Pas si naturel




La nature de l’amour

L’amour éclaire les bons comme les méchants. La rose peut-elle dire : "Je vais offrir mon parfum à toutes les bonnes personnes qui vont me resprier et en priver les mauvaises" ? La lampe peut-elle dire : " Je vais répandre ma lumière sur les bons et en priver les méchants" ? Un arbre peut-il dire : "Je vais faire de l’ombre aux gentilles personnes qui se couchent à mes pieds et en priver les méchantes" ? Ces images montrent bien ce qu’est l’amour. Anthony de Mello Merci Anthony de Mello de nous décrire si simplement la nature de l’amour. Mais comment vivre cet amour ? La vie à 2 nous apprend à quel point l’amour peut être exigeant, comment dés lors l’étendre à mon prochain qui qu’il soit, même mon bourreau ? La voie de l’amour exige une prise de conscience fondamentale : un homme n’est pas ce qu’il fait. Mon bourreau n’en est pas un, c’est un homme qui va me tuer, je réprouve l’action qu’il s’apprête à commettre mais pas l’homme qu’il est. N’oublions-pas, le soleil brille aussi pour cet homme.

Impossible ? Si je ne parviens pas à faire cette distinction avec mes proches, c’est certain ! Si par contre j’y parviens, peut-être verrais-je sous un autre jour la question du "bourreau".

Pour s’habituer à cette distinction entre l’homme et ses actes, il peut y avoir des prises de conscience intermédiaires.

La première concerne le langage. Quand je dis d’un homme qu’il est généreux parce qu’il a fait quelque chose de généreux, je confonds l’homme et son action. S’il a fait quelque chose d’égoîste la veille, je me retrouve devant un dilemme. Cet homme que je trouve généreux est aussi égoîste.

Peut-être voulais-je dire qu’il est généreux parce qu’il agit majoritairement de manière généreuse. Pourquoi pas, mais gardons à l’esprit qu’il est aussi égoîste à l’occasion. Gardons surtout à l’esprit qu’aucune étiquette ne peut convenir à un homme (cf "Tu es un con") et que le langage est la première source de confusion sur la distinction entre l’homme et ses actes.

La seconde prise de conscience concerne notre singularité : suis-je celui que je suis par ma propre volonté ou par mon histoire personnelle ? La réponse est probablement intermédiaire, mais l’on ne peut nier le rôle décisif de l’histoire personnelle. Si seulement je pouvais avoir la certitude qu’aucune histoire personnelle, aussi tragique soit-elle, ne puisse faire de moi un assassin...

Aucun destin n’est écrit à l’avance. Je chéris ma singularité, et je la cultive même, mais cela ne m’empêche pas de chérir l’idée que je ne suis pas meilleur que n’importe quel autre homme. Les actes que je réprouve chez cet homme, ne serais-je pas en train de les commettre si j’avais eu son histoire ? Peut-être pas mais peut-être quand même, comment dés lors condamner cet homme sans me condamner moi-même ? La seule chose que je puisse faire est de condamner son acte et d’aimer l’homme

http://www.cheztom.com/amour-la-nature-de-l-amour-reflexion-article241.html

Les langages de l’amour

  • L’amour est une langue étrangère



Les langages de l’amour Comment aimer l’autre ? C’est une question que l’on se pose rarement alors qu’elle est d’importance.

Si pour l’apprenti savant le chemin est bien balisé, l’apprenti amoureux est livré à lui-même pour ce qui conditionnera pourtant une large partie de son existence et c’est en puisant dans le schéma familial et dans la culture ambiante qu’il se trouvera ses premiers repères.

Le cocon familial aura l’inconvénient de ne lui fournir qu’un unique modèle lui-même en contradiction avec l’idée largement répandue par les médias que l’amour est naturel et passionné.

Avec un seul modèle et la conviction que l’amour est naturel, notre apprenti amoureux a toutes les chances de croire que c’est en lui et avec ce qu’il sait déjà qu’il saura comment aimer l’autre. Une des conséquences de ce malentendu est que notre apprenti ne sera probablement pas gêné d’aimer deux personnes différentes de la même manière.

La première urgence serait de dissiper ce malentendu par un message inverse. De faire en sorte que chaque enfant arrivant à l’âge adulte soit convaincu que l’amour n’a rien de naturel, que deux personnes différentes s’aiment de deux manières différentes et qu’il s’agit pour chacun de découvrir le langage amoureux de l’autre.

Si cette approche vous intéresse, elle a été débroussaillée avec beaucoup de clarté par Gary Chapman dans son livre "Les langages de l’amour". Cet ouvrage nous invite à considérer l’amour comme une langue étrangère fonction de l’individu auquel nous souhaitons communiquer notre amour. Il donne également les principales règles de grammaire de cette langue "universelle".

Bref, tout ce qu’il faut pour reconnaître la langue de sa/son partenaire. Il n’est jamais trop tard pour devenir un apprenti de l’amour...

http://www.cheztom.com/amour-apprendre-a-aimer-article266.html

Apprendre à aimer

  • Ebauche d’un programme



Apprendre à aimer Les éducateurs sont bien souvent muets sur la question de l’amour et chacun apprend à aimer en puisant dans l’exemple familial et dans la société. Nous sommes ainsi bien seuls pour apprendre la "matière" la plus importante qui soit.

Cela peut être la chance d’apprendre sa propre façon d’aimer mais aussi la possibilité de passer complètement à côté.

Aborder cet apprentissage de l’amour avec le classique "un objectif et une méthode" peut surprendre, mais si on s’y essaye, voilà ce que cela pourrait donner...

