Tout homme se trouve confronté, tôt ou tard, dans sa vie, à autrui, cet être troublant qui est à la fois semblable à lui, et à la fois un autre que lui ; cet être dont l'existence et la présence le bouleversent, parfois même le contrarient. Cependant, il est nécessaire pour chaque homme de devoir faire face à cet autre, et les rapports que chacun d'entre nous entretient avec autrui sont multiples et variés : ce peut être un rapport de domination, ou au contraire un rapport éthique, sur le mode du devoir, qui vise à un respect mutuel, ou bien encore un rapport basé sur des sentiments que l'on ressent l'un envers l'autre. Parmi ces différents rapports à autrui, l'un d'eux se détache : c'est l'amitié, souvent perçue comme la relation « idéale » à autrui.

Toute véritable amitié est généralement qualifiée d'idéale, dans le sens de perfection, ou du moins de tentative d'atteindre la perfection. En effet, l'amitié est une relation qui vise le bien, le bon. Le philosophe Aristote qui, le premier, s'est intéressé à ce rapport à autrui dans l'Ethique à Nicomaque, attribue à l'amitié les qualités suivantes. Premièrement, l'amitié résulte d'un choix libre, partagé entre deux personnes. D'ailleurs, le plus souvent, ce choix se fait en fonction de nos goûts communs, de nos intérêts ou qualités communs : il n'est pas exclu que deux personnes très différentes soient amies, mais il est plus plausible que les deux personnes en question aient des points communs, pour entretenir une relation.

goût, intérêt, proximité, réciprocité, affrontement, affinité

"Être exigeant est une règle de base. Être tolérant est un principe. ... Tout lien particulier manque de profondeur, s'il n'est ouvert à l'amitié universelle. ... éprouvé les mêmes fondements, analysé lui-même les actes les plus simples ...

"Être exigeant est une règle de base. Être tolérant est un principe. ... Tout lien particulier manque de profondeur, s'il n'est ouvert à l'amitié universelle. ... éprouvé les mêmes fondements, analysé lui-même les actes les plus simples ...

Qui traite du rapport à autrui comme condition nécessaire pour vivre, pour être reconnu comme existant.

C'est par le rapport à autrui, qu'on accède à la reconnaissance de soi et donc à l'humanité. Mais, n'accède-t-on pas au statut d'homme que par le conflit avec autrui ? Et ne peut-on pas dire qu'autrui est un obstacle pour la reconnaissance de soi, même s'il est nécessaire ? D'une part, il est vrai que notre rapport à l'autre est spontanément de l'ordre de l'intérêt : nous nous servons de l'autre, si celui-ci ne m'empêche pas au contraire d'accéder à mon but. D'autre part, l'homme recherche le bonheur (de manière spontanée) ; or le bonheur peut se trouver dans le rapport à l'autre par l'harmonie. Enfin, le rapport avec autrui est nécessaire à la vie ; il n'est donc plus une fin, un moyen ou un obstacle, mais plutôt une condition nécessaire à l'être humain.

J'ai vraiment envie d'aller en Amérique, mais je n'en ai pas les moyens. Je vais ainsi tenter de convaincre ma mère en argumentant pour lui montrer que je suis autonome. Cependant, elle s'y oppose et en plus de me refuser l'argent, elle me refuse même le voyage. En conséquence, j'essaie d'entrer en contact avec un américain ; lorsque je réussis, je fais tout pour qu'il m'emmène avec lui : une fois que je suis là-bas, je fais de nouvelles rencontres pour mieux m'intégrer et trouver du travail. Dans ce cas, autrui n'apparaît que sous la forme d'un obstacle ou d'un moyen pour accéder à mon désir, ce n'est qu'une étape qui soit me freine, soit m'apporte de l'aide. C'est en ce sens qu'on peut se demander si autrui peut être pour moi autre chose qu'un obstacle ou un moyen. Autrement dit, le rapport qu'autrui a à moi se fait-il sous une autre forme que celle d'un obstacle ou d'un moyen ? En effet, l'homme vivant en société a de nombreux désirs, et pour les satisfaire, il n'est pas rare qu'il se retrouve face à autrui, soit en tant qu'obstacle, soit en tant que moyen (c'est à dire une aide voulue ou non, permettant d'atteindre le désir visé). Néanmoins, dans les deux cas, autrui est réduit à un objet : le rapport qu'autrui a à moi ne peut-il avoir d'autre forme que celle de l'objectivation ?

travail, objectivation, fugitif, respect, morale, psychanalyste

Dissertation de philosophie sur le rapport existant entre autrui et liberté.

