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mercredi 27 janvier 9999

___Causalité psychique et traumatisme d'encastrement post colonial africain - Le dégagement d’une temporalité propre à la psyché d'homme noire subvertit l’idée d’une cause engendrant un effet. « corps étranger » agissant dans la névrose.

1. Causalité psychique et traumatisme -

Bon nombre de concepts analytiques ressortent aujourd’hui du bagage culturel dont chacun dispose pour penser la réalité, les autres, soi-même. Parmi ces concepts, celui de traumatisme a acquis ces dernières années une place considérable et un statut particulier, le dotant d’une redoutable force herméneutique. La réalité du traumatisme semble à elle seule pouvoir expliquer tout symptôme psychique et autoriser une liaison causale irréfutable. Les conséquences dans la vie sociale sont nombreuses. Il suffit de penser au débat aux États-Unis entre les « recovered memories » (souvenirs retrouvés) et les « false memories » (faux souvenirs) et les enjeux légaux et financiers qui y sont liés. La notion de traumatisme, prenant place dans le langage courant, devient le support d’une causalité linéaire, où le passé détermine directement et pour ainsi dire automatiquement le présent. Le sujet dès lors n’a qu’une représentation possible de lui-même : celle de victime. La seule issue possible à cette détermination devient alors le recours en justice, ou, à tout le moins, le fait de porter plainte devant une instance habilitée à la recevoir et à l’instruire.

1 -

UNE CAUSALITE EN APRES-COUP

2

Dans ce contexte il n’est pas inutile de revenir à la notion originaire de traumatisme, solidaire chez Freud du dégagement d’une causalité du symptôme qui met au premier plan une réflexion sur la temporalité psychique, sur le rapport au temps propre à la psyché, où le passé ne peut être conçu comme cause que parce qu’il est interprété par le présent et, réciproquement, le présent lui-même ne prend valeur pour un sujet que dans la mesure où son passé en latence s’y accomplit.

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« Nous ne manquons jamais de découvrir qu’un souvenir refoulé ne s’est transformé qu’après-coup en traumatisme »1 1 Freud Sigmund, Esquisse pour une psychologie scientifique,...

suite. Dès l’« Esquisse pour une psychologie scientifique », ce qui est traumatique n’est pas l’événement réel mais le souvenir refoulé. Et ce souvenir n’est refoulé que parce qu’il interprète après-coup l’événement en question. C’est la promotion de la « théorie » de l’après-coup. La notion d’après-coup mérite bien en effet le nom de théorie, tant sa place est centrale dans la démarche théorique et clinique freudienne, fondant l’appréhension de la causalité psychique dans un rapport de la psyché au temps façonné par les destins des traces inconscientes. De plus elle permet de penser la difficile question de l’effectivité de la psychanalyse en tant que pratique, en précisant le processus qui y est à l’œuvre, processus de reprise en après-coup de ce « corps étranger » agissant dans la névrose.

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Le dégagement d’une temporalité propre à la psyché subvertit l’idée d’une cause engendrant un effet. La trace, cette inscription d’un événement, se révèle être le précipité d’un processus qui implique trois temps : un temps premier, un temps de latence et un temps second. Sans doute faudrait-il imaginer un effet de « bloc-notes magique »2 2 Freud Sigmund, Note sur le « bloc-notes magique », (1924),...

suite, avec sa structure à trois feuillets, pour rendre compte du double remaniement, antérograde et rétrograde de la trace. Le modèle du « bloc-notes magique », qui avait tant attiré l’attention de Freud au point d’en faire le modèle des rapports entre perception et mémoire, entre le présent et la trace, deviendrait dès lors un outil pour penser non seulement l’inscription de la trace mémorielle d’une perception présente mais aussi l’inscription de la trace dans son remaniement diachronique. Car l’inscription d’une trace n’est jamais figée. Ce que la mémoire conserve n’est pas une trace gravée une fois pour toutes mais un processus qui entreprend de se fabriquer des occasions de sa reproduction ou un processus qui est ranimé par l’actualité des événements présents et par là remanié, déformé, transformé. Avec une formule contradictoire, on pourrait qualifier la trace de potentiellement effective : toujours en instance de s’écrire grâce à l’actualité d’une lecture qui la ré-écrirait.

