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vendredi 9 novembre 6666

______Menottée, fouillée et en garde à vue pour une méprise ... De Issue de l immigration... ménoté, gardé a vu d'oeil! et pour ceux qui dénigrent ces jeunes. Attention, ces gens sont dangereux!

«Tous les flics du commissariat ont débarqué. Un premier m’a étranglé, un autre m’a frappé aux côtes. Je me suis retrouvé par terre, ­essuyant des coups. Tous me piétinaient avec leurs rangers. » Au début de cette histoire, Mik Impetto, alors animateur de quartier à Guyancourt, ramenait en voiture deux voisins qu’il avait croisés. L’un avait 16 ans, l’autre 18. Il était 18 heures, il y avait eu du grabuge dans le secteur. Quand les trois jeunes gens sont descendus de l’auto, les policiers les ont interpellés, Flash-Ball à la main, puis embarqués.

« Pourquoi ? – Vous le savez bien », ont répondu les agents. Mik et les deux adolescents ont subi le rituel de la GAV (prononcer « gé à vé » ou « gardave ») : fouille au corps, déshabillage complet. Placés en enfilade dans un couloir, les trois jeunes ont attendu, immobiles, sans pouvoir s’asseoir, boire ou manger, ni même aller aux toilettes. Il était 22 heures quand un officier est ­apparu, brandissant un paquet de bonbons. « Eh ! vous avez faim ? – Oui. – Eh bien, pour le moment, vous attendez ! » L’homme est ­reparti, espérant les faire craquer.

C’est ce qui s’est produit quelques minutes plus tard. « Quand un des jeunes a essayé de sortir, ils lui ont ouvert la porte. Le lieutenant lui a envoyé un violent coup de poing. Le gamin s’est écroulé, se cognant la tête par terre. De rage, j’ai envoyé une grosse ­patate au policier. » Et le tabassage de Mik a commencé... Après l’altercation, les policiers l’ont jeté dans une cellule. Assis sur un banc en bois, les pieds nus sur le sol souillé d’urine. Au petit matin, il s’attendait à être transféré au dépôt pour passer ­devant le procureur. Mais ce dernier n’a pas voulu l’auditionner. Le dossier était vide. L’un des jeunes qui accompagnaient Mik, le mineur, était pensionnaire dans un foyer de la Ddass. « Libérez-les tout de suite ! »

Il aura fallu dix-sept heures pour que la ­justice prenne enfin le dessus. Avec son pull en V, Mik Impetto n’a pas un look de racaille. Pourtant, cet auteur-compositeur, jamais condamné, a vécu une ­dizaine d’histoires de GAV. Récemment, une voiture banalisée l’a suivi jusqu’en bas de chez lui. Il s’est ­excusé de ne pouvoir présenter ses papiers et a proposé aux policiers de monter les chercher. « Non, vous nous suivez au commissariat. » Mik a la poisse avec les forces de l’ordre. Sa mère lui reproche de ne pas venir la voir assez souvent à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est désolé, mais il ne prend plus sa voiture. Trop de galères.

Depuis quelques années, ces mauvaises affaires de GAV ont largement dépassé les limites des cités. Blacks, Blancs, beurs, jeunes et vieux, riches et pauvres, à la campagne ou en ville, tout le monde en a une à raconter. Lorsque mon rédacteur en chef m’a confié ce sujet, je n’ai pas eu besoin de faire 10 mètres pour en trouver une.

L’été dernier, le mari de ma voisine de bureau est descendu se plaindre auprès d’un voisin qui jouait de la batterie en pleine nuit. Un peu plus tard, cet écrivain sexagénaire, les pieds fourrés dans ses charentaises, entendait sonner à sa porte. Sur son palier, trois agents, la main sur leur arme, braquaient leur lampe torche sur lui, l’accusant d’avoir agressé son voisin. Il s’est retrouvé menotté les mains derrière le dos, traversant la cour de son immeuble en pantoufles et en jogging, sa femme courant derrière lui à petits pas. Les policiers ont fait entrer le mari dans leur véhicule, en pressant sur sa nuque, et l’ont conduit au commissariat où il a passé six heures. « Ils se sont comportés comme si l’on était des terroristes en train de mettre au point la prochaine bombe pour faire exploser la tour Eiffel ! »

