède, Empire ottoman.).



Les objectifs visaient à désenclaver le continent, mettre fin à son isolement et éradiquer l’esclavage et la traite esclavagiste musulmane. Ces mêmes objectifs se retrouvaient également dans les conclusions de la conférence dans laquelle plusieurs principes humanitaires contre la traite des esclaves étaient dictés.



Le but de cette réunion était également d’établir des règles pour mieux gérer les problèmes commerciaux dans la région du Congo. Les différents pays ont alors entrepris de définir la région du bassin du Congo. Ils ont également établi une zone de libre-échange que toutes les puissances colonisatrices devaient respecter, même en temps de guerre.



C’est à Léopold II que l’on a accordé la possession privée du Congo. Toutefois, dans son État indépendant du Congo, le roi belge permettait le commerce avec les autres puissances. Il a amplement profité des ressources naturelles comme le caoutchouc pendant son règne.



Le Congo de Léopold II



Voici quelques autres conclusions auxquelles sont parvenus les pays signataires :



- liberté totale du commerce dans le bassin congolais;



- il n’y a jamais de monopole commercial, même s’il y a contrôle du territoire;



- les instances en place doivent veiller aux populations autochtones et viser l’amélioration de leurs conditions (supprimer l’esclavage et la traite des Noirs, protéger toutes les institutions mises en place);



- un pays doit avertir les autres puissances lorsqu’il prend possession d’un territoire.



Officiellement, la Conférence de Berlin ne permettait aucun partage du continent africain. Dans les faits pourtant, cet acte a déclenché la course à la possession des territoires. C’est pourquoi quelque temps après la Conférence de Berlin, plusieurs pays ont signé des traités dans lesquels ils s’entendaient sur la possession de certains territoires.



Les réunions de la Conférence de Berlin



La division du territoire



L’occupation en Afrique était alors gérée en fonction des ethnies et des anciens royaumes africains et c’est de cette manière que les empires coloniaux se sont partagé le territoire. La France possédait tout l’ouest du continent, de la Méditerranée au centre du continent. L’Angleterre prenait alors toute l’Afrique orientale, du Cap au Caire. Finalement, la Belgique , l’Allemagne et l’Italie se partageaient le reste.



À la veille de la 1ère guerre mondiale, presque tout le continent est occupé par les puissances européennes.






Aspects positifs de la colonisation en Afrique



Plusieurs missionnaires et fonctionnaires qui allaient en Afrique étaient réellement animés par de bons sentiments. Leurs buts étaient alors d’aménager des infrastructures solides qui permettraient de développer l’économie moderne, d’alphabétiser la population et d’améliorer les conditions sanitaires.



Leur objectif était alors de permettre à ces régions de favoriser un développement réel du territoire et de la civilisation.



Aspects négatifs de la colonisation en Afrique



Bien que certaines personnes aient eu des objectifs louables, un bon nombre de colons désiraient surtout profiter des ressources sans nécessairement développer le pays. Les militaires, des fonctionnaires et des commerçants ont alors abusé de leur position forte pour exploiter les populations et même perpétrer des massacres. C’est en grande partie cette attitude qui fut responsable de l’assujettissement des territoires africains aux forces européennes.



De plus, même lorsque les colons mettaient des structures en place pour favoriser le développement du pays, il n’en demeure pas moins que ces bases étaient très fragiles, donc peu durables.



Pourquoi les pays européens ont-ils réussi à prendre possession de l’Afrique aussi rapidement?



Il est évident que les apports techniques de la révolution industrielle ont contribué à l’expansion des territoires en Afrique. Les Européens possédaient de meilleurs moyens de transport (plus rapides et plus efficaces), de meilleures armes et des méthodes de production plus rapides.



Cette inégalité des forces de combat a été accentuée lorsque les Européens se sont entendus pour cesser de vendre des armes aux Africains. Jusque là, les Africains possédaient des armes européennes, qu’ils étaient même en mesure d’imiter dans certains cas.



Toutefois, après cette entente, les Européens ont continué à développer des armes plus efficaces, plus rapides et surtout, impossibles à imiter par les Africains. C’est pour cette raison que les armées européennes ont réussi à prendre facilement le contrôle sur le continent africain.



L’esclavage



Dès 1815, la traite des esclaves était interdite sur les côtes africaines. Toutefois, cette législation n’a pas mis fin du jour au lendemain à la traite esclavagiste.



La traite s’effectuait alors par d’autres routes, qui n’étaient pas surveillées, dont le Sahara ou l’Orient. Les esclaves étaient alors des captifs de guerre vendus dans les marchés.



Il faut tout de même préciser que certaines sociétés africaines pratiquaient déjà l’esclavage avant l’arrivée des Européens et des Musulmans. Les colons en ont donc profité et se sont installés dans ces sociétés.



La régression des pratiques esclavagistes a pris fin peu à peu vers la fin du 19e siècle. L’une des mesures importantes fut d’ailleurs une loi britannique votée en 1833, qui rendait la liberté à tous les esclaves sur ses territoires.



Haut de la page Un enjeu majeur: supériorité et infériorité raciale



Les Européens avaient réellement l’impression d’améliorer le sort de la population africaine en leur fournissant les bases de la société moderne. Cette impression d’amélioration a suscité un fort sentiment de supériorité chez les Européens.



Selon eux, l’Homme blanc était supérieur aux Noirs et il était donc du devoir des Européens de les instruire et de les civiliser.



Ce sentiment de supériorité et de devoir de civilisation s’est d’ailleurs exprimé dans plusieurs textes écrits à l’époque. Aujourd’hui, ces textes nous aident à comprendre l’esprit dans lequel la situation était analysée.



Grand dictionnaire universel du 19e siècle, Larousse 1872, Article « Nègre »



Voici l’article tel qu’il apparaissait dans le dictionnaire Larousse de 1872.



C’est en vain que quelques philanthropes ont essayé de prouver que l’espèce nègre est aussi intelligente que l’espèce blanche. Quelques rares exemples ne suffisent point à prouver l’existence chez eux de grandes capacités intellectuelles. Un fait incontestable et qui domine tous les autres, c’est qu’ils ont le cerveau plus rétréci, plus léger et moins volumineux que l’espèce blanche, et comme, dans toute la série animale, l’intelligence est en raison directe des dimensions du cerveau, du nombre et de la profondeur des circonvolutions, ce fait suffit pour prouver la supériorité de l’espèce blanche sur l’espèce noire. Mais cette supériorité intellectuelle, qui selon nous ne peut être révoquée en doute, donne-t-elle aux blancs le droit de réduire en esclavage la race inférieure ? Non, mille fois non. Si les nègres se rapprochent de certaines espèces animales, par leurs formes anatomiques, par leurs instincts grossiers, ils en diffèrent et se rapprochent des hommes blancs sous d’autres rapports et nous devons en tenir grand compte. Ils sont doués de la parole, et par la parole nous pouvons essayer de les élever jusqu’à nous, certains d’y réussir dans une certaine limite. Du reste, un fait physiologique que nous ne devons jamais oublier, c’est que leur race est susceptible de se mêler à la nôtre, signe sensible et frappant de notre commune nature. Leur infériorité intellectuelle, loin de nous conférer le droit d’abuser de leur faiblesse, nous impose le devoir de les aider et de les protéger.

- Pierre Larousse (1872)

George Washington Williams (1864-1891) : Lettre ouverte à sa majesté Léopold II



Théologien et juriste américain, George Washington Williams a milité tout au long de sa vie pour la cause des Noirs. Il fut d’ailleurs le premier membre noir de l’assemblée législative de l’Ohio.



Léopold II, roi des Belges, possédait alors le Congo. Il a invité George Washington Williams à visiter son œuvre coloniale belge.



Après sa visite au Congo, en 1890, G.W. Williams a rédigé une longue lettre ouverte, d’une dizaine de pages, dans laquelle il fait part à Léopold II de ses remarques et de ses critiques sur ce qu’il y a vu.



Il y mentionnait avoir réalisé une enquête minutieuse sur le terrain. Il critique plusieurs aspects des pratiques coloniales belges dont :



- les villages se sont soumis au roi en échange de caisses de gin



- les militaires sur les bases forçaient les autochtones à leur fournir des denrées (du poisson, de la viande et des légumes), les menaçaient avec leurs mousquets et brûlaient leurs maisons s’ils refusaient;



- le système de justice mis en place faisait preuve d’une cruauté excessive : les plus petits délits étaient punis par des peines d’enchaînement ou le port du collier à bœuf;



- les autorités belges pratiquaient le commerce, en gros et en détail, d’esclaves noirs, achetés, vendus et volés, de tous âges et des deux sexes.



Les réactions de Léopold II furent très vives puisque, tout au long de sa lettre, George Washington Williams accusait ouvertement le roi de culpabilité. En effet, tous les actes accomplis au Congo étaient faits au nom de Léopold II.



Rudyard Kipling : le Fardeau de l’Homme blanc



Rudyard Kipling est surtout reconnu pour ses livres pour enfants, dont Le livre de la Jungle, mettant en scène les aventures du jeune Mowgli, élevé par les loups.



Toutefois, Kipling a également rédigé des poèmes, dont le plus connu est Le Fardeau de l’Homme blanc. Ce poème, publié en 1899, décrit la mission civilisatrice que l’Homme blanc doit accomplir en Afrique. L’une des principales responsabilités de l’Homme Blanc est en fait de veiller sur les races sauvages et agitées.



Voici le poème dans sa version originale anglaise et dans sa traduction en français




Take up the White Man's burden

Send forth the best ye breed

Go bind your sons to exile

To serve your captives' need;

To wait in heavy harness,

On fluttered folk and wild--

Your new-caught, sullen peoples,

Half-devil and half-child.




Take up the White Man's Burden

In patience to abide,

To veil the threat of terror

And check the show of pride;

By open speech and simple,

An hundred times made plain.

To seek another's profit,

And work another's gain.




Take up the White Man's burden

The savage wars of peace--

Fill full the mouth of famine

And bid the sickness cease;

And when your goal is nearest

The end for others sought,

Watch Sloth and heathen Folly

Bring all your hope to nought.




Take up the White Man's burden

No tawdry lie of kings.

But toil of serf and sweeper

The tale of common things.

The ports ye shall not enter,

The roads ye shall not tread,

Go make them with your living,

And mark them with your dead.




Take up the White Man's burden

And reap his old reward:

The blame of those ye better,

The hate of those ye guard

The cry of hosts ye humour

(Ah, slowly!) toward the light:

"Why brought ye us from bondage,

"Our loved Egyptian night!"




Take up the White Man's burden

Ye dare not stoop to less

Nor call too loud on Freedom

To cloak your weariness;

By all ye cry or whisper,

By all ye leave or do,

The silent, sullen peoples

Shall weigh your Gods and you.




Take up the White Man's burden

Have done with childish days

The lightly proffered laurel,

The easy, ungrudged praise.

Comes now, to search your manhood

Through all the thankless years,

Cold, edged with dear-bought wisdom,

The judgment of your peers!



Rudyard Kipling, The White Man's Burden.

La présence arabe a contribué assez tôt à modifier le visage de l’Afrique en organisant, dès les 8e et 10e siècles, un commerce d’esclaves noirs. Ces derniers étaient envoyés dans toutes les colonies musulmanes.



L’Afrique noire a longtemps été divisée par de nombreux conflits politiques, militaires et tribaux.

La Conférence de Berlin



Amorcé en novembre 1884, le Congrès de Berlin réunissait une quinzaine d’états (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Portugal, Russie, Suède, Empire ottoman.).



Les objectifs visaient à désenclaver le continent, mettre fin à son isolement et éradiquer l’esclavage et la traite esclavagiste musulmane. Ces mêmes objectifs se retrouvaient également dans les conclusions de la conférence dans laquelle plusieurs principes humanitaires contre la traite des esclaves étaient dictés.

http://biblio.alloprof.qc.ca/pagesanonymes/displayfiches.aspx?id=7077

Voici le poème dans sa version originale anglaise et dans sa traduction en français




Take up the White Man's burden

Send forth the best ye breed

Go bind your sons to exile

To serve your captives' need;

To wait in heavy harness,

On fluttered folk and wild--

Your new-caught, sullen peoples,

Half-devil and half-child.




Take up the White Man's Burden

In patience to abide,

To veil the threat of terror

And check the show of pride;

By open speech and simple,

An hundred times made plain.

To seek another's profit,

And work another's gain.




Take up the White Man's burden

The savage wars of peace--

Fill full the mouth of famine

And bid the sickness cease;

And when your goal is nearest

The end for others sought,

Watch Sloth and heathen Folly

Bring all your hope to nought.




Take up the White Man's burden

No tawdry lie of kings.

But toil of serf and sweeper

The tale of common things.

The ports ye shall not enter,

The roads ye shall not tread,

Go make them with your living,

And mark them with your dead.




Take up the White Man's burden

And reap his old reward:

The blame of those ye better,

The hate of those ye guard

The cry of hosts ye humour

(Ah, slowly!) toward the light:

"Why brought ye us from bondage,

"Our loved Egyptian night!"




Take up the White Man's burden

Ye dare not stoop to less

Nor call too loud on Freedom

To cloak your weariness;

By all ye cry or whisper,

By all ye leave or do,

The silent, sullen peoples

Shall weigh your Gods and you.




Take up the White Man's burden

Have done with childish days

The lightly proffered laurel,

The easy, ungrudged praise.

Comes now, to search your manhood

Through all the thankless years,

Cold, edged with dear-bought wisdom,

The judgment of your peers!



Rudyard Kipling, The White Man's Burden.



O Blanc, reprends ton lourd fardeau : Envoie au loin ta plus forte race, Jette tes fils dans l'exil Pour servir les besoins de tes captifs;



Pour - lourdement équipé – veiller Sur les races sauvages et agitées, Sur vos peuples récemment conquis, Mi-diables, mi-enfants.



O Blanc, reprends ton lourd fardeau : Non pas quelque œuvre royale, Mais un travail de serf, de tâcheron, Un labeur commun et banal.



Les ports où nul ne t'invite, La route où nul ne t'assiste, Va, construis-les avec ta vie, Marque-les de tes morts !



O Blanc, reprends ton lourd fardeau; Tes récompenses sont dérisoires : Le blâme de celui qui veut ton cadeau, La haine de ceux-là que tu surveilles.



La foule des grondements funèbres Que tu guides vers la lumière : "Pourquoi dissiper nos ténèbres, Nous offrir la liberté ?"

http://biblio.alloprof.qc.ca/pagesanonymes/displayfiches.aspx?id=7077

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___« De cette Afrique-là, on ne parle presque jamais !» « L'Afrique qui travaille, qui produit, qui invente et qui crée... » L’Afrique, un continent émergent "l’afro pessimisme des années 90."? La thèse du complot contre l'Afrique: points noirs

  • Pourquoi l'Afrique ne se développe pas ?

« De cette Afrique-là, on ne parle presque jamais !»

JPElongMbassi

Quel regard les médias portent-il généralement sur l'Afrique et en quoi cette approche médiatique demanderait-elle que l'on s'en préoccupe davantage, dans la perspective du développement local durable?

Secrétaire général de l'organisation panafricaine CGLUA (Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique), partenaire institutionnel de longue date d'Echos Communication, Jean-Pierre Elong Mbassi a abordé la question, avec autant de lucidité que de franchise, dans une interview tout récemment accordée à Tâaoun, La Lettre des Coopérations au Maroc.

De ces propos, recueillis pour Tâaoun par Elodie Martellière Sadouk, de l'agence conseil en Coopération décentralisée Marocoop Conseil, nous nous permettons de reproduire l'extrait suivant, pointé par Gautier Brygo, qui est la cheville ouvrière d'Echos Communication au Maroc.

Un point de vue qui se passe aisément de commentaires. Un point de vue autorisé qui, surtout, nous rappelle très concrètement l'importance stratégique d'une plateforme de communication en ligne centrée sur le développement durable de l'Afrique dans ses initiatives locales. Et l'urgence d'un changement de regard des journalistes, africains et autres, à travers ce prisme médiatique, encore à construire... (JD)










« L'Afrique qui travaille, qui produit, qui invente et qui crée... » laureats2010_-_copie




Tâaoun : Pourquoi souhaitez-vous mettre l’accent sur les médias ?




Mr Elong Mbassi : Un des problèmes auquel l’Afrique doit faire face c’est la manière dont elle est présentée au niveau international. L’Afrique a un problème d’image. Dans les médias internationaux, on n’en présente le plus souvent que les côtés négatifs : c’est le continent du SIDA, c’est le continent de la famine, c’est le continent de la pauvreté, c’est le continent des régimes politiques corrompus, c’est le continent des atteintes aux droits humains, bref c’est le naufragé de la mondialisation voué à la compassion et à l’aide humanitaire. Cette présentation de l’Afrique a un impact sur les Africains eux-mêmes, qui perçoivent leur continent à travers ce qu’on en dit au niveau mondial et le considèrent en quelque sorte comme le continent perdu et où il n’y a pas d’espoir.

Dans cette présentation, il y a peu de place pour l’Afrique qui travaille et qui produit, pour l’Afrique qui invente et qui crée une manière originale de vivre le monde et de s’articuler au monde, pour l’Afrique qui trouve quotidiennement des solutions à ses problèmes, pour l’Afrique au sein de laquelle les valeurs de solidarité et d’empathie continuent d’être le ciment de la vie en communauté et en famille, cette Afrique locale qui est la force motrice du développement du continent. De cette Afrique là, on ne parle presque jamais. Les raisons avancées par les médias se résument au fait qu’il n’existe pas de modèles, d’exemples ou de figures qui incarnent cette Afrique-là et qui leur soient facilement accessibles.

En fait les médias ne connaissent pas l’Afrique locale et n’ont manifestement que peu d’intérêt pour le développement local, pourtant condition sine qua non du développement durable de l’Afrique. C’est la raison pour laquelle les journalistes et professionnels des médias présents au Sommet Africités de Marrakech ont souhaité que soit développée une plateforme Internet où pourraient être regroupés et postés des projets de développement local exemplaires avec des informations sur leurs porteurs desdits projets. De la sorte il serait mis à la disposition des médias une base de données facilement accessible, où trouver des éléments permettant de présenter une image plus positive de l’Afrique. Nous pensons qu’il s’agit là d’un programme très important si l’on veut vraiment « changer la rumeur sur l’Afrique » comme cela nous semble nécessaire et juste.

L’Afrique, un continent émergent ?

Débat, Le lundi 15 novembre : Roland Pourtier, professeur émérite de Paris I Sorbonne : « L’Afrique, un continent émergent ? » à 19.00 à l’Avenue, 8 boulevard de l’Europe à Mulhouse.

49ème café de géo de Mulhouse

Le temps de l’Afrique est—il venu ?

Roland Pourtier

15 novembre 2010- Café L’Avenue

Ce titre a pour caractéristique de trancher avec l’afro pessimisme des années 90. La « négrologie », claironnant que l’Afrique meurt, qui trouve ses racines chez René Dumont qui écrivait dès 1962 : « L’Afrique noire est mal partie »

Je préfère « l’afro réalisme », le partage entre ce que l’on observe sur le terrain, ce que l’on peut lire, ce que l’on peut assimiler par les contacts avec autrui. Mon dernier livre porte le titre « Afriques noires » Hachette 2010 le pluriel étant essentiel car l’Afrique est un puzzle d’une grande diversité.

L’Afrique n’est pas le continent maudit présenté dans les médias à chaque fois que quelque chose y va mal. Le triste inventaire de famine, viols, guerres, qui existent certes, fait oublier les aspects positifs. L’Afrique ne va pas si mal que cela même si tout n’y va pas bien. Les Français ont une image déformée du continent, accordant une place disproportionnée au Sahel, devenu le symbole d’une Afrique souffrant de la sécheresse - alors même qu’il est en proie à des inondations exceptionnelles à l’automne 2010. Cette généralisation est mauvaise pour l’image globale. Les famines de 1985 en Ethiopie ont été médiatisées, de même que « Le riz pour la Somalie » peu après. Des images fortes focalisées sur ces zones fragiles. On parle un peu de la renaissance de l’Afrique du Sud et de la grande figure de Mandela mais trop souvent encore, prédominent les aspects négatifs.

Ce n’est pas un continent maudit car il a retrouvé des couleurs depuis 2000-2001. Selon le PNUD, on enregistre une croissance de 5% en Afrique, un résultat bien meilleur que l’Europe, quoique moins bon que l’Asie et surtout une tendance constante depuis 7 à 8 ans. L’Afrique reste cependant le continent du sous développement. L’IDH montre que les pays africains sont en bas de l’échelle : 23 parmi les 25 derniers du classement. Ce fait s’explique par des raisons historiques, l’Afrique part de très bas et a du mal à rattraper les PDEM car au début de la colonisation, certaines régions étaient proches de « l’âge du fer » voire du néolithique Il faut rester prudent sur les analyses des grandes organisations internationales et les critères retenus, souvent choisis par des Occidentaux. Ainsi le problème de la malnutrition : le PNUD compte 200 à 300 millions de malnutris mais les observations sont mal conduites. On ne tient pas compte des ressources annexes, comme la cueillette qui ne sont jamais comptabilisées. Il n’y a plus de famines en Afrique sauf pour des raisons politiques (insécurité et guerre) et quelques disettes provoquées par des spéculations. Les Etats ont développé des systèmes pour surmonter les conséquences des aléas climatiques. On peut faire circuler plus facilement les denrées, partout s’est développée une libre circulation des grains ainsi qu’une meilleure articulation entre villes-campagnes. C’est le développement du vivrier marchand qui en alimentant les marchés urbains, permet les progrès agricoles comme ce fut le cas en Europe autrefois. Si on fait le bilan sur 50 ans, on a largement compensé en Afrique la croissance démographique grâce à une agriculture vivrière majoritaire qui a fait indiscutablement des progrès importants.

Points noirs

Ce qui manque à l’Afrique, ce sont les services sociaux de base. Il y existe de graves lacunes en matière d’éducation, de santé. La mortalité infantile africaine est la plus forte du monde, de même que la mortalité infanto-juvénile 0 à 5 ans et le sida sévit plus que partout ailleurs, surtout en Afrique australe sans que l’on sache pourquoi. Au Botswana, au Swaziland, on estime à 30% la prévalence du VIH chez les adultes ce qui élimine tous les progrès faits en matière d’espérance de vie. Un autre point noir est celui des guerres incessantes en Afrique sub-saharienne, qui ont fait d’après moi un nombre de victimes équivalent à ceux de la 2ème guerre mondiale. Les statistiques sont toutefois médiocres. D’après une ONG américaine (International Rescue Committee), il y aurait eu 4 à 5 millions de morts au Congo des suites des guerres déclenchées en 1996, mais ces chiffres ne sont pas confirmés, loin de là. Presque toutes les guerres africaines sont des guerres civiles.

Mutations depuis 50 ans La démographie est la question de fond de tous les défis en Afrique En 1900, il y avait environ 100 millions d’habitants en Afrique sub saharienne En 2010 : 850 millions En 2050 : ils seront 1, 7 ou 1,8 milliards selon les projections des Nations unies Il existe quelques rares pays présentant un même comportement démographique, notamment au Moyen-Orient mais l’Afrique subsaharienne est la seule région du monde où ce phénomène est continental. L’Afrique est le continent de la maternité et de la jeunesse. On compte 7 enfants par femme en moyenne au Niger ; 5,5 à l’échelle continentale. 45% des Africains ont moins de 15 ans et 3% plus de 60 ans.

Par rapport à la population mondiale, la population africaine représente : 17% au XVIIème 7 % en 1960 12 % en 2010 19% en 2050 L’Afrique retrouve sa place après différents accidents comme la traite des esclaves qui a ponctionné l’Afrique de ses forces vives pendant plus de 3 siècles, et le choc démographique des premiers temps de la colonisation L‘explosion démographique de l’Afrique pose le problème de l’adéquation entre population et ressources : Pour René Dumont (L’Afrique noire est mal partie) c’est négatif Pour Esther Bosserup, c’est positif car cela stimule l’agriculture On a cependant quelques raisons d’inquiétude. L’Afrique a réussi, globalement, à accroitre sa production agricole essentiellement par une extension des superficies cultivées car il y avait de la place. L’intensification a aussi joué un rôle, notamment grâce à l’introduction de la culture attelée et l’utilisation d’engrais Mais aujourd’hui, dans un nombre croissant de pays, « la terre est finie », comme on dit au Burkina Faso. Il faut alors trouver des solutions. Migrer vers la ville ? C’est ce qui se fait : pendant que la population africaine était multipliée par 4, celle des villes l’était par 10. Près de 4 Africains sur 10 vivent aujourd’hui en ville Dans les régions de forte densité, la compétition pour la terre, les « tensions foncières » sont devenues cause de conflit. Au Rwanda, on s’est entretué, entre autres raisons, pour prendre la terre de l’autre En Côte d’Ivoire en 2000, c’est la pression des migrants qui représentaient 25% de la population ivoirienne en 1998, (jusqu’à 50% dans certaines circonscriptions du sud-ouest) qui a donné lieu à des affrontements, des violences, des expulsions.

Les populations africaines connaissent une forte mobilité. C’est un phénomène ancestral et l’essentiel des migrations se font à l’intérieur de l’Afrique. Selon l’OCDE, entre 20 millions, (selon d’autres estimations 40 millions) d’Africains vivent en Afrique dans un autre pays que leur pays de naissance alors qu’ils ne sont que 4 millions dans les pays de l’OCDE. Les migrants internationaux sont les plus jeunes, les plus vigoureux. Ils veulent l’aventure, ils veulent passer de l’autre côté, ils veulent avoir une vie meilleure.

Beaucoup d’ hommes partent pour accumuler du capital en s’affranchissant du contraignant système familial qui oblige à répartir ses gains entre tous. La possibilité de se constituer une épargne leur permet d’investir ou de se marier une fois l’argent de la dote accumulée.

La mobilité, c’est aussi l’exode rural qui agrandit les villes

A l’international En France, on accueille des Sénégalais, des « Zaïrois », des Maliens. Au RU, on reçoit des Nigérians, des Ghanéens. Les migrants sont de plus en plus nombreux à se diriger vers le Canada et les Etats-Unis encouragés par le phénomène du brain drain mais on compte aussi près de 100 000 Africains en Chine à Canton ! Les transferts sont devenus des ressources essentielles car l’argent de la diaspora permet aux familles restées sur place, de mieux vivre dans des conditions locales qui restent difficiles.

Quels sont les facteurs de transformation des activités ?

L’urbanisation est un élément essentiel de transformation de la société, même si les mégapoles inquiètent par leur démesure et par leur insécurité au point qu’on a pu parler de « bombe urbaine ». Les villes africaines sont en majorité récentes sauf en Afrique de l’Ouest ou il existait des villes dans les empires ou les anciens royaumes. Cette urbanisation était limitée à quelques régions. Il n’y avait pas de villes dans l’Afrique centrale forestière. Les villes sont les lieux d’entrée dans la modernité., les jeunes sont attirés par la ville. Le désir de ville représente un attrait extraordinaire. La ville africaine est le lieu de redistribution de la rente.. La particularité de l’Afrique, à l’exception de l’Afrique du sud, est qu’on est en présence d’une urbanisation sans industrialisation. On compte une trentaine de villes millionnaires en Afrique mais ce sont des villes sans industrie, contrairement à l’Europe et l’Asie. En Afrique, on vit de l’informel, et des multiples canaux de redistribution de la rente. Cela permet de survivre mais pas de sortir du sous-.développement. Se pose le problème de débouchés pour les jeunes, qui par manque de perspectives, se tournent souvent vers l’illicite faute de mieux. C’est ainsi que l’Afrique participe désormais au trafic international de drogue, qui transite via le Sahara vers l’Europe.

Les infrastructures On observe un extraordinaire progrès des conditions de circulation car à part quelques cas particuliers comme la RDC, il y a partout des améliorations des infrastructures, principalement routières.. Il existe en Afrique des voies ferrées mais pas de véritables réseaux sauf en Afrique du Sud. La plupart du temps il s’agit de simples pénétrantes qui vont des ports maritimes vers les zones de production agricole ou minière,. Depuis les années 50, la route polarise les investissements. On peut désormais aller de Mulhouse à Dakar sans quitter le goudron. Il y a un très bon réseau en Afrique du Sud. La voie ferrée reste un exutoire de la mine, typique de l’extraversion économique, comme dans le cas des mines de fer de Maurétanie (fer de Zouerate transporté par convois minéraliers jusqu’au port de Nouadhibou). On est certes encore très loin du réseau européen mais il y a de rapides mutations., Dans le domaine du transport aérien, quelques compagnies nationales sont fiables et marchent bien (Ethiopie, Afrique du Sud) Pour le transport maritime, la gestion dépend encore largement des Européens - mais le groupe Bolloré a perdu la gestion du port de Dakar au profit de Dubaï. Au total, la qualité des réseaux s’est beaucoup améliorée et la densité des réseaux est une des meilleures mesures du développement.

Reste un problème : l’entretien des infrastructures. Les interventions préventives ou « juste à temps » et d’une manière générale la maintenance font souvent défaut... C’est un fait culturel, mais aussi politique car les autorités responsables de l’attribution de marchés bénéficient de dessous de table plus importants quand il s’agit de gros travaux plutôt que de petits chantiers quotidiens. Cela a pour conséquence un gaspillage considérable, la reconstruction d’une infrastructure routière coûtant quatre fois plus cher que son entretien régulier.

La révolution des NTIC est fondamentale. La diffusion du téléphone portable s’est réalisée à une vitesse qui a surpris les observateurs. Les professionnels tablent sur 500 millions d’abonnés d’ici 2012. L’Afrique est sur le point d’être entièrement desservie par des câbles maritimes. 8 millions de Nigérians ont Internet sur leur Smartphone. L’engouement pour le portable est tel qu’on se prive parfois de manger pour acheter une carte.

L‘Afrique noire reste dans un contexte de pauvreté, surtout quand elle est analysée du point de vue occidental. Mais il faut s’interroger sur les valeurs et pas seulement sur les variables économiques. Ne peut-on vivre en se passant du superflu ? Les solidarités familiales ne sont-elles pas plus importantes que la consommation ? « Si ta sœur va à l’école, tu mangeras ton porte plume » disait René Dumont. Certaines façons de scolariser ne sont en effet pas toujours bénéfiques notamment quand manquent compétence et matériel pédagogique, sans parler de l’adéquation entre formation et emploi. Se greffe sur cette question la fuite des cerveaux au niveau des formations supérieures. Sans les infirmières ghanéennes, comment seraient soignés les Anglais ? Il y a plus de médecins béninois en France qu’au Bénin.

La persistance des conflits armés reste un vrai problème. Pourtant, ceux-ci, sont de moins en moins nombreux. Les conflits territoriaux sont rares et liés à des incertitudes de délimitation de frontière. Depuis quelques décennies, les contentieux se règlent à la Cour internationale de justice de la Haye. Créée en 1963, l’Organisation de l’unité africaine (OUA, aujourd’hui Union africaine, UA) s’est prononcée pour l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation, un « dogme » qui a épargné l’Afrique de guerres inter-Etats. (La guerre de libération de l’Erythrée, qui a accédé à l’indépendance en 1993, lui a permis de retrouver son entité territoriale, confisquée par l’Ethiopie). Les guerres civiles sont plus graves. Elles éclatent pour des motifs économiques, ethniques, politiques et n’ont jamais de réponse simple. On survalorise souvent la dimension ethnique dans les médias, mais celle-ci est instrumentalisée par des politiques ou des seigneurs de guerre. Depuis les indépendances, l’Afrique n’a pas connu une période de paix généralisée. Toutefois, depuis une dizaine d’années, les tensions se sont apaisées dans le golfe de Guinée, les anciennes colonies portugaises et l’Afrique australe. Restent des points noirs au Kivu, à l’Est du Congo, au Darfour et au Soudan, et en Côte d’Ivoire. Le Soudan est inquiétant car le référendum sur l’indépendance du Sud qui remet en cause le dogme de l’OUA sur l’intangibilité des frontières, pourrait provoquer un effet domino.

Un des éléments essentiels en Afrique est la persistance de l’économie rentière. Les pays vivent de l’exploitation des matières premières qui sont des enjeux géopolitiques mondiaux. Les nouveaux acteurs émergents font la même chose que les anciens colonisateurs. La Chine ponctionne l’Afrique en instrumentalisant le troc : des contrats miniers contre des infrastructures. Les pays émergents tout comme les anciennes puissances coloniales ou les Etats-Unis ne considérèrent l’Afrique que comme un fournisseur de matières premières alors qu’elle aurait besoin d’une diversification de son économie, condition d’un développement durable de stabilité et d’indépendance. La variation des cours des matières premières pénalise ces économies fragiles, L’économie rentière est peu propice à la création d’emplois. La mentalité d’entrepreneur n’émerge que lentement. Car jusqu’à présent parmi les élites la consommation l’a emporté sur l’investissement, Les comportements rentiers favorisent davantage la corruption que la bonne gouvernance. En outre, l’argent accumulé par la classe politique est souvent stérilisé, notamment dans l’immobilier, les dépenses ostentatoires et les placements à l’étranger - à la différence des pays asiatiques où l’argent de la corruption est en grande partie investi dans les secteurs productifs. La « malédiction des matières premières » n’est toutefois pas une fatalité : l’ Afrique du Sud, riche de ressources minières, a construit une économie équilibrée. Les choses sont en train d’évoluer. Tony Blair a lancé en 2002 une initiative pour prôner la transparence des industries extractives afin de savoir où va l’argent de la rente. Des ONG regroupées dans la plateforme « Publish what you pay » militent dans le même sens. Bien que le modèle économique rentier reste dominant, on assiste à l’émergence d’une classe d’entrepreneurs, par exemple au Kenya, au Sénégal, au Mali, au Burkina, au Cameroun. Elle est constituée de jeunes qui ne sont pas dans les réseaux d’une classe politique usée. C’est sur eux que repose l’avenir de l’Afrique, une fois dépassé le défi démographique fondamental. Roland Pourtier Mulhouse 18.11.2010

Questions D’après Paul Bairoch, le niveau de vie de l’Afrique en 1700 était comparable à celui de l’Europe. Selon Moussa Konaté qui vient d’écrire « L’Afrique noire est-elle maudite » ?, c’est la structure familiale qui inhibe l’esprit d’entreprise. Qu’en est-il ?

Les solidarités familiales, au sens d’une famille étendue, d’un lignage, restent fortes bien qu’elles s’affaiblissent en ville où on dénonce le « parasitisme » de parents plus ou moins éloignés et sans ressources. Quant à l’esprit d’entreprise, il fait appel à l’anthropologie économique. De ce point de vue l’Afrique est très diverse. Pour ne prendre qu’un exemple, en Afrique de l’Ouest la céréaliculture dominante impose la conservation des grains dans des greniers. Qui dit réserves, dit accumulation et gestion prévisionnelle, une qualité favorable à l’entreprise. Par ailleurs les réserves rendent aussi possible le prélèvement d’un tribut (ancêtre de l’impôt) condition nécessaire à l’apparition d’un pouvoir d’Etat.. Ce n’est pas un hasard si l’Afrique de l’Ouest a connu une succession de royaumes et d’empires,, et une classe dynamique de citadins commerçants. En Afrique centrale forestière rien de tout cela. Les plantes cultivées (banane, manioc) ne font pas l’objet d’une conservation. Dans cette Afrique sans grenier, c’est le panier des femmes qui est emblématique, panier utilisé pour transporter presque quotidiennement les vivres depuis le champ ou la forêt jusqu’au village. L’absence de réserve de nourriture ne favorise pas la prévoyance, la gestion du futur, un des fondements du capitalisme, pas plus que la formation de grandes entités politiques. Dans ces sociétés « acéphales » les Etats sont des créations de la colonisation. Dans les sociétés forestières, l’agriculture sur brûlis est peu exigeante en travail, du moins celui des hommes qui se limite à l’abattage des arbres tout le reste de la production incombant aux femmes. Là réside le fondement des discours coloniaux sur la « paresse des indigènes », le peu de valorisation culturelle du travail, et la faible propension à se projeter dans le futur. Cela se traduit de nos jours encore par les déficiences de la maintenance, en particulier des infrastructures Au Congo belge, un « cantonage » obligatoire assurait l’entretien des routes. Avec l’indépendance la contrainte a disparu mais n’a pas été remplacée par d’autres systèmes si bien que les infrastructures se sont dégradées au point de menacer l’existence même de l’Etat Les cultures africaines du temps ne favorisent pas l’investissement, celui-ci reposant sur un e projection dans le futur, Avec l’urbanisation, l’école, la mondialisation, les mentalités et les comportements sont toutefois en train de changer.

L‘Europe a récemment tenté d’imposer des accords de partenariat économique pour supprimer les taxes douanières pour les produits européens rentrant en Afrique. Faut-il y voir un signe d’intégration au marché mondial ou n’est ce pas la mort de l’économie africaine ? Ces accords auxquels je suis personnellement opposé, n’ont été signés que par quelques pays (dont la Côte d’Ivoire et le Cameroun). Ils ont été conçus dans une vision libérale imposée par l’Europe après la remise en cause des accords de Lomé et de Cotonou.Ces accords protégeaient les exportations africaines en Europe mais ils ont été rejetés par l’OMC, au nom du libéralisme. C’est une aberration, car les économies africaines ont besoin, au moins durant un certain temps d’un minimum de protection.,

L’offshore agricole est-il une nouvelle menace pour l’Afrique ? Les réserves foncières d’Afrique centrale sont sous la surveillance des ONG internationales qui veulent protéger la forêt des appétits des étrangers. Certains pays du Moyen-Orient, la Libye qui vient d’obtenir une concession au Mali, la Chine sont très demandeurs. Certains excès ont été un échec. A Madagascar la décision du gouvernement d’accorder au coréen Daewoo, une concession d’un million d’hectares pour faire du maïs n’est pas étrangère au renversement du Président Ravalomanana. L’Ethiopie est sous la pression du Moyen-Orient ; le Sénégal, des émirats. Mais en réalité cela ne représente pas de grandes surfaces, c’est nouveau et je pense voué à l’échec car cela serait de la néo colonisation.

On parle beaucoup de l’influence des Chinois qui se précipitent en Afrique pour chercher des matières premières minières et agricoles, est-ce un détail ou un réel danger de destruction dans les 10 ans qui viennent pour l’Afrique ? Il n’y a pas de risques de ce point de vue. Les Chinois sont présents en Afrique depuis les indépendances. Ils ont été discrets au départ, qu’il s’agisse de Taïwan, encore présente dans 4 pays africains (dont le Burkina Faso et le Cap Vert) ou de la Chine populaire. Ils ont implanté des rizières mais sans transfert de compétences. Au Gabon, par exemple, ils avaient peu de contacts avec les populations qu’ils impressionnaient par leur travail. Depuis une dizaine d’année la présence chinoise a pris une tout autre ampleur. Les Chinois seraient 500000 en Afrique aujourd’hui, présents dans tous les secteurs. Le comble est que l’aide au développement, notamment française, finance des entreprises chinoises fonctionnant avec de la main-d’œuvre chinoise importée. La présence chinoise reste marginale dans le domaine agricole. Elle pèse d’un poids croissant dans le secteur minier et pétrolier, mais aussi forestier. Pour satisfaire ses énormes besoins en matière première la Chine ne cesse de renforcer ses positions économiques mais est peu regardante quant aux questions de gouvernance et de protection de l’environnement

Pour en savoir plus

  • Afriques Noires. Roland Pourtier. Carré Hachette 2010
  • L’Afrique noire est-elle maudite ? Moussa Konaté Fayard 2010
  • L’Afrique un continent pluriel ? François Bart (dir.) Sedes 2003
  • Géopolitique de l’Afrique et du Moyen-Orient sous la direction de Roland Pourtier Nathan 2009.

URL pour citer cet article: http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2037

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____Quand nos ancêtres ont-ils quitté l’Afrique? Quand sommes-nous partis d'Afrique ? Comment l'homme moderne a franchi la mer Rouge ? Le polythéisme de nos ancêtres africains : Nos ingénieux ancêtres les Gaulois, ces riches Africains et le bilan négatif

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Quand sommes-nous partis d'Afrique ? L'analyse d'objets rapportés de récentes fouilles dans la Péninsule arabique suggère que l'homme moderne a quitté son berceau est-africain bien plus tôt qu'on le pensait.

L'homme moderne est apparu il y a 200 000 ans, si l'on en croit les plus vieux ossements retrouvés. Selon la théorie communément admise, il a quitté l'Afrique de l'Est il y a environ 60 000 ans. Mais, d'après les résultats des travaux d'une équipe pluridisciplinaire, publiés aujourd'hui dans Science, des hommes modernes ont franchi la mer Rouge il y a 125 000 ans.

Des outils caractéristiques de l'homme moderne. Sur le site de Jebel Faya, aux Émirats Arabes Unis, des archéologues ont trouvé des outils en pierre taillée. Quand on considère un tel outil, la technique utilisée est caractéristique de l'espèce et de l'"époque".

La technique employée pour façonner les bifaces retrouvés dans la strate correspondant à 125 000 ans "indique une très probable origine est-africaine", a indiqué l'archéologue américain Anthony Marks, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, peu avant la publication des travaux.

Auraient-ils pu être fabriqué par d'autres espèces ? En effet, les autres espèces d'hommes ont migré à travers ces régions avant l'homme moderne. Anthony Marks cite le cas d'hommes de la période acheuléenne qui ont disparu 400 000 avant que les outils de Jebel Faya n'aient été fabriqués. Donc l'hypothèse d'une "origine est-africaine" est confortée, les outils ayant été datés avec précision grâce à le technique de datation par luminescence.

Comment l'homme moderne a franchi la mer Rouge ? Il y a environ 130 000 ans s'achevait une ère glaciaire. Pendant cette ère, le niveau de la mer était très bas et les grands déserts étaient en expansion, poussant les populations vers l'est de l'Afrique. Quand elle a pris fin, explique Adrian Parker de l'Université d'Oxford, "les moussons sont remontées au nord apportant de la pluie sur la Péninsule arabique" qui était jusque-là aride.

Pendant une courte période, le niveau de la mer est resté très bas (voir tableau ci dessous). Les hommes ont pu, pendant cette petite fenêtre, traverser la mer Rouge sans mal et trouver sur l'autre rive un climat propice. Selon les scientifiques, à l'endroit le plus étroit, la mer Rouge ne faisait que quatre kilomètres. D'après Hans Pedro Ortun, un des co-auteurs de l'étude, la traversée était possible à marée basse, mais ils auraient aussi pu "utiliser des embarcations qu'ils avaient très certainement la capacité de fabriquer".

Avec cette nouvelle hypothèse, c'est tout le déroulement de la sortie d'Afrique qu'il faut repenser, comme le souligne Hans Pedro Ortun :



"Jusqu'à présent, nous pensions que c’étaient les développements culturels qui donnaient aux peuples l'opportunité de se déplacer hors d'Afrique. A la lumière de ces recherches, je pense désormais que c'est la modification du climat et de l'environnement qui est primordiale.



Le passage d'une ère glaciaire à une ère inter-glaciaire a ouvert d'autres voies pour quitter l'Afrique. C'est arrivé une fois, ça a pu se produire à d'autres occasions pendant le quaternaire."








" A people without the knowledge of its past history, past religions, art and culture, is like a tree without roots. " - MARCUS GARVEY -

Dans la plupart des anciennes traditions africaines il est question, dans leurs mythes et légendes, de Dieux au pluriel, humanisés, on pourrait dire plus simplement : "humains", avec des traits et caractéristiques d'êtres humains, de petite taille ; ce sont bien des êtres physiques.

Déjà nous savons que dans l'Ancien Testament HEBREU la Torah, il y a trois principaux personnages de caractère qui sont : Yahvé, Lucifer et Satan. Or, Ces mêmes Dieux humanisés reviennent dans beaucoup de mythes et légendes des peuples bantous ; par contre ils y portent souvent des noms différents. Mais avant d'entreprendre notre grand voyage en Afrique pour vérifier qu'il en est bien ainsi, offrons-nous, d'un coup d'ailes, un crochet vers les Indes et l'Asie.

En effet il y a, dans la RELIGION HINDOU, des milliers de Dieux, de Divinités, mais malgré leur grand nombre, nous trouvons là aussi, trois personnages principaux, à savoir : "Brahma" (Yahvé), "Shiva", souvent présenté comme androgyne (Satan), et "Vishnu" (Lucifer).

Maintenant, en avant pour notre grand parcours africain : Partons du Nord nous traverserons le désert et, avec un peu de chance, nous y trouverons bien quelques-uns des derniers NOMADES TOUAREGS ; ils nous apprendront que, pour eux, l'ensemble des divinités du ciel s'appellent "Emeli-hin". Phonétiquement ce nom parait assez proche d'Elohim... un bon début !

Sortant du désert et nous dirigeant vers l'Atlantique, faisons une première halte, histoire de faire connaissance avec les YORUBAS. C'est au Nigeria et/ou au Bénin qu'on va les découvrir. Les Yorubas sont, tout à la fois, une tribu et une Religion. Et dans leur Religion il est question de plusieurs Dieux, de toute une panoplie de Dieux, dont les trois principaux sont : "OBATALA", le chef créateur, qui est androgyne homme/femme et qui correspondrait au "Yahvé" de la Torah, puis "YEMAYA", la force maternelle de la création, qui correspondrait au Lucifer de la Torah, et le troisième "ELEGUA", qui est la tentation et correspondrait, lui, au "Satan" de la Torah. Il est aussi à noter que cette Religion Yoruba s'est exportée au moyen de l'esclavagisme et elle est devenu le berceau du "SANTERIA" qui est pratiqué au Brésil, à Cuba et aux USA, chez des descendants d'esclaves, ceux-là ayant continuer à pratiquer la vénération de leurs "Dieux", mais ayant changé - ce qui est bien regrettable - les noms de ces Dieux en noms de Saints Chrétiens, d'où ce nom de "Santeria" qui veut dire "la vénération des Saints".

Tant qu'à être au Nigeria, profitons-en pour saluer aussi les IBOS, pour qui le chef des Dieux s'appelle "Ikenga", son adjoint direct se nommant "Chiuke"

Et, puisqu'au Bénin nous sommes encore, sachant qu'il y a une caste de prêtres "sorciers" VAUDOUS dans ce pays profitons-en également pour les découvrir.

Comment est-elle leur religion à ceux-là ? Très simple : ils vénèrent depuis toujours des petits êtres venus du Ciel ; ils les reconnaissent comme les créateurs de l'humanité, les appellent les "Azizas" et déclarent que leur chef est "Yéwé" (presque Yahvé !). Tiens, Tiens, intéressant aussi tout ça !

Puis, gardant un pied chez les Béninois, voyons chez eux et leurs voisins, du Togo et du Ghana, ce que pensent les EWES. Eux, ils appellent les Dieux du ciel "Tïowo" la terminaison en "wo" indiquant le pluriel, le chef des Dieux du ciel "Nana Bouclou" (Yahvé), et le Dieu Serpent "Anyiewo" (Lucifer).

En restant au bord du Golfe de Guinée, on découvrira une autre chose passionnante, chez les AKANS du Ghana : le chef des Dieux, le Dieu suprême a cohabité à proximité de l'homme sur terre, il était bel et bien physique, vivait parmi les hommes, et ceux-ci pouvaient l'approcher librement, il était homme/femme (androgyne donc) et s'appelait "Oboadee", ou parfois "Brekyirihunuade".

Partons vers le Sud-Est, et arrêtons-nous chez les Rwandais (TUTSIS, TWAS et HUTUS), là où la Religion Monothéiste des colonisateurs a commis sciemment tant de crimes, plus horribles les uns que les autres, il reste encore cependant des traditions anciennes connues et indiquant ceci : l'ensemble des génies venus du ciel se nomment "Imandwa" et le Dieu suprême s'appelle "Imana". Ce Dieu est un être tout à fait physique qui s'entretenait jadis avec les hommes ; ses interlocuteurs, eux, pouvaient le voir, le sentir, le toucher, lui parler, tandis que lui, en présence de nombreux témoins, il accomplissait des prodiges, il ressuscitait des morts ou donner un nouveau corps jeune à des malades âgés. Pour les Rwandais, c'est Lui, Imana, qui a créé le premier homme, II l'a créé à son image et à sa ressemblance, puis II l'a appelé "Kazikamuntu" (Adam).

Avant de descendre la côte Ouest, traversons la forêt équatoriale, quand nous parviendrons chez les PYGMEES, eux nous expliquerons ceci : "Arebati" est le chef des petits êtres venus du ciel, c'est Lui qui a créé l'homme à partir de l'argile, puis II a mis le sang dans l'homme, et a insuffler la vie en lui.

Parvenus à l'Atlantique nous ferons une halte chez les FANGS, au Gabon, où on nous enseignera que les trois Dieux principaux sont "Nzame", "Mebere" et "Nkwa".

Et pour terminer notre périple nous mettrons le cap... sur LE CAP...

Et dans ce riche pays nommé "Afrique du Sud", ce seront d'abord les ZULUS qui retiendront notre attention car ils voient leurs ancêtres comme des anges gardiens venus du ciel ; ils prient "Amazulu", ce qui veut dire dans leur langage : "le peuple du ciel" et pour eux, le chef des Dieux du ciel est "Ukulunkulu" (Yahvé), son assistant pour œuvrer à la création - celui qui apporta la connaissance aux hommes - c'est "Unwaba" (Lucifer) ; mais dans leur cosmogonie existe aussi un troisième créateur important : "Umvelinqangi".

Le peuple Zulu, est un fameux peuple guerrier, dont un des rois célèbres fut jadis "Shaka Zulu", mais quand on pose à un anthropologue blanc la question : « que signifie le mot "Zulu" ? » on reçoit généralement comme réponse : « "Zulu" veut dire "le ciel"... c'est pour cela que "les Zulus" s'appellent "le peuple du ciel" » Bon, réponse habituelle ! Mais l'ennui c'est que... c'est tout faux et en plus c'est injuste à leur égard ! En langue zulu le mot indiquant le ciel est "sibakabaka", il y a un autre mot pour indiquer l'espace inter-planétaire, c'est "izulu", puis un autre encore pour indiquer le cosmos infini : "weduzulu" et ce dernier peut aussi bien être employé pour signifier des "voyages cosmiques" ! On comprend bien qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose que ce que prétend "l'anthropologue de service" et ça n'a pas du tout la même portée ! Cela nous indique clairement que les zulus étaient conscients qu'on peut faire des voyages interplanétaires, qu'ils étaient, depuis longtemps, au courant que les voyages cosmiques existent, d'ailleurs ils ne clament pas, eux : "les Zulus sont le peuple du ciel", pas du tout, ce qu'ils clament, c'est que, voici des millénaires, un peuple est venu du ciel pour créer la vie sur terre. Plus fort encore, les zulus, dans leurs traditions, parlent aussi du fait que ce peuple du ciel s'est mélangé ici sur terre avec certaines des filles qu'ils avaient créées et que les descendants issus de ces unions "sexuelles" fondèrent alors une race de Rois et de Chefs de tribus.

Ce système solaire inclus dans notre galaxie et d'où sont venus les créateurs, est désigné par les zulus du nom de "Ingiyab", et le soleil de la planète qu'occupent habituellement les créateurs est désigné par le nom de "IsoneNkanyamba". Les zulus, depuis toujours, connaissent et ont adopté un concept de l'infini dans le temps et dans l'espace : pour eux, temps et espace sont infinis et "un"; leur mot pour désigner l'espace infini est "umkati" et pour désigner l'infini dans le temps ils emploient "isikati".

Ne vous laisser pas bercer... ni berner par un anthropologue blanc qui viendrait vous dire que le mot "zulu" signifie "ciel", et que, de par leur nom les zulus sont "le peuple du ciel" ! Ce n'est pas vrai, "Amazulu" désigne un peuple qui est venu du ciel, un peuple venu d'un... "ailleurs" : d'une autre planète habitée, ce mot désigne en fait les dieux-créateurs du peuple "zulu" et de l'humanité entière.

Enfin, avant de quitter cette belle Afrique, ce continent qui nous est si cher, nous irons au cœur de ce dernier pays visité, pour trouver en "Afrique du Sud Centrale", les BUSHMEN qui nous informeront, eux aussi, des noms qu'ils connaissent pour les plus importants d'entre les Dieux venus du ciel, à savoir : "Cagn" (Yahvé), "Dxui", "Mantis" et "Kwammanga".

Voyage terminé, nous aurions envie de quitter le Sud... de l'Afrique du Sud... par bateau, histoire, en passant le Cap du même nom, de garder au cœur la "bonne espérance" qu'un jour - on le souhaite le plus proche possible ce jour - se réveillent enfin la conscience et la Sagesse de tous les habitants de cette superbe Afrique, si miséreuse actuellement alors qu'elle est si riche de potentialités humaines et matérielles, mais aussi de celles dont sa paix et son bonheur dépendent en premier lieu : les potentialités religieuses.

On l'a constaté au cours de notre agréable voyage, partout en Afrique on voit que les ethnies, les tribus, les clans sont polythéistes. Il y a une pluralité de Dieux, de Divinités, d'Etres Célestes venus du ciel, d'Etres Cosmiques venus du lointain.

Toutefois, au cœur de la majorité des mythes et légendes de tous ces peuples africains il y a un Dieu principal, il y a comme... un Président de tous les Dieux, comme le Président-Chef d'un peuple venu du Ciel, on sent qu'il y a véritablement un dirigeant responsable de l'œuvre de création de la vie sur Terre, tout comme il y en a un dans la Bible originale en Hébreu, et il se trouve qu'il y est justement appelé "Yahvé".

Alors, voyons en résumé, comment "Yahvé" est désigné chez tous les différents peuples d'Afrique que nous connaissons :

" Ngaï" chez les MASSAÏS du Kenya et de la Tanzanie, "N'Kosi Yama'kosi" chez les "NDEMBELES" du Zimbabwe, "Mahrem" chez les "AXUMITES" d'Ethiopie, "Nana Bulukus" chez les "FONS" en Afrique de l'Ouest, "Akuj" chez les "TURKANAS" du Kenya, "Akongo" chez les "NGOMBES" du Congo, "Nzokomba" chez les MONGOS" du Congo, "Kalumba" chez les "LUBAS" du Congo, "Katavi" chez les "NYAMWEZIS" de Tanzanie, "Amma" chez les "DOGONS" du Mali, "Astar" chez une grande partie des PEUPLES EN ETHIOPIE ET SOMALIE, "Mbotumbo" chez les "BAULES" de Côte d'Ivoire, "Ndriannahary" chez les MALGACHES, "Ajok" chez les "LOTUKOS" du Soudan, "Quamta" chez les "XHOSAS" d'Afrique du Sud, "Ka Tyeleo" chez les "SENUFOS" d'Afrique de l'Ouest, "Musisi-Kalunga" chez les "NDONGAS" d'Angola, "Chiuta" chez les "TUMBUKAS" du Malawi, "Rock-Sene" chez les "SERERS" de Gambie, "Massim-Biambe" chez les "MUNDANGS" du Congo, "Huveane" chez les "BASUTOS" du Lesotho, "Kyala" chez les "NYAKYUSUS" de Tanzanie, "Bumba" chez les "BOSHONGOS" d'Afrique du sud, "Muluku" chez les "MOCOUAS" du Zambezi, "Faro" chez les BAMBARAS" du Burkina Faso et du Niger, "Wenna" chez les Mossis" du Burkina et du Niger, etc.

II est encore appelé "Marcadit" chez les DINKAS du Soudan, et pour eux, le premier homme et la première femme qu'il créa formant ainsi le premier couple (Adam & Eve) y sont appelés "Garang & Abuk"

Nous avons donc nos mythes et légendes à nous qui relatent la création, nous avons toujours eu nos Religions à nous, qui relatent la genèse de l'Homme. Les Dieux de nos ancêtres étaient des Dieux humanisés, avec des traits et caractères humains, ils étaient physiques, de chair et de sang, ils étaient descendus du ciel dans leurs engins. Ils étaient plusieurs, ils étaient un peuple, avec à leur tête le Dieu suprême qui a dirigé la création. Dans tous les mythes et toutes les légendes des peuples d'Afrique la terre existait déjà, les Dieux l'ont trouvé, et y ont implanté la vie, les animaux, la nature, et l'homme qu'ils ont créé à leur image et à leur ressemblance.

Les chérubins de la Bible originale en Hébreu, nous les connaissons très bien dans nos traditions et cultures anciennes. Ce sont les Dieux humanisés de nos ancêtres, la plupart du temps décrits comme des êtres célestes de petite taille, et souvent de type androgyne.

Nos anciens dans les villages ont gardé ce savoir, ils connaissent encore les histoires des petits génies qui sont venus du ciel dans des pépites argentées, dans des bols d'argent, dans des calebasses brillantes qui volaient. Ils connaissent encore les histoires des esprits-génies qui sont dans les forêts et qui aident et guident les hommes, qui viennent dans les grottes pour les initier et enseigner leurs connaissances aux chefs, ou à ceux à qui ils ont choisi de la donner.

En Côte d'Ivoire, ces grottes, ces cavernes des anciens, ont une entrée qui est le dessin de ces "engins des Dieux", car elle a la forme d'une cloche aplatie... comme si la roche avait été coupée au couteau dans du beurre mou, les formes étant parfaites et représentant tout à fait celles d'une cloche aplatie !

En Ethiopie, les histoires du Roi Salomon venant visiter la Reine de Sabah et arrivant de Jérusalem dans son char volant sont connues de tous, la durée du voyage à bord de son engin était... celle d'un éclair et parfois même il envoyait tout simplement son char volant avec, à l'intérieur, des présents pour la Reine de Sabah, sans que lui-même soit à bord.

En Ancienne Egypte, les lieux autour du Mont Sinaï étaient connus des Anciens sous le nom de "pays des vaisseaux flamboyants" !

Les pépites argentées volantes... les calebasses d'argent volantes... les bols d'argent volants... tous ces véhicules célestes que nos ancêtres voyaient et décrivaient dans nos traditions comme les "engins des Dieux", comme "l'engin de Yahvé" - pour nos ancêtres Yahvé était le dirigeant de la création et Président des Dieux - apportent des descriptions équivalentes à celles de la "Merkabah" dans la Bible originale en Hébreu le Chariot volant qui transporte le trône de Yahvé, des Vimanas les vaisseaux spatiaux des dieux décrits dans le Mahabarata et le Ramajna Hindous, ou encore de "la nuée" ou de "la gloire de Yahvé" deux expressions employées de nombreuses fois dans la Bible Hébraïque. Toutes ces appellations laissèrent la place dans les langues occidentales - il n'y a pas si longtemps de ça - à la tournure "Soucoupes volantes", remplacée depuis quelques années, par celle d'OVNIs ("Objets Volants Non Identifiés"), "OVNI" devient "UFO" en Anglais.

Mais nous, africains, il faut absolument que nous retrouvions nos anciennes traditions qui sont belles et qui gravitent autour de la vérité, que nous retrouvions nos "Dieux" (au pluriel), ceux de jadis, nos Dieux humanisés, physiques, qui existent bel et bien, vivent et demeurent naturellement dans le ciel ; alors nous pourrons à nouveau être dans la vérité et la pureté totale.

