Problématique:

Pour vivre heureux, vivons cachés ? Cette question, injonction, invitation nous invite à nous interroger sur une thèse épicurienne qui affirmait que pour être heureux, mieux vaut vivre caché !

En effet le bonheur ne se vivrait pas en public, avec autrui

– le bonheur serait de l'ordre de la sphère privée. Cela nécessite-t-il par conséquent que vivre en société, en commun est nécessairement source de maux ?

  • L'enfer comme le dit Sartre est-ce les autres ?
  • Ou alors ne s'accomplit-on pas nécessairement dans la société, dans un vivre ensemble – public ?
  • Quand bien même le bonheur de notre sphère privée, peut-il avoir lieu dans une collectivité en guerre ?
  • La société n'est-elle pas une condition suffisante - à défaut d'être nécessaire de notre bonheur ?





Extrait:

Avant la rencontre d'autrui, et du groupe, l'homme n'est rien que des virtualités aussi légères qu'une transparente vapeur. » 2. Pour vivre heureux, vivons en société Si le bonheur est l'épanouissement, l'homme en tant qu'animal politique ne peut vivre absolument caché. Aristote écrit : « Il est manifeste, (...), que l'homme est par nature un animal politique ( Nous soulignons dans le texte), et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié en ces termes par Homère : "sans lignage, sans loi, sans foyer".Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille et que n'importe quel animal grégaire.Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l'homme a un langage. Certes la voix est le signe du douloureux et de l'agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu'au point d'éprouver la sensation du douloureux et de l'agréable et de se les signifier mutuellement. Mais le langage existe en vue de manifester l'avantageux et le nuisible, et par suite aussi le juste et l'injuste.

L'homme peut il vivre heureux sans spiritualité ?

le sujet :

L'homme peut il vivre heureux sans spiritualité ?

•homme :

Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des homini­dés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.

•peut : Est-il possible, est-il légitime.

•vivre : Exister, être au monde.

•bonheur : Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du coeur et de l'esprit.

•sans : A l'exclusion de, exprime l'absence.

•spiritualité : Domaine qui concerne l'esprit, et qui se veut supérieur à la matière. Nous sommes touchés, affectés par quelque chose d'invisible.

Ce sujet peut faire penser à l’ouvrage relativement récent de Gilles Châtelet Vivre et penser comme des porcs qui dénonce en partie l’individualisme contemporain, la pensée unique lénifiante de la modernité. Une pensée unique liée à notre société de consommation de masse qui a laissé au second plan nombre de forme de spiritualité pour laisser place à une temporalité rapide qui ne laisse aucune place à la contemplation pourtant nécessaire à la réflexion. Aussi, faut-il se demander si le bonheur est possible sans spiritualité, simplement en cherchant le plaisir pour lui-même.




1) Une confusion moderne entre loisir et bonheur.




2) Le bonheur mérite-t-il réflexion ?




3) Le bonheur dans Dieu et la spiritualité.

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