Un début de problématisation ...
C'est dans cette perspective que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 considère dans une certaine mesure la révolte comme un droit de l'homme. Son article 2 énonce en effet que « les droits de l'homme sont la liberté, la propriété, la sùreté et la résistance à l'oppression ». Et la Déclaration de 1793 dira dans son article 35 que « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Sujet : Peut-on vivre sans foi ni loi ?
- Puisque l'existence est dénuée de sens et que l'injustice règne dans le monde, il est préférable de vivre sans foi ni loi. Mieux vaut donc vivre selon ses désirs sans se soucier de morale ou de vertu. Mais, l'homme qui vit sans foi ni loi est un animal redoutable. Il n'existe pas de société humaine qui ignore les valeurs de bien ou de mal, d'autorisé ou de défendu. Nulle paix, nulle tranquilité ne sont possibles dès l'instant où l'on ignore la moralité.
I) On peut vivre sans foi ni loi.
a) L'évolution de la civilisation n'a pas de sens.
b) Il n'y a pas de justice en ce monde.
c) La nature nous commande de suivre nos désirs.
II) On ne peut pas vivre sans foi ni loi.
a) Un homme sans foi ni loi est un monstre.
b) On ne peut pas ignorer les règles morales.
c) Le bien suprême est le bonheur.
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C’est une chose que d’avoir à diriger et à gérer un pays pauvre, c’en est une autre que de servir sciemment de cet état de pauvreté pour se comporter en voyou sans foi ni loi.
Un voyou prémédite toujours ses coups, les prépare dans le plus grand secret et passe à l’action lorsque l’on ne s’y attend pas.
L’entreprise de destruction à laquelle se livre actuellement Marc Ravalomanana n’a pas d’autres sources de motivation que celles qui peuvent pousser un voyou à commettre un crime. Il n’y a rien dans ce que fait cet homme qui puisse être justifiée de façon rationnelle. Les seuls hommes d’État et dirigeants de surcroît de l’histoire de l’humanité qui ont procédé de la sorte, se sont tous révélé être de véritables criminels.
Drapés derrière leurs mensonges, faignant l’indigence, suscitant l’intérêt en s’alignant sur les grands principes qui caractérisent la démocratie, ils ont tous attendu le bon moment pour montrer leur vrai visage une fois leur but atteint, c’est-à-dire le pouvoir suprême, pour faire montre de toute l’étendue de leur ignominie.
Certains se sont mis en tête d’éradiquer de la surface de la terre des races entières, sous prétexte que celles-ci ne méritaient pas toute la place qui leur était donnée au sein des sociétés dans lesquelles elles vivaient. D’autres se sont construits des fortunes incommensurables en détournant à leur seul avantage tous les pouvoirs que leur conférait leur statut de dirigeant. D’autres encore se sont mis en tête de conquérir par la force ce qui ne leur appartenait pas, non sans avoir au préalable manipulé l’opinion de leur concitoyen pour justifier leurs actes de barbarie.
Marc Ravalomanana à lui tout seul concentre toutes ces déviances graves.
Il feint l’indigence et se sert de l’état de pauvreté extrême dans laquelle se trouve la population et le pays dont il a la charge pour quémander et obtenir toujours plus de crédits auprès des bailleurs de fonds traditionnels, accumulant d’énormes dettes dont il ne se soucie pas ; puisque tout ce qui compte pour lui, c’est le moment présent et la façon dont il peut procéder pour ne pas enrayer sa machine de domination que sont l’État et les Institutions, après qu’il les ait gangrené de ses éléments les plus fidèles et qui partagent la même idéologie que lui.
Une fois les bailleurs traditionnels lassés de donner toujours plus sans qu’aucun résultat concret ne se matérialise, il se tourne vers les financiers privés, qui soit dit en passant, ont encore moins d’éthique que les bailleurs traditionnels. Ici, les règles ne sont pas écrites et chacun y va de ses exigences et de ses conditions, ne traitant pas avec un pays, mais avec une seule personne, en l’occurrence Marc Ravalomanana.
Car il serait faux de croire que tout ce qu’entreprend Marc Ravalomanana, il le fait au nom de Madagascar. Il s’agit juste d’un prétexte pour amadouer et tromper l’opinion. S’il paraît étonnant que Madagascar se retrouve toujours en position défavorable dans les différents contrats passés avec telle ou telle multinationale, que ce soit à propos des mines, du pétrole et de ce qui nous interpelle et nous fait réagir vivement aujourd’hui, c’est-à-dire l’agribusness ; il est par contre certain, et un jour cela démontrer, que Marc Ravalomanana s’est octroyé d’énormes sommes d’argent sous forme de dessous de table ou de bakchich. Un homme de sa capacité intellectuelle, même secondé par une cohorte de « coach », n’est en mesure de comprendre qu’une seule chose, c’est-à-dire ce qu’il peut tirer pour son profit personnel des décisions qu’il prend grâce au pouvoir illimité qu’il s’est d’ailleurs accaparé par la force, en éliminant parfois physiquement ses adversaires.
S’il ne fallait citer qu’un seul exemple de cette forme de corruption de haute volée, on peut évoquer celui concernant l’agitation suscitée autour du remplacement de l’actuel « Air force one ».
