_____La chute des tyrans: J'accuse! l'égo de tous les dysfonctionnements humains.. cet animal qui est à l'oeuvre dans le monde intérieur de chacun d'entre nous... Cet animal, je l'appelle l'ego: L'homme est un loup pour l'homme.
Par http://www.777-mafia.com/us/home, vendredi 30 novembre 6666 à 15:46 :: __Enfermement psychiatrique.. "l'Autre" Les "instances supérieures" :: #3607 :: rss
J'accuse !
Le vrai coupable habite dans l'homme, depuis toujours.
J'accuse !
Le vrai coupable habite dans l'homme, depuis toujours. Mais nous ne l'avons manifestement jamais encore démasqué, puisqu'il continue à agir sans empêchement majeur, et cela depuis la nuit des temps. Le vrai coupable est à l'intérieur de chacun d'entre nous. C'est lui qui nous pousse à l'injustice, au rapport de forces, à la cruauté, à l'acceptation de fausses valeurs, telles que l'argent, le pouvoir et le sexe, valeurs utilisées sans discernement, ce qui débouche sur les abus répertoriés ci-dessus.
Car nous sommes tous deux à l'intérieur : notre âme, dont le siège est le coeur, et notre ego, qui fonctionne dans le mental, et qui nous persuade que l'argent, le pouvoir et le sexe sont des valeurs en soi, suffisantes pour nous rendre heureux. Malheureusement, cela provoque l'exploitation de l'homme par l'homme, de la femme par l'homme, du faible par le fort, du pauvre par le riche, de l'enfant par l'adulte, de l'être humain par... l'animal, cet animal qui est à l'oeuvre dans le monde intérieur de chacun d'entre nous. Cet animal, je l'appelle l'ego. C'est lui le vrai coupable.
C'est lui que ce texte accuse. C'est lui qui est pointé du doigt dans la formule connue:
L'homme est un loup pour l'homme. Car l'ego-loup prend forcément figure humaine lorsqu'il fonctionne à l'intérieur de nous. Il n'en reste pas moins un prédateur...
Mais sa réussite magistrale, c'est la récupération de toutes les religions pour son usage personnel. Car sa compréhension des Ecritures (que nous croyons être la nôtre) nous a acculés à dénaturer l'idée de la divinité au point d'accepter d'honorer un Dieu indigne de ce nom, ce qui nous a tous rendus indignes de notre véritable nature humaine. Ce faux dieu, en fait, n'est rien d'autre que notre propre ego, qui s'érige en potentat à l'intérieur de nous, et fait de nous ses esclaves, souvent rebelles, mais jamais vainqueurs de façon définitive - puisque nous n'avons jamais identifié jusqu'à présent la véritable origine de toutes nos souffrances.
La dualité humaine. Depuis toujours nous nous battons pour la justice et le paradis sur terre. Depuis toujours, notre lutte débouche sur l'échec, et nos souffrances continuent à couvrir la terre de nos cris et de nos larmes. Aujourd'hui, pourtant, beaucoup de gens ont conscience de cela et refusent d'avaliser l'inacceptable. Nous cherchons désespérément une porte de sortie. Nous la trouverons le jour où nous pourrons pointer du doigt notre ego, le véritable responsable de cette situation désastreuse, afin de l'exclure du pouvoir de chacun d'entre nous.
J'accuse l'ego de tous nos dysfonctionnements humains. Il a de nombreux symboles : Il est le diable dans toutes les religions, le monstre dans les contes de fées, le serpent dans la Genèse, le dragon chez les Chinois, et en règle générale, l'animal dans la plupart de nos comportements injustes et intolérants. Il est ce qui nous reste du préhominien, cet être encore animal, qui est devenu homme en prenant conscience. Depuis l'homme préhistorique, cette conscience n'a cessé de se développer. Aujourd'hui, elle se heurte aux limites de notre inconscient. C'est pourquoi le rêve est peut-être le moyen le plus sûr de sortir du pouvoir de notre ego, car si nous savons l'identifier dans nos images nocturnes ou nos visions éveillées, nous aurons de bonnes chances de lui ôter la possibilité de nous manipuler.