Avec ou sans alcool, à cause d’un mot de travers ou d’un ­passage pour piétons non respecté, tout ­citoyen peut être placé en garde à vue. Au poste, les traitements de choc ne semblent pas réservés aux vrais délinquants. C’est ce qu’a vécu Dominique Serrell, 60 ans, en mai 2007. A 23 h 45, après un dîner gentiment arrosé (une bouteille de vin à deux), cette consultante roule dans sa Smart quand elle aperçoit, dans son rétroviseur, une voiture de police actionner gyrophare et sirène. Le policier qui l’interpelle l’accuse d’avoir brûlé un feu rouge et lui ­reproche de sentir l’alcool. Elle conteste l’infraction, puis lâche une phrase malheureuse : « J’aime la police qui protège, pas celle qui harcèle. »

«Vous avez dit que vous n'aimez pas la police : on vous garde» Au commissariat, Dominique s’entend dire qu’elle est ivre. Lorsqu’elle souffle dans le ballon, le curseur affiche 0,35 gramme ­d’alcool. Mais elle est ivre quand même ! « Vous avez dit que vous n’aimez pas la police, on vous garde. » On lui ­refuse d’appeler son avocat. Trois policières lui demandent de se déshabiller, vérifient l’intérieur de sa culotte, lui arrachent soutien-gorge et collant. Bien que son taux d’alcoolémie soit inférieur à la limite légale (0,5 gramme), elle doit croupir dans le local de dégrisement. A 2 heures du matin, trois policiers la menottent avant de l’emmener aux urgences de l’hôpital Lariboisière. Le fourgon roule à vive allure, brûlant tous les feux. Après une visite médicale sommaire, elle est transférée au dépôt de la rue de Vaugirard.

« Si vous êtes là, c’est que vous avez quelque chose à vous reprocher », lui lance-t-on en guise d’accueil. Sa cellule de 7 mètres ­carrés comporte des W-C à la turque, un bas-flanc en béton et une couverture maculée de vomi. Incapable de fermer l’œil, Dominique passe la nuit assise, terrorisée, les yeux rivés sur la porte. Au petit matin, on la fait monter dans une fourgonnette qui traverse Paris « à tombeau ouvert », manquant de renverser des piétons sur un passage protégé. Au commissariat, on lui lit ses chefs d’accusation : « Conduite en état d’ivresse et refus d’obtempérer. » Dominique les conteste. On la fait attendre deux heures dans un local, avant de relever ses ­empreintes digitales et de la prendre en photo avec une ardoise où figurent son nom, sa date de naissance et sa taille.

Finalement, un officier la reçoit. Il semble gêné. « Vous n’êtes ni la première ni la dernière, dit-il. On a une équipe coutumière du fait. » Elle apprend que les policiers ont ajouté la mention « refus d’obtempérer » pour lui faire passer la nuit au poste. Après deux heures d’attente et un prélèvement d’ADN, Dominique Serrell récupère enfin ses affaires et peut repartir chez elle. Il est 11 h 30.

L’été dernier, bloqué dans son 4 x 4 derrière un camion de pompiers pendant vingt minutes, Bruno M. le pousse avec son pare-chocs. Une imprudence qui lui vaudra d’être menotté et de passer une nuit semblable à celle de Mme Serrell. Idem pour Sophie, contrôlée à 0,51 gramme d’alcool alors qu’elle roule à vélo sur le Pont-Neuf. Et pour Alice, osant demander des explications aux agents qui avaient placé ses enfants (de jeunes ados) en garde à vue parce qu’ils jouaient devant chez eux à 2 heures du matin.

Depuis que Frédéric Beigbeder a raconté ses deux nuits au poste dans « Un ­roman français », sorti en août 2009, les langues se délient. Autrefois ­jugées honteuses, les GAV se sont banalisées. Lorsque, aujourd’hui, Beigbeder anime des conférences sur le sujet, il demande toujours qui en a subi une. « Une trentaine de mains se ­lèvent. »

Au début du mois, Matthieu Aron a révélé, dans son livre-enquête « Gardés à vue » (éd. Les Arènes), le vrai chiffre : 800 000 en 2009. « A ce rythme-là, 1 homme sur 4 âgé de 15 à 65 ans devrait être placé en garde à vue dans les dix prochaines années », conclut-il.