C'est dans cette voie-là que réside notre "vraie" spiritualité, que se trouve le chemin de la compréhension, le chemin de la conscience et d'une harmonieuse ouverture d'esprit sur l'infini - l'infini dans le temps et dans l'espace - car, aujourd'hui, nous sommes immergés dans le concept inventé d'un "Dieu unique", immatériel, tout puissant, omniprésent, une façon de concevoir le monde que nous imposent nos colonisateurs et leur Religion : un Christianisme... défiguré, dévoyé jusqu'à agir à l'extrême opposé du message de Paix et d'Amour délivré par "Jésus, le Christ"... dont les "Prélats" de cette religion ont le culot de se prétendre les représentants officiels.

Et pour nous, à partir de ce concept-là, toutes les soi-disant "valeurs" qui nous sont inculquées (par la force !) ne font que nous éloigner de la vérité et endorment notre esprit ; de surcroît, elles font prier "Jésus, le Sauveur" par des masses d'Africains... qui ne pourront jamais trouver "leur salut" en suivant cette voie imposée par l'Occident !

Si l'Afrique veut réellement se sauver, elle doit se débarrasser de ces concepts amenés et imposés par le colonisateur, se "décoloniser spirituellement", elle doit retrouver les concepts polythéistes, dont elle est instruite depuis des siècles, retrouver ses Dieux humains venus du ciel, et enfin, elle doit analyser tout ceci sous la lumière, et de la science d'aujourd'hui, et des technologies du futur. C'est là que réside, pour l'Afrique la clé de sa propre et heureuse réalisation... et non pas dans la Religion du colonisateur qui est venu pour nous aliéner nous-mêmes, annihiler notre identité, s'emparer de notre patrimoine, et qui, par une suprême malignité, a fait de chacun de nous un être facile à dompter, à modeler, à mater, à domestiquer... mais ce, toujours dans le même "esprit colonial", afin que le "néo-colonisateur" qu'il est, puisse encore à notre époque, maintenir "le noir" sous contrôle, en être dépendant, obéissant, servile et surtout jamais révolté envers le "Père blanc" en soutane et son livre "saint", le Nouveau Testament.

J'aime bien ce nom de "Nouveau" Testament, il est révélateur ! Bien évidemment, cette Institution a dû créer quelque chose de nouveau... au profit de sa cause, afin d'accomplir sa mission impérialiste et mercantile : écarter les masses du bon chemin, les "égarer" et pour parvenir à ses fins, il lui fallait se faufiler comme berger (hélas un "faux berger" !) au milieu du troupeau des brebis soi-disant égarées. Elles ne l'étaient pas jusqu'alors, mais elles le sont devenues depuis... et rien qu'à cause de lui !

Moi je préfère l'Ancien Testament, leur "Nouveau" je n'en veux pas, car cela sent trop le coup monté. Mon Ancien Testament ce sont les "Dieux humanisés" de mes ancêtres, c'est la genèse, l'histoire de la création racontée par mon peuple, par les Anciens et je ne peux la comparer uniquement qu'à la Genèse du véritable "Ancien Testament" : la Torah.

Il y a une vérité commune dans toutes les traditions religieuses de nos ancêtres en Afrique, que ce soit au Sud, à l'Ouest, à l'Est ou en Afrique Centrale ; à travers ces traditions, c'est énorme le nombre de points communs qu'il y a entre toutes les religions de par le monde. Partout on parle d'êtres célestes qui avaient la faculté d'apparaître et de disparaître aux yeux des humains comme ils le souhaitaient, tout comme Yahvé pouvait, selon les Hébreux, apparaître soudainement à Moïse, dans un "buisson ardent" par exemple... à une époque rappelons le, où seuls les oiseaux volaient... pour les humains cela viendra aussi, mais beaucoup plus tard dans leur Histoire !

Dans la majorité des traditions religieuses bantoues il est dit que Yahvé et ses autres Dieux, après avoir créé l'homme, s'éloigna de lui et qu'il ne se préoccupa plus de lui, donc, que les créateurs et leur dirigeant sont à un moment donné partis, qu'ils ont laissé l'homme seul sur la Terre. Et les traditions disent aussi qu'avant ce départ des Dieux, il y avait des échanges faciles et aisés entre eux, les créateurs et nous, les humains qu'ils avaient créés.

A titre d'exemple, dans les traditions religieuses des pygmées de Semang il est dit : « autrefois, un tronc d'arbre reliait le sommet de la montagne cosmique, le centre du monde, avec le Ciel ; les communications avec le Ciel et les relations avec les dieux étaient alors faciles et naturelles ; à la suite d'une faute, ces communications ont été interrompues et les dieux se sont retirés encore plus haut dans les deux. »

Mais scrutons aussi d'autres traditions, chez d'autres humains à la peau noire, tels que les Arandas d'Australie centrale : « au Ciel, il y a l'Eternel jeune "altjira nditja", avec les autres Dieux, ils vivent là-bas dans un pays perpétuellement vert, plein de fleurs et de fruits, traversé par la voie lactée. Ils sont tous éternellement jeunes, le grand-père ne se distinguant ni de ses enfants, ni de ses petits-enfants, ils sont immortels comme les étoiles, car la mort n'a pas réussi à pénétrer chez eux ». Et, chez les Arandas aussi la communication avec les Dieux fut facile, puis fut, de la même façon, brusquement interrompue, à un moment donné.

Et dans ce cas aussi, le lien est facile à faire avec la Bible des hébreux, la Torah, où Yahvé signifie étymologiquement parlant, "celui qui était, qui est, et qui sera", donc "l'Eternel" et forcément... "Eternellement jeune". Comment ? Grâce à la science bien évidemment, science, donnant accès à la vie éternelle, que nous terriens commençons petit à petit à découvrir grâce au clonage, le secret de la vie éternelle.

Maintenant revenons de nouveau au Grand Envoyé Prophète Simon Kimbangu pour nous référer à son enseignement réel. Mais pour cela il nous faut faire appel au Mouvement qu'il a créé lui-même et appelé "Kintuadi" (ce qui veut dire Union) ; et non à l'Eglise nommée pourtant "Kimbanguiste", car celle-ci fut créée après sa mort par son fils cadet, lequel a choisi de collaborer avec l'Administration coloniale et par conséquent a trahi le Prophète son père, pire cette "Eglise Kimbanguiste" a même été plus tard jusqu'à collaborer en R.D.C. (au Congo Kinshasa) avec un certain "Mobutu Sese Seko", l'horrible dictateur sanguinaire que l'on sait.

Ce qu'il faut garder à l'esprit, constamment, c'est que le Prophète Simon Kimbangu parlait de "Dieux" au pluriel, c'est indéniable : il parlait d'un peuple vivant dans les cieux... et quand il parlait de "nos créateurs" (au pluriel, toujours !)... de "nos pères qui sont dans les cieux" il en parlait avec les termes précis suivants : « Batata Nzambi' A Mpungu », or ce sont les colonisateurs qui nous ont contraints à traduire le terme "Nzambi" par "Dieu", obligeant ainsi notre subconscient à se référer à un Dieu unique, immatériel et omniprésent (... tel ce faux "Dieu" qu'ils ont inventé et auquel ils veulent, à tout prix, nous faire croire !).

Or le mot "Batata" est d'une importance plus que capitale, car dans toutes les langues Kongos, ce mot "Batata" est forcément pluriel sans aucune contestation possible ; littéralement il signifie "les Pères" ou "nos Pères" (au pluriel, une fois encore) c'est donc l'équivalent de "Adonaï" et de "Elohim" en hébreu, qui sont, eux aussi, deux pluriels incontournables et incontestables.

Quand le Prophète Simon Kimbangu emploie les mots suivants : « Mpeve Ya Batata Nzambi' A Mpungu Tulendo » il ne peut jamais, en aucun cas, s'agir d'un singulier. Ce fait tous les Kongos honnêtes doivent l'admettre et admettre aussi que la traduction française de cette expression, telle qu'on peut la lire aujourd'hui dans les écrits de l'Eglise Kimbanguiste est entièrement fausse, honteusement fausse, écrire : « car l'esprit de notre Dieu tout puissant », c'est complètement en défigurer le véritable sens, car le vrai message de Simon Kimbangu est ici adressé en même temps à plusieurs personnes (encore et toujours "au pluriel") et non pas à un "Dieu" unique !

Voilà, la vérité des choses ! Face à cela, tout "vrai" Kimbanguiste devrait se révolter contre l'EGLISE DE JESUS-CHRIST SUR LA TERRE PAR LE PROPHETE SIMON KIMBANGU (EJCSK). Quelle trahison pour l'Afrique... quelle soumission de la part des opprimés que nous sommes et restons... quel abandon de cette vigoureuse et salutaire lutte prônée par le Prophète Simon Kimbangu, qui, lui, était bel et bien un "polythéiste" puisqu'il parlait de dieux... au pluriel et priait des dieux... au pluriel !

D'ailleurs il convient de noter que le mot "Nzambi" est aussi utilisé chez les peuples du Gabon, où, dans certaines langues on dit aussi "Nzame" ou encore "Nzambe". Par exemple chez les Fangs du Gabon l'histoire de l'origine de la vie sur Terre est racontée dans le Mvett : on y parle de gens venus du ciel et ayant une haute technologie, disant que leur chef est "Nzame", dont un des frères est "Zong" et une des sœurs "Ngigone". "Zong" y est un peu considéré comme le "Satan" ! Le Mvett raconte par ailleurs que ces dieux (au pluriel, une fois de plus) ce peuple, sont des êtres "physiques" qui ont une vie comme les humains, qu'ils sont tous des dieux créateurs suprêmes et qu'ils savent faire des choses qui dépasse l'entendement des humains. On ne peut être plus clair, de nos jours, parlant de ces êtres-là, on dit tout simplement "des Extra-Terrestres" hautement avancés !

Je ne peux pas oublier dans ce chapitre, d'évoquer mes amis les Dogons, ce peuple magnifique vivant sur le plateau aride, desséché de Bandiagara au Mali. Pourquoi ne surtout pas les oublier ? Parce que leur cosmogonie est absolument formidable, en effet ils sont depuis qu'ils existent détenteurs de connaissances cosmiques extraordinaires qu'ils se transmettent de générations en générations et ceci en n'ayant pas eu de télescopes ou de microscopes à leur disposition depuis le début de leur existence et également sans une quelconque application de mathématiques supérieures.

Ceci étant, les Dogons ont leur propre Genèse à eux et selon leurs ancêtres Dogons, leurs dieux créateurs seraient venus de la constellation Sirius. Les Dogons disent avoir connaissance, depuis des millénaires, du fait que l'étoile Sirius a deux autres étoiles satellites ou autrement dit deux étoiles "sœurs" qui l'accompagnent. A l'œil nu on ne peut apercevoir qu'une seule étoile et ce n'est qu'en 1862 qu'un astronome américain, Alvan Clarke, a découvert grâce à un télescope puissant qu'il y avait une deuxième étoile tournant autour de Sirius, cette deuxième étoile fut nommée Sirius B. Hors, les Dogons savaient ceci depuis des millénaires déjà...disons "depuis toujours" ! Comment pouvaient-ils savoir cela ? Qui plus est, en fonction des informations qu'ils possèdent, ils ont toujours prétendu qu'il y avait, de surcroît, une "Sirius C" ! Leurs ancêtres, leurs dieux-créateurs seraient, selon eux, venus d'une planète qui est en orbite autour de cette troisième étoile, la Sirius C, que nous ne connaissons pas encore.

Mais cela va encore plus loin, les Dogons sont depuis toujours en possession de données et de connaissances tout à fait précises sur Sirius. Ainsi, ils affirment savoir depuis toujours que Sirius possède une étoile satellite plus petite qu'elle-même, Sirius B donc, mais ils précisent que cette deuxième étoile, bien que plus petite que Sirius (A), est plus lourde qu'elle, c'est pourquoi ils la nomment depuis toujours "Po Tolo" ou "Po-Digitaria" d'après le nom d'une graine de céréale africaine qu'ils utilisent et qui est tout à la fois très petite et très lourde. Ils savent aussi que cette "Sirius B" boucle son orbite elliptique autour de "Sirius A" en 50 ans, raison pour laquelle ils célèbrent tous les 50 ans leur grande fête, la "fête de Sigui".

Maintenant ces données au sujet de Sirius B se trouvent être confirmées par la science de notre époque, mais eux, les Dogons, possèdent ces données et cette connaissance depuis le début de leur histoire : ils ont conservé tout ceci de génération en génération sur des cartes célestes du ciel et de Sirius, cartes gardées par leurs Prêtres initiés. Or, en 1960 nos astronomes ont pu calculer exactement, avec une précision remarquable, la période de révolution de Sirius B autour de Sirius A et constater que cette révolution s'effectue en... 50,090 années ! Les Dogons, eux, savaient cela depuis toujours !

Et les Dogons vont même plus loin, ils affirment qu'il y a encore une autre étoile... disons "Sirius C" qu'ils nomment "Emma Ya" ou "Sorgo", et que cette étoile-là a une révolution de 32 ans autour de Sirius A, tournant sur une orbite elliptique très excentrique et qui serait perpendiculaire à celle de Sirius B ! Ils possèdent des dessins et des cartes de ces orbites, mais surtout, ils disent que cette étoile Sirius C (Emma Ya) possède plusieurs planètes en orbite autour d'elle et qu'une de ces planètes est la maison de leurs dieux-créateurs, de leurs ancêtres, lesquels seraient venus sur terre, il y a très longtemps à bord du Nomo, selon leurs traditions un vaisseau inter-stellaire dont la forme serait très proche de nos fusées lunaire actuelles, type "Apollo".

De nos jours, beaucoup d'astronomes commencent à soupçonner qu'il devrait effectivement y avoir une "Sirius C" tournant autour de Sirius A, car ils peuvent constater, avec leur appareillage actuel, des changements de couleur du système et, de ce fait, ils pensent que cette "Sirius C", dont parlent les Dogons, pourrait avoir une orbite très aplatie, un peu comme une comète ; en utilisant un coronographe occultant la forte lumière de Sirius A, ils peuvent à présent apercevoir deux corps voyageurs, mais n'arrivent pas encore à déterminer lequel de ces corps présente un mouvement propre au système de Sirius (publication dans la revue "Astronomy & Astrophysics"). Les astronomes Jean-Louis Duvent et Daniel Benest de l'observatoire de Nice ont utilisé des simulations numériques d'ordinateurs et leurs observations renforcent également la probabilité d'existence d'un troisième corps de faible masse dans l'environnement de Sirius (Publication dans la Revue "Ciel et Espace", 1995).

Mais, nos fameux Dogons possèdent encore beaucoup d'autres connaissances astronomiques qui paraissent étonnantes pour une tribu africaine vivant repliée sur elle-même depuis toujours, sans contact avec l'extérieur. Pour les DOGONS le patron, le chef, le leader des Dieux-créateurs se nomme "Amma", et pour eux l'univers est infini, mais tout de même mesurable, ils disent aussi qu'existent dans l'univers des mondes infinis habités et qu'ils s'éloignent de la terre à des vitesses très grandes dans un mouvement spirale ; ils ajoutent que ces mouvements spirales et structures élémentaires se trouvent également dans l'infiniment petit qui compose les hommes, ce qui revient à dire que l'infiniment grand (les planètes, systèmes solaires, galaxies, voies lactées) a la même configuration que l'infiniment petit (les cellules, molécules, atomes qui composent nos corps).

Les Dogons connaissent depuis toujours les différentes phases de Vénus, ils divisent le Ciel en 22 parties égales et en 266 constellations et disent que Vénus possède un "compagnon" (ce pourrait être l'astéroïde Toro, récemment découvert entre la Terre et Vénus), ils connaissent aussi les 4 plus gros satellites de Saturne pourtant invisibles à l'œil nu, mais ils ne connaissent pas les planètes qui sont au-delà de Saturne (Uranus, Neptune, Pluton)...

Ils disent avoir reçu les connaissances qu'ils possèdent d'un peuple venu du ciel et qui les a créé, que les membres de ce peuple du ciel sont descendus sur terre il y a très longtemps, qu'ils ont amené avec eux des fibres végétales provenant de plantes du "champ du Ciel" et qu'après avoir créé la vie sur terre, les plantes, les animaux, ils ont créé le premier couple humain, qui engendrera par la suite les huit grands ancêtres de l'Humanité, et qu'une fois leurs tâche terminée Amma et les autres dieux regagnèrent le Ciel à bord de Nomo (leur Vaisseau).

On ne peut être plus clair ! Le Polythéisme - croyance en des dieux (au pluriel) physiques, de chair et de sang, voyageurs de l'espace - est source de la vérité. L'Eglise Chrétienne Catholique cache cette vérité et nous maintient dans l'ignorance afin de continuer à exercer son Pouvoir sur les hommes, un pouvoir qui s'appuie sur l'ignorance des masses, sur la croyance aveugle des masses, sur une croyance supraoc-culaire obscurantiste, sur le mysticisme, sur le mystère de dieu, un dieu immatériel omnipotent qui, en fait, n'existe pas.

La vie dans l'univers est un phénomène banal, il y a dans l'univers infini une infinité de mondes habités par des "humanoïdes", fruits d'une création humaine ; ce sont à chaque fois des hommes qui, grâce à la science, créent d'autres hommes, ceci partout dans l'univers infini... à l'infini ! Et cela, en Afrique noire, on l'a toujours su, mais l'esclavagisme, l'assimilation religieuse et notre colonisation par l'Occident chrétien, usant... et abusant sans scrupule de la force, nous ont enlevé nos "religions authentiques" qui parlaient toutes de ces êtres, de ce peuple venu du ciel qui a créé toute vie sur terre avec science et art.

J'aimerais maintenant faire ici un clin d'œil particulier aux peuples "AMERINDIENS", ces peuples autochtones des Amériques, auxquels Christophe Colomb - croyant atteindre les Indes - a indûment attribué ce nom d'"indiens" qui leurs est resté. Je pense spécialement à eux car ces peuples ont également eu à subir quelque chose de presque similaire à ce qui a si cruellement frappé les peuples africains : un génocide, perpétré tout pareillement par des colons chrétiens venant de l'Occident.

Dans les cultures de ces natifs "indiens" il est fait référence à ce qu'ils appellent "le peuple venu du ciel". En effet selon leurs traditions dites maintenant "indiennes", un "peuple venu du ciel" serait jadis descendu sur la terre pour leurs apprendre ce qu'il faut connaître sur les plantes (la biologie) et comment faire pour vivre en harmonie avec la Mère Terre et le Père Ciel. Ces êtres venus du ciel leurs auraient également envoyé des Prophètes afin de guider leurs peuples durant les ères écoulées... Les êtres contactés par ce "peuple venu du ciel", ces Prophètes qui les ont ainsi guidés, étaient entre autres : Tenskwautawa, Smohalla et Wovoka.

Plusieurs chefs des natifs américains "indiens" pensent qu'à présent les temps sont venus de parler ouvertement d'une certaine partie de leurs traditions, partie qu'ils ont maintenue secrète jusqu'alors, à savoir : leurs légendes et histoires concernant la création et ce peuple du ciel qui est venu il y a très longtemps sur terre voyageant dans leurs "oiseaux de tonnerre" (Thunderbirds), c'est-à-dire dans leurs engins spatiaux.

Ces chefs pensent qu'il faut maintenant faire savoir que ce sont des hommes et des femmes de ce "peuple du ciel" qui nous ont créés, qu'ils ont sillonné la terre, marchant parmi nous pendant un certain temps puis qu'ils sont, à un moment donné, repartis vers leur monde à eux, laissant seul sur terre l'homme qu'ils y avaient créé, afin qu'il progresse lentement jusqu'au jour où il serait en mesure de comprendre tout, sachant qu'à ce moment-là le retour du "peuple du ciel" serait imminent et que l'homme comprendrait alors sa véritable origine, l'histoire vraie de sa planète et de sa genèse à lui, en tant que race vivante.

Ces traditions indiennes évoquent leur origine à partir des étoiles, l'influence du "peuple du ciel" dans le développement de leur culture, leurs croyances spirituelles et leurs cérémonies religieuses, mais aussi... et surtout, elles parlent du retour imminent de ce "peuple du ciel"... retour prévu pour ces temps-ci, temps où l'Eglise du colon, menteuse et usurpatrice, viendra enfin à s'effondrer.

Nous africains, nous devons absolument garder nos traditions religieuses - car elles sont justes - et les garder les plus vivaces possibles, car elles sont fondées sur le "polythéisme", la croyance en d'innombrables Dieux, tandis que dans le monde occidental la croyance en une multitude d'êtres cosmiques célestes s'est effacée peu à peu, et elle y a été remplacée, malheureusement, par le "monothéisme", la croyance en un Dieu unique... inventé mensongèrement. Ce qui n'est pas correct du tout car la règle générale qui préexistait avant la naissance du monothéisme judéo-chrétien c'était la vénération d'une multitude de Dieux, et cela depuis toujours.

De ce fait, en vénérant leurs Dieux, les polythéistes ne considéraient pas le Dieu dirigeant, Yahvé, comme étant seul, et là encore on peut faire le lien avec la Torah en Hébreu, pour démontrer que nos ancêtres noirs connaissaient la vérité par rapport à cette pluralité de Dieux. En effet, Yahvé n'est pas du tout seul dans la Torah, il y est entouré d'une grande cour céleste, dont l'ensemble - toujours dans la Torah - est appelé "Elohim". Ce mot "Elohim", rappelons le, est un pluriel en hébreu (le singulier c'est "Eloha" ou "Eloah") et "Elohim" signifie étymologi-quement "ceux qui sont venus du ciel".

Il faut aussi savoir que l'emploi du "pluriel de majesté", les "Vous" ou "Nous", employés en français à la place d'un singulier et rien que par convenance, cela n'existe pas dans la sémantique hébraïque. Par ex. ce qu'on peut entendre en France, du genre : « En ce jour de fête nationale, Nous, Président de la République Française, conscient des problèmes actuellement subis par les français, avons décidé que ... suit le "blabla"- langue de bois habituel ! cela n'est pas traduisible, en mot à mot du moins, en langue hébraïque.

Donc, c'est bel et bien d'un peuple qu'il est question, et c'est bien ce peuple qui est désigné par le mot "Elohim", par exemple, dès cette première phrase de la Genèse, récit biblique de la création : « Au commencement Elohim créa les deux et la terre. » (GENESE I, 1) ou encore, un peu après, en GENESE I, 27 : « Elohim créa donc Vhomme à son image, à V image dy Elohim il le créa. Il les créa mâle et femelle. » c'est bien que ce projet de création et sa réalisation c'est l'œuvre du peuple Elohim, et que c'est ressemblant à eux-mêmes, que des scientifiques de ce peuple "Elohim" (mâles et femelles) ont créés les êtres humains que nous sommes.

Constatons ensemble, dans les pages: Le monothéisme Judéo-Chrétien : piège, tromperie, escroquerie, à quel point nos traditions religieuses polythéistes étaient... et sont toujours dans la vérité.










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L'Afrique bat des record de croissance, et Obama, qui brigue un second mandat présidentiel en fin d'année, pourrait bien ne pas être réélu, tandis que l'on s'interroge sur nos ancêtres : les hebdomadaires d'actualité sont sérieux cette semaine.

Les Gaulois n'étaient pas des primitifs

Le Nouvel Observateur veut changer notre regard sur nos ancêtres les Gaulois, en s'appuyant sur l'archéologie qui "connaît un renouveau spectaculaire depuis que la loi oblige tous les aménageurs à laisser des spécialistes fouiller préventivement les sites sur lesquels ils prétendent bâtir".

L'hebdo cite Jean-Paul Demoule, "archéologue, ancien président de l'Inrap et professeur de protohistoire européenne à l'université de Paris-I" qui "propose une relecture de notre passé à la lumière des découvertes nouvelles". Il explique que "trop de gens vivent encore avec l'image 'primitivisée' du Gaulois, comme on l'a construite sous la IIIe République, vivant dans sa hutte au milieu de sombres forêts. C'était la vision de César, le vainqueur. La réalité est autre. Grâce aux fouilles entreprises sur les longs tracés d'autoroute, on découvre un pays très cultivé, très déboisé, parsemé d'un nombre important de grandes fermes magnifiques. Sur d'autres chantiers, on voit aussi des villes avec des rues se coupant à angle droit, de grandes maisons, de vastes bâtiments agricoles, des monnaies en or, en argent, en bronze qui dénotent un système élaboré".

Le renouveau de l'Afrique

Mis à part quand des citoyens français sont concernés, la presse française parle peu de l'Afrique. On ne peut donc que féliciter Le Point qui propose 20 pages sur ce continent africain en plein bouleversement. Et pas seulement pour parler des islamistes qui mettent en coupe réglée Tombouctou en détruisant ses monuments : deux pages les évoquent.

Le Point donne, grande carte à l'appui sur une page entière "les chiffres du renouveau" la croissance africaine est estimée à 3,4% en 2011, et elle atteindrait 4,5% en 2013.

"Plus fort que l'Inde ou le Brésil : au sud du Sahel, le continent est en plein essor". Les chiffres en effet peuvent surprendre "65 millions d'Africains ont un revenu annuel supérieur à 3 000 dollars. Ils seront 100 millions en 2015". Ou encore : on compte 616 millions d'Africains abonnés au téléphone mobile. Et ce nombre devrait frachir la barre du milliard en 2016.

On découvre aussi l'homme le plus riche d'Afrique, le Nigérian Aliko Dangote qui "pèse 13 milliards de dollars".

Obama : pari perdu ?

"Obama, l'homme qui voulait changer le monde." L'Express consacre un dossier critique au premier président américain noir. Le ton est critique "une nation angoissée par son déclin hésite à reconduire un président qui ne sait plus la faire rêver". Obama se serait transformé "en gestionnaire timoré" et il serait devenu "un candidat de la peur" qui annonce des catastrophes si son rival républicain Mitt Romney est élu en novembre prochain.

Un désenchantement bien réel puisque selon un analyste cité par le journal "le second mandat est rarement aussi réussi que le premier". Ralph Nader, bien connu pour sa défense des consommateurs ajoute qu'Obama s'est limité à reconduire les "politiques de George W.Bush en matière militaire et diplomatique". Exemple avec le camp de détention de Gantanamo, basé à Cuba, ou des supposés terroristes sont détenus sans jugement malgré la promesse d'Obama de fermer.

Alerte aux pubertés précoces

En France "les cas de très jeunes enfants pubères se multiplient" souligne Le Point sur trois pages et met "en cause, les perturbateurs endocriniens, phthalates, pesticides, phénols et autres horreurs chimiques qui saturent notre environnement". Et ce n'est pas un détail, car les "petites filles entrées en puberté plutôt auront des risques accrus, à l'avenir, de kystes aux ovaires, de troubles cardio-vasculaires et d'obésité" selon le professeur Sultan patron du département d'nedocrinologie pédiatrique du CHU de Montpellier qui parle "d'une véritable épidémie".



En bref

Le Nouvel Obs aime les Jeux Olympiques ! L'éditorial du journal signé Laurent Joffrin n'y va pas de main morte : "Quel contraste entre la fête de Londres et les gladiateurs du fric et de la dope qui salissent le monde du foot et du vélo"....

Dur pour le président et sa compagne : le livre de photos commentées par Valérie Trierweiler "François Hollande : 400 jours dans les coulisses d'une victoire" ne s'est venu qu'à 1 174 exemplaires selon l'institut Edistat cité par l'Express.

La France y réfléchit et la polémique enfle doucement au sein de la la majorité présidentielle, mais "les Etats-Unis sont lancés dans la course aux gaz de schiste, pour le meilleur, et pour le pire" note le Point.

Côté pages Eté, l'Express consacre 12 pages au pays cathare et à ses châteaux : c'est beau ! Le Point fait aussi long sur les "maisons de rêve de la Côte basque". Puis dans ces mêmes pages Été, 4 pages sur un sujet original le 50e anniversaire du rattachement de l'ex-colonie française de Pondichéry - fondée en 1674 - à l'Inde. Qui s'en souvient ? C'était sous le général de Gaulle en 1962.

Afrique du Sud - Nos ancêtres les bushmen

ADN Bushmen évolution génétique Hadza homo sapiens Kalahari Masaï Sandawe science Yoruba

L'Afrique berceau de l'humanité, certes. Mais d'où plus précisément est originaire homo sapiens? Une étude scientifique que vient de publier la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) apporte des éléments de réponses inédits.

Contrairement aux conclusions rendues par l'anthropologie et les recherches sur les fossiles qui situent les origines de l'homme moderne dans la région des hauts-plateaux de l'Afrique orientale, l'étude basée sur une vaste collecte de l'ADN de tribus africaines pointe plutôt le sud du continent, aux portes du désert du Kalahari.

Une équipe de chercheurs de l'Université de Stanford en Californie ont examiné des échantillons de salive prélevés sur des membres de tribus Hadza et Sandawe de Tanzanie et des bushmen Khomani d'Afrique du Sud. Ils ont ensuite comparé leurs ADN à ceux de populations plus étudiées comme les Masaï du Kenya, et les Yoruba d'Afrique de l'ouest.

«Les données ont montré que les populations de chasseurs-cueilleurs de la région australe ont le niveau le plus élevé de diversité génétique, ce qui est un indice de longévité», résume BBC News.

Plus on progresse vers le nord du continent, plus cette diversité génétique décline. «Cela suggère que l'origine la plus probable des hommes modernes vient de là», en Afrique australe, conclut la co-directrice de l'étude Brenna Henn.

Dans le San Jose Mercury News, le professeur de biologie à Stanford Marcus Feldman souligne:



«Nous devons reconnaître nos propres origines au sein d'un groupe de chasseurs-cueilleurs que la plupart des gens d'aujourd'hui considèrent comme primitifs.



Ils n'utilisent pas de métal, vivent dans l'environnement le plus rude, doté de très peu d'eau, leurs armes de chasse sont rudimentaires et ils ont un régime alimentaire très peu calorifique.»

Est-ce à dire que l'humanité a vu le jour dans une région désertique aussi reculée que celle où vivent actuellement les bushmen? L'étude ne permet pas de trancher.



«Il y a plusieurs milliers d'années, les populations bantoues plus abondantes d'éleveurs de bétail ont crû, et de nombreux bushmen ont péri ou fui dans le désert subsaharien. Les scientifiques de Stanford ont étudié les descendants des populations restantes, les survivants», précise le quotidien californien.

Interrogé par la BBC, le professeur de paléontologie Chris Stringer, du Musée d'histoire naturelle de Londres (qui n'a pas participé à l'étude), se montre réservé sur la possibilité de localiser le berceau de l'humanité.

Il observe que «les peintures rupestres d'anciennes peuplades qui ont été en contact avec les bushmen laissent penser que ces derniers ont été autrefois bien plus nombreux».

Stringer ne croit pas en un «Jardin d'Eden» circonscrit à un espace unique. Selon lui, «des populations diverses de l'ancienne Afrique ont sans doute contribué sur le plan génétique et comportemental à la création des hommes modernes».

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lundi 8 octobre 2012

___Qui a cassé le nez du sphinx? Pourquoi le Sphinx a t-il le nez cassé ? KEMET pourquoi le nez du SPHINX manque t'il ?.. La plupart voient néanmoins des traits « négroïdes » dans ce qui en subsiste, Kheops (Khoufou) Khnoum me protège. Le pharaon noir Khe

Le Jour du soleil noir Cependant devenu amnésique et ignorant.

  • Est ce qu'on sait si les pharaons etaient des noirs africains ou des semites ou autre chose ?
  • Pourquoi le pharaon noir Ramsès II était-il le plus grand pharaon noir ... pharaon kheops, pharaon classic, pharaon cleopatre, pharaon dans le ..

http://www.webarabic.com/wa-forum/index.php?showtopic=44343 Avec la présentation du visage du pharaon Toutankhamon, en savons nous plus aujourd 'hui ?



Il y a eu des pharaons noirs après la périodes des Khéops et autres bâtisseurs de pyramides.



Je ne crois pas qu'on sache l'origine des premier pharaons et égyptiens. Certains ont parlé des peuples du Sahara qui il y a 10 000 ans environ était une savanne peuplée. On retrouve d'ailleurs encore aujourd'hui les dessins de ces peuples représentant des girafes et des gazelles en plein milieu du désert.



Ils auraient émigrés lorsque le climat à changé et que le désert s'est formé. Mais ça reste une hypothèse pour l'instant.

Kheops (Khoufou) Khnoum me protège. Le pharaon noir Kheops ...

http://www.shenoc.com/kheops.htm

" Censé représenter le pharaon Khéops, le Sphinx de Gizeh est dans un état de dégradation considérable suite à quatre mille ans d’érosion et de vandalisme. Muhammad al-Husayni Taqi al-Din al-Maqrizi (mort en 1442) a rapporté que le nez en a été détruit en 1378 par un intégriste musulman soufi du nom de Sa’im al-dahr.

La plupart voient néanmoins des traits « négroïdes » dans ce qui en subsiste, soulignant, entre autres, le prognathisme facial prononcé de l’image qui demeure tout à fait évident. " source http://www.toutankharton.com/forum.php3?id_article=149&id_forum=418

(Ma propre théorie) : Le NEZ du SPHINX a disparu, parce que certains ne voulaient pas que le Monde sâche que les premiers GRANDS PHARAONS de l'Egypte Ancienne étaient NOIRS et comme le NEZ du SPHINX était aplati, montrant par là un visage de NOIR à la Terre toute entière, qui venait le voir, il a été cassé

Histoire du mot KEMET (Les Égyptiens de l'Antiquité donnaient parfois à leur pays le nom de Kemet ou Kêmi, km.t en translittération): http://sd-2.archive-host.com/membres/up/66497693963381614/Kemet___pour_en_finir_definitivement_avec_les_falsificateurs.pdf Ceci est un PDF perso du site ci contre : http://www.africamaat.com/Kemet-pour-en-finir-definitivement pour au cas ou le site en question viendrait à disparaitre et ou soit censuré.....on sait jamais avec les infos qui dérangent ???

Indices de pistes à suivre pour plus de comprenure (du pourquoi j'en suis arrivé à cette théorie) :

http://www.dailymotion.com/video/x818et_le-terme-kemet-par-jpo-historien-ka_news

http://www.dailymotion.com/video/x7yunq_lorigine-de-lhomme-15-selon-les-leu_news (Voir les autres videos sous le profil du gars qui a posté cette vidéo)

Mais encore de nos jours le PILLAGE de l'Egypte Ancienne continu pour cacher ce "fait historique" que les premiers grands pharaons étaient NOIRS :

En ANGLAIS malheureusement :

http://www.youtube.com/watch?v=Dxilks2HNQ8

voir les autres videos de ce gars là : http://www.youtube.com/user/kemetnu6240

Bref combien d'entre vous ont dans la tête en connaissance que les premiers grand pharaons étaient NOIRS, personnes non ??? et bien rassurez vous, moi aussi j'etais comme vous avant de decouvrir un article, à ce sujet là précis, dans un MAGAZINE qui parle en général d'OVNIS.....


**

Il y a plusieurs versions.

La première et la plus connue étant celle des troupes de Napoléon. Ce qui est fantaisiste car l'on a des croquis d'avant la campagne d'Egypte ou le nez du sphinx est bel et bien intact, mais d'autres textes de l'antiquité ou du moyen âge parle du sphinx sans nez ! Alors qui dit vrai ?

On a aussi parlé des Mamelouks, qui, en s'entraînant au tir au canon, auraient défiguré le sphinx.

Autre version : un sufi fanatique (Mohammed Sa'im al-Dahr 1378) aurait fait détruire cette idole païenne, les musulmans ont parfois détruit l'héritage pharaonique (païen à leurs yeux.)

Un dernier indice d'après Mark LEHNER (américain), c'est la ferveur religieuse qui fut probablement la cause de cette mutilation, qu'il situe entre le Xe et le XVe siècle. Les traces que porte la statue, dit-il, montrent que deux barres à mine furent insérées à coups de masse à la racine du nez et sous sa narine droite, puis servirent de levier pour le décoller du visage.

En résumé, l'affaire reste un mystère... Mais n'est-ce pas toute la fonction du Sphinx ?

http://www.pourquois.com/histoire_geo/pourquoi-sphinx-t-nez-casse.html

Complexe funéraire de Khéops







Vue de la pyramide de Khéops

Le complexe funéraire de Khéops fut érigé sous la IVe dynastie (v. 2650 av. n.è.). Composé d'un temple funéraire, de pyramides subsidiaires, d'annexes et d'une vaste nécropole de fonctionnaires contemporains du pharaon, le complexe est toutefois dominé par la grande pyramide, la plus grande pyramide d'Égypte qui fut, jusqu'au début du XXe siècle, le plus volumineux et le plus massif monument jamais construit. Elle a détenu le record de la hauteur durant 4 000 ans1. Elle est considérée, depuis au moins 2 000 ans, comme une des sept merveilles du monde. Les savants du XIXe siècle se jugeaient incapables de reproduire les prouesses techniques de la pyramide. Des théories pseudo-scientifiques, mystiques, voire farfelues sont alors apparues afin de tenter d'en percer les mystères. Mais la pyramide est avant tout un tombeau faisant partie d'un vaste complexe pyramidal classique de l'Ancien Empire, représentant une des plus pures et des plus abstraites œuvres d'art jamais conçues.

La pyramide de Khéops fait partie d'un complexe plus large, constitué :



d'un temple funéraire en deux parties, une basse appelée « temple de la vallée » et une partie haute située à proximité de la pyramide, ces deux parties étant reliées par une chaussée servant de galerie de communication2 ; d'un ensemble composé de la pyramide de Khéops, de trois pyramides de reines, d'une pyramide satellite, ceint d'une muraille, relié à la galerie de communication par l'intermédiaire de la partie haute du temple ; de celui-ci il ne subsiste qu'une partie du pavement en basalte d'une grande cour à ciel ouvert qui occupait l'essentiel du temple ; de multiples mastabas regroupés en trois cimetières ou villes de mastaba situées à l'orient derrière les pyramides des reines, au sud de la grande pyramide et à l'occident de la pyramide du roi, dans le désert.



Avec la pyramide de Khéops, deux autres pyramides à faces lisses, les pyramides de Khéphren et de Mykérinos dominent le plateau de Gizeh.



Deux barques solaires du pharaon Khéops furent découvertes en pièces détachées au fond d'une fosse. L'une d'entre elles a été réassemblée et est actuellement conservée au musée dit « de la barque solaire », à proximité de la pyramide.



La pyramide de Khéops

Le temple funérairemodifier







Vestiges du temple funéraire de Khéops

Le temple d'accueil (ou temple bas) se trouve désormais sous les fondations de la ville jouxtant maintenant le plateau de Gizeh. Certains vestiges de son soubassement ont pu être identifiés récemment ainsi que les installations portuaires qui le jouxtaient lors de divers travaux d'aménagement du quartier de la ville de Gizeh qui recouvre le site archéologique. Ces fouilles de sauvetage n'ont pas permis de restituer le plan d'ensemble du monument.



Le temple funéraire (ou temple haut), quant à lui, n'a laissé que très peu de vestiges tels qu'une grande partie du dallage en basalte d'une grande cour qui en occupait le centre ainsi que quelques rares débris de granite. Plus grand que le temple funéraire de son prédécesseur Snéfrou à la pyramide rouge, il n'atteint pourtant pas les dimensions colossales et la complexité du temple funéraire de la pyramide de Khéphren. Il constitue néanmoins une étape importante dans l'évolution des temples hauts de l'Ancien Empire. Ses dimensions extérieures sont de 52,40 mètres, du nord au sud et de 40 mètres, d'est en ouest5. D'un plan très simple, son entrée se faisait par l'extrémité ouest de la chaussée, située au centre de la façade est. Il en subsiste aujourd'hui un grand seuil en basalte de porte à deux vantaux5. Le seuil franchi, le visiteur accédait directement à la vaste cour cérémonielle, péristyle et pavée de basalte noir. D'une dimension de quarante mètres sur vingt, elle était entourée d'un portique formé de trente-huit piliers carrés de granite, les piliers d'angle étant de section rectangulaire. Un bas-relief fut découvert en 1938 par l'égyptologue Selim Hassan, dans l'angle nord-ouest de cette cour6. Ce bas-relief à demi effacé comporte une des très rares représentations de Khéops, ici coiffé de la couronne rouge de Basse-Égypte. Il y a tout lieu de déduire de cette découverte que les parois des murs du portique était décorés à l'instar du temple funéraire de la pyramide rhomboïdale6.







Plan du temple funéraire de Khéops

Le côté occidental de la cour ouvrait par ce portique sur une salle dont le plafond était soutenu par douze piliers de granite de mêmes proportions que ceux de la cour et disposés sur deux rangs. Cette salle occupe le centre de la partie intime du temple, partie réservée au culte funéraire du roi dont le sanctuaire se trouvait juste derrière, à l'ouest dans l'axe du monument. Deux pièces annexes encadrent au nord et au sud la salle aux piliers. Ils étaient accessibles par les côtés du portique de la grande cour, celui du sud possédait un escalier menant au toit du temple, celui du nord donnait accès au péribole de la pyramide royale. Ces pièces étaient sans doute des magasins destinés à abriter le matériel du culte.



À l'extrémité ouest de cette cour, se trouvait l'accès au sanctuaire. Cette partie du temple ne peut être reproduite sans incertitudes. Certains égyptologues comme l'allemand Herbert Ricke imaginent deux stèles flanquées contre la face est de la pyramide, à l'instar des pyramide de Meïdoum et de Dahchour sud. Tandis que d'autres, suivant l'idée de Jean-Philippe Lauer, suggèrent une table d'offrande suivie par deux fausses portes. Les murs du temple furent tous construits en pierres calcaires, détail architectonique le différenciant une fois encore des temples construits durant les règnes suivants.

Les pharaons noirs

A la découverte d'une fabuleuse civilisation longtemps ignorée qui, durant plus d'un millénaire, a tenu tête à son puissant voisin égyptien : le royaume nubien.

En janvier 2003, l'archéologue suisse Charles Bonnet exhume sept statues de pharaons noirs sur le site de Kerma, au Soudan. Ces œuvres monumentales dormaient à trois mètres sous terre depuis deux millénaires et demi. Non seulement elles offrent une nouvelle clé pour comprendre la civilisation nubienne, mais leur remarquable état de conservation permet de se faire une idée du visage de ces souverains noirs. Toutes les autres représentations trouvées jusque-là étaient trop détériorées. Cette découverte extraordinaire montre l'importance de Kerma, ville à l’organisation complexe qui s’étendait sur 20 hectares. Elle était vraisemblablement la capitale d'un royaume nubien qui, pendant plus de mille ans (de -2 500 à -1 500 avant J.-C.), a préservé son indépendance face au très envahissant voisin égyptien. Un État autonome, puissant, dont le rayonnement économique et culturel commence tout juste à être mesuré. L'État de Kerma est même considéré aujourd'hui comme une civilisation à part entière. Si sa proximité avec l'Égypte l'a influencé, il a indéniablement développé une identité propre. Les archéologues le considèrent d'ailleurs comme le premier grand royaume d'Afrique. Plus tard, en 747 av. J.-C., des souverains nubiens s'empareront même de la terre des pharaons, et cinq rois africains régneront sur l'Égypte, qui connaîtra alors une période de prospérité et de renouveau artistique. Mais cet épisode sera de courte durée (un peu moins d'un siècle). La dynastie nubienne cédera sous les coups des Assyriens et des rois du Delta. Dès lors, les Égyptiens s'efforceront de faire disparaître les traces de ces pharaons noirs, notamment en mutilant les statues les représentant.

Un documentaire intéressant à voir : « Sur les traces des pharaons noirs » de Stéphane Goel

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_fun%C3%A9raire_de_Kh%C3%A9ops

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____Origine africaine des religions dites révélées : Un documentaire relatif au "Livre des morts" kamit avoue enfin la vérité. Seuls les peuples aliénés ont des dieux différents de leur carnation

1er commandement, tu (kamites) connaitra la vérité sur toi même

« KAMITS » veut dire « NOIRS »

hotep,

SUBLIMISSIME !!!

je n’ai pas de mots assez forts pour qualifier ce que je ressens.

enfin le travail de nos cher(e)s frères, et soeurs kamits chercheur(e)s en archéologie, egyptologie, histoire des religions, en lingustique etc ... il y a tellement de noms que je pourrais tous les citer, fini par payer.

il faut aussi reconnaître la bonne foi de certains chercheurs des autres communautés, qui ont su passer outre les préjugés qu’on leurs a inculqué depuis des lustres et défendre leur opinion face à la masse de mystificateurs.

je voulais juste dire que le travail de notre communauté pour retrouver à travers la redecouverte de notre parcours historio-culturel notre dignité et notre souveraineté de kamit, n’a pas été vain.

juste un ENORME MERCI à la communauté kamit scientifique.

le plus important pour moi en tout cas ce n’est pas que les autres communautés reconnaissent publiquement leurs mensonges nous concernant, absolument pas. moi ce qui m’importe ce que le peuple kamit puisse connaitre la vérité sur elle-même en ayant accès librement et gratuitement à son histoire, pour sortir de l’ignorance dans laquelle nous nous noyons depuis déjà trop longtemps.

ainsi nous kamits, saurons partout où nous nous trouverons que nous avons été un grand peuple, que nous le sommes toujours, il n’y qu’à voir les défis que nous avons réussi à relever par le passé et ceux que nous relevons quotidiennement et dans tous les domaines ; et que malgré tout ce que les autres peuples envahisseurs nous on fait subir et espère continuer à nous faire endurer, que nous resterons un grand peuple.

le combat reste encore très long et très pénible, mais nous y arriverons.

peut-être qu’un jour les autres finirons par avouer que l’egypte était bien une civilisation de noirs ???

en cas tout, la vérité nous nous la connaisaons déjà.

un GRAND MERCI à toute la communainauté kamit qui oeuvre quotidiennement pour la rayonnment de notre peuple.

L’apport du monde negro-africain à l’éclosion des differentes religions est en effet immense,primordial.Cette influence est très large et peut être aperçue à plusieurs niveaux : Commençons par rappeler que les textes negro-africains anciens comportent quatre groupes principaux d’écrits rédigés par les initiés negro-africains :



Le Texte des Pyramides



Le Texte des Sarcophages



Le Livre des Deux Chemins



Le Livre de la sortie vers la lumière du jour(plus communément Livre des Morts).Il est en quelque sorte la synthèse des enseignements contenus dans les trois textes précedents et d’autres textes sacrés dont on parle moins(Livre des Portes,le Livre des Respirations)

Ces quatres textes negro-africains furent la source d’inspiration(et inspiration est un bien faible mot)des religions chrétienne,juive et musulmane.Quelques exemples probants suffisent pour etayer cette afirmation :



Les Dix Commandements de la Thora sont en fait des pâles copies des 42 Commandements édictés par nos ancêtres Kamits



la démarche hebraique pour rendre compte de la Création est d’inspiration negro-africaine : -Atoum(Amon-Râ) s’arrache du noun pour puiser en son sein les éléments nécessaires à la Création,de même Yahweh(alias Jéhovah,alias Yahvé,alias YHWH),Dieu des Hébreux,flotte au dessus de l’âbime qui contient tous les éléments de la Création. -Atoum créé sa création au moyen du verbe,Yahweh fait de même. -Atoum crée tous les êtres animés,en particulier les humains, par paire de sexe complémentaire,Yahweh effectue la même démarche(Adam et Eve).



La circoncision est évidemment une coutume kamit,que reprendront les Hébreux lors de leur séjour à km.t.



Les rédacteurs de la Thora ont énormement puisé dans la morale kamite(sagesses d’Amenemopé,de Ptahhotep,de Remiré etc) pour écrire leur Livre des proverbes : -Amenemopé:Donne tes oreilles,écoute ce qui est dit.Proverbes:Prête l’oreille et écoute les paroles des sages. -Amenemopé:ne t’assois pas avec l’irascible,ne recherche pas sa conversation.Proverbes:Ne fréquente pas l’homme en colère,ne va pas avec le violent. -Ptahhotep:Ne te vante pas de ton savoir,mais consulte un homme lettré de même qu’un savant.Proverbes:Que le sage écoute et il augmentera son savoir.



Horus,dans la croyance kamite,est le fruit du saint-Esprit de son père Osiris et de sa mère Isis.Il a inspiré la Sainte Trinité chrétienne au profit de Jesus Christ.(Jesus -> Iesu -> Horus)http://www.truthbeknown.com/francais.htm



Isis,modèle de mère,toute devouée à son fils orphelin, a inspiré l’image chrétienne de la Vierge Marie tenant toujours son enfant Jésus dans ses bras.



Seth(ou "Set" ou "Sata")divinité guerrière kamite,eternel ennemi d’Iesu,est l’étymologie de l’appélation "Satan" pour le christiannisme,et de "Seitan" pour l’Islam.D’ailleurs,Iesu lutte avec Seth de la même façon que Jésus lutta avec Satan,40 jours dans le désert.



Trois types de sceptres étaient utilisés pour les personnalités negro-africaines:le Héka avec un crochet au bout,le Nekhéka,avec un fouet au bout,et le Was avec une fourche en forme de tête d’Isis au bout.Les rédacteurs de la Bible concentreront entre les mains de Moïse,les pouvoirs magiques du Héka et du Was dans un bâton béni par l’Eternel.Ajoutons à cela qu’aujourd’hui,tous les papes ont également un sceptre comme attribut de leur sagesse.



Les Mastabas,constructions funéraires kamites,ont préfigurés les cryptes et autres formes de caveaux judéo-chrétiens.



Le Sarcophage à servi de modèle au cercueil judéo-chrétien.



Les bandelettes de cotonnade blanche ont directement inspiré l’enveloppement du cadavre musulman dans du tissu blanc.



On peut établir une étymologie de noms kamites et de noms judéos-chrétiens ou musulmans :



Atoum---Adam,Adama



Amon-Amen,Amin,Amina



AtonAtonaï



Seth-Satan,Seitan



Ib-Râ-ImAbraham,Ibrahim



Ms/Mes/MeshuMoïse,Moussa



Ahmose-Amos



Mery-Amon---Myriam,Mariam,Mariama



Sa-Râ--Sarah



Iwsu/Iusu/YusuYoussouf



L’épisode mythique de l’ouverture des eaux de la Mer Morte,durant l’Exode, est un gros plagiat de deux récits kamits : -Zezemonek,premier lecteur des textes sacrés,avait déja écarté,par une formule magique,les eaux d’un lac pour aller y chercher le bijou précieux d’une dame de la suite de Pharaon. -Setna aussi,pour récuperer le livre de Thot,avait,à l’aide d’une poudre magique,fait un trou dans les eaux de la mer pour localiser le coffret recelant ledit livre. Il en est de même de la colonne lumineuse qui guidera le "Peuple Elu" dans sa fuite.Dans le conte de Setna,celui-ci sera guidé par une lumière pour rentrer chez lui après avoir récuperer le Livre de Thot.



La Bible a littéralement copié mot sur mot la formule "Notre Père",utilisée dans la religion kmtique des siècles avant l’apparition de Moïse,Mahomet,Jesus Christ et autres Abraham.

Bref,je m’arrête là car s’amuser à lister entièrement les emprunts des religions etrangères à nos croyances anciennes reviendrait à faire une longue litanie.Ces apports sont très très nombreux et je me réjouis que l’école africaine fasse sa propre "enquête" sur le sujet,indépendante,débarrassée de toute influence eurocentriste néfaste.

Quand même,quand je me rend compte de l’énorme,impressionant apport des Kamits à l’évolution de l’Humain,de son rang de premier créateur de la religion et de la civilisation,de son rôle grandiose de guide de tous les autres peuples qui sont ses cadets,force est de constater,comme le Frère Dombi-Fakoly,que le peuple negro-africain est tombé bien bas.On comprends mieux après cet état de fait l’imperieuse néccésité d’une anamnèse afrocentrée:philosophique,scientifique,spirituelle, economique,politique,culturelle...en somme,une Renaissance quoi.

Ankh Oudjat Seneb

A ceux qui veulent nous donner des leçons







Du Vénérable Cheikh Anta Diop à notre Africamaat bien-aimée, voici un faisceau de preuves.






Conclusion

Notes Préliminaires



Si nous trouvons « dur ! dur ! » pour des leucodermes racistes, adeptes de la « Suprématie Blanche », de découvrir que les Egyptiens anciens étaient des Nègres et que la Civilisation Kamite (Kemet-Koush) était celle qui avait civilisée le monde, nous trouvons par contre « minables » ces Nègres (nous tairons leurs noms par charité kamite) qui veulent nous donner des leçons alors qu’ils ne connaissent pas l’œuvre du savant kamit Cheikh Anta Diop !!! (Nous vous faisons grâce de l’œuvre de ses Suivants, c’est-à-dire de ses disciples…) ; et nous trouvons « lamentables » les propos qui nous ont été adressé. S’agit-il de jalousie ? Il est vrai, Seth était jaloux d’Ousiré ! D’Ignorance et d’incompétence en Egyptologie ? C’est certain ! De reflexe de « Ya bon Blanc » pour montrer au « maître » que l’on est un « bon élève » ou Nègres à la solde des leucodermes ? Nous préférons refuser d’y croire ! De méthode maladroite pour affirmer son existence et se faire connaître au sein de la communauté noire ? Peut-être ! De mauvaise foi qui consiste à faire semblant d’oublier que Kemet-Koush ont précédé les autres pays africains pour la Civilisation (surtout pour les écrits, la naissance de l’Etat) et qu’avant de devenir arabo-musulmane, Kemet fut pendant de nombreux millénaires cent pour cent négro-africaine ? C’est certain !

A-t-on déjà vu un Blanc reprocher à un Helléniste de bouder l’Histoire des Gaulois ou l’histoire des Germains ? Non ! Il faudrait qu’il soit idiot ! A-t-on déjà entendu un européen parler d’Humanités classiques gauloises ou d’Humanités classiques vandales ? Non ! Il faudrait qu’il soit fou ! Alors permettez-nous de donner la priorité à nos Humanités Classiques Kamites, celles de la Vallée du Nil. Nous recherchons la perfection, mais sachez que le Grand Cheikh Anta Diop disait : « Les égyptiens anciens avaient aussi leurs tares ! »

Les Professeurs Diop, Obenga, Lam, Bilolo, etc. ont tous dit que le mot « Kamits » (qui désignait les « Egyptiens anciens ») signifiait « NOIRS » , bien avant la création de notre site web et avant nos premiers écrits. Nous avons apporté notre modeste contribution : confirmant scientifiquement leurs démonstrations en apportant des faits complémentaires.

Dans notre article, nous remarquerons que de nombreux mots hiéroglyphiques utilisent la racine « Kem ». A chaque fois, « Kem » indique la couleur « NOIRE ». De toute évidence, les « Egyptiens anciens » ont souhaité se démarquer par la couleur de la peau, des leucodermes (caucasiens, aryens, etc.), considérés sauvages à l’époque, mais aussi de Seth, l’Albinos, l’assassin de son frère Ousiré / Osiris le « Bon Dieu » « L’être perpétuellement Bon » « Le Grand Noir – Kem Our ». Ce comportement n’est pas étonnant et n’a rien à voir avec un racisme primaire. La couleur noire était aussi la couleur de toute divinité bienfaisante, la couleur de la perfection et des choses positives dans la Vallée du Nil. A la lecture de cet article qui met en avant quelques témoignages de nos aînés, qui maîtrisent parfaitement leur langue maternelle négro-africaine et les Medu Neter , le lecteur de notre site remarquera la mauvaise foi, l’incompétence ou la mystification, la falsification, le mensonge de certains internautes. N’oublions pas que si les Medu Neter disent que Dieu a créé l’Humanité à son image, qu’en général un peuple psychologiquement équilibré, crée toujours son Dieu (ou ses dieux) à son image. Seuls les peuples aliénés ont des dieux différents de leur carnation (par exemple les peuples colonisés).

Les arguments de Cheikh Anta Diop, à eux seuls, suffisent largement pour atomiser les prétentieux propos de nos détracteurs.



Mais pour information, nous avons rajouté quelques brefs écrits des professeurs Obenga, Lam, Bilolo , (en évitant la redondance si possible) et en y ajoutant notre propre contribution. A l’époque pharaonique, le mot « Egypte » et « Egyptiens » n’existaient pas chez les Kamits ! Ces mots furent employés par les Grecs. En effet, dans son livre « Racines Ethiopiennes de l’Egypte Ancienne », publié aux Editions L’Harmattan avec Khepera (pages 98 et 99), l’Egyptologue, Docteur d’Etat ès Lettres et Sciences humaines Babacar SALL écrit : « … La dénomination kmt a servi à former le nom de la population. C’était kmtyw




…Le terme Egypte dérive du grec Agyptos qui depuis Homère a été utilisé pour le pays des pharaons et qui contient la célèbre ville de Thèbes. C’est en parlant de cette ville que Homère emloie le terme Egypte … Selon A. Gardiner, le terme Egypte n’était pas grec à l’origine. Il dérive da la vocalisation grecque de l’expression pharaonique Hikuptah (‘château de l’âme de PTAH’) qui servait à désigner Memphis, à la pointe méridionale du Delta. Capitale de l’Egypte pendant la première période d’épanouissement de la civilisation pharaonique, c’est-à-dire pendant l’Ancien Empire (2778-2350 avant J.-C. environ), Memphis d’Egypte fut surtout désigné par les anciens Egyptiens par l’expression Mn-nfr …»

Selon nous, dans la langue pharaonique, « Château-de-l’âme-de-Ka » devait se prononcer « Hout-Ka-Ptah » (en translittération cela donne : Hwt-K3-Pt&#7717;) :




Qu’ils disent « Kemet », « Kemmiou », « Kamit », « Kemtyou » et même « Remetou », les Egyptiens anciens se positionnent en dehors de « l’Humanité blanche ou sémite ». Certes, nous pouvons être choqué mais nous ne pouvons ni le nier, ni l’ignorer. Nous devons essayer humblement de l’expliquer ! La Maât (Vérité-Justice) l’exige.

Comparez le Pharaon Sésostris III avec le célèbre acteur Africain-Américain Wesley Snipes

Introduction



De toutes les œuvres écrites en Hommage à Cheikh Anta Diop, et en dehors d’un livre monumental de l’éminent Professeur Théophile Obenga ( Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Khepera, Présence africaine, 1996 ), celui du Professeur Jean-Marc Ela (Camerounais ; Lauréat de l’Académie de Strasbourg ; Livre d’Or de RFI ; auteur de nombreux ouvrages traduits en anglais, allemand, italien et néerlandais) est à souligner ( Jean-Marc Ela, Cheikh Anta Diop ou l’Honneur de penser, L’Harmattan, 1989 ) :

« La Raison est née chez les noirs : tel est le « scandale » qui est au centre de l’œuvre de Ch. A. Diop. Si cette œuvre fascine les uns, elle perturbe et dérange les autres. Pour en saisir l’enjeu, il faut revenir au long débat ouvert sur l’Afrique à partir du regard de l’Occident depuis la Renaissance. Avec une puissance de travail rare et une vaste culture, le célèbre auteur de Nations nègres et Culture affronte une génération de potentats de la science. Il en vient à semer l’épouvante chez les gardiens du temple et à remettre en question quelques mythes imposés par le pouvoir colonial.