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Revenons à cette double détermination conjointe du passé sur le présent et du présent sur le passé pour remarquer que si le trauma postule un événement mais n’agit que dans l’après-coup, on doit affirmer que s’il n’y a pas d’après-coup, il n’y a, à proprement parler, pas de « coup », d’événement, du tout. C’est seulement au moment de l’après-coup que le « coup » devient trauma et produit ses effets. Ce qui indique que non seulement le présent interprète le passé, mais bien plus qu’il crée, pour ainsi dire, son efficience, il le fait exister dans ces effets. Réciproquement, on peut dire que le passé, par ses effets, détermine le présent, en mobilisant un affect qui modèle le présent sans lui appartenir en propre. Car l’affect appartient à la ré-interprétation du passé, il appartient au trauma. 6 Notons au passage que l’intuition freudienne de la mémoire comme creuset de remaniements possibles dégage une conception de l’élaboration psychique comme processus de symbolisation. Freud établit en effet un lien précis, dans l’ « Esquisse », entre symptôme hystérique et processus de symbolisation. Rappelons que c’est la dimension du conflit qui est en jeu dans le « proton pseudos », le premier mensonge hystérique : conflit entre le « moi investi » et « des idées d’ordre sexuel »3 3 Freud Sigmund, Esquisse pour une psychologie scientifique,...

suite. Et le produit de ce conflit est un symbole : c’est la théorie du symptôme comme symbole mnésique. « L’hystérique que A fait pleurer ignore qu’il ne s’agit que d’une association entre A et B où B lui-même ne joue aucun rôle dans sa vie psychique. Le symbole s’est, en pareil cas, complètement substitué à l’objet (Ding : chose) »4 4 Ibidem, p. 361. ...

suite. La clinique de l’hystérie enseigne à Freud la différence entre une formation de symbole normale et une formation de symbole pathologique. Formation de symbole : ce terme de formation indique toujours chez Freud l’existence d’un processus dont le symbole, à l’occurrence, serait l’aboutissement. Il y aurait donc non pas un fonctionnement normal ou pathologique du symbole mais des modalités différentielles de formation de symbole. Ces modalités sont la concrétisation d’une opération partielle ou totale de substitution. Cette opération suppose une affirmation (A est égal à A) et une négation (A n’est pas égal à A), donc à la fois l’identité et la non identité entre le symbole et le symbolisé. La formation de symbole normale tirerait son efficacité du jeu plein de la négation qui fait advenir un surplus de sens par une substitution partielle d’un terme à un autre. Par contre, la formation de symbole hystérique impliquerait un certain défaut du jeu plein de la négation et par conséquent une substitution complète d’un terme à un autre.

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En somme, un symptôme hystérique suppose toujours une scène ou un fantasme traumatique. L’inférence de la scène ou du fantasme traumatique est possible grâce à la position d’un corps ouvert à la temporalité. Le symbole mnésique constitue un lieu où se conjuguent trois temps, le présent, le temps de latence et le passé, où l’effet d’après-coup du souvenir infantile inscrit le corps dans une histoire, histoire toujours en instance de remaniements après-coup.

2 - LA CAUSALITE DU « NON ADVENU »

