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mardi 5 janvier 9999

______L'Afrique, un continent maudi! Au nom d'une Afrique centrale ensanglantée et traînée dans la boue, et d'une Afrique déniée de son droit à la souveraineté.. « L’arme la plus puissante dans les mains des oppresseurs, est la mentalité des opprimés ! »

L’Afrique, un continent maudit ?

par notre partenaire Un Monde Libre, le 10/12/2010

Si le continent africain a progressé dans certains domaines, il n’empêche qu’il accuse beaucoup de retard sur plusieurs d’autres, ce qui pousse les afropessimistes à considérer le sous-développement des pays africains comme une fatalité.

  • L’Afrique est-elle réellement un continent maudit ?

Oasis Kodila Tedika, économiste congolais (RDC) et analyste sur www.unmondelibre.org, refuse de céder au fatalisme ambiant.

Il montre dans cette contribution qu’il y a au moins quatre raisons pour lesquelles l’Afrique pourrait croire en des jours meilleurs. Un optimisme toutefois assorti de la condition que les pays africains continuent et accélèrent surtout le train des réformes structurelles.

Aujourd'hui c'est Aujourd'hui!

''Au nom d'une Afrique centrale ensanglantée et traînée dans la boue, et d'une Afrique déniée de son droit à la souveraineté, luttons ensemble et maintenant, pour une nouvelle éthique politique, contre la légitimation d'un enrichissement illicite indécent, contre une impunité institutionalisée, et contre des droits de l'Homme à deux vitesses''.

Juliette AbandoKwe « L’arme la plus puissante dans les mains des oppresseurs, est la mentalité des opprimés ! »

Stephen Bantu Biko

L'Afrique, un continent maudit?

8 décembre 2010

Les afro-pessimistes présentent de manière générale la situation africaine comme une fatalité : ce continent serait maudit, condamné à la souffrance. Par conséquent, il ne faudrait rien attendre de lui, si ce n’est lire ou écouter confortablement les mauvaises nouvelles présentées dans les mass medias sur lui. Mais l’Afrique est-elle réellement maudite , au point où elle ne changerait jamais ? Refuse-t-elle effectivement le changement ? Dans un article de 2008, intitulé "The Good News Out of Africa: Democracy, Stability and the Renewal of Growth and Development", Madame la Présidente Ellen Johnson Sirleaf, dont le pays (Libéria) a repris relativement vie du fait notamment d’une gouvernance relativement saine, avec son co-auteur, l'économiste Steven Radelet pensent que "Parfois, il semble qu'il y ait toujours des mauvaises nouvelles en Afrique." Ils enchaînent directement "Mais heureusement les choses commencent lentement à changer pour le mieux, du moins dans certaines parties du continent". En voici quelques illustrations.

Globalement, la pauvreté a commencé à reculer : en retenant le seuil de 1,25$ en parité de pouvoir d’achat de 2005, selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté en Afrique Subsaharienne qui se situait à 57% en 1990 a baissé à 50% en 2005. Dans une étude de 2010, intitulée « African Poverty is Falling...Much Faster than You Think!», Xavier Sala-i-Martin et Maxim Pinkovskiy sont encore plus optimistes : l’incidence ou l’étendue - proportion de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour - de la pauvreté baisse très rapidement. Le taux de pauvreté qui atteignait 42% de la population en 1990 a rapidement diminué depuis 1995 pour atteindre 32% en 2006. A en croire, ces deux économistes, si le taux de pauvreté continue de diminuer à la même vitesse qu’entre 1995 et 2006, l’objectif du millénaire pour le développement de diminuer de moitié la pauvreté sera atteint en 2017 pour l’Afrique Subsaharienne.

Précisons que la récente crise est venue mettre un bémol sur cette note positive. Mais à toile de fond de ce recul de la pauvreté, c’est d’abord et avant tout la conséquence du retour de la croissance économique. Alwyn Young, économiste à London School of Economics, dans un document récent, « The African Growth Miracle », estime que la croissance en Afrique au Sud du Sahara serait plus de trois fois supérieure à ce que présente les statistiques officielles les plus utilisées au monde. Et cela depuis 1990.

Deuxièmement, les conflits interminables qui étaient devenus la spécificité africaine baissent. Rappelons quand même que de 1960 à 2008, l’Afrique a connu 74 coups d’Etat, 17 guerres civiles ou tribales et 18 rebellions ou conflits armés. Aujourd’hui, le conflit rwandais est devenu un chapitre de l’histoire, le problème au Darfour n’est plus aussi ardent qu’il y a quelques années. Le vif crépitement des armes est fini en Angola. La guerre en République démocratique du Congo (RDC) – qui coûtait, selon les dernières estimations, près de 4.000 morts par jour, avec eux le parachèvement de la destruction de quelques infrastructures dont disposait le pays – est finie, bien qu’on trouve encore des relatives tensions, qui entraînent mort d’hommes.

Troisièmement, de nombreux pays ont vu le poids de leur dette annulée dans le cadre du programme avec les institutions financières internationales (le cas de la RDC, République du Congo, Libéria, etc.). Et cela au prix des réformes importantes qui ont été, pour certaines, efficaces, conduisant par ricochet à une relative stabilité macroéconomique. En parlant des réformes, le nouveau rapport de Doing Bussiness de 2011 sur la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale témoigne des relatives avancées : le Rwanda, le Cap Vert et la Zambie figurent, depuis peu, parmi les leaders en matière d’amélioration de la réglementation des affaires. Elle reconnaît cependant que l’Afrique reste toujours la partie du monde où faire les affaires reste encore difficile malgré le progrès mitigé. Qui plus est, d’autres nations comme par exemple le Liberia, le Lesotho, la Namibie, la Tanzanie ont repoussé la corruption. En matière de gestion macroéconomique responsable, certaines nations africaines (Botswana, Guinée, Ile Maurice, etc.) se démarquent positivement, en dépit d’un certain relativisme qui s’impose. Les déficits jumeaux (budgétaire et commercial) chroniques et abyssaux, les inflations galopantes, les taux de change intenables… ne semblent plus être la norme, comme dans les décennies 70-80.