En effet, son pouvoir vient essentiellement du fait que nous croyons être lui. Comment ne pas s'identifier à lui, puisqu'il pense dans notre tête? La conclusion est très naturelle: 'Je suis celui qui pense...' Toute la philosophie de Descartes est ici remise en question. "Je pense, donc je suis." Mais qui est ce "Je" ? Eh bien parfois, c'est vraiment moi (mon âme, mon coeur), mais trop souvent, ce n'est pas moi, c'est mon ego. C'est alors celui dont parle Pascal : "Le moi est haïssable." Encore faut-il faire la diffférence entre les deux "moi". L'un est notre âme, d'essence divine (puisqu'immortelle, selon les théologiens), et ce moi-là, il nous faut absolument l'aimer et lui donner le pouvoir intérieur. Car si l'âme de chaque être humain avait toujours le pouvoir de décision, notre humanité souffrante changerait radicalement de visage.
À l'inverse, cela donne toujours des catastrophes, lorsque nous laissons un animal inintelligent penser à notre place. Les animaux fonctionnent sur la peur. C'est normal, puisque la loi du plus fort est leur loi naturelle. Du coup, le plus fort mange le plus faible. Cela est tout à fait acceptable dans le règne animal, mais c'est une ignominie dans le règne humain, même si le verbe manger doit être remplacé par les verbes 'harceler, écraser, exploiter, opprimer, brutaliser, agresser, tyranniser, violer et tuer'.
La peur est la base de ces fonctionnements. Avoir peur de l'autre est la meilleure façon de justifier sa propre violence. Si les tyrans n'avaient pas peur d'être destitués, ils ne seraient pas des tyrans. C'est pourtant leur tyrannie qui les destitue en dernière analyse. Cette vérité fondamentale repose sur un paradoxe évident. Ce qui n'empêche pas la tyrannie de continuer à faire des ravages, sur le plan des nations, mais aussi des rapports sociaux, familiaux et personnels. C'est l'exact contraire du respect d'autrui.
Le respect d'autrui ne peut fonctionner sans le respect de soi, c'est-à-dire de notre humanité, en refusant de donner le pouvoir à notre ego, afin de le donner à notre âme. Ce refus doit se manifester d'abord dans les relations personnelles, en posant fermement un principe simple, qui est de ne jamais accepter l'inacceptable. Même au nom de l'amour - surtout au nom de l'amour, car ce serait accepter l'emprise de l'ego de l'autre sur soi. Cela n'est pas de l'amour, c'est du pouvoir, de la possessivité, de l'égoïsme, ce qui explique que cela débouche toujours sur la mort de l'amour.
Dissocier ces deux racines en nous, faire croître notre âme en excluant notre ego, est une porte de sortie dont nous n'avons encore jamais fait l'expérience.
Si nous la faisons tous ensemble, nous découvrirons avec surprise que toutes les souffrances qui nous écrasent sont générées par notre ego. Nous pourrons alors remplacer son joug par celui dont le Christ (=symbole de notre âme) affirme qu'il est doux et léger. "Ce que vous faites au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous le faites."
Cela pourrait bien signifier que notre âme (= le Christ) est la même à l'intérieur de chaque être humain - ce qui suppose que chaque être humain possède une âme. Dans les siècles précédents, nous nous sommes posé la question au sujet des noirs, et même au sujet des femmes. Je pense (j'espère) que cette question n'est plus d'actualité... On peut comprendre alors que si je blesse quelqu'un (par des paroles, des coups ou un comportement d'exclusion), je l'atteins dans son âme, qui est de la même essence que la mienne. C'est pourquoi je m'atteins moi-même en dernière analyse. Or, cette âme universelle que nous partageons tous (au delà des clivages de politique, de religion, de société, de sexe, de race ou de nation), cette âme ne peut s'épanouir - selon moi - que dans notre vraie nature, visible dans le nom que nous nous sommes donné: l'être humain. J'ai tendance à croire - je suis même persuadée - que la divinité que tant de gens recherchent, n'est rien d'autre que notre humanité.
En tous cas, cela pourrait être une hypothèse de départ, très facile à vérifier dans la vie courante. Car les résultats seraient très différents de ceux que nous connaissons, puisque le principe même de la supériorité (d'un individu sur un autre, ou d'un groupe sur un autre) serait mis à mal. Cette supériorité-là est une fausse valeur qui nous permet d'écraser autrui à partir du moment où il est jugé 'inférieur'. Le couple qui apparaît alors va toujours dans le sens du plus fort: Noble/serf, colon/indigène, patron/ouvrier, tyran/esclave, gourou/disciple, homme/femme, adulte/enfant.... et même sur le plan sportif : vainqueur/vaincu !