Le journaliste de France Info révèle aussi l’incroyable histoire de Patricia Lamant et Bernard Copin. Ces Versaillais agressés l’été 2008 par des agents zélés mènent un combat contre les abus d’un système qui donne les pleins pouvoirs à la police pendant vingt-quatre heures de la vie d’un homme. « C’est vrai, il peut y avoir une réflexion sur la garde à vue quand elle s’applique à des délits mineurs, confie un officier de la PJ. Mais on ne peut en aucun cas priver de cette mesure ceux qui enquêtent sur les crimes et délits. Quand on abandonne une affaire de 8 tonnes de haschisch parce que des avocats ont soulevé un texte européen, c’est aberrant. »

La garde à vue à la française est illégale au niveau européen Aberrant, oui, mais le texte en question – un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme – existe bien. En rappelant que tout prévenu doit bénéficier de l’assistance d’un avocat « dès les premiers stades des interrogatoires de police », il rend de fait illégale, au niveau européen, la garde à vue à la française. Dans l’Hexagone, les avocats ne peuvent aujourd’hui ni consulter le dossier ni assister aux interrogatoires pendant toute la durée de la GAV. « L’avocat est un acteur aveugle et infirme de la garde à vue », explique Me Aurélien Hamelle, associé du cabinet Metzner, auteur de l’essai « Faut-il vraiment durcir la justice ? » (éd. JC Lattès). «

Les conventions internationales garantissent à tout citoyen le droit d’être assisté par un avocat à tout moment de sa vie. En France, c’est vrai, sauf pendant les vingt-quatre heures où il en a le plus besoin », résume le pénaliste Jean-Marc Fedida. Résultat, comme le résume Matthieu Aron : « Le problème entre les jeunes et les policiers n’est plus ­cantonné aux cités. Aujourd’hui, il y a un vrai problème entre les policiers et les Français moyens. »

Quels que soient les faits, un seul traitement, sans discernement. Comme cette Asiatique détenue après un vol dans un grand magasin, les gardés à vue, même pour des raisons insignifiantes, ont droit à des cellules très souvent insalubres. La semaine dernière, le tribunal de Charleville-Mézières a dispensé de peine un homme coupable de conduite en état d’ivresse et de violences à agents en raison des conditions « dégradantes » de sa détention en garde à vue.

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commnt : sorti de con texte toute altercation semble illégitime ... Mais sans force de loi ... ce sera le retour à la jungle sensei12richard - Dimanche 21 Mars 2010 - 07:37

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vendredi 2 novembre 6666

______La Tour De Garde « C'est un guet apens ! ».ou provocation qui tourne mal ? » le PDG (Parti De Grigny), est apparemment crédité d'un score de 23 à 25 % au premier tour

Un jour, une ville / Grigny

Le dernier combat de Claude Vazquez

Sandrine Binet | Le Parisien | 16.02.2008 | 07h00

DIFFICILE d’imaginer que les élections ont lieu dans trois semaines seulement. A Grigny, il y a bien des distributions de tracts au marché et quelques réunions publiques ici et là, mais la fièvre préélectorale est loin d’avoir gagné la ville. « Les municipales, personne n’en parle. Ici, les gens ont d’autres soucis en tête », glisse le buraliste de la place du Damier, à la Grande-Borne. « Je ne sais même pas si je vais aller voter, soupire Josiane, en grattant un Millionnaire. Depuis trente-sept ans que je suis ici, je vois le quartier se dégrader. » Un peu plus loin, un jeune commerçant est lui aussi tenté par l’abstention. « J’avais voté pour Ségolène à la présidentielle mais depuis qu’elle a été battue, je suis dégoûté. » Un peu plus loin, place aux Herbes, un garçon de 20 ans, mains dans les poches et capuche sur la tête, fait le pied de grue. « Moi, les élections, ça ne m’intéresse pas. Je voudrais un boulot mais quand on est jeune et qu’on habite Grigny, c’est pas facile. »

Une tentation de l’abstention sans doute entretenue par l’absence de suspense. Bastion communiste depuis 1945, Grigny n’a guère de risque de basculer. Pourtant, ces élections s’annoncent différentes des crus précédents. D’abord parce que le PC et le PS ont enfin enterré la hache de guerre. En 2001, une dissidente socialiste poussée par le député Julien Dray avait tenté de détrôner le PC Claude Vazquez, aux manettes depuis 1987. Cette fois, la suppléante du même député a rallié le maire. Un mariage de raison, pour « porter ensemble les projets pour Grigny ». Une façon aussi de préparer la relève à l’hôtel de ville.

