___Apokalyptiquement now : Le cancer israélo-palestinien s’est formé à partir d’une pathologie territoriale : la formation de deux nations sur une même contrée, source de deux pathologies politiques, l’une née de la domination, l’autre de la privation.
Par http://www.777-mafia.com/us/home, lundi 25 janvier 9999 à 16:36 :: __[7.7.7] Works at Secret d'état "Guide infâme de l'être existenciel noirs" battlefield.3 ".. "Le Seigneurs de la Négation" LOI du CHAOS.. :: #3846 :: rss
Israël Palestine : le cancer
Edgar Morin avait publié l’article ci-dessous en Juin 2002 dans le journal Le Monde. Ce texte co-signé avec le député européen Sami Nair et l’écrivain Danielle Sallenave a fait l’objet d’une plainte de deux organisations sionistes françaises.
La Cour de Cassation a tranché le litige par un arrêt rendu le 12 Juillet dernier considérant que « les propos poursuivis, isolés au sein d’un article critiquant la politique menée par le gouvernement d’Israël à l’égard des Palestiniens, n’imputent aucun fait précis de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération de la communauté juive dans son ensemble en raison de son appartenance à une nation ou à une religion, mais sont l’expression d’une opinion qui relève du seul débat d’idées » Les passages incriminés sont en couleur
Commentaire d’E.M. après cet arrêt : « Espérons que nous vivons actuellement le moment le plus sombre de la nuit qui précède l’aurore », en parlant de la situation en Palestine et du fait que "l’intimidation" pourrait bientôt cesser de produire ses effets sur l’opinion publique.
Le cancer israélo-palestinien s’est formé à partir d’une pathologie territoriale : la formation de deux nations sur une même contrée, source de deux pathologies politiques, l’une née de la domination, l’autre de la privation. Il s’est développé d’une part en se nourrissant de l’angoisse historique d’un peuple persécuté dans le passé et de son insécurité géographique, d’autre part du malheur d’un peuple persécuté dans son présent et privé de droit politique.
« Dans l’opprimé d’hier l’oppresseur de demain », disait Victor Hugo. Israël se présente comme le porte-parole des juifs victimes d’une persécution multi-séculaire jusqu’à la tentative d’extermination nazie. Sa naissance attaquée par ses voisins arabes a failli être sa mort. Depuis sa naissance, Israël est devenu une formidable puissance régionale, bénéficiant de l’appui des Etats-Unis, dotée de l’arme nucléaire…
L’argument de la survie n’a pu jouer qu’en ressuscitant chez les Israéliens les angoisses de 1948, le spectre d’Auschwitz, en donnant à un passé aboli une présence hallucinatoire… C’est la conscience d’avoir été victime qui permet à Israël de devenir oppresseur du peuple palestinien. Le mot « Shoah », qui singularise le destin victimaire juif et banalise tous les autres (ceux du goulag, des Tsiganes, des Noirs esclavagisés, des Indiens d’Amérique), devient la légitimation d’un colonialisme, d’un apartheid et d’une ghettoïsation pour les Palestiniens…
Au départ du sionisme, la formule « un peuple sans terre pour une terre sans peuple » a occulté le peuplement palestinien antérieur. Le droit des juifs à une nation a occulté le droit des Palestiniens à leur nation.
Le droit au retour des réfugiés palestiniens est vu aujourd’hui, non comme un droit symétrique à celui du retour de juifs qui n’ont jamais vécu en Palestine, mais à la fois comme un sacrilège et comme une demande de suicide démographique d’Israël. Alors qu’il aurait pu être considéré comme une réparation aux modalités négociables.
Il est horrible de tuer des civils selon un principe de culpabilité collective, comme le font les attentats-suicides, mais c’est un principe appliqué par Israël frappant, depuis le temps de Sabra et Chatila et du Liban nord jusqu’à aujourd’hui, et hélas probablement demain, des civils, femmes et enfants, et en détruisant la maison et les cultures des familles d’auteurs d’attentat. Les victimes civiles palestiniennes sont désormais de 15 à 20 fois plus nombreuses que les victimes israéliennes.
Est-ce que la pitié doit être exclusivement réservée aux unes et non aux autres ?