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Que se passe-t-il lorsque le mouvement d’après-coup n’est pas possible ? Si le trauma postule le coup, mais n’agit que dans l’après-coup, il faut conclure que, sans la reprise en après-coup, tout se passe comme si le « coup » n’avait pas eu lieu, comme si le trauma n’avait pas existé. Et tel est bien le cas, lorsque le trauma est tel qu’il arrête toute capacité, toute activité psychique, provoquant un état comparable à la commotion ou au coma. Ferenczi a le premier su élaborer une théorie de la traumatogenèse5 5 Ferenczi Sandor, Réflexions sur le traumatisme, 1931, in... suite qui rende compte de ce trauma radical qui consiste en une attaque complète de la conscience et de ses fonctions : la perception et la pensée. La conscience étant dès lors hors circuit, elle se déconnecte alors de la perception, réalisant ce phénomène particulier : les perceptions traumatiques ne sont pas perçues, ne sont pas conscientes. Le trauma est non advenu et avec lui la souffrance impensable qu’il charrie. En lieu et place du refoulement que révèle et rend possible l’effet d’après-coup, ici aucun lieu ne peut accueillir la trace si ce n’est le moi lui-même, qui se clive d’après ce que Ferenczi appelle le clivage narcissique, à savoir entre une partie qui sait tout mais ne ressent rien et une partie qui ressent tout mais ne sait rien. Dès lors, seule la répétition aveugle du traumatisme semble être chargée d’une certaine mémoire, face à l’amnésie mise en place par annihilation de la conscience. Répéter devient la seule manière de faire quelque chose d’une série d’impressions qui, tout en étant actives, n’ont été portées par aucune conscience, aucune pensée : des impressions qui n’ont jamais été conscientes et qui le deviennent parfois pour la première fois lors d’une psychanalyse. Car la relation transferentielle favorise la répétition du trauma et rend possible, à la faveur du tact de l’analyste, un écart entre cette répétition et son maniement neuf, non répétitif, de la part de l’analyste.

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Qu’elle est la causalité en jeu dans le « non advenu » ? C’est un défi pour la pensé de concevoir que quelque chose qui n’est jamais advenu puisse avoir de tels effets. Pour être plus précis, il faudrait parler de quelque chose d’advenu dans la réalité mais de non advenu pour la conscience. Quelque chose qui n’a pas de lieu psychique propre mais qui garde existence de par le clivage qu’il a induit et par la compulsion de répétition que ce dernier favorise.

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Par opposition à la causalité d’après-coup, qui est une causalité d’interprétation du présent par le passé et du passé par le présent, qui est donc une causalité toujours en chantier, en élaboration, en instance de symbolisation, la causalité du « non advenu », elle, ne peut s’appuyer sur aucune interprétation. L’après-coup fait symptôme, garde une possibilité d’adresse, est en attente d’un sens qui libérerait les possibilités d’élaboration qu’il recèle. La causalité du « non advenu » ne fait pas symptôme mais répétition. C’est qu’elle n’est pas adressée à l’autre car elle est façonnée de désespoir et de toute puissance. Il faut ici rappeler que Ferenczi souligne avec force le fait que « le pire, c’est vraiment le désaveu, l’affirmation qu’il ne s’est rien passé, qu’on n’a pas eu mal, ou même d’être battu et grondé lorsque se manifeste la paralysie traumatique de la pensée ou des mouvements ; c’est cela surtout qui rend le traumatisme pathogène. On a même l’impression que ces chocs graves sont surmontés, sans amnésie ni suites névrotiques, si la mère est bien présente avec toute sa compréhension, sa tendresse, et, ce qui est plus rare, une totale sincérité »6 6 Ibidem, p. 108. ...

suite. Le clivage narcissique est soutenu, d’un côté, par le désespoir de concerner un autre et de l’autre par un déni d’impuissance se manifestant par la difficulté d’établir des relations proches où la dépendance est reconnue. Deux temps sont donc repérables dans ce type de trauma : un temps de « coma psychique » et un temps de non reconnaissance, de rejet, de désaveu de la part des adultes dont dépend l’enfant, en premier lieu la mère. C’est l’enchaînement de ces deux temps qui constitue le trauma. Trauma qui clive le moi et met en place une redoutable potentialité de répétition, qui échappe au sujet, puisqu’elle s’incarne à l’extérieur de lui, dans sa vie, dans sa réalité relationnelle, conjugale, familiale, dans ses difficultés sociales.

11 La causalité du « non advenu » se présente en effet, paradoxalement, bien souvent, comme une causalité objective : la cause de la souffrance est à l’extérieur. C’est par exemple le mari violent et alcoolique, c’est l’épouse froide et autoritaire, c’est le rejet des autres, qui interprètent mal les intentions profondes du sujet ou manquent de générosité et de réciprocité. Nous retrouvons ici une certaine parenté avec la causalité délirante, qui n’est autre qu’une causalité plus radicale de « non advenu », où, d’après les mots de Freud dans « Le président Schreber », « ce qui a été aboli au dedans, revient du dehors ». Mais nous retrouvons aussi une différence capitale entre la causalité traumatique et la causalité psychotique : le dehors de la répétition traumatique garde un ancrage relationnel, elle se vit avec le conjoint, la famille, le socius et si elle peut aboutir à l’isolement, voire à la désolation ou au désespoir, la place de l’autre reste dessinée par sa carence même, est présente en creux, par le désespoir de son absence.