Quarto, plusieurs pays veulent se rattraper en promouvant la démocratie, la transparence. Nouvellement, le monde a été agréablement surpris de l’alternance politique lors de la dernière élection ghanéenne. Ce qui fut véritablement un respect de la démocratie. A côté du Ghana qui a marqué des points, d’autres pays s’illustrent également : l’Afrique du Sud, le Botswana, le Libéria…

En définitive, la malédiction n’existe pas quand il s’agit des nations. Le fait que la Chine soit partie de rien pour devenir la deuxième puissance économique mondiale en une génération en fournit une illustration. L’Afrique peut également, au regard de ses potentialités, améliorer son sort au prix naturellement des véritables réformes de fond*. Ainsi, le changement structurel qui survient progressivement par ci par là doit être soutenu, car le berceau de l’humanité en a réellement besoin.

Oasis Kodila Tedika Un Monde Libre

  • http://www.laconscience.com/article.php?id_article=9219
  • http://www.lvdpg.org/L-Afrique-un-continent-maudit_a7066.html
  • http://www.afrik.com/article21475.html
  • http://www.afrikeco.com/article/economie.php3?id_article=21475
  • http://www.contrepoints.org/2010/12/08/8665-l%E2%80%99afrique-un-continent-maudit
  • http://www.unmondelibre.org/Kodila_afrique_maudite_081210
  • http://juliette.abandokwe.over-blog.com/article-l-afrique-un-continent-maudit-63395808.html

Merci pour cette analyse Soumis par Taitra (non vérifié) le mer, 12/08/2010 - 18:12.

Merci pour cette analyse juste et emanant d'un frere Africain; car il faut constater maintenant que les eclairages que les anciennes puissances coloniales ont repandu sur l'Afrique (divers expositions coloniales depuis la fin du 19eme siecle à quand ?) ,n'ont en fait que ebloui leur propres esprits . Bien sur ces eclairages partiels ont pour but principale de mettre de l'ombre sur les vrais agissements de certains profiteurs sans aucune vergogne

(tuer une bête n'est pas un crime meme dans la bible).

J'en appelle à votre bon sens Africain sans aucune exception de couleur ,pour que le cas de la Guinnée se reproduise ,mais pas celui de la Cote d'Ivoir ,surtout pour Madagascar qui vient de autoproclamer un referudum et se prepare à des elections .

lire la suite

___Unité pour Malades Difficiles Afrik'1 (UMDA)-(USIPA): Des troubles de la pensée, dépression nerveuse, trouble mentale aiguës, délire mégalomaniaque, délire de percecution, angeoisse, folie meurtière. Fous Dangeureux, **Sortir la schizophrénie d'Afrique

..psychiatrie

  • Les psychoses

? Qu'est-ce que c'est ?

  • Une psychose est un trouble mental caractérisé par la perte du contact avec la réalité, une désorganisation de la personnalité, et la transformation délirante du vécu.
  • Les psychoses se distinguent ainsi des névroses, dans lesquelles le patient garde la notion du réel, même si parfois il en maîtrise mal l'interprétation. Dans une névrose, le sujet garde un esprit critique vis à vis de sa maladie.
  • Les psychoses chroniques regroupent les délires chroniques, la schizophrénie, la paranoïa , la psychose hallucinatoire chronique (les hallucinations psychiatriques), la psychose maniaco-dépressive.

Les psychoses aiguës se manifestent essentiellement par les bouffées délirantes aiguës, la manie aiguë, et certains états schizophréniques.

Les personnalités pathologiques

Les classifications des personnalités pathologiques sont nombreuses.

En France, on décrit les personnalités pathologiques en fonction de la maladie à laquelle elles s'apparentent, qu'elles imitent sur un mode mineur ou dont elles constituent implicitement le terrain favorisant.

Ces classifications utilisent des ensembles de traits de caractère qui cherchent à définir un groupe particulier d'individus dont le profil de la personnalité est observé avec une fréquence élevée.

? Les personnalités psychotiques

La personnalité paranoïaque

C'est une personnalité pathologique qui est distincte du délire paranoïaque. Le délire paranoïaque est un délire chronique systématisé non déficitaire à mécanisme interprétatif, il appartient au domaine de la psychose, ce qui n'est pas le cas de la personnalité paranoïaque.

La personnalité paranoïaque se caractérise par plusieurs éléments :

L'hypertrophie du Moi est le signe principal.

Le sujet est autoritaire, sur de lui, susceptible, orgueilleux ; il sait toujours tout, il a toujours raison.

Il refuse toute critique.

La psychorigidité s'exprime par une obstination, un mépris des autres et une intolérance qui peut aller jusqu'au fanatisme.

La méfiance est constante et le paranoïaque interprète toujours de façon malveillante les attitudes des autres.

La fausseté de son jugement va de pair avec une intelligence normale.

La pensée logique est perturbée par la méfiance, l'orgueil et la subjectivité.

Froideur, manque du sens de l'humour, hostilité, ambition, rigidité, mépris des faibles sont patents.

L'inadaptation sociale est une conséquence logique de ces traits de caractère.

