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lundi 26 février 6666

___Bandung La doctrine des non-alignés: Emancipation Et Émergence Des Peuples Dépendant Et Émergence Du Tiers Monde... CONFÉRENCE DE BANDUNG DE (1955) AFRO-ASIATISME • NON-ALIGNEMENT • RELATIONS INTERNATIONALES DU TIERS MONDE

BANDUNG CONFÉRENCE DE (1955)

Du 18 au 24 avril 1955 a lieu à Bandung, sur l'île de Java, la première conférence afro-asiatique, qui réunit vingt-neuf pays dont la plupart sont décolonisés depuis peu et appartiennent au Tiers Monde. L'initiative de ce sommet revient notamment au Premier ministre indien Nehru, soucieux de créer sur la scène internationale un ensemble de puissances qui échapperait aux deux Grands et à la logique de guerre froide. Le texte adopté au terme de la conférence rejette le racisme et le colonialisme, réclame une coopération économique mondiale pour lutter contre le sous-développement et tente de promouvoir une charte des relations entre États. Mais il ne parvient pas à déterminer une ligne commune face aux États-Unis et à l'U.R.S.S. : aux non-engagés comme l'Inde et l'Égypte s'opposent, d'une part, les pays pro-occidentaux comme le Pakista

..C) Emancipation des peuples dépendants et émergence du tiers-monde

  • La doctrine des non-alignés

http://www.akadem.org/photos/contextuels/3789_Doc1_Bandung.pdf

I La décolonisation :

En 1939 , une grande partie du monde est colonisé : Le continent Africain et une partie de L'Asie , contrôlés par des puissances coloniales qui sont européennes .Le Royaume uni et la France possèdent des colonies ainsi que les pays-bas , la belgique (congo ) .Le processus de décolonisation commence dès 1944 et en 1962 , la quasi totalité des colonies ont obtenus leurs indépendances .

1) l'essor des nationalismes

a) un nouveau contexte international .

-Dès 1943 , Les USA et l'URSS affirment leurs hostilités au maintien de leur domination coloniale .De plus le prestige de la France est atteint par sa défaite militaire par sa collaboration avec l'allemagne nazie .La situation économique et politique est difficile au lendemain de la guerre . Ils auront des difficultés à maintenir leur rayonnement au niveau mondial .Néanmoins l'URSS soutient les mouvements de libérations nationalistes communistes par exemple Ho chi Minh .Les USA sontenant les mouvements de libération nationalistes pro- américain .La charte de l'ONU réaffirme le droit des peuples à disposer d'eux mêmes .L'ONU va appliquer ces principes aux colonies comme l'Ethiopie et la lybie .

Les Européens sont à contre courant de la colonisation

-En 1944 , à Bazzaville , De Gaulle affirme qu'il est hors de question de remettre en cause le principe de la colonisation .

b ) L'évolution économique et sociale des colonies

Forte croissance démographique dans les colonies depuis depuis le début du 20 ème siècle , au progrès de l'agriculture et aux maladies infectieuses .Néanmoins , on observe pas de progrès économique car les richesses sont exportées vers l'Europe ( économie minière ) .Pas de dévelloppement industriel donc pas d'emploi de créé . Les progrès de l'agriculture ne bénéficie pas à la population car on privilégie les cultures commerciales d'exportations .

-Entre 1900 et 1950 , la...

Thématique

Classification thématique de cet article :

Sciences humaines et sociales » Politique » Relations internationales » Relations Nord-Sud Retour en haut

Autres références

  • « BANDUNG CONFÉRENCE DE (1955) » est également traité dans :

DÉCOLONISATION Auteur : Charles-Robert AGERON

Dans le chapitre "Un mouvement de l’histoire contemporaine" : … qui décida du retrait de la France d'Indochine, s'affirma plus encore lors de la conférence de *Bandung. Les nouvelles puissances asiatiques du groupe de Colombo (Birmanie, Ceylan, Inde, Indonésie et Pakistan) réussirent à mobiliser, du 18 au 24 avril 1955, vingt-neuf États africains et asiatiques dans le dessein avant tout de « secouer le joug… Lire la suite

