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jeudi 15 novembre 6666

______L‘immigration africaine en France : Une immigration à l’intégration fragile et un sous-continent à faible valeur géopolitique.. Une diversité prisonnière d’une perception stéréotypée marquée par l’histoire coloniale

L’histoire de l’immigration d’Afrique noire et de son enracinement en France peut se résumer grossièrement à quatre filières migratoires significatives : - la filière scolaire, la plus ancienne et, sans doute, la plus constante qui alimentera les mouvements politiques et culturels et indépendantistes ou assimilationnistes à partir de la fin de la première guerre ; -la filière militaire qui s’est mise en place dès la première guerre mondiale (1914-1918) avec la mobilisation des colonies par la France (bataillons de tirailleurs sénégalais et d’Africains noirs participant aux combats en 19 14- 19 18, 1940-1 945 et dans les guerres coloniales qui ont suivi). Si la plupart des survivants sont rentrés à la fin de la guerre, certains sont restés et se sont installés en France ; - les migrations de travail : après la première guerre, militaires démobilisés, navigateurs, travailleurs manuels originaires du continent sont recensés dans les villes portuaires (Marseille, Bordeaux, Le Havre, etc.) mais aussi à Paris. Les ressortissants de la vallée du fleuve Sénégal (Soninké et Toucouleur du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie) sont déjà significativement représentés dans cet ensemble et leur part dans cette immigration africaine noire en France s’accroîtra par la suite ; - les migrations des épouses amorcées aux débuts des années 70 au titre du (( regroupement familial D prendront très vite la forme de migrations de travail. L’arrivée des femmes entraîne un processus de féminisation, mais aussi de rajeunissement et de de l’immigration africaine qui donnera naissance à une seconde génération d’Africains noirs, citoyens franFais de droit (par le droit du sol) ou présumés tels depuis les lois Pasqua-Debré (remise en cause du droit du sol et option à l’âge de 18 ans). A partir des années 70, on assiste aussi à une diversification des origines géographiques des migrants. Parallèlement à la poursuite de l’immigration des ruraux de la vallée du fleuve Sénégal, se développent des flux de citadins venant d’Afrique centrale principalement (Cameroun, Zaïre) mais comportant aussi des ressortissants des capitales et villes de l’Afrique occidentale, notamment sahélienne. En fait, les années 70 annoncent la poursuite et le développement de toutes ces filières migratoires avec une modification du projet initial : ainsi, les migrations d’étudiants deviennent, ‘avec la crise des États africains des migrations de travail et les migrations de travail, à 1’ori.gine tournantes et provisoires, tendent à être définitives. En somme, il y a une convergence de ces divers flux et projets migratoires vers un enracinement et une sédentarisation en France. Une diversité prisonnière d’une perception stéréotypée marquée par l’histoire coloniale Deux générations (les migrants africains et les jeunes Franco- Africains issus de cette population) composent ce qu’on désigne communément par Africains, même si une césure fondamentale sépare ces deux générations. A la différence des migrations précédentes, celles du Maghreb et d’Afrique subsaharienne sont le fait des ressortissants des anciennes colonies dont les pays d’origine entretiennent encore avec la France des relations complexes de domination, de subordination, mais aussi de . Si ces migrants font montre d’un nationalisme modéré, ils sont cependant porteurs d’une exigence de reconnaissance de la part de la France pour tous les services rendus par les leurs à la (( patrie (engagement des tirailleurs sénégalais dans les deux guerres) et comme compensation du pillage colonial qu’ils ont subi. Ils exigent enfin du respect de la part des Français, car c’est la France elle-même qui (( est allée les chercher chez eux quand elle en avait besoin D. Du fait d’une décolonisation relativement paisible et de près de trois décennies de (( coopération o avec la France, le traitement actuel des immigrés d’Afrique noire en surprend plus d’un, convaincus qu’ils avaient avec la France une relation privilégiée, en tout cas plus proches que les immigrés d’autres régions du globe. I1 faut dire que la France elle-même se targue et se réclame de cette et des liens séculaires tissés avec l’Afrique noire, qui participe au méme projet francophone. Immigration d’un peuple perçu comme mineur sans passé glorieux, vaincu, colonisé, puis (( civilisé o, celle-ci est mieux tolérée, quoique de faqon paternaliste que celle qui provient d’Algérie, les Français digérant difficilement leur défaite face au FLN et l’exode des (( pieds noirs D. Les années 80 constituent un moment fort dans la réactivation de ce souvenir et élargit aux jeunes Beurs les ressentiments latents. Ces derniers interpellent la société française et ses institutions : au chômage des pères succèdent les difficultés de l’école à les dans le giron républicain. Les entreprises les laissent à leurs portes, la police, symbole et garante de l’ordre de la société dominante, entre en conflit ouvert avec eux. Le phénomène de la banlieue avec son syndrome chômage/précarité/ immigration/insécurité/école en crise s’installe. Dans les années 70 et 80, l’image que donne l’immigration africaine est somme toute relativement rassurante. Si l’immigration algérienne et maghrébine cristallise les antagonismes les plus voyants, la période du retour de la droite aux affaires de 1986 à 1989 (période dite de (( cohabitation D) sera un temps fort du débat politique sur l’immigration. C’est aussi un moment décisif dans le durcissement de la législation sur les immigrés et dans le renforcement du contrôle des flux migratoires. A partir de cette date, la place du thème de l’immigration dans la vie politique sera de plus en plus marquée comme en témoigne la prolifération des lois sur les étrangers à chaque changement de gouvernement : lois Pasqua, lois Joxe, lois Méhaignerie, lois Debré (voir (( Zoom sur... D).