La plupart des paranoïaques ne deviennent jamais délirants et les individus traversent leurs difficultés relationnelles et sociales sans aller consulter le médecin en se contentant de tyranniser leur entourage familial et professionnel.

? Les personnalités schizoïdes

Pour beaucoup de psychiatres, la personnalité pathologique schizoïde prouve un terrain et une prédisposition à la psychose schizophrénique. Pour d'autres, il s'agit déjà d'une forme mineure de la psychose.

La personnalité schizoïde associe une froideur et une pauvreté affective, un évitement des relations sociales et des contacts avec le milieu extérieur, un isolement, une nonchalance, un entêtement

Le goût pour la rêverie, la méditation, la spéculation abstraite est net.

Le sujet montre un intérêt évident à des croyances mystiques et présente un système de pensée bizarre.

Les manifestations sont très diverses mais sont dominées par le retrait social, l'évitement d'autrui et l'autisme.

? Les personnalités névrotiques

La personnalité hystérique est plus fréquente chez la femme. Elle regroupe différents traits de caractère :

- l'histrionisme et le théâtralisme : la femme hystérique cherche à attirer l'attention sur elle. Les expressions affectives sont dramatisées. L'hyperémotivité, l'intensité des réactions émotionnelles sont constantes. Le mode de pensée imaginaire est prépondérant. La dépendance affective, le puérilisme, les troubles de la sexualité font partie du tableau.

La personnalité phobique se caractérise par l'hyperémotivité, l'évitement des situations relationnelles (timidité, inhibition, trac), la fuite en avant et l'hyperactivité.

La personnalité obsessionnelle comprend la psychasthénie, caractérisée par l'impuissance à agir.

Cette inaptitude à l'action va de pair avec une tendance à l'introspection, à la rumination mentale, à l'abstraction.

Le sujet exprime des doutes, des scrupules, une minutie inquiète, un souci extrême de précision.

C'est un moraliste scrupuleux en proie à des crises de conscience et à la culpabilité. Il est fatigué dès le matin. Les traits de caractère anal (Freud) sont l'ordre, la parcimonie et l'obstination.

? Les personnalités psychopathiques

La définition et les limites de ces personnalités ont toujours été imprécises.

Elles se résument à l'existence d'une instabilité, d'une impulsivité et des troubles des conduites sociales sans que ces traits soient reliés à une structure psychotique ou névrotique de la personnalité ni à une maladie mentale caractérisée.

La cause du déséquilibre mental est inconnue. Des facteurs génétiques et familiaux interviennent de même que les facteurs de milieu (milieu familial dissocié, placements répétés dans l'enfance, alcoolisme chronique familial...).

Les difficultés d'adaptation du déséquilibré commencent souvent très tôt et dès l'enfance, l'entourage remarque une instabilité motrice, une agressivité envers les camarades, des colères, des bagarres, des fugues.

Les troubles caractériels, joints à des défauts de l'attention, entraînent rapidement des troubles d'adaptation scolaire alors que l'intelligence est normale.

Le déséquilibre est évident à l'adolescence : fugues, vagabondage, abus de toxiques, activités sexuelles anarchiques, délinquance mineure répétitive.

L'âge adulte est marqué par les mêmes tendances impulsives et instables.

La vie professionnelle et la vie sentimentale sont perturbées.

L'adaptation sociale est mauvaise.

Les actes médico-légaux (vols, escroqueries, bagarres...) se répètent de façon impulsive, irréfléchie, sans tenir compte des expériences précédentes.

L'impulsivité, le passage à l'acte, l'instabilité, l'agressivité sont constants.

Le sujet déséquilibré est incapable de retarder l'accomplissement de ses désirs immédiats.

Il est fréquemment victime d'accidents de la circulation, du travail.

Dans la plupart des cas, les sujets déséquilibrés mènent une vie marginale entrecoupée de séjours à l'hôpital ou en prison.

Avec l'âge, l'impulsivité diminue et le sujet évolue vers d'autres modes d'expression symptomatique (hypocondrie, dépression, alcoolisme chronique).

Le traitement est difficile, aléatoire, du fait de l'instabilité du déséquilibré.

? Les personnalités border-line ou états limites

Cette notion qualifie des patients qui oscillent constamment aux limites de la névrose et de la psychose sans constituer de symptômes névrotiques durables et sans décompensation délirante.

La signification de ces troubles est encore mal définie.

Les symptômes sont très variés. La tendance générale à l'impulsivité, l'instabilité, la dépendance, les troubles de la sexualité et du comportement alimentaire, les conduites de dépendance vis-à-vis des toxiques, les conduites antisociales sont des éléments constants. L'angoisse, la dépression sont fréquentes.

Liste des UMD//

Il existe cinq UMD en France :

  • UMD Henri-Colin de l'hôpital Paul Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne), créée en 1910, Henri Colin en était son premier médecin-chef (un service pour femmes a été créé en 1933)
  • UMD de Montfavet (Vaucluse), créée en 1947 (service pour femmes créé dès 1933 d'après Tyrode)
  • UMD Bon Sauveur d'Alby de Albi (Actuellement en construction) http://www.ladepeche.fr/article/2009/04/14/591504-Albi-Malades-difficiles-les-travaux-engages-debut-2010.html
  • UMD Boissonnet de Cadillac (Gironde), créée en 1963
  • UMD de Sarreguemines (Moselle), créée en 1957 (services ""Lauzier" puis "Cabanis", créés en remplacement de l'ancien service de sécurité de Hoerdt)
  • UMD de Plouguernével (Côtes-d'Armor), interrégionale (pour la Bretagne, les Pays de Loire et la Basse-Normandie), ouvert en 2008.1,2,3.