Un seul problème habite ce chercheur aux savoirs multiples : faire la lumière sur le rôle civilisateur des Africains dans l’histoire. Car, montrer que le continent noir est le berceau de l’humanité et que l’Égypte nègre est celle qui a inventé les sciences et les techniques, les mathématiques et la philosophie, l’écriture et la religion (Cheikh Anta Diop est aussi partisan de l’Antériorité du Soudan sur l’Égypte), c’est rétablir la vérité trop longtemps masquée par le « mythe Nègre ». Pour Ch. A. Diop, le « miracle grec » à proprement parler n’existe pas. Tout le problème est là. L’égyptologue indigène est un hérétique du savoir institué. S’il rend à l’homme noir sa mémoire, il annonce la fin des certitudes et ouvre des voies nouvelles à la recherche sur l’Afrique, au-delà des apports de l’Africanisme.

Pour gérer l’héritage de cet homme de science, il faut retrouver cette capacité de créer qu’il a voulu faire naître en chaque Africain. Les maîtres de vérité sont tentés d’occulter l’apport de Ch. A. Diop à l’histoire des sciences. C’est pourquoi Jean-Marc Ela invite les jeunes Africains à relire sans passion une œuvre incontournable qui demeure un défi à l’intelligence de notre temps.»




Nations Nègres et Culture, Editions Présence africaine

Tout d’abord, dans Nations Nègres et Cultures (P.20), le Professeur Cheikh Anta Diop écrit : « Dans la mesure où il s’agissait de réfuter des idées telles que : la civilisation égyptienne est d’origine blanche, asiatique ou européenne, il devenait nécessaire – pour éviter toute équivoque sur le contenu des termes – de recourir à des phrases telles que : non, elle est d’origine nègre africaine. Car si on se contentait de l’expression « peuple africain », on manquerait de précision : il ne faut donc pas que le lecteur voie dans l’usage du terme « Nègre » une intention raciste ; qu’il y voie l’unique souci de clarté de l’auteur. Les racistes conscients ou inconscients, ce sont ceux qui nous obligent à réfuter leurs écrits par de pareils termes. »

« Tous ces témoins oculaires affirment formellement que les Egyptiens étaient des Nègres » (P.35)

« En effet, nous savons que les Egyptiens appelaient leur pays Kemit qui veut dire : noir, en langue égyptienne. L’interprétation selon laquelle ‘Kemit’ désignait la terre noire d’Egypte, et non le noir tut court et, par extension, la race noire et le pays des Noirs, découle d’une imagination gratuite d’esprits qui sont conscients de ce qu’impliquerait une interprétation exacte de ce terme. Aussi est-il naturel de retrouver en hébreu : ‘ Kam = chaleur, noir, brûlé ’ »… « Les habitants de l’Egypte symbolisés par leur couleur noire, Kemit = Cham de la Bible, seront maudits dans la littérature du peuple qu’ils ont opprimé » … « Ce que l’on n’arrive pas à comprendre au contraire, c’est comment on a pu faire de Kemit = Chamite, noir, ébène, etc. (en égyptien même) une race blanche. » (P.46)

« Les Egyptiens allèrent même plu loin et représentèrent leur dieu en couleur nègre, c’est-à-dire à leur image : en noir charbon. » (P.108)

« … Mais ceux que les Egyptiens abhorraient par-dessus tout c’était les bergers asiatiques de toutes sortes, depuis les ‘Sémites’ jusqu’aux Indo-Européens : ils n’avaient pas d’épithètes assez injurieuses pour les désigner… Ils les traitaient d’‘Asiatiques ignobles’… Ils les traitaient encore de ‘maudits’, de ‘pestiférés’, de ‘lépreux’, de ‘pillards’, de ‘voleurs’ » (P.113)… « Les Egyptiens ont toujours considéré les Libyens comme de véritables sauvages, rebelles à la civilisation » (P.121) Précisons que les Libyens de l’époque sont des Blancs.

« Il paraît inacceptable que les Egyptiens aient oublié leur origine… les Egyptiens ne l’ont jamais oubliée. Elle est exprimée dans tout leur art, dans toute leur littérature, dans toutes leurs manifestations culturelles, dans leurs traditions et dans leur langage au point que leur pays même était désigné, par analogie avec leur propre couleur – et non pas par analogie avec la couleur de la terre – du nom de Kemit, qui se confond avec celui de Cham, ancêtre des Nègres d’après la Bible. » (P. 125 et 126) « On comprend ainsi que les Egyptiens aient toujours peint leurs dieux en noir charbon à l’image de leur race, du commencement à la fin de leur histoire… la couleur nègre qui fut toujours celle d’Isis et d’Osiris sur les monuments égyptiens... une Egypte nègre ayant civilisé la terre. » (P.131)

« Il s’agissait de véritables coalitions de races blanches contre la race nègre d’Egypte… » (P.153)

« Kem en Egyptien : kem = noir, devenir noir, obscur…En Valaf : hem = charbonner, s’emploie pour tout ce qui devient noir par dépassement du point de cuisson…On voit donc que le mot Kem.t qui est le nom de l’Egypte signifie : la Noire, le t final étant la marque du féminin égyptien, la Noire, dans le sens de pays des Nègres, descendant de KEM ancêtre biblique des hommes noirs… » (P.277 et 278)

Parenté Génétique de l’Egyptien Pharaonique et des Langues Négro-Africaines, Les Nouvelles Editions Africaines, Ifan-Dakar




« Km : … tas de charbon de bois qui brûle ; charbonner ;…

Walaf : hem : charbonner – hamb : attiser le feu» (pages 92 et 340)




« Kem : Noir

Walaf : hem : charbonner




» (pages 41 et 92 )




« Kmit : les nègres, les égyptiens

Walaf : Khem : noir, charbonner

Khëm-it : le résultat, le produit de ce qui a charbonné




» (page 41)




« Kmt : Les égyptiens, les Nègres (littéralement) C’est le terme le plus fort et le plus explicite qui existe en langue pharaonique pour désigner la noirceur … C’est un collectif formé en mettant l’adjectif noir au féminin singulier suivi du déterminatif composé de l’homme, la femme et les trois traits du pluriel. Il s’agit d’une règle grammaticale précise de l’égyptien ancien, régissant la formation des noms collectifs : autrement dit, si à l’inverse on veut dans un thème traduire le mot nègre en égyptien ancien, le seul terme adéquat est celui-ci ; toute autre traduction serait grammaticalement erronée ou fantaisiste… » (page 92 ; voir aussi page 347) Le papyrus dit de Kahum (Source : F.LI. Griffith, Hieratic Papyri from Kahum and Gurob, plate volume, 3, 3.5)




« Kmt : La Noire, l’Egypte, le pays des Noirs. Remarquons qu’Afrique Noir et Afrique Blanche sont des expressions où l’on fait allusion à la couleur des hommes et non du sol. » (page 92)




« Kmtyw prononcé Kèmtyou : les Egyptiens par opposition aux autres peuples étrangers ; les nègres, les noirs (étymologiquement)

A ce terme s’oppose celui de :




Dešretyw… Dšrtyw prononcé Déshérètyou : les rouges, les êtres (maléfiques) que Thot dieu Djéhouty a anéantis, c’est un nisbe formé à partir de dsret : le rouge, comme le premier est formé à partir de kmt : la noire ;

Or, il serait ridicule de le traduire par les habitants du désert. En effet, pour les Egyptiens Dieu est noir, les divinités bienfaisantes sont noires, les êtres maléfiques sont ‘rouges’. Le noir est la couleur divine et le ‘rouge’ la couleur maléfique. Les animaux sauvages que Horus combattus pour créer la civilisation sont rouges = dešret, l’hippopotame en particulier… Seth, le génie du mal, la nature stérile, est dešret : rouge. En fait, dans tout ce qui précède, rouge et blanc sont synonyme.

Par contre, les épithètes et surnoms suivants sont appliqués aux dieux :

Kem wr prononcé Kèm Our : le grand nègre (Osiris, dieu ancestral de la race). Kem : noir (nom de dieu). Kmt : la noire (nom de déesse). Km : noir (appliqué à Hathor, Apis, Min, Thot, Horus)




» (page 93) Source de Cheikh Anta Diop : Wörterbuch, Vol. 5




« Km &#7717;r : visage noir

Walaf : her-kanam : visage – hëm : noir charbon




» (page 340)




« Km : la pupille ; la partie noire de l’œil par opposition au blanc de l’œil appelé ‘&#7717;&#7695;’ ;…

Walaf : hëm : noir, charbon…




» (page 341)




« Km : nom de dieu ; noir

Walaf : hëm : noir




» (page 341)




« Km : noir ; épithète du dieu d’Athribis ; nom de dieu et de personne…

Walaf : hëm : noir…




» (page 341)




« Kmt : une déesse, la vache noire…

Walaf : hëm : noir» (page 341)




« Kmt : noir, bœuf sacré, s’applique aussi à Apis, aux dieux Min, Thot etc. …

Walaf : hëm : noir, charbon …




» (page 341)




« Km wr prononcé Kèm Our : le grand noir, nom du nome d’Athribis…

Walaf : hëm : noir – wër : grand au sens moral




» (page 341)




« Km-wr : le grand noir ; surnom d’Osiris, d’Athribis…

Walaf : hëm : noir – wer : grand (moralement)




» (page 341)




« Km tjw Kmtyw prononcé Kèmtyou : les ‘noirs’ ; les habitants de la Noire, les Egyptiens par opposition aux étrangers…

Walaf : hëm : noir




» (page 341)




« Kmj Kmy prononcé Kémi : le noir, le nègre, titre d’Osiris et titre des dieux Osiris et Min…

Walaf : hëm




» (page 341 et 342)




« Kmjt Kmyt prononcé Kémit : la noire, nom d’une déesse…

Walaf : hëm : noir




» (page 342)




« Kmt : La Noire, le pays noir (le pays des noirs) ; l’Egypte…

Walaf : hëm : charbonner




» (page 347)




variante de Kmt : La Noire, l’Egypte, le pays des Noirs … (page 347)




« Kmt : Coll. (étymologiquement) ; Les nègres ; les Egyptiens ; les Kamites des historiens…

Walaf : hëmit : ce qui a charbonné




» (page 347 ; voir aussi page 92 )





La Philosophie Africaine de la Période Pharaonique…, Editons l’Harmattan

« Différents, séparés, variés, les hommes le sont aussi par la couleur de la peau (Noirs, Blancs, jaunes, etc.) et le tempérament national, l’éthos… En anthropologie, l’ethos est bien le caractère commun à un groupe d’individus appartenant à une même société. Ainsi, quand les Egyptiens présentent dans un tableau ethnique les hommes, les peuples et les races connues d’eux dans l’Antiquité, avec force de détails dans les costumes, les traits physiques, la couleur de la peau, il ne saurait être question de « simples » conventions esthétiques ou du « symbolisme » des couleurs, mais bien de réalités vues, appréciées, « objectivisées ». Et dans ces tableaux différentiels, les Egyptiens sont toujours peints en noir, comme leurs voisins méridionaux, les Nubiens . » (page 93) – « Le noir de l’œil de dit : km, kem… » (page 314) Remarque importante : Km (Noir), les autres couleurs sont exclus pour l’œil (voir la graphie plus haut)




« Kmt (copte K&#1239;mi), ‘Le Pays Noir’, i.e. l’Egypte : ‘Le Pays Noir’ dans le sens concret et exact des mots, comme dans ‘ L’Afrique Noire’ ; il s’agit de géographie humaine : on désigne dans l’un et l’autre cas le pays par la couleur racial des habitants (cf. l’arabe : bilad es-S&#363;d&#257;n, ‘Le pays des Noir’). Egypte en hébreu Misrayim » (page 239) – « …l’Egypte (litt. : ‘Le Pays Noir’) » (page 232)




« Inm, inem, ‘peau’ (teinte, couleur) : épiderme » (page 313)

Origine de l’Egyptien ancien du Copte et des Langues Négro-Africaines modernes, Editions L’Harmattan




« Km, ‘noir’ (charbon)

Mandingue (mande) : kami, kambi, kambu, ‘charbon ; se transformer en charbon ; charbonner’ (page 275) …

Mbochi : i.kámà, ‘être noir par excès de feu ; charbonner’ (page 300)…

Bambara : kami, ‘réduire en braise’…




» (page 300) etc…



- Les Chemins du Nil, Editions Présence Africaine / Khepera

« … l’appartenance raciale des anciens Egyptiens… La réponse est unanime et constante : les Egyptiens anciens étaient des Noirs. Ainsi de la Bible avec le famex Cham ancêtre des Noirs, aux auteurs gréco-latins dont certains comme Hérodote on été des témoins oculaires, la négritude des anciens Egyptiens n’a jamais posé de problèmes… Cheikh Anta Diop, fidèle à sa méthodologie du ‘faisceau de faits’, se tourne alors vers les Egyptiens eux-mêmes. Là aussi leur négritude est avérée : non seulement toute les grandes divinités du panthéon ont reçu l’épithète ‘noir’ mais la population en entier portait le nom de Kmt, c’est-à-dire ‘les Noirs’ » (page 45). Pour le mot translittéré Kmt, il s’agit du mot que nous prononçons « Kamits ».

« Cheikh Anta Diop a très tôt compris l’importance de la langue dans le combat qu’il menait… l’arme linguistique… et ce qui est grave pour tous les pêcheurs en eau trouble c’est que, comme la langue crée les concepts en fonction des besoins du groupe, il est possible d’avoir des repères précis et quasi irréfutables. Un exemple pour illustrer cela : avec les deux graphies du mot Kmt






on confond irrémédiablement tous ceux qui affirment mordicus, dans leur tentative d’éviter l’inévitable conclusion…que la noirceur ne s’applique qu’à la terre d’Egypte et exclut les hommes du pays. Si Cheikh Anta Diop a beaucoup gêné ses adversaires, c’est essentiellement grâce à l’argument linguistique.




» (page 50) « … et le caractère pictographique de l’écriture égyptienne ne fait qu’ajouter au désarroi de ceux qui ont plus à cacher qu’à montrer. » (page 51)

« Les Soninkés… La cité qui leur aurait donné leur nom, Sonna, est localisée en Egypte ou au Yémen, ce qui est bien loin du Sahara. Même Kumbi ou Kombi, le nom de la capitale de l’empire, pourrait être une déformation de l’égyptien




Kmt, le nom même de l’Egypte en pharaonique. En effet ce terme, qui signifie ‘la Noire’, a donné kemmbu ‘charbon’, ‘noir-cherbon’ en pulaar. Kumbi pourrait ainsi être la déformation du même terme en Soninké. Cette hypothèse est d’autant plus envisageable que les fondateurs du Kumbi ne font aucun mystère sur leur origine égyptienne…» (page 66)

« … tous les égyptologue traduisent km par ‘noir’. Et les mêmes égyptologue acceptent de traduire

par ‘la noire’ en conformité disent-ils avec la terre noire de la vallée qui s’oppose à celle rouge du désert. Là où l’incohérence commence c’est quand la racine s’applique aux hommes avec la graphie que voici :




Kmt. A la place de ‘les Noirs’, traduction attendue, on trouve ‘les Egyptiens’. On oublie ainsi qu’ ‘Egyptiens’ ne peut pas avoir comme étymologie ‘Kmt’ même si celle qui est la plus vraisemblable ‘Hikuptah’ ne fait pas l’unanimité ; mais il fallait trouver un terme moins dangereux que celui qui aurait dû normalement être utilisé. Malgré tout il est déjà clair que les Egyptiens ont utilisé Kmt ‘les Noirs’ pour se désigner en tant que collectivité humaine. Comme ils se prenaient pour les meilleurs des hommes, Rm&#7791; … la couleur noire devait être hautement appréciée à l’époque ! Elle était effectivement si appréciée que de grandes divinités du panthéon égyptien se sont vu affubler de l’épithète ‘noir’ : c’est le cas de Hathor, Apis, Min, Thot, Horus, etc. Quant à Osiris, on l’appelait Km wr ‘le grand nègre’… ‘Le noir est la couleur divine et le rouge la couleur maléfique’» (pages 82 et 83)






Le Créateur et la Création dans la Pensée Memphite et Amarnienne, Editions Menaibuc / publications Universitaires Africaines

« L’unique mot qui désigne ‘Noirs / Nègres’ est celui-là même par lesquels les ‘habitants’ du pays des Pharaons se désignaient eux-mêmes, à savoir : Kmtjw / KAME. L’hypothèse selon laquelle ce nom désignerait la couleur noire de la terre et non celle de la peau relève de la pure fantaisie. En tout cas, les partisans de cette hypothèse ne citent aucun texte qui vient à l’appui de leur précision. » (page 258)

De plus, comme l’a démontré le professeur Mubabinge Bilolo, l’ajout selon lequel Kmt ou Kheme ne se rapporterait nullement à la pigmentation nègre des anciens Egyptiens ou au caractère nègre de leur Culture ne se fondent pas sur les textes pharaoniques, mais sur un passage du chapitre 33 d’Isis et Osiris (= Moralia, 364 A-C), relatif au nom de l’Egypte en égyptien : Chmia. Or, le contexte de ce chapitre privilégie le caractère osirien, c’est à dire le caractère nègre des hommes du Pays d’Osiris, de leur culture et de leur Patrie. (Intervention du Professeur Mubabinge Bilolo lors de la « Journée ANKH’2000 » ; pour les résumés de cette journée, le 16 septembre 2000, voir Ankh N° 8/9, 1999-2000, page 219)




Notre modeste contribution sur le sujet d’aujourd’hui :



Livre des Portes : Dans notre extrait traduit du « Livre des Portes », l’œil d’Horus est une promesse d’immortalité pour les Néhésiou et pour les Noirs d’une façon générale. Le « Livre des Portes » est une preuve supplémentaire que Remetou (Egyptiens) et Néhésiou (Soudanais) faisaient partie du même peuple, le peuple nègre, celui d’Horus, le dieu dynastique. Sekhmet, « Maîtresse de la Terreur » ne protège pas les ennemis de Kémèt. Elle les punit. Elle martèle les âmes des adversaires des Kamits dans la Douat : les Amou (Sémites) et la Temehou (Européens). Voir notre article sur le site « Châtiment pour les Blancs et Lumière pour les Noirs ». Voir nos livres en particulier « Etude sur une Civilisation Négro-Africaine, l’Egypte antique », Editions Menaibuc




Avant la publication de notre premier livre, nous trouvions sur le « marché » que des traductions erronées ; par exemple citons en une : « L’admission des étrangers dans l’au-delà, ici protégés par le dieu Horus, est la conséquence des idées universalistes développées par la religion d’Aton et de l’aspect de plus en plus cosmopolite de l’empire Égyptien. »

Oh !!! N’importe quoi ! Dans le Livre des Portes, les Sémites et les Indo-Européens NE SONT JAMAIS sous la protection du Dieu Horus. JAMAIS !!! Par contre la Déesse Sekhmet vient MARTELER LEURS ÂMES.



Etymologie du mot « Néhésiou » : L’Idéologie raciste occidentale, pour opposer les Néhésiou (Nubiens / Nubio-soudanais / Soudanais) aux Rémétou (Égyptiens anciens), traduisait le mot « Néhésiou » par « Nègres / Noirs ». Et par conséquent, elle traduisait « Ta Néhésiou » par « Pays des Noirs ». L’Idéologie raciste occidentale croyait démontrer ainsi que les Égyptiens anciens n’étaient pas des Nègres. En réalité le mot « Néhésiou » ne fait pas appel à la « race » mais à la religion. Il signifie : « Ceux qui marmonnent des incantations ». Voir nos livres et articles sur le site.






Etymologie du mot « SOUDAN » : Parmi les nombreux liens « génétiques » entre le Soudan ancien (c’est-à-dire Koush) et l’Égypte antique (c’est-à-dire Kémèt), nous avons exposé l’étymologie du mot « Soudan » à partir des textes hiéroglyphiques et coptes eux-mêmes. « Soudan » signifiait dans l’Antiquité « Roi » ou « Reine » d’Égypte. Voir notre dernier livre « Soudan aux Origines de la Civilisation pharaonique » aux Editions Menaibuc.






Voir impérativement nos articles suivants : « Noir et noircir » ; « Ils étaient Noirs ‘charbon’ »



Les Kamits traitaient les peuples leucodermes de « maudits », de « pestiférés », de « lépreux », de « pillards », de « voleurs » et aussi de « Coureurs de sable » :






Les Némiou-Shâ (Coureurs de sable)




A propos du mot « KAMITS »

En 2003, dans notre livre « Etude sur une Civilisation Négro-Africaine, l’Egypte antique », nous avions écrit :

« Remarquons que le collectif

kémèt, est traduit par E.A.Wallis Budge black cattle , bétail noir et cela pas à cause de « la couleur du limon du Nil » (nous ironisons) mais parce que le bétail est de couleur noire . Sur ce mot, l’idée de noirceur du troupeau est aussi présente dans le dictionnaire Egyptien - Allemand de Rainer Hannig . »



Alors pourquoi on ne veut pas traduire le collectif suivant par « Noirs » (les hommes et les femmes noirs) !?

Réponse : Parce que l’idéologie raciste occidentale refuse d’associer « Noirs » aux « Egyptiens anciens ». Ce collectif est traduit de façon erronée et volontaire par les falsificateurs : « Egyptiens ». Certes, il s’agit d’Egyptiens mais le mot veut dire littéralement les « NOIRS ». Le complexe de supériorité de l’Homme blanc et la « Suprématie blanche » risqueraient de prendre un sacré coup de vieux si cette information entrait dans l’enseignement gaulois ! Cependant, l’Homme blanc ne pourra pas y échapper pour longtemps. Il est fichu ! Après Champollion, Volney, Amélineau, Lepsius, des chercheurs aux CNRS avouent la vérité (Bernadette Menu, Béatrice Midant-Reynes) ; une politicienne (Ségolène Royale) et la Revue d’Histoire (Historia) font de même.

Car comme le disait un illustre précurseur de Cheik Anta Diop, l’Haïtien Anténor Firmin :

« Car, pour étouffer la vérité, il faudrait éteindre toutes les lumières de l’érudition et effacer tous les vestiges de la littérature et de l’histoire ancienne. La tâche est au-dessus de la puissance de quelques hommes. Toutes les précautions resteront donc vaines… »



Le Pays des Noirs

La Graphie « Kémmiou / Kammiou » désigne le pays que nous appelons aujourd’hui « Egypte » et que l’on appelait souvent « Kémèt ». Cette graphie a été construite à partir du verbe « kmm » (kamm, kemm) qui veut dire tout comme le verbe « km » (kèm, kam) « être noir ». Elle signifie le « Pays des Noirs » (à l’origine, elle désignait toute la Vallée du Nil) :

Kmmiw, kémmiou, Kammiou, " PAYS DES NOIRS "

Pour la démonstration, voir notre livre Étude sur une Civilisation Négro-Africaine, l’Égypte Antique, p. 48, éditions Ménaibuc, 2003.

Remarque : Avant le pharaon Sésostris III (19 siècles avant l’ère chrétienne), il n’existait pas de frontière politique entre Kémèt (Égypte antique) et Koush (Soudan antique).



Chez les Hébreux (d’après la Thora) :



D’après Champollion, « Kémèt » est le nom vulgaire et populaire de l’Égypte analogue au nom de « Pays de Kam » (Pays de Cham) des Hébreux

Remarquons que « Kam » dans cette expression ne désigne pas l’ancêtre biblique des Noirs mais le mot « Noir ».

voir Jean-François Champollion, Grammaire égyptienne, Solin Actes sud, 1997, page 152, note 2 ; voir aussi La Bible de Jérusalem, les Psaumes : Ps 105 / 23 et Ps 105 / 27.

D’après la Grammaire de l’Hébreu Biblique, la pluralité est exprimée très souvent par « le singulier collectif ». Le nom collectif proprement dit désigne une pluralité d’individus en tant que formant un groupe. (on dira donc « Noir » pour « Les Noirs ». Il existe la tendance à employer le singulier au lieu du pluriel dans le cas où plusieurs individus ont pareillement une chose, notamment un membre, la voix et pourquoi pas la même couleur de peau.

voir Grammaire de L’Hébreu Biblique, P. Paul Joüon S.J. , Editrice Pontifico Istituto Biblico, Rome 1996, pages 412 à 420.



Chez les Arabes (Historiens et géographes)

Le Bilad es-sudan, qui signifie le « Pays des Noirs » (Pays des hommes noirs), est le nom donné par les historiens, géographes et chroniqueurs arabes de l’époque classique à une zone qui s’étend entre le Sénégal et l’Éthiopie d’aujourd’hui (de l’actuel Sénégal à l’Abyssinie) . Le Bilad es-sudan fut le berceau de nombreux grands empires africains et le foyer de civilisations de renommée mondiale. Le Soudan d’aujourd’hui, pour sa part, n’existe pas en tant qu’État avant 1821. En effet, les frontières du Soudan actuel sont héritées du colonialisme turco-égyptien. Mehmet Ali, d’origine albanaise, s’était proclamé vice-roi d’Égypte après l’évacuation du corps expéditionnaire français. Il va sans dire que le Soudan d’aujourd’hui fut pendant très longtemps peuplé exclusivement de Noirs.

Bref, nous constatons chez les Kamits, les Hébreux et les Arabes, que le monde noir connu, à des époques parfois différentes, est désigné par une expression ethnique récurrente : le « Pays des Noirs ».






CONCLUSION



Comme le disait notre grand frère, Aboubacry Moussa Lam, il faudra bien accepter le verdict des Egyptiens eux-mêmes à défaut de pouvoir accepter celui des scientifiques africains. Effectivement chez les leucodermes, c’est un esprit raciste qui conditionne l’approche de la problématique de la « race » des Egyptiens anciens.

Une fois pour toutes, voilà notre profession de foi devant Dieu : Pour les Kamits (NOIRS) de l’Antiquité (Kemet-Koush), la couleur noire était la « Bonne couleur », c’était aussi la couleur de la « perfection », la couleur des Divinités bienfaisantes.

C’est avec tristesse que nous avons appris que la mairie d’une Capitale d’un pays d’Europe (Paris-France), était obligée de mener une campagne contre le blanchiment de la peau de certains Nègres (surtout de négresses) qui provoque parfois un cancer. Nous y voyons l’immense fossé qui nous sépare de nos ancêtres lointains , la perdition de nombreux noirs complexés, la victoire d’une société qui nous méprise et qui a réussit à nous faire haïr notre propre couleur… la Honte pour nous ! La HONTE !

Quoi faire ? Selon nous, il y a trois priorités :


  • Eduquer, former, informer notre Peuple selon notre propre paradigme (pour être fier de nous-mêmes, être autonome : ne pas dépendre des Blancs surtout pour notre survie, être confiant, optimiste pour relever tous les défis : faim, maladie, guerre, etc.) ;



mettre sur la place publique les complicités de la France et des Nations « voyous » dans le pillage de l’Afrique (utiliser toutes les voies judiciaires et tous les réseaux d’informations – faire condamner les coupables, vivants ou morts, de toutes sortes de crimes commis « hier » et « aujourd’hui », comme les De Gaulle, Foccart, Mesmer, Pasqua, Chirac, Giscard, Mitterrand, etc.) ! Pour retrouver sa dignité, le Continent Africain devra tôt ou tard condamner publiquement les actes de tous les « voyous » de la République Française qui ont fait tant de mal à nos pays : c’est le minimum requis !

La Renaissance s’accomplira automatiquement avec le retour de la Maât en Afrique (Vérité, Justice, respect de la vie, équité, nourriture pour tous, santé pour tous, équilibre cosmique)…

Hotep ! à nos frères de lutte JPO, Doumbi F. ; Hotep ! à nos frères et sœurs de l’Institut Africamaat, vous nous donnez la force de continuer : Jimmy, Bekaye, Imane, Adissa, Djéhouty, Ramsès, Valentine, Jacques V., et tous les autres…

Ankh, Udja, Sénèb !

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___La religion n’existe pas, seule la Tradition est Vérité ! Le mot religion n’avait pas encore été inventé. Jeunesse kamite débarrasse-toi de ces Dieux et de ces égrégores étrangers qui tuent ton peuple

Kamite (noirs) de france :

La religion n’existe pas, seule la Tradition est Vérité !




Aucun Grand Rabbin, aucun Grand Prêtre, aucun Grand Imam n’est capable de citer un seul enseignement d’une religion, qui ne soit déjà présent dans la Tradition du peuple qui revendique cette même religion.








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Aucun Grand Rabbin, aucun Grand Prêtre, aucun Grand Imam n’est capable de citer un seul enseignement d’une religion, qui ne soit déjà présent dans la Tradition du peuple qui revendique cette même religion.

Simplement, parce que d’invention récente, le mot religion s’approprie des réalités qui lui sont antérieures de plusieurs millénaires.

D’origine latine, il a fait son apparition avec l’impérialisme romain pour désigner les croyances anciennes.

Aussi n’est-il pas étonnant que nulle part dans l’Ancien et le Nouveau Testament ainsi que dans le Coran il ne soit question de religion, mais plutôt de directives divines qui constituent, invariablement, les fondements de toutes les croyances anciennes mais toujours d’actualité.

Les croyances anciennes, que désigne le mot religion, c’est-à-dire les mœurs et les coutumes ou encore la Tradition des peuples concernés lui sont donc non seulement antérieures mais elles ont également tout expliqué et tout enseigné sur le Créateur et sur la Création.

En effet, dès qu’ils ont pris conscience de la nécessité de s’organiser en groupe homogène, tous les peuples ont mis en place une tradition avec l’objectif de tracer une ligne de conduite qui s’impose à chaque membre.

La Tradition d’un peuple est l’ensemble de ses attitudes et comportements face à la totalité de la vie.

Cet ensemble d’attitudes et de comportements est défini par la Vision qu’il a du monde.

Cette Vision du Monde est, elle-même, définie à partir de l’idée que ce peuple a de Dieu, de l’œuvre duquel il a été créé comme tout son environnement physique et impalpable.

Par conséquent aucune Tradition, jamais, n’a été élaborée par un peuple sans une connaissance précise de l’Auteur de la création et des attentes de celui-ci.

C’est au terme d’une longue quête spirituelle faite d’interrogations angoissées que chaque peuple découvre le Créateur et sa nature en même temps que ses exigences.

C’est donc la tradition qui a tracé et balisé la route que doit suivre un peuple pour ne pas s’égarer et se prendre pour un autre de ses semblables.

Pour ce faire, elle a posé les enseignements fondamentaux qui sont toujours en rapport avec la vision du monde du peuple qui en est l’auteur.

Pour illustrer nos propos, nous prendrons l’exemple de deux Traditions : la tradition kamite et la tradition sémite qui se subdivisera en les trois traditions que sont la juive, la chrétienne et la musulmane.




Ptahotep (3ème millénaire avant l’ère chrétienne) Prophète Kamit



1- De la nature du Créateur.

La tradition kamite, considère le Créateur comme la Force Vitale, c’est-à-dire l’Énergie Cosmique, à la fois femelle et mâle, qui anime toute la création par le maintien en vie des créatures déjà existantes et des créatures qui verront le jour plus tard.

À la fois Parcelle et Totalité de toute la Création, elle crée, à son image, aussi bien chaque élément des règnes humain et animal que des règnes minéral et végétal.

Chaque créature est donc une parcelle d’énergie éternelle dans un corps physique périssable.

Voilà pourquoi, le Créateur vibre perpétuellement ; il ne se repose jamais.

Quant à la tradition sémite, dans ses trois manifestations, elle affirme que non seulement Dieu est détaché de sa création qu’il regarde du haut d’un trône situé quelque part dans le ciel, mais qu’il a surtout créé le seul être humain à son image, en façonnant d’abord l’homme, puis de la côte de ce dernier, la femme qui lui est définitivement inférieure..

Ce prototype à partir duquel il créera son humanité étant un homme, il se définit comme de sexe mâle.

Par ailleurs, il a terminé définitivement son acte de création.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



2- Des rapports du Créateur au peuple qui se l’est révélé.

L’affirmation selon laquelle Dieu se révèle à un individu ou à un peuple est plus qu’un mensonge ; elle est une escroquerie théologique.

La preuve de cette contrevérité évidente réside dans le fait qu’aucun peuple lucide n’adore un Créateur étranger à sa race et à son univers culturel.

La preuve de cette contrevérité évidente se trouve également dans le fait que le Créateur ne parle que la langue du peuple qui s’en réclame, ne maîtrise que le parcours historique de ce dernier ainsi que la géographie de son lieu d’implantation.

Il ignore tout, absolument tout, du reste du monde, particulièrement les autres continents.

La preuve de cette contrevérité évidente réside enfin dans le fait qu’il a toujours un rapport privilégié avec ce peuple, son peuple.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



2-Des rapports de l’être humain à son environnement invisible.

Toutes les traditions se sont vite rendu compte que la mort est un passage du monde physique à un autre monde.

La composante de l’être humain qui fait cette transition est la parcelle d’énergie divine qui a animé l’enveloppe charnelle dont le caractère éphémère et insignifiant est devenu patent.

Invisible à l’œil nu et résumant la totalité des pensées, des paroles et des actions de la défunte ou du défunt, cette parcelle d’énergie divine, qui n’a donc pas disparu de la création, y a trouvé un autre habitat.

Ce lieu de séjour invisible, comprend deux régions principales aussi invisibles, dont l’une est un lieu de la Béatitude, ou Paradis, et l’autre un lieu de seconde mort, ou de punitions appelé l’Enfer par les uns.

Le souvenir de la défunte ou du défunt, auteur de pensées positives, de paroles positives, d’actes positifs se perpétue chez les vivants et explique les hommages qui lui sont rendus à travers divers cultes.

Dans le même temps que chaque tradition fait la découverte de la vie après la mort des vivants, elle découvre également que l’habitat invisible des défunts est aussi celui de plusieurs créatures essentiellement fluidiques, comme les génies, que d’aucuns appellent anges, les esprits des quatre éléments et les égrégores.

Elle imagine et met en place diverses cérémonies pour établir et maintenir des relations multiples avec ces entités invisibles.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



3- Les rapports de l’être humain à son semblable.

En définissant le Créateur comme la Force Vitale qui, à l’exemple de son émanation, le courant électrique, fusion harmonique d’un pole positif et d’un pole négatif, la tradition kamite stipule qu’il est à la fois Femelle et Mâle, donc androgyne.

Dès lors, s’imposent à l’esprit lucide, l’absence d’antériorité entre la femme et l’homme et l’évidence de leur complémentarité.

Voilà pourquoi, aucun des secteurs de l’immense activité humaine n’a été réservé à l’une ou à l’autre ; à l’exception de l’enfantement, domaine réservé de la femme.

Tout comme son compagnon des millions d’années, la femme kamite a été pharaonne, reine, grande prêtresse, guérisseuse, devineresse, guerrière, etc.

En précisant que toute créature est une émanation du Créateur, la tradition kamite enseigne que l’être humain est aussi sacré que son Auteur.

À ce titre, sa vie est inviolable.

Il ne peut être condamné à mort, ni exécuté, ni réduit en esclavage, ni même emprisonné.

À l’inverse, dans ses trois subdivisions, la tradition sémite, qui considère son Dieu comme un mâle, a discriminé la femme dans l’exercice des responsabilités politiques et spirituelles, notamment.

Créée à partir de la côte de l’homme, la femme est considérée inférieure et éternellement mineure.

En validant la privation de liberté par l’asservissement et par des prétendues guerres saintes, cette tradition-là dénie à l’être humain sa nature sacrée et autorise qu’il soit voué à toutes les formes de traitements inhumains, comme l’emprisonnement, la torture, le génocide, et même l’infanticide

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



4- Des rapports de l’être humain à son environnement physique.

En considérant le Créateur comme un océan d’énergie dans lequel baignent toutes ses créatures, la tradition kamite établit un lien fluidique entre toutes les parcelles de la création, de quelque règne qu’elles puissent appartenir.

C’est ici que le totémisme, c’est-à-dire la parenté mystique entre les humains et les animaux, de même que le respect de l’environnement trouvent leur explication véritable.

Le Kamite conscient sait, d’instinct, que toute atteinte à l’essence d’une créature divine comme lui a des conséquences néfastes sur l’harmonie de la création.

Chaque groupe kamite ayant un totem, beaucoup d’animaux sont protégés.

Et quant un Kamite conscient tue un animal qui n’est pas son totem, c’est pour se nourrir ou défendre sa vie et/ou celle de ses proches.

Quant un Kamite conscient a besoin de bois de chauffe, il se contente de couper quelques branches d’un arbre et s’il doit abattre l’arbre, il lui laissera l’essentiel de son tronc à partir duquel il pourra repousser.

Connaissant l’importance de l’eau pour sa survie et pour la survie des règnes végétal et animal, le Kamite conscient ne polluera jamais un point d’eau

À l’inverse, en faisant de l’être humain, la créature au profit de laquelle toute la création a été faite, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, lui donne le droit d’user et d’abuser de son environnement.

Élaborée par un peuple nomade depuis la nuit des temps, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, ignore aussi bien la proximité du Créateur avec la nature que le fonctionnement de celle-ci.

Aussi fait-elle facilement de la nature, un instrument de la colère de son Dieu.

C’est ici qu’il faut chercher les raisons de l’imaginaire déluge de la Bible et du Coran et de la non moins imaginaire déchirure de la mer rouge, par les deux mêmes livres, pour l’engloutissement, parfaitement mensonger, d’un certain pharaon et de son armée.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.

5- Les quatre étapes majeures de la vie sur terre.

Chaque tradition a élaboré des étapes majeures de la vie sur terre pour son peuple.

Elles sont au nombre de quatre pour la tradition kamite et de trois, apparemment, pour la tradition sémite aux trois visages.

La Vision du Monde qui a présidé à la naissance de ces traditions explique les différences profondes observables dans la célébration de ces étapes.

Tandis que la tradition kamite considère la première étape majeure de la vie qu’est la naissance comme le retour d’un Ancêtre pour une nouvelle existence terrestre, et cherche à déterminer l’identité de l’Ancêtre en question ainsi que la nouvelle mission qu’il s’est choisie, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, la considère comme une naissance sans passé aucun ; pire comme une naissance avec un destin tracé par Dieu.

Tandis que la Tradition kamite célèbre la puberté par des rites dont l’aboutissement est la mise en accord de chaque garçon et de chaque fille avec son sexe dominant, par le biais de la circoncision et de l’excision, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, semble faire l’impasse.

Tandis que la Tradition kamite considère le mariage comme l’union des opposés complémentaires et le place dans la recherche de l’harmonie au sein du couple, des familles et des villages ainsi que des alliés, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, le considère comme l’affaire de deux individus dans laquelle l’homme est toujours le maître omnipotent.

Tandis que la Tradition kamite considère la quatrième et dernière étape, donc la mort, comme un repos temporaire de l’Être véritable dans une autre dimension du temps et de l’espace avant un prochain retour, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, la considère comme un aller sans retour.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.





6- Les mythes fondateurs

Chaque tradition a également construit des mythes fondateurs afin de fixer dans la mémoire collective ses enseignements fondamentaux.

Ici, également, la différence des Visions du Monde est palpable.

Prenons trois exemples : la gestion des affaires de l’humanité, les modèles de vertus à suivre et le symbole du Mal Absolu.

6-1- La gestion des affaires de l’humanité.

La tradition kamite enseigne que la vraie forme du Créateur est cachée, car il est l’Insondable, l’Incommensurable. Nul ne peut le voir ni l’approcher, tant sa Puissance est grande. Parfait au comble de la Perfection, il ne se même jamais des affaires de l’humanité, prenant parti pour les uns contre les autres. Mais, en plus des Ancêtres méritants, il a des hypostases, c’est-à-dire des entités spirituelles plus proches des humains, à qui ces derniers peuvent s’adresser pour obtenir de l’aide afin de réaliser leur bien-être.

Voilà pourquoi, le fatalisme est absent de la pensée kamite qui considère comme un outrage au Créateur le fait de voir son intervention dans un bonheur ou un malheur.

La tradition sémite, dans ses trois subdivisions, enseigne que Dieu peut être vu et approché des hommes – jamais des femmes- sur qui il a jeté son dévolu. Elle enseigne également que, se prévalant de son omnipotence, Dieu régit les affaires de l’humanité comme il l’entend, acceptant de prendre parti pour les uns contre les autres.

Le fatalisme est donc de rigueur, car nul ne peut aller contre la volonté divine.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



6-2- Les modèles de vertus à suivre.

La tradition kamite enseigne que seuls les Ancêtres fondateurs et les Ancêtres méritants, c’est-à-dire ceux qui ont pratiqué la Maât, sont élevés au rang de modèles dont les exemples doivent inspirer les vivants.

Suivre leurs traces facilite le travail de soi sur soi qui permet de rendre son cœur, siège de la conscience et de l’intelligence, aussi léger que la plume de la Déesse Maât afin de gagner le droit de se présenter devant la Place de Vérité et d’obtenir du Tribunal Divin le verdict qui autorise la fusion avec le Créateur.

Seul le retour à la pureté originelle de la parcelle d’énergie qu’est l’Être Véritable met fin au cycle des réincarnations.

La tradition sémite, dans ses trois manifestations, enseigne que Dieu a désigné des intermédiaires obligés pour arriver à lui, au terme de la vie sur terre, que ces intermédiaires sont Moïse, ou Jésus ou Mahomet ; mais pas les trois à la fois.

Injuste de son omnipotence dont il abuse sans modération, ce Dieu-là ouvre les portes de sa demeure à n’importe qui pourvu seulement que ce n’importe qui s’inspire de l’un de ses trois élus, lesquels, du point de vue de la tradition kamite, sont loin du modèle de sagesse qu’aucun être humain ne peut devenir au terme d’une seule et unique existence terrestre insuffisante pour l’affinement intégral de l’ Être Véritable.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



6-3- Le symbole du Mal Absolu.

La tradition kamite enseigne que le Dieu Seth, Gardien de la Terre des Grands Mystères kamites, est aussi la seconde partie de l’Être véritable de chaque personne, qui révèle les faiblesses face aux épreuves de la vie en même temps que la nécessité d’affronter ses responsabilités, pour grandir, ou le choix de ne pas les affronter et sombrer dans la déchéance.

La tradition sémite, dans ses trois subdivisions, dont ses concepteurs ont eu connaissance de Seth, durant leur séjour à Kamita, l’identifie comme Satan, le Malin, le Diable, Iblis, Seïtan ; en d’autres termes, le Grand Tentateur qui pousse les êtres humains au mal et aux vices pour les détourner de Dieu et pour remplir les brasiers de l’Enfer, précise Allah.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.



7- Les moyens de communication avec le Créateur, avec les Ancêtres et les entités de l’invisible.

Les moyens de communication avec le Créateur, avec les Ancêtres et avec les autres entités de l’invisible sont les mêmes, ou presque, dans toutes les traditions.

Il y a la Maison de Dieu (la Per Neter kamite), le Temple, la Synagogue, l’Église, la Mosquée, le Bois sacré, la Case sacrée.

Il y a les prières, les invocations, les incantations, et les évocations.

Il y a les offrandes et les sacrifices,

Il y a la célébration de cérémonies majeures et les repas de communion mystique

Il y a les fumigations.

Il y a enfin et surtout les textes sacrés écrits ou oraux.

Le mot religion n’avait pas encore été inventé.




Ousirê Divinité majeure de la tradition kamite



8- Usurpation d’identité et arnaque théologique.

L’opposition artificielle entretenue entre religion et tradition procède, à l’évidence, d’une mauvaise foi intellectuelle.

Elle a consisté et elle consiste toujours en une usurpation d’identité de la seconde au profit de la première.

Elle vise ainsi à dévaloriser la tradition en la coupant totalement de la source divine de son inspiration.

La manipulation a si bien réussie que l’image du créateur n’est plus rattachée à la tradition mais plutôt à la religion.

Cela est particulièrement vrai pour un très grand nombre de Kamites.

Ils répondent d’emblée par l’affirmative lorsqu’ils sont interrogés sur l’existence d’une tradition kamite.

Mais ils se montrent incroyablement mal à l’aise lorsque la même question leur est posée sur la religion.

Quand ils esquissent une réponse celle-ci évoquera invariablement l’animisme, le fétichisme, le totémisme ou, au mieux, le polythéisme.

9- Le génocide culturel.

L’usurpation d’identité de la tradition par la religion a pour conséquence grave et hautement néfaste la substitution d’une tradition à une autre.

Puisque toute prétendue religion véhicule la tradition du peuple qui la revendique, son adoption par un autre peuple équivaut pour ce dernier au renoncement à celle élaborée par ses propres Ancêtres.

Voilà pourquoi, dès lors qu’elle s’exporte hors de sa région de naissance, la religion n’est rien d’autre qu’un instrument d’impérialisme culturel.

Comme toute forme d’impérialisme, l’expansion d’une religion à l’étranger est toujours violente.

Les deux religions, à savoir le Christianisme et l’Islam, qui se partagent illégalement l’espace mental du peuple kamite, en ont fourni suffisamment la preuve en ayant recouru à la violence, à l’esclavage, au mensonge pour prospérer et, de nos jours, à l’achat de conscience de guides religieux autochtones totalement ignorants ou totalement cupides.

C’est ainsi qu’elles ont réussi à imposer à de nombreux Kamites, ainsi qu’à d’autres peuples :

 leur point de vue sur le Créateur,
 leurs ancêtres,
 leurs mythes fondateurs,
 leurs langues et leurs prières,
 leurs modèles de société et de gestion de l’environnement,
 etc.

Conclusion.

Toute tradition, donc toute religion, est l’affaire du peuple qui l’a conçue et de ce peuple seulement.

Aucune tradition, donc aucune religion, n’est universelle.

Il est temps pour les Kamites, embarqués dans les civilisations judéo-chrétienne et musulmane, de cesser de se prendre pour des Européens et des Arabes dont ils reproduisent exactement, ou presque, les pensées, les paroles et les actes dans leurs rapports au sacré, à leurs semblables et à leur environnement.

Il est temps pour ces kamites de comprendre que si ces religions sont parfaites pour les peuples qui les ont créées, leur pratique est une véritable régression spirituelle pour le nôtre.

Car, il n’a pas existé et il n’existe toujours pas dans ce monde, une seule tradition qui tienne la comparaison avec la tradition kamite inégalable en sagesse.

Il est donc temps pour ces Kamites-là de savoir qu’en adoptant les enseignements d’ancêtres d’autres peuples, en lieu et place de ceux des leurs, ils font preuve d’une grave erreur et, d’autre part, ils considèrent ceux-ci comme inférieurs et par voie de conséquence, se convainquent de leur propre infériorité.

Aucun Kamite chrétien, musulman ou juif ne peut logiquement revendiquer l’égalité avec un coreligionnaire blanc ou arabe.

Celui qui n’a pas de respect pour ses propres ancêtres attire et justifie le mépris de ses semblables.

En tout état de cause, il est évident que le peuple kamite ne peut retrouver son rôle d’acteur majeur dans la gestion des affaires de l’humanité qu’à la condition qu’il se réconcilie avec lui-même ; c’est-à-dire avec sa tradition.

Ne perds donc plus ton temps précieux à adresser tes demandes de soutien à la mauvaise adresse.







Jeunesse kamite, ton peuple est pris en tenaille entre deux groupes d’ennemis dont la survie dépend de son aliénation spirituelle irréversible.

Dans le monde visible.

Le premier groupe des ennemis du peuple kamite est constitué de tous ses semblables qui refusent de cohabiter avec lui sur cette terre, dans le respect mutuel.

Avant-hier, c’étaient les esclavagistes arabo-msulmans et européens judéo-chrétiens déterminés à traduire dans les faits la malédiction de l’ivrogne Noé prononcée contre Cham, son ancêtre biblique.

Hier, c’étaient les légions de colons barbares surdéterminés à achever le travail de déshumanisation en le dépossédant de ses terres et des richesses de celle-ci.

Aujourd’hui, ce sont les grands financiers et leurs hommes de paille politiques également résolus à le maintenir au bas de l’échelle humaine, au moyen des diktats des Institutions financières internationales qui détruisent ses structures éducatives, sanitaires, sociales.

Dans le monde invisible.

De la même nature que le monde où ils vivent, les ennemis de ce second groupe du peuple kamite sont les partenaires invisibles de ceux du premier qu’ils aident dans l’accomplissement de leurs projets maléfiques à son encontre.

Créés par leurs partenaires terriens, à cet effet, ils font partie de l’ensemble des entités spirituelles qui répondent au nom d’égrégores.

Ils sont les plus dangereux parce qu’ils opèrent dans l’opacité la plus totale en orientant le comportement global du peuple kamite dans des directions contraires à ses intérêts.

Qu’est-ce qu’un égrégore.

A l’inverse du génie, entité spirituelle née de l’activité de création de Dieu, l’égrégore n’est pas une œuvre divine.

L’égrégore est le produit de pensées humaines. Sa raison d’être est de réaliser le projet pour lequel il a été créé et qui n’est connu que de ses seuls créateurs. Bête et discipliné, il exécute aveuglément sa mission, car il est l’exact reflet des pensées de ses créateurs à l’instant de sa création.

Si le génie a une existence propre conférée par le Grand Architecte de l’Univers et n’a besoin de personne pour vivre, l’égrégore est totalement dépendant.

Il vit des ondes émises par les pensées, les paroles, les actions de ses créateurs et de leurs suivants.

Plus ces derniers sont nombreux, plus il reçoit d’énergies. Et plus il reçoit d’énergies, plus facilement il peut accomplir la mission qui lui est assignée.

&#256; l’inverse, plus cette énergie décroît, plus son efficacité s’effrite. Celle-ci disparaît lorsque cesse l’émission des ondes qui l’alimentent.

Quelques égrégores célèbres.

Certains égrégores, et pas des moindres, sont présentés comme des personnages historiques dans les livres des trois religions.

En réalité, leur unique domaine d’existence reste les mythes dans lesquels ils sont quelques-uns des principaux acteurs. Toutes les recherches et enquêtes scientifiques et archéologiques, à ce jour, sont restées vaines et bredouilles au terme de la quête de traces de vie authentiques les concernant.

Parmi les égrégores célèbres, tu pourras retenir ceux-ci :

Adam et Êve. Dieu aurait créé l’humanité à partir de ce couple qui ne sera complet que parce que le premier a permis l’existence de la seconde en offrant sa côte. D’après les indications datées et chiffrées de la Bible elle-même, la création du monde ne remonte pas à plus 6.034 ans 1à la date d’aujourd’hui !
Abraham. Il n’a laissé aucune trace dans l’histoire de Kamita dont les textes ne lui ont consacré aucune ligne. Pure fiction, il a servi seulement à construire les mythes de la circoncision et du sacrifice du bélier ; deux pratiques empruntées à la tradition kamite.
Moïse. Personnage aussi évanescent que l’ivrogne Noé, Joseph, Jacob, etc , il n’y a pas le moindre indice de son séjour dans les textes kamites. Les chercheurs se livrent une bataille pathétique en tentant de situer son temps de vie. Entre la chronologie longue 2et la chronologie courte 3, il y a un écart de plus cent ans.
Jésus. Personnage aussi imaginaire que tous les autres, il est la reproduction conforme d’Asarê (Osiris) mort et ressuscité plusieurs millénaires avant lui et inspirateur de la Passion, plusieurs millénaires avant lui. Jésus est aussi la copie conforme du fils d’Asarê (Osiris), Hor (Horus) né de l’immaculée conception par la puissance magique de sa divine mère Asata (Isis) qui a précédé Marie dans ce rôle de la Vierge-mère, de plusieurs millénaires également.

Quand un Dieu devient égrégore.

Dès lors qu’il sort de la neutralité absolue qui doit le caractériser, Dieu devient une simple entité agissante dans le cadre d’une mission qui lui est assignée au même titre que les génies et les égrégores.

À l’inverse d’Atum-dit-Amon-dit-Râ-dit-Ptah, qui ne s’intéresse jamais aux affaires humaines, le Dieu ternaire, quelle que soit l’identité sous laquelle il agit, l’Eternel, Dieu-le-Père ou Allah, se mêle allégrement de la gestion des affaires humaines, comme le prouve sa prise de position extrême ci-dessous :

« Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! Béni l’Eternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! Que dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Cham soit leur esclave. » 4

Jeunesse kamite, ainsi que tu peux t’en rendre compte, même si la mission impartie aux égrégores n’est connue que de leurs seuls créateurs, il existe des indices sérieux qui permettent de la découvrir.

Il n’est pas nécessaire de sortir d’un grand centre initiatique kamite ou d’une grande école occidentale ou arabe pour lire, dans ce délire négrophobe, la mission de l’Eternel qui parle au nom du triumvirat qu’il représente ; c’est-à-dire lui-même, Dieu le Père-Allah.

Le Dieu ternaire est chargé de maintenir le peuple kamite au bas de l’échelle de l’humanité adamique et cela, aussi longtemps que durera la supercherie.

La mission des égrégores judéo-christiano-musulmans.

La mission impartie à ces égrégores et à tous ceux de leur groupe, animateurs des mythes et des légendes de leurs créateurs, est double.

D’une part elle consiste à conserver la mémoire du passé des peuples auxquels ils s’identifient.

D’autre part, pour le peuple kamite, acteur-figurant malgré lui dans les aventures fantasmagoriques où ces égrégores ont le beau rôle, elle consiste à perpétuer son insignifiance partout dans ce monde physique, en décuplant et en entretenant son complexe d’infériorité.

Les égrégores dont il a été question plus haut réussissent parfaitement leur mission.

La crédulité déconcertante de ton peuple leur est d’un soutien inespéré.

En effet, le peuple kémite accepte si facilement le détournement au profit d’Abraham des caractéristiques majeures de la tradition kamite, que sont la circoncision et le sacrifice du bélier.

Pour Moïse, il valide toutes les insultes adressées à ses Ancêtres à travers les faux exploits de ce personnage fictif, créé, pour l’essentiel, aux fins de le rabaisser.

Pour Jésus, il consent que ses Ancêtres soient spoliés de leurs enseignements, à son avantage, mais aussi que ce personnage fictif, mi-humain mi-divin, ait le pouvoir de sauver toute l’humanité et de lui ouvrir les chemins d’un Paradis irréel.

Comment le peuple kamite nourrit les égrégores ennemis.

En plus des puissantes armes économiques gracieusement offertes à ses ennemis, le peuple kamite continue, depuis l’occupation illégale de son espace mental par le Dieu ternaire et ses légions d’égrégores, de leur fournir les redoutables armes énergétiques indispensables à leur mission de destruction massive.

La fourniture de nourriture, par le biais de la prière.

Chaque prière qu’un(e) kamite fait, individuellement ou collectivement, dans la concession familiale, dans une synagogue, une église ou une mosquée, à l’occasion de cérémonies religieuses, il (elle) nourrit, pour le malheur de son peuple, les entités chargées de le maintenir au bas de l’échelle humaine.

Souviens-t-en toujours jeunesse kamite ! Tous ces égrégores vivent essentiellement et ont besoin, pour agir efficacement, des énergies produites par les pensées, les prières, les émotions de leurs créateurs et des suivants de ces derniers.

La fourniture de nourriture, par le biais de la substitution des parcours historiques.

Pour te rendre compte à quel point ton peuple, si Grand de Grandeur hier, s’est complètement égaré sur la route de la dignité, fais l’effort de recenser les cérémonies religieuses qui lui font gaspiller ses émotions, du premier jour de l’an chrétien au dernier jour de la même année chrétienne ; c’est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.

Tu ne trouveras pas moins de 7 fêtes juives, 9 chrétiennes, 7 musulmanes.

Plus qu’à l’occasion des prières collectives, ces festivités sont des circonstances particulières où le maximum d’énergies nourrissantes et fortifiantes est envoyé au Dieu ternaire et à ses légions d’égrégores.

Ce sont, en effet, des dizaines voire des centaines de millions de personnes qui font converger au même moment toutes les ondes de leurs pensées, de leurs paroles et de leurs actes vers ces entités.

La fourniture de nourriture, par le biais de l’ invasion des noms étrangers.

Jeunesse kamite, il faut que tu saches qu’un nom, qu’il soit ou nom celui d’un égrégore, a toujours une fonction déterminée dans la société qui l’a créé.

Il est plus qu’un outil d’identification ; il constitue un élément fondamental dans la conservation de la mémoire du passé.

Le Dieu ternaire le sait et ne s’en cache pas :

« …et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux. » 5

A-t-il recommandé à son peuple élu prenant possession de la terre de Canaan qu’il lui a offerte.

L’impérialisme étant un de ses traits de caractère saillants, il n’accepte aucune cohabitation ; il préfère phagocyter tout simplement tout qui est différent de lui afin de détruire jusqu’à son souvenir.

Son propre nom et ceux de ses peuples élus doivent donc se substituer à ceux de Canaan. Comme, plus tard, ils remplaceront ceux des autres peuples que ses légions de prêcheurs armés et barbares auront dominés.

Comment s’opère la destruction massive du peuple kamite

Les prières, les offrandes et les sacrifices établissent un lien fluidique direct avec leurs destinataires.

Ce lien fluidique opère comme un téléphone. Il permet donc un dialogue vibratoire entre les deux parties, puisque tout se transforme en ondes.

Le contenu et la qualité de ce dialogue vibratoire est essentiellement dépendant des intentions réelles qui animent les protagonistes.

Celles du peuple kamite, ignorant et naïf, sont toujours louables parce qu’il croit avoir affaire aux bons interlocuteurs ; c’est-à-dire le Dieu et les égrégores de ses Ancêtres d’emprunt qu’il prend pour les siens, ayant accepté de s’intégrer à l’humanité adamique.

Or, le Dieu et les égrégores de ses Ancêtres d’emprunt vivent de bien mauvaises intentions à son égard, leur mission étant d’en faire la lie de l’humanité adamique.

Aussi, la fourniture, à travers ses prières, offrandes et sacrifices, de nourriture énergétique à ces derniers a-t-elle, pour le peuple kamite, un certain nombre de conséquences désastreuses, dont les trois ci-dessous.

Le peuple kamite signale ses positions et devient vulnérable.

Le Dieu ternaire et les égrégores qui le secondent ne peuvent agir contre le peuple kamite qu’à la condition qu’ils soient en contact avec lui.

Ce contact se « matérialise » par le lien fluidique construit et dynamisé par les actes de déférence de leur victime ignorante. C’est de la sorte que cette dernière signale ses positions quotidiennement.

En effet, à l’exemple d’un missile guidé par la source d’énergie de sa cible, les ennemis invisibles du peuple kamite ont absolument besoin des ondes émises par ses actes de dévotion, pour le localiser.

En réponse aux énergies fortifiantes qu’ils reçoivent de lui, le Dieu ternaire et les égrégores à sa suite, renvoient au peuple kamite un tourbillon d’énergies toxiques produites par leur raison d’être négrophobe et dont les vibrations inharmoniques brouillent ses facultés mentales et obstrue sa vision réelle du monde.

Par ailleurs, plus intensément le peuple kamite les vénère, plus violemment il renie ses propres Ancêtres.

La honte qu’il éprouve et nourrit à leur endroit agit à la manière de pensées négatives durables qui finissent par prendre corps en générant la situation qu’elles portent.

Les vibrations inharmoniques intrinsèques à pareille attitude, contribuent à anesthésier ses facultés de réflexion et à l’installer dans une dépendance totale.

Le peuple kamite coupe le lien fluidique avec ses Ancêtres et leurs alliés.

L’adoration du Dieu ternaire qui le hait de toutes ses forces et l’élévation des égrégores-faux personnages historiques au-dessus de ses Ancêtres ont donc pour résultat de produire contre le peuple kamite les ondes nocives propres aux pensées et aux paroles négatives nourries par la honte et le rejet de lui-même.