3 - POUR CONCLURE

12 La causalité psychique n’est jamais réductible à un déterminisme de cause à effet. Elle implique toujours plusieurs temps et un rapport complexe entre un dedans et un dehors, entre la réalité extérieure et la réalité psychique, entre un événement réel et un fantasme, entre un trauma et la préservation indispensable d’un lien à l’autre, fut-il, cet autre dont on est dépendant, un abuseur ou celui qui met à mal tout repère en désavouant l’éprouvé traumatique. 13 Il en découle que, même dans les pires circonstances, la psyché n’est jamais totalement passive. Elle a ses buts propres, ses propres modalités de fonctionnement, qu’il est indispensable d’entendre, si l’on se situe dans une démarche thérapeutique. Or, il est à craindre que le climat actuel, si propice à « l’aide aux victimes », à la « victimisation » comme rapport à soi socialement reconnu, entrave la possibilité pour chacun de se penser comme agent dans une histoire que l’on est loin d’écrire tout seul, dans une histoire qui est reliée aux autres et à leur inconscient, ainsi qu’à la condition humaine de mortalité et aux destins de la destructivité. Ceci non pas pour minimiser le trauma, mais pour lui rendre sa place d’événement psychique, même et surtout s’il est de l’ordre du « non advenu » pour un sujet.

14 Sans doute, et paradoxalement, la psychanalyse a participé à ce mouvement de pensée linéaire qui dépossède la « victime » d’une prise possible sur sa propre histoire. Trop souvent, en effet, les psychanalystes ont fait preuve d’un certain désintérêt pour la réalité extérieure au profit d’une approche centrée uniquement sur le fantasme, avec des effets de culpabilisation parfois redoutables. Ils ont, cependant, à leur disposition un outil très puissant : une pensée de la causalité psychique qui tient compte à la fois de l’activité et de la dépendance à autrui de l’appareil psychique, et ceci dans une prise en compte de la temporalité psychique qui fournit une théorie de la mémoire inconsciente ; une pensée qui supporte cette vicissitude particulière que nous avons appelé le « non advenu », apte à fonder une pratique visant la « guérison » du trouble psychique. La psychanalyse elle-même n’est pas à l’abri du refoulement. Il nous faut sans cesse faire œuvre de mémoire.

BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie



BALESTRIERE Lina, Freud et la question des origines, Bruxelles, De Bœck, 1998. Défis de paroles (éd.), Bruxelles, De Bœck, 1999.



FERENCZI Sandor, Réflexions sur le traumatisme, (1931), in Psychanalyse, tome IV, Paris, Payot, 1982, pp.139-147. Journal clinique, Paris, Payot, 1985.



FREUD Sigmund, Études sur l’hystérie, (1892-1895), en coll. avec J. Breuer, Paris, P.U.F.,1971, coll. Bibliothèque de psychanalyse. Esquisse pour une psychologie scientifique, (1895), in La naissance de la psychanalyse, Paris, P.U.F., 3e édition revue et corrigée 1973, coll. Bibliothèque de psychanalyse, pp. 307-396.

Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa (Dementia Paranoïdes) (Le président Schreber), (1910), in Cinq psychanalyses, Paris, P.U.F., 1970, coll. Bibliothèque de psychanalyse, pp. 263-324. Notes sur le « bloc-notes magique », (1924), in Résultats, idées, problèmes, tome II, Paris, P.U.F.,1987, coll. Bibliothèque de psychanalyse, pp. 119-124.



SCARFONE Dominique, Traumatisme, mémoire et fantasme : la réalité psychique, in Santé mentale au Québec, 1996, XXI, I, pp. 163-176.





