Psychisme

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Le psychisme est l’ensemble, conscient ou inconscient, considéré dans sa totalité ou partiellement, des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et de l’affectivité et constituant la vie psychique. Le terme psyché est parfois employé dans le même sens, particulièrement par Jung et le mouvement de la psychologie analytique.

Dans une autre acception, le mot psychisme désigne un ensemble particulier de phénomènes psychiques formant un tout. Par exemple : le psychisme inconscient, le psychisme animal, le psychisme morbide.

En outre, le terme psychisme est aussi utilisé en ésotérisme pour désigner la capacité à influencer son environnement par la seule force de son esprit. Dans ce sens, il peut être considéré comme synonyme du mot psionisme et psychurgie. Par exemple la télékinésie et la télépathie seraient du psychisme.

Notes et références



?xn; Paul Foulquié, Dictionnaire de la langue philosophique, PUF 1986

Voir aussi

Articles connexes


  • Théorie historico-culturelle du psychisme

  • Appareil psychique, Réalité psychique, corps psychique



Théorie historico-culturelle du psychisme

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La théorie historico-culturelle du psychisme soutient que le psychisme humain n'est pas seulement influencé par les racines biologiques et héréditaires de l'homme, mais aussi et surtout par son insertion au sein d'une société et d'une culture.

  • L' appareil psychique désigne l'esprit.

Les conceptions psychanalytiques de l'esprit sont travaillées dans l'article métapsychologie, tandis que cet article décrit la conception de l'appareil psychique par Sigmund Freud et à son évolution

  • Matérialisme : l'esprit cerveau

Freud est d'abord neurologue. Il étudie la structure du cerveau, ou système nerveux central, et l'utilise afin d'expliquer les conduites. Dans plusieurs textes, Freud se révèle matérialiste ; bien loin d'opposer âme et corps, il étudie le cerveau comme lui révélant le fonctionnement psychique.

Le projet de psychologie scientifique, œuvre inachevée, s'attachait à décrire le fonctionnement du neurone, tendant à se décharger (selon le principe d'inertie neuronique), comme un modèle du fonctionnement psychique : l'activité neuronale peut entraîner une décharge motrice (par le biais d'un neurone moteur) ou entraîner l'activité d'un neurone voisin.

Freud distingue des neurones liés à cette activité de représentation consciente, de neurones qui seraient responsables de la mémoire.

Il faut remarquer que Freud n'avait cependant pas publié le projet de psychologie scientifique. Qu'est-ce qu'un appareil psychique ?

La notion d'appareil psychique sera fondatrice de la métapsychologie freudienne. Pourquoi un appareil ? Avec quoi traite l'appareil psychique

Le concept d'appareil psychique selon Freud se situe entre l'esprit et le cerveau. Le concept d'appareil renvoie chez Freud au mécanisme de l'inertie. Freud transforme ce principe général de la physique en créant un principe spécifique d'inertie et de constance.

Dans cette théorie Freud explique que la quantité d'énergie psychique doit nécessairement rester constante en trouvant des modes de décharges.

L'appareil traite donc ces excitations, sources d'informations, et s'en sert afin de maintenir l'homéostasie. L'appareil doit gérer ces excitations, qui peuvent être trop fortes, déclenchant le traumatisme et la névrose. Pour cela, l'appareil psychique est muni d'un pare-excitation.

  • Modalités de fonctionnement de l'appareil psychique

La métapsychologie traitant du fonctionnement et de l'évolution de l'esprit, de la pulsion, de ses représentants psychiques et de ses possibles destins, il s'agit ici de considérer pleinement la métaphore de l'appareil quant aux modalités de son fonctionnement.

Puisqu'il s'agit des premiers efforts théoriques de Freud, mais qui annoncent bien des développements ultérieurs, il est sans doute éclairant de noter dans quelles conditions Freud se met à théoriser cet appareil. Freud part de ses expériences avec l'hystérie, et de cet état pathologique il en viendra à théoriser le fonctionnement normal.

Il y a dans l'hystérie le symptôme de conversion : une difficulté du psychique ressurgit et s'exprime dans le corps - mais cette difficulté est bien liée à une histoire psychique. La conversion hystérique semblerait d'abord un raté dans la mise en place de l'appareillage. Il est vrai que cette représentation s'appliquera par la suite bien mieux aux troubles psychosomatiques non hystériques, puisque dans l'hystérie il y a un travail psychique riche, préservant de la psychose. Mais Freud, encore en 1915, exprime nettement l'hystérie comme un raté du refoulement, explosant dans le soma. Il y a peut-être une petite réussite, puisque l'affect est effacé et qu'on peut décrire une belle indifférence hystérique - le fait de ne pas se préoccuper de ses symptômes. Pourtant le refoulement est un échec puisque la représentation ressurgit. Le refoulement ne parvient pas à l'éliminer.