Israël voit son terrorisme d’Etat contre les civils palestiniens comme autodéfense et ne voit que du terrorisme dans la résistance palestinienne. L’unilatéralisme attribue à Arafat seul l’échec des ultimes négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne ; il camoufle le fait que, sans cesse depuis les accords d’Oslo, la colonisation s’est poursuivie dans les territoires occupés et considère comme « offre généreuse » une restitution restreinte et morcelée de territoires comportant maintien de colonies et contrôle israélien de la vallée du Jourdain.L’histoire complexe des négociations est effacée par la vision unilatérale de cette « offre généreuse » reçue par un refus global, et l’interprétation de ce supposé refus global comme une volonté de détruire Israël…
Certes, il y a également un unilatéralisme palestinien, mais sur l’essentiel, depuis l’abandon par la charte de l’OLP du principe d’élimination d’Israël, l’Autorité palestinienne a reconnu à son occupant l’existence de nation souveraine que celui-ci lui refuse encore. Sharon a toujours refusé le principe « la paix contre la terre », n’a jamais reconnu les accords d’Oslo et a considéré Rabin comme un traître.
En Occident, les médias parlent sans cesse de la guerre israélo-palestinienne ; mais cette fausse symétrie camoufle la disproportion des moyens, la disproportion des morts, la guerre de chars, hélicoptères, missiles contre fusils et kalachnikovs. La fausse symétrie masque la totale inégalité dans le rapport des forces et l’évidence simple que le conflit oppose des occupants qui aggravent leur occupation et des occupés qui aggravent leur résistance.
La fausse symétrie occulte l’évidence que le droit et la justice sont du côté des opprimés. Elle met sur le même plan les deux camps, alors que l’un fait la guerre à l’autre qui n’a pas les moyens de la faire et n’oppose que des actes sporadiques de résistance ou de terrorisme… On a peine à imaginer qu’une nation de fugitifs, issue du peuple le plus longtemps persécuté dans l’histoire de l’humanité, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en « peuple dominateur et sûr de lui » et, à l’exception d’une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier.
Les médias rendent mal les multiples et incessantes manifestations de mépris, les multiples et incessantes humiliations subies aux contrôles, dans les maisons, dans les rues. Cette logique du mépris et de l’humiliation n’est pas le propre des Israéliens, elle est le propre de toutes les occupations où le conquérant se voit supérieur face à un peuple de sous-humains. Et dès qu’il y a signe ou mouvement de révolte, alors le dominant se montre impitoyable. Il est juste qu’Israël rappelle à la France sa répression coloniale durant la guerre d’Algérie ; mais cela indique qu’Israël fait pour la Palestine au moins ce que la France a fait en Algérie. Dans les derniers temps de la reconquête de la Cisjordanie, Tsahal s’est livrée à des actes de pillage, destructions gratuites, homicides, exécutions où le peuple élu agit comme la race supérieure. On comprend que cette situation dégradante suscite sans cesse de nouveaux résistants, dont de nouvelles bombes humaines. Qui ne voit que les chars et les canons, mais ne voit pas le mépris et l’humiliation, n’a qu’une vision unidimensionnelle de la tragédie palestinienne.
Le mot « terrorisme » fut galvaudé par tous les occupants, conquérants, colonialistes, pour qualifier les résistances nationales. Certaines d’entre elles, comme du temps de l’occupation nazie sur l’Europe, ont certes comporté une composante terroriste, c’est-à-dire frappant principalement des civils. Mais il est indu de réduire une résistance nationale à sa composante terroriste, si importante soit-elle. Et surtout, il n’y a pas de commune mesure entre un terrorisme de clandestins et un terrorisme d’Etat disposant d’armes massives. De même qu’il y a disproportion entre les armes, il y a disproportion entre les deux terreurs. L’horreur et l’indignation devant des victimes civiles massacrées par une bombe humaine doivent-elles disparaître quand ces victimes sont palestiniennes et massacrées par des bombes inhumaines ?
Il ne faut pas craindre de s’interroger sur ces jeunes gens et jeunes filles devenues bombes humaines. Le désespoir, certes les a animés, mais cette composante ne suffit pas. Il y a aussi une très forte motivation de vendetta qui, dans sa logique archaïque si profonde, surtout en Méditerranée, demande de porter la vengeance, non pas nécessairement sur l’auteur du forfait mais sur sa communauté. C’est aussi un acte de révolte absolue, par lequel l’enfant qui a vu l’humiliation subie par son père, par les siens, a le sentiment de restaurer un honneur perdu et de trouver enfin dans une mort meurtrière sa propre dignité et sa propre liberté.
Enfin, il y a l’exaltation du martyr, qui par un sacrifice de sa personne féconde la cause de l’émancipation de son peuple. Evidemment, derrière ces actes, il y a une organisation politico-religieuse, qui fournit les explosifs, la stratégie et conforte par l’endoctrinement la volonté de martyre et l’absence de remords. Et la stratégie des bombes humaines est très efficace pour torpiller tout compromis, toute paix avec Israël, de façon à sauvegarder les chances futures de l’élimination de l’Etat d’Israël. La bombe humaine, acte existentiel extrême au niveau d’un adolescent, est aussi un acte politique au niveau d’une organisation extrémiste.