NOTES

* Psychologue-Psychanalyste, avenue des Frères Legrain, 45, B-1150 Bruxelles

  • 1 Freud Sigmund, Esquisse pour une psychologie scientifique, (1895), in La naissance de la psychanalyse, Paris, P.U.F., 3e édition revue et corrigée1973, coll. Bibliothèque de psychanalyse, p.366
  • 2 Freud Sigmund, Note sur le « bloc-notes magique », (1924), in Résultats, idées, problèmes, tome II, Paris, P.U.F., 1987, coll. Bibliothèque de psychanalyse, pp. 119-124.
  • 3 Freud Sigmund, Esquisse pour une psychologie scientifique, (1895), op. cit., p.363.
  • 4 Ibidem, p.361.
  • 5 Ferenczi Sandor, Réflexions sur le traumatisme, 1931, in Psychanalyse, tome IV, Paris, Payot, 1982, pp. 139-147.
  • 6 Ibidem, p. 108.

RESUME

Partant du constat que le traumatisme a acquis ces dernières années une place considérable dans son acception la plus simplifiée, en tant que cause irréfutable s’appuyant sur un déterminisme linéaire, l’auteur déploie la notion freudienne de traumatisme liée à l’effet d’après-coup, en tant que double détermination conjointe du passé sur le présent et du présent sur le passé. Cela permet de préciser que la causalité psychique est liée à un certain type de temporalité d’une part et à un certain fonctionnement de la mémoire, de la trace, d’autre part. L’auteur prolonge ensuite son questionnement en se demandant quelle causalité est en jeu lorsque l’effet d’après-coup n’est pas possible. C’est alors la conception ferenczienne du traumatisme qui est convoquée, ouvrant une réflexion sur la causalité du « non advenu ». Mots-clés causalité psychique, traumatisme, effet d’après-coup, « non-advenu. », temporalité psychique

Traumatism has acquired these last years a considerable place in its most simplified meaning, as the irrefutable cause taking into account a linear determinism. Considering this fact, the author develops the Freudian notion of traumatism as being linked to the diferred action, and therefore determining the double impact of the present on the past and of the past on the present. This allows the following precision : the psychical causality is linked to a certain type of temporality on the one side, and to a certain functioning of the memory and the trace on the other side. From this, the author extends her inquiry asking which causality is to be considered when the diferred action is not possible.This leads to the use of the Ferenczian conception of traumatism, that open the reflexion on the « non event » causality. Keywords psychical causality, traumatism, diferred action, « non event » causality, psychical temporality PLAN DE L'ARTICLE

• 1 - Une causalité en après-coup • 2 - La causalité du « non advenu » • 3 - Pour conclure

POUR CITER CET ARTICLE Lina Balestrière « Causalité psychique et traumatisme », Cahiers de psychologie clinique 1/2001 (no 16), p. 39-47.

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jeudi 21 janvier 9999

___L’inconnu et le connu, le mental et ses créations sont une seule et même « matière » : l’imaginaire. La peur est un état de conscience qui valide la cohérence de ces expériences oniriques… “Souffrance” corps et esprit !

  • Question primordiale d’Unité et d’une coexistence de deux principes différents :

Corps et esprit ! Ou encore comme principe : Racine Unique de ce qui Est par rapport à ces reproductions multiples !

il est vrai que la notion de souffrance peut-être simplement liée à l’esprit sans exclure pour autant les maux que le corps endure … et qu’il peut supporter …



amitié; En effet mais la souffrance est la croyance trompeuse en un esprit « corporifié »…

  • Comment pourrions-nous avoir peur de l’inconnu, il est inconnaissable.


La peur est liée au connu, peur de perdre ce que nous tenons entre nos mains, nos biens matériels, nos croyances, enfin tout ce qui fait certitudE.