Freud parle de traumatisme. Le traumatisme indique un moment dans lequel l'appareil psychique fait défaut, est pris en défaut. L'appareil psychique, responsables de fonctions parfois descriptibles en termes de survie et de reproduction (du moins chez Freud), déraille et faillit à ses fonctions.

Partout dans la métapsychologie se retravaille cette notion d'un appareil faisant face à des stimulations, à des quantités, des afflux énergétiques. La représentation n'en sera qu'une délégation dans le psychique, un porte-parole. Certaines représentations sont insupportables et déclenchent des défenses visant à les éliminer, mais elles resteront inscrites dans l'inconscient (dans le cas de la névrose). Mais les défenses visent originellement à éliminer les représentations inconciliables.

Si l'idée d'une réalité psychique dégage un champ d'étude clairement différencié de la réalité factuelle, le terme d'appareil psychique et la conceptualisation qui l'entoure révèle mieux que tout autre ce modèle d'un outil pour faire face à l'excitation. Le psychique est tentative de traiter la perception, qui traversera différents systèmes : depuis les organes sensoriels, au système inconscient, puis au système mnésique qu'est le préconscient, et atteignant enfin la conscience. Il y a là une réelle opposition entre les deux topiques de Freud, et cette première topique décrivant des systèmes collant plus complètement au modèle d'un appareil dans lequel le conflit provient de ce à quoi l'appareil a à faire. La deuxième topique, présentant des instances du psychiques, entités en partie différentes, assume bien plus l'idée d'un conflit interne, théâtre psychique, et non simplement d'un conflit face à des stimulations surgissant d'ailleurs. Si, dans la première topique, tout l'appareil psychique fait face à l'excitation dont la source est organique, dans la seconde topique l'essentiel est de montrer la difficulté face à la partie de la psyché qu'est le ça.

Rappelons cependant que ces deux topiques se complètent, et que la deuxième ne vient pas contredire l'aspect organique de la pulsion, sans cesse réaffirmé à travers l'ensemble des œuvres de Freud.

L'énergie pulsionnelle : abandon du modèle

Nouvel objet de la psychanalyse

Les concepts physiques, cérébraux, seront remaniés et intégrés dans une métapsychologie qui ne considère plus le cerveau directement, mais l'esprit. Ceci ne signifie pas nécessairement abandon du matérialisme, mais modification d'un paradigme. Ce que la psychanalyse découpe, observe, selon le modèle de l'analyse chimique, ce n'est plus l'activité neuronale mais la pensée. Pour autant, la pensée peut bien tenir de l'activité cérébrale : voir neuropsychanalyse.

Ce passage se caractérise par le remplacement de la notion de principe d'inertie neuronique (le neurone tend à se décharger) par le principe de plaisir : la pulsion tend à se décharger. La pulsion se fait la métaphore de l'activité électrique et chimique des neurones. L'énergie pulsionnelle, la poussée s'élabore comme image de l'énergie mécanique. Méthodologie psychanalytique

Avec l'abandon du modèle neuronal, Freud délaisse tout projet de science expérimentale. La psychanalyse ne conçoit pas des expériences qui pourraient être répétées ; elle ne peut s'attacher au tangible, mais elle traite bel et bien du discours, de l'imaginaire : il s'agit de donner une place au désir.

Cette modification de méthode, c'est le passage d'une physiologie appliquée à l'hystérie, à l'écoute, l'attention flottante.



Voir aussi

  • Métapsychologie
  • Première topique
  • Seconde topique
  • Refoulement
  • Mémoire (psychanalyse)



Réalité psychique

Cet article est une ébauche concernant la psychanalyse et la psychologie. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

L'expression réalité psychique a été introduite par Sigmund Freud (allemand : psychische Realität, différente de la materielle Realität, réalité matérielle) et fréquemment reprise par Jacques Lacan.

Elle est, bien à tort, souvent confondue avec le terme « Réel » dans la triade « Réel Symbolique Imaginaire ».