Or, la véritable supériorité est celle de l'âme sur l'ego. C'est la seule qui soit fiable et que nous devons reconnaître pour valable, si nous voulons sortir de l'impasse. Car chaque individu possède une âme, et en ce sens, chacun a droit au respect, avec cette précision indispensable que le premier respect est celui que nous nous devons à nous-mêmes, en mettant notre âme à la première place, avant notre ego. Celui qui applique cette loi naturelle ne se rendra jamais coupable d'injustice, et en cela, il rendra véritablement hommage à 'Dieu' (en lui obéissant) = en obéissant à son âme...
Le problème est presque risible, lorsqu'on réalise que nous pensons presque tous que croire en l'homme évacue forcément la croyance en Dieu. Le paradoxe devient crucial si ce que j'avance est juste : Dieu est notre humanité. Il ne peut se manifester en nous et autour de nous que si nous laissons s'épanouir cette humanité, si nous devenons pleinement et consciemment des êtres humains dignes de ce nom. C'est alors que nous deviendrons ce Dieu que nous implorons depuis toujours en vain, puisqu'il ne peut s'exprimer (et nous couvrir de ses bénédictions) tant que nous ne lui laisserons pas le pouvoir en manifestant notre humanité - qui nous rend semblables à lui.
Les religions, se voyant incapables d'installer le paradis sur terre, l'ont toutes repoussé dans l'autre monde, après la mort, et encore, sous condition d'avoir cru en un Dieu dont chacune assure que le sien est le seul à être authentique. Comment peut-on croire cela au XXIème siècle ? Dieu n'a pas de besoins par définition. La perfection exclut le manque. C'est nous qui avons besoin de lui. Or il est là, disponible, immédiatement accessible - s'il est notre âme.
Un humanisme fondé sur l'exclusion de l'ego
L'ego se prend pour Dieu. Un Dieu sélectif, raciste, nationaliste, vengeur, sexiste... se rend coupable d'un favoritisme injuste par définition. Mais qui ai-je donc décrit dans ce portrait indigne ? Je n'ai décrit que l'homme, qui se rend coupable de ces tragiques défauts chaque fois qu'il obéit à son ego. C'est lui qui nous pousse au manichéisme qui génère toutes les souffrances de la terre. "C'est l'autre qui est dans l'erreur." Le tour est joué, et nous en sommes tous les victimes, chaque fois que nous projetons ce jugement sur le plan extérieur.
Seul, le plan intérieur rétablit la justice. Car seul, l'ego nous rend racistes, nationalistes, vengeurs, sexistes, puisque nous nous rendons alors coupables d'actes qui le favorisent, au détriment de notre âme. C'est ainsi que nous honorons depuis toujours un faux dieu symbolisé par le diable, en essayant de le détruire dehors, alors qu'il est bien au chaud à l'intérieur de chacun de nous. Il résulte de cette analyse que le seul ennemi que les Ecritures nous demandent de détruire, ce n'est ni notre voisin, encore moins notre voisine, et pas davantage celui qui croit en un Dieu différent, c'est uniquement notre ego.
Tous les dossiers de ce site parlent de ce diable d'ego... et donnent des outils pour le faire apparaître et se débarrasser de lui. Être soi-même est devenu depuis quelques années le but servi par de multiples modes d'emploi. Mais de quelle identité s'agit-il ? Celui qui n'a pas fait la différence entre son véritable soi (son âme) et son faux-self (son ego), celui-là risque fort de développer l'ego de son disciple, sur le modèle du sien, au lieu de lui donner accès à sa véritable identité. Car il n'y a pas d'exception à cette base d'une psychologie nouvelle: Nous sommes tous deux à l'intérieur, tous partagés entre notre âme et notre ego, que nous soyons... prêtre, psy, prof, parent, enfant, jeune ou vieux, blanc ou noir, homme ou femme, habitant des cités ou représentant politique, syndicaliste ou patron, SDF ou président de la république...
Tant que cela ne sera pas le fondement de toute analyse, nous ne pourrons pas véritablement donner le pouvoir à notre humanité, dont le symbole le plus connu est... 'Dieu'.
Une théologie qui inclut l'homme dans sa recherche de Dieu... En devenant simplement humains, nous deviendrons ce Dieu auquel nous ne croyons plus guère, que nous supplions pourtant dans les épreuves et que nous oublions dans l'abondance, ce Dieu qui attend patiemment que nous venions vers lui, ce que nous ferons en comprenant simplement qu'il est notre âme, autrement dit notre bonté naturelle, notre humanité authentique: les valeurs de notre coeur.