Ces mauvaises vibrations adressées inconsciemment à ses Ancêtres ont pour effet hautement préjudiciable d’interrompre sinon alors de gêner considérablement tous les échanges fluidiques qui devraient dynamiser ses contacts avec eux, à son bénéfice.

Le peuple kamite est ainsi privé de l’aide dont il a besoin afin de :

se blinder contre toute attaque ennemie invisible, 
pratiquer sa propre Vision du Monde, 
être un acteur majeur dans la conduite des affaires de la vraie humanité.

Une existence de zombie

Jeunesse kamite, tu as sans doute remarqué que dans tous les pays où les kamites sont aux commandes, à l’intérieur des frontières de ta Matrie, comme ailleurs sous d’autres latitudes, la situation est douloureusement la même.

Famine, pauvreté, corruption, détournement de deniers publics, accaparement du pouvoir par un clan sinon par une famille tous aux ordres de l’étranger, chômage endémique, école et éducation sabotées, secteur sanitaire sinistré, exode rural, drogue, prostitution, banditisme, jeunesse désespérée, émigration massive.

Pourtant, en plus de leurs richesses naturelles, tous les pays kamites disposent de ressources humaines en qualité et surtout en quantité convenables.

La perte de confiance en ses propres capacités à organiser sa vie lui-même est la cause de ce désastre multiforme.

Elle résulte du fait que le peuple kamite, croit être tombé du ciel ou sorti de terre avant-hier seulement ; bien après tous ses semblables dont il est pourtant le géniteur attesté.

Convaincu de son inexpérience suggérée, il a consenti à suivre ces derniers comme leur ombre.

Cependant, conformément à leur mission, ces derniers s’empressent, de lui donner satisfaction en truquant son destin à l’exemple de la vie inconsciente d’un zombie entre les mains de son manipulateur et maître.

Vois ce qui passe ailleurs.

Kamita et L’Asie ont été submergées par les prêcheurs barbares de l’occident chrétiens.

La négation de la civilisation asiatique et de la civilisation kamite dura le temps d’une éternité. En moyenne une centaine d’années pour la première 6et une soixantaine d’années seulement pour la seconde 7 .

Au sortir du calvaire, les deux continents présentent des visages différents.

Kamita, n’a pas eu la même volonté de rompre avec un passé douloureux.

Kamita ne s’est pas senti concernée – mais alors pas du tout- par le slogan mobilisateur qui pousse les peuples opprimés à retrouver les ressources nécessaires pour restaurer leur dignité bafouée :

« Plus jamais çà ! »

Elle n’a toujours pas pris conscience du brouillard d’énergies négatives qui assombrit sa lucidité.

Elle est donc restée totalement extravertie, déculturée, acculturée, oublieuse de ses origines et de son rôle véritable au sein de l’humanité.

A l’inverse, l’Asie est redevenue elle-même, solidement enracinée dans sa culture ancestrale, forte de la confiance en soi que seul permet cet enracinement salutaire.

Plutôt que de nourrir de ses énergies les Dieux et les égrégores que l’on a cherché à lui imposer, elle oriente ses énergies, résolument, vers ses Ancêtres et vers les Divinités et les entités alliées de l’invisible de ces derniers.

Au travers de plusieurs cultes, fêtes, rites, sacrifices et offrandes répartis dans l’année, elle alimente ces Sources d’&#274;nergies Vitales dont elle sait qu’elles représentent l’énergie solaire de chaque peuple.

De même toute vie disparaîtrait si le soleil cessait de briller et d’insuffler la vie, de même tout peuple connaîtrait une mort spirituelle et culturelle inévitable si ses propres Sources d’&#274;nergies Vitales venaient à s’éteindre telle la mèche d’une bougie qui finit de se consumer.

C’est bien grâce à la confiance totale en leurs propres capacités à gérer librement leur vie, confiance qu’ils ont retrouvée en restant connectés à leurs Sources d’&#274;nergies Vitales, que tous les peuples asiatiques, ou presque, ne vivent pas de mendicité internationale et se sont mis à l’abri des diktats des Institutions Financières Internationales.

Pourtant, toutes leurs ressources naturelles réunies n’atteindraient peut-être même pas le quart de celles de Kamita !

Aucun Dieu ne mérite le respect d’un peuple qu’il méprise.

Ceux qui se sont révélé le Dieu Ternaire, devant lequel le peuple kamite est en adoration, sont les premiers à en faire la démonstration.

Au prétexte que le Dieu ternaire, selon son humeur du moment, a changé de Messager, donc de peuple élu, chacun des aspects sous lesquels il est désigné par les uns, est rejeté par les autres.

Le Juifs n’aiment ni Dieu-le-Père ni Allah.

Les Chrétiens méprisent L’Eternel et Allah.

Les Musulmans détestent l’Eternel et Dieu-le-Père.

Jeunesse kamite, tu ne dois donc jamais oublier la déclaration fracassante de mensonge et de haine faite par le Dieu ternaire contre ton peuple, dans Genèse, Chapitre 9, versets 25 à 27.

Si tu es musulmane, ne te laisse pas abuser par le silence du Coran sur les élucubrations de l’Eternel. Le Coran les approuve bel et bien !

C’est pour cette raison que l’Islam a été le premier à les traduire dans les faits en allant capturer ses esclaves noirs.

Cesse de nourrir les Dieux et les égrégores étrangers.

Actuellement, tu constitues un ensemble de centaines de millions de jeunes, dans les quatre directions du monde, qui, chaque jour, contribuent à leur insuffler la vie pour leur permette de remplir la mission que leur créateurs leur ont confiée ; précisément la destruction de ton peuple.

Il suffit de fermer le robinet pour qu’aucune énergie kamite nourrissante ne leur parvienne.

Cesse de leur envoyer les vibrations positives de tes pensées, paroles, faits et gestes, chants et musique.

Et le tour est joué !

Non seulement leur puissance vibratoire sera fortement amoindrie, mais aussi et surtout, tout contact avec eux sera rompu. Tu ne seras plus une cible facile qu’ils peuvent repérer à cause des ondes émises par tes prières et autres actes d’hommage.

Et même s’ils continuent d’envoyer leurs énergies négatives à ton peuple, tu seras totalement à l’abri puisque la connexion est coupée.

Envoie des énergies positives à tes Ancêtres et à leurs alliés de l’invisible. Jeunesse kamite, ne sois pas surprise de constater que seules les louanges sont adressées au Dieu de tes Ancêtres, celui aux noms multiples Atum-dit-Amon-dit-Ptah-dit-Amma 8-dit-Mawu Segbo Lissa 9-dit-Rog Sen 10-dit-etc. pour les bienfaits dont il a doté la nature au profit de ses occupants.

Equitable au comble de l’équité, il n’a aucune raison de distribuer la gloire aux uns et l’opprobre aux autres, la fortune aux autres et la misère aux uns, l’intelligence à ceux-ci et la bêtise à ceux-là.

Ne perds donc plus ton temps précieux à adresser tes demandes de soutien à la mauvaise adresse.

Les véritables bonnes adresses sont : tes Ancêtres, leurs génies tutélaires et leurs égrégores.

Envoie leur les énergies positives qu’ils attendent afin de rétablir le contact et de recevoir leur soutien dans ta vie.

En plus des prières individuelles ou collectives que tu peux faire à la maison on dans un lieu public aménagé à cet effet, il y a d’autres moyens d’émettre des énergies bénéfiques.

Tu peux, selon tes domaines de compétence, contribuer à créer de formidables catalyseurs d’énergies.

Si tu es un artiste-musicien, produis-nous un morceau d’anthologie dont les sons et les tons, repris par des millions de voix ou suscitant les émotions de millions de kamites, enverront les ondes bénéfiques et de réconciliation qu’attendent nos Ancêtres, les génies tutélaires et les égrégores qu’ils nous on laissés.

Si tu es un artiste-peintre ou dessinateur, un artiste-sculpteur ou un architecte, offre-nous une œuvre d’art d’inspiration céleste qui célèbre la beauté d’ébène kamite et ses anciens espaces de vie adaptés pour le régal des yeux et donc pour les vagues d’émotions productrices d’ondes bénéfiques.

Si tu es un artiste-conteur, caresse nos oreilles intérieures et rappelle à nos yeux intérieurs l’atmosphère des veillées porteuses d’enseignements qui connectent à notre Source de Vie et qui sont, par conséquent, également source d’émotions émettrices de vibrations positives.

Si tu es un dramaturge ou un cinéaste, éveille nos cœurs des spectacles enchanteurs portés par les actes et les paroles grands de grandeurs de nos Anciens et donc, producteurs d’émotions qui alimentent la chaîne énergétique qui nous lie à celles et ceux des nôtres qui ont pris une retraite provisoire dans l’autre dimension du temps et continuent de veiller sur nous.

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Références bibliographiques:

1 Tu es vivement invitée à te livrer à ce calcul. Tu peux le faire en partant de l’arrivée supposée d’Abraham, à Kamita, sous la XII ème dysnastie (-2000) et en additionnant les dates des patriarches, jusqu’au premier né d’Adam et d’Êve.

2 Sous le règne de Merneptah : -1213 à -1204.

3 Sous le règne d’Akhnaton : -1353 à -1336.

4 (Genèse, Chapitre 9, versets 25 à 28).

5 (Deutéronome, 13)

6 La colonisation de l’Inde dura 90 ans (1858-1947), celle du Viet-Nam 50 ans (1886-1937), celle de Hong-Kong 107 ans (1842-1949), celle de la Birmanie 50 ans (1886-1937), celle de Singapour 130 ans (1828-1959), etc.

7 La guerre d’occupation coloniale a commencé avec Faidherbe au Sénégal, vers 1854 et a pris fin en 1898 au soudan avec la défaite de Samory et de Babemba, en 1899 à Ladagascar avec la dafaite de la reine Ranavalona III, en 1888 dans le sud de l’Afrique avec la défaite des Zoulous et des Matabélés. &#256; part le Libéria (1847), l’Ethiopie (1942), le Soudant (1956), le Ghana (1957), la Guinée-Conakry (1958), le Mozambique et l’Angola (1975), la Namibie (1990), la totalité, ou presque, des Etats actuels de Kamita ont recouvré leur semblant d’indépendance dans les années 60.

8 Nom dogon (Mali) de Dieu.

9 Nom de Dieu dans le Golfe du Bénin, chez les Vouduisants.

10 Nom sérer (Sénégal) de Dieu.

Commentaires 2/11/2010 09:04 par mariajah 26/05/2010 18:23 par nkete 2/04/2010 06:10 par Phoenix_k 18/01/2010 18:28 par Dézile 18/11/2009 19:20 par N. KWAKOU 7/11/2009 22:44 par sibafomaat 20/05/2009 17:35 par M 3/05/2009 20:49 par dams 30/04/2009 21:37 par KAMI CHAI 23/11/2008 00:36 par AKOMELA

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___CHARTE DE LA REVOLUTION KAMITE... négrophobe d’inspiration biblique et les divisions de ce peuple, écartelé entre divers univers culturels et religieux étrangers qui tuent pour survivre,

Construire une conscience kamite




Elle consiste en la pratique d’une solidarité agissante entre tous les membres du groupe, en tout lieu et en tout temps...







En tout lieu et en tout temps, depuis qu’ils n’ont plus leur destinée en leurs propres mains, la femme kamite et son compagnon des millions d’années, sont devenus l’essuie-pieds de toutes les races issues d’une certaine humanité ; l’humanité adamique.

La couleur de peau de leur peuple est la première source où s’abreuve abondamment cette extraordinaire unanimité négrophobe d’inspiration biblique.

Et les divisions de ce peuple, écartelé entre divers univers culturels et religieux étrangers qui tuent pour survivre, sont le second foyer d’énergie qui vivifie le complot à son endroit.

A l’évidence, il n’est pas nécessaire de fréquenter une école de la raison raisonnante ni un centre de la raison intuitive, pour comprendre qu’en face de la conscience de race blanche, qui détermine l’attitude unanimiste de tous les enfants de l’humanité adamique vis-à-vis du peuple kamite, il est impératif pour ce dernier de construire, ici et maintenant, une conscience de race réelle et immédiatement opérationnelle.

Quand un peuple veut bâtir son unité, il recense tous les éléments qui justifient cette unité.

Notre origine commune et notre communauté de souffrances suffisent à elles seules pour nous imposer de passer à l’acte honorable et salutaire.

La détermination et la vigilance viendront alors à bout de toutes les manœuvres dilatoires mises en chantier par nos ennemis.

1- Notre origine commune.

Notre origine commune est clairement établie par la provenance de nos Ancêtres du même espace géographique et par les caractéristiques culturelles qu’ils nous ont léguées, même si une partie plus ou moins importante de ces particularités a été phagocitée, ici et là, par d’autres civilisations cannibales.

1-1-Une même Matrie.

Sous quelque latitude qu’ils puissent vivre aujourd’hui, la femme kamite et son compagnon des millions d’années, ne doivent jamais perdre de vue que leur Matrie première est l’Afrique ; c’est-à-dire Kamita.

C’est là qu’ont vu le jour celles et ceux dont ils descendent et qu’une partie de ces derniers à dû quitter, contraints et forcés.

La nature humaine a ceci de particulier qu’elle pousse toujours à opérer un retour aux sources, mentalement, culturellement, spirituellement ou physiquement lorsque les conditions du séjour à l’étranger deviennent invivables du fait du rejet de l’autre.

Voilà pourquoi, pour tous les Kamite, ce retour aux sources sécurisant et vivifiant doit avoir pour destination Kamita.

Car, Kamita est la seule source susceptible de calmer porter toutes les pulsions des cœurs kamite en détresse à travers le monde.

1-2- Un même Tronc Commun Humain et Culturel.

Qu’elles soient motivées par la recherche d’espace vital, par les catastrophes naturelles, par les conflits de générations, par les guerres, les migrations, à l’intérieur des frontières de Kamita, n’ont jamais eu raison des fondements culturels du Tronc Commun des sous-groupes concernés.

Car, tout au long de la vie du sous-groupe, une attention particulière a été observée pour répondre correctement à ces quelques questions que la Sagesse kamite conseille de se poser régulièrement lorsque l’on est loin des siens :

D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous partis ? Pourquoi avons-nous choisi ce lieu d’installation ? Qui sommes-nous maintenant ?

L’objectif est de se rassurer, qu’à part quelques aménagements (comme l’abandon de la circoncision ou de l’excision, de la consommation rituelle de tel aliment introuvable au profit d’un autre, etc.) la fidélité à l’enseignement des Ancêtres est totale.

Voilà pourquoi, malgré, par exemple, le changement de nom 1 et/ou l’évolution de la langue 2 vers une autre langue , le Totem 3 , autour duquel s’organise une partie de la vie du Tronc Commun Culturel, est toujours présent.

Pour cette même raison, chez certains sous-groupes du peuple Kamite, au Sénégal (à l’ouest) et au Congo (au centre), il n’est pas rare de trouver les mêmes noms de famille 4.

Par ailleurs, la Tradition d’accueil à Kamita reposant, pour l’essentiel, sur la nécessité de maintenir l’harmonie de la création, dans la Paix, le bon voisinage, il est rare de trouver une famille qui ne compte en son sein plusieurs sous-groupes accueillis dans le cadre du mariage.

1-3- Quelques survivances du Tronc Commun Humain et Culturel chez les Kamito-descendants.

Ce qu’on ne répète pas assez c’est qu’il y a peu de familles qui sont restées à l’abri des razzias esclavagistes.

Cela signifie que chaque fois qu’ils sont en face les uns des autres, les Kamite et les Kamito-descendants ou ces derniers entre eux, tous doivent savoir qu’il y a de fortes chances pour que le même sang coule dans leurs veines.

L’exemple des arrière-grands-mères de l’actuelle Première Ministre de la Jamaïque, Portia Simpson-Miller, est assez instructif à ce sujet.

Elles étaient trois sœurs dont l’une a été déportée à la Jamaïque, la seconde à Cuba et la troisième au Brésil.

Malgré plus d’un siècle de métissage éventuel, le sang kamite qui irrigue les veines des descendants des trois Aïeules est le même que celui qui insuffle la vie aux descendants du reste de fratrie qui n’a pas quitté la terre natale.

Il est particulièrement instructif d’avoir toujours présent à l’esprit qu’au Brésil, comme à Haïti, le Vaudou, une autre branche de la spiritualité kamite, prouve, par sa présence incontournable, que les kamito-descendants sont bien restés fidèles à la Tradition ancestrale ; d’autant plus que, dans ces pays d’exil forcés, tous les esclaves n’étaient pas vaudouisants.

Seulement, les pratiquants des autres branches de la spiritualité kamite avaient vite compris que derrière des noms d’entités différents, ils rendaient tous hommage aux mêmes habitants de l’Invisible en tête desquels les Ancêtres bâtisseurs de la Tradition.

Si dans d’autres pays de déportation, les Kamito-descendants ne pensent plus comme plusieurs de leurs Ancêtres au suicide pour résussiter à Kamita, ils ont gardé de leur lointaine origine plusieurs souvenirs la musique (le Blues et le Gwa Ka, notamment), les spécialités culinaires (la soupe à Congo), les légendes, comme celle d’un équidé ou d’un bovidé dont les bruits de sabots nocturnes dans certaines rues de la Guadeloupe des anciennes générations rappellent étrangement ceux d’un cheval mythique qui résonnaient dans les quartiers de Dakar (Sénégal) et peut-être d’autres villes de Kamita d’avant le triomphe de l’urbanisme à l’occidentale.

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___Kinshasa, le tombeau blanchi de la Francophonie – Slate Afrique.. La date du prochain sommet de la Francophonie avance à grand pas. Routes refaites, bâtiments repeints, Kinshasa fait peau neuve. Bienvenue au pays de la Francophonie…

Kinshasa, le tombeau blanchi de la Francophonie – Slate Afrique

octobre 5, 2012, | Denière mise à jour le 5 octobre, 2012 à 4:50 | sous Lu sur le web.

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La date du prochain sommet de la Francophonie avance à grand pas. A Kinshasa, les autorités locales mettent les petits plats dans les grands. Routes refaites, bâtiments repeints, Kinshasa fait peau neuve. Bienvenue au pays de la Francophonie…



Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo tourne au rythme du XIVe sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre prochain.



Dans cette ville où les problèmes de transport en commun sont courants, le sommet de la Francophonie et tout ce qui se fait pour donner à Kinshasa les apparences d’une ville propre et accueillante, viennent donner plus de relief aux problèmes déjà existants, comme celui des transports.



Ce jeudi 4 octobre, était prévu la répétition des policiers à Kinshasa. Les routes ont été bloquées au centre ville. D’habitude, chaque matin, il y a souvent les mouvements des populations de la périphérie vers le centre ville. Le soir, c’est le mouvement en sens inverse.



«Les travaux sur les routes et celles qui sont bloquées provoquent des embouteillages monstres, avec une forte présence des agents de l’ordre en centre ville, seulement», confie Clarisse, la trentaine, habitant Kinshasa.



Dans la soirée, certaines personnes ont dû marcher à pied du centre ville jusque dans la commune de Limete pour trouver un moyen de transport. «Déjà que le soir le transport est difficile, avec les répétitions des militaires et l’interdiction des véhicules de circuler, il y avait un monde fou sur les routes. Comme si la Francophonie allait changer nos vies ou nous apporter de l’argent», raconte Marie, mère de famille et femme d’affaires.



Dans ces contextes, la dérision des Kinois (habitants de Kinshasa) tourne à fond. Pour se moquer de la Francophonie, on dit Francine azo ya (comprenez Francine arrive) ou de Cacophonie. Lire la suite sur slateafrique.com

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___Afrique, Cameroun : pourquoi malgré le potentiel y a t-il encore pénurie d'énergie électrique ? Les pays du Sud (parce que plus sensibles et moins armés) sont les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement planétaire et du changement du climat

Yris D. FONDJA WANDJI est Docteur en Sciences économiques de l’Université Paris-Dauphine (Centre de Géopolitique de l’Énergie et des Matières Premières). Il est également Ingénieur en génie électrique et a publié en 2007 Le Cameroun et la question énergétique : Analyse, bilan et perspectives.

Energie, économie et environnement : contradiction ou co-développement ? 07/10/2012



Le cas du Cameroun



Par Yris Fondja Wandji



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Je m’arrêterai d’abord sur le titre pour dire que si contradiction il y a, ce n’est certainement pas entre l’Energie et l’Economie.

Au contraire, des études ont montré qu’il y a une très forte relation, une corrélation positive (disent les économètres) entre l’accès à l’électricité par exemple et la croissance économique ou le développement économique (mesuré par le PIB ou l’IDH). Il est néanmoins nécessaire de garder à l’esprit le traditionnel problème de causalité entre deux variables corrélées. Peut-on affirmer que l’accès à l’énergie entraîne mécaniquement le développement économique ? Ou au contraire, est-ce la croissance de l’activité économique qui favorise la consommation énergétique ?



Il y a une corrélation positive entre l'accès à l’électricité et la croissance économique



Yris Fondja

Il est difficile d’apporter une réponse définitive à ces questions, tant les travaux qui les ont abordées ont abouti à des conclusions différentes et même parfois contradictoires. En ce qui concerne le Cameroun, mes tests économétriques ont clairement établi une relation de causalité de l’Energie vers le PIB, autrement dit, la croissance économique est tirée par la consommation d’énergie. Ce qui est finalement un résultat assez intuitif. On peut donc dire qu’il y a effectivement co-développement entre l’Energie et l’Economie.



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Eclairer New York nécessite beaucoup d'énergie




Par contre, la contradiction serait plutôt entre l’Energie et l’Environnement puisque la production et la consommation d’énergie sont à l’origine d’importants dégâts environnementaux. D’après le 4ème rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) publié en 2007, l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, gaz et pétrole) est la source principale de l’augmentation des émissions anthropiques de CO2 dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone est le plus important des gaz à effet de serre, lesquels sont responsables des multiples dérèglements de notre planète.

Encore objet de contestation dans son principe, dans ses causes et dans ses effets il y a peu de temps, le réchauffement du système climatique depuis les rapports du GIEC, fait l’objet globalement d’un consensus indiscuté. Les scientifiques s’accordent désormais sur le changement climatique, sur le fait que les conséquences des variations possibles de température sont potentiellement catastrophiques pour l’humanité, et sur la contribution humaine à ces bouleversements.



Les pays du Sud (parce que plus sensibles et moins armés) sont les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement planétaire et du changement du climat et de l’environnement



Yris Fondja

Par ailleurs, outre les problèmes de pollution engendrés aussi par la consommation des énergies fossiles, la contradiction entre l’Energie et l’Environnement se manifeste également dans les pays pauvres par les phénomènes de déforestation, de réduction de la biodiversité, d’érosion des sols et finalement de désertification. Car pour satisfaire leurs besoins énergétiques, les populations n’ont souvent d’autre choix que l’auto-approvisionnement en combustibles domestiques (biomasse-énergie) assuré par des prélèvements toujours plus élevés sur le couvert végétal. De façon générale, l’opposition Environnement-Economie concrétisée par l’impact des techniques sur le milieu naturel des êtres vivants aurait pu être questionnée, mais cela irait au-delà des ambitions de cet ouvrage.




Dans ce livre, j’explore dans une première partie les liens entre la production/consommation d’énergie et le développement économique d’une part, et d’autre part, l’impact que peuvent avoir ces activités sur l’environnement. Ces impacts englobent la déforestation, l’érosion des sols, la désertification, la pollution et surtout le changement climatique. Les pays du Sud (parce que plus sensibles et moins armés) sont les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement planétaire et du changement du climat et de l’environnement.

Ensuite dans une deuxième partie, j’interroge les stratégies permettant de développer de façon durable le secteur énergétique des pays en développement. J’y analyse les avantages que procurent la diversification et/ou la localisation des sources et systèmes de production d’énergie en termes de sécurité d’approvisionnement, de respect de l’environnement et d’offre appropriée pour la satisfaction des besoins énergétiques. Les énergies renouvelables ont un rôle essentiel à jouer dans cette diversification.



j’interroge les stratégies permettant de développer de façon durable le secteur énergétique des pays en développement



Yris Fondja

Même si elles sont quelquefois intermittentes avec un rendement variable, l’utilisation d’une combinaison de sources permettrait d’avoir un approvisionnement énergétique régulier et fiable. L’autre stratégie concerne la régulation, c’est-à-dire l’ensemble des mesures qui permettent de proposer le meilleur service au meilleur prix, tout en donnant suffisamment d’incitations à long terme pour l’investissement.



Cameroun : pourquoi malgré le potentiel y a t-il encore pénurie d'énergie électrique ?




Enfin dans la troisième partie, j’examine la situation du Cameroun et j’essaie notamment de comprendre pourquoi les choses ne marchent pas ? Pourquoi malgré le potentiel et les différentes réformes il y a encore pénurie (d’énergie électrique en particulier) ? Les réponses à cette question sont multiples et variées, et tiennent principalement à la nature de cette ressource.

En effet, l’électricité ne se stocke pas (ou difficilement), et l’énergie produite doit être instantanément consommée, en respectant un équilibre entre l’offre et la demande, sous peine de voir les réseaux s’effondrer. Il faut donc la transporter des zones de production vers les zones de consommation, la configuration en longueur du Cameroun, l’éloignement des zones rurales et la vétusté de certains réseaux MT et HT n’aidant pas franchement les choses. Un autre problème qui limite l’attractivité des projets électriques, c’est qu’il s’agit d’un secteur hautement capitalistique et de long terme.

Produire, transporter et distribuer l’électricité exige des durées d’amortissement d’autant plus longues que les investissements sont importants. Il est alors primordial pour les investisseurs et opérateurs de s’assurer que les conditions de sécurisation à long terme de leur engagement seront garanties et que le cadre institutionnel et réglementaire permet une rentabilisation juste des capitaux investis.




Pour conclure et ouvrir le débat, je propose que pour mettre en œuvre un développement énergétique durable au Cameroun, un accent soit mis sur la diversification avec par exemple le développement des énergies renouvelables (micro-hydraulique, énergie solaire, biomasse) en parallèle de l’exploitation de l’hydroélectricité et des hydrocarbures. Une refonte du cadre institutionnel et réglementaire comme opérée par la loi du 14 décembre 2011 est la bienvenue. Mais pour véritablement inciter à l’investissement privé, ses textes d’application doivent être rapidement adoptés et publiés, notamment le texte portant organisation et fonctionnement de la société de transport et de gestion du réseau de transport (GRT).

Yris D. FONDJA WANDJI est Docteur en Sciences économiques de l’Université Paris-Dauphine (Centre de Géopolitique de l’Énergie et des Matières Premières). Il est également Ingénieur en génie électrique et a publié en 2007 Le Cameroun et la question énergétique : Analyse, bilan et perspectives.

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____Kenya: des Mau Mau autorisés à poursuivre le Royaume-Uni pour tortures coloniales dans les années 1950... 90.000 Kényans furent exécutés, torturés ou mutilés pendant la répression Parmi les détenus figurait Hussein Onyango Obama, le grand-père de

Kenya: des Mau Mau autorisés à poursuivre le Royaume-Uni pour tortures coloniales 07/10/2012



Une décision qui pourrait encourager des milliers de kenyans à demander réparation...



Par Redaction Grioo.com



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Jane Muthoni Mara, Wambuga Wa Nyingi et Paulo Muoka Nzili célèbrent leur victoire judiciaire




La Haute cour de justice britannique a autorisé vendredi trois Kényans âgés torturés sous la colonisation britannique à poursuivre le gouvernement du Royaume-Uni. Une décision qui pourrait encourager des milliers de Kényans à demander réparation.

Wambugu Wa Nyingi, Paulo Muoka Nzili et Jane Muthoni Mara affirment qu'ils ont été frappés et abusés sexuellement par des membres de l'administration britannique qui tentaient d'étouffer la rébellion des Mau Mau dans les années 1950. Des groupes de Kényans avaient attaqué des responsables britanniques et des fermiers blancs qui s'étaient installés dans des zones particulièrement fertiles du Kenya.

Environ 90.000 Kényans furent exécutés, torturés ou mutilés pendant la répression du mouvement, selon le Comité des droits de l'Homme du Kenya. Parmi les détenus figurait Hussein Onyango Obama, le grand-père de l'actuel président des Etats-Unis, Barack Obama.



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l'avocat Martyn Day (à gauche) a décrit le verdict comme "historique"




Le gouvernement britannique s'est dit déçu de la décision de justice et a déclaré qu'il ferait appel. Il ne "conteste pas que chacun des requérants dans cette affaire a souffert de torture et d'autres mauvais traitements aux mains de l'administration coloniale", mais estime qu'il n'est pas responsable légalement. Pour lui, le passif du gouvernement colonial doit être assumé par le gouvernement kényan.

"La prescription pour une action civile est de trois à six ans", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant: "Dans cette affaire, cette période a été étendue à plus de 50 ans malgré le fait que les décisionnaires sont morts et incapables de donner leur version des faits."

L'affaire pourrait se révéler problématique pour le Royaume-Uni, qui craint de voir des milliers de Kényans, ou des ressortissants d'autres anciennes colonies, entamer le même type de poursuites judiciaires.




Caroline Elkins, historienne et auteur d'un livre accusateur sur les exactions de l'armée britannique contre les Mau Mau, a qualifié la décision de la Haute cour de "séisme". "Elle reconnaît aux victimes kényanes de la torture coloniale britannique leurs souffrances inimaginables et valide leur humanité. Cela rappelle aussi à tous les gouvernements que quelque soit le temps écoulé, ils peuvent être, et seront considérés comme responsables", a-t-elle déclaré dans un message électronique.

Au Kenya, vendredi, une centaine d'hommes et de femmes impliqués dans le mouvement Mau Mau ont laissé éclater leur joie à l'annonce de la décision.








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___Livre : La fuite des cerveaux africains, « L’immigration en France, c’est tout un paradoxe. On nous explique que c’est positif pour la natalité, qu’on en a besoin pour la main-d’œuvre. Et puis en période électorale, on fait les pires amalgames

Livre : La fuite des cerveaux africains, de Gaston Jonas Kouvidibila 17/08/2010



Retour sur le livre de Gaston Jonas Kouvibidila



Par Liss Kihindou



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Nous sommes nombreux, originaires d’Afrique, à nous retrouver dans les pays occidentaux, ou bien à vouloir nous y installer, pour une durée plus ou moins longue. Nous sommes nombreux, occidentaux, à trouver trop importante la proportion d’étrangers dans nos pays. La question de la mobilité des personnes d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre, nous interpelle donc tous. Nous avons chacun notre parcours, notre position, notre point de vue par rapport à cette question.

Voici par exemple ce qu’a déclaré André MANOUKIAN, animateur de l’émission « Nouvelle Star » sur la 6, dans le quotidien Métro du 13 avril 2010 : « L’immigration en France, c’est tout un paradoxe. On nous explique que c’est positif pour la natalité, qu’on en a besoin pour la main-d’œuvre. Et puis en période électorale, on fait les pires amalgames pour maintenir la peur. » Derrière les parcours individuels, quelles similitudes ? Quelles différences ? Comment les Etats occidentaux réagissent-ils face à ces flux migratoires ? Voilà des questions auxquelles Gaston-Jonas KOUVIBIDILA se propose de répondre dans La Fuite des Cerveaux Africains, ouvrage sous-titré Le drame d’un continent réservoir, paru chez L’harmattan.

C’est un livre qui a le mérite de constituer une solide source d’information, notamment en ce qui concerne les différentes politiques d’immigration menées dans les pays d’accueil. Une bonne partie du livre y est consacrée avec, en bonne place, le cas de la France. Voici un extrait :



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« De toute manière, à cause de la misère et de la pauvreté grandissantes dans les pays du Sud (notamment en Afrique), des crises politiques à répétition et du réchauffement de la planète, pour lesquels le Nord est en grande partie responsable, n’en déplaise à ceux qui n’y voient que victimisation alors que c’est la vérité, la France sera obligée, si elle veut encore faire partie du club des grandes puissances d’ici à 2050, de ne plus prendre des lois aux relents nationalistes, qui font fi de la mondialisation qu’elle appelle d’ailleurs de ses vœux sur le plan commercial.

La confusion faite par le président Sarkozy, le 23 avril 2008 dans son interview télévisée, entre la régularisation que demandent les sans-papiers, qui travaillent et payent des impôts, et la naturalisation, qu’ils ne demandent pas, en dit long et semble dénoter une navigation à vue inquiétante, malgré ses affirmations péremptoires. » (La fuite des cerveaux africains, p. 75) Tous les gouvernements, malgré les différences, tendent vers la politique de l’immigration choisie, ce qui a des conséquences dramatiques pour l’Afrique dont le sous-développement s’accentue.

La fuite des cerveaux apparaît, non plus seulement comme une conséquence du sous-développement, mais également comme une de ses causes. Cela est très palpable dans le domaine de la santé : espérance de vie réduite, mortalité infantile importante par exemple sont des maux qui sont entretenus par le manque de personnel soignant qualifié. En l’absence de conditions de travail adéquates, les infirmiers et médecins préfèrent aller exercer à l’étranger.




Que la politique menée par les pays occidentaux creuse le sous-développement en Afrique est une chose, mais les dirigeants africains sont mal placés pour incriminer sans cesse l’occident, car ils sont tout autant responsables, sinon plus. Parmi les causes qui génèrent l’immigration, on peut citer par exemple : « instabilité des régimes et des institutions administratives, insécurité des biens et des personnes, persécution des intellectuels ou des opposants pour leurs idées, pauvreté, corruption généralisée, etc. » (p. 183)

Gaston-Jonas KOUVIBIDILA propose des solutions. En effet, de part et d’autres, des choses pourraient être faites pour endiguer la ‘‘fuite des cerveaux’’. Dans les pays de départ, créer les conditions pour encourager à rester sur le territoire ou à y revenir. Certains pays comme le Maroc, l’Ethiopie, le Nigéria… l’ont déjà tenté. Au niveau des pays d’accueil, « mettre en place des visas à entrées multiples favorisant la circulation des cerveaux » (p. 185) entre autres. Parmi les solutions proposées par l’auteur, un accent particulier est mis sur la diaspora africaine, vue comme un « vivier de compétences » (P. 199)

« Les membres de la diaspora réfléchissent à des formes de retour possibles pour contribuer au développement du continent africain, en convertissant leur savoir en capital économique. Aujourd’hui, plus qu’hier, ces Africains sentent qu’ils ont une mission vis-à-vis de l’Afrique : faire quelque chose, en urgence. » (p.203) Mais il faut signaler les difficultés rencontrées par ceux qui veulent investir dans leur pays d’origine, monter des projets là-bas, et cela commence par « la jalousie d’un ami, d’un voisin ou d’un membre de la famille, qui a tout raté dans sa vie, et capable de pires choses pour provoquer l’ échec du projet. (p. 205)




Bref, voici un livre qui questionne et met en question l’immigration ou plutôt la fuite des cerveaux.

G.J. Kouvibidila, La fuite des cerveaux africains, L’Harmattan, décembre 2009, 274 pages. 24,5 €.

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mardi 2 octobre 2012

____Les « Grands Anciens », un panthéon flou de divinités que connut le monde : « Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu'il renferme. »

Les Nègres, en matière de religion, n’ont aucune leçon à recevoir de personne. Aujourd’hui où l’Afrique est en train de se perdre en adoptant beaucoup de sectes et de religions qui lui sont étrangères (car elles représentent des paroles et des écrits initialement nègres qui ont été transformés par le prisme sémite et le prisme européen), il est bon de se souvenir de certaines choses.

- Les plus anciens écrits religieux de l’Histoire de l’Humanité, sont les Textes des Pyramides qui remonte à 3000 ans avant notre ère (environ 2500 ans avant la Thora). Donc ce sont des écrits de nègres de l’Antiquité égyptienne ; Kémèt (Égypte antique) étant une civilisation négro-africaine (ce fait historique a été démontré de nombreuses fois, notamment sur notre site) - De plus, comme les premiers Homo sapiens sapiens furent des nègres, par voie de conséquences : - les premiers êtres humains à avoir eu l’idée de Dieu, étaient des nègres - les premiers êtres humains à se mettre à genoux pour prier, furent des nègres.

Textes des Pyramides

En ce qui concerne le judaïsme et l’islam, nous l’avons déjà dit, mais laissons notre frère Doumbi Fakoly, spécialiste des religions, le dire : « En effet, le monde entier, y compris les peuples auxquels appartiennent les rédacteurs de ses livres sacrés, particulièrement les Hébreux, sait que toutes les pages écrites sur l’Égypte et Pharaon sont mensongères, insultantes, racistes et qu’elles portent le sceau de l’ingratitude du peuple juif accueilli avec humanité par nos ancêtres, chaque fois qu’il a eu besoin d’un refuge réconfortant. » 1. Mais aussi : « Pendant que dans le reste du monde, la presque totalité des peuples indo-européens et sémites, habitait dans des huttes et des tentes, incinérait ses morts ou les inhumait enveloppés dans des peaux de bête, faisait des sacrifices humains et enterrait vivantes ses fillettes encombrantes pour le nomadisme, le peuple négro-africain bâtissait des pyramides et des temples majestueux, créait des bijoux en or et en pierres précieuses, invoquait Dieu et enterrait ses défunts avec des prières, faisait des sacrifices d’animaux, des offrandes de fruit et des fumigations » 2.

http://www.africamaat.com/Les-ecrits-religieux-les-plus

En fait, le nègre est devenu amnésique. C’est pour cela que l’on entend même parfois certains qui disent que « l’Égypte, c’est le diable ! » car ils se basent sur ce grand mensonge historique qu’est l’esclavage des Hébreux en Égypte. Le niveau de stupidité de certains est tel qu’ils ne voient même pas qu’ils sont en train de saborder leur propre navire ! Leur niveau de stupidité est semblable à ceux qui collectionnent « les Prix Bounty » et à ceux qui sont les complices de la Françafrique, les complices du pillage de l’Afrique, les complices des falsificateurs de notre histoire. Ces nègres qui sont soumis aux ennemis de l’Afrique parce qu’ils espèrent un peu plus d’Euros et de reconnaissances du papa blanc, font penser un peu à ces petits « toutous » (chiens) à qui nous donnons un petit os, parce qu’ils ont bien léché nos pieds et qu’ils n’arrêtent pas de secouer la queue pour nous montrer comment ils nous aiment.

Ce n’est pas le mensonge qui mène le monde, c’est l’ignorance. Il est grand temps de mettre fin à cette obsession biblique. Les nègres d’Égypte ont accédé à la civilisation plusieurs millénaires avant les Hébreux. Il n’y a pas de meilleur thérapie pour ces nègres ignorants que de leur montrer que ce que nous disons est accepté et même affirmé par certains juifs : - En effet, dans le Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme (page 163), il est écrit : « L’émergence nationale d’Israël est bien postérieure à l’apogée des civilisations égyptiennes et mésopotamiennes. »

- Il a été démontré scientifiquement (grâce à l’archéologie) dans La Bible dévoilée , livre de Israël Finkelstein et de Neil Asher Silberman (deux juifs), que « le noyau historique central du Pentateuque et de l’histoire deutéronomiste fut composé, dans ses grandes lignes, au cours du VIIe siècle av. J.-C.(...) La saga historique, que nous conte la Bible (...) ne doit rien à une quelconque révélation miraculeuse ; elle est le brillant produit de l’imagination humaine (...) la saga de l’Exode d’Israël hors d’Égypte n’est pas une vérité historique (...) Comme pour le récit de l’Exode, le Canaan que nous révèle l’archéologie diffère radicalement de celui que nous dépeint la Bible au moment présumé de la conquête (...) la situation générale de Canaan, sur le plan militaire et politique, tend à prouver qu’une invasion éclair de l’ensemble du territoire de la part de ce groupe eût été fort peu réaliste, voire extrêmement improbable (...) Les fouilles entreprises à Jérusalem n’ont apporté aucune preuve de la grandeur de la cité à l’époque de David et de Salomon. »

- Messod et Roger Sabbah (encore deux juifs) disent dans leur livre, Les Secrets de l’Exode : « Bien qu’une grande partie du récit biblique se passe en Ancienne Égypte, Abraham, Joseph, Moïse sont introuvables dans l’état actuel des recherches archéologiques.(...) Il n’existe aucune preuve archéologique de leur existence (existence du peuple Hébreux) tels qu’ils sont décrits dans la Genèse et dans l’Exode.(...) est-il possible qu’une population ayant vécu 430 ans dans le pays d’Égypte, dont 210 d’esclavage sous plusieurs pharaons, ait pu fuir cette contrée en déjouant toute l’armée égyptienne ? Est-il possible de s’installer en terre de Canaan sans aucune réaction de l’autorité pharaonique, sachant que tout au long de son histoire, l’Égypte administrait cette province.(...) Pourquoi 200 ans de recherches dans les sables, dans les tombes et dans les temples n’ont-elles rien prouvé ? »

Bref, il n’y a pas eu de patriarches, ni d’esclavage en Égypte, ni d’Exode, ni conquête de Canaan comme il est enseigné dans la Bible.

- Rajoutons ici ce que Pierre Nillon, chercheur afro-caraïbéen en religions, écrit : « Aux termes de nos recherches, nous constatons que les nombreuses fouilles archéologiques n’ont jamais pu trouver la moindre trace d’un document biblique contemporain de son auteur supposé. Nos recherches basées sur la paléographie montrent clairement que le véritable Moïse ne disposait que de l’écriture égyptienne pour rédiger sa Bible. Quant aux soi-disant prophètes bibliques, ils ne disposaient que de l’écriture cananéenne connue aussi sous le nom d’écriture phénicienne pour rédiger leurs écrits. Or, nous ne possédons que des documents rédigés en écriture araméenne, laquelle n’est pas antérieur au 5e (cinquième) siècle av. J.C. Nous constatons également que le caractère négro-africain du véritable Moïse a été complètement effacé par les juifs, lors de la rédaction de ces documents bibliques que nous pouvons considérer comme de véritables impostures. De ce fait, aucun archéologue n’a jamais pu trouver la moindre trace de l’existence terrestre du Moïse dont parlent les récits sémitiques, alors pour l’Histoire, le Moïse hébreu demeure un personnage de légende » 3

Avant de citer quelques extraits des plus anciens textes religieux, actualité oblige, je voudrai dire juste un mot à l’occasion de la « mort » du Pape. Je ferai remarquer qu’il est venu en Afrique, à Gorée, demander pardon à l’Afrique (pour la traite et l’esclavage). Si il est vrai qu’un « pardon » n’est valable que si celui qui a été victime « pardonne » ; il faut remarquer que beaucoup de prélats nègres n’ont guère fait mieux : ils se sont précipités pour demander pardon mais cette fois-ci parce que des rois nègres auraient vendu des esclaves ! Que peut-on reprocher à ce Pape blanc qui demande pardon et qui se met à genoux pour embrasser cette terre, lorsque des Prélats nègres d’Afrique crachent sur l’Afrique !? Malgré le silence du Pape pour le Rwanda, pouvons-nous décemment exiger plus d’un Pape blanc, lorsque des dictateurs africains sont solidaires du pillage de l’Afrique ? Il faut commencer par balayer devant sa porte avant de voir la saleté chez les autres ! Il faut débarrasser l’Afrique de tous ces démons par tous les moyens nécessaires. LES TEXTES DES PYRAMIDES

Les premiers textes religieux de l’Histoire de l’Humanité apparaissent en Afrique sur les murs de la pyramide du Pharaon Ounis (Cinquième dynastie), à Saqqara. Ils constituent un recueil de formules mais aussi de rituels funéraires et religieux. Certains remontent directement de l’Époque Archaïque. Nous retrouvons les Textes des Pyramides dans les pyramides des reines et des rois de la VIe (sixième) dynastie, et ils sont même utilisés, plus tard, par des représentants de la noblesse. Il s’agit essentiellement d’un corpus de textes, versets, formules magiques, incantations ou expressions visant à assurer le bien-être du pharaon dans l’autre vie, au ciel, avec les dieux. Vers la fin de l’Ancien Empire, les Textes des Pyramides donneront naissance aux Textes des Sarcophages. Quelques Extraits des Textes des Pyramides

Le Non-créé initial (§§ 1040 et 1230) 4 Quand je naquis dans le Noun avant que le ciel ne vint à l’existence, avant que la terre ne vint à l’existence, avant que ce qui devait être établi ferme ne vint à l’existence, avant que le tourment ne vint à l’existence, avant que la crainte qu’inspira l’œil d’Horus ne vint à l’existence

L’Avant cosmique (§ 1466) 5 Parole à dire : « La mère du (roi) était enceinte avec lui celui qui est dans le ciel inférieur (Douat) ; le (Roi) est né de son père Atoum, alors que le ciel n’existait pas encore, alors que la terre n’existait pas encore, alors que les hommes n’existaient pas encore, alors que les dieux n’étaient pas encore enfantés, alors que la mort (même) n’existait pas encore.

Éléments fondamentaux : Eau, Feu et Air (§ 2063 a-b) 6 Elle vient l’eau vivante qui est au ciel ; elle vient l’eau vivante qui est sur terre. Le ciel brûlait pour toi ; la terre tremblait pour toi, devant la naissance d’un dieu.

De la Nature du Ciel (§ 782) 7Ô Grande qui es devenue Ciel parce que tu fus puissante, parce que tu as parcouru et rempli tout lieu de ta beauté ! La terre entière sous toi, tu l’as prise. Tu as enveloppé pour toi la terre et toutes choses dans tes bras. Et tu y as placé, pour toi, le Roi comme l’Étoile Impérissable.

Le Destin stellaire de l’Homme après la Mort (Pyramide de Pépi I, paroi nord du passage A-F ; Antichambre- chambre funéraire) 8

Les portes du ciel sont ouvertes pour toi ; les portes du firmament s’écartent pou toi, celles qui repoussent les rebelles, Menit t’acclame, le peuple solaire te salue, les étoiles impérissables se dressent pour toi. Ton vent est encens ; ton vent du Nord est fumée, tu es grand, à This, tu es cette étoile unique qui sort du côté oriental du ciel (mais) qui ne se rendra pas à Horus de la Douat. Ô toi qui culmines grandement parmi les étoiles impérissables, tu ne t’éteindra pas, à jamais.

JPEG - 49.9 ko Le Professeur Obenga (à droite) avec l’auteur Etilé

Quelques informations données par les Textes des Pyramides

Osiris, le Dieu populaire de l’Égypte, est de couleur noire et il est surnommé « Le Grand nègre ».

(« Études sur une civilisation Négro-africaine, l’Égypte antique ; ETILE René-Louis, Éditions MENAIBUC, 2003, pages 43 et 96)

Le plus ancien sanctuaire d’Osiris se trouve en Haute-Égypte (Sud)

(« Études sur une civilisation Négro-africaine, l’Égypte antique ; ETILE René-Louis, Éditions MENAIBUC, 2003, pages 43 et 96)

Le titre « Grande noire » est utilisée pour des déesses.

(« Études sur une civilisation Négro-africaine, l’Égypte antique ; ETILE René-Louis, Éditions MENAIBUC, 2003, pages 44 , 98 et 99)

Seth, le dieu roux à peau claire, assassin du dieu Osiris, le grand nègre.

(« Études sur une civilisation Négro-africaine, l’Égypte antique ; ETILE René-Louis, Éditions MENAIBUC, 2003, pages 44 et 100)

Première phase H. P. Lovecraft.

Un thème récurrent de l'œuvre de Lovecraft est l'insignifiance de l'homme face aux horreurs cosmiques qui existent dans l'univers. Il fait des références fréquentes aux « Grands Anciens », un panthéon flou de divinités très anciennes et puissantes venues de l'espace, qui gouvernaient jadis la Terre et se trouvent aujourd'hui dans un état de sommeil proche de la mort3. Ainsi, dans L'Appel de Cthulhu, les personnages humains perdent la raison lorsqu'ils ont un aperçu de ce qui existe au-delà de ce qu'ils percevaient comme étant la réalité. La nouvelle commence par cette phrase : « Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu'il renferme. »

L'écrivain Dirk W. Mosig décrit Lovecraft comme un « matérialiste mécaniste », dont la philosophie serait celle de « l'indifférence cosmique ». Lovecraft pense que l'univers est mécanique et dépourvu de but ou de sentiments, et que les facultés limitées des hommes ne leur permettront jamais de comprendre totalement. La dissonance cognitive qui en résulte entraîne la folie. Du point de vue de Lovecraft, aucune croyance religieuse n'est acceptable sans soutien scientifique ; et les forces cosmiques de ses récits font preuve d'autant d'empathie à l'égard des hommes que les hommes en ont à l'égard des insectes4,5.

Plusieurs auteurs ont tenté de rationaliser ces créations. Selon Phillip A. Schreffler, une étude poussée des textes de Lovecraft permet de distinguer une structure acceptable pour l'ensemble du « panthéon », de l'inaccessible Azathoth qui occupe le centre de l'univers aux castes d'esclaves que sont les shoggoths et les Mi-go6. En revanche, pour David E. Schultz, Lovecraft n'a jamais voulu créer un Mythe canonique : son panthéon imaginaire ne devait servir que comme élément d'arrière-plan7. Lovecraft lui-même décrit son mythe avec humour comme des « yog sothoteries », et doit parfois rappeler ses lecteurs qu'il s'agit d'une œuvre de pure fiction8,9.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mythe_de_Cthulhu

Les dieux







Amemet

Dévoreuse D' âmes, composé d'un arrière train d'hippopotame, la crinière d'un lion et la tête d'un crocodile. Elle dévorait les âmes des personnes jugées coupable par le tribunal d'Osiris.

Amon

Dieu du vent et du soleil, c'est à partir du nouvel empire, qu'il fut " choisit " par les pharaons, comme dieu protecteur (et roi des dieux. Il fut associé à Ré; dont il prit le nom, et se fit vénérer sous le nom d'Amon Ré. Epoux de Mout et père de Khonsou; à eux trois, ils constituent la triade thébaine, d'où Amon était vénéré en temps que divinité locale sous l'Ancien et le moyen empire.




Anoukis

Epouse ou fille de khnoum, elle est souveraine des dieux est maîtresse du ciel. Anta : fille de Ré ou Phat. C'est une dvinitée d'origine étrangère ; la Palestine. Maîtresse du ciel, de la guerre et de l'amour. On la confond par fois avec Astaré (elle aussi d'originaire de Palestine).

Anubis

Fils d' Osiris et de Nephtys, il est représenté avec un corps d'homme et une tête de chien (ou de chacal) . Il a apparaît sur les représentations du tribunal d'Osiris comme celui qui guide les âmes devant osiris. Il est aussi maître des embaumeurs et des funérailles.

Aton

Dieu solaire de la théologie amarnienne d'akhénaton est représenté sous la forme d'un disque solaire aux lond rayons terminés par des mains humaines. Akhénaton était la représentation terrestre d'Aton, et non le dieu lui-même.







Atoum

Dieu primordial et protecteur des rois. Créateur du monde ancien dieu du soleil. Il annonça à Osiris qu'à la fin du monde, il détruira tous ce qu'il a crée, et il se transformera en serpent ou en anguille.




Bastet




Bès

Bouffon des dieux, c'est un nain laid et monstrueux, mais pourtant, au-delà de ses aspects effrayant, il est le protecteur de la famille et est adoré pour dissiper les mauvais espris.

Geb

Epoux de Nout (le ciel) et père d'Osiris, de Seth, d'Isis et de Nephtys. Il est la terre ; la légende sur la création du monde raconte que Shou(l'air) et Tefnout, tous deux enfants de Ré eurent deux enfants (Geb et Nout) ; à leurs tour ils s' unirent. Ceci ne plaignit pas à Ré, il ordonna à son fils Shou de les séparer . C'est pourquoi sur la terre nous avons la terre (Geb), le ciel (Nout) et l'air entre les deux (Shou).

Hathor

Epouse d'Horus, mère d'Ihi et fille de Ré . Déesse de l'amour de la joie, de la musique et du chant ; elle est aussi connue sous le nom de la dorée, Ou l'apparence d'une vache.




Horus

Fils d'Isis et d'Osiris. Divinité principale Egyptienne, symbolisant le ciel dans son entier, plus tard le soleil. Il venge son père en tuant son oncle Seth et en prenant le pouvoir sur les hommes; d'après la légende, il fut le premier pharaon. Isis : mère d'Horus et épouse et sœur d'Osiris. Symbolisant la femme parfaite, Isis est la protectrice des femmes, du foyer et de la Reine. Magicienne par excellence, elle s'empara du pouvoir de Râ. Au nouvel Empire, elle est identifiée à Hathor. (pour les différencier, Isis porte une couronne sous ses cornes alors que Hator porte un bandeau.)







Isis

Soeur-épouse d'Osiris et mère d'Horus, son nom égyptiens ("Aset") signifit "trône" ou "siège". Déesse magicienne, elle s'empara du pouvoir de Râ. Au Nouvel Empire elle fut identifiée à Hathor, ainsi qu'à d'autres déesses et aux astres. a l'époque ptolémaïque, Isis Pharia devient protectrice des marins, une statue monumentale a été retrouvée dans la mer, près de l'ancien phare d'Alexendrie. Elle fut sans aucun doute, la déesse la plus populaire de toute l'Epoque Romaine. Dans l'Egypte chrétienne, les temples sont fermés, mais son culte perdure à philae et se suivit dans tout l'Empire romain et j'usqu'en Europe du Nord.




Khépri

Divinité principale ; symbolisant la résurrection, il est identifié à Râ, dont il ne représentera qu'une forme.

Khnoum

Dieu à tête de bélier, il façonne l'homme sur son tour de potier.

Khonsous

Fils d'Amon et de Nout, il est identifié à la lune.

Mâat

Fille de Ré, épouse de thot et mère de Néfertoum. Elle symbolise la justice (pesée de l'âme au tribunal d'Osiris), et la science. Mafdet Représentée sous forme d'un carnassier, cette déesse fut d'abord associée à la punition des criminels avant de devenir une divinité guérisseuse sous le nom de "Dame-de-la-Demeure-de-vie".

Mandouli

Dieu nubien.

Mehes

Dieu à tête de lion et portant la couronne d'Osiris.

Mehit

Déesse représentée sous la forme d'une femme à tête de lion. Adorée à This (nome d'Abydos) comme parèdre du dieu Onouris, l'un et l'autre n'étant sans doute que des formes locales de Shou et Tefnout.

Meresger (Mertseger, Meretseger)

Déesse protectrice de la nécropole thébaine, dépeinte sous la forme d'un serpent ou d'une femme coiffée d'un serpent ; vénérée en particulier, sous la forme du pic qui domine la nécropole. (Pour ceux qui ont lus la pierre de lumière de Christian Jacq, cette déesse apparaît sous le nom de déesse de la cime, celle qui aime le silence)

Mérit

Deux déesses portaient ce nom, la Mérit du Nord et la Mérit du Sud. On s'accorde à voir en elle des déesses musiciennes. Elles sont représentées sous la forme de femmes aux bras tendus en avant.

Min

Dieu de l'époque pré dynastique, symbolisant la virilité et personnifiant la puissance génératrice de la nature. Il est parfois nommé le "taureau de sa mère" (la déesse du ciel). A la Basse- Époque, cette mère épouse était identifiée à Isis.

Miysis

Fils de Bastet. Dieu guerrier à tête de lion.




Mout

Epouse d'Amon et mère Khonsou, avec qui elle forme la triade Thébaine. Considérée comme la mère des dieux et avec son époux, les parents des pharaons (à partir de la XVIIIème dynastie). Elle possède son sactuaire sacré à Karnak, où elle est associée au traits de la déesse vautour ou lionne.

Moutou

Époux de rattaouy et père d'Iounyt. C'est un des dieux, très ancien d'origine Thébaine, de la guerre ; parfois lié au taureau Buchis d'Armant.

Néfertoum

Fils de Ptah et de Selkmet, avec qui, il forme la triade de memphis.

Neith

Déesse de la guerre et de la chasse, vénéré à Sais (dans le delta). A Esna, elle était la déesse créatrice, pendant la Basse époque.




Nekhbet

Déesse vautour adoré à El-kab. Elle est l'une des déesse protectrice de pharaon. Patronne de la Haute Égypte. Durant le nouvel Empire et la basse époque, elle était considéré comme protectrice des accouchements.




Nephthys

Soeur d'Osiris et d'Isis, ainsi qu'épouse de Seth et mère d'Anubis. Dans la légende d'Osiris, elle aide Isis à redonner vie à son maris, en reconstituant le corps du dieu deffunt.




Nout

Fille de ré, épouse de geb, et mère d'Osiris, de Seth, d'isis, et de Nephthys.Déesse du ciel, la légende nous raconte que son union avec geb (le ciel) ne plus pas à ré, et il demanda à shou (l'air) son père de les séparer.




osiris




Ptah

Epoux de Selkmet et père de Néfertoum. Il est assimilé à Osiris, à Sokar, ou encore à Ré. Considéré comme l'inventeur des arts, et le dieu créateur.




Ré (ou Ra)




Satet (ou Satis):

vénéré à Eléphantine, épouse de Khnoum. On la représente portant une couronne blanche, sybole de la Haute Égypte. Elle est considéré comme la patronne des femme et, est parfois assimilé à Hathor.

Sébiouméker

Dieu nubien inspiré de la théologie égyptienne.

Sekhmet

Fille de Ré, et double de Bastet. Épouse de Path et mère de Néfertoum. Elle symbolise la Terreur, le danger, ainsi que la guerre. Elle peut être assimilé à Amon pour devenir une des formes de Mout. Considérée comme une puissante magicienne, c'est prêtres son souvent médecins ou guérisseurs.




Selkis (ou selket)

Déesse scorpion. Souvent représenté sous la forme d'une femme, la tête surmontée d'un scorpion.

Sérapis

Divinité gréco-romaine

Séshat

Maîtresse de l'écriture et du calcul, on l'aperçois fréquemment sur les mur de temple notant les années de règnes des pharaons. Épouse de Thot.




Seth

Fils de Nout et Geb, époux de Nephthys. Connu pour son côté terrifiant et mauvais, mais le dieu à aussi des pouvoir bénéfiques car au côté de ré, c'est lui qui sécurise le passage de la barque solaire. Son animal est le chacal, l'antilope ou l'oryx.




Shou

Fils de Ré, père de Nout et Geb. Il est l'air, sa femme est Tefnout (l'humidité). tous deux son parfois assimilé au soleil et à la lune.

Sobek

Dieux très ancien à tête de crocodile. Il est adoré à Shédit, dans le Fayoum, et à Khom ombo.




sokar

Figuré soit par un homme à tête de faucon, soit faucon. Il était initialement ledieu funairaire de la nécropole memphite. Etroitement rattaché à Osiris et ptah, il fut vénéré sous la forme de Ptah-Sokar-Osiris jusqu'à la Basse Epoque. Il est aussi le maître du royaume des morts.

Tefnout

http://nefou.pagesperso-orange.fr/les%20dieux.htm

Epouse de Shou, et mère de Geb et Nout. Représentée sous les traits de femme à tête de lionne, elle est vénérée à Héliopolis.

Thot

Dieu lune, de l'écriture est du savoir, il est représenté par un homme à tête d'ibis ou par un babouin. Son principal sanctuaire se trouve à Hermopolis. Il est l'inventeur de l'écriture, du language, le gardien de l'ordre divin, de tous les rituels et du savoir secret; ainsi que le patron des scibes.