L'homme a naturellement une vocation à vivre en société, parmi ses semblables. La condition humaine exclut la solitude : l'homme ne devient lui-même qu'au sein de la société, et privé du contact d'autrui, il se trouve dans l'impossibilité de se développer. Mais autrui représente toujours celui qui est étranger : la perception première d'autrui est celle d'un corps et non d'une conscience. La cohabitation est difficile car l'autre est aussi le plus implacable ennemi. Au vu des ces difficultés, autrui peut-il être autre chose qu'un obstacle ou un moyen ? Ne peut-on envisager le rapport à autrui dans une vision éthique et morale, basée sur un principe universel fondé sur le respect d'autrui et de l'humanité en général ? Cette étude pose les bases de la coexistence entre les hommes, avant d'analyser en quoi la théorie kantienne est réaliste et réalisable. Enfin, la question de la liberté étant centrale pour tout homme, on peut se demander, dans une dernière partie, si autrui est une limite ou une condition à la liberté.

Kant considère l'homme comme un être raisonnable, doté d'une conscience et d'une volonté. Le fait que l'existence de l'homme dépend de sa volonté, l'oppose à des êtres dont l'existence est elle, régie par la nature. Ces êtres dépourvus de raison, n'ont alors qu'une valeur relative ce qui fait d'eux des moyens. Kant les nomme des choses. En étant des moyens, les choses nous servent uniquement d'instruments pour accomplir une action, pour réaliser une fin. Par opposition les êtres raisonnables deviennent des personnes. Définir autrui comme personne permet de le distinguer de la chose. Autrui est alter-égo, un autre que moi mais même que moi. Je le perçois donc comme moi mais aussi comme un sujet doté d'une conscience, d'une volonté, et de ce fait une personne digne de respect. C'est pourquoi il est indispensable de toujours considérer autrui comme son semblable. L'autre quel qu'il soit est une personne qui a des droits et cela sans aucune exception.

conscience, volonté, conflit, réciprocité, sentiment, praxis historique

Dissertation de philosophie qui s'interroge sur les différences et rapprochements possibles entre moi et autrui, ce qui pourrait faire qu'il me soit complètement étranger ou finalement assez semblable.

Je peux me définir comme unique, je suis moi, et personne ne peut l'être au sens strict ; cependant, ces caractéristiques générales sont communes à l'espèce humaine en laquelle je suis catégorisé. Ainsi, chacun de nous est représentatif de la race humaine, vous, Moi, Toi, Ils, tous autant que nous sommes sans distinction particulière. Je suis semblable à toi ou lui, semblable à autrui, en quelques sortes à des étrangers, et je suis dans ce même temps si différent, si dissemblant. Dans ce cas, ces dissimilitudes de par leur complexité peuvent-elles faire en sorte qu'un homme puisse m'être totalement étranger ? Un homme peut-il m'être totalement étranger ? Cet homme puisse-t-il être moi ? Que signifie «un homme» ?

C'est en plus de six milliards de personnes que je peux m'identifier, je ne suis qu'un être parmi la multitude. Ma corporalité me permettant d'être moi tout en étant autre, elle me donne cette opportunité de pouvoir être plus qu'un seul être. D'une façon similaire la conscience me permet d'être moi et autrui, en tant que tel, je suis vous monsieur, vous madame, vous mademoiselle, je suis cet être tout le monde, qu'importe nom, sexe, tenue vestimentaire, je suis un unique semblable dans la pluralité des sociétés humaines.

préjugé, humanité, caractérisation, Freud, personne, différence

Dissertation de philosophie traitant de la conscience que l'homme a de lui-même, conscience qui peut le rendre étranger pour lui-même.

De quelle manière un homme peut-il prendre conscience de lui-même ? En essayant de se saisir, il devient un autre pour lui et pourtant il reste le même; il devient étranger et pourtant il conserve son identité. Or, si l'on devient étranger à soi-même, on s'aperçoit que ce « soi » est impossible à connaître de manière réellement transparente.

1. Prendre conscience de soi, c'est produire une identité A. Le « je » constitutif de la personnalité B. La conscience de son humanité

2. Mais prendre conscience de soi, c'est devenir étranger à soi A. La découverte de l'inconscient B. « Je est un autre » C. Prendre conscience de soi par le monde extérieur

3. La prise de conscience de soi comme mise à l'épreuve perpétuelle de sa liberté A. Prendre conscience de soi, c'est sortir de la mauvaise foi B. La conscience et la temporalité

Il est fréquent, lorsqu'on entend pour la première fois sa voix enregistrée, de ne pas se reconnaître. Prenant conscience d'une partie de soi, on s'apparaît tout à coup comme autre que ce que l'on croyait. Cette nouvelle apparition de soi à soi n'est-elle pas pour l'homme une énigme ? Prendre conscience de soi n'est-ce pas devenir étranger à soi ? Mais prendre conscience de soi, c'est passer d'une conscience immédiate des choses, à une conscience qui se réfléchit, qui se pense pensant les choses. Prendre conscience de soi signifie que l'on diminue la distance qui se trouve entre ce que l'on est, et ce que l'on a conscience d'être. On réduit ainsi la part d'inconnu en soi. Dès lors, la conscience de soi permettrait de mieux se connaître, de se maîtriser et donc de se réaliser. La prise de conscience de soi implique une distance entre ce que l'on découvre être et ce que l'on croyait être.

action, autrui, existence, temps, liberté, représentation

Dissertation qui distingue la nécessité objective de la nécessité subjective et qui traite des effets que la prise de conscience a sur l'homme.