Mais pour devenir ce Dieu que nous sommes vraiment, il nous faut d'abord prendre conscience de notre ego, afin de le réduire et de l'exclure du pouvoir intérieur. Car selon mon analyse, l'ego est l'obstacle majeur qui nous empêche de devenir pleinement humains. Le jour où nous en serons capables, nous saurons avec certitude que Dieu n'est rien d'autre que notre humanité...
Quelle surprise, mais aussi quel soulagement !
Une vieille dame, de quatre-vingt-huit ans aujourd'hui, élevée dans la stricte religion catholique, a commencé à douter de tout ce qu'on lui avait inculqué, en se posant cette simple question : 'Comment le Dieu auquel je crois peut-il envoyer en enfer ces millions d'êtres humains qui croient en un autre Dieu que le mien ?' Elle ne va plus à la messe. Pourtant, elle est devenue beaucoup plus humaine, plus ouverte, plus tolérante. 'Je ne peux plus croire en ce Dieu-là', dit-elle souvent. À mon avis, elle n'a jamais été aussi proche de Dieu que depuis qu'elle l'a remis en question. Car Dieu, s'il existe, n'a pas besoin qu'on l'idolâtre, ni qu'on prenne sa défense (quelle arrogance!). Il nous demande seulement de témoigner de lui à travers l'amour que nous nous portons les uns aux autres. Cela tombe sous le sens, et pourtant, nous sommes impuissants à l'accomplir, même si c'est dit clairement dans toutes les Ecritures.
- 'Aimez-vous les uns les autres, c'est à cela que tous connaitront que vous êtes mes disciples.' (Jean, 13. 35)
Le jour où plus personne ne croira à un dieu névrotique qui exige de nous le rejet, l'exclusion, l'intolérance et même le meurtre, en son nom, nous serons capables de résoudre le problème des banlieues, du racisme, du sexisme, de la pauvreté, du mondialisme, de la ségrégation, de la tyrannie, de la cruauté, du terrorisme et de tous les rapports de force sur toute la terre. Car ce jour-là, tout le monde aura compris que c'est notre ego qui est à la base de tous ces comportements. Alors, nous cesserons de lui donner le pouvoir.
Et ce ne sera pas si difficile. Réfléchissez et vous verrez que tout s'enchaîne.
C'est l'idée première qu'il faut changer. Qu'il suffit de changer. La vraie fraternité commence là. Tout le reste suivra. L'ego exclu, l'homme peut devenir humain. C'est tout ce que 'Dieu' nous demande. Si c'est si difficile à obtenir, c'est parce que nous sommes tous - tous - à un moment ou à un autre, capables d'être notre ego. Mais cela s'explique simplement par le fait que nous ignorons sa présence en nous. Diffusons cette information, et voyons les résultats obtenus, rien qu'en ayant conscience de cette base psychologique. Nous risquons fort d'en être surpris. C'est le premier pas qui coûte. Mais celui-là ne se fera pas sur des sentiers battus et rebattus. Il inaugurera une voie véritablement nouvelle, où tout deviendra tout à coup possible.
Trois problèmes majeurs sont connus de tout le monde. Le logement, l'emploi et les salaires insuffisants. Je ne suis certes pas compétente en la matière, mais je vais exposer en vrac certaines de mes idées, qui sont du reste plutôt des 'ressentis'.
Le logement. Il y a quelques années, Alain Madelin, au cours d'une interview télévisée, avait proposé de transformer les loyers des HLM en location-ventes. Au bout de vingt ans, le locataire devenait donc le propriétaire de son logement. Cette idée n'a été reprise par personne, même pas par lui... Et elle est tombée aux oubliettes. Pourtant, ce serait un moyen extraordinaire de résoudre le problème des banlieues, car rien ne motiverait davantage les gens à prendre soin de leur habitat. Mais bizarrement, je n'en ai plus jamais entendu parler, même pas par les médias, qui auraient pu jouer un rôle de pression sur tout l'appareil politique, y compris la gauche, qui n'a jamais relayé cette idée. C'était pourtant une mesure simple, humaine, et dont je ne mets pas l'efficacité en doute.