Thouëris

Figurée sous la forme d'une femelle hippopotame gravide, debout avec sa poitrinetombante etdes pattes de lion. Elle est considairée comme la protectrice des femmes enceintes. Elle était étroitement reliée à Isis et Hathor.




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Dieux et démons du Proche-Orient ancien 147 définitions trouvées dans la base "Mésopotamie"... Choisir un autre thème du dictionnaire Rechercher un terme particulier : Mot Définition Images Amm Dieu lunaire des populations du Nord et du Sud de l'Arabie.

Bêl Mot signifiant "seigneur", devenu le nom d'une divinité. - En Mésopotamie : Bêl désigne le Seigneur (dieu tutélaire) de la cité, mais fait également partie intégrante du panthéon Assyrien et Babylonien. - En Syrie : Son nom se lit souvent dans les inscriptions aussi bien en grec qu'en palmyrénien. Dieu babylonien adopté par les palmyréniens, il est essentiellement un dieu solaire. Un temple lui était consacré à Palmyre. El Divinité suprême des panthéons sémitiques.Il correspond à l'akkadien "ilu"dont le sens premier est "dieu", et qui est écrit avec le sumérogramme " dingir" (l'étoile) mais ilu peut désigner un démon protecteur, un esprit (et surtout l'esprit d'un enfant mort) ou simplement la chance . Son étymologie reste inconnue, mais sa racine " 'l " est liée au mot désignant la force, la puissance (hébr. = dieu et force). Peut-être était-il à l'origine le dieu-taureau, parèdre de la grande déesse néolithique, ce qui justifierait son épithète de taureau dans les textes ugaritiques ("Baal et la Mer", "Palais de Baal" , etc.). Considéré l'extension du terme 'el / ilu ", où il désigne la divinité dans toutes les langues sémitiques (sauf en éthiopien), il serait étrange qu'il soit inconnu du panthéon d'Ébla. Il semble, en effet, qu'on puisse voir dans le dieu A-lu / la des textes d'Ébla, lié à la déesse dDana~tu ,une forme ancienne d'El ; il correspond au dieu Ilum (écrit AN ou i-lu-um) des textes de Mari, dans lesquels il est donné comme fondateur de la ville, ce qui en fait sa divinité tutélaire . Dans ces mêmes textes d'Ébla, le dieu sumérien Enlil est traduit par I-h-lu . C'est par les textes bibliques que l'on connaissait le mieux cette divinité avec ses épithètes (à moins qu'il ne s'agisse de divinités diverses dont les noms sont devenus des surnoms ou des épithètes de l'El hébraîque) : El 'Elyôn, El Roi, El shaddai, El 'Olam, El Béthel . Ce sont cependant les textes d'Ugarit qui vont intégrer El dans un ensemble de mythes qui lui confèrent une certaine consistance, et en particulier les épopées de Kéret, de Danel, et surtout la Naissance des dieux gracieux, où il est le géniteur des deux dieux shahar et shalim. Au bord de la mer, le dieu voit deux femmes " qui font monter l'eau ". Deux femmes qui se révèlent finalement être les filles d'El et qui l'appellent " papa ". En les voyant, sa verge se dresse, mais il apparaît qu'au moment de l'union elle s'abaisse : "Ô époux, époux, s'écrient-elles alors, ta verge est basse, la tension de ton membre languit ! " cri de désespoir qu'elles répètent mais en appelant le dieu non plus "époux" mais "papa". Cette soudaine faiblesse sexuelle, le fait que le dieu, bien qu'ayant engendré tous les dieux, sauf Baal, fils de Dagan, tombe en un rang secondaire, même s'il occupe le premier d'une manière fictive, ont soulevé la question de la théologie sémitique, dans laquelle El est toujours rejeté au profit de dieux plus jeunes, sans qu'il soit dit, pour autant, être mis à mort ou exilé par un jeune dieu triomphant comme le fit Zeus dans la théogonie grecque. Ainsi, dans le panthéon hébreu, El est-il en fait supplanté par Yahweh , et il en était de même dans l'Arabie préislamique : Allah n'était qu'une divinité secondaire, effacée au profit de sa parèdre al-Lât.C'est son inconsistance qui a conduit Mahomet à le choisir comme son dieu et qui lui a conféré une universalité grâce au succès de son combat.Il n'en demeure pas moins qu'El dispose d'un pouvoir qui n'est pas négligeable: il est la source du pouvoir royal, avec le titre de m/h (roi), et le roi régnant est appelé "fils d'El". Il est aussi le " père de l'humanité ", ce qui en fit un dieu proche des hommes. Images à ce sujet Enki Dieu Sumérien dont le nom signifie "seigneur de la terre" . En tant que tel, il réside sur Du-ku, colline primordiale. C'est pourtant aussi un dieu des eaux souterraines lié à l'Apsû : une de ses épithètes est " cerf de l'Apsû". Il a été identifié à Éa, avec qui il a été confondu lors du syncrétisme suméro-akkadien.- Dans le panthéon mésopotamien, il naît de l'union d'Anu et de la déesse Nammu, et il est le frère jumeau d'Ishkur. De son union avec Damgalnuna naissent Marduk, Asarluhi, Enbilulu, Adapa, la déesse Nanshé. Il fut très tôt identifié à Nudimmud, nom par lequel on le désigna également. Il est aussi invoqué sous le nom de Nintiku. Son identification à Éa fait que de nombreux hymnes sont adressés à ce dernier. Il est cependant associé à Nisaba dans une composition hymnique à l'occasion de la fête des moissons mais il n'est invoqué que dans le dernier vers : "Ô père Enki, il est doux de te louer" . Son principal temple était l'é.abzu à Éridu. Un temple du même nom lui était consacré à Pasirra. L'é-abzu était desservi par un clergé composé de dignitaires dont nous connaissons quelques appellations sans très bien connaître les fonctions qu'elles recouvrent : enkum, ninkum, abgal et abrig; l'une des tâches de ces deux derniers était de porter à la bouche de la statue du dieu des offrandes destinées à la lui ouvrir : miel, crème de lait, résine de cèdre. Il existe en revanche plusieurs textes mythiques où Enki joue un rôle essentiel. Enki et Ninhursag. Mythe sumérien connu par des tablettes des époques d'Ur III et paléobabylonienne. Il en subsiste 284 vers, soit presque la totalité. Le mythe se situe à Dilmun, un lieu où tout semble endormi où ne coule pas d'eau. Enki s'y établit avec la déesse Ninsikila, «la dame pure «, une déesse dilmunite. Cette dernière s'étant plainte du manque d'eau "l'habile Enki, devant Nintu la mère du pays emplit toutes les rigoles de son Sperme" et de son sperme inonda les cannaies". Le dieu ne se contente pas de distribuer ainsi sa faconde virile, il la déverse dans le giron de Ninhursag d'où naquit Ninsar,"Dame des plantes vivrières". La jeune Ninsar étant ensuite allée se promener le long de la lagune, Enki la vit et dit à son page Isimud : "Ne baiserai-je pas cette jeune et jolie fille, ne baiserai-je pas cette charmante Ninsar?". A quoi le page, bon courtisan, lui répond de la baiser . Enki monte alors dans sa barque et il va déverser son sperme dans le giron de la jeune fille qui donne le jour à Ninkura, dame des plantes à fibres. Ainsi, de proche en proche, le dieu féconde chaque fois la déesse sortie du sein de celle qu'il a fécondée, créant tous les éléments indispensable au développement de la civilisation. Il goûte ensuite les plantes pour fixer leur destin. Mais Ninhursag est furieuse contre Enki à cause de son comportement et le voue à la mort. Intervient alors le Renard qui lustre son poil, farde ses yeux au khôl avant d'aller trouver la déesse. Il y a une lacune dans le texte qui ne permet pas de savoir comment, finalement, Ninhursag prend Enki sur son giron et le guérit de divers maux en créant chaque fois une divinité. "qu' est ce qui te fait mal mon frère - Mon crâne me fait mal. Eh bien je crée pour toi le dieu Aba-u .Qu' est ce qui te fait mal mon frere? Mes cheveux me font mal... Eh bien! je crèe pour toi la déesse Ninsikila..." Enki fixe ensuite le destin (et les fonctions) de ces nouveaux dieux. Enki ordonnateur du monde. Texte poétique sumérien conservé dans plusieurs manuscrits fragmentaires (de Nippur) formant un tout incomplet de plus do 450 lignes. C'est un poème complexe de caractère incantatoire constitué de quatre parties. Il débute par un cantique à Enki " Seigneur Sublime "en tout l'univers Souverain par nature O vénérable Enki! né du Taureau, engendre par l'Aurochs cheri d' Enlil le Grand Mont bien aime du saint An(u)" . Le recit loue ensuite le dieu pour son action bénéfique et créatrice qui a donné l'opulence aux hommes. Puis Enki fait son autoglorification, ce qui permet de connaître ses filiations, ses épithètes, ses fonctions. Il prend ensuite place dans une barque pour aller sur la lagune visiter son domaine. Il est alors question du pays de Magan et de Dilmun , avec leurs boutres chargés à ras bord. Sont décrits tout le cérémonial d'embarquement et l'arrivée de la barque divine à Sumer, dont Enki va fixer le destin. Il aborde à Ur, "la cité sainte " dont il fixe le destin, puis à Nippur (en passant, il fixe le destin de l'Elam). Il crée l'Euphrate et le Tigre en éjaculant et l'eau qu'il produisit ainsi est chatoyante, suave et capiteuse" . Suit une longue litanie de toutes ses créations depuis l' agriculture jusqu 'à I'architecture, le régime administratif des terres sans oublier naturellement I'écriture. Le tout forme selon le jugement averti de Jean Bottéro une ample composition de style soutenu animée d'un souffle lyrique littérairement achevée . Enki et Ninmah : Mythe sumérien connu par des manuscrits fragmentaires : tablettes d'Ur III et copie bilingue d'époque néo-assyrienne. Alors que les deux textes précédents peuvent être regardés comme des cosmogonies, celui-ci est plutôt une anthropogonie. Il s'agit de la création de l'homme, même si le poème commence par la création primordiale : « Ces jours-là, lorsque En-haut et En-bas eurent été séparés - Ces nuits-là, lorsque En-haut et En-bas eurent été désassemblés]... « Suivent la création des Anunna(ki)... Mais le façonneur de tous les grands dieux, Enki, en son profond Engur (autre nom de l'Apsû) houleux, où nul dieu ne plonge le regard, demeurait vautré au lit : il n'arrêtait pas de dormir «...Les dieux s'en étant plaints, Nammu, "la mère primordiale", vient tancer le dieu, l'engage à agir et lui cite les divinités qui seront ses auxiliaires (Ninniali en premier; puis Ninimma, shuzianna, Ninmada, Niobara, Ninmug, Musargaba et Ninguna). Enki et Ninmah s'enivrent alors de bière, se mettent le coeur en gaieté et Ninmah défie Enki de corriger la nature des hommes qu'elle tente de créer. Mais elle échoue dans ses créations, sept fois, et c'est finalement Enki qui crée leurs destins . Voyage dEnki à Nippur. Dans ce petit poème de caractère liturgique, Enki va faire un voyage à Nippur pour rendre une visite à Enlil. Ces visites rituelles d'un dieu à un autre dieu, qui se faisaient dans la réalité avec la statue du dieu, lequel ou laquelle allait d'un sanctuaire à un autre dans une ville voisine, étaient accompagnées d'une sorte de livret liturgique. Il est d'abord question du palais construit pour le dieu dans l'Apsû, dont le page Isimud fait une description debout face au palais : Ô demeure construite en argent et en lazulite l Toi dont les fondations sont plantées en l'Apsû, duquel le prince te chérît... Ces stances se terminent par une évocation d'Éridu, la cité du dieu: «Lorsque Enki eut fini de construire Éridu, masse artistement couronnée, qui semble flotter sur les eaux, au rivage, il s'adossa à la roselière, (se reposant) en son verger amène, plein de fruits, où nichaient les oiseaux, tandis que folâtraient les carpes, parmi les tendres plantes aquatiques et que les cyprins frétillaient entre les jeunes pousses de gizi ! ". Enki (en fait sa statue) s'embarque et parvient à Nippur dans le gigunnû, sainte chapelle de Nippur. Là, Enki offre un banquet à Enlil, son père, dans le sanctuaire de Nippur au menu, bière, vin, bière d'épeautre, bouillie de malt ( ?), sirop de dattes... Les gobelets pleins à verser, les dieux (en réalité leurs prêtres) trinquent au ciel et à la terre aspirant posément aux hanaps débordants (creux comme) des chaloupes. En fait, il s'agit de vases dans lesquels on plonge les chalumeaux courbes pour aspirer le liquide). À la fin du banquet, Enlil donne aux Anunna la raison de cette liesse et de cette visite : Enki s'est fait construire un palais à Éridu, «le saint lieu où nul ne peut entrer e. En réalité, il s'agit, sans doute, de l'inauguration de l'é.abzu d'Éridu. Inanna et Enki. Ce texte sumérien n'est connu que par un seul manuscrit, complété par quelques fragments. C'est, assure Jean Bottéro, "une pièce interminable et littérairement médiocre" , mais elle a l'avantage de nous donner une longue liste de tous les pouvoirs, les "me" que reçut Inanna et qu'elle déposa à Uruk. Le cadre de l'histoire est une visite que la déesse décide de rendre à l'Apsû d'Enki à Éridu. Comme pour la visite que fit Enki à Enlil, la réception de la sainte Inanna (qui fît route toute seule e vers Érîdu) commence par un banquet. Enki fait alors la liste, à son page Isimud, de tous les cadeaux qu'il va faire à sa fille Inanna, qui ne sont autres que les "me" : le Pastorat et la Royauté, les Offices d'Egîzi, de Nindîngîr, d'Itîb, de Lumali et de Gudu, la Véridicité, la Descente aux Enfers, l'Habit polychrome, la Chevelure rejetée sur la nuque... Et, avant de dire le don Enki introduit la citation par: " Par mon prestige , par mon Apsû , à la sainte Inanna ma fille, je vais offrir, sans que nul m'en empêche" , etc. Et c'est Enki qui conclut (derniers vers) à l'adresse de la déesse : Qu'à la porte de ton saint Gipar le grand prêtre passe ses journées en liesse Et que les citoyens de ta ville, les enfants d'Uruk, y vivent agréablement. Quant à toi, ta ville demeure dûment alliée à Erîdu : aussi la restaura-t-on en sa situation première !". Images à ce sujet Éa Divinité akkadienne, identifiée à Enki. Son nom a été expliqué par le sumérien é.a, e maison de l'eau s, bien qu'il s'agisse d'une divinité sémitique. Cyrus Gordon fonde son étymologie sur la racine ouest-sémitique hyy-hwy, "vivre" , la forme ouest-sémitique de son nom serait Hay(y)a E-um, «le Vivant», par référence à son intervention lors du Déluge, grâce à laquelle il a sauvé l'humanité par l'intermédiaire d'Utanapishtim. Bien que son syncrétisme avec Enki ne permette de reconstituer ses caractères originaux que d'une manière hypothétique, il conservait des aspects qui lui étaient propres, sans qu'on puisse savoir s'ils sont primordiaux. Seigneur du savoir et de la sagesse (bêl uzni), il était regardé comme le dieu de la Magie (mas-mas ila~ni), invoqué par les exorcistes, les devins et les sorciers. "Ea, roi de l'Apsû, qui trouve le bon conseil, je suis le conjurateur, ton serviteur. Va à ma droite, viens à l'aide à ma gauche, joins ton incantation pure à mon incantation, joins ta bouche pure à ma bouche, rends efficace ma parole pure, assure le succès à ce que dit ma bouche . Il est le créateur plein de sagesse, l'ornement de l'E-abzu (son temple à Eridu, construit par Ea d'Ur), le plus expert des Igigu, celui qui apporte l'eau en abondance, grâce à qui la campagne devient fertile : s Dans les champs tu produis la vie pour les gens; Anu et Enlil avec joie jubilent à ton sujet, les Annunaku te bénissent dans leurs lieux saints... aux grands dieux tu donnes conseil» . Il compte toujours parmi les grands dieux (dans Adapa, l'Epopée de Gilgamesh, Nergal et Ereshkigal, (l'Ênuma élish). Dans les rituels et les incantations magiques, il est souvent associé à Shamash et Marduk, dont il est regardé comme le père par les Babyloniens. Dans une prière inscrite à l'entrée de son temple à Dur-sharrukin, il est invoqué sous le nom de Nintiku, épithète qui signifie "prince",«chef». Outre l'é.abzû à Éridu, son temple principal, et l'é.ès.mah dans cette même antique cité sumérienne, il avait des chapelles dans plusieurs sanctuaires Êsagil à Babylone et en plusieurs lieux de cette ville, à Ur, dans le bit rês d'Uruk. La ziggurat d'Eridu, lui était consacrée. Des listes lui attribuent des temples anonymes à Larsa, Uruk, Nêmed-Laguda, Kisurra. Gad Divinité des sources chez les Sémites de l'Ouest. D'origine vraisemblablement araméenne, Gad est surtout connu dans la région de Palmyre. Son nom signifie alors "fortune","bonheur". Par ailleurs, grâce à une inscription palmyrénienne, on connaît un «Gad Taymay« qui pourrait avoir été le génie protecteur de la tribu des Bené Taymay . Il fut finalement supplanté à Palmyre par son équivalent féminin, la déesse de la Fortune, connue en Syrie par les inscriptions grecques sous le nom de Tyché. À Harran plus particulièrement, il prit l'aspect de dieu du Sort (Rabb al-Bakht). On jeûnait lors de ses fêtes, à la fin de Septembre, et à la fin de Novembre. Il apparaît, dans le monde araméen, comme le génie protecteur des villages et des familles. Chez les Arabes sous la forme Djad, il est aussi le génie protecteur des puits et des points d'eau. Ce génie s'identifierait avec l'ancêtre qui aurait aménagé le puits. Ninhursag Déesse Sumérienne, «dame du hursag ( = "le désert pierreux"). Elle est parfois interprétée comme l'aspect féminin d'Enki. Ancienne déesse-mère, ses attributs restent des plus vagues. Elle est aussi donnée comme la mère de Ninurta et, en conséquence, comme l'épouse d'Enlil. Elle avait des temples à Kish et à Lagash. Images à ce sujet Sîn Dieu babylonien de la Lune. Son nom serait d'origine sumérienne, contraction de en-zu = "seigneur de sagesse", ce qui aurait donné Su'en, akkadisé en Sîn, ou, au contraire, le dieu-lune akkadien aurait eu son nom "sumérisé" en Su'en (ou Suen). Identifié au Sumérien Nanna(r), il en a tous les attributs. Dans un texte médical d'époque médioassyrienne, il apparaît comme un dieu qui préside à la naissance; ce texte nous a conservé un court fragment d'un mythe où il assiste une vache lors de la mise bas d'un veau. Identifié à Nanna, il est chez lui dans le temple d'Ur, mais, contrairement à Nanna, il apparaît sous son nom sémitique comme le maître de nombreux sanctuaires dont le plus important était celui de Harran. Bien que son culte semble n'avoir eu qu'une importance secondaire dans l'ensemble des cultes mésopotamiens, il avait des temples à Urum, à Borsippa (dans l'Ézida), à Uruk, à Assur, à Babylone, à Bît-Suenna (près de Nippur), à Akkad, à Kalah et à Larsa, outre quelques temples connus par des textes mais non localisés. Plusieurs prières lui ont été consacrées, où il apparaît comme le dieu suprême : " Sîn, luminaire des cieux, seigneur le plus puissant des grands dieux, roi des contrées, père des dieux, maître des destins, le tout premier aux cieux et sur la terre, lumière des Igigu et de toutes les multitudes ... Tu procures un jugement de droiture et de justice, tu raffermis le faible. A celui qui n'a pas de fils, tu procures un fils; l'inféconde sans toi ne conçoit pas, ne devient pas enceinte. Celui qui te cherche sans cesse ne manque pas (de faire) le bien... ". En tant que divinité de l'astre de la nuit, il occupait une place capitale dans les spéculations astrologiques et astronomiques. Images à ce sujet Agushaya Déesse guerrière d'origine Arabe, assimilée , en Mésopotamie, à Ishtar. Ahriman Dieu du "Mal" dans le panthéon Mazdéen (Religion de l'Iran ancien).Il est l'adversaire d'Ahuramazda, dieu solaire du" Bien" . Ahuramazda Divinité suprême et Dieu du "Bien"des Perses de l'Epoque Achéménide, son nom signifie "Seigneur de Sagesse". On a cru voir la première mention de son nom dans une inscription Assyrienne de -750. Allani Déesse des Enfers dans le panthéon Hurrite. Son nom signifie "Reine" ou "Dame". Allat Déesse du panthéon Palmyrénien. D'origine Arabe, Allat semble être le féminin d'Allah. Elle fut assimilée à Athéna , à Palmyre , au 1er siècle de notre ère. An Forme sumérienne du Dieu Anu. Anahita Ancienne Déesse Perse. Son nom signifie "la Pure". Divinité des Eaux, elle s'apparente à une Déesse-mère. Introduite dans le culte officiel de la Dynastie Achéménide par Artaxerxès II, vers -390, elle sera connue sous le nom d'Anaïtis. Anat Déesse sémitique de la région d'Ugarit. A la fois vierge et guerrière, assimilée à Inanna et Ishtar, Anat est une divinité d'origine Amorrite, introduite dans le culte de la ville de Marisous Zimri-Lim (-1782 -1759). Images à ce sujet Annunîtum Déesse Akkadienne d'attributs guerriers. A Babylone , elle est la déesse protectrice de la naissance des enfants. Elle semble avoir été vénérée jusqu'en Élam. Anshar et Kishar Divinités primordiales sumériennes dont est né le Dieu suprême, Anu. Leurs noms signifient "Totalité d'en-haut" et "Totalité d'en-bas". Anu Dieu sumérien du Ciel, issu de l'union d'Anshar (ciel) et de Kishar (terre). Le premier temple dédié à Anu fut probablement construit à Uruk. Anu fut par la suite adoré dans tout le Proche-Orient ancien. Images à ce sujet Anunnaki Groupe de divinités sumériennes, apparentées à des génies singuliers au service des Dieux. Anzû Divinité sumérienne représentée sous l'aspect d'un aigle à tête de lion. Dieu de l'Orage et des éléments atmosphériques, il était adoré à Lagash, et a laissé un mythe sumérien : "Anzû et les tablettes du Destin". Arinna Déesse du panthéon Hatti, elle était la déesse solaire dont les Hittites firent l'épouse du Dieu du Temps, Teshub. Assimilée à Hépat, Elle est le pendant féminin du Dieu solaire Sumérien, Utu. Aruru Déesse-mère sumérienne, créatrice de la "multiplicité humaine". Dans l'Epopée de Gilgamesh, elle est invoqué par la population d'Uruk pour créer un double de Gilgamesh, qui lui ferait cesser ses débauches érotiques dans toute la ville. Elle créera ainsi Enkidu, le compagnon de Gilgamesh. Aruru est aussi appelée "Dame du silence" et présidait aux accouchements. Asag Démon sumérien("Asakku"en akkadien). créature hideuse des montagnes, il aurait représenté, pour les Sumériens, les pillards (Gutis ?) du Zagros qui déferlaient régulièrement dans la plaine sumérienne. Mais Asag est aussi l'un des sept démons de la maladie , celui qui s'attaque à la tête et provoque la mort. Asarluhi Dieu sumérien de la Pluie, devenu maître des incantations. Originaire des environs d'Eridu, Il fut introduit très tôt dans le panthéon de Lagash. On le trouve évoqué dans des formules magiques comme Dieu des exorcismes, au même titre que Marduk. Asherah Déesse-mère Cananéenne connue par les textes "bibliques". Elle correspond à la déesse Amorrite Ashratum des textes paléo-babyloniens, où elle est la parèdre du Dieu Amurru, et à la déesse du panthéon ugaritique, Athirat. A Babylone, elle est la " maîtresse de l'abondance et de la fertilité. Elle sera associé au Dieu Yahweh , par les Hébreux, du Sinaï à la Palestine. Ashnan Déesse sumérienne du Grain, des céréales. Ashnan Voir "Lahar et Ashnan". Ashtoreth Voir Astarté Assur Divinité tutélaire et éponyme de la cité d'Assur. A l'origine, divinité des montagnes assez inconsistante, dont le nom apparaît, pour la première fois, dans les tablettes de Kültepe (ancienne Kanesh). Vers -1300, Assur est identifié à Enlil,puis, sous Sargon II ( -721 -705 ), au Dieu Anshar, enfin, sous Sénnachérib, il éclipse Marduk. C'est le "Dieu des Dieux", mais aussi celui de la "Nation" Assyrienne. Images à ce sujet Astaroth Voir Astarté Astarté Déesse-mère Ouest-sémitique dont le nom signifie "étoile du matin". Elle apparaît dans les tablettes d'Ebla, vers -2450 sous le nom d' Ash-tar (Ishtar), ou elle est citée comme l'équivalent éblaïte de la déesse sumérienne Inanna. A Ugarit, sa correspondante sera nommée Asherah. Maîtresse des animaux, Astarté deviendra, dès -1480, la déesse protectrice des Pharaons de la XVIIIème Dynastie d'Egypte. Images à ce sujet Ayya Déesse sumérienne et akkadienne. Son surnom, d'origine sumérienne, est " lumière céleste". A Sippar, on la vénérait comme épouse de Shamash (Dieu solaire). Divinité astrale à l'origine, elle est devenue déesse de la fertilité. Azizu Voir Aziz. Azîz Divinité arabe, connue plus particulièrement en Syrie et à Palmyre. Azizu et Monimos semblent n'être que le dédoublement d'une seule divinité, masculine chez tous les peuples sémites, qui symbolise Vénus , l'étoile du soir et du matin. Dieu guerrier, il sera assimilé à Arès par les grecs. Son nom dérive de la racine arabe - 'zz -, qui signifie "fort, puissant". Baal Dieu cananéen de l'Orage et de la fertilité. Son nom signifie "Seigneur". Il apparaît comme un dieu des Eaux et de la Pluie fécondante dans les cultes agraires, et s'oppose à Môt, la sécheresse et la Mort. Il est le modèle des dieux morts et ressuscités, symbole du triomphe de la vie, mais aussi du renouveau annuel de la Nature. On fêtait sa renaissance à chaque printemps, dans toutes les régions sémitiques de l'Ouest du Proche-Orient Ancien. Images à ce sujet Baal shamîn Divinité syrienne dont le nom signifie " Maître des Cieux". A Byblos, vers -950, il est associé à la "Dame de Byblos". On le rencontre en Syrie vers le Vème siècle, mais c'est au Ier et IIème siècle de notre ère qu'il sera le plus répandu, à Palmyre, notamment. Baba Déesse sumérienne propre au panthéon de Lagash. Déesse-mère archaïque et maîtresse des animaux, on lui donnait le titre de "Dame de l'abondance". A l'époque paléo-babylonienne, elle sera identifiée à Inanna et à Ninsina, déesse de la Santé. Des temples lui étaient consacrés à Uruk, Lagash et Kish. Bau Voir Baba. Bawa Voir Baba Beêlshamên Voir Baal shamin. Dagan Divinité Ouest-sémitique (son nom signifierait "grain"). Ce dieu apparaît dans les tablettes d'Ebla dès -2500. Il est également présent à Mari. La Bible le donne comme la principale divinité des Philistins (peuple d'origine égéenne ou crétoise, installés sur les côtes et l'arrière-pays de l'ancienne Palestine vers -1400). Images à ce sujet Damgalnuna Voir Damkina. Damkina Déesse sumérienne (sans doute une ancienne déesse-mère). Les théologiens babyloniens en ont fait l'épouse d'Enki, et l'ont unie à Ea pour lui faire enfanter Marduk. Damu Dieu sumérien essentiellement adoré à Isin, Larsa et Ur. A l'époque d'Ur III, il est le Dieu de la Santé qui a le pouvoir d'éloigner les démons. Mais il est avant tout un dieu qui "meurt", ce qui en fait aussi une divinité infernale, proche de Dumuzi. Son culte officiel disparaît à la fin de l'époque paléobabylonienne. Djad Voir Gad. Dumuzi Dieu sumérien lié étroitement au cycle d'Inanna/Ishtar. Il est parfois désigné sous la forme de Tammuz (babylonien, hébreu et araméen). Son nom, dumu-zi, signifie "le fils légitime". C'est un dieu de la Végétation et, en tant que tel, un dieu qui meurt, autour duquel s'est greffé tout un ensemble de mythes et pour qui a été élaborée toute une liturgie, ce qui en a fait l'un des personnages divins les plus complexes et les plus vivants de la religion suméro-babylonienne. La LRS mentionne deux Dumuzi. Le premier Dumuzi, un berger (Dumu-zi sipa), règne 36 000 ans sur Bad-Tibira. C'est le «Daônos poimên» de Bérose, roi antédiluvien. L'autre succède à Lugalbanda (lui aussi un berger) sur le trône d'Uruk. Il serait originaire de la cité de Ku'ara et aurait régné 100 ans. Gilgamesh est donné comme son successeur . Il est possible qu un souverain d'Uruk ait porté le nom de Dumuzi. Quant au lugal antédiluvien de Bad-Tibira, il semble qu'il s'agisse du dieu. Le mythe lui attribue pour mère Duttur et pour père le roi de Bad-Tibira. Le soleil Utu est parfois donné comme son frère, mais le personnage le plus important dans son mythe après Inanna est sa soeur GeshtInanna. Le mythe de Dumuzi se développe à travers un certain nombre de textes liturgiques. 1. Dumuzi et Enkimdu. Utu incite sa soeur Inanna à prendre pour époux le berger Dumuzi. Inanna s'en irrite, elle déclare qu'elle n'épousera pas le berger dont les vêtements sont rudes, celui qu'aime son cœur est Enkimdu le fermier. Elle se porte au-devant des deux garçons : chacun lui fait sa cour, vante ses mérites et lui dit ce qu'il pourra lui offrir. Dans le dialogue qui s'engage entre Inanna et Dumuzi et au gré duquel chacun aligne ses ancêtres, Dumuzi apparaît comme "le fils d'Enki et de Sirtur (= Duttur). Finalement, Inanna porte son choix sur Dumuzi. 2. Ce prologue au mariage, l' "hiérogamie"est complété par quatre textes poétiques présentés sous la forme de dialogues, réunis et traduits par Jacobsen sous les titres "The Sister's miessage" (- balbale), "The wiles of Women", "The Brédal shoots" et "Let Him Come!" 3. Suit le texte du mariage ou, plutôt, des préparatifs . C'est un texte où alternent les paroles des amies, d'Inanna, de Ningal, de Dumuzi et d'un narrateur. Dumuzi attend à la porte de la demeure de l'épousée tandis qu'elle se baigne, s'oint d'huile parfumée, revêt une robe, sans oublier les amulettes. Entre Dumuzi, qui s'adresse à Inanna (chaque fois intervient le narrateur qui annonce ce que va faire chacun des interlocuteurs). Dans ce texte, la première chose dont parle le fiancé est la chapelle de son dieu qu'il a apportée pour elle. D'autres poèmes d'un caractère plus brûlant et quelque peu érotique existent qui doivent trouver là leur place : Inanna ouvre la porte pour lui, dans la maison, elle brille devant lui pareille à la lumière de la lune. Dumuzi la regarde joyeusement, il presse son nez contre elle, il l'embrasse. n Inanna parle alors amoureusement à son époux, lui demandant de "labourer sa vulve", à quoi il répond " Grande dame, le roi labourera ta vulve, moi, Dumuzi, je labourerai ta vulve". 4. Ici, Jacobsen inclut un court poème qu'il intitule " Unfaithfulness ", selon lequel Dumuzi aurait trompé son épouse avec une esclave de la demeure, dont elle exige la mise à mort. Dumuzi est visiblement absent car Inanna décide ensuite d'aller le retrouver vers le désert. 5. Le Rêve de Dumuzi. Au cours d'une nuit, Dumuzi fait un rêve qui le trouble. Il demande à sa sœur GeshtInanna de le lui interpréter, et elle y voit la triste destinée de son frère. Ce dernier cherche à fuir jusqu'aux confins du désert la mort qui le guette. Mais les démons de l'enfer, les Callû, le traquent, finissent par le saisir et le mettent à mort. 6. Lamentations de la déesse. Inanna pleure Dumuzi. "Il s'en est allé mon époux, mon doux mari. Il s'en est allé mon amour, mon doux amour. Mon bien-aimé a été enlevé de la ville...". Il n'est ensuite plus question de Dumuzi, et, lorsque Inanna/Ishtar va descendre dans l'empire des morts, dominé par Éreshkigal, la raison n'en sera pas, comme on pourrait le supposer, pour rechercher son époux défunt. Curieusement, Inanna n'ayant reçu l'autorisation d'Ereshkigal de remonter au monde de la lumière qu'à condition qu'elle trouve quelqu'un qui restera à sa place en enfer la moitié de l'année, c'est précisément Dumuzi, confortablement installé sur une estrade près du pommier du "pays de Kul'aba", sur qui elle porte "un regard meurtrier " et qu'elle désigne comme celui qui descendra en enfer à sa place (Descente d'Inanna en enfer). L'aspect du mariage sacré royal s'est particulièrement développé à l'époque des rois d'Ur III, qui cherchaient à s'identifier à Dumuzi en tant qu'époux d'Inanna. L'ensemble du mythe de Dumuzi s'est formé à l'époque sumérienne et tous ces grands textes sont en sumérien. À partir du II è mill., le mythe cessera de s'étoffer, il ne sera plus que prétexte à la composition de lamentations et d'Ershemman. Il restera cependant le modèle divin des hiérogamies ainsi que de toute poésie amoureuse. Dans les textes Akkadiens, Ishtar se substituera à Inanna, sans que soit pour autant modifiée la substance du mythe. Dusarès (arabe : Dhûs-Sara). Divinité des Arabes du Nord et des Nabatéens. Le nom de ce dieu de la Végétation serait en fait, selon Dussaud (1955, 30), le surnom que les Nabatéens auraient donné à A'ara, dieu local de la région de Pétra. Dusarès serait le maître de shara, nom de l'une des montagnes voisines de Pétra. Dans sa forme grecque, il a été identifié à Dionysos. Les Dawsites, tribu arabe préislamique, lui rendaient aussi un culte dans un bois sacré. Il aurait aussi été la divinité des Azd et des Banû -Harit. On retrouve son nom dans des tablettes babyloniennes sous la forme du-sàr-ra (RLA, Il, 255), où il apparaît comme un taureau protecteur de la végétation. Une statue anépigraphe d'un dieu barbu, vêtu d'une ample tunique plissée, portant la corne d'abondance (attribut, en Syrie, de la grande déesse Astarté), trouvée à Chariyé-shoubeih, représenterait cette divinité . Enkidu Personnage mythique créé par la déesse Aruru pour s'opposer aux violences de Gilgamesh, dans l'Epopée de Gilgamesh. Son nom signifie " Seigneur de la bonne place ". Il apparaît dans deux petites épopées sumériennes, Gilgamesh et Huwawa et Gilgamesh, Enkidu et l'Autre Monde . Dans ces textes, Enkidu est le " serviteur " (sum. Ir) de Gilgamesh alors que dans la grande épopée il est jeté sur la terre, homme sauvage qui vit parmi les bêtes de la steppe et qui court avec elles, avant d'être e dompté «par une courtisane. Il se mesure à Gilgamesh et, finalement, devient son inséparable ami. Il partage avec lui les dangers de son expédition dans les montagnes de l'Occident, où il va combattre Humbaba (sum. Huwawa) jusqu'au moment où il sera emporté dans le monde des morts. Ce qui provoque dans le même temps en Gilgamesh le désespoir d'avoir perdu son ami et la crainte de la mort, de sorte qu'il part en quête de l'immortalité. Ainsi est-il vraisemblable qu'Enkidu ait été primitivement un dieu qui meurt devenu un simple humain soumis aux lois de la nature, comme ce fut le cas pour Dumuzi. Ce dernier connut l'amour d'Inanna, Enkidu l'amitié (amour ?)de Gilgamesh, et tous deux furent pareillement pleurés. Enlil Dieu sumérien, parmi les plus anciens et les plus complexes. Son nom sumérien signifie "seigneur de l'air" (akk. Ellil), mais ses attributs sont bien plus larges que ceux d'un simple maître des vents et de l'air. Son nom apparaît dès l'époque de Djemdet Nasr et il occupe déjà une place capitale dans la liste des dieux de Fara. Si dans l'Enûma Elish, poème babylonien à la gloire de Marduk, c'est ce dernier qui est le véritable dieu créateur, et qu'Anu, Enlil (qui n'apparaît que dans la quatrième tablette au vers 146) et Ea n'occupent finalement qu'une place secondaire, dans le poème d'Atrahasise le roi, père des dieux, est Anu, et Enlîl, "le guerrier"(ou "le preux"), qui avait pris la terre en partage, était le souverain des dieux, et c'est contre lui que ces derniers se révoltèrent. Dans la cité qui en a fait sa divinité principale et dont il était peut-être originaire, Nippur, c'est lui le dieu créateur qui façonne l'homme de ses propres mains. Mais c'est aussi lui qui, dans le mythe d'Atrahasîs, se trouve incommodé par les clameurs des hommes et exige leur destruction en demandant de couper aux hommes toute subsistance, qu'Adad retienne les pluies et que Nisaba (déesse des Moissons) "ferme partout sa poitrine". Comme Enki, il réside sur le Duku, avec son épouse Ninlil (ou Sud), une déesse des Céréales. Il est lié à l'orage qui se précipite des montagnes, comme en témoignent son surnom sumérien de Kur-gal ("Grande Montagne") et le nom de son temple à Nîppur, l'é.kur, "Maison de la montagne". Sa puissance est soulignée dans un hymne où il est dit: " Ô toi le puissant, qui tient la pluie dans le ciel et les eaux sur la terre... père Enlîl, tu es celui qui fait que croît la vigne, ta chaleur porte à sa maturité le poisson dans les profondeurs, tu laisses se rassasier de nourriture les oiseaux dans le ciel, les poissons dans la mer ". Ainsi est-il devenu, en quelque sorte, le plus puissant des dieux, le père des dieux (ab-ba dingir-re-me), celui qui distribue les destins (na-me nam-tar-ri), fonction qu'il partage avec Enki. « Seigneur des seigneurs, roi des rois, père qui as engendré les grands dieux, maître des destins et des hommes, qui gouverne les cieux et la terre... Seigneur de tous les pays qui fixe les destins de tous les dieux, les vivants sont engendrés par ton ordre, tu nommes roi et gouverneur... « est-il déclaré dans un hymne où il apparaît comme un maître de la justice qui rend le faible égal au fort, celui qui abolit le mal. Dans la généalogie des dieux, il est le fils d'Anu et le frère d'Aruru. il lui est donné pour progéniture Inanna, Adad, Nergal, Ninurta, Nanna-Suen (Sîn), Ningirsu, Utu, Nuaku, Pabilsag, Ishkur, Namtar, Urash. Une tradition on fait le fils d'Enki et de Ninki. Au dieu était consacré un nombre considérable de chapelles et de sanctuaires aussi bien en Babylonie qu'en Assyrie. Outre l'é.kur à Nippur, sans doute l'un des plus anciens puisqu'il fut déjà restauré par Naram~sîn, il avait encore cinq autres é.kur dans cette même cité et un autre à Assur. Un nombre considérable de temples et de chapelles lui étaient dédiés à Nippur (par ex. e.du6.nùmun.bùr, "maison du tertre des joncs «), ainsi qu'une ziggurat. Enlil et Ninlil. Il s'agit d'un petit poème sumérien de 154 lignes dont les manuscrits sont une copie néo-assyrienne et des fragments d'époque paléo-babylonienne. Le poème s'ouvre par une description de Nippur où se situe l'action. La jeune fille Ninlil (dame-air) est mise en garde par sa mère, Nunbarshegunu (autre nom de Nisaba) : "En la limpide voie d'eau, ne prends pas de bain, jeune femme... ne te promène pas le long du canal princier, ô Ninlil, Le seigneur au regard luisant, au regard luisant, jetterait les yeux sur toi ! Le Grand-Mont, le vénérable Enlil, au regard luisant, jetterait les yeux sur toi !... il te pénètrerait, te baiserait, t'engrosserait allégrement d'une voluptueuse semence..." Naturellement, la jeune fille n'écoute pas les recommandations, elle va se promener au bord du canal, Enlil la voit, et lui dit tout crûment qu'il voudrait «la pénétrer, la baiser «, mais elle refuse en lui répliquant que son vagin est trop étroit, etc. On peut voir qu'elle n'était pas particulièrement naîve. Enlil ne la force pas. Il s'adresse à son page Nuaku, qui lui procure une barque pour aller la surprendre dans la cannaie, où, ce qui n'est pas dit mais sous-entendu, la jeune fille est allée se baigner, nue. Car Enlil la surprend, se couche sur elle et lui fait ce qu'il avait envie de lui faire sans qu'elle s'en défende. Or «les grands dieux, cinquante au total, plus les dieux - sept au total - qui arrêtent les destinées «font appréhender Enlil en plein Kîrir (é.ki.ùr, » place nivelée «, est le nom d'une chapelle de Ninlil dans l'Ékur de Nippur, où il se promène, et le chassent de la ville en le traitant de violeur de filles. Enlîl part mais Ninlil le suit. Enlil parait la fuir, jusqu'aux portes de l'enfer, où il dit au portier: » Ninlil, ta souveraine va survenir : Si elle te questionne à mon sujet, tu ne lui diras point qui je suis. » Suit tout un jeu où Ninlil interroge le portier, qui fait l'innocent; Enlil continue de la fuir de plus en plus loin dans le monde d'en-bas jusqu'au fleuve de l'enfer, où il tient le même discours au nocher. Et à ceux qui lui parlent d'Enlil comme le roi du monde, Ninlil répond que s'il est leur souvetain elle est leur souveraine, car elle porte dans son sein la glorieuse semence de leur maître. Enfin, Enlil retrouve Ninlil dans sa chambre à coucher, où, «la pénétrant et la baisant, il déversa dans son sein la semence d'Enbilulu, le régisseur des canaux » . Le Mariage de Sud (ou Enlil et Sud). Poème de 175 vers connu par des fragments de tablettes paléobabyloniennes de Nippur et des versions néoassyriennes . Il rapporte comment la jeune Sud épousa Enlil et s'identifia à Ninlil. On assiste à la naissance de Sud, fille de Hala et de Nunbartegunu/Nisaba (mère aussi de Ninlil), qui, " allaitée du meilleur des mamelles de sa mère, devint une jeune fille charmante". Tout le monde admirait sa beauté quand elle paraissait à la porte de l'Ézagin (é.za.gin = temple de Nisaba à Éreali). Or Enlil avait parcouru tout le Sumer et était allé jusqu'au bout du monde à la recherche d'une épouse (car,précise le narrateur, dans le Kirir n'avait pas été prononcé le nom de Ninlil «, ce qui situe l'action avant le mariage d'Enlil et Ninlil). En arrivant à Éret, Enlil jette les yeux autour de lui et » rencontre la femme de son coeur «. Aussitôt il l'aborde et lui fait sa cour «Je te recouvrerais volontiers du manteau seigneurial et après avoir fait la rue (on dirait maintenant «le trottoir «, car il la prend pour une prostituée) tri deviendrais ma femme ?. Ta beauté m'a séduit tout à fait, même si tu n'es pas une personne de qualité. La jeune fille, vexée, lui réplique vertement :" Puisque je me tiens, en tout bien tout honneur, à notre propre porte, pourquoi ternir ainsi ma réputation? Que me veux-tu? Pourquoi m'avoir abordée ? Jeune homme notre entretien est terminé, disparais. «On ne peut qu'être surpris de la modernité des comportements et du dialogue. Encore une fois Enlil repoussé s'adresse à son page Nuaku et l' envoie avec des présents à la demeure des parents de Sud. Le messager se hâte de se rendre à Éresh où il Pénètre dans l'Ézagin, « résidence de Nanibgal » (autre nom de Nisaba), trouve celle-ci assise Sur son trône et se prosterne devant elle puis demande la main de sa fille dans les règles, au nom de son maître. La déesse l'agrée et demande qu'Enlil lui envoie sa propre soeur Aruru : «Je lui céderai ma place, elle sera comme ma bru.» Elle envoie ensuite Nuaku auprès de Sud pour lui remettre les cadeaux qu'il disposa devant elle en monceau. Et Sud accepta discrètement les cadeaux. Le page rentre à Nippur auprès d'Enlil, lui fait part des résultats positifs de sa mission et lui demande de déléguer là-bas sa propre soeur, qui aura la haute main sur toute la maison «. Enlil envoie alors de nouveau cadeaux dont la liste occupe un nombre considérable de vers. En fait, il s'agit d'animaux, à peu près un ou plusieurs exemplaires de tous ceux qui étaient alors connus : aurochs, cerfs, éléphants, daims, gazelles, singes, vaches, bétail sauvage aux amples cornes, chats sauvages, panthères, etc. ; ensuite, tous les produits de la ferme et des vergers : laitages, toutes sortes de miels», dattes, figues, lourdes grenades... ; enfin, gemmes et métaux précieux. Remise des cadeaux, recommandations de la mère à sa fille pour séduire totalement son époux: "Chérie Laisse-toi prendre et n'oublie pas jeux et ris (amoureux), prolonge-les longtemps et faites tous deux l'amour sur la colline, procréez des enfants... « Suit la noce, brièvement enlevée, et «Aruru, prenant Sud par la main, l'introduisit dans le brillant Ekur, lui aspergEa le visage de parfums, et, dans la chambre à coucher, sur la couche fleurie, embaumée comme une forêt de cèdres, Enlil fit l'amour à sa femme et y prit grand plaisir . On a là tout le déroulement d'une hiérogamie. Enlil donne ensuite les destins à la jeune épouse, il on fait la patronne de l'Agriculture et de l'Écriture puis, déclare le récitant (?) : « Ô femme dont on est fier, plus éminente que les montagnes, maîtresse de réaliser tout ce que tu voudras , Désormais, Sud, le roi étant Enlil, Ninlil sera la reine : une divinité sans gloire a maintenant un nom illustre ! «. Images à ce sujet Erra Dieu akkadien, héros d'une épopée qui porte son nom. On trouve son nom parfois écrit Éra, Irra ou Ira, lectures incorrectes selon Gagni . Son nom pourrait être rattaché au mot akk. errêru, «Celui qui maudit e, et à artiru, maudire «, «insulter e. Il se manifeste comme un guerrier dont l'arme n'est pas un objet matériel mais la famine . Il présente aussi des caractères de dieu du Temps, responsable de la fertilité des champs. Une liste babylonienne de dieux le donne comme fils d~Anue et il aurait pour épouse soit Mamitum, soit Éreshkigal. Il apparaît dans l'Èpopée de Gjlgamesh comme le dieu de la Peste, et, lors du déclenchement du Déluge, c'est lui qui " arrache les vannes ". Dans le mythe de Nergal et Éretkigal, il apparaît comme l'époux de la déesse infernale et comme un doublet de Nergal, à qui il est par ailleurs assimilé. Il réside dans le meslam, temple des divinités infernales à Kutha, en compagnie de Nergal. Dans le prologue à son code de lois, Hammurabi l'évoque comme son compagnon, et se dit celui qui a fait s'épanouir la ville de Kutha et qui dispense toute chose au meslam (nom srim. é.mes.lam = Maison du guerrier de l'autre monde. Il a été reconstruit par ghulgi, ce qui révèle son ancienneté). Mais ce dieu qui demeure mineur est surtout connu par une grande épopée en babylonien classique. Épopée d'Erra : "sar gimir dadmê" = "Roi de tous les lieux habités", selon son incipit, ce poème est aussi appelé "Erra et Ishum", lequel est le conseiller du dieu . À l'origine, c'était un poème en cinq tablettes (formant 5 chants) trouvées par fragments plus ou moins importants à Babylone, Ur, Tell Hadad, Assur, Ninive et Sultantépé, et qui comprenait entre 700 et 750 vers. Seules ont été reconstituées à peu près complètement les tablettes 1,4 et 5; et quelques fragments de la 2, outre le dernier vers de la 3. Le texte a été rédigé en Babylonie au milieu du VIillè s. par un scribe qui se nomme à la fin : "Le compositeur de cette oeuvre, c'est Kabti-ilâni-Marduk, le fils de Dâbibri. Ishum la lui a révélée une nuit, et, comme il l'a récitée au matin, il n'en a rien omis, ni ajouté une ligne ! Lorsque Erra l'eut écoutée, elle le délecta, et le récit d'Ishrim son capitaine, lui fut agréable " . Bien qu'on lui attribue le titre d'épopée , ce poème ne connaît pas d'action. Il consiste en longs discours entre Erra, Ishum (une divinité sémitique identifiée au Sumérien Hendrirsanga, fils d'Enlil), Marduk et les Sibitti, les sept démons sans individualité propre. Le poème s'ouvre par une brève glorification de Marduk, puis il est aussitôt question d'Itum, "fameux égorgeur" dont les mains sont faites pour brandir ses armes. Les Sibitti exhortent Erra, qui paresse dans son lit, à aller massacrer les Têtes noirese, ce qui donne l'occasion de longues considérations de la part du poète. Erra se décide enfin à partir en guerre et il demande à Ishrim d'enrôler les Sibitti. Mais Ishum semble s'insurger : " Seigneur Erra, pourquoi tramer du mal contre les dieux? Saccager les pays, anéantir leurs populations, voilà l'irrévocable mal que tu rumines " . Longue réplique d'Erra, qui se dirige ensuite vers Babylone (appelée ici shuanna). Il entre dans l'Ésagil et devant Marduk il " ouvre la bouche et s'adresse au roi des dieux ". Il lui demande pourquoi son image splendide comme les étoiles est maintenant privée de son éclat. À quoi Marduk répond par un discours où il dit comment il a provoqué le Déluge, après quoi son image fut ternie par ce même Déluge. Suit un grand dialogue quelque peu emphatique entre les deux dieux. Ni ce dernier ni la suite ne peuvent être résumés tant les fils conducteurs sont multiples et sans cesse coupés. Enfin, à la suite du discours d'Erra, Marduk quitte son temple, l'univers est alors bouleversé, l'équilibre du monde est menacé, tant est importante Babylone, au centre même du monde. De nouveaux discours rappellent les campagnes et les exploits d'Erra. Babylone abandonnée par son dieu est finalement pillée, ce qui serait une référence aux Sutéens, un peuple barbare descendu des montagnes pour envahir la Babylonie, lesquels sont d'ailleurs nommés. Toujours en paroles, Erra poursuit ses rodomontades : «Je veux frapper les puissants et terroriser les faibles, égorger le capitaine et faire tourner casaque à l'armée, de chaque arbre je trancherai les racines afin que ses rameaux ne poussent plus, de chaque mur je saperai la base afin que le faîte chancelle, de chaque sanctuaire je détruirai la chapelle haute (il s'agit du gigunû , le petit temple construit au sommet de la ziggurat)... ". Enfin, Erra se calme, revient occuper son siège et s'adresse aux dieux, Igigi et Anunnaki, qui se tenaient respectueusement devant lui, d'un ton plus apaisé. Ishum le flatte en terminant son discours par un: "Au jour de ta fureur; qui donc te tiendrait tête", ce qui ravit Erra : "L'ayant ouï, sa face s'éclaira, ses traits se dilatèrent de joie comme le jour qui brille, et, retourné en son E.meslam, il y reprit sa place. Enfin, tout revient dans l'ordre et le souhait se réalise (suppose-t-on) que «le Tigre et l'Euphrate ramènent (à Babylone) leurs eaux en abondance ". Images à ce sujet Eshtan Dieu-soleil hattite, il est écrit Ishtan en hittite et rendu par le sumérogramme dUTU. Il est représenté dans les reliefs de yazilikaya en compagnie du dieu-lune, coiffé d'un bonnet pourvu d'ailes . Le roi (Tudhaliya IV) porte le même bonnet, mais dépourvu d'ailes. Eshtan apparaît comme le protecteur du roi et son modèle dans le ciel, ce qui justifie le roi, qui s'appelle lui-même et se fait appeler:"mon soleil", dUTUCi. ÉreshkigaI Déesse suméro-babylonienne, maîtresse des Enfers. Son nom sumérien signifie, littéralement, «maîtresse de la place grande a, euphémisme pour désigner le monde souterrain des morts. Les Babyloniens l'ont très tôt assimilée à leur déesse infernale Allatum, dont l'origine semble être hurrite. Elle est la soeur aînée dYlnanna, selon ce qu'assure Inanna elle-même lors de sa descente dans le monde d'En bas . C'est dans ce même mythe de la Descente d'Jnanna en enfer que le p?rtrait d'Éreshkigal est le mieux tracé. A son portier, qui vient l'avertir de la prétention de sa soeur à venir dans son palais de Canzir, Eretkigal dit de se montrer avenant afin de ne pas effaroucher Inanna tandis que celle-ci franchira chacune des portes (sept en tout) conduisant à sa demeure, puis, lorsqu'elle sera enfin entrée dans le palais, de la saisir et de la conduire devant elle. Ainsi est-il fait. Alors, Éretkigal porte sur Inanna un regard meurtrier, lui parle avec colère, jette contre elle un cri de damnation, enfin la change en cadavre et la fait pendre à un clou. Et, vis-à-vis des dieux qui interviennent pour qu'elle la libère, elle se montre tout d'abord inflexible; puis, contrainte de céder, elle ne le fait qu'à la condition qu'Inanna lui donne un substitut pendant six mois de l'année, en l'occurrence Dumuzi«. Avec Anu, elle a une fille, Nungal, et, avec Eniil, le dieu Namtar, qui est son messager et son vizir. Certaines listes lui attribuent pour premier époux Cugal-ana (nom traduit par «Taureau Sauvage ou Géant d'Anu s ou encore «Inspecteur du canal d'Anu « : l'akk. gugallu a les deux sens, lequel a été identifié à Nergal, qui partage avec elle le règne des Enfers à partir de l'époque paléobabylonienne. De ce Gugalana, elle eut le dieu Ninazu, antique divinité d'Eshnunna, dieu de la Santé. Son culte était peu développé. Elle ne possédait qu'un temple de quelque importance à Kusha, l'ès.urugal (maison, grande cité), rebâti par Nabuchodonosor Il, et peut-être un petit temple à Assur et un autre à Umma. Fals (Al-) Divinité arabe, plus particulièrement de la tribu des Tay'. Protecteur des fugitifs, à qui il accordait un droit d'asile, ce dieu était, à l'origine, une saillie rouge, semblable à une tête humaine, dans le flanc d'une montagne noire. Un sanctuaire lui fut consacré àl'intérieur d'une enceinte sacrée pourvue d'un puits. Ses desservants appartenaient au clan des Banû Bawlan. GeshtInanna Déesse Sumérienne. Son nom signifie dame de la grappe (de raisin) ». Dans les textes du cycle de Dumuzi, elle apparaît comme la sœur du dieu et la fidèle compagne d'Inanna. C'est sans doute une ancienne déesse de la Végétation. Elle est parfois assimilée à la Babylonienne Bêlet-sêri. Gula Déesse Babylonienne. Déesse de la Santé, patronne des médecins. Elle est donnée comme épouse de Ninurta ou de pabilsag, et mère de Damu et de Ninazu. Identifiée à Ninisina. Images à ce sujet Hadad Divinité sémitique de l'Orage, de la Pluie, de l'éclair. L'écriture de son nom varie selon les langues : Hadad chez les Araméens et les Amorrites. Haddu chez les Cananéens . Il est attesté en Mésopotamie dès l'époque présargonique (écrit avec le logogramme dIM), mais il prendra de l'importance surtout à Mari, à partir de la période d'Akkad. Il est adoré chez les Mésopotamiens comme divinité apportant la pluie fécondante : "Adad bruyant, resplendissant, dieu puissant ... Qui porte l'éclair; maître du déluge, qui gouverne les cieux, les montagnes et les mers ... à ton cri se réjouissent les régions montagneuses, Les champs sont dans la joie, la campagne jubile". Mais il est aussi craint en tant que dieu des Tempêtes destructrices : " Tu as fait peser ta terreur redoutable sur le pays et sur les gens [Tu m' as fait frémir, tu m'as fait du mal ". Chez les Assyriens où son culte s'est particulièrement développé, il revêt en outre un aspect guerrier: «les gens sont exubérants, ils chantent tes actes guerriers ". Dès le règne de Teglat-phalazar Ier, il a un double sanctuaire à Assur qu'il partage avec Anu. Il apparaît aussi comme divinité oraculaire avec Shamash Adad ap-kal DINGIR.MES bêl têrêti, "Adad sage parmi les dieux, seigneur des oracles". En Syrie, on le rencontre dans les textes d'Eblaet, au IIe mill., il devient la divinité tutélaire d'Halab (Alep). Son animal symbolique était le taureau et il est parfois représenté sous l'aspect d'un homme coiffé d'un casque surmonté de cornes et brandissant le foudre, figuré quelquefois sous la forme d'une lance. A l'époque hellénique, l'Hadad syrien a été identifié à Zeus, en particulier dans le temple d'Atargatis à Hiérapolis. Halmashuit Déesse Anatolienne. Elle est la personnification du trône. Dans les rituels, elle préside aux purifications du palais. Hébat voir Hépat. Hépat Déesse anatolienne, une antique déesse-mère ou une déesse du Ciel.Son nom apparaît déjà sans le panthéon d'Ebla(sous la forme Hapat, Hapatu), où elle est donnée comme une divinité d'origine hurrite. Elle domine le panthéon hurrite à l'époque du Mitanni, où elle est la divinité protectrice d'AIep. Dans les textes Hittites, elle est mentionnée sous les sumérogrammes NIN-SAL-LUCAL-samê "la dame, reine du ciel". Elle est associée au dieu hurrite du Temps, Téshup, avec qui elle eut un fils, Sarruma, qui fut inclus dans le panthéon hittite à l'époque de Suppiluliuma. Elle a été par la suite identifiée à la déesse-soleil Arinna. Hubal L'un des principaux dieux de l'Arabie. D'abord pierre sacrée, il appartenait au groupement tribal des Kinâna et des Qurayshites, dont il garantissait l'union. C'est par ces derniers qu'il est entré dans le panthéon mekkois. Il semble avoir été dès l'origine une divinité oraculaire. Il est figuré sous la forme d'un homme amputé du bras gauche, et son aspect de dieu archer lui vient sans doute du fait que les sorts étaient tirés sous sa tutelle avec des flèches. Il eut alors son sanctuaire dans le hâram (enceinte de la ka'aba) de La Mecque, de sorte que les pèlerins venaient consulter son oracle, où se pratiquait la cléromancie. Humban (Khumban). Divinité élamite. C'est le grand dieu de l'Élam et l'un des plus anciens. Son nom apparaît pour la première fois dans le traité conclu vers -2240 entre Naram-Sîn et le roi élamite d'Awan (dont le nom est sans doute Khita). Il y apparaît comme le premier des dieux avec la déesse Pinikir. Il semblerait que son nom soit dérivé de la racine élamite bûpa, s commander», de sorte qu il serait le maître des cieux. Sa parèdre avait le titre de "Grande Épouse". Elle a été identifiée à Kiririsha donnée aussi pour la parèdre de Napirisha. De leur union est issu le dieu Khutran, qui, cependant, n'eut qu une place modeste dans le panthéon élamite. Il semblerait que le nom d'Humban fût tabou au IIIe mill. Cependant, comme Napirisha est aussi regardé comme un grand dieu à partir du XIIIe s. et que, en outre, il ait alors Kiririsha pour épouse, il semblerait qu'il ait succédé à Humban dans cette prérogative, bien que le culte de ce dernier ne soit pas abandonné et qu Humban ait conservé le titre, qu'on trouve encore dans une inscription de la fin du VIlle s., de "Roi des dieux". Il a formé une triade à Suse avec Kiririsha et Inshushinak. Il avait un temple à Tchoga Zambil et sans doute à Suse. Igigi Nom générique, d'origine sumérienne, donné aux dieux des régions supérieures et, en conséquence, aux grands dieux.Le sens du mot digi4gu" . Ce dernier mot a le sens d' "être en colère", une colère plus particulièrement propre aux divinités. Les Igigi sont aussi appelés dnun-gal-e-ne = les grands seigneurs. Bien que leur nom soit sumérien, ils n'apparaissent qu'à l'époque babyIonienne et ne sont mentionnés que dans les textes de caractère littéraire. Dans le mythe d'Atrahasis, les grands Anunnaki voulaient faire supporter le travail pour l'entretien des dieux aux sept Igigi Anu était leur père à tous, mais on avait tiré au sort la répartition des tâches entre les dieux, les hommes n'existant pas encore. Après la révolte des Igigi (Atrahasis 58 sq.) et la création des hommes pour les remplacer dans leur travail, ils deviennent des dieux du ciel. Il semblerait que cette promotion» ne, date que de l'époque kassite. Dans l'Fuâma élish5, les sept Igigi sont devenus trois cents dans le ciel. Parmi ces divinités célestes, Inanna/Ishtar5 est souvent proclamée dans les hymnes la plus grande des Igigi. Illuyanka Serpent mythique de la mythologie hittite5. Ce nom signifie serpent» en hittite. Il revêt une dimension cosmique dans les deux versions d'un mythe d'origine hatti5 où il est l'adversaire du dieu de l'Orage. Ces deux versions sont dues à un même scribe appelé Kella. Ces textes étaient récités ou chantés, lors de la fête Furulli fête qui se célébrait au printemps en l'honneur du dieu de l'Orage. Dans ses annales5, Mursili II~ rappelle, à propos de ses actes pour la vingtième année Quand le printemps vint... comme j'avais célébré la fête de l'année (Furulli), la grande fête, pour Téshup.htm">Téshup5 de Hatti, pour Téshup de Zippalanda, je n'avais pas célébré la fête de l'année, la grande fête dans le temple Hesti pour la déesse Liliwanish. e De sorte qu'il rentra àHattusa5 pour célébrer cette fête dans le temple de la déesse. On voit par ce texte qu'il y avait deux fêtes du printemps, dont l'une devait être celle qui concernait la nouvelle année. De cette fête, nous ne connaissons pas le rituel, mais c'est la seule dont il subsiste une partie du mythe que rappelait le rite. Ceci est le texte du Furulli pour le dieu de l'Orage du Ciel, selon Kella le prêtre-CUDU du dieu de l'Orage de Nerik (l'un des grands centres religieux des Hittites). Alors ils parlent ainsi : "Laisse le pays prospère et puissant, et laisse le pays bien protégé" - et quand il est puissant et prospère, ils célèbrent la fête Furulli. Quand le dieu de l'Orage et le serpent (Illuyanka) se battirent à Kiskilussa, le serpent infligEa une défaite au dieu de l'Orage. Alors le dieu de l'Orage appela tous les dieux: "Venez tous ensemble à moi." Ainsi, Inara prépara un festin. Elle prépara toute chose sur une grande échelle : cruches des magasins pleines de vin, cruches des magasins de bière-marntiwau et de boisson-walhi. Dans les plats, elle prépara en abondance. e On ne sait trop pourquoi, la déesse va ensuite trouver un mortel appelé Hupasiya dans la cité de Ziggaratta, lui déclare qu'elle e prépare telle et telle chose e et lui propose de se joindre à elle. Offre à laquelle notre homme répond qu'il veut auparavant dormir avec elle pour combler ses désirs. La demande est agréée, puis la déesse se vêt et va appeler le serpent dans son trou pour l'inviter à son banquet. Le serpent et sa progéniture viennent, boivent, s'enivrent, mais quand le serpent veut regagner son trou, Hupasiya le saisit, le ficelle, et le dieu de l'Orage vient avec les autres dieux et tue le serpent. En récompense, Inara construit une maison sur une hauteur dans la ville de Tarukka (au nord d'Hattusa) et y installe Hupasiya. Les quelques vers qui suivent n'apportent pas grand-chose, la fin du texte, une quarantaine de lignes, faisant défaut. Dans l'autre texte, dès le début on sait que le serpent a vaincu le dieu et lui a arraché le coeur et les yeux. Le dieu de l'Orage a ensuite un fils avec» la fille d'un pauvre homme». Ce fils une fois devenu adulte prend pour épouse la fille du serpent et, suivant les recommandations de son père, il lui demande en don de mariage les yeux et le coeur (de son père). Une fois rentré en possession de ses yeux et de son coeur; le dieu va attaquer le serpent dans la mer. Mais le fils du dieu, qui est aussi devenu le fils du serpent par son mariage, prend la défense de son beau-père, de sorte que le dieu de l'Orage les tue tous les deux. A la fin, consacrée à des considérations de caractère cultuel où est confirmé que l'auteur de ce court texte est de Kella, un colophon nous apprend que la tablette est complète et a été rédigée par le scribe Fihaziti sous la direction du chef scribe Walwaziti. Le texte original remonte à l'ancien royaume (entre 1750 et 1500) et la copie, au nouveau royaume (entre 1500 et 1200). Malgré leur brièveté, ces contes évoquent le mythique combat de l'hiver et du printemps, de la sécheresse et de l'orage fécondant. L'union d'Inara et du mortel serait l'écho d'une hiérogamie. On a aussi voulu y voir une allusion aux combats des Hittites contre les pillards Gasgas. Inanna Déesse sumérienne identifiée à l'Ishtar sémite. C'est la principale déesse du panthéon mésopotamien. Il est possible qu'elle n'ait été, à l'origine, que la déesse de l'Amour c' est-à-dire de ce courant universel qui conduit les êtres à s'unir pour la reproduction, mais qui fait aussi germer les plantes dans la terre. Son aspect guerrier et destructeur serait propre àIl,î>tar, qui, en se syncrétisant avec Inanna, lui aurait conféré cet attribut redoutable. Il convient néanmoins de remarquer que ces deux manifestations ne sont pas incompatibles, la mort étant la fin de la naissance, la destruction, ne serait-ce que par le temps, celle de la création. Son nom, qui semble dérivé de Ninanna (sum.), signifierait "dame du ciel", et inclurait le nom divin d'An, dont elle devient la hiérodule (voir Exaltation d'lnanna) ; elle est alors la "hiérodule des cieux" (nu-u5-gig-an-na) et la "vache du ciel exaltée" (ô-sùn-zi-an-na). C'est à l'évidence une très ancienne divinité car son nom apparaît dès la période d'Uruk au lVè mill. sous l'aspect d'un faisceau de roseaux dont l'extrémité supérieure forme une boucle. C'est son symbole qu'on retrouve au DA dans des représentations de sceaux et sur des fragments de terre cuite, de part et d'autre des toits oblongs de constructions en roseau ces toits sont parfois surmontés par un mât pourvu de chaque côté de trois boucles : c'est le signe (cunéiforme) mhz par lequel elle est désignée. Elle est très souvent mentionnée dans les inscriptions du DA. Dès -2450, Lugal-tar-si, roi de Kish, la déclare "reine des déesses" . Il semble que sa cité d'origine soit Uruk, où elle a son temple principal, l'é.an.na ("Maison du ciel"), qu'elle partage avec An, mais elle est largement vénérée dans tout le Sumer. Éanatum (dont le nom signifie "digne de l'E-anna") se déclare l'aimé de la déesse par qui il a reçu la domination de Lagash et de Kish. Elle prend plus encore d'importance à l'époque d'Akkad , ou la fille de Sargon Ier, Enhéduana, donne le ton en lui consacrant des hymnes et des prières. Bien qu'il s'agisse de copies plus tardives, le fait que ces textes soient attribués à ce personnage historique marque l'expansion de son culte à cette époque, qui pourrait bien être celle où ses attributs sont doublés de ceux d'Ishtar à laquelle elle est identifiée. À l'époque d'Akkad, où elle apparaît sous le nom d'Anunîtum, elle est la divinité d'Aktup (ville non localisée) sous le nom d'Aktupîtum, et elle règne aussi sur la ville de Zabalam, voisine d'Umma. Dans un balbale, la déesse rappelle toute l'étendue de sa domination : " Mon père m'a donné le ciel, il m'a donné la terre, je suis la reine du ciel ... À Uruk, l'Éanna est à moi à Zabalam le (temple) Gigunna est à moi à Nippur le Duranki est à moi, à Ur l'Édilmuna est à moi à Girsu l'Eshdamkug est à moi, à Adab l'Ésharra est à moi, à Kish le Khursagkalamma est à moi, à Kisiga l'Amashkuga est à moi, à Aksak l'Anzagar est à moi, à Umma l'Ibgal est à moi, à Akkad l'Ulmash est à moi. Parmi les dieux, en existe-t-il un, un seul, qui puisse se comparer à moi ? " . Les diverses théogonies lui attribuent une nombreuse parentèle. Quoique déclarée la hiérodule d'An, elle est aussi donnée comme sa fille, mais elle est encore dite la fille d'Enlil, d'Enki, de Nanna, et la soeur d'Utu et d'Ereshkigal. En revanche, elle n'a pas de parèdre. Si Dumuzi occupe une place capitale dans son mythe en tant qu'amant, il n'apparaît pas comme un époux auprès de qui elle n'aurait plus qu'un rôle secondaire. C'est une déesse dominante qui règne même sur les dieux, qui n'a ni mari ni progéniture. Lorsque, dans le mythe d'Anzû, les dieux appellent shara l'enfant d'Ishtar, il faut comprendre par ce terme le "chéri", et nullement le fils né de son sein . Elle est la divinité antique à qui est consacré le plus grand nombre de sanctuaires sous son nom et sous celui d'Ishtar. C'est aussi la divinité qui intervient dans le plus grand nombre de mythes, soit à titre secondaire, soit dans le rôle principal. (voir Agushaya), hiérogamie (grande liturgie d'Inanna). POÈMES ET MYTHES CONCERNANT Inanna Cycle d'Inanna et Dumuzi : voir Dumuzi. Inanna et Enki : voir Enki. Descente d'Inanna dans l'autre monde : voir Enfers. La descente d'Inanna serait un rituel d'une visite de la déesse à Kutha. Inanna et Ébih. Incipit sum.: in-nin-mehua-a = Inin (banna) aux pouvoirs (me) redoutables. Poème de caractère épique de 184 vers rapportant comment la déesse guerrière combat et détruit la montagne rebelle appelée Ebih, qui ne veut pas reconnaître as domination. On y voit un étrange contraste entre l'aspect de la déesse, »jeune femme », et l'impétueuse guerrière qui, rendue furieuse contre l'Ébih, se transforma en foudre de guerre, "déverrouilla l'arsenal, dont elle repoussa la porte étincelante. Elle en tira l'altière Bataille et mit au sol l'énorme Ouragan ! Madame apprêta (?) ses augustes flèches et empoigna le carquois i Elle déchaîna contre l'Èbih un déluge et y lâcha l'irrésistible Vent Mauvais Madame se jeta alors à l'assaut du pays". Inanna et Shukalletuda. Poème qui subsiste presque entièrement, en quelque 300 vers, avec des lacunes. La déesse, ayant quitté le ciel pour descendre sur la terre, s'endort dans un jardin où le jardinier (?), Shukalletuda, en profite pour lui détacher son pagne - et il "la baisa et la pénétra puis il s'en retourna à l'extrémité du jardin". Au réveil, Inanna, s'étant aperçue du viol, chercha en vain son agresseur et, de colère, elle envoya trois pestes à travers le pays des Sumériens. Inanna et Bilulu : Le colophon de cette composition de 187 vers nous apprend qu'il s'agit d'un chant. Il est proche des lamentations et entre dans le cycle d'Inanna et Dumuzi. Le récit, en vers, est entrecoupé de lamentations et de passages lyriques. Le premier vers (dont la moitié forme l'incipit: edin-na ddumumu), "Dans le désert, mon Dumuzi, j'élèverai ma complainte ", donne le ton. La déesse va ainsi dans la steppe où est mort son amant; elle arrive en présence du défunt "à la tête meurtrie", chez sa soeur Geshtinanna/Bélili. Là, elle entonne un chant funèbre (thrène). On ne sait d'ailleurs qui, dans cette pièce, est responsable de la mort de Dumuzi. En tout cas, la déesse décide de porter Sa vengeance contre Bilulu, une vieille femme qui tient une taverne dans la région. Cela à cause de son fils Girgire, qui volait les bêtes du troupeau de Dumuzi. Ainsi, Bilulu devient e l'Outre-à-eau-fraîche indispensable su désert» et son fils Cirgire »le démon et l'esprit du désert». On se trouve à l'évidence en présence d'un conte étiologique. Images à ce sujet Inara Déesse Anatolienne, sans doute d'origine hatti. Associée au sumérogramme dLAMMA. Connue des textes de Kanesh. Dans le mythe d>Illuyanka, elle est l'alliée du dieu du Temps. Inara voir Hatti, Illuyanka. Inshushinak Divinité tutélaire de Suse. Son nom écrit en sumérien dNIN.SUSIN.AK signifie "seigneur de Suse" . Il apparaît dans les inscriptions à la fin du IIIe mill. Au début du millénaire suivant, il est parfois déclaré le Roi des dieux dans la triade de dieux élamites qu'il forme avec Kiririsha et Humban. Les rois d'Élam se déclaraient "serviteurs bien-aimés d'Inshushinak". Bien que dieu de la royauté, il était l'objet de la ferveur populaire, considéré comme le Père des faibles. Images à ce sujet Ishhara Divinité d'origine incertaine, sans doute une ancienne déesse mère. Son nom apparaît dès le milieu du IIIe mill. dans les textes d'Ébla. C'était une déesse de l'Amour, comme l'indique l'une de ses épithètes, bêlet rtime = dame de l'Amour. Elle est donnée comme la mère des sept dieux (Sibittu). Dans le mythe d'Atrahasîsa, elle est appelée à bénir les couples lors de leurs noces. D'abord associée au serpent basmu, elle l'est au scorpion à l'époque kassite, sans doute pour des raisons astronomiques, car elle apparaît alors comme la constellation du Scorpion. Intégrée dans les panthéons d'Anatolie , elle reçut un culte dans le Kizzuwatna (partie sud-est de l'Asie Mineure). Chez les Hittites, elle est la déesse des Serments, chargée de punir les parjures, et, chez les Hourrites, elle est associée aux divinités de l'enfer . Ishkur Dieu sumérien du Temps (au sens météorologique du terme). Son nom s'écrit avec le logogramme IM, qu'on retrouve dans la graphie de dieux syro-Hittites et désignant sans doute Adad, àqui il fut identifié dès l'époque akkadienne.Dans le panthéon mésopotamien, il est le frère jumeau d'Enki et le fils d'Anu ou, parfois, d'Enlil. Son épouse serait la déesse Shala (d'origine Hourrite ?), laquelle est aussi dite parèdre de Dagan. Il apparaît dès le DA (dans la liste de dieux de Fara) et le grand centre de son culte était Karkara, au sud de Babylone, où plusieurs temples lui étaient consacrés, généralement sous le nom d'Adad, le principal paraissant être l'é.karkara . Son aspect de dieu de l'Orage apparaît dans un ershemma où il est montré "chevauchant une tempête". Lorsqu'Enki distribue les destins, il fait d'Ishkur l'inspecteur de l'Univers . Dans une litanie où revient chaque fois qu'il est nommé avec ses attributs le refrain "grand boeuf rayonnant, ton nom est au ciel", il est dit fils d'An, seigneur de Karkar; jumeau d'Enki, maître de l'abondance, seigneur qui chevauche la tempête, lion du ciel... Ishtar Déesse sémitique de la guerre et de l'amour. Identifiée à la Sumérienne Inanna. Cette assimilation semble dater de l'époque des rois d'Akkad, lesquels ont promu l'Ishtar akkadienne, à qui ont été conférés les attributs d'Inanna. Son nom est souvent écrit par le sumérogramme d'Inanna. Plusieurs mythes relatifs à Inanna seront doublés en akkadien du même mythe, avec quelques variantes, et attribués à Ishtar : amours avec Dumuzi, qui prend le nom de Tammuz, descente en enfer, séduction manquée de Gilgamesh... Elle prend un caractère plus singulier dans ses aspects Assyriens, où elle se manifeste comme l'Ishtar d'Arbèlesa et l'Ishtar de Ninive. C'est sous ces deux derniers aspects, essentiellement guerriers, que son culte sera adopté par les Hittites et les Hourrites chez lesquels elle est appelee Ishtar Shaushga. Les archives d'Hattusha nous ont conserve plusieurs rituels plus ou moins complets pour diverses Ishtar anatoliennes ; 1 de Samuha, 1 de Tami ningaI de Ninive. Dans les lexiques d'Ugarit elle est identifiee a tiri . Son temple principal à Ninive était l'é.mas.mas construit (ou reconstruit ?) par Manishtushu. Les fouilles de Mari ont rendu un rituel paléo-babylonien qui lui est consacré, dont on ne sait s'il s'agit d'une traduction d'un texte sumérien consacré à Inanna ou s'il est l'oeuvre des prêtres de Mari. Le début manque, mais il semblerait que le rite représente la suite d'une hiérogamie où le roi se couche sur le lit d'Ishtar . Puis "le matin, plus tôt que d'habitude, on déposera l'offrande à Ishtar. On purifiera à plusieurs reprises le temple d'Ishtar.." Les représentants des divers corps de métier; brasseur; cordonnier, charpentier; barbier viennent déposer leurs offrandes. On apporte ensuite les emblèmes des dieux et des déesses au temple, puis le roi revêt la lutumtum et s'assied sur un siège de batelier derrière les prêtres-kalu (la lutumtum est un manteau porté à la campagne ). Il s'agit d'un rituel des kalu qui se poursuit encore longuement avec alternance de chants, de courses, de lustrations, de libations et d'interventions de personnages inattendus comme un "mangeur" et des "broyeurs" chargés d'agir selon leur fonction, en conséquence qui " mangeront " et qui " broieront ". Ses symboles sont le lion qu'elle chevauche comme Inanna et l'étoile. Ishtar de Ninive est aussi associée a la planète Venus et donc identifiee a Dilbad . Images à ce sujet Kamosh Dieu national des Moabites connu par l'inscription de Mésha. C'est un ancien dieu sémitique déjà documenté dans les inscriptions de Karkémish et d'Ébla sous la forme dKA-MI-IS. Il aurait donné son nom à la ville même de Karkémish = "le marché de Kamish" . Il apparaît aussi dans les listes de dieux d'Ugarit sous la forme "kmt". Les Grecs l'ont identifié à leur Arès en se fondant sur l'un des aspects qui est celui de dieu guerrier. Kirisha Déesse Elamite. Son nom signifie » grande déesse ». Elle serait, à l'origine, une divinité iranienne de Liyan. Kothar Dieu artisan d'Ugarit dont le nom signifie "habile". Kothar est la transcription généralement admise de l'ugaritique "KTHR" . Oeuvrant ensemble, ce sont Kothar et Khasis qui ont construit le palais de Baal, façonné l'arc d'Aqhat et fabriqué les meubles d'Athirat (- Ashérah) . Kubaba Déesse Anatolienne. Elle apparaît dans les inscriptions de Karkémish en hittite et en luwite. Elle semble être la forme ancienne de la déesse Kybebe (Kybèle) des époques grecque et romaine. Kubaba Voir : déesses. Kumarbi Dieu Hourrite connu par divers textes Hittites où il est donné comme le fils d'Alalu et le père du dieu du Temps, Téshub. Le centre de son culte était à Urkish, dont il est dit "le père". Il est aussi dit "père des dieux", bien qu'il ne soit, en aucune manière, un dieu créateur ou ordonnateur du monde. Il semble qu'il était, à l'origine, un dieu du grain. Cependant, tout un cycle mythique s'est constitué autour de lui, lui conférant une personnalité et le mettant en compétition avec Téshup.htm">Téshup pour la domination du monde des dieux. Mais, contrairement à ce dernier, dieu du Temps et de l'Orage, et de nature céleste, Kumarbilst est une divinité de caractère chtonien, comme son père Alalu, qui, poursuivi par Anu, va se réfugier dans la Terre noire, c'est-à-dire l'autre monde. Kumarbi Dieu Hourrite connu par divers textes Hittites où il est donné comme le fils d'Alalu et le père du dieu du Temps, Téshup. Le centre de son culte était à Urkish, dont il est dit "le père". Il est aussi dit "père des dieux", bien qu'il ne soit, en aucune manière, un dieu créateur ou ordonnateur du monde. Il semble qu'il était, à l'origine, un dieu du grain. Cependant, tout un cycle mythique s'est constitué autour de lui, lui conférant une personnalité et le mettant en compétition avec Téshup pour la domination du monde des dieux. Mais, contrairement à ce dernier, dieu du Temps et de l'Orage, et de nature céleste, Kumarbi est une divinité de caractère chtonien, comme son père Alalu, qui, poursuivi par Anu, va se réfugier dans la Terre noire, c'est-à-dire l'autre monde. Labartu Ancienne lecture de Lamashtu. Lahar Sous sa forme masculine, c'est un des êtres divins de la Thégonie de Dunnu. Sous sa forme féminine, c'est le nom de la déesse du Petit Bétail, "brebis-mère" comme l'appelle Jean Bottéro. Cette dernière est un personnage de la querelle entre berger et laboureur sous l'aspect de cette déesse et d'Ashnan, la déesse du Grain. Lahar et Ashnan Mythe sumérien de la Création, originaire de Nippur. Lahar (Brebis-mère) et Ashnan (Céréale) sont créées par Anu parce que les hommes et les Anunna(ki) vivaient nus et broutaient l'herbe, ne connaissant pas les céréales et le petit bétail des bergers et chevriers, qui donne son lait, son fromage, sa toison et, enfin, sa viande. Tel est le prologue de ce poème, suivi par la querelle des deux déesses, qui s'y livrent après avoir bu trop de vin. Querelle qu'on retrouve dans d'autres textes, entre paysan et pasteur, en particulier dans le cycle d'Inanna-Ishtar, entre Enkimdu et Dumuzi. Kramer en compte quatre en précisant qu'il s'agissait là d'exercices d'école, on pourrait dire de rhétorique. Dans notre texte, Enlil et Enki, juges de la querelle, donnent finalement la victoire à Ashnan. Lahmu Dieu protecteur mésopotamien associé à Enki-Ea et ensuite à Marduk. Il est généralement représenté avec une longue chevelure et nu terrassant un lion. Dans l'Énuma-élish, il apparaît avec son parèdre Lahamu en tant que divinité primordiale. Lamashtu Démon femelle du monde mésopotamien dont le nom était jadis lu Labartu. Elle est souvent représentée sur des plaques de bronze et de pierre qui servaient sans doute de protection magique contre ses interventions. L'un de ces reliefs de la collection de Clercq représente la démone dans le monde infernal, guettant un personnage malade, couché sur un lit, entouré de deux apkallu et de génies à tête de lion. Elle y est figurée selon les descriptions classiques avec un mufle léonin, des dents d'âne, un corps velu : "Sa tête est une tête de lion, son aspect est l'aspect d'un âne, de sa bouche sort un vent ... elle descend des sommets des montagnes, elle rugit comme un lion, elle hurle comme un chien démoniaque" . À cela, il faut ajouter qu'elle a la poitrine nue, des pieds "semblables à ceux d'Anzû" , des ongles pareils à des griffes. Dans chaque main, elle tient un serpent. Elle est dite fille d'Anu et, malgré son aspect négatif, elle était comptée parmi les divinités. Elle se glissait dans les maisons comme un serpent, visant plus particulièrement les enfants dont elle causait la mort, jusque dans le ventre de leur mère. Elle pouvait, dans cette fonction de ravisseuse d'enfants, être associée sinon identifiée, à Lilitu, ainsi qu'il apparaît dans une incantation d'Ugarit en akkadien : "Lamashtu, fille d'Anu, élue des dieux, Lilith, cet enfant est en bonne voie " . On cherchait à l'apaiser par des amulettes figurant Pazuzu et par des incantations destinées à se la rendre favorable : " Au lieu, fille d'Anu, de te montrer hostile et de maltraiter les hommes, au lieu d'avoir les mains dans la chair et le sang, au lieu d'entrer dans la maison, de sortir de la maison, reçois du marchand son manteau et ses provisions de route, reçois du fondeur les anneaux, ornements de tes mains et de tes pieds... Je te conjure par Anu ton père, par Antu ta mère, je te conjure par Ea le créateur de ton nom . Images à ce sujet Lamassu Forme akkadienne du sumérien Lama. Il s'agit d'une divinité féminine protectrice chargée d'intercéder auprès de Shamash lorsqu'il juge les humains. Elle est représentée coiffée d'une tiare à cornes les avant-bras levés en prière. Lât (al-) L'une des déesses de l'Arabie antique qui, avec Manât et al-'Uzza, constituait la triade arabe. Principale divinité de la tribu des Taqîf, elle était sans doute originaire du Hedjaz et devint l'une des divinités les plus en faveur auprès des Quraychites de La Mecque. Son culte s'est répandu vers le Nord jusqu'à Pétra et toute la Syrie, et en Arabie à Tâ'if, où elle avait un sanctuaire. Ce dernier était bâti en pierre blanche dans un enclos sacré où il était interdit d'abattre les arbres et de tuer les animaux qui s'y trouvaient. Les corrélations entre al-Lât et Allâh, dont elle représente à l'évidence le doublet féminin, restent cependant contestées. Les Quraychites la presentaient avec les deux autres deesses de la triade comme les "filles d'Allah" par ailleurs al'Lat et Manat surnommées "les deux Uzza" (al Uzzatayn) ont ete considerees comme les filles d'al Uzza. Déesse de la fertilité elle se rattache aux grandes déesses du Proche Orient. (Voir aussi : Allat). Lilîtu et Lilû Groupe de démons féminins (Lilitu et Ardat-lili) et masculin (Lilû) Etres maléfiques sortis du desert ils s'attaquent aux nouveau nés. Lilitû, qui semble avoir été le modèle de Lilith, démone des textes bibliques et Ardat-Lili (nom qui signifie "fille Lilu") femelles stériles, s'attaquent aussi aux jeunes gens. Il semble que ce soient ces démons qui sont figurés sur une plaque sous la forme d'une louve ou d'un loup prêt à dévorer une jeune fille. Lilû Voir "Lilîtu et Lilû". Mamitu Déesse Akkadienne. Personnification du serment (sens de son nom), elle poursuit de sa vengeance les parjures. Elle est, avec les Anunnaki, la créatrice des destinées. Manât L'une des déesses de l'Arabie antique, qui, avec al-Lât et al-'Uzza, constituait la triade arabe. Principale divinité des tribus des Aws et des Hazrag, elle serait la plus ancienne du panthéon de l'Arabie. À l'origine, ce n 'était qu'un rocher, si l'on en croît Yâqût. Ses premiers adorateurs appartenaient aux tribus des Hudayl et des Khuzâ'a, qui nomadisaient au sud de Yatrib (Médine) et au nord de La Mecque. Son culte s'est ensuite répandu parmi de nombreuses tribus Arabes et jusqu'à Palmyre, où elle semble paraître sous l'aspect de la déesse du Destin, avant de devenir dominante chez les Quraychites de La Mecque. Marduk Divinité principale de Babylone. Son origine est inconnue, mais son symbole, le marru, une tête de houe ou de bêche trianGulaire , laisserait supposer que c 'était une divinité agraire. Le logogramme par lequel est écrit son nom, (d)amar- UD, signifie "jeune taureau du soleil". Bien qu'il soit lié à Babylone dès l'apparition historique de la ville, il est mentionné dans des listes divines plus anciennes (par ex., à Abu-Salabikh). L'étymologie de son nom résiste à toute explication par le sumérien ou le sémitique; il semble appartenir au fond primitif de la population pré-sumérienne de la basse Mésopotamie. La fortune de Babylone à partir du règne d'Hammurabi va faire de Marduk l'une des principales divinités de la Mésopotamie, au point qu'on a pu parler à son propos d'hénothéisme chez les Babyloniens (à la différence du monothéisme, l'hénothéisme reconnaît l'existence d'autres divinités, sans pour autant les adorer). Cette suprématie sera établie à l'époque kassite avec l'Enûma élish, conçue à sa gloire. Marduk s'est inséré dans le panthéon mésopotamien, absorbant la personnalité de divinités voisines comme Asarluhi, dieu d'Éridu et fils d'Enki, qui lui a communiqué ses pouvoirs de dieu de la Magie et des Devins et sa filiation il est dit fils d'Enki et d'Éa. Le dieu de la ville voisine de Borsippa, Nabû, devient son fils, et il est uni à Sarpanitu, dont le nom signifie "Celle de Sarpan (ou Zarpa)", une localité sans doute voisine de Babylone. A Tishpak, dieu local d'Eshnunna, il emprunte son animal symbolique, le dragon-serpent (mushussu), qui sera aussi celui de son fils Nabû. Dès la fin de l'époque kassite, son culte se répand jusqu'en Assyrie, et il devient la divinité dominante du panthéon mésopotamien. Il apparaît alors avec ses divers attributs acquis au cours des temps de dieu de la Sagesse, de la Santé, de la Magie, et aussi de la Fertilité et de l'Irrigation, lesquelles devaient,être ses plus anciennes fonctions. Dans l'Epopée d'Erra, sa puissance magique pour maintenir l'équilibre du monde est mise en valeur; car, lorsqu'il quitte Babylone, l'anarchie s'installe et le désordre cosmique règne. Considérable est le nombre d'hymnes et de prières qui lui sont consacrés, les plus significatifs étant ceux qui revêtent un caractère synthétique et où il absorbe tous les autres dieux, lesquels deviennent ses attributs "Sin est ta nature divine, Anu ton caractère princier; Dagan ton caractère seigneurial, Enlil ton caractère royal, Adad ta puissance, Ea le sage ton intelligence, Celui qui tient le stylet, Nabû, ton talent. Ta primauté est Ninurta, ta force Nergal. Le conseil de ton coeur est Nusku, ton ministre éminent, ta qualité de juge est le brillant Shamash ". Son temple principal était l'Esagil, à Babylone, mais, si des temples secondaires ou des chapelles lui étaient consacrés en grand nombre à Babylone ou dans ses faubourgs, tel l'é.sîskur, "Maison du sacrifice", qui était son temple de l'Akitu hors de la ville, il n'avait que peu de sanctuaires par ailleurs : à peine peut-on citer une chapelle à Assur dans le temple d'Assur, un temple à Sippar-Aruru, l'é.zi.da, "Maison de la vérité", à Borsippa (où il est identifié à Nabû), et un sanctuaire à Nippur (connu par une seule inscription) Il etait le grand dieu de la fete de l'Akitu couronnée par sa hiérogamie. Images à ce sujet Martu voir Amorrites et Mariage de Martu. Images à ce sujet Melqart Dieu phénicien. Son nom signifie "seigneur de la ville". Il n'apparaît qu'au 1er mill., comme divinité tutélaire de Tyr. Les Tyriens ont diffusé son culte à travers la Méditerranée, au gré de l'établissement de leurs comptoirs sur les rivages sud de cette mer. Les Grecs l'ont identifié à Héraklès. Mithra Divinité iranienne des anciens Perses. Sans doute génie fécondateur des eaux et de la terre chez les anciens Aryas, il a revêtu, chez les Perses, l'aspect du dieu de la Lumière et de la Vérité (raison pour laquelle il est le garant des contrats). Son nom signifierait "l' ami", le "compagnon" (en sanskrit, mitrâ a le sens d'ami). Comme Anahita, il n'apparaît, dans les inscriptions achéménides, qu'à l'époque d'Artaxerxès Il. On trouve son nom en élamite sous la forme mi-is-sà et en akkadien sous celle de mi-it-ri. Il n'est que rarement mentionné, sur quelques inscriptions d'Artaxerxès Il et une d'Artaxerxès III, où il est invoqué par le souverain, parfois associé à Ahuramazda et à Anahita, afin d'obtenir sa protection ("Mithra baga pâtuv": que le dieu Mithra me protège...). Il est assimilé au soleil, raison sans doute pour laquelle on ne le trouve jamais figuré sous un aspect anthropomorphe. Le cheval lui est consacré et c'est à lui que cet animal est sacrifié dans certaines cérémonies. Nabû Dieu babylonien de l'écriture et de la sagesse. C'était, à l'origine, un dieu d'origine ouest­sémitique dont le nom apparaît dans les tablettes d'Ebla. L'étymologie de son nom est discutée ; on l'a fait dériver de "nb' ", "annoncer" : il serait "celui qui annonce", mais Dhorme lui préfère "celui qui brille" (ne /abu), en se fondant sur le fait qu'il est identifié à la planète Mercure . Il a été introduit en Babylonie au début du IIè mill. avec la migration des Amorrites. Peut-être était-il déjà en connexion avec Marduk; toujours est-il que, devenu la divinité tutélaire de Borsippa, il fut regardé comme le fils de Marduk et de Sarpanit. L'Ézida (= "Maison stable"), nom de son temple à Borsippa, devint l'appellation de ses temples dans d'autres cités comme Kalhû. Car il fut adopté par les Assyriens comme dieu national. Salmanazar Ier ( - 1273 - 1244) fut le premier roi d'Assyrie à introduire son culte à Assur, puis on lui consacra des temples à Ninive, Kalhû et Khorsabad.htm">Khorsabad (Dur-sharrukin). On lui donna pour épouse la déesse Tashmétum et, plus tardivement, Nisaba, sans doute à cause de sa fonction de dieu des Scribes et de l'Écriture. Il jouait un rôle important lors des fêtes de l'Akitu,où il quittait son sanctuaire de Borsippa pour aller visiter son père, Marduk, à Babylone. Il était aussi l'un des maîtres des tablettes des destinées : "Fameux, insigne, fils d'Asari qui as nommé tout ce qui a un nom, qui écoutes la prière, aux traits brillants, le conseiller de ses pères, Dragon irrésistible, fils héritier de Nudimmud, ornement des Igigu, doué de savoir-faire, détenteur de tout entendement, les entassements d'un édifice et de son soubassement sont stables en ta main. Tu fixes un destin favorable, Nabû miséricordieux» . Le dragon était son animal symbolique.

