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lundi 3 décembre 6666

_____1/La politique africaine de l’Europe échappera-t-elle au néo-colonialisme ..? 2/« L’Afrique a-t-elle jamais été mûre pour la dictature..? » Qui empêcherait le développement du continent.? Systèmes de fraude électorale généralisés : « Noir silence !»

  • 1/ « L’Afrique a-t-elle jamais été mûre pour la dictature ? »
  • 2/La politique africaine de l’Europe échappera-t-elle au néo-colonialisme ?

http://www.cafebabel.fr/article/867/lafrique-a-t-elle-jamais-ete-mure-pour-la-dictature.html

Si l’Afrique reste sous-développée, c’est dans l’intérêt des anciennes puissances coloniales. La politique africaine de l’Europe échappera-t-elle au néo-colonialisme ? Réponse de François-Xavier Verschave, auteur de « La Françafrique ».

« L’Afrique a-t-elle jamais été mûre pour la dictature ? » ” Share : » François-Xavier Verschave dirige l’association « Survie », qui s’engage pour la démocratie et le respect des droits humains en Afrique. Ses livres « La Françafrique », « Noir silence », etc. dénoncent la politique néo-coloniale de la France, qui empêcherait le développement du continent.

café babel : M. Verschave, des milliards d’Euros d’aide au développement ont été transférés par les pays européens et par l’UE depuis l’indépendance des pays d’Afrique. Pourquoi l’Afrique souffre-t-elle toujours autant ?

François-Xavier Verschave : Il faut distinguer entre la situation des anciennes colonies françaises et anglaises.

Les indépendances des pays francophones ont été confisquées pour mettre en place des néo-colonies au sens strict, avec des gouverneurs à la peau noire qui maintiennent pour l’essentiel les liens d’exploitation de type colonial. Ces systèmes là sont dans beaucoup de cas encore en place.

La cause de la pauvreté est très simple : on a des gouvernements illégitimes qui représentent des intérêts extérieurs –un certain nombre des ces présidents sont des salariés d’Elf ancienne compagnie pétrolière française, qui a fusionné avec TotalFina, par exemple. Ils servent Elf, et la France, mais pas leur pays. Ils se font soigner en France, leurs enfants font leurs études en France : ils ne se préoccupent donc pas de la santé et de l’éducation dans leurs pays. Du côté britannique, les mécanismes à l’oeuvre sont différents, conséquence d’une pratique coloniale différent : l’ « indirect rule ». Les Anglais se sont retirés de ces territoires et n’ont pas mis en place des gouvernements directement pilotés depuis Londres.

Maintenant, quel est le rôle de l’Europe la dedans ? Le problème de l’Europe, c’est qu’elle ne s’intéresse pas vraiment à sa relation avec l’Afrique. Elle a tendance à déléguer l’aspect politique, le plus important, aux anciennes puissances coloniales, c’est à dire à la France, à la Belgique, à la Grande-Bretagne, un petit peu le Portugal. Avec leur savoir-faire, qui est un savoir faire d’exploitation coloniale.

Au début des années 90, Jacques Chirac postulait que « l’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie ». Aujourd’hui, un aspect central de l’Accord de Cotonou est la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. L’avis de la France a-t-il changé ? Le prix Nobel Wole Soyinka a répondu à la phrase de Chirac : « Croyez-vous que l’Afrique ait jamais été mûre pour la dictature ? ». On oublie toujours que l’Afrique a des millénaires de traditions politiques qui étaient tout sauf des systèmes totalitaires. Ce n’était pas la même forme de démocratie que nous connaissons, mais tout ça a été balayé par les siècles d’oppression extérieure. L’Afrique doit reconquérir les fondements, les mécanismes de la légitimité politique. Evidemment, ce n’est pas aux anciens colonisateurs de donner des leçons. Depuis une quinzaine d’années, tous les peuples africains réclament la possibilité de choisir leurs dirigeants et de chasser ceux qu’ils ne veulent plus. L’Europe est dominée par quelques grandes puissances qui « s’intéressent » à l’Afrique, notamment la France, qui a mis en place des systèmes de fraude électorale généralisés : même Mobutu à la fin de sa vie disait qu’il était prêt à se soumettre au verdict des urnes, si c’est la France qui organisait les élections.

La France organise et soutient des dizaines de dictatures en Afrique, y compris les pires caricatures comme au Togo, au Gabon, ou avec Mugabe. Quand le peuple malgache s’est soulevé contre la fraude électorale, la France a soutenu le dictateur Ratsiraka jusqu’à la dernière limite. Mais tout n’est pas à désespérer : en 1990, il n’y avait pratiquement aucun gouvernement élu démocratiquement en Afrique ; aujourd’hui, on en compte un quart sur les 54 États. Donc les choses avancent. Mais ce qu’on peut dire, c’est que dans tous les cas la France a mis des bâtons dans les roues de cette évolution, et que, généralement, les autres pays de l’Union européenne se sont inclinés devant le « savoir faire » de la France.

Tous les grands leaders de l’indépendance africaine étaient panafricanistes. Ils savaient que pour sortir leur continent de l’aliénation, il faudrait que ce continent soit uni. Et que les frontières dont ils héritent, les frontières de la colonisation, étaient des frontières par certains côtés impraticables. Donc, pour tous ces gens-là, il n’y avait pas de doute, l’indépendance, l’émancipation, serait panafricaine. Ce mouvement panafricain a été saboté, notamment par la France, et il est aujourd’hui en train de renaître. L’Union Africaine peut contribuer à mettre en place certains mécanismes de légitimité politique et de solidarité africaine. La mise en place d’une sorte de Conseil de sécurité, d’une Cour africaine des droits de l’homme, etc. font émerger des mécanismes de régulation politique. Tout ça, c’est absolument fondamental.