L'emploi. J'ai entendu dernièrement un patron expliquer les avantages qu'il retirait à embaucher du personnel de couleur, venant des cités. En fait, leur reconnaissance était telle, qu'en échange de leur salaire, il était sûr d'avoir la ponctualité, le sérieux, l'engagement et l'investissement qui sont nécessaires dans une entreprise. Une campagne publicitaire allant dans ce sens serait probablement beaucoup plus efficace que les spots sur la discrimination positive. Je ne connais pas de meilleur moyen que la confiance pour obtenir du rendement. Tout le monde le sait, car tout le monde l'a vécu. Nous avons tous été des enfants et nous savons tous que le goût de travailler passait toujours par l'amour que nous avions pour l'enseignant. Celui qui sait se faire aimer obtient tout. C'est vrai dans tous les domaines, en famille, à l'école, dans la relation de couple, et bien entendu au boulot. Le patron qui règne par la terreur ou par l'exploitation de son personnel, aura un jour ou l'autre le retour du bâton.
Mais comme les abus sont également possibles dans l'autre sens (cf l'analyse de la première partie de ce dossier), il faut mettre des garde-fous, sans faire de corporatisme étroit, sans langue de bois, sans malhonnêteté intellectuelle. Un employé incapable doit pouvoir être renvoyé, y compris dans la fonction publique, où la sécurité de l'emploi donne lieu à des abus inacceptables. Car le 'mauvais' employé n'est souvent mauvais que parce qu'il n'a pas trouvé sa voie. Il peut réussir dans un autre secteur, et c'est ce qui se passe souvent quand il a le courage de partir de lui-même. Encore faut-il lui en donner le droit et la possibilité. Allons un peu plus loin: Le 'tire-au-flanc' ne l'est parfois que par réaction à une mauvaise ambiance de travail. Mais il peut l'être aussi parce qu'il obéit à son ego. Réduire son ego (=en prendre conscience) peut suffire à lui rendre sa conscience professionnelle.
Certaines vérités ne sont pas agréables à entendre. Pourtant, il faut bien savoir que la remise en cause de soi est indispensable pour tout le monde. On ne peut rien construire sur le mensonge. La vérité, c'est la vérité, et elle touche chaque individu, du plus faible au plus puissant. Chacun a des qualités (ce qui le relie à son âme) et des défauts (qui viennent de son ego). Pour se libérer des seconds, il faut d'abord les reconnaître. Les nier, c'est les installer dans la durée.
Car notre société crée des besoins dont elle exclut ensuite toute une partie de la population. La sur-consommation des nantis s'étale devant les yeux des pauvres, soumis à la sous-consommation, ce qui finit par exploser dans la révolte, la violence, les vols et le commerce parallèle de la drogue.
Les salaires. Les syndicats dénaturent leur rôle, en poussant leurs adhérents à faire des grèves pour des motifs trop souvent corporatistes, au lieu de viser des buts plus généraux, comme par exemple, un salaire minimum à 1500 euros pour tous. Cela aurait un résultat immédiat sur les nombreuses mesures d'assistanat, qui deviendraient du coup beaucoup moins intéressantes qu'un travail justement rémunéré. Ce que les employeurs donnent en charges sociales pourrait être ajouté en partie au salaire, et les pertes faites d'un côté seraient partiellement compensées grâce aux économies générées par la disparition probable du RMI, et autres mesures de survie, par exemple. La lutte contre le chômage passe - peut-être - par un partage fraternel des richesses, partage que l'ego refuse de toutes ses forces, mais qui nous mène visiblement dans un cul-de-sac, dont nous sommes finalement tous vitimes, que nous soyons dans l'opulence ou dans la misère.
Mais il faudrait alors en contre-partie que les patrons puissent débaucher un 'parasite', car les abus existent, tout le monde le sait, mais on n'a le droit de parler que des abus perpétrés dans l'autre sens, ceux des patrons (qui existent aussi, bien entendu). Personnellement, je pense que le premier abus d'un patron, c'est de payer ses employés au SMIC. Or, c'est la loi qui l'y autorise. On voit bien que le rôle des politiques est fondamental.
