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____Le continent africain, une économie en pleine forme.. Un continent plein d’atouts économiques... Un continent encore à bâtir. L'Afrique est-elle un futur géant économique ?
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L'Afrique est-elle un futur géant économique ? Le Politoblog » L'Afrique une future zone économique émergente ?
Perspectives du continent africain à long terme - Document de travail N.25, juin 2011
28/06/2011 Jean-Michel BOUSSEMART
- Les économies africaines sont-elles en voie d’émerger ?
- Lesquelles et à quel rythme ?
- Sont-elles des marchés prometteurs pour nos entreprises ?
Cette étude prospective s’efforce d’éclairer ces questions en examinant les perspectives démographiques, économiques et sectorielles du continent.
La population de l'Afrique doublera d'ici 2050
Les experts des Nations Unies anticipent un doublement de la population du continent africain d'ici à 2050. Elle atteindrait, selon leur scénario moyen, 2,2 milliards en 2050, près du quart de la population mondiale.
- Décollage économique
Croissance économique et démographique ne coïncident pas toujours. Ainsi, sur la période 1980-1995, le PIB par habitant a-t-il reculé de 0,4 % par an. Mais depuis 1995 il a progressé significativement, surtout sur la période 2003-2007. La crise mondiale a interrompu transitoirement ce mouvement, mais la croissance du revenu par habitant est restée largement positive.
Les réformes économiques et l'envolée des prix des matières premières ont permis au continent de bénéficier de rentrées financières grandissantes. L’accélération de l’élévation des niveaux de vie moyens est quasi générale, que le pays soit exportateur ou non de pétrole, qu’il soit de revenu intermédiaire ou bas. Elle devrait se poursuivre dans les prochaines décennies.
- Poids relatif de l'Afrique en 2050
En 2010, le PIB par habitant de l’Afrique s’établit à un peu plus du quart de la moyenne mondiale (2600 $ ppa 2005). Selon notre exercice de prévisions, avec 3% de croissance annuelle du PIB par tête de 2010 à 2050, l'Afrique devrait regagner un peu de terrain sur les autres zones émergentes (Chine et Inde exceptées). Etant donné le niveau de départ, l’écart de revenu avec les autres zones du monde resterait substantiel en 2050.
- Emergence d'un grand marché
La poussée démographique, l'urbanisation et la croissance économique, devraient s'accompagner de nouveaux besoins en alimentation, en énergie, en biens d’équipement durables, en automobile, en technologies de l’information et de la communication, etc. – ce qui ouvre des marchés prometteurs, notamment pour les entreprises françaises.
http://www.coe-rexecode.fr/public/Analyses-et-previsions/Documents-de-travail/L-Afrique-est-elle-un-futur-geant-economique
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Posted by laurent on déc 09, 2011 | 5 Comments
Il est de plus en plus difficile de trouver des zones d’investissements économiques non contaminées par la crise. Il y a bien les BRICs (Brésil, Russie, Inde et Chine), mais les promesses de rendements à deux chiffres sont déjà d’une époque ancienne. L’Europe est à un crépuscule économique et les Etats-Unis connaîtront à terme des difficultés encore plus grandes. Si l’on regarde dans le futur économique mondial, il ressort que seule l’Afrique dispose de tous les atouts nécessaires pour faire afficher un rythme de croissance attractif et répondre aux enjeux des futures crises économiques.
Le continent africain, une économie en pleine forme
Durant la crise économique, faisant suite à la crise des subprimes, alors que le monde entier connaissait une récession économique de 0,6 %, le PIB du continent africain progressait de 1,9 %. L’Afrique n’a pas été touchée par la crise financière mondiale, puisque le continent est très peu financiarisé. C’est seulement la baisse des prix sur les marchés de matières premières qui a engendré le ralentissement économique du continent africain.
Il est nécessaire de combattre les idées reçues sur les perspectives africaines. Si l’on regarde le classement des pays qui ont connu les plus forts taux de croissance sur la dernière décennie, on constate qu’il y a 6 pays africains qui se trouvent dans le top 10. Le continent africain devrait normalement atteindre plus de 6 % de croissance en 2011 et récidiver en 2012, quelle que soit la dégradation du contexte économique international (sauf Chine). L’Afrique est certes un continent pauvre en richesse absolue puisqu’il a un PIB qui n’atteint que 1700 milliards $. Mais si l’on compare la richesse produite par le continent africain, relativement aux économies émergentes, l’Afrique est une économie normale. Par exemple 10 pays du continent africain (Algérie, Namibie, Afrique du Sud, Botswana, Gabon, Guinée équatoriale, Libye … etc) ont un pays par habitant supérieur au PIB chinois.