La conscience transcendantale est ce qui fait de nous des êtres humains. La conscience de soi nous éveille et nous rend responsable. La conscience morale nous permet de discerner le bien du mal et de cette manière, de vivre en société. Bien d'autres prises de conscience nous permettent d'acquérir l'expérience. Chaque prise de conscience est un pas de plus vers la sagesse. Et bien qu'il arrive qu'elle soit douloureuse, on ne peut nier ce que notre conscience nous dicte de faire. Il faut prendre conscience de tout ce qui nous est accessible. Peu importe le prix, tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort et prendre conscience est vital pour l'être humain.

1. La nécessité objective de la prise de conscience : comment est-ce que je deviens une personne humaine ?

2. La nécessité subjective : de quoi l'homme peut-il prendre conscience et quelles sont les limites de cette conscience ?

3. Que nous apporte réellement la prise de conscience ?

L'impératif catégorique « faut-il » utilisé dans la question implique un rapport à la fois logique et moral avec le fait de prendre conscience auquel nous devons nous plier. Par définition, être conscient signifie que lorsque l'on pense, agit, on sait que l'on pense ou agit. Néanmoins, on distingue deux formes de conscience, la conscience directe de la conscience réfléchie. La première consiste à avoir conscience, tandis que la seconde désigne le fait d'être conscient d'avoir conscience. Le passage de l'un à l'autre serait le fait de prendre conscience. Nul ne pense, n'agit ou même ne vit de la même façon. En outre, l'homme détient sa propre interprétation sur ce qui l'entoure.

acte, parole, moralité, réflexion, goût, expérience

Dissertation qui pose la problématique suivante : la prise de conscience est-elle seulement le résultat d'une réflexion faite avec le recul ou la réelle connaissance de quelque chose ?

Le terme « conscience » peut sembler simple, car il est d'un usage courant : prendre conscience. Prendre conscience est un sentiment d'une connaissance immédiate de soi et du monde, un sentiment confus que nous sommes, que nous existons et que nous sommes au monde, entourés de choses indépendantes de nous et ordonnées. Dans le sens commun, cette expression implique une idée de vérité et d'objectivité pour voir les choses telles qu'elles sont. La prise de conscience est alors le résultat d'une réflexion basée sur le recul. Ceci nous amène à nous demander si prendre conscience ne serait pas la même chose que penser.

L'être doué de conscience sait qu'il existe au monde. Il prend conscience qu'il y a des choses autour de lui qui existent et qui se distinguent de lui-même. Ainsi il les pose ou les affirme comme des objets. Qu'est-ce qu'un objet ? C'est quelque chose qui n'est pas moi mais dont j'ai conscience, comme un corps physique ou une idée. Toute chose dont je prends conscience et parce que j'en prends conscience est un objet. Notons que l'étymologie du mot objet est à ce propos éclairant puisqu'un objet c'est quelque chose que l'on jette devant soi, ce que par une prise de conscience on pose devant soi. Cette pensée est une pensée analogue à celle d'Husserl qui nous fait comprendre que « toute conscience est conscience de quelque chose », ce quelque chose étant donc un objet de pensée.

connaissance, morale, cogito

Dissertation qui analyse si l'individu doit endosser la responsabailité de ses actes dans le cas où il agit sous une influence telle qu'elle obscurcit sa conscience.

Se pose ainsi le problème de la conscience de nos actes ou de nos paroles et de leur portée : sommes-nous responsables alors que nous avons agi sous une influence telle qu'elle a obscurcit notre conscience ? Inversement, n'est-ce pas nier totalement notre conscience que de se donner des excuses ? Être conscient signifie que lorsque l'on sent, pense ou agit, on sait que l'on sent, pense ou agit. Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, de la conscience réfléchie. La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ». Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». Tandis que ne pas avoir conscience, c'est ne pas savoir, ignorer des émotions en nous, des sensations.

La notion de responsabilité semble être très importante pour la vie en société. La responsabilité est l'obligation de répondre de ses actes devant une autorité. Le contraire serait de ne pas répondre, de ne pas assumer ses actes. Par exemple, le Président de la République, s'il prend une décision pour son pays, est responsable des conséquences que sa décision peut avoir car il est responsable de son pays. On distingue la responsabilité morale, je réponds de mes actes « en mon for intérieur », qui suppose deux conditions, la connaissance du bien et du mal, et la liberté, et la responsabilité sociale devant les tribunaux. Mais il est parfois difficile de déterminer le degré de responsabilité dans la mesure où l'acte peut avoir été commis sous des circonstances atténuantes.

intelligence, courage, persévérance, effort, risque, nier

http://www.academon.fr/Dissertation-Prendre-conscience-de-soi-est-ce-devenir-étranger-à-soi/2537

lire la suite