Utopies ? Peut-être. Mais on pourrait au moins essayer. L'exploitation de la masse par une minorité au pouvoir n'est pas une fatalité. Quand j'étais enfant, j'entendais les adultes parler d'un riche comme d'un 'millionnaire'. Aujourd'hui, les fortunes personnelles sont affichées fièrement par leurs détenteurs et atteignent des sommes astronomiques. Et personne n'ose dire que c'est honteux. Il n'y a plus ni logique ni bon sens dans nos sociétés modernes. Les parachutes dorés viennent récompenser ceux qui sont à l'origine de la faillite de leur entreprise, les footballers gagnent des sommes indécentes (ils sont du reste 'achetés' comme une marchandise), le monde du show-biz dépasse toute mesure et les stars sont couvertes d'or - littéralement. L'argent semble être le seul moteur d'un mondialisme complètement inhumain. On mesure tout à l'aune du 'combien ça rapporte ?' Cela fausse notre regard, qui devient méprisant en ce qui concerne les valeurs de la fraternité.
La crise financière qui vient de secouer les Bourses partout dans le monde en est un résultat qu'on aurait dû et pu prévoir.
On commence du coup à se poser les bonnes questions : À quoi sert d'avoir des milliards ? N'est-ce pas le contraire du bon sens, et même du bonheur ? Comment peut-on être heureux dans le luxe, alors qu'à sa porte, la misère jette à la rue des familles entières ? La vraie richesse est celle du coeur, tout le monde le sait. Alors, tenons-en compte, au lieu de le savoir sans l'appliquer, depuis toujours...
Il est indispensable d'avoir suffisamment d'argent. On peut même en avoir beaucoup, mais il est honteux d'en avoir trop, quand tant de gens souffrent et se privent, à cause du manque. Et cela, j'insiste, c'est l'ego qui nous persuade que c'est normal.
Ce n'est pas normal. Si les entreprises avaient des remises d'impôt quand elles augmentent leurs employés, elles le feraient. Or, elles le peuvent, puisqu'elles font des chèques énormes pour l'humanitaire (avec déduction d'impôts, évidemment, sans quoi elles ne le feraient pas). Je ne suis pas contre l'aide humanitaire, bien sûr, mais j'aimerais que cette aide se fasse aussi à notre porte. Du reste, ce ne serait pas une aide, mais une juste rétribution des services rendus, du travail effectué. Quel patron accepterait le salaire qu'il donne à ses employés si les rôles étaient inversés ?
Du reste, des initiatives ponctuelles ont déjà lieu, comme le commerce équitable. Il y a aussi des patrons qui paient leurs employés au-dessus du SMIC, qui avalisent les 35 heures, qui donnent une participation aux bénéfices, qui accordent des primes et des gratifications... Cela peut se généraliser et s'intensifier, dans d'autres domaines.
À quand le premier sportif qui refuse d'être trop payé ? À quand le premier artiste qui refuse un trop gros cachet ? À quand le premier nanti qui refuse l'excès d'argent ? Le premier médecin qui se satisfait du prix de ses consultations ? La célébrité (dans quelque domaine que ce soit) autorise à (se) vendre de plus en plus cher, alors même que le besoin d'argent ne se fait plus sentir. Une autre logique existe, qui consiste à baisser ses prix à partir du moment où on est devenu riche. Mais non, on en veut toujours davantage. Est-ce que ça rend plus heureux ? C'est vraiment une question qu'il faudrait que chacun se pose.
Je rêve d'une société où l'écart entre les salaires les plus petits et les plus grands serait de l'ordre de x 10. Autrement dit, si le minimum est de 1500 Euros par mois, le maximum serait de 1500 x 10 (= 15.000 Euros par mois). Mais je m'empresse d'ajouter que cela ne doit pas être imposé. Toutes ces idées ont déjà été plus ou moins proposées, et elles ont toujours débouché sur des abus odieux, toujours à cause de l'ego, qui est capable de tout dénaturer. Ce type de rapport entre les salaires devrait pouvoir être 'choisi' librement et installé par chacun, dans sa sphère personnelle, jusqu'à ce que cela devienne une réalité collective.
Oui, oui, je sais, je rêve. Mais j'aime rêver...
Alors, même si mes calculs sont faux, même s'ils demandent à être revus et corrigés, à quand un peu de bon sens et de fraternité entre nous ?
Liberté Egalité Fraternité. Formule magnifique. Pourquoi avons-nous tant de mal à la mettre en pratique ? Peut-être parce qu'il nous manque les trois fonctionnements intérieurs complémentaires: la conscience (de l'ego, notre ennemi intérieur), l'honnêteté (de reconnaître nos dysfonctionnements), et la responsabilité (assumer que chacun d'entre nous joue un rôle dans le désastre collectif), car nous sommes tous capables d'avaliser les comportements indignes de l'ego. La formule connue: Moi, c'est pas pareil', révèle sa présence, car ce moi-là fonctionne sur l'inégalité et l'injustice.
