vendredi 5 février 2010
____†_à quoi sert-il de vivre si l'on naît pour mourir ? ou à quoi sert-il de mourir si l'on naît pour vivre ? à quoi bon tout celà et pourquoi souffrir ? Pourquoi une existence éphemère...
vendredi 5 février 2010 à 21:33 :: __.. Les Voies de l'ombre, Ghost Recon Future Soldier -
Voilà une question complexe et à la fois simple... Déjà partons de l'idée que c'est déjà une interpretation personnel que tu fais de penser que "on naît pour mourrir".
Je ne sais pas si quelqu'un qui vie vraiment à un besoin vital d'y trouver une raison ou un but suprême... ou en tout les cas pense en permanance dans sa vie "je vie pour mourrir".
C'est quand on arrive sur les question concernant le vivant que tout devient compliqué.
Si le vivant est vivant il n'a justement pas besoin de raison de l'être.
La raison de la vie n'a pas vraiment de finalité, c'est pas vraiment l'idée du "vivant" qui est sensé etre en contact direct avec son environnement et s'adapter par la progression à ce qu'il croise. L'être vivant puise ses raisons de vivre dans son rapport à son environnement.
Plus un être humain comprend (et donc percoit) son environnement de maniere cohérente, plus il le vie et a de rapport réel avec lui. Plus il vie les choses, plus il se sent vivant, moins il a de raison de penser à la mort, sauf si cette réalité ce montre devant lui ou que tout d'un coup son esprit enticipe pour on ne sait quel raison.
S'il était donné à l'homme de ressentir que dans un délai prévu, par exemple demain, dans une semaine ou dans un an, il doit mourrir, que subsiterait-il alors de tout ce qui jusqu'à ce jour a rempli et constitué sa vie ? ...
Tout perdrait aussitôt de sens pour lui sa raison d'être. A quoi bon cette décoration qu'il a reçue hier..., à quoi bon le coup d'oeil prometteur que lui a enfin lancé cette femme.., à quoi bon le journal au café du matin..., le salut déférent du voisin dans l'escalier.., et tout ce qu'il aime à quoi bon tout cela ?
- Regarder sa propre mort en face, l'homme ne le peut pas, ni ne le doit. Le sol se déroberait sous ses pieds, et dans toute son acuité surgirait la question à quoi bon cette vie, et pourquoi souffrir ? A la seule pensée de cette épreuve de la mort, il se penderait.
C'est pour qu'une telle question ne puisse pas se poser que Dieu (l'être invisible et visible à la fois) a pris toute les dispositions nécessaires. Il hypnotisa ses moutons, nous autres hommes, pour nous permettre de ne pas percevoir et de ne pas ressentir la réalité.
(Dieu) prend toutes les mesures pour que nous vivions sans être saisis d'horreur, et pour que nous nous pendions pas, mais vivions longtemps, pour nourrir la Terre, comme l'herbe nourrit le terrain de foot. Puis, des qu'il en a besoin, il nous égorge. C'est là une loi inébranlable de la Nature.
Comme je l'ai dit plus haut, d’après moi, nous n’avons jamais conscience de l'inévitabilité de notre mort, de manière aussi réelle et imminente que si l'on en était immédiatement menacé. Nous savons que nous allons mourir, mais nous n’en avons pas conscience, car pour en avoir conscience, il faudrait la vivre. Nous sommes capables d'une simple considération intellectuelle et réflexive de notre condition d'être mortels, mais non d’une réelle sensation de l’inévitabilité de notre propre mort.
Lorsque certains disent, comme sur le forum sur la mort, vivre tous les jours avec la mort, pour moi, il s'agit d'une vision essentiellement intellectuelle, et non pas une sensation de la mort imminente. Ca reste essentiellement intellectuel, et non émotionnel. Donc, pour moi, ce n’est pas une prise de conscience, parce que celle-ci mènerait véritablement à la folie, j'en suis persuadé.
L'exemple le plus clair pour te faire comprendre ce que je considère comme la différence entre savoir et prise de conscience est le suivant.
Je n'ai jamais eu de relations sexuelles, je dis que faire l'amour procure un grand plaisir. Je n'en ai pas conscience. Simplement, mon intellect peut spéculer à ce propos. Car il est facile de manifester sa non-expérience avec si peu de choses et aussi facilement, le tout s'appuyant seulement sur l'intellect.
Je baise enfin. Qu'est-ce que c'est bon ! Maintenant, j'en ai conscience, ce n'est plus simplement mon intellect qui parle, mais mon émotionnel. Cette expérience m'apprend que si l'homme est doté d'un cerveau, ce n'est n'ont pas pour penser mais pour traduire ce qu'il sent, de manière à vivre pleinement en soi-même à travers ses expériences dans le présent.
Tu peux te rendre compte que tu n’as pas conscience de l'inévitabilité de ta propre mort, si tu fais l’expérience de pensée suivante. Essaies de t’imaginer une nuit, dans ton lit, sur le point de dormir. Soudain, tu sens quelque chose qui se glisse sur ton cou, et te parcoure le dos... Il s'agit d'une grosse araignée (ou d’une autre bestiole qui te débecte). En t’imaginant cette scène, tu n’as pas un frisson de dégoût, d'horreur ?
Essaie maintenant de te représenter le caractère inévitable de ta propre mort. Il est clair que tu ne ressens pas une pareille horreur. Tu peux t’imaginer la mort de ton voisin, celle de ta famille, etc. mais ta mort, non.
Alors que tu ressens une horreur lorsque tu t’imagines une araignée dans ton dos. Et pourtant, qu'est-ce qu'une araignée à côté de la mort ? La représentation de notre propre mort devrait nous terrifier 1000 fois plus. Il n'y a rien de pire que de sentir de toute sa présence qu'on va nécessairement nourrir. C'est bien le signe que l'Homme n'a pas conscience de l'inévitabilité de sa propre mort, puisque se l'imaginer ne nous fait pas réagir.
Et s'il en est ainsi, c'est pour que l'Homme continue à vivre. Car si, tout à coup, il voyait sa mort en face à face, il refuserait de vivre plus longtemps et se suiciderait immédiatement. Et cela, la nature ne le veut pas. C'est ainsi que l'homme vit dans une hypnose totale. Il est une machine que la nature fait vivre, parce qu'elle a besoin de cette vie sur Terre. Et l'Homme en est totalement inconscient : il n'est que l'instrument de la nature, sans le savoir. C'est ainsi qu'il continue à vivre jusqu'à être finalement égorgé lorsque la nature le décide.