Ces unités accueillent un total d'environ 490 patients dont 40 femmes (à Villejuif et Montfavet).

N'oublions pas les USIP (unité de soins intensifs en psychiatrie) :

http://www.senon-online.com/Documentation/telechargement/3cycle/Droit/ENM/Le%20Bihan%20ENM2007-UMD.pdf

Une étude d'Oster et Coll (cf Senninger cité infra) portant sur un échantillon de 448 malades donne les répartitions des patients en fonction du diagnostic psychiatrique :

.. : 47,8 %

  • schizophrénie : 28 %
  • délires chroniques non schizophréniques : 17,8 %
  • psychoses aiguës : 1,7 %
  • psychopathes : 25,4 %
  • arriérations mentales : 7,5 %
  • alcooliques : 6,5 %
  • psychose infantile : 2 %
  • névrosés : 1,6 %
  • déments

Schizophrénie - Sortir la schizophrénie de l'ombre

  • Modification de la personnalité, et la perte du contact avec la réalité

Sortir la schizophrénie de l'ombre

  • La schizophrénie fait aujourd'hui la une des média… Mais que cache réellement ce nom inquiétant ?

Cette maladie qui touche plus de 1 % de la population se manifeste par une modification de la personnalité, et la perte du contact avec la réalité.

  • Quelles sont les causes ?
  • Les personnes touchées sont-elles dangereuses ?
  • Doctissimo fait le point sur un problème difficile à vivre pour les malades mais aussi pour leurs proches.

Reconnaître les signes

La schizophrénie débute généralement à l'adolescence. Elle se traduit par divers signes : bouleversement de la personnalité, réaction inappropriées, mutisme, impulsions soudaines et irraisonnées… Le plus souvent, des signes avant coureurs permettent de déceler le trouble avant qu'il ne s'installe. Découvrez les symptômes de cette maladie.

Des causes diverses

La schizophrénie est une maladie encore très mystérieuse, qui fait l'objet de nombreuses recherches. D'ores et déjà, on a pu identifier des facteurs favorisant l'émergence des problèmes, tel que la consommation de psychotropes. Tour d'horizon des causes de ce trouble.


  • Qui est touché ?
  • Quand le joint monte à la tête
  • Schizophrénie : le vol de la pensée

Mieux traiter

Si l'on ne guérit pas de la schizophrénie, les traitements permettent aujourd'hui aux malades de retrouver une vie quasi-normale. La prise en charge passe par des médicaments, neuroleptiques et antipsychotiques, et un soutien psy. Les bonnes habitudes au quotidien sont également importantes, notamment chasser l'alcool et les drogues. Tour d'horizon…

Le schizophrène est plus fragile que violent

Interview des Drs David Gourion et Anne Gut-Fayand

  • Des traitements de plus en plus efficaces
  • Schizophrénie : Quelques règles de vie…
  • Schizophrénie : mieux vivre son traitement
  • Vivre avec la schizophrénie : un témoignage
  • Les neuroleptiques
  • Les antipsychotiques atypiques
  • Les traitements des psychoses et de la schizophrénie

Conseils pour l'entourage

Dans le trouble schizophrénique, la famille et les proches sont les alliés indispensables de la prise en charge. Mais il est souvent difficile d'apporter son soutien, quand le schizophrène vous rejette et que la société stigmatise la maladie. Demander conseil à d'autres proches de malades est alors une aide précieuse.



  • La famille au coeur de la prise en charge
  • Conseils pour l'entourage
  • Contact et associations
  • La schizophrénie
  • Les psychoses
  • Les personnalités pathologiques
  • Les états d'agitation

Améliorer la santé mentale de la France

  • Forum Psychose
  • Forum Schizophrénie

Rôle contenant//

Les patients trouvent des repères fixes pouvant canaliser leur agressivité dans cet univers d'allure « carcérale » avec un règlement intérieur défini par l'arrêté du 14 octobre 1986. Les patients hospitalisés en UMD le sont, sous le mode de l'hospitalisation d'office par arrêté préfectoral. Un paiement symbolique sous forme d'un placement en milieu fermé de type UMD peut constituer un apprentissage des limites et s'inscrire dans une démarche thérapeutique. L'UMD doit également savoir assumer une prise en charge spécifique vis-à-vis de la dangerosité.

Un infirmier de l'UMD de Cadillac déclarait dans Le Point du 26 septembre 1998 (article « Prison; La nef des fous »): « Si vous vous approchez sans faire attention et que vous crevez leur bulle, ils vous sautent dessus pour se défendre parce qu'ils se sentent agressés, même si vous leur tendez la main pour dire bonjour. ''Avec le temps, on sait quand on peut approcher et à quelle distance il faut rester d'un malade qui a trop peur.'' »

Rôle thérapeutique...

L'UMD doit constituer une prise en charge ponctuelle à des moments difficiles et aigus. Cette prise en charge se concrétise au quotidien par différentes actions de soins, menées en équipe pluridisciplinaire et plus particulièrement marquées au niveau de la fonction infirmière : prise en charge individuelle et de groupe, activités sportives, ergothérapie, sorties thérapeutiques à l'extérieur en gardant à l'esprit la nécessité d'une re-socialisation sans rupture avec le temps et la réalité.