révélant au grand jour la situation des (( sans-papiers o. On serait tenté de s’étonner qu’un phénomène aussi banal ait mobilisé les forces de l’ordre, les médias et l’opinion pendant des mois. En effet, que représentent 300 Africains dans les flux migratoires de la France, sinon un épiphénomène ? Toute cette médiatisation inaugure cependant une étape nouvelle dans l’approche de l’immigration en France. Celle-ci se trouve de plus en plus réduite à l’image du (( clandestin D, et du (( sanspapiers )). Cette focalisation sur l’immigration clandestine en particulier a permis de construire un large consensus entre plusieurs courants politiques aux conceptions parfois divergentes sur la question des étrangers. Curieusement, en rétrécissant l’objet à la figure spécifique du , s’est réalisé un élargissement de l’audience des forces et groupes qui tendent à faire de l’immigration le thème majeur de la vie politique française et des immigrés, des boucs émissaires.

Ainsi, s’atteler principalement à la dénonciation d’une immigration irrégulière qu’il faudrait réprimer tout en intégrant qui sont en règle avec la loi devient un piège politique qui permet d’imposer à tous les protagonistes de la vie publique - qu’ils soient anti-immigrés ou pro-immigration - le cadre et les règles du débat politique. Débat politique dans lequel des xénophobes acharnés et bien des démocrates sincères s’enfoncent dans une logique de diabolisation de l’immigration - légale edou illégale - avec comme corollaire obligé, dans l’un ou l’autre cas de figure, le durcissement de la législation sur les étrangers sans distinction de statut. S’il est vrai qu’il est devenu banal d’avancer que l’immigration n’est pas la cause des maux dont souffre la France d’aujourd’hui, il faut, il me semble, aller jusqu’au bout de cette logique et affirmer de même, sans crainte, que l’immigration illégale n’est pas à l’origine des problèmes actuels de la

France : chômage ou déficit du système de protection sociale.

La crise qui frappe la plupart des pays du globe, avec plus ou moins de vigueur, en est la cause première. Néanmoins, elle n’explique pas tout. Ce n’est pas elle qui conduit à l’immigration illégale. On peut avancer : - que la nécessité d’un volant de main-d’oeuvre irrégulière - et aussi régulière - se fait sentir en période de forte activité économique (comme pendant les ) ; - que le travail clandestin n’est pas suscité par l’immigration légale ou illégale, mais plutôt par la recherche d’un des coûts du travail par des employeurs peu respectueux de la législation du travail dans des secteurs spécifiques (textile, bâtiment et travaux publics, agriculture et services). Bien entendu, il ne s’agit pas pour nous, en affirmant de telles idées de faire une quelconque apologie de l’immigration illégale. D’ailleurs, les frontières sont, somme toute, assez bien gardées, et ce n’est pas faute d’avoir atteint l’objectif utopique (( d’immigration clandestine zéro u qu’on prétendra qu’elles sont des passoires. Rappeler ces faits largement établis contribue à rendre tout à fait illégitime une focalisation des recherches de (( sortie de crise u sur l’immigration, clandestine et illégale en particulier. Les solutions aux problèmes de la société française sont ailleurs. L‘immigration irrégulière est loin d’être un phénomène nouveau. Elle est intrinsèquement liée à l’histoire de l’immigration. D’oubliée et tolérée, elle devient une préoccupation plus affirmée dans les périodes de crise pour donner libre cours à des fantasmes divers : exagération du nombre de ,s crainte de l’invasion par des (( personnes inassimilables o, etc. Nous sammes dans ce type de période où l’on voit cette thématique obsessionnelle du (( clandestin D dans les discours sur les immigrés chez des personnalités ou de , voire d’anciens immigrés d’Europe du Sud bien intégrés ! Nombre d’entre elles reprennent ce credo après un détour humaniste ou républicain pour légitimer leur participation au concert des petites phrases assassines sur les immigrés.

et comment interpréter les récents mouvements qui ont eu pour acteurs ces hommes, ces femmes et ces enfants sans statut légal et qui ont décidé de rompre le silence et d’étaler au grand jour leur condition ?

En vérité, le phénomène ne prend pas sens par le seul biais quantitatif. Le défi lancé par ces marginaux, jusqu’ici silencieux, à (( une police de l’immigration o, leur remise en cause presque désespérée des lois sur l’immigration, révèlent aussi de profondes mutations au sein des communautés migrantes. C’est d’abord la (( familialisation D qui touche non seulement les réguliers, mais également bien des irréguliers et des précaires. Ce sont aussi les signes d’une saturation relative des mécanismes de solidarité communautaire devant les difficultés et les entraves persistantes à leur projet de sédentarisation et/ou d’intégration.