De nouvelles voix s’élèvent Car Claude Vazquez le reconnaît, il mène là sa dernière campagne électorale, sans douter de la victoire.

« La question n’est pas de savoir si nous serons élus, mais avec quel score. Nous devons être bien élus, pour porter la volonté farouche de la ville d’être respectée par le préfet et le gouvernement », plaide-t-il, fier du grand chantier engagé dans les cités et du projet de nouveau centre-ville.

Le problème, c’est que pour la première fois, de nouvelles voix s’élèvent à Grigny pour contester l’action municipale. Pascal Troadec, ancien adjoint divers gauche, a décidé de monter sa propre liste, emmenant avec lui trois anciens conseillers municipaux. L’élu dissident vient d’être rejoint par le Parti de Grigny, une liste d’initiative citoyenne constituée par des jeunes. Ensemble, ils espèrent « faire vaciller une orientation « continuiste », qui ne sait pas se remettre en cause et admettre ses échecs ».

Au centre, le MoDem Serge Gaubier, élu d’opposition depuis 2001, est lui aussi entré en campagne, avec le soutien des Verts. Son objectif : « En finir avec une gestion défaillante, qui rejette la responsabilité du déficit budgétaire sur l’Etat sans assumer ses responsabilités. » En théorie, Claude Vazquez trouvera également sur son chemin l’UMP Daniel Mourgeon. Un élu d’opposition qui s’est toujours distingué par sa discrétion, voire sa « complaisance avec la mairie », accusent certains. Mais à trois semaines de la campagne, il n’a toujours diffusé aucun tract.

« Oui. Je ne peux me présenter personnellement puisque je ne suis pas de nationalité française. Mais ce parti, le PDG (Parti De Grigny), est apparemment crédité d'un score de 23 à 25 % au premier tour, mettant en péril l'équipe actuelle (PCF). En fait, j'étais Président du Conseil Consultatif des habitants de Grigny et nous nous sommes rendus compte qu'il y avait ici, toutes tendances politiques confondues, des gens vraiment compétents, mais qui n'avaient aucun pouvoir de décision.

Ce parti est le leur. Parce que notre constat global est que la politique locale, notamment sociale, ne fonctionne pas. Et que nos élus, aujourd'hui, n'ont pas de bonnes relations avec l'Etat. C'est pourtant à ce prix que les subventions serviront à quelque chose. Actuellement elles n'arrivent pas sur le terrain, alors que notre commune est censée s'en occuper sérieusement depuis trente ans. Je travaille aussi sur un documentaire, dans le même esprit, pour dépasser cette idée de confrontation systématique entre la population de banlieue et la police. Par l'image vidéo et mon engagement en politique je veux rétablir le dialogue. Pour que ce genre d'incidents n'arrivent plus... »

« C'est un guet apens ! ». C'est la déclaration de Madame Alliot Marie que l'on retient dans la presse d'aujourd'hui sur les troubles d'hier soir dans le quartier de la Grande Borne à Grigny (91). La vérité est (peut être) ailleurs !

Coup de chapeau à Omar Dawson, car s'il est un débutant en politique, lui au moins est sur le terrain, au cœur de l'action.

Sans le vouloir, car son but n'est pas là, il réalise le rêve de tout reporter, de TF1 à la plus obscure salle de rédaction :« Commenter une émeute en direct avec des vraies détonations (coups de feu ?) en ambiance sonore ».

videohttp://www.dailymotion.com/swf/x4kvk6&v3=1&related=1/video

Interview franche du collier de ce jeune gérant de société de production audiovisuelle et multimédia, âgé de 29 ans, de nationalité britannique, habitant Grigny (91) :

Marc Louboutin : « Quel est votre regard sur les récents troubles de la Grande Borne ? Guet-apens ou provocation qui tourne mal ? »

Omar Dawson : « Je ne crois pas que cela soit une provocation qui tourne mal. Comme d'habitude nous le remarquons dans notre quartier, à chaque période préélectorale, que la présence policière est accrue. Cela veut dire plus de pression sur les jeunes. Personnellement la semaine passée il m'est arrivé d'être contrôlé plusieurs fois de suite par des équipes différentes. Cela crée de facto une situation de tension et étonnamment arrive dans la foulée ce genre d'événement.