Les UMD accueillent :

  • des « médico-légaux » déclarés pénalement irresponsables en application de l'article 122-1 du Code pénal (ou de son ancien article 64)
  • des patients qui présentent des troubles majeurs du comportement que ne peuvent plus contrôler les moyens actuels de surveillance et de soins des unités de secteur en hôpital de psychiatrie générale. Ce sont des patients « perturbateurs » de services psychiatriques traditionnels, placés en hospitalisation d'office (HO) par arrêté préfectoral.

des détenus condamnés (en application de l'article D398 du Code de procédure pénale)

  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_pour_malades_difficiles
  • http://www.ch-cadillac.fr/pagesEditos.asp?IDPAGE=186&sX_Menu_selectedID=left_FF6A1AB4
  • http://www.etudiantinfirmier.com/index_psy.php?page=9
  • http://www.ahbretagne.com/Unite-pour-Malades-Difficiles/
  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_pour_malades_difficiles
  • La modification de la personnalité

La schizophrénie est une psychose qui se manifeste par une modification profonde de la personnalité, et la perte du contact avec la réalité. Très fréquente, elle touche près de 1 % de la population, et de façon égale les filles et les garçons.



Il n'y a pas une, mais des schizophrénies, dont les caractères communs sont :

L'âge de début, entre 15 et 35 ans ;

La diminution de l'élan vital ;

La dissociation mentale ou la discordance : c'est une rupture de l'unité psychique de la personne, qui aboutit à un bouleversement de la personnalité, à des réactions totalement inappropriées et à une indifférence devant des éléments porteurs d'une charge émotionnelle ; Une inhibition de l'activité mentale (perte d'intérêt) qui favorise un repli sur soi, avec apparition de fantasmes délirants ou hallucinatoires. La schizophrénie peut débuter de manière très différente d'une personne à l'autre. Dans de nombreux cas, la mise en place est progressive et la schizophrénie est précédée par des "états schizoïdes" qui permettent encore à l'individu de mener une vie quasi normale. Il apparaît songeur, renfermé et sujet à des impulsions irraisonnées. Il décroche sur le plan scolaire et reconnaît lui-même avoir de plus en plus de difficulté à se concentrer. L'entourage essaie souvent de minimiser le caractère pathologique de ces comportements. Les troubles affectifs qui les accompagnent sont souvent attribués à une "crise d'adolescence".

Le caractère semble changer : le jeune est morose, froid, indifférent, il n'a plus d'élans affectifs, il s'isole de plus en plus et abandonne ses investissements extérieurs, fuit la compagnie de ses camarades et se montre irascible, hostile. Ses bizarreries deviennent plus nombreuses, son regard se dérobe. Il sourit sans raison ou esquisse des mouvements dont on ne perçoit pas la cause. Sa sexualité est souvent perturbée.

Il arrive que l'adolescent lutte instinctivement contre la dépersonnalisation qui le menace, et qu'il s'attache alors à une idée, un concept religieux, un idéal politique ou un système philosophique, autour duquel il tente de se "rassembler". Mais il apporte dans cette foi une confusion d'esprit ou un rationalisme systématique jusqu'à l'absurde qui révèle la profondeur du trouble mental.

Un tiers des schizophrènes ne passent pas par les phases préliminaires et s'installent rapidement dans leur délire. Dès lors, ces malades sont plongés dans une indifférence absolue. Ils éprouvent parfois l'impression d'être dédoublés. Une fois la maladie installée, le schizophrène ne parvient même plus à vérifier sa propre réalité. Il sourit à des sujets graves, n'achève pas ses gestes ou les rend mécaniques comme ceux d'une marionnette. Il croit qu'on lui dérobe sa pensée, qu'il entend des voix ou toute autre manifestation délirante. Le plus souvent, il ne peut, pas mettre en doute son délire qui peut parfois le conduire à effectuer des actes absurdes.

Quelles sont les causes ? La cause est actuellement inconnue. Cependant, il existe des familles dans lesquelles ce trouble est plus fréquent, ce qui met vraisemblablement en jeu un facteur génétique. Des facteurs environnementaux, viraux et biologiques sont aussi probablement en cause. L'origine du trouble serait donc multifactorielle.

Quels sont les traitements ? Il est souvent nécessaire d'hospitaliser ces personnes, parfois en urgence, en particulier au début de la maladie. Les médicaments neuroleptiques peuvent atténuer les symptômes. Une psychothérapie et un suivi dans une structure de soins permettent également d'aider le schizophrène.

Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

  • Reconnaître la schizophrénie

Comme de nombreux troubles mentaux, la schizophrénie est une maladie difficile à identifier. C'est souvent à l'entourage de reconnaître le trouble et d'en parler. Mais de nombreuses idées reçues circulent sur les signes et les manifestations de ce problème. Doctissimo fait le point sur les symptômes d'une maladie très étudiée mais encore mal connue.

La schizophrénie est un trouble qui touche l'organisation de la pensée. Ses manifestations sont très diverses. Les principaux symptômes sont les suivants :

Des troubles de la pensée : Les pensées sont désorganisées, incohérentes, inadaptées, accélérés ou ralenties… Le malade ne parvient pas à hiérarchiser l'information et synthétiser ce qu'il veut dire.

Des délires :

Les idées délirantes sont le fait que la personne croit des choses fausses. Cela peut revêtir différents aspects : croire que l'on est la réincarnation d'une personne célèbre, que l'on parle aux extraterrestres, que l'on est victime d'un complot… Il est extrêmement difficile de convaincre le schizophrène que ses idées sont fausses.

Des hallucinations :

Il existe principalement des hallucinations auditives (entendre des voix ou des sons inexistants). Elles sont présentes chez 2/3 des patients. Mais il peut également y avoir des fausses perceptions au niveau sensoriel (impression d'être touché quand il n'y a personne par exemple), visuel, olfactif ou gustatif.