Phene: 6 janvier 2011 à 11 h 13 min

L’inconnu et le connu, le mental et ses créations sont une seule et même « matière » : l’imaginaire. Lorsque vous dites que l’inconnu est inconnaissable, vous avez raison puisque le mental ne peut se connaître. La peur est un état de conscience qui valide la cohérence de ces expériences oniriques…

]..![http://www.phene.eu/blog/?p=1008

  • Le corps peut endurer de grandes souffrances quand Vous-même ne souffrez pas

Phene: 5 janvier 2011 à 16 h 35 min

Ton raisonnement est subtil cependant corps et esprit sont des créations mentales; l’Un ne peut être ni créateur ni création…



marie-claude: 5 janvier 2011 à 17 h 08 min



Miche: 6 janvier 2011 à 4 h 16 min



Lorsque la douleur est intense, soit nous nous identifions à ce corps qui souffre, soit nous surfons la vague.



Néanmoins, je me garderais bien d’affirmer qu’il puisse toujours en être ainsi… Concernant les créations mentales, sans elles nous ne serions pas là, à échanger des mots. Nous sommes créations mentales.



Phene: 6 janvier 2011 à 5 h 16 min

C’est juste, si nous nous situons dans le monde de la dualité.



Mais la souffrance vient de la fatale erreur de nous identifier aux créations mentales, à ce que le mental crée. Nous ne sommes pas sa créature et encore moins sa création ! Nous sommes ce que le mental n’est pas : Vivant. Nous sommes ce que le mental ne sera jamais :



Immortel. Nous sommes ce que le mental ne peut être : Amour….

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____« Contemplation Souffrance » Inconnu.. C’est de l’inconnu que nous avons peur, de cet imaginaire qui hante la Conscience et qui pourtant n’existe pas. De quoi avons-nous peur sinon de l’illusion de cette peur? In-connu ou un-connu?

In-connu ou un-connu?

Le petit Atelier du chercheur de Vérité Feuillets de la non-dualité

« Contemplation Souffrance » Inconnu



C’est de l’inconnu que nous avons peur, de cet imaginaire qui hante la Conscience et qui pourtant n’existe pas.



De quoi avons-nous peur sinon de l’illusion de cette peur ?…

       « IN»connu :

c’est la privation de ce qui vient de l’origine de notre espèce, qui n’est pas visible ou encore véritablement connu. Cet élément ou cette matière qui indique une imputation, une infraction : ce manque d’un bien qui nous est dû ! Et qui entraîne nécessairement notre responsabilité vis-à-vis de cette forme chargée de matière INvisible et colorante, notre âme à l’image de ce que l’on est ! Et la « peur » c’est justement de ne pas obtenir ce manque qui nous est dû. D’où le mal et la souffrance ; qui effectivement dans l’absolu, en Dieu, n’existent pas.



Phène: 4 janvier 2011 à 11 h 00 min



Seul le Connaissant dénué du pouvoir de création est exempt de toutes peurs…

In-connu ou un-connu?

Peur de l’inconnu, Peut-être… et peut-être pas.

Car le petit enfant, qui est vraiment dans l’inconnu, n’a pas peur. Puis il vit des expériences ou reçoit des messages, des informations (de peur) qu’il intègre pour que l’inconnu ne soit plus un espace d’expression et de découvertes mais une projection de cette mémoire vécue ou même seulement entendue d’un connu qui parfois n’est même pas le sien.



Phene:



4 janvier 2011 à 18 h 40 min



Tu es dans le vrai Christiane, la __peur disparaît lorsque tout devient Soi, Un-connu__…

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† ____Création intime de l’homme, l’Esprit accomplit dans un libre arbitre, la Création mentale désirée et voulue par l’homme lui-même. C’est ainsi que l’homme peut créer des images mentales. " du projectionniste" - Qu’est-ce que la création?

Création

Le petit Atelier du chercheur de Vérité



- Qu’est-ce que la création? demande le jeune Philosophe



Ce que vous appelez créations, ne sont que vos projections. Imaginez que vous soyez au cinéma. L’écran représente la Pure conscience, Vous, et les images qui défilent sont le monde, vos pensées. Vous avez tellement l’habitude de vous identifier aux images que l’écran disparaît. Vous savez qu’il existe bien sûr, mais vous l’oubliez, car les objets que vous voyez vous fascinent. Si vous décidez d’attraper un de ces objets, vous allez inévitablement toucher l’écran.