Marc Louboutin : « Parlons clairs. Y a t'il y a un lien direct entre cette pression policière et les incidents avec les jeunes ? »

Omar Dawson : « C'est en tous les cas ce que nous constatons. Certains CRS, pas tous bien sûr, se permettent même de dire aux jeunes : « Alors c'est ici la zone de non-droit ? Dites à vos copains de venir, nous, nous sommes prêts... » La provocation n'est pas systématiquement le fait des jeunes. La situation n'est pas si manichéenne, c'est beaucoup plus difficile à cerner. Et puis ce ne sont pas les policiers de base qui décident d'un seul coup d'intensifier les contrôles lors de ces périodes. Ils appliquent les ordres qui leur sont donnés.»

Marc Louboutin : « Quel est le profil des émeutiers ? »

Omar Dawson : « De ce que j'en sais, parce que je ne les fréquente évidemment pas, ce sont des très jeunes, entre 14 et 21 ans, pas forcément de type « racaille » comme c'est dit dans les médias. C'est sûr, comme beaucoup, ils vivent dans un milieu socialement et professionnellement précaire mais ils ne sont pas tous en rupture de ban. »

Marc Louboutin : « A Grigny, il y a déjà eu des coups de feu contre des CRS en 2005, des armes brandies devant les policiers en 2006 et cette année à nouveau des tirs sur la police. C'est une réalité la présence des armes à feu dans ce quartier ? »

Omar Dawson : « Les armes utilisées sont principalement des armes de poings à grenaille. Je pense que le but est de faire peur aux policiers. Il n'y a pas d'arsenal d'armes plus sérieuses mobilisées contre les policiers dans ce type d'affaires. »

Marc Louboutin : « Un policier d'une BAC de ce département me disait ce matin que la Grande Borne est un quartier plutôt calme en général mais que lorsque cela explose c'est toujours violent. Quelles sont les relations avec la police au quotidien ? »

Omar Dawson : « Je ne peux pas dire évidemment que les policiers sont populaires ici. Mais en général avec les jeunes qui ont passé vingt ans, nous nous connaissons et cela peut aller. Certains, même dans les BAC, tentent de dialoguer. Avec les plus jeunes c'est plus difficile parce qu'ils sont plus à fleur de peau. Mais globalement ils ne sont pas systématiquement détestés contrairement aux clichés. »

Marc Louboutin : « Quelle pourrait être la cause des incidents du 2 mars 2008 ? »

Omar Dawson : « Il y a souvent une raison, même parfois diffuse. En 2005 les policiers avaient contrôlé un bar à chicha de manière jugée outrancière par les habitants du quartier, cela a contribué au départ des troubles. Là, mise à part la pression, c'est peut être la récente libération d'un jeune qui avait pris une balle dans le bras par un policier en mai 2007. Apparemment, de ce que je sais puisque l'information n'est pas encore publique, le policier aurait tiré neuf fois à la place des trois coups de feu reconnus et aurait menti. C'est peut être cela l'information ou la rumeur qui est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. »

Marc Louboutin : « Vous êtes à l'origine d'une liste politique qui se présente aux élections municipales. Vous pouvez m'en dire plus ? »

Grigny - Essonne (91350) Election municipale 2008

PRENDRE LE PARTI DES GRIGNOIS (mars 2008)



-Liste des candidats pour le 2ème tour (16 mars 2008)



Candidats

TROADEC Pascal DOUARIN-LAMOTHE Alexandra LE BRAS Christian ZINE Zaïra OUKBI Kouider GENOUILLE Annette PETIPERMON Frédérick LASRY Reine-Claude DIAKITE Mory BENAÏSSA Orkia MUTAMBUE Mutambue DUHOUX Andrée SCHVARTZ Olivier MARTINS MOREIRA Maria GALATA David BOUGRER-CINQVAL Catherine SCHVARTZ Marwan ALIPIO Sylvie IMTIAZ Skander FALLA Arletta SITTARAMANE Anandan TRAORE Rédia LAKEHAL Mourad MENUEL Linda DUHOUX Mathieu TAMARAT Dalila ALI Nasser OURZIK Linda METIVIER Jean-Pierre KASSIM Zalihata NIAKATE Madi ASSEGNINOU Véronique NORDINE Mounir FOFANA Fanta OUKBI Zakaria






Liste des candidats pour le 1er tour (9 mars 2008)