  • L’immigration d’Afrique noire : (< des tirailleurs aux

Blacks )) (1)

  • Les années 90 marquent un tournant pour les Africains noirs.

Leur perception se modifie fortement au cours de cette décennie en même temps qu’elle se trouve incarnée par l’image des ressortissants de la vallée du fleuve Sénégal improprement désignés comme (( Maliens D, terme générique désignant aussi bien des Sénégalais et des Mauritaniens, des ethnies soninké, bambara, podar, etc.

Cette perception négative a été construite progressivement. En effet, le bon sens et l’opinion construisent l’image d’un groupe à travers des processus de mise en exergue de phénomènes particuliers amplifiés par des groupes de pression ou des institutions. Ainsi, des phénomènes comme la polygamie, l’excision, le désengagement apparent des parents dans l’éducation des enfants ont constitué des causes immédiates de friction entre Français et immigrés africains, notamment dans les cités. L‘apparition de cette conflictualité et son durcissement dans l’espace résidentiel, qui s’exprime à travers les conflits entre groupes sociaux et à travers l’ethnicisation des rapports sociaux de voisinage, constitue un effet différé de la crise dans le monde du travail. La crise de l’emploi a, en effet, rompu bien des équilibres entre immigrés et autochtones, et remis en cause une hiérarchie fondée par et dans le travail. Dès lors, l’habitat en tant qu’espace de cohabitation subit les vagues de cette rupture. A l’instar des Beurs, les Blacks connaissent de plus en plus une marginalisation produite par un (( double handicap o : la non-insertion professionnelle et l’origine étrangère qui les rendent, aux yeux de certains, réfractaires aux normes locales de comportement. Cette vision insiste sur la dimension culturelle et pose l’intégration de la seconde génération presque dans les mêmes termes que celle des parents. On estime que ces jeunes de banlieue ne sont pas intégrables. Leur irruption de manière autonome (sans parrains politiques ou syndicaux français et sans soutien de leurs ambassades) sur la scène publique marque les débuts d’une contestation de leur exclusion ainsi que de celle de leurs parents.

  • Une immigration à l’intégration fragile et unsous-continent à faible valeur géopolitique

Contrairement aux anciennes migrations d’Europe, caractérisées par le tarissement de la source, celles d’Afrique sont encore dans une phase de croissance potentielle. Un postulat implicite guide la politique des pouvoirs publics français. Une Afrique exsangue et proche constitue un danger pour l’Europe qui redoute le déferlement de (( hordes d’affamés et de demandeurs d’asile africains vers son territoire. Une même crainte demeurée sans lendemain avait été suscitée en son temps par les Européens de l’Est après la chute du mur de Berlin. Malgré ce bouclage policier, les États africains à genoux et soumis sont invités à garder leurs miséreux. La (( coopération B avec eux devient ainsi le pendant d’une politique migratoire restrictive. Certes, l’ambiguïté et le louvoiement caractérisenr l’attitude des États africains. Ils traînent parfois les pieds pour (( coopérer o, en fait pour prendre des mesures privant leurs pays et des régions entières de revenus substantiels sans toutefois oser désavouer ouvertement l’État français, leur principal bailleur. L’intégration des immigrations récentes pose problème, dit-on souvent. Après avoir assimilé des générations de migrants, la France découvre subitement ses limites à intégrer les Arabes et les Noirs africains. Trop différents, pas européens. Trop musulmans, pas catholiques. Trop noirs, trop visibles. Bref, il leur manque les (( qualités D qui faisaient le propre des migrations antérieures : européens, blancs et catholiques. C’est par une singulière amnésie que ce tableau optimiste de l’assimilation des vagues migratoires précédentes est présenté à l’opinion. Présenter l’intégration de ces comme un processus paisible et sans heurts relève du mythe. Ces migrants ont aussi subi le rejet et la xénophobie, surtout dans des périodes de crise. La crise qui frappe actuellement la société française compromet fortement l’intégration non seulement des couches populaires autochtones mais aussi de franges importantes d’immigrés appartenant par définition à ces catégories. Quand nous parlons d’intégration, nous avons à l’esprit des processus objectifs de participation des acteurs immigrés dans les rapports de travail et de consommation comme dans les relations sociales et politiques. Ces processus ne sont pas le seul fait des institutions et des pouvoirs politiques, même si leur action peut être décisive dans le devenir de ces populations et ne sont pas forcément incompatibles avec des phénomènes d’assimilation ou même de marginalisation et de précarisation. Si l’intégration peut épouser la forme de l’assimilation qui signifie l’oubli des origines, les mécanismes d’ethnicisation bouleversent le schéma républicain français d’intégration. Au contraire de ce que l’on peut observer sous d’autres cieux, ce processus d’ethnicisation est systématiquement stigmatisé. Cette construction de l’altérité semble illégitime dans l’univers mental français alors que ce processus de différenciation traduit une prise de conscience de l’intérieur et une volonté des acteurs immigrés. Les Français des couches populaires les renvoient à une différence qu’on leur reproche d’avoir et, ce faisant, on les oblige à la construire et à l’affirmer. En se comportant ainsi, les autochtones français se construisent, eux aussi, une distance socioculturelle que la crise tend à limiter en les réduisant au chômage et à la pauvreté. On peut parler ici de comportements de observés dans d’autres contextes sociologiques. En définitive, l’intégration actuelle des Africains reste fragile et semble s’orienter, à l’instar de celle de bien d’autres nationalités, vers des formes de communalisation. La dimension communautaire garde une place essentielle dans les réseaux des acteurs. Ce maintien des différences communautaires au lieu de leur fusion dans l’ensemble national français interpelle fortement nombre d’observateurs. Le travail avait plus ou moins supprimé la barrière nationale et ethnique en instaurant un rapport de travail hiérarchique. La disparition de ce rapport de travail avec la crise et le chômage massif nécessite paradoxalement en maints endroits et en maintes occasions ces deux barrières. ’ Mahamet Timera Sociologue