Et nous voici à l’incroyable paradoxe. Les juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les juifs qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens. Les juifs qui furent victimes d’un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens. Les juifs victimes de l’inhumanité montrent une terrible inhumanité. Les juifs, boucs émissaires de tous les maux, « bouc-émissarisent » Arafat et l’Autorité palestinienne, rendus responsables d’attentats qu’on les empêche d’empêcher.
Une nouvelle vague d’antijudaïsme, issue du cancer israélo-palestinien, s’est propagée dans tout le monde arabo-islamique, et une rumeur planétaire attribue même la destruction des deux tours de Manhattan à une ruse judéo-américaine pour justifier la répression contre le monde islamique.
De leur côté, les Israéliens voisins crient « Mort aux Arabes » après un attentat. Un anti-arabisme se répand dans le monde juif. Les instances « communautaires » qui s’autoproclament représentantes des juifs dans les pays occidentaux tendent à refermer le monde juif sur lui-même dans une fidélité inconditionnelle à Israël.
La dialectique des deux haines s’entretenant l’une l’autre, celle des deux mépris, celui du dominant israélien sur l’Arabe colonisé, mais aussi le nouveau mépris antijuif nourri de tous les ingrédients de l’antisémitisme européen classique, cette dialectique est en cours d’exportation. Avec l’aggravation de la situation en Israël-Palestine, la double intoxication, l’antijuive et la judéocentrique, va se développer partout où coexistent populations juives et musulmanes. Le cancer israélo-palestinien est en cours de métastases dans le monde.
Le cas français est significatif. En dépit de la guerre d’Algérie et de ses séquelles, en dépit de la guerre d’Irak, et en dépit du cancer israélo-palestinien, juifs et musulmans coexistent en paix en France.
Cependant une ségrégation commence. Une rancoeur sourde contre les juifs identifiés à Israël couvait dans la jeunesse d’origine maghrébine. De leur côté, les institutions juives dites communautaires entretenaient l’exception juive au sein de la nation française et la solidarité inconditionnelle à Israël.
C’est l’impitoyable répression menée par Sharon qui a fait passer l’antijudaïsme mental à l’acte le plus virulent de haine, l’atteinte au sacré de la synagogue et des tombes. Mais cela conforte la stratégie du Likoud : démontrer que les juifs ne sont pas chez eux en France, que l’antisémitisme est de retour, les inciter à partir pour Israël. Ne devons-nous pas au contraire mobiliser l’idée française de citoyenneté comme pouvoir de fraternisation entre musulmans et juifs ?
Y a-t-il une issue ? Une haine apparemment inextinguible est au fond du coeur de presque tous les Palestiniens et comporte le souhait de faire disparaître Israël. Chez les Israéliens, le mépris est de plus en plus haineux, et également semble inextinguible. Mais la haine séculaire entre Français et Allemands, aggravée par la seconde guerre mondiale, a pu se volatiliser en vingt années. De grands gestes de reconnaissance de la dignité de l’autre peuvent, surtout en Méditerranée, changer la situation.
Des Sémites (n’oublions pas que plus de 40 % des Israéliens d’aujourd’hui viennent de pays arabes) peuvent bien un jour reconnaître leur identité cousine, leur langue voisine, leur Dieu commun. L’énormité de la punition qui s’abat sur un peuple coupable d’aspirer à sa libération va-t-elle enfin provoquer dans le monde une réaction autre que de timides objurgations ? L’ONU sera-t-elle capable de décider d’une force d’interposition ? Sharon ne peut qu’être contraint à renoncer à sa politique.
Il y eut le 11 septembre 2001 un électrochoc qui, au contraire, l’a encouragé. La « guerre au terrorisme » américaine lui a permis d’inclure la résistance palestinienne dans le terrorisme ennemi de l’Occident, de façon à ce que le tête-à-tête israélo-palestinien devienne un face-à-face non entre deux nations mais entre deux religions et deux civilisations, et s’inscrive dès lors dans une grande croisade contre la barbarie intégriste.
L’électrochoc inverse est en fait advenu. C’est l’offre saoudienne de reconnaissance définitive d’Israël par tous les pays arabes en échange du retour aux frontières de 1967, conformément à toutes les résolutions des Nations unies. Cette offre permettrait non seulement une paix globale entre nations mais une paix religieuse qui serait consacrée par le pays responsable des lieux saints de l’islam. On peut donc envisager une conférence internationale pour arriver à un accord comportant une garantie internationale.