Articles connexes


  • Appareil psychique (section : Modalités de fonctionnement de l'appareil psychique)

  • Réel symbolique imaginaire

  • Approche lacanienne de la psychose

  • Corps psychique

Corps psychique est un terme attribué aux rosicruciens dans les annales de Trévoux (1721). Les ésotéristes emploient ce terme pour désigner l'être intermédiaire entre le corps physique et la partie spirituelle de l'être humain, que certains appellent Âme et que d'autres appellent Esprit.

Étymologiquement, "psychique" vient du verbe grec psuchein qui signifie souffler. En ésotérisme, l'expression corps psychique est souvent synonyme de corps astral, mais parfois aussi de corps vital. Bibliographie



Larousse étymologique édition 2006, page 613

Références



Larousse etymologique édition 2006 page 613



1/Portail des religions et croyances, Portail de la spiritualité



2/Portail de la spiritualité





Infrapsychisme

L'infrapsychisme est en philosophie des sciences une notion délicate, qui laisse entendre qu'il existe un psychisme (de la conscience, de la mémoire) de façon au moins implicite, en dehors de l'homme, dans les atomes ou les êtres naturels (animaux, végétaux et même minéraux).

Le panpsychisme est la "doctrine d'après laquelle toute matière est non seulement vivante (hylozoïsme), mais possède une nature psychique analogue à celle de l'esprit humain" (L.-M. Morfaux, Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Armand Colin, 1980). Histoire

Thalès de Milet "confère une âme aux êtres inanimés, en se fondant sur les propriétés de la pierre magnétique et de l'ambre" (Diogène Laërce, I, 24).

Selon les stoïciens, il est deux principes du monde, l'un actif, l'autre passif, tous deux corporels. Le principe actif est Zeus, la cause divine, le souffle (pneûma), le destin, il se mêle au principe passif (la matière), dans un "mélange total" (krâsis di'holôn).

Il pénètre tout d'une même "qualité déterminante", qui sont des gaz (aera), un "feu artiste", un souffle, une raison séminale

?xn: des principes créateurs qui révèlent, dans la matière, la présence d'une intelligence organisatrice). Cette qualité prend successivement les formes de pneûma hektikon (souffle cohésif, dans les êtres inanimés), phusis ("nature", dans les végétaux), de psuchè ("psychisme", dans les animaux), de noûs ("esprit", chez les humains).



"La substance tout entière est unifiée par un 'pneûma'

?xn : souffle, psychisme qui la parcourt entièrement ; sous l'effet de celui-ci, l'univers est contenu et rendu consistant et sympathique à soi-même."

Giordano Bruno conçoit un univers doté d'une Âme. Tout est animé, c'est-à-dire doté d'une âme, selon son Cause, Principe et Unité (1584).



"Toutes les choses sont donc animées ? Oui (...). Une chose, si petite et si minuscule qu'on voudra, renferme en soi une partie de substance spirituelle ; laquelle, si elle trouve le sujet support adapté, devient plante, animal (...) ; parce que l'esprit se trouve dans toutes les choses et qu'il n'est pas de minime corpuscule qui n'en contienne une certaine portion et qui n'en soit animé."

En 1591, à Francfort, Giordano Bruno a écrit en latin deux poèmes sur la monade : Du triple minimum (De triplici minimo) et De la monade, du nombre et de la figure (De monade, numero et figura). Il appelle minimum ou monade une entité indivisible qui constitue l'élément minimal des choses matérielles et spirituelles. La monade, qui correspond au point des mathématiques et à l'atome de la physique, est cet être primitif, impérissable, de nature aussi bien corporelle que spirituelle, qui engendre par des rapports réciproques, la vie du monde. C'est une individualisation extrinsèque de la divinité ; existence finie, elle est un aspect de l'essence infinie. Dieu, minimum et maximum, est la Monade suprême d'où s'échappent éternellement une infinité de monades inférieures.

Bayle, dans son Dictionnaire historique et critique (1695-1697), à l'article "Lucrèce", soutient l'idée que "les plantes, les pierres sont substances pensantes".

Diderot, dans Le rêve de d'Alembert (1769) admet une sensibilité de la matière. Le monde n'est que matière en mouvement ; la matière est universellement douée de sensibilité, latente ou vive ; elle s'organise elle-même, par les générations spontanées et les mutations.

Schelling, idéaliste, soutient ceci dans des Essais qui ont été regroupés : "Le système de la Nature est en même temps le système de notre Esprit", il y a "identité absolue de l'Esprit en nous et de la Nature en dehors de nous" (Schelling, Essais, trad., Aubier, p. 71, 87).