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______L’immigration, un « problème » si commode.. De discours volontaristes en faux débats

Union pour un mouvement populaire : UMP

La dispersion de la « jungle » de Calais comme les médiatiques expulsions de sans-papiers l’ont montré : le contrôle de l’immigration constitue une priorité du gouvernement français. Il ne serait désormais plus question de « subir » les migrants, mais de les « choisir », martèle ainsi M. Nicolas Sarkozy. Or ces mâles discours d’Etat contribuent davantage à entretenir un « problème », procurant à peu de frais des bénéfices politiques à ceux qui l’exploitent, qu’à prendre la véritable mesure de ses enjeux.

Par Eric FassinPrésidant un colloque de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) consacré à l’immigration, M. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, teste, le 9 juin 2005, un nouveau vocabulaire politique promis à un succès considérable : « Je veux passer d’une immigration subie à une immigration choisie. » Bien sûr, l’immigration de travail ne date pas de ce discours, mais la voilà rebaptisée : le choix appartient à l’Etat, non aux migrants — sinon pour les retours dits « volontaires », expulsions consenties moyennant finances. La nouveauté tient à l’opposition dessinée avec l’immigration « subie ». M. Sarkozy le déclare peu après : « C’est quand même bien le minimum que la France décide qui a le droit de s’installer sur son territoire et qui ne l’a pas (1). »L’alternative est ainsi présentée comme une réponse de bon sens à un problème tout à la fois économique et politique.

Il n’est pas question de rejeter l’immigration dans son principe (au contraire, on clame haut et fort que la France doit rester une terre de métissage). C’est une façon de conjuguer, sans tension apparente, les exigences du pragmatisme économique et de la fermeté politique. C’est aussi le moyen de renvoyer dos à dos les partisans de l’ouverture des frontières et ceux de l’immigration zéro, soit la « gauche de la gauche » et la « droite de la droite » et, du même coup, de priver la gauche socialiste de son terrain politique de prédilection, à savoir le « juste milieu » entre les extrêmes.

Le choix de la « préférence nationale » ? Toutefois, le partage entre immigrations « choisie » et « subie » est miné par une contradiction fondamentale : cette construction politique n’est ni cohérente logiquement, ni fondée empiriquement (2). En effet, la première est par définition une immigration de travail, tandis que la seconde concerne surtout l’immigration familiale. Or l’opposition entre les deux se défait dès qu’on examine la réalité. D’un côté, les travailleurs sont enclins à avoir une famille : leur conduite n’est pas dictée par le seul intérêt financier. De l’autre, les familles ont tendance à chercher du travail : les liens humains n’empêchent pas la logique économique. Il ne s’agit donc pas seulement d’humanité, mais aussi de rationalité : il est absurde de faire comme si la famille et le travail existaient dans des mondes parallèles, sans rapport aucun. Bref, la solution préconisée par M. Sarkozy n’en est pas une : on ne saurait dans un même mouvement encourager l’immigration « choisie » et décourager l’immigration « subie ».

Sans doute les gouvernements français s’emploient-ils à « rééquilibrer » les deux : l’immigration familiale n’est-elle pas (environ) neuf fois plus importante que l’immigration de travail ? La lettre de mission envoyée le 9 juillet 2007 au ministre de l’immigration Brice Hortefeux est claire : « Vous viserez l’objectif que l’immigration économique représente 50 % du flux total des entrées. » Toutefois, c’est en diminuant celle liée à la famille, bien plus qu’en accroissant celle qui touche au travail, comme le montre le comité interministériel de contrôle de l’immigration dans son rapport annuel (3). Si la part relative du travail dans l’immigration durable venue des pays tiers s’est effectivement accrue en 2007 par rapport à 2006, c’est surtout « grâce » à la baisse des cartes de séjour pour motif familial (4). Malgré l’affichage de cent quatre-vingts « métiers en tension » ouverts à la main-d’œuvre étrangère en raison de « difficultés de recrutement », la réalité des chiffres se révèle bien éloignée des discours officiels : seulement cent soixante cartes « compétences et talents » délivrées lors des trois premiers trimestres de 2008 !

Le renoncement à l’immigration « choisie » n’est donc pas un effet de la crise. La conjoncture permet plutôt de justifier a posteriori ce que les chiffres trahissaient déjà. Il faut l’avoir en tête lorsqu’on lit la lettre de mission adressée le 31 mars 2009 au successeur de M. Hortefeux, M. Eric Besson. Désormais, « la priorité absolue doit aller au retour à l’emploi des personnes qui en sont privées en France ». Il est révélateur qu’après la diffusion de cette lettre à la presse, la fin de la dernière phrase — « donc, en ce qui concerne votre champ de compétence, l’emploi des étrangers en situation régulière » — ait disparu discrètement du document officiel (5). Peut-on affirmer plus clairement le choix de la « préférence nationale » ?