  • DÉCOLONISATION ET NON-ALIGNEMENT - (repères chronologiques) Auteur : Olivier COMPAGNON

… à partir de celle de « Tiers État ». Indépendance de l'Indochine et début de la guerre d'Algérie. * La conférence de Bandung jette les bases d'une solidarité du Tiers Monde sur la scène internationale. Le Maroc et la Tunisie accèdent à l'indépendance. Tito, Nehru et Nasser définissent les principes du non-alignement à la conférence de Brioni (… Lire la suite

  • GUERRE FROIDE Auteur : André FONTAINE

Dans le chapitre "Les accords de Genève et la fin de l'armée européenne" : … le droit d'engager les troupes américaines pour défendre Formose si nécessaire. Subitement, cependant, la tension retombe. Le 25 avril 1955, devant la première conférence afro-asiatique réunie à *Bandung, Zhou Enlai, chef de la délégation chinoise, se déclare prêt à négocier avec les États-Unis au sujet de la situation dans la région de Taiwan… Lire la suite

  • INDÉPENDANCE DE L'AFRIQUE NOIRE FRANÇAISE - (repères chronologiques) Auteur : Olivier COMPAGNON

… d'une violente répression qui fait entre 80 000 et 100 000 victimes chez les indépendantistes. * La conférence afro-asiatique de Bandung contribue à radicaliser les mouvements indépendantistes en Afrique. La loi-cadre Defferre (du nom du ministre de la France d'Outre-Mer, Gaston Defferre) dote les colonies africaines d'une autonomie interne en… Lire la suite

  • INDONÉSIE - L'Indonésie contemporaine Auteurs : Romain BERTRAND, Françoise CAYRAC-BLANCHARD

Dans le chapitre "Essai de démocratie parlementaire « à l'occidentale » (1950-1957)" : … en U.R.S.S. Un traité est signé avec la Chine sur le statut des Chinois d'Indonésie (avril 1955). *La Conférence afro-asiatique de Bandung (avril 1955), dont l'initiative revient au Premier ministre indonésien et qui réunit vingt-neuf États d'Asie et d'Afrique, symbolise de manière éclatante l'éveil du Tiers Monde. Réunissant des hommes… Lire la suite

  • LIBAN Auteurs : André BOURGEY, Philippe DROZ-VINCENT, Elizabeth PICARD

Dans le chapitre "L'écho des crises du Proche-Orient" : … mars 1945), présent à tous ses sommets, de Bloudane en Syrie, en 1946, à Alger, en 1988. Mais, à la *conférence de Bandung en 1955, le Liban se singularise en dénonçant le rôle de l'Union soviétique dans le Tiers Monde. Surtout, s'il évite d'adhérer au C.E.N.T.O. (1955), il refuse tout de même de se ranger aux côtés de Nasser et de la République… Lire la suite

  • MENON KRISHNA (1897-1974) Auteur : Jacques DECORNOY

… entre le dirigeant chinois et Nehru. Apôtre de la solidarité entre pays asiatiques et africains, *il prend une part active à la préparation de la grande Conférence de Bandung, au cours de laquelle le Tiers Monde surgit dans la conscience de l'humanité tout entière. En 1955, il se rend en Chine. L'année suivante, désormais ministre sans… Lire la suite

  • TIERS MONDE Auteurs : Sylvie BRUNEL, Jean-Jacques FRIBOULET

Dans le chapitre "Les relations internationales" : … entier, perdant son origine française pour devenir un terme générique et un concept politique. La *conférence de Bandung le consacre. Le 18 avril 1955, vingt-neuf pays d'Afrique et d'Asie, dont certains, comme l'Algérie, ne sont pas encore indépendants, tournent le dos au colonialisme et à la guerre froide pour évoquer la « communauté de destins… Lire la suite

  • YOUGOSLAVIE Auteurs : Christophe CHICLET, E.U., Catherine LUTARD, Robert PHILIPPOT