Nammu Déesse Sumérienne. Elle aurait donné naissance au Ciel (Anu) et à la Terre (Ki). C'est une déesse-mère sans fonction précise. Son nom est écrit avec un signe identique à celui d'Engur, un autre nom de l~Apsû, ce qui laisse supposer qu'elle pourrait avoir été la personnification de ces eaux souterraines. Namtar Démon du Destin, ministre d'Éreshkigal, il est souvent nommé avec Asag.

Nana Déesse Sumérienne. Mal définie, elle serait une divinité tutélaire de Larsa, et à Uruk elle formait une triade avec Anu et Inanna. Elle avait aussi des sanctuaires à Drehem et Umma. Son nom entre dans la composition de plusieurs anthroponymes.

Nanaya Déesse Sumérienne. Elle apparaît à l'époque d'Ut III. Proche d'Inanna, elle est aussi fille d'Anu et sœur d'Utu. À Uruk, elle était adorée avec banna et sa fille Kanisura.

Nanna-Suen Nom du dieu-lune sumérien. Son nom est écrit avec le sumérogramme dSES-KI, terme qui souligne son étroite relation avec Ur (sum. SES-AB­KI). Il s'agit d'une ancienne divinité lunaire qui apparaît sur la liste des dieux de Fara. Il est appelé soit Nanna(r), soit Suen, transcription en sumérien du nom du dieu sémitique Sîn, une divinité lunaire identifiée à Nanna. Les deux noms sont aussi parfois réunis. La théologie sumérienne en a fait le fils d'Enlil issu de ses premières amours avec Ninlil. De son union avec Ningal (voir : déesses) seraient nés Inanna et Utu, le soleil, ce qui s'explique dans la mesure où pour les Sumériens le jour naît de la nuit, retour temporaire à la Ténèbre primitive d'où l'univers est issu. Dieu lunaire, Nanna-Suen est associé à l'agriculture et à la fertilité. Toute sa "mythologie" tourne autour de son aspect lunaire. Son nom est parfois écrit d30, allusion aux trente jours du mois lunaire, ses surnoms asimbabbar (le Lumineux), amar-ban-da­ den-lil-a (jeune veau d'Enlil), mà-gur8 (le Bateau) sont des allusions à la lune, à son brillant, à ses quartiers, à sa navigation dans le ciel. Pendant la période de la nouvelle lune, il est censé descendre dans le monde infernal pour décider du destin des morts. Le temple principal de Nanna-Suen, appelé é.kis.nu.gàl, était à Ur où il possédait un nombre imposant de sanctuaires secondaires et de centres administratifs qui lui étaient réservés (cour du Jugement, Trésor) dans le temenos de son temple s'élevait la ziggurat qui lui était consacrée, l'é.temen-nî-gùr-(ru) = Maison, Terrasse de fondation revêtue de terreur. Son seul sanctuaire connu hors d'Ur (sous son nom de Nanna) était l'(é).kar.zi.da (Maison du quai de la Vérité), à Gaesh. La liturgie du dieu nous a procuré un modèle des "voyages" accompagnés de processions que faisaient quelques dieux d'un sanctuaire à un autre, en général pour rendre hommage à une divinité qui lui était supérieure; la majorité de ces voyages se faisant vers Eridu ou Nippur, dans les sanctuaires des deux grands dieux Enlil et Enki. En cette occurrence, il s'agît du voyage que Nanna-Suen fit par le fleuve au sanctuaire de son père, Enlil, à Nippur. Il s'agit d'un poème de 352 vers qui aurait été composé, selon Jean Bottéro, à l'époque d'Ur III, et qui a peut-être été un "chant choral alterné". "A la cité de sa mère, le champion Nanna-Suen décida de se rendre. A la cité de sa mère Suen­Asimbabbar décida de se rendre. A la cité de sa mère et de son père, Nanna-Suen cida de se rendre... ." On commence donc par construire l'embarcation où va prendre place le dieu, ce qui nous permet de suivre un cours sur les éléments constituant un bateau et les matériaux utilisés. On s'embarqua et le voyage se fit par étapes dans d'importants lieux de culte, dont le dieu "qui ne quittait jamais son temple" sortit de celui-ci pour souhaiter le bienvenue au bateau et lui demander de lui remettre sa cargaison, ce que fit ledit bateau qui déclara se rendre à Nippur. Les étapes sont: Ennegi avec la déesse Nîrigirida, Larsa avec shérida, Uruk avec Inanna, shurrupak avec Ninunu (la déesse Sud d'Enlil et Sud), Tummal avec Ninlil, enfin Nippur. Là, le portier du temple d'Enlil, Kalkal, ouvrit la porte du temple au visiteur qui offrit des cadeaux à son père :"Enlil, charmé de ces présents, offrit à son fils Suen un banquet. Satisfait de Suen, il disait suavement:"Servez à ce jeune homme des gâteaux : il les aime ! Servez à mon Nanna des gâteaux : il les adore !" Enfin, avant de repartir, Nanna demanda à son père de lui accorder un certain nombre de choses et, surtout: "Accorde-moi longue vie dans le palais royal avant que je m'en retourne à Ur" Demande qui pourrait paraître étrange pour un dieu immortel si l'on ne savait que, en réalité, c'est le roi d'Ur lui-même qui s'identifiait à son dieu protec­teur. On ne connaît que peu d'hymnes et de prières consacrés à Nanna, mais, en revanche, il nous est parvenu, dans un état fragmentaire, un balbale dont Castellino a donné une traduction italienne (il existe une traduction française fragmentaire par R. Jestiri 1938) sous le titre d' "Idylle pastorale: chant balbal à Nanna-Suen. La première partie est la fin d'une ballade à Inanna puis la suite nous emmène dans une campagne où s'ébattent des moutons et des vaches dont l'éclat est "semblable à l'éclat de la lune qui se lève" (référence au caractère lunaire du dieu). Nannar voir : Nanna-Suen.

Nanshé Déesse Déesse Sumérienne. Fille d'Enlil. Elle est associée aux canaux et aux rivières. Dans "Enki ordonnateur du monde", où elle est dite » la grande dame au pied de qui se tient la chouette (?) , Enki lui confère la responsabilité des produits de la mer.

Nergal Dieu babylonien des Enfers. Son nom pourrait être fondé sur l'expression sumérienne né-eri-gal = seigneur de l'autre monde. Il n'apparaît qu'à l'époque d'Akkad, ce qui laisse supposer qu'il n'est pas d'origine sumérienne. Divinité céleste, il était identifié à Shamash. Fils d'Énlil, il avait été chargé par son père de s'occuper des vivants, mais il était devenu un feu destructeur qui l'a assimilé à Erra. Le mythe dit de "Nergal et Éreshkigal" explique comment il est devenu le maître du monde inférieur : en tant que tel, il a absorbé la personnalité de Meslamta'Ea , dieu sumérien connu déjà par la liste de Fara, attaché au mes.lam de Kutha (son nom signifie : "L'Un issu de Meslam"). C'est sans doute cette assimilation qui a fait de Kutha le centre principal du culte de Nergal. De son union avec Éreshkigal serait issu Ninazu (seigneur guérisseur), divinité sumérienne d'Eshnunna et d'Énégi. Par ailleurs, Nergal apparaît dans certains hymnes comme un dieu guerrier, dieu de la Peste mais aussi dieu de la Végétation. Son culte n'était pas circonscrit à Kutha; il était largement répandu dans toute la Mésopotamie, et aussi à Suse, en Élam. Un petit poème épique dont on a retrouvé un fragment sut une tablette brisée rapporte comment le dieu, avant sans doute qu'il régnât sur l'enfer, vainquit un dragon-serpent monstrueux né de l'océan .

Ningal Déesse Sumérienne, " grande dame" Épouse du dieu-lune Nanna(r). Le centre de son culte était à Ur, où les rois de la IIIe dynastie lui construisirent un temple (é-karzida). Elle est parfois donnée comme la mère d'Inanna.

Ningirsu Dieu sumérien. C'était le dieu tutélaire du royaume de Lagash et plus particulièrement de Girsu, son nom signifiant "seigneur de Girsu". La notoriété de Lagash permit à son culte de s'étendre sur Sumer. La théologie en a fait le fils d'Enlil (ou d'Anu), l'époux de Baba et le frère de Nisaba et de la déesse Nanshé. C'est lui qui apparut à Gudéa dans un rêve, sous l'aspect d'un homme pourvu d'ailes, pour lui ordonner de reconstruire son temple l'é.ninnu "Maison des cinquante" (ces cinquante seraient soit les "me" soit les "Anzû blancs"), son sanctuaire principal à Girsu. Il possédait d'autres temples à Lagash ou à Girsu: é.gidru (Maison du sceptre), construit par Ur-Nanshé, ensi de Lagash; é.hush (Maison redoutable). Il avait aussi des temples à Sirara et Dugru (localités inconnues), à Umma, Uruk, Isin. Il a été identifié à Ninurta, qui lui est substitué dans les mythes Akkadiens comme celui d'Anzû. Quoique ayant un aspect de dieu guerrier, il était aussi dieu de la Végétation et de l'Irrigation.

Ningishzida Dieu sumérien du monde souterrain. Son nom, dnin-gish-zid-da, signifie: "seigneur du bon (ou du "vrai") arbre. Son aspect de dieu infernal est noté sur la liste de divinités intitulée An (=Anum) et dans le poème sur la mort de Gilgamesh, où le héros voit le dieu dans l'autre monde en compagnie de Dumuzi. Il est parfois identifié à Damu, dieu qui meurt. Gudéa.htm">Gudéa le choisit comme dieu personnel et introduisit son culte à Lagash. Il était encore vénéré à Ur, Uruk, shurrupak, Larsa, Nippur. Dieu de l'Arbre, il était sans doute un ancien dieu de la Végétation (d'où son caractère de divinité chthonienne) à qui fut donné pour épouse la déesse geshtInanna, soeur de Dumuzi. Il était censé être le fils de Ninazu, dieu guérisseur, fils lui-même d'Éreshkigal et de Nergal. Dans un balbale qui lui est consacré, il est dit "tempête puissante, irrésistible, qui déferle comme un tourbillon". Son symbole était une vipère cornue et deux autres serpents enlacés (représentés sur un vase d'argent de Gudéa. En astrologie, il était mis en relation avec la constellation de l'Hydre .

Ninisina Déesse Sumérienne, "Dame d'Isin"dont elle était la divinité tutélaire. Fille d'Anu, elle était regardée comme l'épouse de Pabilsag. Damu et Gunura sont donnés soit comme ses enfants, soit comme ses parèdres. Elle a été identifiée avec la Babylonienne Gula. Son temple à Isin était appelé le Grand Temple (é.gal.mah).

Ninlim Déesse Sumérienne, "dame de l'air", elle était la parèdre d'Enlil. Elle fut identifiée à la déesse Sud ainsi qu'à la déesse Ashnan. Ses enfants étaient Ninurta et Nanna.

Ninmah Déesse Sumérienne dont le nom signifie "grande dame". Antique déesse-mère, elle apparaît dans le poème intitulé Enki et Ninmah. Elle avait un temple à Adab, l'é.mah.

Ninsitubur Déesse Sumérienne. Elle est parfois regardée comme une divinité masculine. Son nom signifie " dame (ou seigneur) de l'Est". Dans certains textes mythologiques, elle apparaît sous l'aspect masculin du sukkal (ministre) d'Anu ou d'Inanna.

Ninsun Déesse sumérienne de Kullab, où elle avait son principal sanctuaire. Elle portait l'épithète de "dame des vaches sauvages". Elle est parfois dite la mère d'Inanna, et Gilgamesh est aussi donné comme son fils. Divinité pastorale, elle apparaît dans le cycle de Dumuzi. Gudéa, Ur-Nammu et shulgi se sont déclarés ses fils, peut-être parce que, au cours d'une hiérogamie avec leur père, leur mère s'est identifiée à cette déesse par ailleurs secondaire.

Nintu(r) Déesse Sumérienne, "dame qui donne la naissance". Déesse-mère connue dès le DA (liste de Fara), elle fut assimilée à Ninhursag à l'époque d'Ur III. Elle est appelée e Mère du pays «(am-kalam-ma) dans le mythe d'Enki et Ninhursag.

Ninurta Dieu sumérien. Son nom est écrit par le sumérogramme dMAS (par ex. dans les inscriptions d'Assur­nasirpal II à Kalhû) ou NIN.URTA (de sorte qu'il était lu Urta). Son nom signifie «seigneur terre (cultivable) », ce qui marque son archaîque fonction de dieu de l'Agriculture, qu'il unit à celle de dieu guerrier. Sans doute originaire de Nippur, il a été associé à Enlil en tant que son fils et il avait son culte dans le grand temple de son père, l'Ékur. Il y disposait néanmoins d'un sanctuaire personnel, l'é.su.me.sa4, mentionné dès le DA. On lui donnait pour parèdre la déesse Gula ou encore Baba (Bau). Cette dernière était l'épouse de Ningirsu, dieu de Lagash àqui il a été très tôt identifié. Son aspect de divinité agraire est marqué en particulier dans les "Géorgiques" sumériennes appelées "Almanach du fermier" (autrement nommées "Instructions de Ninurta", instructions dispensées aux paysans pour les travaux annuels concernant la culture de l'avoine. Ninurta y est appelé "le fermier d'Enlil" et une prière sous forme de balbale déclare "Tu remplis le canal lors de la crue du printemps, dans les champs, tu fais croître les diverses sortes de grains, tu remplis les étangs de carpes et de tanches, ... dans la steppe tu fais pousser les tamaris, dans les vergers et les jardins tu fais couler le miel et le vin, dans le palais du roi tu fais durablement prospérer la vie!". A cet aspect de dieu bienfaiteur s'unit celui de guerrier, de "héros" (ur-sag) des dieux. Cet aspect apparaît avec une grande vigueur dans plusieurs poèmes dont il est le héros : "Ninurta et les pierres" (voir lugal.e), le mythe d'Anzû, et le poème intitulé d'après son incipit, An-gim dim-ma. Cet aspect guerrier a séduit les Assyriens, qui l'ont intégré dans leur panthéon. Dans sa cité de Kalhû, Assurnasirpal II lui fit bâtir un temple. Les Babyloniens lui avaient aussi consacré un temple que rebâtit Nabopolassar, l'é.hur.sag~.ti(l).la = Maison qui extermine les montagnes, référence à ses exploits dans l'épopée de "Ninurta et les pierres". Un hymne non daté, mais remontant au plus tôt à l'époque babylonienne, marque une tendance vers un syncrétisme monothéisant dans lequel le dieu guerrier est exalté au détriment de l'assemblée des dieux, chacun des dieux du panthéon devenant un organe ou une partie du corps de Ninurta : "son visage est le soleil, ses yeux sont Enlil et Ninlil, les pupilles de ses yeux les déesses Gula et Bêlet-ili, leurs iris Sîn et Shamash, la forme de sa bouche est Ishtar céleste, ses lèvres et sa parole sont Anu et Antu, sa langue est Pabilsag". "Le Retour de Ninurta à Nippur" : Selon son incipit, le poème était appelé "An-gim dim-ma" (= "Créé comme An"). Ce poème sumérien de 209 vers a été traduit en akkadien et a servi pendant des siècles comme modèle d'école. Il commence par quelques vers le glorifiant, puis il rappelle ses exploits narrés dans Lugal.e. Après ses victoires, il monte sur son char (décrit en détail) et rentre à Nippur. Nusku, le page d'Enlil, vient à sa rencontre pour le conduire à l'Ekur, le temple d'Enlil, où il dépose son butin : bovins, dépouilles des villes mises à sac. Le dieu se livre ensuite à sa propre exaltation (pendant 40 doubles vers), puis il se fait confirmer sa prépondérance par son père, Enlil. Ainsi Ninurta partage-t-il le temple avec son père, conclusion justifiée par l'ensemble du poème :« C'est ainsi que le Preux au mérite éclatant, Ninurta fils d'Enlil, a installé sa grandeur dans le sanctuaire d'Enlil " . "Ninurta et la tortue" ou "la Tentation et la Punition de Ninurta victorieux" (Bottéro). Il s'agit d'un fragment de texte trouvé dans les fouilles d'Ur. Dans l'orgueil de sa victoire, Ninurta avait manifesté son ambition de prendre la place d'Enki à la tête des dieux. Ce dernier, pour le punir et lui manifester sa puissance, modèle une tortue à laquelle il donne vie. L'animal saisit Ninurta par la cheville lorsqu'il vient à la porte du sanctuaire d'Enki et, creusant une fosse, il y rejette de la terre pour l'ensevelir. Enki fait alors ressortir aux yeux de Ninurta ses prétentions et sa faiblesse, et déclare qu'il a voulu l'humilier pour lui montrer qui était vraiment le maître.

Nisaba Son nom est aussi lu Nidaba. Déesse sumérienne de l'Écriture, du Calcul et de la sagesse. Cependant, elle était à l'origine une divinité du grain, comme en témoignent les anciens pictogrammes de son nom, faits d'un épi stylisé. Elle remonte pour le moins au DA et sans doute plus haut encore. A Lagash, dont elle est peut-être originaire, elle était donnée comme fille d'Enlil, et soeur de Ningirsu, mais elle est aussi dite fille d'Anu et d'Urash. Elle a été la patronne des seigneurs d'Umma, au DA, puis de la cité d'Eresh à l'époque paléo-babylonienne. Considéré ses fonctions, il était naturel qu'on lui ait donné pour époux le dieu des scribes, Nabû. Selon Thureau-Dangin, elle aurait été d'abord une déesse-roseau. Le calame avec lequel on traçait dans l'argile molle les cunéiformes étant taillé dans un roseau, elle serait ainsi devenue déesse de l'écriture. Un hymne à sa gloire nous est parvenu, récité sans doute lors des fêtes de la moisson, où elle est évoquée ainsi : "Nisaba, dame aimable, dame généreuse, dame née sur les montagnes, Nisaba, dans la bergerie est l'abondance, dans l'étable est le lait ". On a aussi un "tenson" fragmentaire d'une querelle entre la déesse et le grain dont elle est la maîtresse, où elle est mise en relation avec le monde souterrain, ce qui n'a rien de surprenant pour une divinité agraire.

Nudimmud C'est un autre nom d'Enki et de son doublet akkadien Éa. Cependant, il pourrait bien s'agir d'une archaïque divinité sumérienne des artisans (son nom signifie "façonneur d'images" ou "dieu des formes", confondue par la suite avec Enki. Son nom est utilisé indifféremment à la place d'Enki et d'Éa dans de nombreux textes à commencer par l'Enùma élish. Dans la cosmogonie des prêtres-kalù, c'est lui qui crée l'Apsû, dont il fait sa demeure, tandis qu'Anu crée le ciel. Sur une tablette sumérienne du Déluge provenant de Nippur, il est écrit que furent fondées les cinq cités, places pures, dont la première était Eridu, qui fut attribuée à Nudimmud; les quatre autres nommées ensuite sont Bad-tibira, Larak, Sippar et shuruppak . Numushda Vieille divinité sumérienne. On ne connaît pas avec certitude ses attributs : peut-être était-il un ancien dieu de l'Orage. On dispose de témoignages d'un culte possible de ce dieu à Kish et à Marad, mais il était avant tout le dieu tutélaire de Kazallu (cité non localisée précisément mais située dans le nord de la Babylonie), où il possédait un temple, l'(é).kun4.sa.tu. Une généalogie tardive en fait le fils de Nanna. Son culte, attesté dès le DA, semble disparaître après la fin du babylonien ancien, au milieu du IIème millénaire. On a retrouvé un petit poème mythique qu'on a intitulé les "Noces de Martu" (voir Amurru), dans lequel le dieu des Amorrites, appelé Martu en sumérien, a demandé à Numushda la main de sa fille, ce qui lui a été accordé. On y voit le symbole de l'union des nomades pillards Amorrites avec les sédentaires d'une grande cité, symbolisés par le dieu et sa fille. Dans une discussion entre la fiancée, Adnigkidu, et une de ses jeunes compagnes, cette dernière s 'étonne qu'elle accepte d'épouser un de ces nomades, comme ce Martu,"qui ne connaissent pas le grain... qui ne connaissent ni maison, ni ville, les rustres de la montagne... Le Martu qui déterre les truffes au pied des montagnes, qui ne se baisse pas (pour travailler la terre), qui mange la viande crue, qui n'a pas de maison pendant toute son existence, qui n'est pas enseveli après la mort... Martus ravageurs aux instincts de bête sauvage... "Dans ce texte, l'aspect sauvage est marqué, notamment, par le fait que le nomade mange des truffes sauvages. Charles-E Jean rappelle l'enquête de Cantineau, selon qui les nomades de la steppe syrienne, encore au milieu du XXè siècle, recueillaient sous terre les truffes dans le désert, au printemps, pour aller les revendre aux commerçants de Palmyre. Ce qui n'empêche pas la jeune princesse, sans doute amoureuse de ce beau barbare, de répondre : «Malgré tout j'épouserai Martu !".

Nungal Déesse Sumérienne. Son nom signifie "grand prince". Elle appartient au panthéon de Nippur, où elle est la fille d'Anu et d'Éreshkigal. On lui donnait pour époux le dieu Birum, un fils d'Enlil. Elle apparaît comme une divinité de l'enfer. Nuska Voir Nusku.

Nusku Dieu sumerien. Sans doute était-il à l'origine un dieu du Feu ou de la Lumière, dont le symbole est la lampe. Il est aussi donné comme le père de Gibil, dieu du Feu. Dans la plupart des mythes, il apparaît simplement comme le fils et le messager d'Enlil. Son aspect de dieu du Feu le fait invoquer par les sorciers lors de leurs rites magiques. À l'époque néobabylonienne, il est l'un des dieux adorés à Harran, aux côtés de Sîn.

Oannès Dans ses "Babyloniaca", Bérose écrit: «La première année (du règne d'Aloros ?) sortit de la mer un animal appelé Oannès, selon ce que rapporte Apollodore. Tout son corps était celui d'un poisson, mais sous sa tête de poisson surgissait une tête humaine, et des pieds semblables à ceux d'humains étaient sortis de sa queue de poisson. Il avait aussi une voix d'homme. On en a préservé jusqu'à aujourd'hui une représentation. Il dit que cette bête passa de nombreux jours parmi les hommes, mais qu'il ne prenait pas de nourriture. Il enseigna aux hommes l'écriture, les sciences et toutes les sortes d'arts. Il leur apprit comment fonder des villes, construire des temples, introduire les lois et mesurer la terre, et encore à semer et cueillir les fruits, et d'une manière générale tout ce qui faisait la vie civilisée, il le donna aux humains. Depuis ce temps, rien de nouveau n'a été découvert. Lorsque le soleil se couchait, l'animal aussi (faisait de même), Oannès retournait dans la mer, et passait la nuit dans ses profondeurs, car il était lui-même amphibie. Par la suite d'autres bêtes semblables à lui sont apparues... Il dit qu'il fut un temps où tout était ténèbres et eaux, et que dans celles-ci des êtres monstrueux aux formes étranges vinrent à la vie. Car des hommes naquirent avec deux ailes et certains avec quatre ailes et deux visages ils avaient un corps et deux têtes, ils étaient en même temps homme et femme, et ils avaient deux organes sexuels, masculin et féminin. Bérose continue de donner des descriptions de monstres, à jambes et cornes de chèvre, ou à sabots et jambes de cheval, et à corps humain, qui rappellent les aegipans et les centaures des mythes grecs. Cet Oannès, héros civilisateur, n'est autre que le Sumérien U4.an.na, le sage connu par son surnom d'Adapa. Il fait partie de ces créatures supérieures appelées par les Sumériens ab.gal, les "apkallu" des Akkadiens. Si, pour ce qui concerne la description que fait Bérose des temps primitifs, où les eaux et les ténèbres étaient confondues on retrouve l'influence des mythes de la Création suméro-Akkadiens, les hommes-poissons sont inspirés des sept sages, les apkallu, dont on a retrouvé de nombreuses représentations d'époque néoassyrienne. Pareillement, les sept sages sont aussi représentés sous l'aspect de personnages pourvus de quatre ailes. Oannès a, par ailleurs, aussi pu être identifié à Enki et à Ea , dont les prêtres, à une époque relativement tardive, sont représentés affublés d'un costume de poisson, les rendant semblables aux représentations d'apkallu.

Pabilsag Dieu sumérien connu dès le DA. Son culte est plus particulièrement attesté à Nippur et à Isin où il est l'époux de Ninisina, déesse tutélaire de cette cité. Dans certains textes, il est dit fils d'Enlil. À l'époque paléobabylonienne, il est parfois assimilé à Ninurta. Pabilsag est aussi le nom de la constellation du Sagittaire .