De toutes façons, les Etats-Unis, dont la responsabilité est écrasante, disposent du moyen de pression décisif en menaçant de suspendre leur aide, et du moyen de garantie décisif en signant une alliance de protection avec Israël.
Le problème n’est pas seulement moyen-oriental. Le Moyen-Orient est une zone sismique de la planète où s’affrontent Est et Ouest, Nord et Sud, riches et pauvres, laïcité et religion, religions entre elles. Ce sont ces antagonismes que le cancer israélo-palestinien risque de déchaîner sur la planète. Ses métastases se répandent déjà sur le monde islamique, le monde juif, le monde chrétien.
Le problème n’est pas seulement une affaire où vérité et justice sont inséparables. C’est aussi le problème d’un cancer qui ronge notre monde et mène à des catastrophes planétaires en chaîne.
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Israéliens, Palestiniens, un désarroi mimétique, par Daniel Franco LE MONDE | 15.08.06
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Dan Haloutz : un général israélien contesté LE MONDE | 16.08.06
© 15 août 2006 Publié TERRE PATRIE | Lien permanent | Alerter
Commentaires
C’est parfait ! je mets des liens chez moi dans mon “FilBlog” Merci
Rédigé par : jlhuss | le 15 août 2006 à 08:33 | Alerter
1° Le meilleur article que j’aie lu sur ce problème. 2° Un tres grand bravo à la cour de cassation française qui a osé restaurer la liberté d’opinion.
Rédigé par : raymond philippart | le 15 août 2006 à 11:40 | Alerter Un cancer tenace que seule une volonté politique pourra guérir.
En Palestine les électeurs ont remplacé Arafat par le Hamas et l’ONU a maintes fois montré son incapacité à gérer la crise ou plutôt les crises successives. Les différentes feuilles de routes vers une paix durable viennent de bruler sous le souffle des bombes.
Les millions de dollars destinés au développement de la Palestine se sont envolés en fumée dans le train de vie parisien fabuleux de la femme d’Arafat, dans l’achat d’explosifs, et pour payer les familles des jeunes kamikazes.
Israel n’est pas demanderesse de paix: il y a les Etats-Unis derriere qui appuient.
Peu importe qui est coupable ou innocent. Quand on veut la paix, on l’a. C’est le même principe pour la guerre.
Opéra
Rédigé par : OPERA | le 16 août 2006 à 03:50 | Alerter “Le problème n’est pas seulement une affaire où vérité et justice sont inséparables. C’est aussi le problème d’un cancer qui ronge notre monde et mène à des catastrophes planétaires en chaîne.”
Merci Jabiru pour ces tentatives d’explications qui présentent au moins l’avantage d’avoir repris in extenso certains textes dont les références sont cette fois-ci mieux signalées.
Le souci constant développé par ces trois auteurs qui souhaitent mentionner de façon équitable les torts des uns et les excès des autres demeure au moins une méthode aux vertus pédagogiquement intéressantes. Mais si la louable présentation de cet équilibre permet sans doute d’éviter les écueils d’un manichéisme réducteur, on peut toutefois regretter le silence de ces personnalités face aux recherches datant des années quatre-vingt qui sont dues à des chercheurs israéliens dits post-sionistes (1). Par leur travaux novateurs ceux-ci ont remis en cause – preuves historiques à l’appui – tous les mythes fondateurs de l’Etat d’Israël et notamment celui d’un peuple déraciné par la force, un”peuple race” qui se serait mis à errer de par le monde à la recherche d’une terre d’asile…et qui se définira donc sur une base biologique ou ” mythologico-religieuse “.
Dans ces conditions, la confusion volontairement entretenue entre les textes bibliques - que d’aucuns considèrent toujours comme historiquement crédibles - et la nombreuse littérature politico- historique israélienne, destinée notamment à faire croire à l’antériorité quasi éternelle de la nation juive, ne mérite-t-elle pas, avant toute autre critique, d’être formellement discréditée ?
Car s’il est vrai que nombre de nationalistes dans le monde s’évertuent à créer puis à entretenir des passés imaginaires, magnifiés dans le cas d’Israël par le retour d’un peuple sans terre sur une terre sans peuple, tous n’en font pas pour autant la justification dans le présent d’une politique expansionniste, cruellement contraire aux droits de l’homme ! D’autant qu’à vouloir prendre en compte des frontières ou des “droits” remontant à deux mille ans, il faudrait alors en toute équité satisfaire aux exigences analogues d’autres nationalistes, et finir sans doute par transformer le monde en un immense asile psychiatrique.