Des émotions négatives : On rencontre souvent une perte d'intérêt, un manque de volonté, une absence de motivation… Le malade se referme sur lui-même. Il peut y avoir également des émotions qui surviennent de manière inappropriée (rire sans aucune raison ou lors d'un événement dramatique par exemple).

Des troubles du comportement :

Le malade peut avoir des moments d'agitation aiguë ou au contraire des états de stupeur. Il va avoir des attitudes ou des mouvements souvent exagérés. Dans les cas de crises aiguës, des agressions mineures et des actes violents peuvent survenir, mais restent rares. Des automutilations peuvent également survenir et le risque de crise suicidaire existe.

Tous les malades n'expriment pas tous ces symptômes, et l'intensité varie selon les personnes. C'est d'ailleurs pourquoi on parle de schizophrénies au pluriel.

De nombreuses idées fausses

De nombreuses idées reçues circulent sur la schizophrénie. Ainsi, on croit souvent que les malades souffrent tous d'un dédoublement de la personnalité. Or ce n'est généralement pas le cas. Il est également courant de penser que le schizophrène est violent et peut devenir dangereux pour son entourage. Pourtant, les problèmes d'agressivité surviennent rarement, et uniquement lors de crises aiguës. En outre, il est important de ne pas oublier que la schizophrénie reste une maladie, qui nécessite à ce titre une prise en charge médicale, et que la seule volonté du patient ou son changement d'environnement ne suffiront pas à résoudre les troubles.

Union nationale des amis et familles de malades mentaux (UNAFAM)

12, Villa Compoint 75017 Paris

Tél. : 01 53 06 30 43 Fax : 01 42 63 44 00

Service Ecoute - Famille : 01 42 63 03 03

Fédération Nationale des Associations de Patients et ex-patients Psy (FNAP PSY)

24, Rue de Maubeuge 75009 Paris

Tél. : 01 45 26 08 37 Fax : 01 42 82 14 17

  • Schizophrénie : des symptômes qui ne trompent pas !

Des symptômes invisibles, une absence de cause… mais une vulnérabilité certaine de la personne : difficile souvent de détecter la schizophrénie pour l'entourage ! Car l'expression "caricaturale" de la maladie, avec manifestations délirantes et dissociation de la personnalité, est rare… Alors quels sont les signes qui peuvent être révélateurs ?



Maladie grave, la schizophrénie est plus fréquente que la maladie d'Alzheimer ou le diabète ! Elle survient chez une personne sur 100, adolescent ou jeune adulte trois fois sur quatre. Les signes d'une psychose schizophrénique sont extrêmement nombreux et pour y voir plus clair, moult tentatives de classifications ont été faites. Ils sont habituellement "étiquetés" en symptômes positifs, caractérisés par un excès des fonctions normales ou à l'inverse en symptômes négatifs, quand ces fonctions sont déficitaires.

Les symptômes positifs

Ils sont eux-mêmes regroupés en manifestations délirantes et en symptômes de désorganisation. Les premières résultent d'une interprétation erronée des expériences. Comme les idées délirantes de persécution, de vol ou d'insertion de la pensée, lorsque par exemple le patient est persuadé que des forces extérieures le parasitent et le poussent à agir dans un sens qu'il ne souhaite pas. Ou encore qu'un article dans le journal, une parole de chanson, est spécifiquement dirigé contre lui. Ces manifestations délirantes peuvent être secondaires à des hallucinations qui peuvent emprunter tous les sens, l'ouïe, la vision, l'olfaction… mais qui sont le plus souvent auditives.

Les symptômes de désorganisation comprennent des troubles de la pensée et des comportements bizarres. La désorganisation de la pensée se manifeste par des propos divagants, parfois même incohérents. Au chapitre des comportements bizarres, une agitation, sans but précis, des attitudes inappropriées…

Les symptômes négatifs

Le syndrome dissociatif est le point commun des psychoses schizophréniques : la personnalité paraît se disloquer, ce qui produit une angoisse terrible, le patient ayant l'impression de ne plus connaître les limites de son corps. L'enchaînement des pensées ne se fait plus. S'y ajoutent un mutisme, un émoussement de l'affectivité et une perte de l'élan vital. Un sentiment d'ambivalence, suscitant, d'un instant à l'autre, de l'amour puis de la haine, un désir de fusion aussitôt remplacé par une envie de séparation définitive, se traduit par des mouvements affectifs paradoxaux. Des comportements qui concourent à l'impression d'étrangeté, de discordance.

Types et sous-types

Non seulement les symptômes peuvent ne pas être tous présents, mais leur intensité peut varier : les manifestations de la schizophrénie sont alors plus insidieuses. On décrit ainsi des formes de la maladie plus paranoïaques, plus désorganisées, plus catatoniques (quand les symptômes physiques sont davantage au premier plan), ou indifférenciées en cas de symptômes mixtes. La maladie peut être également classée en fonction de la présence et de la gravité des signes.

Le diagnostic est en tout cas établi sur deux ou plusieurs symptômes caractéristiques, présents pendant une grande partie d'un intervalle d'un mois, et des signes qui annoncent la schizophrénie dans les 6 mois qui précèdent l'apparition de la maladie. L'entourage se doit donc d'être vigilant et ne doit pas hésiter à faire appel au médecin en cas de trouble réel du comportement. Car plus tôt se fera la prise en charge et meilleure elle sera…

Dr Brigitte Blond

De nombreuses idées reçues circulent sur les troubles schizophréniques. Pourtant, les personnes touchées sont bien loin de l'image dépeinte par les médias. Les Drs David Gourion et Anne Gut-Fayand, psychiatres à l'hôpital Sainte-Anne (Paris), sont coauteurs du livre "Vivre et comprendre les troubles schizophréniques". Ils rétablissent quelques vérités et soulignent la difficulté de la prise en charge.