Choisie ou pas, l’immigration est encore et toujours présentée comme un problème. Sinon, pourquoi sans cesse adopter de nouvelles législations, toujours plus strictes — après les lois Sarkozy de 2003 et 2006, la loi Hortefeux de 2007, en attendant sans doute une loi Besson ? Manifestement, la rhétorique de M. Sarkozy ne vise pas à résoudre un problème, mais à le constituer en tant que tel.

Comparer ses propos du 9 juin 2005 avec le discours de politique générale prononcé la veille, à l’Assemblée nationale, par son rival, M. Dominique de Villepin, alors nouveau premier ministre, est éclairant. Si M. de Villepin parle bien d’immigration « choisie » (mais non « subie »), c’est seulement pour l’opposer aux pratiques illégales et à la fraude ; moins inventif (ou moins décomplexé) que son rival, il ne conçoit pas de s’en prendre à l’immigration familiale. Or M. Sarkozy réalise grâce à son vocabulaire un double déplacement. Jusqu’alors l’immigration « subie » était reconnue « de droit ». C’est à celle-là qu’il faut s’en prendre désormais ; il ne suffit donc plus de lutter contre l’immigration illégale.

Sans doute les expulsions d’immigrés en situation irrégulière occupent-elles une place de choix dans la communication gouvernementale. Il n’empêche : les sans-papiers ne sont pas assez nombreux en France pour faire de l’immigration un problème majeur. Par contraste avec les Etats-Unis, où les douze millions de clandestins étaient absents de la dernière campagne présidentielle, organiser le débat public en France autour de quelques centaines de milliers de personnes en situation irrégulière, pour une population de plus de soixante millions d’habitants, demande un travail politique considérable. Le « problème de l’immigration » ne se pose pas tout seul ; il n’existe que pour autant qu’il est posé, et il ne dure que parce qu’il est entretenu et renouvelé.

« D’un côté, explique M. Sarkozy en 2005, le respect de la vie familiale est une de nos valeurs et constitue une condition de l’intégration. D’un autre côté, le regroupement familial tient aujourd’hui une place trop importante dans l’équilibre des flux migratoires et est à l’origine de nombreuses fraudes (mariages blancs ou forcés, fraudes à l’état civil…). »La présomption de fraude résulterait-elle de la volonté politique de « rééquilibrer » ? Et d’en tirer les conséquences : « Il faut avoir le courage de poser autrement les termes du débat. Le regroupement familial est certes un droit, mais pas un droit qui peut s’exercer dans le mépris absolu des règles. » Autrement dit, je sais bien, mais, quand même...

Suspicion de fraude a priori Du combat contre la fraude, on passe très vite à la redéfinition du droit lui-même : « Il faut donc être plus rigoureux sur l’appréciation des conditions de revenu, de logement, d’intégration préalables au regroupement. » La vie familiale n’apparaît plus comme une « condition de l’intégration » ; à l’inverse, l’intégration fait maintenant partie des « préalables au regroupement » familial.

Rappelle-t-on que le droit à la vie familiale a valeur constitutionnelle en France, et que la Convention européenne des droits de l’homme, dans son article 8, garantit à chacun le droit « au respect de sa vie privée et familiale » ? Le rapport de la commission Mazeaud sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d’immigration tempère en juillet 2008 : « Si le respect de la vie privée et familiale est un droit, la réunion des conditions auxquelles est subordonné son exercice peut faire l’objet d’un contrôle plus poussé sous des formes validées par le Conseil constitutionnel ou la Cour de justice de l’Union européenne. »

Et de détailler tout un programme de lutte contre l’immigration « subie » : « Pour le rapprochement des époux, par la vérification plus rigoureuse de la réalité du mariage, de la continuité de la vie commune ; par l’appréciation attentive des conditions de revenu et de logement pour l’accueil des enfants ; par la vérification plus exigeante de la réalité des relations parentales et éducatives avant d’accorder à un étranger le bénéfice de la prise en compte d’enfants résidents ou français ; par la prise en considération plus circonspecte des documents d’état civil ; par le refus intransigeant et effectif des regroupements de familles polygames ; par la vérification effective du caractère “disproportionné” de l’atteinte au respect de la vie privée et familiale à laquelle le Ceseda code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile subordonne le regroupement familial sur place. » Une commission, pourtant réputée pour avoir résisté à l’injonction présidentielle en matière de quotas, valide ainsi le traitement de l’immigration familiale comme un problème qu’il convient de réduire.

Les lois sur l’immigration de 2006 et 2007, ainsi que la loi sur le contrôle de la validité des mariages en 2006, ont durci la double logique de restriction du droit à la vie familiale à l’œuvre au moins depuis 2003 — suspicion de fraude a priori et conditions préalables toujours plus rigoureuses. En conséquence, le recul des chiffres, du regroupement familial aux mariages binationaux, est édifiant : entre 2006 et 2007, le nombre de titres de séjour délivrés dans ce cadre baisse de 10,6 %. La chute est « d’une telle ampleur qu’elle peut être regardée comme marquant une véritable rupture », note avec satisfaction le bilan interministériel déjà cité.