Nous avons mis une certaine part d’espoir dans la politique africaine de l’Europe. Nous avons pensé que dans une Europe à 25, la part de pays qui n’ont pas une tradition coloniale - et qui peuvent donc regarder la relation avec l’Afrique avec un regard relativement détaché de la continuation de ces intérêts coloniaux - l’emporterait. Mais là où nous sommes inquiets, c’est qu’on a plus souvent l’impression que ce sont les anciens pays coloniaux qui sont en train d’apprendre leurs méthodes néocoloniales aux autres pays, plutôt que l’inverse.

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_____LA FIN DES SACS PLASTIQUES AU CONGO-BRAZZAVILLE, C'EST DU DOMAINE DU POSSIBLE !

L'association DAC (Développer Autrement le Congo) est à l'initiative en République du CONGO-BRAZZAVILLE de la démarche citoyenne pour la suppression des sacs plastiques de caisse. La méthode est essentiellement basée sur la sensibilisation.

Aujourd'hui chaque Congolais jette 360 kg d'ordures par an, soit presque un kilo par jour et ce chiffre augmente de 1% par an. Les sacs plastiques représentent quant à eux 2 kg. En polyéthylène, matière produite à partir du pétrole, le sac plastique fait irruption dans la vie des ménages congolais dans les années 80 où il remplace le cabas traditionnel (panier en liane), plus résistant. C'est le début de l'ère de la consommation et l'ère du jetable. Mais alors qu'on les fabrique en une seconde et qu'ils sont utilisés en moyenne 20 minutes, ils seront soit incinérés soit dispersés dans la nature où il leur faudra jusqu'à 400 ans pour se dégrader et 1200 ans en mer selon leurs épaisseurs ! Au Congo, 4 milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année représentant 80 000 tonnes de déchets. Véritable fléau pour la faune et la flore, notamment en milieu marin, le sac plastique produit au moins trois types de pollutions : visuelle, de l'air et du milieu marin.

Pollution de l'air car l'incinération d'un sac plastique dégage des substances toxiques comme la dioxine et pollution du milieu fluvial et marin puisque des millions de sacs plastiques souillent les côtes, les berges de nos fleuves et rivières. Outre ces pollutions, les sacs plastiques représentent un danger pour les grands organismes marins (tortues, cétacés, thons...) en provoquant leur étouffement ou leur étranglement lorsqu'ils les absorbent. Chaque année, il tue des milliers d'oiseaux de mer et des mammifères marins. Ils modifient aussi l'écosystème marin en empêchant la pénétration de la lumière dans l'eau et gênent le développement des micro-organismes.

Face à ce constat, l'association DAC (Développer Autrement le Congo) a décidé de réagir concrètement. Tout a commencé par la diffusion d’une charte et une pétition interpellant les pouvoirs publics à prendre leur responsabilité. Seulement avec une campagne d'information ! l'initiative prend de l'importance, fait du bruit et reçoit le soutien des pouvoirs publics et des citoyens. Le DAC sensibilise les Congolais, sans agressivité. On s'est inscrit dans une incitation, une stratégie gagnant-gagnant avec les fabricants et les fournisseurs des sacs plastiques. Sur les marchés, le DAC, après obtention des financements, va procéder à une distribution gratuite de cabas.

À force de persévérance et à l'aide de campagne et slogans 20 mn d'utilisation et 400 ans pour se dégrader, le DAC en appel à l'écoresponsabilité des Congolais.

Nous rappelons les pouvoirs publics que Kinshasa vient d’interdire la production et la distribution des sacs plastiques pour les mêmes motifs. Compte tenu de la proximité des deux capitales, si aucune décision n’est prise à court terme, notre pays risquera de devenir un véritable « cimetière des sacs plastiques ».

Pourtant certains fabricants et fournisseurs à Brazzaville vantent les mérites des sacs plastiques « biofragmentables » qui se désagrégent sous l'effet de la chaleur et du soleil et finissent en poussières plastiques. Mais biofragmentable ne signifie pas biodégradable. La structure moléculaire du plastique est trop large pour être consommée par les micro-organismes et finit donc dans la nature à polluer les sols. La meilleure solution de remplacement pour le collectif est le sac en amidon de maïs, par exemple. Il est réellement 100% biodégradable et compostable. Il permettrait d'avoir des filières de traitements des déchets plus respectueuses de notre environnement. Il se décompose en quatre mois.

Les objectifs du DAC sont clairs et précis :

Susciter une démarche citoyenne en fédérant un grand nombre d’acteurs de tous horizons du Congo-Brazzaville.

Éduquer et sensibiliser tous les Congolais aux écogestes, au tri sélectif, à la réduction à la source des déchets et à la durée de vie des macrodéchets.

Nettoyer les calanques des déchets qui s’accumulent depuis des décennies et qui les polluent, triste reflet de notre société de consommation.

Faire découvrir l’importance d’un environnement sain et de la Biodiversité et la nécessité de la préserver pour la survie de la planète et de tous les Congolais.

Informer et réfléchir sur les inconséquences de nos activités et l’impact qu’elles engendrent sur le milieu naturel.

Bernard KOKOLO et Jean Claude BERI

http://berijc.over-blog.com/

DAC : developperautrementlecongo@gmail.com

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