Chacun d'entre nous, petit ou grand, faible ou puissant, jeune ou vieux, noir ou blanc, riche ou pauvre, homme ou femme, chacun d'entre nous est susceptible d'être son ego, et de trahir son âme.
Mais cela peut changer. Cela doit changer. C'est vital aujourd'hui.
On voit bien que c'est possible. Alors, on commence quand ?
PS. Voici un poème de Jeanne Benameur, plein d'humour et de vérité...
Quand je suis né, j'étais noir / Quand j'ai grandi, j'étais noir / Quand je vais au soleil, je suis noir / Quand j'ai peur, je suis noir / Quand je suis malade, je suis noir / Quand je mourrai, je serai noir. ....... Tandis que toi, homme blanc / Quand tu es né, tu étais rose / Quand tu as grandi, tu étais blanc / Quand tu vas au soleil, tu es rouge / Quand tu as froid, tu es bleu / Quand tu as peur, tu es vert / Quand tu es malade, tu es jaune / Quand tu mourras, tu seras gris. ....... Et après ça, tu as le toupet de m'appeler 'homme de couleur' !
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La chute des tyrans.
Cette chute s'installe un peu partout dans le monde, que la tyrannie soit fondée sur des valeurs de gauche ou de droite. Les peuples se révoltent pour obtenir leur indépendance et installer la démocratie. Les résultats sont souvent assez faibles dans le domaine du mieux-être. Les nouveaux dirigeants reprennent à leur compte l'exploitation du faible par le pouvoir, quel qu'il soit. On se demande comment cela est possible. On dirait que l'expérience ne sert jamais de leçon.
Les émeutes de banlieues.
Elles sont le signe d'un ras-le-bol de la part d'une population exclue de la richesse nationale, mise à l'écart pour des causes inavouables de racisme, d'intolérance religieuse et d'exploitation de l'homme par l'homme. Ce dernier abus dépasse largement les cités, car de nombreux ouvriers employés au SMIC se sentent sûrement concernés par la révolte, même si leur peau est blanche et leur nom français. Pourquoi faut-il que le pouvoir en place abuse toujours de ses prérogatives jusqu'à ce que l'injustice subie déclenche la révolution, qui lui fait tout perdre ? Où est la fraternité de notre logo républicain qui orne le fronton de toutes les mairies ? Ce n'est qu'une formule qui n'a pas de racines dans notre coeur, et qui ne peut donc avoir de résultats dans nos actes.
Les exactions du faible sur plus faible que lui.
Mais pourquoi l'exploité est-il capable d'autant de noirceur que son exploiteur ? Pourquoi l'exclu se venge-t-il aveuglément sur le premier innocent venu ? S'il est une victime, pourquoi est-il aussi capable d'être un bourreau ? Pourquoi pille-t-il les magasins, incendie les voitures de ses voisins, met le feu à une handicapée dans un bus, détruit les écoles qui accueillent les enfants de ses propres cités ?
Et avant cela, pourquoi fait-il brûler une fille qui réclame sa liberté, exactement comme lui, mais cette fois, par rapport à lui ? Pourquoi est-il capable de ce viol collectif, cette horreur qu'on appelle les tournantes ? Pourquoi empoisonne-t-il ses propres copains, et lui-même, avec la drogue qui détruit et dénature ceux qui s'en servent ? Pourquoi est-il capable d'une violence gratuite qui provoque le rejet de la part des autres habitants ? Pourquoi règne-t-il par la peur, alors même qu'il revendique plus de justice et de fraternité ? Pourquoi la violence conjugale fait-elle tant de victimes parmi les femmes, alors même que leurs conjoints disent les aimer ? Les aimer jusqu'à les frapper, les violer et les tuer ? Pourquoi l'excision ? Pourquoi la circoncision ? Pourquoi les mariages forcés? Pourquoi tant d'abus de la part des parents sur leurs enfants, même devenus adultes ?
J'accuse !
Le vrai coupable habite dans l'homme, depuis toujours.
J'accuse !