Pazuzu C'est l'un des rares démons portant un nom propre. Il n'est connu que par des textes et des représentations des époques néoassyrienne et néobabylonienne. Il est figuré comme un être à corps humain avec des pattes de lion ou d'oiseau, un sexe de serpent, quatre ailes, et un visage grimaçant d'aspect canin avec des yeux globuleux. Malgré cet aspect rébarbatif et le fait qu'il est regardé comme appartenant au monde infernal, il est censé défendre les femmes enceintes contre les attaques de la Lamashtu, à qui il est associé; raison pour laquelle de nombreuses amulettes le représentant ont été trouvées dans les demeures. Il protège aussi contre le vent d'ouest, qui pouvait être pestilentiel : "Je suis Pazuzu, fils d'Hanbu, roi des

fantômes démoniaques. J'escalade la puissante montagne qui tremble. Les vents contre lesquels je me porte viennent de l'ouest : une par une, je brise leurs ailes". Pinkir Déesse Èlamite, déesse-mère connue dès le III è mill.

Qingu Dieu connu plus particulièrement par l'Énùma élish, où il est créé par Tiâmat, qui en fait le chef de ses partisans et lui remet la Tablette-aux-Destins, qui lui confère le pouvoir suprême (- Anzû, destin). Vaincu et capturé par Marduk, il est mis à mort et l'humanité est façonnée avec son sang.

Réshep Dieu ouest-sémitique. Il est mal déterminé dans les textes du POA. Son nom apparaît souvent dans l'onomastique et dans les anthroponymes. Son origine semble être amorrite (ra-sa­ap).

La racine de son nom, R-sh-P, signifie "brûler". En hébreu, "reshep" est un terme désignant la pestilence, la peste et la flamme (araméen rishpâ, akk. ra-sa-ap). Il apparaît dès le milieu du IIIè mill. dans les textes d'Ebla(dra-sa-ap, en tant que divinité de la bourgade de Gunu dans des listes de comptabilité et dans les listes de dieux ); une porte de la ville portait son nom. Il est mentionné pour la dernière fois dans une inscription de Palmyre datée de l'an 6 av. J.-C. . Ses fonctions ont certainement subi des modifications entre ces dates extrêmes. Les listes akkadiennes et ugaritiques le mettent en connexion avec Nergal, ce qui en fait un dieu des Enfers. En cela, Theodor Caster oppose dans le panthéon d'Ugarit Réshep, dieu des Enfers, à Baal et Yarikh (la Lune), divinités du ciel . Cependant, un fragment de texte ugaritique laisse à penser qu'il a été le portier d'Utu, le dieu-soleil . Il semble avoir été l'un des grands dieux d'Ugarit souvent cité dans les rituels. Il n'intervient que dans un rôle secondaire au sein d'un texte mythologique: "Kéret" , où il apparaît comme le dieu "ailé" de la Peste, cause de la mort du cinquième fils de Kéret. Cet aspect de dieu de la Peste se retrouve dans les textes bibliques au millénaire suivant. Il n'est ensuite que cité : "prince Rashap", "Rarhap dans Bibit" . Il semble acquis que les nombreuses statuettes en bronze (provenant de Syrie-Canaan) d'un dieu aux reins ceints d'un pagne étroit, coiffé de la couronne oblongue égyptienne, le bras droit levé brandissant une lance, représente le dieu Réshep . On le retrouve ensuite mentionné en Anatolie dans les inscriptions de Karatépé sous la forme "resp sprm" (traduit par "Réshep des oiseaux", ou "caprin", ou "cerf") et de Zincirli. Mais c'est surtout en Egypte, où il est introduit au Nouvel Empire (v. -1500), qu'il va être le mieux représenté. Il apparaît dans les figurations des XIXè et XXè dynasties (fin XIVè-XIè s.) comme un dieu guerrier associé à Anat, Astarté, Qadesh (la Sainte), représenté avec la haute couronne blanche du Sud ou le pschent, debout, brandissant un javelot . Il est aussi figuré debout, de profil, tenant dans une main une lance, dans l'autre l'ankh (la croix ansée), portant la barbe et la perruque asiatique ceinte d'un étroit ruban ou coiffé du pschent, face à Min ithyphallique, les deux divinités encadrant la déesse Qadesh dressée nue sur un lion . Les Phéniciens ont introduit son culte à Chypre, où il a été identifié à Apollon, lequel apparaît aussi comme dieu de la Peste (déjà dans l'Illiade).

Ruda Ancienne déesse arabe. Son nom semble apparaître sous la forme de Ruldaiu dans une inscription assyrienne d'Assarhaddon, ce qui fait d'elle la plus ancienne divinité arabe mentionnée dans un texte. Elle a été la déesse tutélaire de plusieurs tribus de l'Arabie centrale et des Thamudéens. On retrouve ensuite son culte à Palmyre où elle est identifiée à l'étoile du soir, c'est-à-dire Vénus. Elle est alors parfois représentée sous l'aspect d'une femme nue, comme la Grande Déesse. Dans les nombreuses invocations des inscriptions thamudéennes, elle apparaît comme protectrice de la royauté et dispense la sagesse, la joie, l'amour ; elle est la maîtresse de la vengeance, de la compassion, de la guérison, déesse protectrice et secourable.

Sarpânîtu (m) Babylonienne. Son nom signifie "celle de Zarpa" (un village de la Babylonie). Sous le nom d'Erua, elle était la déesse des naissances. Au 1er mill., elle est associée à Marduk, dont elle devient l'épouse. Shamash Nom akkadien du dieu-soleil, identifié à l'Utu des Sumériens. Il était avant tout le dieu de justice invoqué par les devins et "maître des oracles" (avec Ishtar). C'est sous son égide qu'Hammu­rabi plaça son "Code". Images à ce sujet

shapash Divinité solaire d'Ugarit. Son nom est écrit avec le sumérogramme UTU, le Soleil sumérien, traduit en akkadien par shamshul/Shamash et en cunéiforme sha-ap-shu (dans la liste polyglotte des divinités). Son voyage à travers le ciel en a fait le messager d'El et lui a valu l'épithète de nrt ilm = lampe des dieux (Aqhat/Danel VI, 46). C'est une divinité féminine qui, même si elle joue un rôle secondaire, apparaît souvent dans les textes mythologiques d'Ugarit. Son caractère solaire en fait aussi celle à qui s'adresse Anat pour retrouver le corps de Baal mort. Elle est aussi regardée comme le messager des dieux. Un petit texte incantatoire contre une morsure de serpent est caractéristique sur ce point. Dans ce texte intitulé par son éditeur Charles Virolleaud " shapash, la déesse soleil, et les serpents " (Ugaritica V 564), on voit un personnage féminin (déesse? ou simple jument?), appelé "phlt"=Cavale, mordu par un serpent qui se tourne vers la déesse-soleil "shapash ma mère, porte mon appel à El, à la source des fleuves, au milieu du cours des deux océans. Voici ma conjuration un serpent m'a mordue, un serpent venant de muer a craché son venin... Tout au long du texte, l'appel à shapash revient ainsi, sa fille lui demandant de porter son appel à chaque dieu d'Ugarit: Baal sur le (mont) Sapon, Anat, yarikh, Rashap (Résheph), Kamosh, Kothar-Khasis (le dieu forgeron) à Kaphtor (Crète), etc. shara Dieu sumérien de la cité d'Umma. Il y avait son temple, l'é.mah (Maison exaltée), souvent mentionné dans la littérature religieuse. Il apparaît dans quelques mythes celui d'Anzû où il est appelé à combattre l'oiseau qui a volé la Tablette-aux-Destins, et où il est montré comme un dieu guerrier "chéri d'Inanna/Ishtar" (plutôt que comme son fils) ; la descente d'lnanna dans l'autre monde (voir enfer), où il lui rend hommage lorsqu'elle remonte à la lumière. Il est possible qu'il soit considéré réellement comme le fils d'Inanna dans l'épopée de Lugalbanda et dans une inscription de la dynastie d'Ur III.

shaushga Déesse Anatolienne d'origine hurrite. Son nom apparaît dans les inscriptions Hittites sous la forme de l'akkadogramme dISTAR LiL (Ishtar du champ). Elle est identifiée à Ishtar de Ninive dans le panthéon hurrite. Hattusil III en fit sa divinité tutélaire. Elle apparaît deux fois dans les reliefs de Yazilikaya, parmi les dieux et parmi le groupe de déesses. Elle est accompagnée de deux servantes, Ninatta, déesse de la Musique, et Kulitta. shulpa-e Ancien dieu sumérien dont le nom, shul-pa-e, signifie "brillant jeune". Il était l'époux de Ninhursag, dont il eut trois enfants, Ashgi, Lil et Lisin. Il semble être devenu une divinité infernale à qui l'on faisait des offrandes et, finalement, un simple démon. Il apparaît dans les textes astrologiques et astronomiques (mulshUL.PA.E3) comme la planète Jupiter qui préside au mois de Nisannu (shL.PB 383).

Sibittu (ou Sebittu) : Groupes de sept démons, l'un étant composé de bons démons et l'autre de mauvais démons. Leur nom sumérien était imina-bi (ou iminbi). Ils ne doivent pas être confondus avec les Sept Sages (apkallû), dont Bérose nous a conservé la tradition, le premier d'entre eux étant Oannès et le dernier Odakon. (voir démons).

Siduri On considère que la cabaretière qui apparaît dans l'Épopée de Gilgamesh est une déesse dont le nom signifierait " Elle est ma protection ".

Suwâ Divinité de l'Arabie ancienne. Représentée par un bétyle, cette divinité semble d'abord avoir été la protectrice de la tribu des Hudhaylites, qui nomadisaient entre Yatthrib (Médine) et La Mecque. Elle est aussi connue par une inscription sabéenne. Chez les Hamdân, autre tribu du Hedjaz, son nom aurait été attribué à une divinité représentée sous l'aspect d'une femme.

Tammûz Forme babylonienne, hébraïque et araméenne de Dumuzi. ( voir Dumuzi )

Tashmétum Déesse assyro-babylonienne, épouse de Nabû. Elle jouissait d'un culte particulier à Borsippa, mais elle était aussi la déesse qui présidait aux fêtes de l'Akitu avec son époux, en Assyrie. Des prières dites "à main levée" lui étaient dédiées : «Thashmetù est grande parmi les dieux et elle est reine. Comme tu es très grande, ma dame, je me suis tourné vers ta divinité, j'ai saisi le bord de ton vêtement, je cherche ta seigneurie regarde-moi fidèlement et parle en ma faveur».

Télépinu Dieu anatolien, fils du dieu du Temps. Les centres de son culte sont en Anatolie centrale, au coeur du monde hatti et ensuite hittite. C'était un ancien dieu de la Végétation et de l'Agriculture, plus particulièrement des Céréales. Son père l'avait chargé des travaux agricoles, irrigation, ensemencement, labourage. Un mythe hittite le concernant nous est parvenu, auquel on a donné le titre du "Dieu qui disparaît". A la suite d'une colère, Télépinu "s'en alla et emporta avec lui le grain". Le grand dieu-soleil, qui offrait une fête à laquelle il avait invité mille dieux, s'inquiéta, car ses convives se gavèrent sans pouvoir se rassasier, burent sans parvenir à étancher leur soif. On comprit que c'était à cause de la disparition de Télépinu. Dans le monde d'en bas, les animaux domestiques étaient abattus, la brebis négligeait son agneau, les arbres se desséchaient, les rivières se tarissaient. Les dieux envoyèrent l'abeille à la recherche de Télépinu; elle le trouva endormi et le piqua pour l'éveiller, ce qui provoqua la colère du dieu, qui fit arrêter les sources, et qui entreprit de détruire l'humanité et le bétail. Seule l'intervention de la déesse Kamushépa parvint à le calmer grâce à sa magie et à la pratique des rites. Il semble que Télépinu ait été en même temps un dieu de l'Orage, ce qui explique son mythe, d'autres mythes du même type (disparition du dieu) concernant les dieux de l'Orage, et marquant la relation que les anciens agriculteurs avaient faite entre la fécondité de la terre et les pluies d'orage.

Téshup Dieu Hittite de l'Orage et du temps (au sens météorologique). Il est représenté dans le sanctuaire rupestre de Yazilikaya (Anatolie ), vêtu d'un court pagne, la tête coiffée du haut bonnet des dieux, le bras gauche tendu en avant, tenant un flambeau, face à Hépat. Il est en général uni à une déesse-mère ou, chez les Hittites, à la déesse-soleil d'Arinna, identifiée à Hépat. Il revêt un aspect de divinité suprême à la colère redoutable : "Nous avons invoqué Téshup, maître du ciel et de la terre, roi des dieux, afin de lui confesser l'offense et le péché..., Nous avons invoqué Hépat, reine des Cieux, afin de dissiper la colère de Téshup". (Prière de Muwatali III à Téshup de Kummanni.)

Tiâmat Dans l'Énuma élish, Tiamat (nom dont la racine est la même que le terme désignant la mer en akk., Tiamtun) représente les eaux salées primordiales, mêlées aux eaux douces, l'Apsû, alors que le ciel et la terre n'étaient pas nommés, c'est-à-dire qu'ils n'existaient qu'en puissance.

Uqaytsir (AI-) Dieu arabe, adoré plus particulièrement par les tribus de 'Amila, Djudhâm, Ghatafân, Lakhm, Qudâ'a. Sans doute originaire du sud de la Syrie, il se rencontre parmi les tribus du nord de l'Arabie, où il est représenté par des bétyles. Le culte qui lui était rendu consistait, comme pour tous les bétyles, en libations de sang et en processions accompagnées de chants. Il était aussi couvert d'un vêtement rituel sur lequel on prêtait les serments. On lui faisait, par ailleurs, des offrandes de farine mêlée à des cheveux coupés, rite dont on a cherché l'explication dans une ancienne coutume consistant à raser les cheveux des pèlerins qui venaient apporter leur offrande.

Utu Dieu-soleil des Sumériens. Il apparaît souvent dans les inscriptions sumériennes anciennes. Lugalzagési se déclare "appelé d'Utu" et "stratège d'Utu", titres par lesquels il conférait une assise divine à son pouvoir sur les villes du Sumer. Dans la mythologie, il est déclaré fils de Nanna, la théologie sumérienne faisant naître le jour de la nuit et la lumière des ténèbres primitives, et de la déesse Ningal; il est aussi le frère d'Inanna. Son temple principal était l'é­babbar à Larsa, où il est confondu avec Shamash. On lui avait aussi consacré une chapelle dans l'Ésagil. Ses qualités sont exaltées dans le poème théologique d' "Enki ordonnateur du monde": Utu le vaillant, le taureau bien campé qui fait avec orgueil montre de sa puissance, le père de la "Grande Cité" (l'enfer), à l'orient, le grand héraut d'An le saint, le juge, celui qui rend les sentences à la place des dieux, celui qui, adorné d'une barbe de lazulite, monte de l'horizon au ciel, Utu, le fils de Ningal (qu')il préposa à (l'univers entier)". Images à ce sujet

Uzza (AI) L'une des principales déesses de l'Arabie, qui dominait la triade formée avec Al-Lât et Manât. Son sanctuaire primitif s'élevait dans la vallée de Hurâd, au nord de La Mecque, dans l'ombre de trois acacias. Il était enfermé dans une enceinte sacrée (haram) où se trouvait aussi un gabgab, terme désignant selon les uns l'aire où étaient égorgés les animaux destinés à la divinité, selon d'autres une pierre qu'on dressait devant l' "idole". En définitive, la viande du sacrifice était partagée entre les participants. On y venait en pèlerinage de toute l'Arabie, en particulier à cause de son oracle. On suppose que le culte ardent que lui vouèrent les Qurayshites de La Mecque trouvait sa raison dans la proximité de son sanctuaire. Elle a été identifiée à Vénus, et c'est à elle que font allusion les auteurs classiques lorsqu'ils parlent de l'importance du culte de cette déesse-mère chez les Arabes.

Wadd Dieu de l'Arabie, adoré surtout à Dûmat al-Djandal (Al-Djawf). Il était représenté sous l'aspect d'un homme de grande taille vêtu d'un ample habit et portant un second vêtement sur l'épaule, armé d'une lance et d'un carquois plein de flèches. Il semble pouvoir être assimilé à Hadad, dieu de l'Orage, bien que nombre d'orientalistes voient en lui une divinité lunaire. Il est mentionné dans les inscriptions thamudéennes sous les formes Wadad, Adad, Hadad, Ud, Dad. Un temple lui était aussi consacré jusque dans le sud de l'Arabie, dans le royaume de Qataban.

Yagûth Principale divinité du groupe tribal arabe des Madhidj. Protecteur des artisans et divinité apportant la pluie (selon le sens de son nom), il était plus particulièrement adoré dans le sud de l'Arabie, au Yémen.

Yam Dieu ugaritique des Eaux, il était appelé "zbl jm" : "seigneur mer" et aussi "tpt nhr": "prince rivière". Il recevait un culte et des offrandes, ce qui ne l'empêcha pas d'être donné comme un dieu ennemi de Baal dans les mythes concernant ce dernier et ses combats.

Yarik et Nikal Divinités lunaires, héros du mythe d'Ugarit intitulé par les modernes : "Noces de la Lune", dont il ne subsiste que des fragments. Ziusudra Rechercher un mot :

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___Les Sarrasins : Au Moyen âge, on désignait sous le nom de Sarrasins les peuples musulmans des bords de la Méditerranée, composés principalement d'Arabes et de Berbères. (Les invasions au Moyen âge )

Au Moyen âge, on désignait sous le nom de Sarrasins les peuples musulmans des bords de la Méditerranée, composés principalement d'Arabes et de Berbères, et à l'orgine pendant près de trois siècles d'incursions, qui, avec celles des Vikings et des Magyars, constituent ce qu'on appelle ordinairement invasions du Moyen âge.

Lorsque les Arabes eurent conquis l'Espagne sur les Wisigoths (711), ils passèrent les Pyrénées et envahirent la Septimanie ( Languedoc), qui appartenait aux vaincus. Moussa s'empara de Narbonne, de Carcassonne; mais il n'osa pas pénétrer plus avant dans la Grande terre. En 718, les Arabes envahirent le Languedoc, prirent Nîmes, et emmenèrent en Espagne un nombre immense de captifs. Le Midi de la France eût été conquis en entier par les musulmans, sans la résistance qui leur fut opposée. Les Francs possédaient seulement le nord et l'est des Gaules; l'Aquitaine était libre; la Septimanie et la Provence, jadis aux rois goths, étaient abandonnées à elles-mêmes. Mais les Arabes étaient divisés et usaient leurs forces dans leurs luttes intestines. De leur côté, les chrétiens des Asturies et de la Cantabrie commençaient une lutte terrible contre les musulmans (La Reconquista), et, occupant toute leur activité, sauvaient ainsi le midi de la Gaule d'une conquête trop facile. Mais en 721, Alsamah, habile politique, après avoir rétabli l'ordre en Espagne, vint assiéger Narbonne, la prit et en tua les habitants; puis des hordes d'Arabes vinrent, suivies de leurs femmes et de leurs enfants, s'établir dans le Languedoc, avec l'intention d'occuper le pays.

Narbonne devint dès lors la place d'armes des musulmans en France. Son port assurait leurs communications avec la mer, et sa forte position pouvait les rendre maîtres du pays. Alsamah se porta sur Toulouse; mais Eudes, duc d'Aquitaine, sauva sa capitale par une victoire où Alsamah fut tué. En vain les habitants du Languedoc essayèrent de reprendre Narbonne; une guerre à mort s'engagea, et elle durait encore, sans avoir amené de résultat, lorsque Ambissa, successeur d'AIsamah, franchit les Pyrénées en 724. Carcassonne, Nîmes, tombèrent en son pouvoir, et



« le vent de l'islam, dit un auteur arabe, commença dès lors à souffler de tous les côtés contre les chrétiens. »

Toute la Septimanie, l'Albigeois, le Rouergue, le Gévaudan, le Velay, l'Auvergne méridionale, furent dévastés, incendiés, dépeuplés; puis de là les Sarrasins fondirent sur Lyon, qu'ils pillèrent en 732. Mâcon, Châlons, Beaune, Autun, la Franche-Comté, le Dauphiné, furent ravagés à leur tour, sans que Eudes, accablé, ou Charles Martel, en guerre avec la Germanie, opposassent la moindre résistance. Il fallait l'arrivée d'Abdérame (Abd-er-Rahman) au gouvernement de l'Espagne, et son projet de conquérir la Gaule tout entière, pour que la situation change. - Bataille de Poitiers. La Bataille de Poitiers (25 octobre 732). Tavleau de Charles Steuben (1837).

Abdérame avait rassemblé une armée (732); il prit sa route à travers l'Aragon et la Navarre, entra en France par les vallées de Bigorre et de Béarn, brûlant Oloron, Aire, Bazas, Bordeaux, Libourne, Poitiers. Il s'avançait sur Tours, attiré par les richesses de l'abbaye de Saint-Martin, lorsqu'il apprit l'arrivée de Charles Martel, accouru pour s'opposer



« à cette tempête qui renversait tout, à ce glaive pour qui rien n'était sacré. »

C'est entre Tours et Poitiers que se livra la bataille que l'historiographie officielle monta en épingle. Les Francs remportèrent la victoire et firent de cette victoire, qui n'avait rien de décisif - la poursuite des incursions sarrasines dans le Midi de la france pendant encore des siècle suffit à le prouver amplement -, un outil de propagande pour la monarchie franque. Quoi qu'il en soit, Abdérame avait été tué, et les Arabes s'étaient sauvés vers le Sud. Charles, satisfait de les avoir empêchés de traverser la Loire, rentra dans ses États, et joignit à son nom cette terrible épithète de Marteau, parce que



« comme li martiaus débrise et froisse le fer et l'acier, et tous les autres métaux, aussi froissoit-il et brisoit-il par la bataille tous ses ennemis et toutes autres nations. »

Mais en fuyant, les Sarrasins dévastèrent la Marche, le Limousin, et revinrent à Narbonne. Abdel-Malek, successeur d'Abdérame, résolut de reprendre l'offensive :



« Tel qui fut vaincu hier, disait-il aux Arabes consternés, triomphe aujourd'hui. »

Il attaqua les chrétiens du nord de l'Espagne, puis il rétablit la domination des Arabes dans la Septimanie et la Provence; secondé par quelques comtes goths avides de pouvoir, il prit Arles, Avignon; et, s'il n'eût éprouvé une défaite dans la Cantabrie, les Sarrasins seraient redevenus aussi redoutables qu'avant leur désastre de 732. Cependant ils prirent Valence, Vienne, Lyon, et attaquèrent la Bourgogne et le Piémont. Enfin, en 735, Charles Martel, allié avec Luitprand, roi des Lombards, envoya une armée contre eux. Childebrand son frère, qui la commandait, battit les Arabes, les chassa devant lui, et prit Avignon. Luitprand et Charles Martel s'avancèrent chacun à la tête, d'une armée. Charles marcha contre Narbonne, battit les Arabes sur les bords de la Berre; mais ne pouvant prendre Narbonne, il résolut de détruire les fortifications de toutes les villes de la Septimanie, afin de ne laisser aux Sarrasins d'autre place que Narbonne. Ce fut alors qu'on brûla les arènes de Nîmes.

En 739, Charles Martel revint encore en Languedoc, fit occuper Marseille, et les Sarrasins de Narbonne n'osèrent plus s'avancer au delà du Rhône. De plus, les guerres civiles qui eurent lieu à cette époque entre les Arabes d'Espagne et d'Afrique, donnèrent aux chrétiens d'Espagne et de la Septimanie de nouvelles forces; et lorsque, en 752, Pepin le Bref vint attaquer Narbonne, une armée assez faible la bloqua et la força de se rendre, en 759.

Ainsi la France était provisoirement délivrée de la présence des Sarrasins. Ce ne fut qu'en 792 que le calife de Cordoue, Hescham, résolut de reprendre la Septimanie, et leva une armée pour pénétrer en France. En 793, Charlemagne étant occupé à faire la guerre aux Avars, les Sarrasins passèrent les Pyrénées et se dirigèrent sur Narbonne, impatients de reconquérir un boulevard où ils s'étaient maintenus si longtemps. Guillaume, comte de Toulouse, marcha à leur rencontre; mais les Francs furent vaincus à Villedaigne, entre Narbonne et Carcassonne. Cependant les Arabes ne purent s'emparer de Narbonne. Cette invasion détermina Charlemagne à les attaquer; et, dans ces guerres dont nous ne parlerons pas ici , les provinces entre l'Èbre et les Pyrénées tombèrent au pouvoir des Francs. Charlemagne assura ainsi ses limites au midi. Toutefois les pirates arabes d'Afrique, qui depuis longtemps infestaient la Méditerranée, commencèrent à ravager les côtes de l'empire de Charlemagne. Déjà, entre 728 et 739, ils avaient pillé le monastère de Lérins; mais, à partir de cette époque, leurs invasions en France devinrent plus redoutables. La Corse, la Sardaigne, les îles Baléares, furent dévastées, en 806, 808, 809, 813. Charlemagne fit établir des forts au lieux de débarquement, et des flottes pour repousser les ennemis. Tant qu'il vécut, ces moyens et la terreur de son nom suffirent pour préserver les côtes de ses États.

Après sa mort les Sarrasins recommencèrent leurs courses. En 820, la Sardaigne fut ravagée; vers 838, Marseille fut livrée au pillage. La mort de Louis le Débonnaire, et les guerres qui eurent lieu entre ses enfants, laissèrent aux Sarrasins le champ libre; aussi les em bouchures du Rhône, puis Marseille en 848, furent-elles dévastées; une armée partit d'Espagne s'avança en France, et ne se retira que comblée de présents par Charles le Chauve. En 869, les pirates sarrasins firent une nouvelle invasion dans la Camargue. En 889, ils s'établirent sur les côtes de Provence, à Fraxi.et, dans le golfe de Saint-Tropez, et de ce point, leurs ravages s'étendirent dans toute la vallée du Rhône, et jusqu'aux frontières de l'Allemagne.

En 906, les Sarrasins sortirent de ce repaire, et ravagèrent le Dauphiné et la vallée de Suse. En 908, des pirates africains saccagèrent les environs d'Aigues-Mortes. En 920, les Arabes d'Espagne passèrent les Pyrénées, et poussèrent jusqu'aux portes de Toulouse. Pendant ce temps, les environs de Fraxinet se trouvaient entièrement dévastés; Marseille, Aix, Sisteron, Gap, Embrun, furent successivement pillées; la Savoie, le Piémont et la Suisse n'étaient pas, malgré les Alpes, à l'abri des attaques des Sarrasins.

En 940, Fréjus et Toulon furent prises : toute la contrée fut dépeuplée. Le mal devint tel, que Hugues, comte de Provence, fit alliance avec l'empereur grec pour prendre Fraxinet. En 942, Hugues et les Grecs s'emparèrent, en effet, de ce port si important; mais Hugues, apprenant que l'Italie, qu'il convoitait, allait passer à son rival Bérenger, fit alliance avec les Arabes et leur rendit Fraxinet pour pouvoir disposer de ses forces contre son adversaire. Depuis lors, la puissance des Sarrasins alla toujours croissant. Il n'entre pas dans notre sujet de parler ici de leurs invasions en Italie; contentons-nous de dire qu'ils vinrent cent jusque sous les murs de Grenoble, dont ils se rendirent maîtres. Une victoire de Conrad, en 952, fit chanceler leur puissance. En 960, on leur enleva le mont Saint-Bernard, et les communications entre l'Italie, l'Allemagne et la France, furent rétablies. En 965, ils furent chassés du diocèse de Grenoble, puis, postérieurement à 972, de Sisteron et de Gap. De toutes parts, les seigneurs féodaux, secondés par le peuple et excités par le clergé, se soulevaient contre les envahisseurs.

Enfin, vint le moment de la délivrance Guillaume, comte de Provence, appela à lui tous les guerriers de la Provence, du bas Dauphiné et du comté de Nice, et résolut de prendre Fraxinet. D'abord les Sarrasins furent vaincus à Tourtour, près de Draguignan; puis, malgré leur résistance, obligés de fuir de Fraxinet. C'est vers 975 que la France fut enfin délivrée de ces terribles incursions. Ceux qui ne furent pas tués, devinrent serfs et se fondirent peu à peu dans la population. Il fallut bien que les Arabes se résignassent à regarder la France comme étant à l'abri de leurs atteintes. Ils s'en consolèrent en disant que



« les Français, étant exclus d'avance du paradis, Dieu avait voulu les dédommager en ce monde par le don de pays riches et fertiles, où le figuier, le châtaignier et le pistachier étalent leurs fruits savoureux. »

Il y eut bien encore depuis cette époque des attaques partielles : en 1019 ,contre Narbonne, en 1047, contre Lérins, etc.; mais ces attaques tiennent moins à l'histoire des invasions sarrasines proprement dites qu'à celle de la piraterie des Barbaresques, qui allait durer jusqu'au début du XIXe siècle. (elle furent, pour la France, l'un des motifs de la prise d'Alger en 1830). Les Sarrasins dans l'imaginaire populaire en France Le souvenir des Sarrasins a été longtemps, et est encore présent dans les traditions populaires; il a même absorbé le souvenir des Vikings et des Magyars (Les invasions au Moyen âge), dans toutes les oeuvres de la littérature du Moyen âge. Les invasions normandes et hongroises se perdent généralement dans les traditions relatives aux Sarrasins, et la raison en est facile à trouver. Les Sarrasins conquéraient autant pour répandre leur foi (Islam) que pour piller; il s'agissait d'abord pour eux de soumettre le monde à la loi de Mahomet; pendant trois cents ans, la France fut attaquée par eux; pendant trois siècles, il y eut une suite de guerres acharnées, de ravages et de meurtres; puis, quand la France eut chassé les Sarrasins de son sol, les croisades commencèrent, et pendant deux siècles encore, l'attention se porta sur ces expéditions si populaires. Lorsque la lutte fut terminée avec les Sarrasins, elle se renouvela avec les Turcs, et ces nouveaux ennemis semblèrent devoir les rendre éternelles. Aussi, dans l'esprit des peuples, tout ennemi, tout barbare, tout pillard, fut-il du Nord ou de la Hongrie, était Sarrasin; et toute calamité était nécessairement attribuée aux Sarrasins; les romans de chevalerie (Le Cycle carolingien) sont pleins de ces exagérations, de ces mensonges, et ils ont été si longtemps les seuls livres lus par les grands, et la source unique des récits faits au peuple par les jongleurs, que les erreurs dont ils étaient remplis devaient nécessairement pénétrer dans l'esprit des masses. Charles-Martel, Pepin le Bref, Charlemagne, Roland et tous les héros des chansons de geste, avaient, d'après ces livres, fait la guerre aux Sarrasins; tous les peuples qu'ils avaient battus étaient sarrasins; les Frisons, les Saxons, les Bavarois, les Avars, etc., devinrent des Arabes dans les traditions populaires.



« Il fut admis en principe que tous les exploits des paladins et des braves de l'âge héroïque de notre histoire avaient eu lieu contre les Sarrasins. Il ne s'agit plus que de multiplier les occasions où ces braves pourraient se signaler. Presque chaque ville du midi de la France fut censée avoir eu son émir et son prince sarrasin, ne fût-ce que pour ménager aux preux de la chrétienté le mérite de les déposséder. On fit même intervenir les Sarrasins dans les combats et les tournois des chrétiens, en un mot, dans tous les lieux de la terre où il y avait quelque laurier à cueillir. Il y a plus afin de relever la gloire des chevaliers chrétiens, qui naturellement finissaient par l'emporter, on rehaussa le caractère de quelques-uns des chevaliers sarrasins; on en fit des modèles de noblesse et de générosité; enfin, on ne reconnut de supérieur à leur courage, que le courage surhumain de Renaud et de Roland (Reynaud, Invasions des Sarrasins). »

De façon plus générale, au Moyen âge, sarrasin, sarrasinois s'employait pour païen, romain; une tuile sarrasine était une tuile romaine; un monument sarrasinois était un tombeau antique. Castelsarrasin (Castel-Sarrazin) tirerait son nom de fortifications romaines et non arabes. (ED).

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____DEUXIÈME PARTIE II.-Le Royaume de Tahert (VIII-IXè siècles). I.-L'introduction de l'Islam en Algérie... Splendeur de l'Afrique du Nord chrétienne avant l'invasion musulmane TAMAZGHA avant l'islam

DEUXIÈME PARTIE

L'ALGÉRIE ET L' ISLAM

I.-L'introduction de l'Islam en Algérie

---La première grande invasion arabe se produit en Algérie à la fin du vite siècle et l'islamisation commence dès le début du siècle suivant. Le flot musulman déferle sur toute l'Afrique du Nord, souvent à la suite d'appels qui en viennent. L'Algérie musulmane n'a pas d'existence propre. Elle se trouve influencée et dominée par des États qui se fondent soit à l'Ouest, soit à l'Est, soit en Espagne Ommeyades de Cordoue, Fatimides de Kairouan, Almoravides, Almohades.

---La nomenclature géographique enregistre elle-même ce fait. Elle ne comporte que deux noms : l'Ifrigya et le Maghreb. Dans le premier, qui désigne la Tunisie et la partie orientale de l'Algérie, on retrouve l'ancien nom de la province romaine d'Afrique. Le second désigne les pays d'occident, que l'on divise en Maghreb central (départements actuels d'Alger et d'Oran) et Maghreb extrême (Maroc).

---Il se constitue cependant, à différentes époques, des royaumes algériens, en ce sens que leur territoire est situé dans les limites de l'Algérie actuelle; mais ils sont très loin d'englober toute celle-ci. Leur existence est souvent menacée par les puissants voisins de l'Est et de l'Ouest.

---Les invasions, puis les guerres, avec les mouvements de population et l'insécurité qu'elles entraînent, aboutissent à un état d'instabilité qui provoque un affaiblissement indéniable du pays et une diminution de ses ressources. Aussi, au XVè siècle, quand la « Reconquista » espagnole met en péril les destinées africaines, les villes et les petits États algériens se trouvent incapables de lutter seuls contre les chrétiens. C'est ainsi qu'Alger appelle les frères Barberousse. La domination turque, bien vite exécrée, amène entre l'élément berbère et l'élément arabe une fusion plus complète que par le passé.

---Comme les Romains, les Arabes semblent avoir éprouvé quelque hésitation à pénétrer en Afrique du Nord. Omar, le second Khalife, le grand conquérant et organisateur musulman, vainqueur des Byzantins et des Persans, s'opposa jusqu'à sa mort (644) à ce que la Tripolitaine fût dépassée vers l'Ouest.

---Sous son successeur Othman, qui avait levé l'interdiction, le gouverneur de l'Égypte lança les premières reconnaissances contre l'Ifriqya. Elles se heurtèrent seulement aux Byzantins, les Berbères ne prenant pas part à la lutte, et aboutirent à la victoire des Arabes, près de Sufetula (647) : dans la bataille, le Patrice Grégoire fut tué; mais les Arabes ne s'installèrent pas dans le pays.

---Ils y revinrent dix-sept ans plus tard, appelés par le successeur du Patrice Grégoire en lutte avec un compétiteur. Ils n'atteignirent pas encore les régions algériennes d'aujourd'hui, pas plus qu'au cours de la troisième expédition dans laquelle Oqba ben Nafi se heurta pour la première fois à la résistance des Berbères : du moins le futur conquérant laissa-t-il une trace matérielle de son passage e n fondant Kairouan.

---Abou'l Mohajir, qui succéda à ce moment à Oqba dans la direction des opérations militaires en Afrique du Nord, â trouva encore devant lui les Berbères appelés aux armes par l'un d'entre eux, Kossayla, qui se convertit à l'islamisme et apostasia plusieurs fois, et fut battu près de Tlemcen.

---Peu après (681) se produisit à travers le Maghreb la grande chevauchée héroïque d'Ogba, rappelé au commandement par un nouveau Khalife. Les poètes et les chroniqueurs ont embelli cette glorieuse et légendaire expédition : elle mena Oqba, après plusieurs victoires sur les Berbères, à Ceuta, d'abord, que lui livra le gouverneur byzantin, puis jusqu'à l'Atlantique dans le Sous.

---Pour rentrer à Kairouan, le conquérant divisa son armée en deux fractions. Kossayla,, dont Oqba avait fait son prisonnier, réussit à recouvrer sa liberté. Il réunit les Berbères, les Byzantins, gagna les montagnards de l'Aurès . Tous se jetèrent sur Oqba, qui fut battu et tué à Tehouda (près de Biskra). Kossayla entra à Kairouan, d'où il fut chassé par une nouvelle armée arabe (688). La bataille de Tehouda avait montré que Berbères et Byzantins unis pouvaient être redoutables. Il importait d'en finir au plus vite avec l'un de ces deux adversaires, Les Arabes s'attaquèrent d'abord aux Byzantins. En 697, Hassan ben en Noman, à la tête d'une armée importante, s'empare de Carthage; les Byzantins de Constantinople sentent le danger et reprennent la ville. Succès sans lendemain : l'année suivante Carthage tombait de nouveau aux mains des Arabes. C'était la fin de la domination byzantine en Afrique du Nord.

---Contre les Berbères, la lutte fut plus longue et plus difficile. Ses épisodes sont mal connus, et on se trouve surtout en présence de légendes. La plus célèbre est celle de la Kahina, prophétesse qui commandait aux tribus de l'Aurès; elle est présentée comme juive; ce qui est certain, c'est qu'elle n'était pas chrétienne; elle adorait peut-être les anciens dieux que saint Augustin s'était efforcé de faire disparaître. Elle battit Hassan ; et, de tous les nobles musulmans qu'elle captura, elle ne garda que le seul Khalid ben Yazid. La légende veut qu'elle ait eu deux fils, l'un berbère, l'autre grec : elle entendit faire de Khalid leur frère : on voit la valeur du symbole.

---La Kahina ne se serait pas fait d'illusion sur la portée probable de son succès sur Hassan. Désespérant de le renouveler dans la bataille, elle résolut d'empêcher l'invasion en faisant le désert devant les Arabes; elle ordonna des destructions systématiques dans les plaines environnant les villes. Il est vraisemblable que la légende a ici enjolivé de simples razzias exécutées par les montagnards de l'Aurès momentanément débarrassés de la menace arabe.

---En tout cas, le procédé attribué à la Kahina n'eut aucun succès. Les dévastations ne firent que lui aliéner la population des villes: elles ne réussirent pas à arrêter la marche d'Hassan ben en Noman qui revint dans le pays et mit en complète déroute les Berbères soulevés par la Kahina.

---Un certain nombre de conversions à l'Islam s'étaient déjà produites, comme le montre l'exemple de Kossayla, quand les Arabes, au début du VIIIè siècle, entreprirent l'islamisation systématique des Berbères. Le prosélytisme arabe se manifestait en liant étroitement la religion et la guerre : il s'agissait, par la violence et la conquête, de propager la foi.

---Les grandes expéditions militaires, comme celle qui mena d'un bout à l'autre de l'Afrique du Nord Mousa ben Noçayr, comportaient la capture de nombreux prisonniers Les populations avaient le choix entre la conversion et l'exil ou la mort. La conversion s'accompagnait en principe de l'acquisition des droits communs à tous les musulmans, notamment la dispense de la capitation (jiziya) et de l'impôt foncier (kharadj). Ce procédé fut employé systématiquement à partir de 718. Cependant, et l'exemple de Kossayla le montre encore, en dépit des avantages acquis aux nouveaux convertis, les conversions n'étaient pas toujours durables. Suivant un texte célèbre, les Berbères apostasièrent douze fois en 70 ans. C'est alors qu'intervint à leur profit l'application d' un autre principe de la guerre sainte : les territoires nouveaux, soumis par les armes, restaient la possession des conquérants. C'est ainsi que, mêlant la foi à l'intérêt, les Berbères furent lancés à la conquête de l'Espagne.

---Ceux qui restèrent en Afrique du Nord, et en Algérie, furent contraints d'accepter la domination arabe, qui, outre la religion, comportait l'adoption de la langue du vainqueur. Ce nouveau changement linguistique fut admis sans plus de difficulté et dans les mêmes conditions que les changements antérieurs : les sédentaires et les gens des villes s'y plièrent aisément; les montagnards des massifs difficiles à réduire continuèrent à parler leur langue. Néanmoins l'islamisation de l'Algérie connut des débuts rapides.

II.-Le Royaume de Tahert (VIII-IXè siècles)

---Le royaume de Tahert est le premier État indépendant qui se soit formé sur le territoire de l'Algérie musulmane. Sa constitution a trouvé en partie son origine dans un mouvement berbère dirigé contre l'occupant arabe. Mais elle ne représente rien qui puisse se comparer à une réaction contre l'Islam triomphant. Au contraire, son fondateur appartenait à une secte qui se piquait de rétablir l'islamisme dans toute sa pureté originelle.

---Au début du VIIIè siècle, à l'époque où l'Islam s'affermissait en Afrique du Nord, les causes de malentendus entre Arabes et Berbères étaient nombreuses. Ceux-ci auraient accepté la domination de ceux-là si les nouveaux maîtres n'avaient ouvertement marqué leur dédain pour les populations conquises, dédain que ne compensaient pas des bienfaits matériels dus à l'administration du territoire. La politique des gouverneurs qui régnaient sur les pays au nom des Khalifes ne paraît pas avoir été non plus très habile. La faute ne leur incombe peut-être pas personnellement, mais elle eut des conséquences graves. Pour mener la guerre sainte, l'Islam avait besoin d'argent. Ce besoin devint bientôt si pressant que, adoptant un expédient déjà utilisé ailleurs dans l'empire musulman, mais contraire aux règles normales de l'Islam, le représentant du Khalife décida que les nouveaux convertis auraient, même après leur conversion, à payer la capitation et l'impôt foncier.

---Le mécontentement grandit vite et aboutit à l'assassinat du gouverneur Yazid, suivi de révoltes sur plusieurs points et pendant une période assez longue.

---Les Arabes, en effet, étaient divisés entre eux. Le grand effort de Mahomet, on le sait, avait eu d'abord pour but de faire l'unité entre les différentes tribus. Maintenue dans la guerre sainte, pour elle et par elle, cette unité tendit rapidement à s'affaiblir, Les Arabes installés en Afrique du Nord n'avaient pas entièrement perdu le souvenir des haines qui avaient longtemps armé leurs tribus les unes contre les autres. L'installation des Khalifes à Bagdad, en éloignant le pouvoir central de l'Afrique du Nord, laissait le champ libre à ces dissensions intestines auxquelles les Berbères se trouvèrent mêlés.

---Un mouvement populaire, pour être redoutable, doit avoir pour substrat une grande idée. Les exactions des gouverneurs n'auraient pas suffi sans l'influence du Karidjisme. Rappelons brièvement les origines de cette secte.

---Ali, quatrième successeur du Prophète, dont il avait épousé la fille aînée Fatima, avait été élu par les gens de Médine (656), ce qui lui valut l'inimitié des gens de la Mecque. Ceux-ci cherchèrent des appuis; le principal adversaire d'Ali fut le gouverneur de Syrie, Moawya, de la famille des Ommeya, soutenu par la « Mère des fidèles », Aicha, la femme favorite de Mahomet. La lutte entre Ali et Moawya enraya les conquêtes de l'Islam Dans le camp même d'Ali, l'unité ne dura pas; en face des gens de son parti (Chia), légitimistes ne voulant reconnaître le droit au Khalifa qu'à lui et à ses descendants parce qu'ils étaient du sang du Prophète, se dressèrent des musulmans qui entendaient rester fidèles aux principes fondamentaux de l'Islam démocratique et égalitaire, en particulier au principe de l'élection du Khalife, choisi seulement en vertu de ses qualités religieuses. Ceux-ci s'appelèrent les Kharidjites, « Ceux qui sortent sur le chemin de Dieu ».

---Ali périt assassiné en 661, mais sa mort n'amena pas la fin du Kharidjisme. Loin de là. Les Kharidjites, bientôt divisés eux-mêmes en deux sectes, les Cofrites et les Abadhites, se livrèrent à une propagande intense dans toutes les parties de l'Empire musulman. Ils envoyèrent des émissaires qui prêchèrent non seulement la révolte contre le Khalife, mais l'observation rigoureuse de la doctrine. Leur attitude dans l'Islam a été comparée à celles des puritains dans le protestantisme.

---Des émissaires Kharidjites vinrent en Afrique du Nord. Il y vint aussi de véritables colonies d'émigrés Kharidjites qui s'y établirent et continuèrent la propagande. Les Berbères ont toujours eu un sentiment développé de l'égalité, et le dédain des Arabes, ainsi que les mesures vexatoires des gouverneurs, les préparait à accueillir une doctrine qui, tout en flattant leurs sentiments intimes, tendait à rétablir les bases véritables de la religion. Leur mouvement fut un mouvement Kharidjite, au moins autant qu'une réaction nationale.

---Aussi, quand une tribu du sud tunisien, les Ourfedjouma, se jeta sur Kairouan, elle eut l'appui des Çofrites. La ville prise, ceux-ci se rendirent intolérables par leurs actes. Pour en venir à bout, on fit appel à des Abadhites de Tripolitaine qui envoyèrent, pour rétablir l'ordre et gouverner le pays, le persan Ibn Rostem, un Kharidjite vivant parmi eux.

---Mais les luttes provoquées par le Kharidjisme continuaient encore: les musulmans malékites d'Égypte constituèrent une armée destinée à extirper l'hérésie de l'Ifrigya. Cette armée marcha d'abord sur Kairouan, d'où elle chassa Ibn Rostem (761). Le nouveau gouverneur, Ibn et Achath, poursuivit sa tâche et réussit assez vite à faire disparaître, au moins en apparence, les Kharidjites de l'Ifrigya. Un de ses successeurs voulut rétablir l'orthodoxie dans le Maghreb: mais, dans le Zab, il se trouva encerclé par les Kharidjites, dont il ne put empêcher une partie de venir assiéger Kairouan et même de l'occuper un certain temps.

---Parmi les Kharidjites ligués contre lui se trouvait Ibn Rostem, qui, après sa fuite de Kairouan en 761, avait fondé, près de Tiaret, la ville de Tahert, et organisé dans la région un État indépendant.

---Cet État, dont le fondateur avait entendu restaurer la doctrine primitive, était gouverné par un Imam, un « directeur de la prière ». Son pouvoir est fondé uniquement sur ce titre, qui lui confère une autorité absolue, mais à condition que ses décisions soient toujours conformes au Coran et aux traditions. De ce fait, il est soumis à l'autorité morale, mais effective, de la caste religieuse locale, qui s'est peu à peu constituée, et à celle des autres communautés abadhites existant dans le monde musulman. En cas de dissentiment entre l'Imam et cette caste, dissentiment dont les conséquences peuvent être fort graves, puisqu'il s'agit toujours, étant donné la forme du gouvernement, d'une question intéressant la religion, on fait trancher la difficulté par une communauté de l'extérieur, par les Abadhites d'Orient.

---À la vérité, le principe plébiscitaire n'était pas entièrement respecté : les Imams de Tahert, élus conformément aux principes, appartenaient toujours à la même famille. Mais c'est, semble-t-il, la seule entorse donnée à la pure doctrine. La rigidité des mœurs dans l'État de Tahert fait l'étonnement d'une ambassade des Abadhites de Bassorah, qui se voit refuser des cadeaux précieux; peut-être ne faut-il voir dans cette anecdote qu'une légende elle serait une nouvelle preuve du fréquent désir des « hérétiques » de marquer la différence entre leur vie simple et le luxe déployé par les " orthodoxes " (en l'espèce les Aghlabides de Kairouan).

---Cette simplicité de vie n'empêcha pas les gens de Tahert de s'adonner à l'étude des sciences religieuses ou profanes. Parmi celles-ci l'astronomie paraît avoir été particulièrement en honneur.

---Elle n'empêcha pas non plus une vie commerciale et agricole assez développée. A côté des théologiens, des " laïcs " donnent à l'État une prospérité matérielle indéniable. De par sa situation, Tahert est en relation avec les sédentaires du Nord comme avec les nomades du désert, et elle intervient fructueusement dans le trafic qui s'établit entre eux par son intermédiaire. Des Abadhhites orientaux viennent s'y établir et y introduisent un certain luxe.

---L' État de Tahert n'a pas laissé de traces matérielles de son existence. Il paraît cependant avoir vécu plus paisiblement que l'autre royaume de l'Algérie kharidjite, fondé à Tlemcen par Abou Qorra, et assez mal connu. Ni l'un ni l'autre, d'ailleurs, ne saurait être comparé aux puissants royaumes des Idrissides de Fez et des Aghlabides de Kairouan, qui donnèrent à l'Islam en Afrique du Nord un éclat incomparable au IXè siècle.

III.-L' État Hammadite (Xè-XIIè siècles)

---Les hérésies jointes aux ambitions personnelles continuaient à ébranler l'Islam en le morcelant. Tahert, née dit Kharidjisme, périt par le Chiisme.

---La Chia légitimiste du quatrième Khalife, Ali, appelait au pouvoir ses descendants, les Fatimides. Les Chiites vivaient dans l'espoir d'un Mahdi et se livraient en sa faveur à une ardente propagande. Un de leurs émissaires, Abou Abdallah, crut discerner les instruments de Dieu dans les Kotamas, montagnards de la Petite Kabylie. De fait, ceux-ci réussirent à prendre Kairouan, Tahert (909) et à ramener à Kairouan un Mahdi Fatimide, alors prisonnier chez un prince kharidjite du Tafilalet.

---Ce fut l'origine de nouvelles luttes. Les Algériens furent englobés dans la rivalité entre les Ommeyades de Cordoue et les Fatimides de Kairouan, et se divisèrent pour suivre le parti de ceux-ci ou de ceux-là. Aux Kotamas Chiites se joignirent les Senhadja, sédentaires de l'actuel département d'Alger, s'étendant jusqu'au Hodna, qui se rallièrent aux Fatimides; leur principal ennemi était le bloc des Zenata, nomades ayant leurs terrains de parcours plus à l'ouest et au sud, fidèles aux Ommeyades. Les Senhadja, et au premier rang les Beni Ziri, l'emportèrent.

---Les Beni Ziri s'occupèrent alors de faire régner la sécurité sur leur territoire. Ils y arrivèrent en bâtissant des forteresses, dont la principale, Achir, dans les Monts du Tittery, devint leur capitale.

---Ils restèrent fidèles aux Fatimides et allèrent les soutenir en Ifriqya. Les nouveaux maîtres de Kairouan n'avaient pas tardé, pour subvenir aux besoins de la guerre, à lever des impôts non coraniques. D'où leur impopularité, qui trouvait un autre aliment dans le ressentiment des Kharidjites et des Malékites. Une révolte se produisit chez les Berbères, menée par Abou Yazid, l'homme à la chèvre, qui, ayant étudié à Tahert, rêvait de chasser les Fatimides et d'établir un régime théocratique. Il en résulta une crise grave qui dura de 943 à 947. Abou Yazid marcha sur Kairouan, puis sur Mahdiya, port construit sur la côte tunisienne où se réfugièrent les Fatimides. Les Beni Ziri délivrèrent la ville, poursuivirent Abou Yazid, et le prirent dans les hauteurs dominant le Hodna. Le projet des Fatimides était de répandre le Chiisme en Orient, et d'abord en Égypte. Après un premier échec, ils reprirent leur dessein. Pour assurer leur liberté de mouvement, ils confièrent l'Ifriqya à Bologguin, fils de Ziri. Tout en tenant leur place, celui-ci devait continuer la lutte contre les Zenata. Tâche écrasante, que son fils désespéra de mener à bien : à son tour, usant du même procédé que les Fatimides, il abandonna une partie de son territoire, le Maghreb central, à son oncle Hammad, avec mission de contenir les Zenata, lui-même s'installant à Kairouan.

---Hammad ne tarda pas à vouloir se rendre indépendant. Il fonda dans les hauteurs du Hodna la Qala des Beni Ziri, qui, à l'origine simple forteresse, se développa et devint une véritable capitale. En 1017, après une guerre, le sultan de Kairouan dut reconnaître l'indépendance de l'État Hammadite.

---La Qala, peuplée d'abord grâce à des déportations en masse, connut une grande prospérité. Cette prospérité, certaine et brillante, mais éphémère, lui vint en partie de ce qui devait causer sa ruine et celle de l'Algérie : l'invasion des Arabes hilaliens. Les Senhadja de Kairouan, dont les convictions chiites étaient devenues assez tièdes, n'avaient pas tardé à rompre avec le Fatimide d'Égypte. Occupé de ses projets orientaux, celui-ci lança contre eux les nomades hilaliens, alors cantonnés dans la Haute-Egypte. Le sultan de Kairouan les accueillit d'abord favorablement; mais ils ne tardèrent pas à être les maîtres. Les Beni Ziri durent abandonner Kairouan, pour se retirer, comme avant eux les Fatimides, à Mahdiya.

---La ruine de Kairouan profita d'abord à la Qala Hammadite. Un flot d'émigrés vint augmenter sa population. Il en arriva même d'Égypte et de Syrie, du Hedjaz, et de l'Irak L' Émir En Nacir put ainsi faire de la Qala une capitale, avec dés monuments très importants (Palais du Fanal, Palais de la Mer), aussi remarquables par leurs proportions architecturales, que par leur décoration.

---Mais l'invasion hilalienne continuait : sans cesse de nouvelles tribus arrivaient, et les nomades poussaient de l'avant, détruisant tout sur leur passage : à leur tour, les Hammadites durent céder la place, ou tout au moins chercher un refuge sur la côte. En 1090, El Mançour se réfugia à Bougie. Il n'était pas, à vrai dire, complètement chassé de la Qala, et, pendant un certain temps, les Hammadites eurent deux capitales.

Ils firent de Bougie une ville florissante. Sous la pression des circonstances, ces terriens se tournent vers la mer. Ils encouragent d'abord le commerce, particulièrement avec l'Orient. Des chantiers de construction bâtissent des galères rapides et des bâtiments de transport. Le commerce de Bougie s'étend avec l'Europe : ses souverains établissent des relations diplomatiques même avec le Pape. Mais, dans la Méditerranée, ils se rencontrent avec les Normands; et leurs rapports avec eux ne tardent pas à devenir hostiles. Le vieil atavisme guerrier finit par reprendre le dessus : ils se livrent à la piraterie. Du moins, d' après les chroniques, la Bougie hammadite rappelait-elle les splendeurs de la Qala. Il n'en reste plus trace aujourd'hui.

---La grandeur des deux villes hammadites, puis leur décadence, eurent pour cause directe, on le voit, l'invasion des Arabes hilaliens. Cette invasion représente le plus important apport de sang arabe dans l'Afrique du Nord. On a calculé qu'il est venu environ un million de ces nomades. La façon dont ils s'établirent dans le pays a eu plus d'influence que leur nombre.

---Bien qu'agitée et déchirée encore par des guerres, l'Afrique du Nord, aux IXè, Xè et XIè siècles, avait connu une civilisation sinon originale (les influences orientales sont très nettes), du moins assez développée et florissante : un dernier reflet de la prospérité romaine illustrait le pays. Avec les Hilaliens, le tableau change et s'assombrit. Parlant des Hilaliens, Ibn Khaldoun a écrit : « Tout pays conquis par les Arabes est ruiné. » La future Tunisie, envahie la première, fut effectivement ruinée, et l'Algérie orientale eut le même sort.

---Avant l'arrivée des Hilaliens, les souverains de l'Afrique du Nord semblent avoir éprouvé des difficultés toujours croissantes à recruter les guerriers nécessaires pour faire reconnaître leur autorité dans les pays qui leur étaient en principe soumis, et pour se défendre contre leurs voisins. Les nomades fournissaient des contingents tout disposés à se battre. Dans bien des cas, ils intervinrent donc à la demande des Berbères. Mais les Fatimides, en les lançant sur l'Ifrigya, leur avaient concédé, suivant l'usage, la propriété des territoires qu'ils viendraient à conquérir. Par la suite, en se mettant au service de tel ou tel chef ou prince, les Hilaliens acquirent des avantages comparables à ceux des " tribus maghzen " des époques récentes : mariages entre les familles de leurs chefs et celles des roitelets secourus, surtout concessions de terres ou de revenus spéciaux, sous des formes variables, mais voisines des usages féodaux. Ces avantages ne purent leur être acquis qu'au détriment des populations anciennes. L'insécurité, l'instabilité revinrent plus que jamais à l'ordre du jour : l'agriculture disparut, ainsi que le commerce normal.

---L'invasion hilalienne ouvrit une période de désordres et de combats. Car, en même temps que la ruine de Kairouan, puis de la Qala, elle produisit un reflux des nomades Zenata, qui commença la dévastation. L'Ifrigya ne s'en releva pas. Le Maghreb central ne connut plus d'État indépendant pendant de longues années. Le flambeau de la civilisation passa, avec la puissance politique, aux dynasties occidentales des Almoravides et des Almohades. IV.-Le Royaume de Tlemcen (XIVè-XVè siècles)

---Les dynasties almoravide, et almohade, qui ont brillé surtout en Espagne et au Maroc, et: laissé des traces imposantes sur la terre algérienne, doivent, elles aussi, leur naissance à une idée religieuse.

---Les futurs Almoravides, Senhadja nomades du désert, commencèrent par lutter contre les païens du Sahara. Ayant découvert, au cours d'un pèlerinage à la Mecque, qu'ils ne connaissaient pas suffisamment la doctrine de l' Islam, certains de leurs chefs demandèrent un réformateur, qui . fut Ibn Yasin. Celui-ci instaura un système comprenant, d'une part, la soumission à l'élément religieux, d'autre part, la vie dans des casernes (ribat, d'où le nom de morabitoun et, par corruption, almoravides) et un dévouement absolu au triomphe de l'Islam.

---Ils se développèrent d'abord au Maroc, combattant les enata Maghraoua alors maîtres de Fez. Dans la seconde moitié du XIè siècle, Ibn Tachfin, d'ailleurs très soumis à l'élément religieux, se rendit maître de Tlemcen, puis d'Oran, de Ténès, de l'Ouarensenis et finalement d'Alger (1082). Appelé en Espagne deux ans plus tard par le sultan de Séville, il réduisit les Espagnols à l'impuissance au bout de quatre expéditions, mais il resta dans le pays et prit la place des princes qui l'avaient appelé.

---La brillante civilisation des Almoravides resta fidèle à ses origines sur un point au moins, le sentiment religieux très développé. Ibn Tachfin lui-même fit construire des mosquées notamment à Nedroma et à Alger. Son successeur créa la grande mosquée de Tlemcen, que le temps a respectée presque entièrement, et amorça le développement de la ville.

---Les Almoravides étaient malékites, ce qui provoqua la réaction des Almohades. Leur premier chef, le Berbère Ibn Toumert, jeta les bases de son système à Tinmel, dans les chaînes occidentales de l'Atlas marocain (entre Marrakech et Taroudant). II entendait organiser le monde musulman d'après les principes largement interprétés du Coran et de la tradition. Une des caractéristiques est l'emploi du berbère comme langue religieuse.

---L'empreinte religieuse primitive persista chez les Almohades ; mais elle fut par la suite une cause de difficultés intérieures : les cheikhs dépositaires de la pensée d'Ibn Toumert s'opposèrent au chef militaire et politique. Ces difficultés n'empêchèrent cependant pas le premier successeur d'Ibn Toumert, Abd el Moumin, de fonder l'empire des Almohades.