Dans le chapitre "La spécificité de la politique extérieure yougoslave : le non-alignement" : … fut le Mouvement des non-alignés. La Yougoslavie réaffirmait ainsi l'indépendance de sa politique. *La première conférence afro-asiatique de Bandoung (Indonésie), du 18 au 24 avril 1955, unissait des peuples décolonisés ou en voie de l'être, tous redoutant les conséquences de la guerre froide. Le concept de « neutralisme positif » à l'égard des… Lire la suite

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AFRO-ASIATISME • NON-ALIGNEMENT • RELATIONS INTERNATIONALES DU TIERS MONDE

http://www.universalis.fr/encyclopedie/conference-de-bandung/

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___Appel moi Kinta Kounté ou même Shaka Fils de Gambie, de Namibie, d' Afrique de partout. La terre de mes ancêtres, je la foulerais un jour.. Et toi avec tes armes, ton Dieu, tu l’as mis à genou.. Je suis fils d’esclave, je le suis et le resterais


***Fils d’esclave

Je suis fils d’esclave, je le suis et le resterais Mais en moi ne vois pas un roi, j’ai beaucoup trop donné

  • Appel moi Kinta Kounté ou même Shaka Zoulou
  • Fils de Gambie, de Namibie, d’Afrique de partout
  • La terre de mes ancêtres, je la foulerais un jour
  • Et toi avec tes armes, ton Dieu, tu l’as mis à genou
  • Tu as fais de ses enfants des fantômes sans patrie
  • Des êtres à la recherche d’un continent, d’une vie
  • Perdus, sans repères, sans parents sans amis
  • Tu nous as déplacés comme du bétail soumis
  • Tu violais nos femmes, parfois même notre enfance
  • Tu égorgeais nos fils pour des mots de défiance
  • Dans tes cales on mourrant face à ton ignorance
  • Des morceaux de chaire noire que tu pouvais rejeter
  • Dans les eaux d’une mer, une mer déchaînée
  • Dans tes nombreuses galères nous avons succombés
  • J’ai enterré des femmes et aussi des enfants
  • Il y’a longtemps ce griot me raconte son passé..!
  • Que nos pères et nos mères nous ont abandonnés
  • Que leurs fautes un beau jour seront peut être expiées
  • Qu’il ne faut jamais, non jamais, mentir à son passé
  • N’oublie pas parmi nous, ces traites et ces fous
  • Des hommes qui portaient la mort autour du cou
  • Qui portaient de l’or quand nous plantions des clous


***Raconte au monde inculte, rapporte leur ce tabou


**Coupables sont nos pères, nos rois, finalement
***Coupables d’avoir cédé à l’odeur de l’argent
****Coupables des mêmes erreurs reproduites à présent
*****Coupables de l’esclavage moderne, revenu brutalement

  • Et j’pense à celui qui à le même sang que moi
  • Et qui me clame tout haut, que lui est fils de roi
  • Mais ton roi à toi a du sang dans ses draps
  • Et si tu peux dormir, moi tu vois, je n’ peux pas

Je suis fils d’esclave, je le suis et le resterais

Mais en moi ne vois pas un roi, j’ai beaucoup trop donné

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____Leurs ancêtres les gauleois...Racines - Africultures - Analyse - Du devoir de mémoire au devoir d'histoire... Devrais-je vous suivre par les chemins sinueux de la mémoire? Kinta Kounte- Je chante l'Afrique tous les carrefours de la souffrance

analyse > histoire/sociétéimprimer | retour

Du devoir de mémoire au devoir d'histoire

  • http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=478
  • http://www.three6-mafia.com/us/home

Jérôme Carlos

N'invoquer une généalogie et n'évoquer la pérpétuation de la domination que pour mieux proposer une nouvelle humanité : ni vengeance, ni réparation mais une prière à la diaspora pour bâtir la maison de l'homme.

Esclavage, traite négrière, marronnage... Je n'en parle ni au second degré, ni par procuration.



Je ne suis pas, en la matière, un chroniqueur lointain compilant ou pillant la mémoire d'autrui.