Contenu de ce dossier. Les émeutes des banlieues, en Novembre 2005, ont véritablement secoué notre pays. Le résultat le plus flagrant, c'est que le gouvernement (comme l'ensemble des français), a tout à coup réalisé qu'il y avait un vrai problème. Pourquoi faut-il toujours aller jusqu'au bout de l'injustice pour la reconnaître comme telle et essayer de la changer ? Je vais proposer une explication qui n'a jamais été envisagée (à ma connaissance), et la solution qui en découle automatiquement, assortie de quelques mesures simples. Je reconnais par avance que mes compétences sont limitées dans le domaine politique (celui des mesures). À la fin de mon analyse, vous trouverez en post-scriptum un poème de Jeanne Benameur: la lettre de l'homme noir à son frère blanc.
La répétition du même processus
Les exemples sont si nombreux, que c'est une constante dans l'évolution de notre humanité. Toutes les sociétés depuis toujours, ont été basées sur le pouvoir de quelques-uns sur la masse du peuple. Je ne veux pas remonter au-delà du XVIIIème, le siècle des lumières, car le terme dont on l'a nommé symbolise la conscience, et c'est ce dont notre humanité a besoin pour changer vraiment.
1789. La révolution française. La révolte s'appuyait sur des siècles d'injustice. La noblesse avait tous les droits, et le peuple n'en avait aucun. Si le pouvoir en place avait fait preuve d'humanité, il n'y aurait pas eu de révolution... Les injustices et les abus qui ont eu lieu dans l'autre sens semblent prouver que l'homme est incapable de bon sens et de véritable justice. Les têtes coupées témoignent d'une barbarie acceptée et reconnue par tous, à cette époque-là.
XIXème siècle. La révolution industrielle. Elle a eu entre autres résultats le développement d'une bourgeoisie fondée sur le patronat. Le peuple agricole s'est peu à peu transformé en peuple ouvrier. Si les patrons avaient traité leurs employés avec humanité, en leur donnant des salaires décents pour un temps de travail normal, au lieu de chercher en priorité à augmenter leur fortune personnelle, il n'y aurait pas eu au siècle suivant la grande grève de 1936. Les syndicats ont été un contre-balancier indispensable, à cause des abus du patronat.
XXème siècle. La fin de la colonisation. Les abus du pouvoir en place ont fini par provoquer la révolte des indigènes dans tous les pays d'Afrique et d'Asie. Encore une fois, si le partage du pouvoir et des richesses avait eu lieu, si le petit peuple avait été traité avec justice et égalité, les résultats auraient été sans doute très différents. Mais il semble que la logique des abus de pouvoir soit une constante dont nous n'avons jamais pu nous défaire. La meilleure preuve en est donnée par toutes les dictatures qui ont suivi le départ des colons, et qui ont été installées par les nouveaux dirigeants, pourtant sortis eux-mêmes du peuple exploité. Comment est-ce possible? Sommes-nous donc incapables de véritable fraternité ?
Le mouvement féministe. Il a été déclenché par les abus du pouvoir masculin. Les hommes ont maintenu les femmes dans l'esclavage quotidien du ménage-lessive-cuisine, avec le seul rôle de mère disponible à la maison, celui d'hétaïre à l'extérieur. Nous avions, paraît-il, le cerveau plus petit que celui des hommes. C'est ce qui nous rendait inférieures. Cela, je l'ai vécu personnellement. Mon père était effectivement plus intelligent que ma mère, mais il avait deux fils et une fille (moi). Je fus la seule à faire des études longues. Comment se sortait-il de cette contradiction ? Je n'en sais rien, mais il véhiculait sans la remettre en cause la supériorité masculine contre laquelle je m'insurgeai à l'adolescence. Il eut un jour cet argument qui me laissa pantoise, non pas parce que je l'ignorais, mais parce que cela venait de lui, que je considérais comme un intellectuel intelligent: "Qui est-ce qui pisse le plus haut?" Il n'y a pas de discussion possible dans la mauvaise foi et les arguments imbéciles. Aujourd'hui nous n'en sommes plus là. Mais les femmes ont encore du chemin à faire pour conquérir l'égalité des droits. Elles ont toutefois expérimenté l'autre extrémité du balancier, avec les abus que cela comporte forcément. L'homme-kleenex, qu'on jette après usage en est un exemple parlant. Lorsqu'on se révolte contre un fonctionnement inique, il semble évident qu'il vaut mieux éviter de le reproduire pour son compte personnel. C'est pourtant ce qu'on fait toujours, semble-t-il...
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