-Candidats

TROADEC Pascal DOUARIN-LAMOTHE Alexandra LE BRAS Christian ZINE Zaïra OUKBI Kouider GENOUILLE Annette PETIPERMON Frédérick LASRY Reine-Claude DIAKITE Mory BENAÏSSA Orkia MUTAMBUE Mutambue DUHOUX Andrée SCHVARTZ Olivier MARTINS MOREIRA Maria GALATA David BOUGRER-CINQVAL Catherine SCHVARTZ Marwan ALIPIO Sylvie IMTIAZ Skander FALLA Arletta SITTARAMANE Anandan TRAORE Rédia LAKEHAL Mourad MENUEL Linda DUHOUX Mathieu TAMARAT Dalila ALI Nasser OURZIK Linda METIVIER Jean-Pierre KASSIM Zalihata NIAKATE Madi ASSEGNINOU Véronique NORDINE Mounir FOFANA Fanta OUKBI Zakaria




Les résultats et l'ensemble des données figurant sur ces tableaux sont fournis par le Ministère de l'Intérieur







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GRIGNY Les esprits s’échauffent avant le deuxième tour Marine Legrand avec Nicolas Jacquard et Céline Carez | Le Parisien | 14.03.2008 | 07h00 LA TENSION est montée d’un cran ces dernières heures. La campagne pour les municipales envahit désormais le terrain judiciaire, les dépôts de plainte se multiplient et des actes de violence font leur apparition.

A GRIGNY.

Un immense trou béant… Dans la nuit de mercredi à hier, la voiture de Kouider Oukbi, numéro 5 sur la liste de Pascal Troadec (DVG), a été transpercée par un tir d’arme à feu. A quelques mètres de là les restes d’une cartouche de chasse… Figure du quartier du Méridien, à la Grande-Borne, Kouider Oukbi raconte avoir garé son véhicule dans la nuit. « Je l’ai trouvé comme ça vers dix heures ce matin », détaille-t-il alors que la police s’affaire à relever des indices. A côté de l’impact : un tag « PDG 0 % », reprenant les initiales du Parti des Grignois, auquel il adhère. « Depuis plusieurs semaines on m’a demandé de la fermer, me disant que j’étais trop agressif dans cette campagne », assure Kouider Oukbi. « C’est de la provocation », dénonce Pascal Troadec. Contacté, le maire PC sortant, Claude Vazquez, n’a pas souhaité s’exprimer.

A LONGPONT

la distribution de tracts s’est terminée au commissariat. Hier, Philippe Hamon, candidat centriste, a dû s’expliquer auprès des policiers sur son attitude envers une personne appartenant à l’équipe de Jean-Pierre Philippe, tête de liste UMP. Mercredi, il l’avait interceptée en train de distribuer des tracts anonymes aux propos diffamatoires à son encontre. « Nous assumons parfaitement ces propos », estime Jean-Pierre Philippe. Bilan des courses : la femme bousculée a déposé plainte. Idem du côté de Philippe Hamon qui a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse et demandé une ordonnance sur requête, à effet immédiat, pour contraindre JPP à retirer certains propos de son blog. Balle au centre.

A MONTLHÉRY

une plainte pour « incitation à la haine raciale » vient d’être déposée par Taoufik Manouba, colistier du maire DVD, Lucien Pornin, contre « l’Ecoeuré de l’Hurepoix », une gazette locale distribuée dans le canton. Un article y soutient que le maire sortant « envisage de créer un carré musulman au cimetière de Montlhéry puis, plus tard, une mosquée ». « Cette allégation mensongère n’a pour seul objet que d’effrayer la population en faisant appel à des pulsions racistes et sécuritaires. Ce projet n’est mentionné nulle part dans notre programme. Nous n’avons même jamais discuté de ce sujet », s’insurge Taoufik Manouba.

A VIGNEUX

« Des propos intolérables, xénophobes », disent les anciens adjoints du maire et un représentant syndical. Hier, un habitant de Vigneux, Jean-Luc Touitou, secrétaire général de la CFDT en Essonne, a porté plainte contre le maire UMP, Serge Poinsot. Celui-ci a diffusé sur son blog officiel un texte se voulant satirique, « Un dimanche au marché ». Texte « au ras des pâquerettes », comme le qualifie un élu, dans lequel il cible des personnes en les qualifiant de « ripalous, déserteurs égyptiens, radis noirs, melons ». La plainte a été déposée auprès du procureur de la République. Le fameux texte a été, entre-temps, retiré du site.