Doctissimo : Tous les schizophrènes sont-ils dangereux ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Absolument pas. La grande majorité ne sont pas dangereux. D'abord, la proportion de ceux qui présentent des troubles du comportement aigus est réduite. De plus, ce type de problème apparaît en général chez les patients qui ont arrêté leur traitement, ou ceux qui ont consommé des toxiques (drogues ou alcool). Les schizophrènes sont plus souvent victimes qu'auteurs de violences, ils sont surtout très fragiles. Ainsi, il est important de rappeler que le suicide est très élevé chez les personnes souffrant de troubles schizophréniques, puisqu'il concerne un patient sur six.

Doctissimo : Justement, vous évoquez les médicaments. Ont-ils permis un progrès dans le traitement de la maladie ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Effectivement, les médicaments de dernière génération, les antipsychotiques atypiques, sont efficaces et très bien tolérés. Mais le traitement de la schizophrénie ne se limite pas à ces produits. Il nécessite une prise en charge globale, avec un accompagnement des patients.

Doctissimo : Cet accompagnement est-il systématique ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Comme vous le savez, le secteur de la psychiatrie est en crise. La moitié des lits ont été fermés en 30 ans, le nombre d'infirmières et de psychiatres ne cesse de baisser… et dans le même temps, la demande explose. Ainsi, les séjours en hôpital sont de plus en plus courts, ce qui contraint les médecins à faire sortir les patients parfois trop tôt. Or les structures de prise en charge en aval sont insuffisantes (appartements thérapeutiques par exemple). Au final, le malade est, au mieux, pris en charge par sa famille, au pire il se retrouve seul, avec le risque de finir dans la rue ou même en prison. Si on laisse la personne schizophrène se retrouver dans une situation de précarité médicale et sociale, ce sont autant de risques de voir émerger des comportements dangereux ou violents.

Doctissimo : Comment faire pour éviter que les schizophrènes soient délaissés ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Le premier point est le dépistage précoce. On sait que 1 % de la population souffre de ce trouble. Celui-ci se déclare entre 15 et 25 ans, souvent au moment de l'entrée dans la vie active. Si la maladie n'est pas dépistée suffisamment tôt, la personne va se désocialiser très rapidement. Plus le trouble est pris tard, moins les chances de réinsertion professionnelle sont bonnes.

Pour faciliter le dépistage, il serait nécessaire de faire des campagnes d'information auprès du grand public et des ados notamment. Il serait également important de former les intervenants dans le domaine de la santé dans les lycées.

Doctissimo : Comment l'entourage peut-il aider une personne schizophrène ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : La situation des familles qui prennent en charge un proche souffrant de schizophrénie est souvent très douloureuse. Non seulement elles sont confrontées à la pathologie de l'enfant, mais celui-ci peut du fait de ses troubles, dénier la maladie et rejeter en bloc les soins, le médecin voire l'entourage et la famille. Sans parler du regard encore très stigmatisant de la société sur ces patients. L'idéal pour les proches est de pouvoir bénéficier des conseils du psychiatre et également de se tourner vers des associations spécialisées tel que l'Unafam ou "Schizo…Oui", qui pourront leur apporter information et soutien.

Les schizophrènes sont plus fragiles que dangereux


  • Les états d'agitation

? Causes et facteurs de risque

La manie aiguë

Il s'agit souvent d'un adulte jeune, qui a déjà présenté des crises analogues.

Le début est annoncé par des signes avant-coureurs (dépenses exagérées, perturbations de l'humeur, euphorie mal à propos etc.). Le patient souffre d'insomnie importante (ne dormant que 2 ou 3 heures par nuit) et a une présentation particulière : tenue débraillée, contact facile, enjoué, riant et chantant sans arrêt.

Il est logorrhéique (il n'arrête pas de parler), il interpelle l'entourage et le médecin avec lequel il se montre familier. La fuite des idées est importante. Il existe une perte du sens moral : le patient est désinhibé. L'agitation est extrême : il n'arrive pas à rester en place ; ses mouvements sont rapides et inadaptés.

Malgré une boulimie importante, le sujet apparaît comme amaigri. Malgré une activité euphorique et un acharnement intense, il donne l'impression d'être las et fatigué. Cette opposition entre un état général troublé et l'optimisme sans faille du sujet est très évocatrice de l'accès maniaque.

Le délire est surtout verbal avec des thèmes valorisants et de nature expansive.

? Diagnostic différentiel

  • Bouffée délirante ;
  • Entrée dans la schizophrénie.

? Traitement

  • Largactil et Haldol ;
  • Droleptan ;
  • Nozinan ;
  • Hospitalisation ;
  • Le lithium est parfois associé.

Les bouffées aiguës délirantes

Le plus souvent, la bouffée délirante survient chez la femme jeune et instable. L'expérience délirante débute assez brutalement, sans prodrome, et le délire constitué d'emblée est polymorphe.

A des thèmes de grandeur, de puissance s'associent des thèmes de persécution, de vengeance, en même temps que des interprétations des événements vécus, des illusions quant à la réalité sont elles aussi délirantes.

Les hallucinations sont fréquentes : le sujet entend des voix intérieures qui lui dictent ses actes et adhère totalement à son délire.

Il peut se révéler très dangereux pour son entourage.

Il existe une altération de la conscience : le patient a beau paraître lucide, répondre aux questions et s'adapter plus ou moins au monde qui l'entoure, il existe toujours une confusion.