Un continent plein d’atouts économiques
Le continent africain dispose de tous les atouts pour faire face aux futures crises économiques à venir. D’abord l’Afrique bénéficie d’un avantage démographique non négligeable. A l’échelle de la planète, le continent africain possède une population jeune. Alors que sur le vieux continent européen, au Japon, aux Etats Unis et en Chine, nous sommes déjà sur le déclin démographique, l’Afrique se trouve sur une pente démographique ascendante. En effet le continent a le plus fort taux d’accroissement naturel de sa population. L’Afrique vient de dépasser en 2009 le milliard d’habitants. A l’horizon de 2050, un humain sur cinq devrait être un habitant du continent africain. Même si selon les néo malthusiens la croissance démographique engendre de la pauvreté, elle génère automatiquement du PIB en valeur absolue. Mathématiquement la génération de richesses ne peut être inférieure à la croissance démographique. L’essor de l’Asie du sud est, durant la dernière décennie, s’est notamment appuyé sur l’avantage démographique d’une population jeune et dynamique. Le continent africain peut imiter le continent asiatique en utilisant cette jeunesse et faisant valoir dans la compétitivité internationale, un coût de main d’oeuvre et une force de travail imbattables. L’Afrique est du moins en capacité de développer à moyen terme une économie de services et de productions manufacturières, plus que performante. En plus il se développe dans le monde une diaspora africaine, érudite, inventive, jeune et capable qui pourra peut être demain aider le continent africain à remplir ses belles promesses.
Le continent africain possède, en plus d’une population jeune et dynamique, un gisement de ressources naturelles (minerais et pierres précieuses) et énergétiques (pétrole, gaz et charbon) ainsi que la plus grande réserve de terres cultivables au monde, capables de répondre aux besoins énergétiques et alimentaires mondiaux croissants. Au titre des significations le continent africain détiendrait 10 % des réserves mondiales de pétrole et 60 % de la réserve de terres arables au monde. Le continent africain est en plein essor dans l’exploitation des ressources énergétiques. En 2012 l’Afrique devrait représenter 12 % de la production mondiale de pétrole en extrayant 12 millions de barils jour. Pour l’instant L’Afrique concentre les investissements dans l’exploitation de ses matières premières et dépend uniquement de cette ressource pour ses exportations. Le risque c’est que ce secteur accapare tous les capitaux et toute la main d’oeuvre qualifiée au dépend d’autres secteurs de développement. La première des priorités pour que l’Afrique débute son essor économique, c’est qu’elle investisse et développe son agriculture. Une croissance économique élevée et solide ne pourra être garantie si le continent africain n’augmente pas fortement ses productions agricoles. L’accroissement des productions agricoles doit au moins parvenir à compenser l’accroissement démographique. L’Afrique est même en capacité de faire mieux que d’assurer sa subsistance, elle pourrait facilement rétablir la balance commerciale de ses besoins alimentaires à l’exportation, (en évitant les dangers). L’agriculture africaine reste à construire.
L’Afrique a le gros avantage de pouvoir bâtir le futur de sa croissance économique, en partant d’une page blanche. Par exemple alors que notre société actuelle est entrain de débattre de la nécessité ou non de poursuivre notre développement énergétique sur le nucléaire, le continent africain (hors Afrique du sud) doit simplement s’atteler à construire un modèle pour son développement énergétique. L’Afrique dispose de ressources environnementales favorables ; fleuves, ensoleillement, vent … ex : projet Désertec. Il est donc possible de construire une économie énergétiquement sobre et durable, sans à avoir à prendre en compte le coût du changement de modèle. L’Afrique n’est pas obligée de passer par d’autres modèles de développement économique. Par exemple l’Afrique est le deuxième marché mondial de développement de la téléphonie mobile (GSM), derrière l’Asie. L’Afrique génèrerait 620 millions d’utilisateurs téléphoniques et un taux de couverture de son réseau supérieur à un pays comme l’Inde. L’Afrique possède encore une marge de croissance dans cette activité puisque le taux de pénétration du téléphone mobile ne serait que de 50 %. Si la téléphonie mobile s’est développée à une telle vitesse en Afrique, c’est aussi grâce au fait qu’il n’y avait pas d’étape de développement intermédiaire dans la communication africaine, parce qu’il n’y avait pas de réseau. L’Afrique est un continent fait pour la mobilité, donc fait pour le futur des développements technologiques.
Le continent africain est en progrès global dans toutes ses politiques. Selon les rapports de l’OMS la santé du continent africain se serait améliorée. Même si le VIH continue de faire des ravages, de plus en plus d’adultes bénéficieraient de traitements rétro viraux, le paludisme, la poliomyélite … sont en recul grâce aux traitements médicamenteux, à la vaccination et à l’émergence de nouvelles pratiques. Les guerres ethniques, religieuses, de territoires ou de richesses sont globalement en recul. Désormais l’Union africaine tente d’auto réguler ses conflits. Même si les successions de régime ne se produisent pas encore dans un processus démocratique complètement transparent, il y a de moins en moins de guerres civile pour s’adjuger la réalité du pouvoir.