  • LE DOSSIER QUI FACHE A GRIGNY

L’insécurité dans le viseur

S.B. | Le Parisien | 16.02.2008 | 07h00

QUATRE MOIS que les enseignants, les parents d’élèves et les élus de Grigny multiplient les assemblées générales et les courriers pour dénoncer la montée de l’insécurité dans la commune. Né du ras-le-bol des instits, le mouvement Stop la violence a pris une ampleur considérable, poussant même les parents à fonder une association. Normal, dans ce contexte, que la délinquance s’invite dans la campagne électorale. Claude Vazquez, le maire (PC) sortant, en appelle à l’Etat, réclamant inlassablement le retour de la police de proximité et l’embauche de médiateurs. « Nous avions demandé le financement de quinze postes de médiateurs de nuit. La préfecture nous en a accordé 6. C’est un début, mais ce n’est pas assez », plaide le maire. Pas question pour autant de mettre en place une police municipale. « La sécurité, c’est la responsabilité de l’Etat, pas des communes », tranche-t-il. Une position que ne partagent pas tous les candidats. Serge Gaubier (MoDem) milite pour l’embauche de gardes municipaux, « sur le modèle des gardes champêtres d’antan, pour faire respecter les arrêtés municipaux ». Il réclame également l’installation de vidéosurveillance devant les établissements scolaires. Une option rejetée par Pascal Troadec, l’ex-adjoint dissident, mais que Claude Vazquez n’exclut pas. « Il faut d’abord s’assurer que c’est efficace », avance le maire.

Grigny Encore un candidat menacé Sandrine Binet | Le Parisien | 15.03.2008 | 07h00 L’APPROCHE du second tour des élections municipales échauffe visiblement les esprits à Grigny. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un adjoint au maire dissident, chef de file de PDG (Prendre le parti des Grignois), une liste « d’initiative citoyenne », a été victime d’attaques à son domicile : une poubelle incendiée, une voiture dégradée et des menaces de mort. La veille, c’était l’un de ses colistiers qui avait été pris pour cible. Quelqu’un avait tiré sur sa voiture, garée à la Grande-Borne, et tagué « PDG 0 % » sur la carrosserie. Deux tentatives d’intimidation qui provoquent une grosse émotion dans la commune.

« PDG, t’es mort »

« C’est terrible qu’on en arrive à de telles exactions, on joue avec la sécurité des gens », soupire Pascal Troadec (DVG), à peine remis de sa courte nuit. Le leader du PDG a été réveillé peu avant 2 heures par des bruits secs. Il a découvert qu’un conteneur à poubelles avait été déplacé devant son portail et incendié. « Le feu a pris juste devant mon compteur à gaz et sous les fenêtres de mes enfants. Par chance, la police et les pompiers sont arrivés très vite, raconte Pascal Troadec. Quelques minutes plus tard, j’ai découvert que les quatre pneus de la Ford Fiesta de mon épouse avaient été crevés et qu’on avait gravé Pascal té mort et PDG 0 % sur les portières et le capot. » La police a ouvert une enquête. Dans le camp du PDG, cette nouvelle attaque choque les militants. « C’est une campagne très dure, témoigne une colistière. Moi, je reçois des appels anonymes du genre PDG, t’es mort et on a dégradé ma boîte aux lettres. En 2001, alors que j’étais engagée dans une liste dissidente socialiste, on avait menacé de brûler mon appartement. » Après avoir gardé le silence jeudi, Claude Vazquez, le maire PC de Grigny, candidat à sa réélection sur une liste d’alliance avec le PS, a officiellement condamné les actes de malveillance, hier. L’élu a écrit au procureur et au préfet pour « demander que tout soit fait pour maintenir l’ordre et retrouver les auteurs » et annoncé que la ville se porterait partie civile. « A Grigny, les campagnes électorales se sont toujours tenues proprement et dignement, il faut que ça continue », avertit le maire. Hier après-midi, les quatre candidats ont signé une déclaration commune appelant « chacune et chacun à retrouver la sérénité indispensable et à tout faire pour garantir le bon déroulement du scrutin de dimanche ».

http://elections.leparisien.fr/elections-municipales-2008/essonne-91-municipales/6053-encore-un-candidat-menace.php

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