Les altérations de l'humeur sont spécifiques par l'alternance de pôles maniaque et dépressif qui se succèdent à cadence très rapide. Le patient passe sans cesse de l'exaltation à l'abattement le plus total et inversement en fonction du vécu délirant.

? Evolution de la maladie

Le problème essentiel des bouffées délirantes aiguës est celui de leur évolution : souvent de bon pronostic à court terme grâce au traitement neuroleptique et à l'hospitalisation, elles sont parfois sans lendemain. Le risque est celui d'une récidive, d'une récurrence d'épisodes analogues voire d'une évolution vers une schizophrénie ou une psychose maniaco-dépressive.

? Diagnostic différentiel

  • La manie délirante ;
  • La confusion mentale ;
  • Un mode d'entrée dans la schizophrénie ou une psychose maniaco- dépressive.

? Traitement

  • Hospitalisation ;
  • Neuroleptiques : Haldol, Nozinan, Piportil...

Les états d'agitation dans la schizophrénie

Les bouffées délirantes peuvent être un mode d'entrée dans la schizophrénie.

Les toxicomanes qui entrent dans la schizophrénie le font en général par ce genre d'épisode.

Les autres états d'agitation schizophréniques sont :

  • L'agitation catatonique ;
  • Les manies atypiques ;
  • Les impulsions schizophréniques.

On recherche les quatre grands signes de la schizophrénie :

  • Le syndrome de dissociation ;
  • Le syndrome catatonique :

l'agitation catatonique est facilement reconnue devant une agitation furieuse, chaotique, variable, sur un fond d'inactivité et d'indifférence, s'accompagnant de mutisme, de stéréotypies, de négativisme par rapport au milieu extérieur avec gestes paradoxaux ;

  • Les perturbations affectives (indifférence, froideur, négativisme etc...) ;
  • Les troubles de l'idéation et de l'expression (stéréotypies verbales, non-projection du sujet dans la phrase etc...)

Les impulsions schizophréniques sont des activités à type de fugues, de dégradation ou de mutilations qui laissent le sujet totalement indifférent.

Les états d'agitation dans les névroses

Une crise d'agitation peut se voir dans le cadre :

  • D'une crise d'angoisse (attaque de panique) ;
  • Ou lors de manifestations hystériques ;
  • La crise de nerfs est un état d'agitation bref.

Elle survient en général à la suite d'un événement dramatique. Il peut s'agir également d'une réaction outrancière à une frustration minime. La crise est brutale et spectaculaire. Le patient pleure, crie, gesticule, parfois se roule par terre. Bris d'objet, gestes violents sont fréquents. Ces crises surviennent dans le cadre d'une structure immature de la personnalité. Ce sont des décharges motrices de type 1nfantile chez des sujets incapables d'exprimer verbalement leurs émotions. Elles peuvent témoigner d'une structure hystérique. La crise de nerf cède spontanément. Une attitude apaisante de l'entourage est fortement conseillée.

Les états d'agitation intermédiaires

  • Etats d'agitation d'origine éthylique ;
  • Etats d'agitation épileptique ;
  • Crises d'agitation caractérielle des psychopathes.

Les causes d'agitation non psychiatriques :

  • Traumatisme crânien ;
  • Accidents vasculaires cérébraux ;
  • Toxicomanies, prise d'antidépresseurs ou d'amphétamines ;
  • Hypoglycémie ;
  • Intoxication éthylique et delirium tremens ;
  • Encéphalites, méningites ;
  • Tumeurs cérébrales (frontales) ;
  • Délire lié à une cause organique et non psychiatrique : septicémie, abcès cérébral, fièvre élevée, typhoïde, déshydratation, etc.).

Les psychotropes

Un psychotrope est une substance susceptible de modifier l’activité psychologique et mentale. Cette modification peut aller dans le sens d’une augmentation, d’une diminution ou être une perturbation anarchique de la vigilance et/ou de l’humeur. A partir de ces constatations, il est possible de classer les différents psychotropes.

Activité psychologique et mentale Augmentée



Diminuée



Perturbée

Vigilance



Psychostimulants

ex : amphétamines



Somnifères :

ex : barbituriques

Psychodysleptiques = drogues illicites



Humeur



Antidépresseurs Tranquillisants mineurs = anxiolytiques

Tranquillisants majeurs = neuroleptiques




Les antidépresseurs, les somnifères (ou hypnotiques), les anxiolytiques et les neuroleptiques sont des médicaments psychotropes. Les drogues (cannabis, héroïne, cocaïne, LSD, ecstasy, etc.) illicites sont aussi des psychotropes.

Comme une grande partie des médicaments, les psychotropes doivent toujours être utilisés dans le cadre d’une prescription ou d’un avis médical. De plus, il convient de bien lire la notice pour s’informer du mode d’emploi mais aussi des précautions, des interactions et des effets secondaires.

Les anti-dépresseurs

Les antidépresseurs sont des médicaments qui stimulent l’humeur et l’état affectif des personnes atteintes de dépression. Ils sont constitués de plusieurs familles :

  • Les antidépresseurs tricycliques (ou imipraminiques)
  • Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
  • Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) dont

fait partie le Prozac®

Ces derniers (les ISRS) ont considérablement amélioré la prise en charge de la dépression car leurs effets secondaires sont beaucoup moins gênants qu’avec les IMAO et les antidépresseurs tricycliques. Certains entraînent une forme d’accoutumance et, dans ce cas, le traitement ne doit pas être interrompu brutalement.

  • http://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/sa_4080_psychotropes.htm
  • http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1011_psychoses.htm
  • http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1006_personnalites_pathologiques.htm

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