Pourquoi relancer le « problème de l’immigration », grâce à l’invention de l’« immigration subie », et pourquoi en juin 2005 ? Le nouveau gouvernement est nommé au lendemain du rejet du traité constitutionnel européen par référendum. Soucieux d’interpréter en sa faveur « le sens du vote qu’ont exprimé les Français le 29 mai »,le président de l’UMP estime offrir ainsi une double réponse aux « nonistes ». En signifiant, d’une part, que l’Autre menaçant, culturellement et économiquement, s’incarne moins dans la figure du « plombier polonais » que dans celle de l’immigré, le plus souvent venu d’Afrique ; en revendiquant, d’autre part, une politique volontariste au moment où tant d’électeurs refusent d’être privés de toute prise sur le cours des choses — d’où le contraste que résume l’opposition entre les mots « choisie » et « subie ».

En réponse au « souverainisme antieuropéen », M. Sarkozy dessine donc un « souverainisme européen ». Contrairement à une politique d’immigration qui éloignerait Paris de l’Europe, ce schéma lui permet d’y revendiquer un rôle moteur : « Je veux que la France soit désormais systématiquement la première en Europe pour proposer et bâtir une stratégie migratoire adaptée aux enjeux du monde contemporain. » Le pacte européen sur l’immigration et l’asile, adopté par le Conseil européen le 16 octobre 2008, sous la présidence française, parachèvera une dynamique enclenchée de longue date : non seulement le « problème de l’immigration » est abordé au niveau de l’Union, mais il constitue désormais le cœur de l’identité européenne.

Ce succès diplomatique tient sans doute à l’efficacité électorale d’une stratégie qui constitue l’immigration en problème pour mieux ignorer d’autres « problèmes », ou, plus précisément, d’autres manières de donner sens au mécontentement qui s’est exprimé dans les urnes, et éviter de lui apporter d’autres réponses.

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/11/FASSIN/18386

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______LA PSYCHOSE MANIACO-DEPRESSIVE - PMD.. des troubles du psychisme et des crises ( Isoloire, Camisole de Force et Contention, Isolement, médicament )

PSYCHOSE







DEFINITION

  • PATHOLOGIE ENFANT
  • PATHOLOGIE ADULTE SOIN

PSYCHOSE PSYCHOSE PSYCHOSE PSYCHOSE










PSYCHOSE : DEFINITION ET THEORIE SUR LA PSYCHOSE A L'ATTENTION DE L' ETUDIANT ET DU PROFESSIONNEL. LES INFORMATIONS DISPONIBLES ICI PEUVENT SE CONSULTER LIBREMENT. ELLES SONT COMPLEMENTAIRES, ET NE REMPLACENT EN AUCUN CAS LES COURS SUR LA PSYCHOSE TELS QU'ILS SONT DISPENSES PAR LES CENTRES DE FORMATION AGREES.
















Avis important et mise en garde










SI VOUS CROYEZ ÊTRE MALADE OU SI VOUS PRÉSENTEZ UNE URGENCE MÉDICALE OU PSYCHIATRIQUE: COMMUNIQUEZ IMMÉDIATEMENT AVEC UN MÉDECIN OU UN PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ OU COMPOSEZ LE 112.







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  • Rappels :



Mesures d’isolement sans contention L’isolement représente une limitation de l’espace d’évolution du patient et de ses contacts relationnels, sans entrave de ses mouvements corporels.

Mesures de contention sans isolement La contention n’est pas une pratique exclusivement psychiatrique puisqu’elle est utilisée aussi bien en gériatrie qu’en réanimation, en orthopédie comme en maternité ("empaquetage" des nouveau-nés pour les rassurer et leur permettre de s'endormir). Dans la prise en charge des troubles mentaux, et en particulier des troubles du comportement, cette mesure coercitive est vécue comme l’héritière d’une psychiatrie asilaire aujourd’hui décriée. Mais au-delà des controverses, la contention reste encore une nécessité thérapeutique dans certaines situations d’urgence et de dangerosité.

  • Définition :

La contention d’un patient se définit comme la limitation de son autonomie et de ses mouvements au moyen d’un procédé mécanique. C’est à la fois une réponse et une prévention de ses conduites dangereuses. La contention ne limite pas les contacts relationnels du patient.




N’est pas considéré en psychiatrie comme relevant de la contention :

le maintien bref de la personne afin de la calmer ou de la réconforter,

le maintien plus ou moins prolongé lors d’une escorte d’un endroit à un autre,

les dispositifs médicaux incluant des appareils pour maintenir une bonne posture corporelle ou conforter l’équilibre,

les casques et équipements de sécurité employés pour protéger un patient des risques de traumatisme liés à une chute, ou pour éviter qu’il ne se blesse lors de mouvements involontaires.