C’est exactement ce qui arrive au jeune Philosophe dès l’instant où Il se souvient Qui Il Est : toute surimposition disparaît, seule demeure la pure Conscience

  • Le jeune Philosophe (disciple) doit anéantir les ténèbres mentales (les fictions égotiques) par un discernement toujours plus subtil et redevenir la Flamme qui brille de mille feux

PS : Tout homme peut-être éclairé, mais pas forcément illuminé (M.V.D).

D’après le « Principe de Correspondance Formel, » c’est le Grand-Tout Esprit qui accomplit la Création Mentale de l’Univers. Et dans la



Création intime de l’homme, l’Esprit accomplit dans un libre arbitre, la



Création mentale désirée et voulue par l’homme lui-même. l’homme peut créer des images mentales. Mais bien souvent plus mauvaises que bonnes ! Et effectivement, Phène, tu as raison, c’est quand ses images désirées par son ego s’éteignent, pour laisser la place à celle du projectionniste, que l’homme spirituel prend toute sa mesure. C’est quand la raison de l’être laisse place à la résonance de l’Esprit, en osmose à l’Amour de l’Univers, que se crée l’illumination et l’éclairement.

jeanplume: 7 janvier 2011 à 12 h 11 min

salut !



pour ma part, j’aurais plutôt opté pour le projectionniste, car sans lui, pas de projecteur et donc pas de lumière. L’écran m’apparaît comme une limitation physique (liée au corps). Reste à savoir qui est ce projectionniste…



cordialement



Phene: 7 janvier 2011 à 14 h 59 min

Bonjour Jeanplume,



Dans le monde de la dualité, c’est effectivement le projectionniste qui prime puisqu’il est le créateur de l’univers. ++Il évoque le mental qui éclaire ses propres désirs en leur donnant formes et couleurs++;

  • quant à l’écran (limitation physique), il représente la pensée d’une dimension spatio-temporelle dans laquelle ce même mental se confine. Il faut se libérer du créateur et de ses créations, redevenir l’Initiateur de notre Naturel.


Pour se savoir, le projectionniste doit progressivement éteindre sa lumière artificielle (ego) pour se fondre dans celle du Jour éternel… Amitiés

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† ___Pardon « Qui est « je »? Libre arbitre » Pardon.. Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». (Lc 23 ,33-34). à tous ceux qui ignorent que vouloir sauver ce monde c’est crucifier le véritable Amour.. se condamner Soi-même à la mort…

Pardon « Qui est « je »? Libre arbitre » Pardon

jeanplume: 15 janvier 2011 à 15 h 41 min



Et le libre arbitre, qu’en font les chiens , loups, vautours ? La Miséricorde n’exclut pas la justice !

(Lc 23 ,33-34).


  • C’est bien ce que fait Jésus, il voit qu’il n’y a personne, à juger.

  • __Comment condamner ceux qui ne savent pas qu’ils sont prisonniers de leur

propre illusion__ ?



Phene: 15 janvier 2011 à 8 h 58 min

Mais Jésus est encore dans l’illusion de la dualité puisqu’il fait appel à son Père ! C’est précisément son invocation au Père qui nous révèle que la mise à mort de l’ego n’est pas achevée.

C’est vrai que Jésus ne juge pas, ne condamne pas, __car Il ne fait plus partie du monde des ignorants__… même s’Il ne fait pas encore partie du monde des Parfaits !…

Alors que l’Esprit est au seuil de la Transfiguration



(dernière étape du Pèlerinage intérieur où le Fidèle doit réussir le douloureux et périlleux passage de la condition de mortel -aimé- à celle d’Immortel -Aimant-), Il invoque le Père, plus haut degré de l’Amour en Soi.

Dans sa prière,

Il implore tout son Être d’accorder le Salut aux Innocents, à tous ceux qui ignorent que vouloir sauver ce monde c’est crucifier le véritable Amour, se condamner Soi-même à la mort…

coments:

magnétique: 12 janvier 2011 à 9 h 32 min




Il n’y a Rien de plus Réel que le véritable Amour Crucifié




Phène:



12 janvier 2011 à 10 h 31 min

  • Oui, bienheureux Celui qui sacrifie l’amour à l’Amour, les sentiments au

Sentiment; de Celui-là seul le Pardon est salvateur




jeanplume:



13 janvier 2011 à 13 h 51 min



se condamner soi-même à la mort…et ressusciter pour glorifier Dieu !