Un objectif Ce texte anonyme donne une ecellente vision de ce que pourrait être l’objectif de celui qui veut apprendre à aimer :

J’essaie d’apprendre à aimer l’autre de façon totale, avec ses lumières et ses ombres. Je puis ne pas être d’accord avec l’autre sur de nombreuses choses, mais cela ne me dispense pas de l’aimer. Les choses qui me plaisent ou ne me plaisent pas dans l’autre ne sont pas l’autre, mais une très petite partie de l’autre.

J’essaie d’aimer l’autre de façon inconditionnelle, exactement pour ce qu’il est, sans aucune tentative de manipulation ou de chantage, sans lui dire : "je t’aimerais un peu plus si.." ou bien : "si tu fais on ne fais pas cela, je ne t’aime plus".

J’essaie de ne pas écouter la peur de l’abandon, de la trahison et de la possessivité. L’Amour est liberté. Je ne peux pas dire. "je dois aimer".

J’essaie de permettre à l’autre de réaliser son projet personnel et de commettre des erreurs, sans lui dire : "je te l’avais bien dit". Aimer l’autre, signifie le rendre fort et autonome, tout en lui offrant une épaule sur laquelle il pourra épancher son coeur et pleurer en cas de besoin.

J’essaie de ne pas juger et de ne pas écouter la peur des jugements et le besoin d’approbation. J’essaie surtout de ne pas transformer une erreur en une étiquette. Si l’autre se trompe, il a tout simplement fait ce que font tous les êtres humains.

Tout cela semble difficile à pratiquer et à vivre, mais il est encore plus difficile de se l’appliquer à soi-même, sans se sentir égoïste.

Une méthode Autant l’objectif correspond à un idéal, autant la méthode doit être ancrée dans la vie quotidienne et ses nombreux détails.

La méthode à éviter est pourtant couramment utilisée. Elle consiste à partir de la manière dont on souhaite être aimé et de l’appliquer à l’autre. Cela donne par exemple : j’aime bien que la maison soit rangée, je vais donc ranger la maison pour faire plaisir à l’autre alors qu’il n’attache pas du tout la même importance au rangement.

Considérons un instant l’amour comme une langue étrangère. Nous voilà d’emblée dans la position d’un débutant. L’apprentissage de cette langue consiste à décoder les "paroles-moments-gestes-actions-cadeaux" qui sont reçus par l’autre comme de l’amour et ceux qui ne le sont pas.

Celui qui reçoit de l’amour ètant plus enclin à en donner en retour, un cercle vertueux peut s’installer.

Cette excellente et très pratique méthode est exposée dans le livre "Les langages de l’amour".

La loi de l’amour

Echec et mat




La loi de l’amour Cette réflexion me semble très juste : "De ce qu’ils donnent à leurs enfants, les parents ne doivent attendre aucun retour. Ils peuvent être assurés néanmoins, que leurs enfants le donneront à leurs propres enfants..."

Tous ces moments d’amour et d’intimité que le parent partage avec son enfant et qui sont aussi d’une certaine manière des moments de solitude. Tous ces moments, en apparence perdus puisque passés, se reproduiront inéluctablement dans la génération suivante, puis dans celle d’après et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’histoire. L’émotion m’emporte quand je prends le temps de me le représenter. N’est-ce pas là la loi de l’amour ? L’amour donné et que l’on pourrait croire perdu est voué à être transmis de génération en génération. Ce que l’on croit donner à un être, c’est en fait à des milliers d’êtres qu’on le donne. Une belle image également pour tous les amateurs de développement durable : l’amour, la seule énergie qu’il est impossible de gaspiller.

L’amour donné n’est jamais vain ! D’une certaine manière c’est le premier grain d’amour que l’on pose sur un échiquier...

Une légende affirme que le jeu d’échecs a été inventé par un savant indien. Sissa ben Daher. Quand l’empereur Sheram apprit que l’inventeur était un de sujets, il le fit mander au palais. Sois remercié pour ce jeu qui égaie le soir de ma vie. Quelle récompense souhaites-tu ? Eh bien s’impatienta l’empereur parle donc insolent craindrais tu que je ne puisse exaucer ton désir ? Sisssa fut blessé par le ton de Sheram. Il jugea que cela méritait une leçon. Soit finit-il par dire j’accepte un présent ô souverain !

Et quel est-il ? Ordonne que me soit remis un grain de riz pour la première case de l’échiquier. C’est tout ? Te moquerais tu de moi chien galeux ? ! Non sire ordonnez ensuite que me soit remis 2 grains de riz pour la 2ème case puis 4 pour la 3 ème 8 pour la 4ème , 16 pour la 5ème et ainsi de suite jusqu’à la 64 ème case en doublant le nombre de grains à chaque fois.

L’empereur se sentit piqué au vif. Tu me montres bien peu de respect en honorant si mal ma générosité. Tant pis pour toi ! Va t’en mon intendant te fera porter demain ton sac de riz.

Le lendemain à l’aube l’empereur fut réveillé par l’intendant. Celui ci semblait terrifié. Sire, sire nous ne pouvons livrer le riz ! Que me chantes tu là Barbapoux ? Serait tu devenu fou ! L’intendant tremblait de tous ses membres.

Sire vos mathématiciens ont travaillé toute la nuit. Leur conclusion est que votre royaume ne contient pas assez de riz pour exaucer le voeu de Sissa. Mais enfin, quel est ce nombre si grand qui naît d’un petit échiquier ? Dix huit quadrillons quatre cent quarante six trillons sept cent quarante quatre billions soixante treize milliards sept cent neuf millions cinq cent cinquante et un mille six cent quinze grains de riz Sire !

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