Schopenhauer dans Le monde comme volonté et comme représentation (1819) soutient que l'homme ou le monde sont habités par une Volonté (Wille), qui n'est pas une valeur rationnelle (Wille), mais une tendance aveugle, impulsive, inconsciente, issue du besoin et du désir. Cette tendance se traduit chez l'homme par la "volonté" et, dans la nature, elle est force causale.

Les théories psychophysiques de Gustav Fechner et Wilhelm Wundt sont panpsychistes.

Fechner, que l'on connaît plus scientifique dans sa psychologie expérimentale, dit dans Nanna ou De la vie sensitive des plantes (1848), dans Zendavesta (1851), dans La question de l'âme (1861), que l'univers est un ensemble d'unités physiques, que différencient leurs degrés de complexité et auquel correspond un ensemble toujours plus englobant d'unités psychiques. Même les unités psychiques humaines, tant individuelles que collectives, sont les éléments constitutifs d'une unité psychique supérieure, celle de la grande Âme de la Terre. Sur l'échelle des organismes, la Terre est une unité supérieure, à laquelle correspond une unité psychique parallèle. Pareillement à la Terre, chaque étoile possède à son tour sa propre conscience, que Fechner identifie à ce qu'étaient les anges dans la tradition théologique.

Le savant indien Jagadish Chandra Bose, à partir de 1900, attribue du psychisme aux plantes et même aux métaux.

Pierre Teilhard de Chardin croit en une progression spiritualisante de la matière. Chez lui, le mot "conscience" désigne toute forme de psychisme, depuis la plus diluée et la plus élémentaire, jusqu'à la plus concentrée, où le mot conscience, au seuil du psychisme humain, est relayé par le terme Conscience réfléchie, ou Réflexion. Teilhard inscrit sa pensée dans l'évolutionnisme. "Je crois que l'Univers est une Évolution. Je crois que l'Évolution va vers l'Esprit. Je crois que l'Esprit s'accomplit en quelque chose d'Universel. Je crois que l'Individuel suprême est le Christ-Universel" (Comment je crois, 1934, publié en 1969).

En 1963, Olivier Costa de Beauregard (Le second principe de la science et du temps), prenant comme point de départ les théories de l’information a postulé l’existence d’un “infrapsychisme” coextensif avec le monde quadridimensionnel d’Einstein-Minkowski, infrapsychisme qui contiendrait un savoir ou une information de “survol du Tout”.

En 1966 Cleve Backster, spécialiste en détecteurs de mensonges, "a réalisé des centaines d'expériences montrant que non seulement les plantes vivantes, mais aussi les feuilles coupées ou écrasées, les œufs (fertilisés ou non), le yoghourt, les frottis du palais de la bouche, le sperme, etc. réagissent à nos émotions et intentions. Il découvrit que des leucocytes buccaux (globules blancs provenant de la bouche d'une personne) placés dans une éprouvette répondent électrochimiquement aux états émotionnels du donneur, même lorsque celui-ci se trouve dans une autre pièce, un autre bâtiment, voire, un autre pays."

Jean-Émile Charon, théoricien de la Relativité complexe, rappelle que l'onde psi correspond au probabilisme de la mécanique quantique et permet de dire que cette particule possède telle probabilité de se trouver à tel instant en tel point de l'espace. Il admet deux regards, celui de la conscience (onde psi) et celui de la mémoire (onde sigma), pour toute particule. Chaque particule, appelée "éon, essentiellement les électrons et les quarks, posséderait à la fois un dehors porteur de ses caractéristiques physiques, et un dedans contenant ses propriétés spirituelles situé dans un autre espace-temps.

Gregory Bateson, en 1979, est arrivé à la conclusion qu'il n'est pas seulement légitime mais encore logiquement inévitable de supposer qu'il existe des processus mentaux à tous les niveaux des phénomènes naturels présentant une complexité suffisante : cellules, organes, tissus, organismes, groupes animaux et humains, écosystèmes, et même la Terre et l'univers.

David Bohm, physicien en mécanique quantique, suppose que "quelque chose d'analogue à l'esprit existe dans la matière inanimée", donc que "le mental et le matériel sont deux aspects d'une seule et même réalité" (La danse de l'esprit. Unfolding Meaning, 1985, trad., Éditions Séveyrat, 1989). Bibliographie



Voir aussi

Articles connexes


  • Inconscient
  • monade(philosophie)
  • Panpsychisme
  • Panthéisme
  • Vitalisme


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