Bien sûr le continent africain cumule de nombreux problèmes ; La famine, les inégalités, le risque climatique, la mauvaise gouvernance, l’absence générale d’Etat de droit, d’un système administratif, juridique et économique performant … etc. Mais ce continent est capable d’offrir bien plus.
http://www.politoblog.com/?p=6485
Jeudi 7 juillet 2011
Perspectives pour le continent africain, futur géant économique ou non ?
Réunion Perspectives de l’économie organisée par le Coe-Rexecode le 15 juin 2011, Collège des Bernardins à Paris
Verbatim de l’intervention de Thierry Téné
Je vous remercie pour votre invitation. Je travaille sur les questions de croissance verte et de responsabilité sociétale des entreprises en Afrique. Les rapports qui se suivent sur l’Afrique se ressemblent maintenant : l’Afrique est désormais très bien partie. Avant de revenir sur les questions de croissance verte, je souhaite revenir tout d’abord sur un point : nous avons parlé tout à l’heure de dette grecque. Si je vous propose de choisir entre des obligations sur la dette grecque ou la dette rwandaise ou tchadienne, laquelle choisissez-vous ? La réponse tarde à venir. J’imagine que vous prendrez probablement des obligations de la dette tchadienne qui vient d’être lancée, avec 6 % de marge contre 2 % en Europe. Cet exemple a été pris par un intervenant de l’OCDE pour montrer comment la vision que l’Europe a de l’Afrique a évolué.
L’Afrique est en train de devenir une des locomotives de la croissance mondiale. Les pays africains ont déjà connu ce que l’Europe vit aujourd'hui, avec les deux décennies « perdues » de 1980 à 2000 : ces années n’ont pas été perdues mais ont été des années de réforme. Avec les indépendances, les Etats n’ont pas été très sérieux avec les comptes publics et ont commis des erreurs. Des réformes très difficiles ont suivi – ce que les Grecs testent actuellement. Depuis 2000, la croissance décolle mais, surtout, cette croissance est marquée, selon les termes du président de la banque africaine de développement, par les réformes et par les investissements directs intérieurs des entrepreneurs africains. Les rapports ou les conférences n’insistent pas assez sur ce point alors qu’une génération d’Africains investit sur le continent. Aliko Dangote n’est pas connu alors qu’il est l’Africain le plus riche mais surtout un industriel redoutable. Ce Nigérian a bâti sa fortune sur le continent, au Nigéria mais aussi au Cameroun, au Burkina-Faso, au Mali… Il est dans l’industrie (ciment, agroalimentaire, textile…).
Je reviens de Dakar où l’entreprise SPEC fabrique des panneaux photovoltaïques. Cette entreprise est dirigée par Mamadou Sow qui est un banquier et a parié sur l’énergie solaire puisque le continent a un potentiel énorme avec 3 000 heures d’ensoleillement. Il a donc décidé de fabriquer les panneaux photovoltaïques plutôt que les importer. Une filière de Total en Afrique du Sud assemble également les panneaux solaires mais, au Sénégal, des entrepreneurs africains se positionnent sur ce créneau du green business. Ce créneau peut être très lucratif ainsi que de nombreux autres secteurs tels que l’agriculture et l’énergie, qui sont les deux locomotives de la croissance d’un pays. Nous avons évoqué tout à l’heure la question des engrais : 60 % des terres arables non utilisées dans le monde se situent en Afrique et ces terres sont moins polluées qu’ailleurs. Or les terres ont besoin d’engrais lorsque les sols sont pauvres. Dans le cadre de la croissance verte, on peut réduire les coûts des engrais en en mettant moins tout en augmentant le rendement. Une grande entreprise française, SOMDIAA, a déjà recours à certaines techniques au Tchad et au Cameroun, réduisant la quantité d’engrais utilisée à l’hectare mais aussi la quantité d’eau et donc les coûts.
Le développement durable et le développement sont liés : vous ne pouvez pas vous lancer dans un process industriel aujourd'hui sans faire attention à l’efficacité énergétique. Le Groupe africain SIFCA se lance dans un projet de finance carbone lors du changement de chaudière puisque cette finance carbone permet de réduire les coûts de l’investissement. Quand cette entreprise, dans sa stratégie de responsabilité sociétale, décide de construire des logements pour ses salariés en zone rurale en ayant recours à des matériaux innovants ou naturels, c’est pour réduire les coûts, améliorer le cadre de vie des salariés, pour valoriser les ressources naturelles et créer de l’activité au niveau local.
L’Afrique est « condamnée » à opter pour la croissance verte puisque les ressources naturelles doivent être utilisées avec parcimonie. http://www.thierrytene.com/article-perspectives-pour-le-continent-africain-futur-geant-economique-ou-non-78772404.html