D’où un pays pauvre comme Madagascar, toujours à cours de moyens financiers, pourrait-il bien se procurer des millions de dollars pour payer un nouvel aéronef à son ploutocrate de président. La réponse est simple, cet avion, Marc Ravalomanana va se le faire offrir, et chacune des multinationales actuellement installées ou à venir à Madagascar ira de sa poche pour se faire.
S’agissant de l’implantation des différentes multinationales, il est étonnant de constater que celles-ci se trouvent toutes en dehors des environs de la capitale, loin du bastion de Marc Ravalomanana, donc idéalement placées pour ne pas susciter la désapprobation de ses semblables, ethniquement parlant.
Seulement voilà, il ne s’agit pas d’exploiter des énergies propres, ni de produire des aliments « bio ». Car toutes les activités à venir auront pour conséquence de détruire l’environnement dans lequel vivent le reste des Malgaches, ceux que les plus extrémistes des partisans de Marc Ravalomanana traitent parfois de sous-hommes, pour lesquels il faut trouver un moyen de les éliminer, sans que cela ne suscite d’émoi outre mesure.
Or quel autre moyen que d’anéantir ces Malgaches de « seconde zone » que de détruire leur société, de les jeter sur les routes, d’empoisonner leur environnement, et avec le projet conclu avec le Coréen Daewoo, de les réduire à une forme d’esclavage moderne sur au moins un tiers du territoire. Car Marc Ravalomanana n’en n’est pas à son premier coup d’essai, puisqu’il s’en est déjà pris méthodiquement à toutes les élites issues des régions autres que celle de Tananarive par le passé récent.
Seulement Marc Ravalomanana et ses partisans se trompent lourdement, car tout comme le nuage de Tchernobyl en son temps et dans d’autres contrées, les dégâts provoqués par les multinationales et leurs exploitations à venir, auront de toutes les façons des conséquences sur toute l’étendue du territoire malgache.
Nul ne pourra prétendre échapper à ces catastrophes à venir, car non seulement Madagascar se sera fait dépouiller de ses richesses nationales, mais dans le même temps, son environnement sera détruit. Le Coréen Daewoo annonce par exemple que les semences utilisées pour les futures plantations de maïs proviendront des Etats-Unis. Si cela se concrétise, il est certain que ce seront des semences génétiquement modifiées, alors même qu’ailleurs dans le monde ceux-ci suscitent de grands débats à propos de leur dangerosité sur l’homme, mais également sur l’environnement du fait des contaminations possibles et des rendements parfois catastrophiques. Évidemment, ceux qui les produisent n’en n’ont cure, puisque leur seule motivation c’est de s’arroger un monopole total sur ces produits et d’engranger ainsi d’énormes bénéfices sur le dos des utilisateurs que sont les paysans à qui on obligera de les acheter sous divers moyens.
Sur le plan économique, le pays sera exsangue puisque rien n’a été prévu aujourd’hui pour engranger et faire fructifier les profits destinés aux générations futures, puisque tous les contrats sans exception sont en défaveur de Madagascar. Et ce n’est pas la création d’une « compagnie du pétrole » qui y changera quelque chose. Marc Ravalomanana et sa clique sont coutumiers de ce genre d’attrape nigaud, notamment avec la vitrine de Madagascar où les multiples salons organisés à l’extérieur, payés à grands frais sans aucune retombée concrète.
Quant à l’argument éculé de la création d’emplois, il est de la même nature que de la teneur des contrats signés avec les multinationales. Et cette fois-ci, sans exception, tous les Malgaches qui se risqueront à travailler pour ses firmes étrangères en sortiront vidés de leur substance, réduit à l’état de simples exécutants que l’on remplacera comme on remplace du bétail.
Tous ces événements ont de quoi susciter l’inquiétude, cependant, il y a des limites que Marc Ravalomanana vient aisément de dépasser. Peut-être n’en a-t-il pas conscience, tout comme ces multinationales qui se croient en terrain conquit. Car le monde est entrain de changer, de nouvelles donnes et de nouvelles éthiques sont entrain de se mettre en place. Ceux qui se croyaient intouchables, voire invincibles armés de leurs milliards de dollars se sont retrouvés du jour au lendemain littéralement dans la rue.
Si le reste de l’Afrique a l’intention de subir une seconde vague de colonisation déguisée après s’être fait dépouiller par ceux qu’on appelle les Occidentaux, Madagascar et ceux qui s’opposent à Marc Ravalomanana n’ont pas l’intention de laisser s’installer les représentants de ces pays dits émergents, qui sous prétexte de surpopulation et de développement effréné, chercher à se nourrir et à se fournir en énergie sur le dos des pays pauvres, donc pensent-ils, incapables de se défendre.
Marc Ravalomanana est, certes, un voyou sans foi ni loi, mais il se trompe lourdement s’il pense perdurer encore longtemps au pouvoir, car par son comportement irrationnel et insultant pour le peuple malgache, il s’est fait des ennemis même dans son propre camp, plus près de lui qu’il ne le croit et qui cherchent dès à présent à négocier leur réddition en perspective de ce qui pourrait se passer dans l'avenir.
Bientôt il ne se lèvera plus seulement une fois dans la nuit pour faire part de ses inquiétudes à ses proches conseillers, il n’en dormira tout simplement plus.
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