---En peu d'années, tout en combattant au Maroc et en Espagne, Abd el Moumin se rendit maître du Maghreb central. Appelé d'abord par un clan Zenata (les Ouamamou) en lutte contre le gouverneur almoravide, il battit celui-ci près de Tlemcen et occupa Oran (1145). Sept ans plus tard il s'empara de Bougie, les Hammadites n'ayant pu tenir la campagne et leur armée ayant pris la fuite à la simple vue de son avant-garde. Au retour, il fut attaqué par les Hilaliens qui, malgré leur supériorité numérique, se dispersèrent au matin du quatrième jour de bataille. En 1158 une nouvelle campagne donnait l'Ifriqya à Abd el Moumin.

---L'Algérie reçut une véritable organisation administrative. Divisée en deux provinces ayant pour villes principales l'une Bougie et l'autre Tlemcen, elle fut soumise au système financier des Almohades. Pour subvenir aux besoins de la guerre, ceux-ci ne purent se contenter des impôts coraniques et du butin : ils perçurent l'impôt foncier (kharadj) et organisèrent à cet effet un système d'arpentage. Le maintien de l'autorité était confié à des tribus, qui, suivant l'usage implanté dans le pays, eurent les charges et les avantages des tribus maghzen. Ce furent les Zenata Beni Abd el Ouad à Tlemcen, une tribu arabe à Bougie.

---On connaît la fortune des Almohades en Espagne et au Maroc. L'Algérie fut quelque peu laissée de côté : l'empire était trop vaste. Dès 1184, les deux frères Ali et Yahya Beni Ghaniya, apparentés aux anciens émirs almoravides, entamèrent la lutte dans la région de Bougie. Après avoir pillé la Berbérie, ils se jetèrent sur Tunis, et, quand ils en furent chassés, continuèrent à ravager notamment la vallée du Chélif, la région d'Alger, le Sahel, et les environs de Bougie.

---La disparition des frères Beni Ghaniya ne ramena pas le calme en Algérie : les faiblesses de l'empire almohade subsistaient. Elles aboutirent à la division de l'Afrique du Nord. Suivant l'expédient ordinaire, les Almohades commencèrent par confier l'Ifrigya, avec pleins pouvoirs, aux Beni Hafç, descendants d'un des compagnons d'Ibn Toumert, qui se proclamèrent indépendants dans Tunis. Leur Etat engloba sur le territoire algérien Bougie et Constantine. Au Maroc se constitua le royaume des Beni Merin (Zenata nomades du désert). Entre les deux, les Beni Abd el Ouad de Tlemcen cherchèrent eux aussi à assurer leur indépendance.

---Le royaume de Tlemcen mena une existence agitée entre ses deux voisins qui, l'un et l'autre, revendiquaient son territoire en souvenir de la puissance almohade. De plus, l'émir de Tlemcen et le souverain mérinide du Maroc sont tous deux des Zenata : ils ont hérité de vieilles querelles datant de l'époque où les ancêtres vivaient au désert.

---Yaghmorasan Ben Zaïan, le premier émir de Tlemcen, est vassal des Mérinides. Il est attaqué par les Beni Hafç, qui envoient une armée sous Tlemcen. En même temps il est menacé par le Marocain. Toute son existence et celle de ses successeurs va se passer à contenir le voisin de l'ouest et à chercher l'extension du territoire vers l'est, vers le Chélif et Bougie. Programme tellement difficile qu'il pousse les descendants de Yaghmorasan aux expédients politiques les plus surprenants : l'un d'eux va jusqu'à conclure une alliance avec le roi musulman de Grenade et avec le roi chrétien de Castille, acceptant le rôle ingrat d'écarter les Mérinides de l'Espagne par des diversions sur leur frontière orientale.

---À ce jeu, les descendants de Yaghmorasan ne connaissent guère l'indépendance. Ils sont parfois vassaux du Mérinide ou du Hafçide, parfois même chassés de leur domaine; leur ville est fréquemment assiégée; leur palais est une forteresse : le Méchouar. A ces sièges souvent prolongés, Tlemcen gagne d'être agrandie. Les Marocains installent leur camp aux environs, et ce camp devient une ville, Tlemcen-la-Neuve, Mançourah. Les deux souverains rivalisent de luxe chacun pour sa ville.

---Il se présente parfois des chances favorables. La grande chevauchée d'Abd el Moumin, fondateur de la dynastie almohade, a laissé des souvenirs chez les Mérinides du Maroc : en 1347, l'un d'eux, Aboul Hassan, se lance sur les traces glorieuses du successeur d' Ibn Toumert et rêve de soumettre toute l'Afrique du Nord. Il atteint effectivement l'Ifrigya, mais il est battu près de Kairouan (1348). Le prétendant Beni Abd el Ouad rentre à Tlemcen. Aussitôt il reprend la politique traditionnelle d'hostilités à l'ouest et à l'est, et ne réussit pas mieux que ses prédécesseurs.

---Ce n'est qu'un exemple. La vie du royaume de Tlemcen n'est politiquement qu'une succession de coups d'État, de fortunes subites et de revers soudains. Les prétendants de tout ordre se disputent la ville, pour le plus grand profit des Hilaliens, qui restent toujours les hommes de main et se trouvent être les instruments ordinaires et les principaux bénéficiaires des restaurations successives.

---Malgré toutes ces traverses, Tlemcen trouva le moyen de devenir une cité commerciale et industrielle florissante, en même temps qu'un centre d'études très vivant. Le développement de son commerce est dû à sa situation comme point de transit avec le pays des noirs, d'où elle recevait de l'ivoire, de l'or, des esclaves, qu'elle échangeait avec des objets fabriqués, surtout des armes, et contre des chevaux. Son industrie était limitée aux tissus, mais ces tissus étaient réputés. Les bourgeois de la ville étaient riches et le trésor du souverain participait à cette richesse. Les fêtes égayaient le Méchouar. Les monuments ornaient la ville. Il en reste des traces, moins nombreuses que celles qu'ont laissées les Mérinides à Mançourah, mais suffisantes pour donner une idée de l'art tlemcenien, fortement influencé, d'ailleurs, par l'art andalou. Les médersas de Tlemcen abritaient de nombreux étudiants, dont les études théologiques étaient teintées de mysticisme : le plus fameux de ces ascètes, Sidi Mou Medyen, a sa sépulture tout près de la ville, à El Eubbad.

V.-La Domination Turque

---L'éclat d'une ville comme Tlemcen ne saurait pallier l'état de faiblesse dans lequel des luttes perpétuelles avaient mis l'Algérie. Cet état devint manifeste quand les Espagnols, ayant chassé les musulmans de leur pays, entreprirent de les poursuivre sur la terre africaine.

---Dans les premières années du XVè siècle, les Espagnols occupent Mers et Kébir (1505), Oran (1509). Bougie (1510) et obligent les villes de la côte à envoyer en Espagne des émissaires qui se soumettent au tribut. C'est le cas de Ténès, de Mostaganem, de Cherchell, de Dellys. Alger, ville alors autonome, se laisse même imposer l'humiliation d'une garnison sur l'îlot (alors séparé de la terre ferme) sur lequel s'élève le Penon et où s'installe une garnison espagnole.

---Si précaire que fût la vie de cette garnison, suspendue aux relations par mer avec la métropole; les Algérois étaient incapables de la chasser. La puissance turque, qui s'était élevée sur les ruines de la dynastie abasside, s'étendait alors sur la péninsule balkanique, l'Asie occidentale, l'Égypte. Cependant les Algérois ne s'adressèrent pas à elle pour obtenir des secours. Ils demandèrent ceux des frères Barberousse.

---Ces quatre frères, dont deux seulement, Arroudj et Khayr ed Din, appartiennent à l'histoire, étaient des aventuriers. Fils d'un potier de Metelin (Mytilène), ils devaient leur richesse et leur renommée à la piraterie, qu'ils avaient exercée d'abord, avec des alternatives de succès et de revers, en Méditerranée orientale, puis, avec un plein succès, en Méditerranée occidentale.

---L'aîné, Arroudj, fut appelé d'abord par un prince de la dynastie hafcide, pour reconquérir Bougie. Il échoua une première fois en 1512 et une seconde fois peu après. Mais l'époque était favorable aux aventuriers. Arroudj fit triompher un prétendant en Kabylie, et, avec les 5.000 hommes que lui fournit son obligé, et qui vinrent renforcer ses compagnons, il entra dans Cherchell, puis dans Alger.

---Là se posait toujours la question du Penon. Arroudj, n'ayant pu la résoudre immédiatement, fut menacé par une grave révolte, qu'il mata énergiquement. Les Espagnols envoyèrent une nouvelle expédition qui échoua complètement. Mais l'événement avait montré les hésitations du sultan de Ténès, et du Beni Abd el Ouad de Tlemcen après avoir soumis dans sa marche Médéa et Miliana, Arroudj les battit l'un et l'autre, et s'installa à leur place. II fut assiégé sans succès par les Espagnols dans Tlemcen et mourut. Mais son domaine était singulièrement étendu.

---Khayr ed Din Barberousse, son frère, qu'il avait laissé dans Alger, consolida définitivement sa puissance par un acte politique adroit et par la prise du Penon. Il se reconnut le vassal de la Porte, qui lui envoya 2.000 janissaires et permit à 4.000 volontaires turcs de le rejoindre. Quant au Penon, après l'avoir enlevé, il réunit l'îlot à la terre ferme par une digue, donnant ainsi à Alger un port étroit mais sûr. Il quitta Alger pour aller mourir à Constantinople (1546). Il avait désigné comme son successeur I-lassan Agha, avec le titre de beylerbey (émir des émirs).

---Toute la puissance d'Alger à sa belle époque reposait sur la milice des janissaires, toute sa richesse sur les corsaires. Ces conditions suffisent à expliquer que le gouvernement n'ait jamais pu être fort. La guerre sainte, qui était son principe le plus ferme, ne fut qu'un prétexte à des exactions : à l'extérieur par la course; à l'intérieur par une administration purement fiscale. Le jour où la décadence de la course et de la milice des janissaires fit disparaître le prétexte même, l'Alger turque ne put plus se maintenir et son pouvoir ne fut plus considéré que comme de l'oppression.

---Le moyen de gouvernement de Barberousse et des beylerbey ses successeurs était la milice (odjaq) des janissaires. C'était une troupe turbulente et bien recrutée à l'origine; tous les grades étaient acquis à l'ancienneté, y compris celui du chef suprême (Agha), qui ne restait en fonction que deux mois. La plupart des janissaires vivaient dans les casernes; ils ne se livraient à aucun exercice militaire, leur emploi du temps étant réglé par années (un an en garnison, un an en colonnes pour aider à la collecte de l'impôt, un an de repos). Ils étaient administrés par un divan, et leurs chefs réussirent à s'introduire dans le grand divan, conseil administratif du beylerbey, avec voix consultative d'abord, puis en prenant une part grandissante au gouvernement.

---Barberousse lui-même avait eu à se défendre contre leurs rempiétements. Ses successeurs, dont le pouvoir était accru par le fait même de leur éloignement de Constantinople et par l'autorité qu'ils avaient à titre de beylerbeys d'Afrique sur les pachas de Tunisie et de Tripoli, furent dans le même cas. L'un d'eux imagina de former une garde indigène qui fût mieux dans sa main. Ce fait donna lieu au dernier acte effectif de souveraineté de Constantinople, qui, en 1587, remplaça le beylerbey par un pacha nommé pour trois ans, et n'ayant plus autorité sur ses collègues de Tunis et de Tripoli.

---À cette époque, la course était florissante, et, encouragée par les pachas, qui y trouvaient un bénéfice personnel en même temps que celui du trésor et de la ville, elle prenait une extension toujours croissante. Dès le milieu du XVè siècle, ce fait avait inquiété l'Espagne. Mais la grande expédition de Charles-Quint en 1541, contrariée par la mer, se termina en désastre, et une nouvelle tentative en 1567 n'eut pas un meilleur sort. Le renom d'invincibilité d'Alger commença à s'établir, encore favorisé par la politique française, conciliante et pacifique à l'égard des musulmans. Cette politique ne fut pas sans résultats locaux un consul installé par Henri III obtenait des « concessions » (droit d'établissement dans certains ports) et des privilèges (pêche du corail).

---Mais les Algériens ne restèrent pas fidèles aux conventions. Les Provençaux, exposés à leurs coups, se défendaient, et leur politique particulière ne correspondait pas à la politique royale. L'instabilité des musulmans et les fluctuations des puissances européennes permirent à la course de devenir vers 1620 un véritable fléau. L'Europe n'arrivait pas à une action concertée : en 1622, les Anglais bombardaient Alger; mais, vers la même époque, un Français, Sanson Napollon, fut sur le point d'obtenir par des négociations l'établissement de relations acceptables entre son pays et Alger. Rien n'y fit, et, vers 1650, on comptait dans Alger environ 30.000 captifs chrétiens enlevés par les Corsaires. Un nouveau bombardement anglais en 1655 restait sans effet.

---Alger s'enrichissait. Cette richesse même devait faire sa ruine. La corporation des patrons corsaires, sur qui reposait cette prospérité, était en rivalité avec les janissaires; rivalité armée qui dégénérait en émeutes fréquentes. En 1659, la milice l'emporta, et le pacha, réduit à un rôle purement honorifique, fut remplacé en fait, à la tête du gouvernement par l'Agha, chef des janissaires. Caricature de gouvernement : les pouvoirs de l'Agha ne duraient théoriquement que deux mois; dans la pratique, c'était encore pire : tous furent successivement assassinés. La faction des patrons corsaires l'emporta en 1671 et confia le gouvernement à un dey (oncle) nommé à vie : les quatre premiers furent des marins.

---Mais le beau temps était passé. Ces révolutions affaiblissaient Alger. De plus, sans qu'une action concertée des puissances européennes se produisît, Français et Anglais bombardaient la ville, ceux-ci en 1672, ceux-là en 1683 sous Duquesne, puis en 1688, sous d'Estrées. Chacune de ces opérations en elle-même n'obtenait pas le résultat décisif; dans l'ensemble, et combinées avec des croisières fréquentes, elles arrivèrent à diminuer notablement l'importance de la course. Dès le XVIIIè siècle, le nombre des captifs dans Alger tombait à 2.000.

---En même temps, le recrutement des Corsaires, comme celui des Janissaires, se faisait plus difficile. Les éléments nouveaux étaient médiocres. Dans cette décadence générale la milice conserva son importance avec sa turbulence; la moitié des Deys furent assassinés, les janissaires, comme les prétoriens de la fin de l'Empire romain, cherchant à percevoir le plus souvent possible le don de joyeux avènement.

---À ce régime incroyable, Alger ne pouvait retrouver sa splendeur. Une tentative de débarquement espagnol échouait encore dans la seconde moitié du XVIIIè siècle; les petites puissances comme Naples, la Suède, le Danemark, la Hollande, se soumettaient bien à l'humiliation d'acheter la sécurité de leurs vaisseaux; mais les grandes assuraient par la force celle des leurs.

---Au début du XIXè siècle, il ne restait plus dans Alger que 1.200 captifs, dont, en 1816, la plus grande partie dut être libérée à la suite d'une démarche énergique de lord Exmouth exigeant, au nom des puissances, l'abolition de l'esclavage. Le gouvernement du Dey subsista, tel qu'il avait été organisé en principe en 1671, jusqu'en 1830. Les pouvoirs du Dey désigné par la milice sont absolus, et, en fait, il est indépendant de Constantinople, qui lui envoie tous les deux ou trois ans un caftan d'honneur. Il est assisté de son « divan » comprenant les cinq « puissances » ou ministres.

---L'organisation des provinces de la régence paraît rationnelle en principe. Le territoire est réparti entre la province d'Alger, dépendant directement du Dey, et les trois beyliks de l'Ouest (Oran, après la reprise sui les Espagnols en 1792), du Tittery (Médéa), et de l'Est (Constantine). Chaque beylik est subdivisé en outan à la tête desquels se trouve un Caïd turc et qui comprennent des douars, dirigés par les Cheikhs et groupés en tribus. Désignés par le Dey, les beys sont à peu prés indépendants; pour se faire obéir, ils disposent, suivant l'antique usage en Afrique du Nord, de tribus privilégiées qui, en échange des services qu'elles rendent, sont exemptes des impôts non coraniques, auxquelles restent soumises les autres. Des colonnes de janissaires, en cas de besoin, participent à la perception des contributions.

---Dans la pratique cette organisation ne donne pas grand chose. L'autorité du Dey est bafouée jusque dans la Mitidja. Il n'est même pas en sécurité dans Alger, et, au début du XIXè siècle, il doit abandonner son palais situé dans la principale rue, pour se réfugier à la Casbah. En Kabylie, seule une politique adroite fondée sur une parfaite connaissance des rivalités locales permet aux Turcs de se maintenir. En dépit des procédés brutaux qui sont employés (les janissaires et les tribus Maghzen « mangent » les tribus récalcitrantes), l'argent rentre mal; comme la course ne donne plus, le trésor s'appauvrit et ne vit que grâce aux emprunts consentis par des négociants-banquiers comme les Bacri et les Busnach : de là des compromissions d'où naîtra, en somme, l'expédition française de 1830.

---L'administration turque ne répara pas les dégâts causés en Algérie par l'invasion hilalienne et les luttes incessantes qui suivirent ; la prospérité, puis la décadence d'Alger ne touchèrent en rien Berbères et Arabes. Seulement, la commune oppression atténua les divergences entre les deux races et provoqua une fusion, en certains cas, assez intime. Mais, en dépit d'un gouvernement réputé unique (et en fait divisé), il ne se constitua pas une âme algérienne. Ce qui subsista, ce fut l'islamisme. Toute prospérité, toute civilisation vivante, a disparu. Il ne reste que des aspirations religieuses mal définies, incapables de produire une évolution vers le progrès, mais douées d'une considérable force de résistance. Les anciens cadres locaux ont disparu, au profit de la classe religieuse des Marabouts.

http://alger-roi.fr/Alger/cahiers_centenaire/penetration/textes/deuxieme_avec_islam.htm

( MrAlgerienCatholique )

@MrASFET

non toi renseigne toi bien donc ne dit pas des&#65279; bêtise

en plus la civilisation des romains etait une copie des autres civilisation surtout grecque

Église romaine c'est plus moderne que ces ruine,un autres en plus,les églises sont construit dans les anciens forums romain donc les vrais romain n'était pas catholique

jeloventi il y a 2 ans

Mon cher frère égaré,

Quelle tristesse que tu n'aies pas eu la possibilité de faire des études secondaires minimales, mais tu n'es pas à blâmer, l'islam a pour "doux modèle" un illettré, plus intéressé à avoir des relations sexuelles avec une petite fille&#65279; de 9 ans ou avec l'épouse de son fils adoptif qu'à apprendre à lire !

-L'empereur romain était divinisé, blasphème presque comparable à ceux que fait le coran en limitant la Toute Puissance d’Allah&#65279; !

Mais comme a écrit l'amazigh Tertullien "le sang des martyrs (condamnés à mort par les païens en raison de leur Foi) est SEMENCE de chrétiens"

Mais malgré les persécutions païennes (puis musulmanes) le christianisme&#65279; s'est propagé.

Tout le contraire de l'islam qui s'est répandu en multipliant les massacres d'innocents !

MrAlgerienCatholique

Mon cher frère,

Ne pas avoir de science ne doit pas faire de toi quelqu'un de jaloux ou d'agressif !

Ne t'inquiète pas, l'ignorance et l'égarement ne sont pas une fatalité.

Nous allons faire des douas pour toi, mais ce serait bien aussi que tu lises des&#65279; livres, le calife Omar n'a pas réussi à tous les bruler quand il a ordonné la destruction de la plus riche bibliothèque scientifique de l'Antiquité, à Alexandrie, en disant que le coran sufffirait aux musulmans ! Triste résultat !

MrAlgerienCatholique

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____La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits.. acte 1 : L'invasion arabe en Afrique du Nord

La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits. la démocratie repose sur le respect de la liberté de tous, qui implique que chacun se soumette aux modes d’une vie commune afin d’éviter de porter atteinte à la liberté que chacun exerce dans sa sphère privée. C’est ce qu’on appelle la laïcité. Or, il n’est guère possible d’envisager une démocratie sans laïcité..

  • La laïcité et à la démocratie est l'égalité des droits dans la richesse des différences; et non l'égalité des différences dans la diversité des droits. la démocratie repose sur le respect de la liberté de tous, qui implique que chacun se soumette aux modes d’une vie commune afin d’éviter de porter atteinte à la liberté que chacun exerce dans sa sphère privée.

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La conquête arabe, on le sait, ne fut pas une tentative de colonisation, c’est-à-dire une entreprise de peuplement. Elle se présente comme une suite d’opérations exclusivement militaires, dans lesquelles le goût du lucre se mêlait facilement à l’esprit missionnaire. Contrairement à une image très répandue dans les manuels scolaires, cette conquête ne fut pas le résultat d’une chevauchée héroïque, balayant toute opposition d’un simple revers de sabre.

Le Prophète meurt en 632 ; dix ans plus tard les armées du Calife occupaient l’Égypte et la Cyrénaïque (l’Antâbulus, corruption de Pentapolis). En 643, elles pénètrent en Tripolitaine, ayant Amrû ben al-Aç à leur tête. Sous les ordres d’Ibn Sâ’d, gouverneur d’Égypte, un raid est dirigé sur les confins de l’Ifriqîya (déforma­tion arabe du nom de l’ancienne Africa), alors en proie à des convulsions entre Byzantins et Berbères révoltés et entre Byzantins eux-mêmes. Cette opération révéla à la fois la richesse du pays et ses faiblesses. Elle alluma d’ardentes convoitises. L’historien En-Noweiri décrit avec quelle facilité fut levée une petite armée, composée de contingents fournis par la plupart des tribus arabes, qui partit de Médine en octobre 647. Cette troupe ne devait pas dépasser 5 000 hommes, mais en Égypte, Ibn Sâ’d, qui en prit le commandement, lui adjoignit un corps levé sur place qui porta à 20 000 le nombre de combattants musulmans. Le choc décisif contre les « Roms » (Byzantins) commandés par le patrice Grégoire eut lieu près de Suffetula (Sbeitla), en Tunisie. Grégoire fut tué. Mais, ayant pillé le plat pays et obtenu un tribut consi­dérable des cités de Byzacène, les Arabes se retirèrent satisfaits en 648. L’opération n’avait pas eu d’autre but. Elle aurait duré quatorze mois.

La conquête véritable ne fut entreprise que sous le calife Moawia, qui confia le commandement d’une nouvelle armée à Moawia ibn Hodeidj en 666. Trois ans plus tard semble-t-il 8, Oqba ben Nafê fonde la place de Kairouan, première ville musul­mane au Maghreb. D’après les récits, transmis avec de nombreuses variantes par les auteurs arabes, Oqba multiplia, au cours de son second gouvernement, les raids vers l’Ouest, s’empara de villes importantes, comme Lambèse qui avait été le siège de la IIIe Légion et la capitale de la Numidie romaine. Il se dirigea ensuite vers Tahert, près de la moderne Tiaret, puis atteignit Tanger, où un certain Yuliân (Julianus) lui décrivit les Berbères du Sous (Sud marocain) sous un jour fort peu sympathique : « C’est, disait-il, un peuple sans religion, ils mangent des cadavres, boivent le sang de leurs bestiaux, vivent comme des animaux car ils ne croient pas en Dieu et ne le connaissent même pas ». Oqba en fit un massacre prodigieux et s’empara de leurs femmes qui étaient d’une beauté sans égale. Puis Oqba pénétra à cheval dans l’Atlantique, prenant Dieu à témoin « qu’il n’y avait plus d’ennemis de la religion à combattre ni d’infidèles à tuer »9.

Ce récit, en grande partie légendaire, doublé par d’autres qui font aller Oqba jusqu’au fin fond du Fezzan avant de combattre dans l’extrême Occident, fait bon marché de la résistance rencontrée par ces expéditions. Celle d’Oqba finit même par un désastre qui compromit pendant cinq ans la domination arabe en Ifriqîya. Le chef berbère Koceila, un Aouréba donc un Brânis, déjà converti à l’Islam, donna le signal de la révolte. La troupe d’Oqba fut écrasée sur le chemin du retour, au Sud de l’Aurès 10, et lui-même fut tué à Tehuda, près de la ville qui porte son nom et renferme son tombeau, Sidi Oqba. Koceila marcha sur Kairouan et s’empara de la cité. Ce qui restait de l’armée musulmane se retira jusqu’en Cyrénaïque. Campagnes et expédi­tions se succèdent presque annuellement. Koceila meurt en 686, Carthage n’est prise par les Musulmans qu’en 693 et Tunis fondée en 698. Pendant quelques années, la résistance fut conduite par une femme, une Djeraoua, une des tribus zénètes maîtresses de l’Aurès. Cette femme, qui se nommait Dihya, est plus connue sous le sobriquet que lui donnèrent les Arabes : la Kahina (la « devineresse »). Sa mort, vers 700 11, peut être considérée comme la fin de la résistance armée des Berbères contre les Arabes. De fait, lorsqu’en 711 Tarîq traverse le détroit auquel il a laissé son nom (Djebel el Tarîq : Gibraltar) pour conquérir l’Espagne, son armée est essen­tiellement composée de contingents berbères, de Maures.

En bref, les conquérants arabes, peu nombreux mais vaillants, ne trouvèrent pas en face d’eux un État prêt à résister à une invasion, mais des opposants succes­sifs : le patrice byzantin, puis les chefs berbères 12, principautés après royaumes, tribus après confédérations. Quant à la population romano-africaine, les Afariq, enfermée dans les murs de ses villes, bien que fort nombreuse, elle n’a ni la possibi­lité ni la volonté de résister longtemps à ces nouveaux maîtres envoyés par Dieu. La capitation imposée par les Arabes, le Kharadj, n’était guère plus lourde que les exigences du fisc byzantin, et, au début du moins, sa perception apparaissait plus comme une contribution exceptionnelle aux malheurs de la guerre que comme une imposition permanente. Quant aux pillages et aux prises de butin des cavaliers d’Allah, ils n’étaient ni plus ni moins insupportables que ceux pratiqués par les Maures depuis deux siècles. L’Afrique fut donc conquise, mais comment fut-elle is­lamisée puis arabisée ?

par Amazigh

http://kabylelaic.blogspot.fr/2012/02/linvasion-arabe-en-afrique-du-nord.html

par E F GAUTIER professeur à l'université d'Alger .

Casimir Perier (1777/1832) proposa en 1831 à Louis Philippe, deux ordonnances qui concernent les "Possessions Françaises dans le nord de l' Afrique" et pour la première fois dans l'histoire apparaît le mot "Algérie", mais il faudra attendre 1839 pour que "l'ancien régime d'Alger" devienne officiellement : l'Algérie.

Lors du déferlement des premières hordes arabes en Afrique du Nord, le territoire compris entre La Calle et Cherchell comptait 400 évêques. Cinq siècle plus tard, il n'en restait que quatre, bientôt obligés de fuir ou de mourir martyrs, aujourd'hui combien en reste -il ?.

LA PREMIERE CONQUETE.

Lors de la promulgation de l'islamisme, les armées arabes en l'an 647, pénétrèrent dans le Maghreb et prirent toutes les villes de ce pays. Afin d'éliminer toutes traces écrites lybiques langue parlée par les Berbères, ils détruisirent les stèles, les monuments trouvés dans ces cimetières ainsi que les écrits, coupant de leurs racines ce peuple. Au fil des ans les arabes éprouvèrent le besoin de conquérir l'ensemble du pays. Ils trouvèrent une résistance acharnée en Numidie particulièrement les tribus des Aures les Zenatas,(anciens Gétule sous la domination Romaine). Il faut signaler le lien indéniable au moins à l'origine entre les Zenatas et le judaïsme. La tribu illustre des Aurebas, qui étaient Beranes, a joué un rôle bref mais brillant au tout premier début de la conquête arabe sous son chef chrétien Koceila qui avait pour lieutenant un autre chrétien Sekerdid el roumi. (Sekerdid le romain). Il semble bien que les tribus groupées derrière Koceila gardaient un contact assez étroit avec le christianisme et la latinité. Koceila chassa les musulmans de la Numidie en l'an 69 de l'hégire 686/687 et fut tué à Kairouan. La mort de Koceila eut pour conséquence de faire passer la primauté à une autre tribu des Aurès celle des Djeraroua. Son chef est une femme Dihia la Kahena elle porte un nom juif Kahena la prêtresse ou la prophétesse, racine conservée dans le nom si répandu de Cohen. En 688/689 sur la Meskiana au nord de l'Aurès elle écrasa les Arabes, les expulsa de la Numidie et du territoire de Gabès et les contraignit d'aller chercher refuge à Tripoli.

D'autres tribus juives étaient les Nefouca berbères de l'Afrikia. Mais voici qui est encore plus net au Gourara dans l'extrême nord du Touat, dans ce pays même, où le nom la langue et la race des Zenatas se sont conservés intact jusqu'à nous, un petit état juif indépendant s'est conservé jusqu'à la fin du XV siècle et se fit massacrer en 1492 à cause de la recrudescence du sentiment religieux musulman après le triomphe définitif du christianisme en Espagne

Le casque qui couvre la tête du cavalier est typiquement berbère avec sa frange ( voir les fresques du Tassili et surtout la gravure d'un cavalier numide visible au Musée des Antiquités Nationales d'Alger). Cette stèle est datée du IIIème/IIème siècle avant J.C., bien avant que les Romains ne viennent en Afrique du Nord. Ce cavalier, sommairement dessiné montre clairement un casque à franges, un protège visage, un tronc à courroies

Les héros de l'indépendance berbères sont donc le chrétien Koceila et la juive Dihya-at-el Kahena qui signifie en arabe "sorcière ou devineresse" mais pour les Berbères son nom est Dihya prétresse en Hebreu, ils ont été pendant des années les maîtres du Maghreb. 30/10/05 Lorsque parut la traduction française d'Ibn-Khaldoun, elle apporta sur l'histoire du Maghreb bien des révélations. Mais la plus sensationnelle de toutes fut assurément celle-ci. On avait cru jusque-là qu'il y avait eu au Maghreb une invasion arabe, celle du VIIe siècle. Ibn-Khaldoun nous a révélé que, outre cette première invasion, il y en avait eu une autre très postérieure, au milieu du VII siècle. Avec sa lucidité habituelle, Ibn-Khaldoun fait ressortir les caractères distinctifs de ces deux invasions.

" Lors de la promulgation de l'islamisme, dit-il, les armées arabes pénétrèrent dans le Maghreb, et prirent toutes les villes de ce pays. Mais ils ne s'y établirent pas comme habitants de tentes et comme tribus nomades : le besoin d'assurer leur domination dans ce pays les ayant obligés à se tenir dans les villes. " Ainsi les Arabes n'avaient pas habité les plaines du Maghreb. Ce ne fut qu'au milieu du Ve siècle de l'hégire (XIe siècle de notre ère) qu'ils vinrent y faire leur demeure et se disperser par tribus, pour aller camper dans toutes les parties de cette vaste région (1). "

Ces Arabes du XI° siècle furent des Bédouins appartenant à deux tribus, celle des Hilal, qui arriva la première, et plus tard celle des Soléim. Entendons bien ce que cela veut dire.

La première invasion arabe, l'invasion proprement dite, a été besogne gouvernementale, du type habituel : celui qui nous est familier. Un gouvernement régulier, le gouvernement des kalifes, a envoyé des armées régulières, conduites par des généraux, des fonctionnaires militaires, et suivies par les cadres d'une administration. Songeons à ce que cela signifie. Non seulement, comme Ibn-Khaldoun le souligne, cette conquête a été la simple installation de garnisons et de bureaux dans les villes ; mais encore ces Arabes de l'invasion étaient tous pratiquement des célibataires ; les familles qu'ils n'ont pas manqué de fonder furent de sang mixte. Le résultat fut celui qu'on a vu, la conquête non seulement matérielle mais morale de tout ce qui avait un cerveau, le triomphe total de l'Islam. Mais la race berbère restait intacte, non seulement au point de vue du sang, mais même au point de vue de sa langue, dans la mesure où on peut donner ce nom à une multitude confuse de dialectes apparentés. L'arabe était devenu la seule langue régulière du Maghreb, au sens habituel du mot langue, un organisme complet, avec vocabulaire uniforme, grammaire, écriture, littérature. Mais en dehors de la bourgeoisie, jusqu'aux portes même des villes, les patois berbères étaient universellement en usage, la seule langue populaire. Le peuple berbère prit alors conscience de soi comme il ne l'avait jamais fait encore. Pour la première fois, et d'ailleurs pour la dernière, les Berbères se donnent à eux-mêmes un nom d'ensemble, ce nom même de Berbères, qui apparaît avec l'invasion arabe, et qui ne survit pas au Moyen-âge. Conditions admirables pour cet effort de concentration nationale qui fait l'intérêt du haut Moyen-âge maugrebin, et qui culmine dans le phénomène fatimide.

L'émigration du XIe siècle, survenue cinq siècles après la conquête, n'en a pas du tout continué l'œuvre, elle en a arrêté net le développement. La conquête avait apporté des germes de vie intéressants. L'immigration bédouine n'a apporté que des germes de mort, des toxines d'une nocivité extraordinaire. Ces Arabes du XI siècle n'avaient plus de commun que le nom avec leurs ancêtres lointains du VIIe. Ils ne parlaient même plus le même arabe, ce qui est après tout bien naturel, mais ce qui frappa d'étonnement les Maugrebins, Ces Bédouins du XIe siècle, Ibn-Khaldoun les appelle Arabes Mosladjem ; ce mot, dit le traducteur, signifie " parlant un arabe corrompu, un dialecte barbare ". La meilleure traduction serait peut-être Arabes patoisants. Dans un autre passage, Ibn-Khaldoun précise sa pensée avec sa netteté habituelle. Il s'agit des poésies bédouines, nous dirions leur folklore. Les règles de la syntaxe désinentielle, dit-il, y sont tout à fait négligées. Les gens instruits, habitants des villes, n'aiment pas entendre réciter de tels poèmes, parce que les désinences grammaticales n'y sont pas toujours exactes ; un tel défaut, selon leur idée, est radicalement subversif de la précision et de la clarté. " Évidemment au XI siècle, et même encore au XIVe siècle, les villes du Maghreb parlaient encore ce que nous appelons l'arabe littéral, celui de la conquête, celui du Coran. II y avait été conservé à peu près intact par l'école, la langue écrite, la littérature. II ne s'était pas développé spontanément d'arabe vulgaire, populaire ; parce que la populace parlait berbère. L'arabe vulgaire a été importé au XI° siècle par les Bédouins qui sont la première apparition au Maghreb d'une populace arabe. C'était un peuple intégral, bien entendu ; il ne s'agît plus de célibataires. Les femmes et les enfants sont là. Toute la tribu se déplace en bloc, non seulement au pâturage, mais à la guerre, et cela jusqu'au XIVe siècle, sous les yeux d'Ibn-Khaldoun. En 1351, un sultan de Tlemcen part en expédition au Chéliff. Il " opère sa jonction avec les Zoghba, etc. (tribus arabes) qui venaient au-devant de lui avec leurs cavaliers, leurs fantassins, leurs femmes et leurs chameaux ". Cette fois, c'est le peuplement, la colonisation arabe; elle s'est fait attendre quatre siècles, mais la voilà. Seulement ce n'est pas la colonisation rurale, à la romaine, voire à la carthaginoise, à la française; auxiliaire de l'action gouvernementale ; propagatrice d'une civilisation. Les Hilal et les Soléim sont des nomades purs, les plus beaux représentants du nomadisme qui aient jamais été. Ennemis nés de tout gouvernement quel qu'il soit et de toute civilisation. De purs agents de pillage et de destruction. Lorsque Ibn-Khaldoun écrit sa fameuse page sur les Arabes, c'est des Hilal et des Soléim qu'il s'agit. A partir du XIe siècle, sans discontinuer jusqu'au XIVe et au delà, l'immigration des Bédouins a été l'immense catastrophe, la fin d'un monde. Un incendie comparable à celui du kharedjisme, mais bien plus terrible, sans rémission et sans issue. Sur les Hilal et les Soléim, M. Georges Marçais a écrit un excellent livre auquel on renvoie (1).

On se bornera à rappeler de quelle façon l'immigration bédouine semble avoir été déclenchée par un geste imprudent de la dynastie Sanhadja. Les Hilal et les Soléim dans leur pays d'origine (Arabie septentrionale, frontières de la Syrie) semblent avoir été plus insupportables encore que les autres tribus nomades. " Ils se permettaient même d'attaquer les pèlerins de La Mecque aux jours où on remplissait les grands devoirs de la religion. " Ce qui est encore plus grave, c'est qu'ils prirent une part active à l'insurrection des Cannâtes. Le kalife fatimide prit vis-à-vis d'eux, à titre de châtiment et de précaution, la mesure habituelle en Orient, et qui nous paraît toujours si étrange ; il les transporta en masse dans le Saïd (Haute-Egypte), sur la rive droite du Nil . Il ne restait plus qu'à les faire passer sur la rive gauche pour les lâcher sur le Maghreb. D'autant qu'elles demeuraient là aussi indésirables qu'ailleurs. "Leur présence sur ce territoire du Saïd y répandait la dévastation et nuisait non seulement à la province mais à l'empire. " Sur ces entrefaites, le sultan sanhadja de Kairouan, El-Moëzz commit l'imprudence de répudier la suzeraineté du calife fatimide et d'adresser son hommage à l'abbasside de Bagdad. Ceci se passait en 1045. Six ans plus tard, en 1051, les premières tribus hilaliennes entraient en Ifrikia. On n'a pas l'intention de raconter par le menu ce qu'elles y firent. Dans cette histoire du Maghreb, si confuse, il n'y a rien de plus inextricable. Peut-être cependant peut-on souligner quelques grands faits qui éclairent certains côtés du problème. L'effondrement des Sanhadja. - L'effondrement de la puissance sanhadja fut une conséquence de l'invasion bédouine ; et ce fut une conséquence immédiate, au moins en Ifrikia. Dès 1056 ou 1057, les Bédouins entrent à Kairouan et la saccagent. Kairouan avait connu bien souvent des mésaventures pareilles, et leur avait toujours survécu. Cette fois, c'est fini: " les habitants se dispersèrent au loin, et ainsi fut consommée cette grande catastrophe (1). " Kairouan ne cesse pas à tout jamais d'être habité sans doute, mais il cesse d'être capitale ; Tunis lui succède. A ce détail on mesure l'ébranlement profond et immédiat de la puissance sanhadja. Mais la dynastie va donc disparaître. Pas du tout. Les deux dynasties sanhadja, celle d'Ifrikia et celle de Bougie, prolongent leur existence pendant un siècle encore, jusque vers 1160; et ce ne sont pas les Bédouins, ce sont les Almohades qui y mettent fin. Celle de Bougie, il est vrai, reste longtemps redoutable. Mais en Ifrikia tout le plat pays est parcouru par les bandes arabes. Le sultan ne conserve un peu de pouvoir que dans les villes ; et encore la principale, Tunis, lui échappe à peu près. Il ne survit que par des miracles de diplomatie, en opposant les arabes les uns aux autres

301005 Collectif des Guelmois GUELMA FRANCE


**acte 2

L'invasion musulmane de l'Espagne wisigothique

Auteur : Belisaire Aucun commentaire

Depuis la fin du VIIe siècle, la monarchie de Tolède traverse une grave crise tant au niveau politique que social marquée une instabilité dynastique. Les rivalités entre le roi et les aristocrates affaiblissent considérablement la capacité de résistance du royaume tandis qu'une part de la population - juifs et esclaves - a tout intérêt à un changement de pouvoir. En 711, lorsqu'une importante armée de Berbères musulmans traverse le détroit de Gibraltar, le royaume wisigothique est donc particulièrement vulnérable. Tariq ibn Ziyad, à la tête des forces musulmanes, conquiert la péninsule en seulement trois ans avant que des expéditions soient menées en Gaule. La brillante monarchie wisigothique s'effondre après deux siècles d'existence.

Avant la conquête

L'expansion arabe en Afrique du Nord

A partir de la mort de Muhammad en 632, les tribus arabes islamisées de la péninsule se lancent d'une phase d'expansion pluridirectionnelle : en direction de l'Empire perse sassanide, de l'Empire byzantin et de l'Afrique du Nord. Après la chute des Byzantins d'Afrique, les troupes musulmanes doivent se heurter à la résistance berbère emmenée par une femme, Kahéna. Les Arabes rasent Carthage et fondent Tunis à proximité, cité destinée d'abord à être un arsenal. Un millier d'artisans chrétiens y sont acheminés d'Egypte pour construire une flotte destinée à lutter contre la puissance maritime byzantine en Méditerranée occidentale. En 705, le gouverneur de Kairouan, Mûsâ ibn Nusayr, est envoyé dans la nouvelle province d'Ifrîqiya (transposition arabe de l'Africa byzantine) pour l'organiser. C'est sous son gouvernement qu'est réalisée la conquête du royaume wisigothique d'Espagne.

La crise de la monarchie de Tolède

La crise de la monarchie wisigothique est multiforme : sociale, économique mais avant tout politique. Le roi goth était à l'origine le premier des aristocrates (primus inter pares), élu par ses pairs. La nature du pouvoir royal change dès la conversion de Récarède au catholicisme en 587, qui marque une rupture dans l'histoire du royaume. En 687, le roi Egica énonce qu'aucun homme ne pourra être sujet d'un aristocrate (uniquement sujet du roi). Ce même roi associe en 693 son fils au trône contre les règles habituelles de transmission du pouvoir. Ce fils – Witiza - accède au pouvoir et ne se fait pas acclamer par l'aristocratie. Lorsqu'en 710 Witiza meurt, une crise éclate : le duc de Bétique, Rodéric, se fait acclamer par les aristocrates et prend le titre de roi. Mais le fils de Witiza, Agila, est le roi légitime.

La crise politique se double d'une crise sociale. Les esclaves sont très nombreux dans l'Espagne wisigothique et leur condition se détériore fortement à la fin du VIIe siècle avec les difficultés économiques et lorsqu'Ervige autorise à nouveau leur maître à leur infliger la mort ou des mutilations. Cette dégradation de la condition d'esclave explique les nombreuses fuites qui contraignent les souverains wisigoths à prendre de sévères mesures pour les rattraper : obligation pour la population de dénoncer les esclaves en fuite sous peine de se voir infliger 200 à 300 coups de fouet. D'autre part, les persécutions s'accentuent contre les juifs. La législation anti-juive ne cesse de se renforcer, les juifs étant perçus comme le seul obstacle à l'unité du royaume. Ils se voient progressivement interdits d'avoir une épouse chrétienne, de posséder des esclaves ou des domestiques non-juifs, d'exercer des charges publiques et de fréquenter les convertis. Le prosélytisme juif est puni de mort. En 681, Ervige, au XIIe concile de Tolède, décide de rendre le baptême obligatoire pour tous les juifs dans un délai d'un an (sous peine d'un exil perpétuel, de voir ses biens confisqués et d'avoir le crâne rasé). En 694, Egica, lors du XVIIe concile de Tolède, réduit tous les juifs à la condition d'esclave et décrète la confiscation de leurs biens. Cette politique anti-juive n'est néanmoins pas appliquée rigoureusement partout, et il reste des juifs en 711 qui ont tout intérêt à un changement de pouvoir.

L'invasion et ses conséquences

La conquête de l'Hispania

La bataille du Guadalatete (par Jaume).

Ce sont presque exclusivement des Berbères qui sont envoyés en Espagne, dirigés par un affranchi lui aussi berbère, Tariq ibn Ziyad. Un personnage de religion chrétienne, nommé Julien (que les sources arabes appellent Yulyân), gouverneur wisigoth ou byzantin de Tanger et de Ceuta, aurait incité les musulmans à traverser le détroit. Selon les sources arabes, il se serait lié d'amitié avec Tariq et aurait voulu se venger du roi wisigoth qui aurait mis enceinte sa fille, alors à la Cour de Tolède. Déjà, en 710, un raid de pillage victorieux est mené par Tarif, chef berbère, avec l'aide de Julien. Le printemps de l'année 711 voit le débarquement des Berbères, au nombre de 12 000 (certaines sources donnent d'autres chiffres), avec le concours du gouverneur Julien qui met à disposition ses navires. Rodéric, qui combat alors les Basques dans le Nord de la péninsule, accourt à la rencontre des troupes musulmanes et subit une défaite écrasante sur les rives du Guadalete, à proximité d'Algésiras, le 19 juillet 711. Cette victoire de Tariq, où le roi goth aurait d'ailleurs trouvé la mort, marque l'effondrement de la monarchie de Tolède. Par la suite, Tariq remporte une seconde victoire sur d'autres forces wisigothiques près d'Ecija, et aurait vu venir à lui une foule de mécontents. Les juifs du Sud de la péninsule lui auraient apporté leur soutien, en gardant notamment militairement certaines villes conquises pour permettre aux armées musulmanes d'aller batailler dans le Nord. Mûsâ arrive en Espagne avec une armée arabe en 712. Toutes les villes sont prises sans grande difficulté sauf Séville et Merrida, les seuls deux grandes villes ayant opposé une résistance sérieuse. Saragosse tombe en 714. Cette même année, Mûsâ et Tariq sont appelés à Damas par le calife al-Walîd, accusés de s'être accaparés une grande part du butin. Les deux personnages subissent de durs traitements, le premier meurt en 716, le second en 720 à Damas.

Les réactions des autochtones

En 714 il n'y a donc plus de pouvoir wisigoth en Espagne. Une petite partie de la population fuit dans les Asturies ou en Gaule, mais il s'agit essentiellement d'aristocrates. Les autochtones ne perçoivent pas l'ampleur du changement qui va suivre et demeurent sur place : les Chrétiens et Juifs bénéficient du statut de dhimmi (protégé), pouvant continuer à pratiquer leur culte et conservant leur liberté physique en échange du paiement d'un impôt spécifique, la djizya. Les édifices religieux, églises comme synagogues, sont conservés mais aucun nouveau lieu de culte ne peut être construit, sauf circonstances exceptionnelles et extra muros.

La résistance s'organise dans les montagnes du Nord, les Asturies. En 718, une armée musulmane tente de déloger les rebelles menés par Pélage. Le chef et son armée se sont réfugiés dans les gorges de Convadonga, où, dans une grotte, la Vierge Marie leur serait apparue, signe de la protection divine. Les forces de Pélage rejettent les envahisseurs : cette première victoire des Chrétiens marque symboliquement le début de la Reconquista. Trois ans plus tard, cette fois en Gaule, les forces musulmanes seront mises en déroute devant Toulouse : le gouverneur d'al-Andalous, al-Samh al-Khawlani, est tué pendant la bataille.

http://www.philisto.fr/article-35-l-invasion-musulmane-de-l-espagne-wisigothique.html

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____"Ce monde est la prison du Croyant et le Paradis du mécréant", la tombe est sa prison et l'autre monde est son Enfer. 'Notre vie en ce bas monde'... L'idéal des hommes fous de puissances est de s'offrir une poupée en plastiques

Ce monde est la prison du croyant et le paradis du mécréant

8 décembre 2005

Ce monde est la prison du croyant et le paradis du mécréant

www.madressa-online.com

D'après un hadith de Abou hourayra (DAS), le Messager de Dieu (SAW) a dit : "Ce monde est la prison du Croyant et le Paradis du mécréant" ( rapporté Par Moslem)

commentaire : Ce monde est la prison du Croyant, la tombe est son lieu de repos et l'autre monde est son Paradis Ce monde est le Paradis du mécréant, la tombe est sa prison et l'autre monde est son Enfer.

Le croyant est en effet convaincu que ce bas monde est ephémère et que son bien de même que son mal ne sont rien devant les delices du Paradis et les tourments de l'Enfer.

Il y a d'autre part un grand desir de retrouver dans l'autre mondeceux qu'il aime par dessus tout : Dieu, les Messagers, les Martyrs et les Saints.

Le Mécréant, par contre ne pense qu'a jouir des biens de ce monde qu'ils recherchent par tous les moyens.

Il s'y vautre sans reserve ni pudeur et repond avec prodigalité a tous les appels de la chair et des instincts bestiaux. Dans sa tombe il aura deja des tourmentscar l'ame est immortelle mais les tourments veritable sont ceux de l'Enfer. (Source Riyad Salihine)

http://www.yabiladi.com/forum/monde-prison-croyant-paradis-mecreant-4-871097.html



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www.sciences-occultes.org

Les savants de l’Islam en mis en évidence cette grande comparaison ! La durée du Jugement dernier est de 50 000 années et notre vie en ce bas monde représenterait une durée moyenne de 60 à 80 ans, c’est l’équivalent de vingt quatre (24) heures par rapport au Jour du Jugement Vous vous rendez compte ?? Vingt-quatre heures pour que nous puissions nous préparer et rendre nos comptes au Créateur ! C’est vraiment terrifiant pour le moins qu’on puisse dire, il y a de quoi avoir toutes les sueurs du monde.Troquer son éternité pour si peu de temps, il faut vraiment être hors de soi pour croire en cette vie et la considérer.

Abdullah Ibn Omar que Dieu les agrée tous a dit : Le Messager de Dieu (sala Allah alayhi wa salam) m’a tenu par les épaules et m’a déclaré : “Sois en ce bas monde comme un étranger ou un passant.” De son côté, le fils d’Omar lui-même, répétait : “Quand tu es au soir, n’attends pas le matin, et quand tu es au matin, n’attends pas le soir. Prends de ta santé pour ta maladie, et de ta vie pour ta mort.”(hadith rapporté par el-Boukhari).

D’ailleurs, le Messager d’Allah (sala Allah alayhi wa salam) a bien indiqué aux croyants le chemin à suivre pour que l’on prenne distance avec les espoirs vains que l’on caresse pendant longtemps, tout en les faisant réfléchir sur la vérité de ce monde. Ainsi, il a recommandé de se souvenir des personnes déjà mortes, de visiter avec piété les tombes, de laver éventuellement les morts, de rendre les honneurs suprêmes aux dépouilles des morts, de rendre visite aux malades, de rendre fréquemment visite aux personnes qui suivent la Voie de la vérité. Tous ces actes n’ont pour effet que d’essayer de réveiller celui qui a le cœur inattentif, de l’attendrir et de le faire réfléchir sur le véritable sens de cette vie.Compte tenu de l’importance du temps en ce bas-monde, Dieu exalté soit-Il en a même fait un serment dans le saint Coran:« Par le temps L’homme est certes en perdition, à l’exception de ceux qui croient, accomplissent de bonnes œuvres et qui s’enjoignent mutuellement la vérité» (Al –‘asr, Le temps).

Le temps est à mon avis le bienfait le plus précieux dans cette vie.L’homme sage doit de se rendre compte de la véritable valeur de cette grande miséricorde, et profiter au maximum de ce temps pendant qu’il est encore temps ! Comme disent nos savants, l’homme est une durée de temps, et chaque jour qui passe est une partie de lui-même qui s’en va.

Chaque jour qui s’en va, nous éloigne de la vie et nous rapproche d’avantage de la mort. Comme nous l’apprend si bien cette grande et combien significative règle morale « l’Homme est une durée de temps, et chaque jour qui passe est une partie de lui-même qui s’en va ». L’année 2011 vient de s’écouler pour laisser la place à l’année 2012 et ainsi de suite. Si un seul et unique jour qui s’en va vaudrait une partie de nous-mêmes, alors que dirions-nous de 365 jours qui viennent de s’écouler, de s’évaporer et disparaitre pareil à un rêve, en nous disant tout simplement au revoir et à un de ces jours (…).

-Le paradis : c’est la demeure de la paix, de la félicité et de la joie.

Le paradis et l’enfer sont des « cadres » dont nous faisons l’expérience à l’intérieur de nous

Zohar, chapitre « VaYera » -etle Seigneur apparut): point 258) Le Din qu’exécuta le Saint béni soit-Il dans le déluge et le Din de Sodome, tous deux étaient des Dinim de l’enfer, car les méchants qui sont en enfer sont jugés par l’eau et par le feu.

259) Sodome a été jugée par le jugement de l’enfer, comme il est écrit : « Et le Seigneur fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du souffre et du feu du Seigneur du ciel ». L’une est jugée par l’eau et l’autre est jugée par le feu, et toutes deux sont jugées en enfer. Les méchants qui sont en enfer sont jugés dans ces deux discernements, car il y a l’enfer de la neige qui est l’eau et il y a l’enfer du feu.

Nous devons comprendre que nous faisons tous les discernements en nous, tandis que la réalité elle-même ne change pas. Je suis dans le monde de l’Infini, même maintenant, et rien ne changera jamais dans la réalité existante. La seule chose qui change est ma propre perception, la sensation, la sensibilité, la compréhension et l’évaluation. Ces changements sont ce que je ressens.

Il est écrit: «Chaque personne juge à partir du degré de sa propre faiblesse. » En d’autres termes, je peins une image en moi, selon mon évaluation du Monde de l’Infini. C’est pourquoi le ciel et l’enfer, le bien et le mal, et le jugement par le feu et l’eau sont les différents niveaux de mon attitude à une image statique et immuable. Il est écrit: «Moi HaVaYaH Je n’ai pas changé ».

Nous dépeignons notre propre réalité en nous-mêmes avec notre attitude face à un état constant. Tout dépend de nos qualités, la perception et l’évaluation du Monde de l’Infini, du Créateur, de la Lumière, du don absolu. Le paradis, l’enfer, et différentes sortes de jugement sont tous les États qui je révèle en moi. Rien ne change à l’extérieur. Tout est déterminé par le changement qui a lieu dans ma conscience ou ma vision. En d’autres termes, tout dépend de moi et de mes valeurs profondes, de mes qualités et des fondements.

Il s’ensuit que tout dépend de l’éducation et d’une société qui va m’aider à changer mes fondements. Voilà comment je peux développer une attitude plus juste de la réalité immuable. Plus vite je serai en mesure de changer mes qualités intérieures, plus vite je vais aller d’un « cadre » à l’autre

"Que faisons-nous sur terre ? A l'exception de quelques simples d'esprit, personne ne semble réaliser que vivre c'est sentir le parfum des fleurs, écouter la mer, regarder les arbres frissonner dans le vent, escalader les montagnes, manger du pâté en croûte, boire du vin de Malvoisie et caresser une jolie femme. Et pourtant, cela ne coûte pas cher à côté de ces milliards engloutis pour les dépenses du Royaume, la Puissance et la Gloire. (...)

L'idéal des hommes fous de puissances est de s'offrir une poupée en plastique. Elle ne parle pas, bien calme quoiqu'il advienne, elle se met dans toutes les positions et se laisse tripoter sans se plaindre. On traite les femmes de nanas, de jolies morceaux de gonzesses, de poulettes ou de vieilles biques. Arrivée à ce point toute l'entreprise de la technologie consiste à transformer la nature entière en de tels jouets dociles, manoeuvrables et prévisibles. (...)

Voltaire disait sagement qu'il faut cultiver son jardin. Nous payons des fermiers pour ne pas travailler, ni même récolter. Nous n'aimons pas les légumes, les plantes, tout ce monde vivant : il nous paraît au-dessus de notre dignité d'en jouir, hypnoptisés que nous sommes par l'érection des boites rectilignes. Une longue pratique de la méditation empruntée au yoga et au bouddhisme zen m'a permis de comprendre qu'il n'y avait rien de dégradant à se servir de ses mains. Ecrivain, intellectuel et travailleur sédentaire, je crois ne pas avoir la force de bêcher mon champ, mais le poète Elsa Gidlow, ma belle et frêle voisine septuagénaire, cultive un jardin qui fournit en légumes toutes notre communauté. Pommiers, rangées de laitues, carrés d'herbe, buissons de haricots ou plantations de pommes de terre, peuvent vous apporter un plaisir, érotique et mystique, d'une intensité insoupçonnable et admirable. (...)

Je ne nie pas la compétence de la technique si elle maîtrise le feu, fabrique des métaux, de l'électricité et des ordinateurs. Je pose la question simplement : que voulons-nous ? Et je n'arrête pas de la poser partout où je vais. Je suggère qu'à l'examen d'entrée de l'université on demande à chaque étudiant un exposé détaillé sur l'idée qu'il se fait du paradis. Quitte à le juger sur son imagination, sa logique et son rapport à la réalité. Dans un groupe de discussion j'ai lancé le projet suivant : si nous parlions de ce que pourraient-être, ici et maintenant, les plus agréables relations entre nous ? Mais ce qui divise les gens, cela seul les retient. Si nous ne savons pas ce que nous voulons, c'est que nous n'avons pas conscience de nos possibilités et de nos désirs. Lâchés dès notre enfance derrière des buts aussi abstraits et mal perçus que le bonheur, l'amour, la bonté, le don aux autres, la gaieté, la bonne réputation, la fortune, la puissance, la paix ou même Dieu, nous possédons tous plus de mots que d'expériences réelles.

Je vais vous dire ce que je veux, et ce qui me satisfait. Je veux passer ma vie à méditer dans le silence, marcher lentement, éprouver le sens fondamental de l'existence dans l'émerveillement, surprendre tous les sons, sentir les nuages et les étoiles me caresser les yeux. Je veux bannir l'angoisse, la tourner en dérision, saisir la vie et la mort comme deux faces indissociables d'une même médaille. Je veux une compagne qui tour à tour m'obéisse et me contredise, m'admire et me surpasse, se fonde en moi et lutte contre moi. Je veux écrire et parler pour des gens qui écoutent, les charmer et me jouer de leurs questions, mais écouter aussi celui qui vient m'apprendre ce que j'ignore, avec une curiosité sans ennui. Je veux regarder dans l'eau les reflets de la lumière et les ondes du vent, pays des mouettes, des pélicans, des goélands, des flamands et des canards sauvages. Je veux m'asseoir sur un rocher lointain ou sur une plage déserte, entendre les vagues et regarder le ciel de l'Ouest que vient laver l'aurore. Je veux décocher des flèches si haut dans le ciel qu'elles deviennent oiseaux. Je veux contempler les montagnes, errer dans leurs vallons et leurs forêts, percevoir au crépuscule d'invisibles cascades.

Je veux m'asseoir devant ma machine à écrire et faire passer ce que je sens au travers des mots - défi, car tout ce qui s'agite en moi ne peut précisément se réduire en mots. Je veux aller dans ma grande cuisine chatoyante de couleurs essayer une nouvelle soupe ou un nouveau ragoût, cuire le poisson à la vapeur, jouer avec ces brosses chinoises si fines et ces bâtons d'encens que l'on frotte dans l'eau et qui dansent sur le papier. Je veux apaiser la douleur et éteindre la maladie rien qu'en apposant mes mains sur un corps. Je veux allumer un brasier, brûler des feuilles de cèdres et du bois de santal tard dans la nuit, au son d'une musique classique ou au rythme d'un rock que je danse.

Je veux voir les éclats de lumière sur le verre et le cristal; allongé sur le sol, je veux regarder les branches des arbres découper le bleu vif du ciel. (...) Je veux entendre à quatre heures du matin la cloche de Nanzenji, temple de Kyoto qui bourdonne comme un gong. Je veux aller au Sikkim et au Népal voir l'Himalaya sans songer à le gravir. Je veux jouir de la compagnie de certains amis, manger du fromage de Stilton, des melons, un gros pain noir, du jambon, et boire une Gardner's Old Strong, cette rarissime bière anglaise. Aussi terre à terre que cela puisse paraître, c'est là tout le paradis que je me souhaite. (...)

Alan Watts

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