Phène:



13 janvier 2011 à 20 h 46 min

Oui, glorifier le Miséricordieux et vivre en Lui



Miche:

15 janvier 2011 à 6 h 26 min

  • Mais il n’y a rien à crucifier, dès lors qu’on n’est plus dans l’illusion de la dualité !

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† ___Le Libre arbitre: L' Homme (Esprit) et la conscience ne font qu'Un. l' Etat de conscience représente le degré d'évolution de l'Esprit sur le chemin de la Ressemblance.. Obéir à la Loi, c'est être à l'Ecoute jusqu'à devenir le Verbe même

http://www.phene.eu/blog/

  • -Maître, faut-il croire au libre arbitre? demande le jeune philosophe.
  • -Qui serait libre pour arbitrer quoi? lui répond le penseur.
  • Quelle voix choisis-tu?
  • Et "qui" fait le tri?

En vérité, par nature, le verbe s'éclaire Soi-même pour Soi-même...

Pour le libre arbitre de l'homme nous avons la réponse dès la Genèse de sa Création. L'homme dépend de son état de "CONSCIENCE (a).

"Pourquoi?

parcequ'il a été crée pour obéir à la Loi de sa propre nature, à l' "IMAGE" de Dieu. (b) A lors que tous les objets et les êtres de particules, les forces et les puissances " obéissent aux lois du Ciel (c)."

(a) Genèse 3,7. b) Genèse 1, 27. c) job 38,33. psaume 97,11

L' Homme (Esprit) et la conscience ne font qu'Un. l' Etat de conscience représente le degré d'évolution de l'Esprit sur le chemin de la Ressemblance.

Obéir à la Loi, c'est être à l'Ecoute de la parole du vertueux jusqu'à devenir le Verbe même, tels le christ et tous les Prophètes.

Quant aux mondes illusoires ( tous les objets et les êtres de particules, les forces et les puissances), affirmer qu'ils "obéissent au lois du Ciel" Signifie que leur cré"ation dépend de l'Esprit aliéné...

II est vrai que l'on peut donner au terme évolutiion une connotation scientifique. De plus, le disciple peut être aussi appelé le "PROGRESSANT"..

++''celui qui se cherche ! et grandit par arbitrage de soi... Oui, l'Homme Seul grandit en verut...''++

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dimanche 10 janvier 9999

___Le dégoût du monde et de l'immonde ... Une émission philosophique d'Arte.

La construction d'un monde commun se fait autour de l'éviction d'une part immonde : déchets, spectacle sanglant des abattoirs, cimetières, etc. C'est si vrai qu'on est prié de se nettoyer dans son coin pour qu'il soit possible de vivre ensemble, qu'on est placé sous la férule de l'écologie et qu'on est sommé d'aligner sa pensée et ses comportements sur le politiquement correct.

La gestion collective et individuelle de l'immonde fait ainsi l'objet d'un consensus plus ou moins authentique, qui repose également sur toutes sortes de rouages invisibles. Tout ce travail de soustraction permet de construire une réalité supportable, voire meilleure, mais imposée... Alors, suffit-il de cacher sa part maudite pour ne pas la subir ? Les prescriptions du dégoût ne rejaillissent-elles pas sous la forme des mécanismes sociaux de stigmatisation et d'exclusion de l'autre ?

Le 31 octobre 2010, le magazine Philosophie d'Arte a proposé une discussion sur le sujet entre Raphaël Enthoven et son invitée Julia Peker, agrégée de philosophie et critique d'art. Docteur en philosophie, elle est journaliste à ParisART et co-auteur de "ParisARTbook, les leaders de l'art contemporain" avec André Rouillé et Pierre Evariste Douaire (Paris-Art, 2006). Sa thèse consacrée au dégoût vient d'être publiée en janvier: Cet obscur objet du dégoût (Ed. le bord de l'eau, 2010).

VOIR et ENTENDRE la discussion, comme base de réflexion sur les lacunes de cette démonstration qui contourne la problème actuel de la dictature du 'politiquement correct':

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