Quant à nos exemplaires démocraties si prétendument inquiètes depuis la Shoah de se voir accusées d’antisémitisme, en cautionnant une mémoire nationale israélienne à ce point contrefaite, elles ne font que contribuer à l’impossible compromis de paix, dont on répète pourtant à satiété qu’elle sera durable…
Le cancer dont parle Edgar Morin ne résulte-t-il pas en grande partie de ce choix ancien de l’Occident qui depuis longtemps se contente de tresser des couronnes à l’incomparable civilisation “judéo-chrétienne” tout en assimilant sans nuances l’islam à la perfidie, à l’intolérance et à la terreur (2).
En tous cas l’absence d’un véritable consensus sur le passé proche visant à remettre en question cette historiographie officielle et mythique du “miracle” de la naissance de l’Etat juif en 1948 et du destin tragique d’une petite nation éprise de paix tendant la main à un monde arabe résolument hostile, mais aussi le refus d’accepter de payer le prix de la paix, avec la Syrie comme avec les Palestiniens, semblent toujours demeurer des obstacles incontournables à toute coexistence pacifique pour le futur, du moins dans cette partie du monde.
Oukonkalmol
(1) Voir les travaux de Avi Shlaim, Ilan Pappé, Benny Morris, Tom Segev et tout récemment les publications du professeur d’histoire contemporaine de l’université de Tel-Aviv, Shlomo Sand.
(2) Il est à noter que Le Hamas (ou Mouvement de la résistance islamique) fut créé par des militants proches des Frères musulmans égyptiens dans la Bande de Gaza en décembre 1987 suite au déclenchement de la première Intifada contre l’occupation israélienne. Quant au Hezbollah (ou Parti de Dieu) c’est un mouvement politique chiite libanais ayant une branche armée qui fut créé en 1982, suite à l’invasion israélienne au Liban.
Rédigé par : Oukonkalmol | le 18 août 2006 à 19:18 | Alerter
Tout a fait d’accord avec l’article sur le cancer israelo-palestinien , en particulier : sur la disproportion entre l’ampleur du terrorisme israëlien et celle des palestiniens, mais surtout j’ai apprécié la phrase : [” le droit des juifs à une nation a occulté le droit des palestiniens à leur nation] ” c’est comme si le droit à un toît autorisait les déshérités à squater un bien et à en chasser les occuppants légaux…La honte revient surtout à la ” communauté internationale ” qui a cautionné cela , s’emploie à le faire oublier ,et n’est même pas foutu d’imposer la solution d’un territoire refuge décent pour les palestiniens: On sait pourquoi…Que d’hypocrisie ! C’est là le fond du problème
Amitiés
Jean-luc Lefort
http://jabiru.blog.lemonde.fr/2006/08/15/2006_08_israel_palestin/
Ce n’est pas le même Dieu. '' ''A trop se focaliser sur le conflit Israelo-Palestinien issu de la création d’ Israël , je trouve qu’il est vite oublié l’Histoire des Juifs et des musulmans depuis l’apparition de Mahomet. Les juifs posent un problème fondamental par rapport aux deux religions par leur attente du Messie, et leur antériorité. Comment considérer que c’est le même Dieu , alors que pour les chrétiens, Dieu a envoyé son fils Jésus qui était juif et que pour les musulmans Dieu a empêché qu ‘Ismael soit sacrifié (alors que pour les juifs il s’agissait d’ Isaac). Je pense que les religions sont une construction humaine et ceci dépasse de loin le bassin méditerranéen . Le besoin de religion est profondément humain, toutes les grandes civilisations ont débuté à partir d’une religion. Les Juifs sont aussi légitimes que les Palestiniens sur cette terre de Palestine, l’histoire le démontre , par contre le souhait d’éliminer les juifs par les musulmans date depuis que Mahomet a entrepris de construire la religion musulmane , la lecture du Coran et de la vie de Mahomet est édifiante .''
''Je suis un laïque, tant que la séparation de l’église et de l’état ne sera pas reconnue comme un préalable à la construction de la citée humaine le chemin sera long. l’islam Soufi l’intègre dans ses principes , j’ai bon espoir pour plus tard , mais je ne m’associerai jamais à la diabolisation des juifs et de l’état d’Israël. Je confirme que pour moi ce n’est pas le même dieu invoqué par les trois religions , quand au vrai dieu il est certainement dans le cœur de l’humanité qui est encore à un stade trop inachevé pour sa conscience.
http://jabiru.blog.lemonde.fr/2006/08/15/2006_08_israel_palestin/
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