Méthodes employées :

La contention pourra se faire au moyen de larges ceintures à bracelets pour les membres, associées à une sangle abdominale fixée au lit. Elle pourra aussi être exercée par une camisole emprisonnant les bras du patient mais lui laissant l’autonomie de la marche. Enfin il pourra s’agir de draps noués autour du torse et des membres, maintenant la personne à son fauteuil ou à son lit. Cette dernière méthode, qui présente des risques réels d’étranglement, n’est utilisée que de façon ponctuelle et sous une surveillance constante.

Indications et contre-indications :




La contention est un acte thérapeutique appliqué dans les cas suivants:

prévention d'une violence imminente d'un patient envers lui-même ou envers autrui, quand les autres moyens d'apaisement ou de sécurité ne sont pas efficaces, ne sont pas suffisants ou ne sont pas appropriés.

prévention d'un risque de rupture thérapeutique alors que l'état de santé impose des soins et que les autres moyens disponibles ne sont pas efficaces, ne sont pas suffisants ou ne sont pas appropriés.

Les contre-indications sont l'utilisation de la contention comme punition, répression, ou dans une recherche de confort du service aux dépens du patient.

Les contre-indications somatiques regroupent les pathologies cardiaques, respiratoires, circulatoires, ou traumatiques incompatibles avec le maintien dans la position contenue.

Les complications possibles sont les troubles du rythme cardiaque, la déshydratation, les lésions dues aux efforts du patient pour se dégager.




De tout ceci, il ressort que la contention doit rester une mesure exceptionnelle, de dernière intention, systématiquement associée aux autres techniques de prise en charge (relationnelles, psychothérapeutiques et chimiques), et qui sera interrompue dès que possible.







Prévention de la violence à l'hôpital:




L' indication de contention intervient après qu'ait été mis en place un programme de prévention de la violence ou de la rupture du soin. Ce programme doit reconnaître les signes avant-coureurs du passage à l'acte et permettre ainsi d'appliquer toutes les alternatives à la contention.







Moyens utilisés pour prévenir la violence (recommandations de l'AHQ, de l'APA et de l'ANAES):

Adopter une attitude calme, assurée, respectueuse et rassurante,

Exercer le soin dans des conditions prévues et aménagées en fonction de sa sécurité et de celle du patient, pour exercer son jugement sans être influencé par la peur d'un affrontement: idéalement, dans un milieu ouvert aisément accessible au secours et sans objet contondant,

Faire en sorte que le patient connaisse les soignants, rappeler son nom ou prénom, et sa fonction,

Informer le patient de la présence continue de l'équipe soignante,

Diminuer les stimuli auditifs en permettant aux patients "à risque" de s'installer dans un endroit calme. Eviter la présence de personnes au comportement perturbateur et solliciter si besoin la présence de tiers rassurants,

Signifier aux patients menaçants, ayant des exigences manipulatrices ou irrationnelles, quels comportements ne peuvent pas être tolérés dans le milieu hospitalier et quelles mesures seront appliquées le cas échéant, sans que cela ne soit perçu comme un défi par le patient,

Savoir mettre un terme à un entretien avant que le patient ne puisse plus contenir son agressivité (accès au dossier "entretien infirmier"),

Explorer la signification de l'agressivité (accès au dossier "agressivité") sans la banaliser et favoriser son expression verbale à travers la relation d'aide et la communication (accès au dossier "communication"),

Ne pas négliger les raisons purement médicales d'une agitation ou d'une confusion (accès au dossier "confusion mentale") qui nécessiteraient un traitement rapide,

Vérifier l'adaptation du traitement médicamenteux,

Inciter à la collaboration aux soins,

... etc.

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/hospitalisation-psychiatrie/camisole-contention.htm

L'argumentation biochimique et génétique axée sur la polarité des troubles a conduit à distinguer La forme bipolaire I qui associe des accès maniaques et dépressifs francs ou des actes maniaques isolés La forme bipolaire II qui associe des épisodes dépressifs caractérisés et des accès hypomaniaques La forme unipolaire avec seulement des épisodes dépressifs qui peuvent être secondairement modifiés en forme bipolaire II voire I La forme bipoalire IIIa avec dépression caractérisée et des antécédents familiaux de troubles bipolaires La forme bipolaire IIIb avec dépression caractérisée et accés maniaque ou hypomaniaque induit par un médicament Des formes limites :

le trouble cyclothymique : troubles modérés de l'humeur pendant au moins deux sans jamais atteindre la dépression ou la manie le trouble hyperthymique monopolaire qui n'atteint pas l'intensité maniaque Voir : les troubles bipolaires

L'ETAT MANIAQUE TYPIQUE:

La manie : état de surexcitation des fonctions psychiques caractérisé par l'exaltation de l'humeur avec déchaînement des pulsions instinctivo-affective. L'accès maniaque survient généralement entre 20 et 50 ans avec souvent des antécédents familiaux. Il représente une urgence psychiatrique. Le début peut être progressif ou brutal avec apparition de signes d'excitation psychomotrice. Un épisode maniaque est défini par le DSMIV comme "une période nettement limitée dyrant laquelle l'humeur est élevée de façon anormale et persite pendant au moins une semaine".

Présentation :

tenue extravagante, débraillée déclamation, cri, chant, visage illuminé contact facile moqueur en mouvement permanent, agitation pouvant aller jusqu'à la fureur maniaque Tachypsychie accélération des représentations mentale association rapide d'idée jeux de mots Mémorisation distraction perpétuelle mémoire excellente sur le passé pas de mémoire de fixation Exaltation de l'humeur euphorie optimisme démesuré projets irréalistes infatigable prêt à tout entreprendre et réussir mégalomanie dysthymie ( rire ,larmes, lamentation, colère) ironie : voulant ridiculiser l'interlocuteur Excitation psychomotrice le jeu hyper-activité peu productive domination du jeu dans l'activité Fabulation positive Somatiquement amaigrissement insomnies diminution de la soif et de la faim augmentation de la salive et de la sueur hypersexualité avec risque médico-légal Troubles médicaux-légaux Conduite automobile dangereuse Familiarité excessive dans le domaine de la sexualité Achats ou ventes inconsidérés qui peuvent nécessiter rapidement une mesure de sauvegarde de justice Vols, grivéleries, etc.. Hostilité, agressivité, etc... FORMES CLINIQUES Hypomanie Elle correspond à une forme atténuée de manie. Dans les formes discrètes elle peut s'accompagner d'une amélioration des performances et de la créativité compatible avec la vie socio-professionnelle du patient. L'hypomanie de l'enfant et de l'adolescent peut s'exprimer par des accès de colère, une « tempête affective », un excès de familiarité, une hyperactivité, des troubles de l'attention, une indiscipline scolaire, une hypersexualité, un sentiment de toute-puissance, des conduites à risque et/ou antisociales.

Forme dysphorique Elle s'exprime essentiellement par un comportement d'irritabilité, l'agressivité (plutot que le jeux), d'hostilité à haut risque médico-légal.

Forme délirante et hallucinogène Le délire stable est généralement c'est à dite sans la dysthymie habituelle de l'état maniaque.

La fureur maniaque. Urgence psychiatrique par le caractère violent, agressif avec décuplement de la force physique et rétentissement somatique important DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS AVEC UN ETAT D'AGITATION

Les accès d'agitation symtopmatiques/organiques Lire +++ Confusion mentale : désorientation , onirisme Epilepsie : + bref Catatonie : fuite du contact LE TRAITEMENT

Le traitement de l'accès maniaque est une urgence psychiatrique qui nécessite généralement une hospitalisation (sous contrainte si nécessaire) avec un bilan complet pour diagnostic différentiel avec les accès d'agitation symptomatiques d'affection organique Lire

Le traitement del'accès fait appel aux neuroleptiques sédatifs comme le Tercian (cyamémazine) 50 à 150 mg/J Aux neuroleptiques antiproductifs dans les formes délirantes La correction des troubles métaboliques, ioniques et circulatoires

En traitement de fond Aux thymorégulateurs commeles sels de lithium, le divalproate (Dépakote), la carbamazépine (Tégrétol) et qui sont les véritables traitements Une psychothérapie de soutien permet de dispenser l'information nécessaire : le patient doit être convaincu de la nécessité de son traitement prolongé, d'une hygiène de vie et complétement informé sur les signes prodromiques des accès dépressifs, hypomaniaque ou maniaque Alors que la guérison spontanée demande plusieurs mois, le traitement l'obtient en quelques jours.

Antidépresseurs et troubles bipolaires : traitement au long cours ? Altshuler L et al. Am J Psychiatry 2003 ;160:1252-62

Le traitement du trouble bipolaire est complexe et la durée du traitement pendant lequel les antidépresseurs doivent être administrés après rémission n'est pas standardisé. Les guidelines américaines actuelles suggèrent d'arréter le traitement antidépresseur dans les six mois suivant la rémission de crainte que les antidépresseurs n'induisent de virage maniaque.

Altshuler et al. ont essayé d'évaluer l'effet de l'arrêt et de la poursuite des antidépresseurs chez les patients bipolaires. Quatre-vingt quatre personnes ont donc été prises en compte, toutes ayant un trouble bipolaire, qui avaient eu une rémission des symptômes dépressifs après qu'un traitement antidépresseur eut été adjoint à un thymorégulateur. Quarante trois des patients soit près de la moitié ont stoppé leur antidépresseur dans les six premiers mois suivant la rémission, alors que 41 l'ont poursuivi au delà des six mois. Ces deux groupes, en tous points comparables, ont été évalués par rapport à la dépression sur un an de suivi.

Il semble que le traitement antidépresseur sur un temps plus court était associé à un risque de rechute plus rapîde. Soixante dix pour cent des patients qui ont stoppé leur traitement dans les six mois ont rechuté avec un épisode dépressif, contrairement aux 36 % des patients qui avaient continué leur traitement antidépresseur. A noter que 18 % de l'ensemble du groupe (84 personnes), a présenté un épisode maniaque durant l'année de suivi. Seulement six personnes prenaient un antidépresseur au même moment.

Pour les auteurs, il ne fait pas de doute que le maintien d'un antidépresseur en combinaison avec un stabilisateur de l'humeur est beaucoup plus avantageux pour éviter les rechutes dépressives, dans la mesure où de plus le risque de virage maniaque n'est pas significativement augmenté.

http://www.esculape.com/psychiatrie/pyschose_maniakdepress.html

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