Je ne suis pas, sur cette scène-là, un acteur périphérique, affublé d'un accoutrement de circonstance, coincé dans un rôle, confiné dans un personnage d'emprunt.



Je ne suis pas un perroquet récitant rabâchant des faits et des événements constamment réchauffés, indéfiniment reconstruits au gré des élucubrations de thésards en mal de mention ou d'imprimatur.



Je ne suis pas non plus exégète de ces choses-là attendant l'estampille de je ne sais quelle Sorbonne pour authentifier ses doctes cogitations.



Arrière-petit-fils d'esclave, je suis. Et mes racines plongent et se perdent dans la chair vive de nos souffrances.



Arrière-petit-fils d'esclave, je reste. Et mon nom, de consonance brésilienne ou portugaise, comme l'on veut, est loin d'être une météorite tombée par hasard sur les côtes du golfe du Bénin.




Je vous aurais certainement tout dit si j'ajoutais que je suis une île dans les eaux familières d'un vaste océan.




Mon grand-père, Odjo Carlos, est fils d'un des " croisés de la liberté " de la première génération qui retrouvèrent, au terme d'une longue odyssée, l'Afrique-mère.




Ma grand-mère, Emilia Brito, appartenait aux grandes familles " brésiliennes " du Nigeria.



Ma mère, Féliciana de Souza, est petite fille du plus célèbre des " Brésiliens " Francisco de Souza dit " Chacha ", ami du roi Ghézo du Danhomè qui en a fait son vice-roi à Ouidah, porte océane d'où partirent des milliers d'hommes et de femmes vers les Amériques.



" Fejuhada ", " Cuchidu ", " Bacayao ", " Farofa "... ces plats appétissants, ramenés dans nos bagages ont bercé mon enfance, dans la grande maison familiale à Porto-Novo construite sous le modèle des " casas " de Bahia. Et chaque année, au mois de janvier, nous reconstituons, à la fête de " Bonfin " les pas de la samba dans un carnaval géant.




Je suis pollen de liberté et j'ai sillonné toutes les mers, dérivé sur la courbe des alizés, interrogé la rose des vents, avant que ne s'accomplisse mon destin sur la terre de mes ancêtres.



Qui peut, mieux que l'esclave, célébrer l'épiphanie de la liberté ?



Des hommes libres sculptèrent la statue de la liberté. Mais moi, après avoir rompu mes chaînes, j'ai sculpté dans le coeur et dans l'esprit de l'humanité, la table testamentaire de la charte des libertés.



Qui peut, mieux que l'esclave, proposer au monde une nouvelle version des Droits de l'Homme ?




Des hommes libres mettent aux fers, tous les jours, d'autres hommes libres, niant ainsi leur liberté. Mais moi, j'ai payé le prix le plus fort à la liberté. La geste de mon peuple est un hymne à la liberté.



Je suis messager de paix et de pardon. Ni vengeance, ni revanche, ni réparation : tel est le verdict.




Je n'ai plus besoin de mes oripeaux d'exil. Je ne ferai rien des cendres de mes souvenirs vains. Je laisse au musée des accessoires les loques défraîchies de mes rêves décapités.




Eloignez de moi, tel calice d'infamie, les fers de l'horrible enfermement, le carcan de l'inacceptable humiliation, la férule de l'insoutenable déchirement.




Je veux réinventer la fraternité sur les pages encore vierges du grand livre de l'humanité.




Je veux semer l'espérance et moissonner la vie sur les terres encore en friche de l'humaine condition.



Je veux réconcilier le fleuve et la mer à l'embouchure.




Oui, ni vengeance, ni revanche, ni réparation. Vous m'entendez ?




Le sang métis qui coule dans mes veines est notre part d'offrande pour que soient à jamais conjurées la bêtise de tous les exils forcés, la sottise de toutes les formes de mépris de l'homme pour l'homme.




Je proclame, ici et maintenant, un cessez-le feu définitif, et j'adresse, aux dieux du ciel et de la terre ma prière.





Laissez-moi prier



Laissez-moi ma prière



Elle n'est ni blanche, ni noire, ma prière



Ma prière, couleur de vérité



Ma prière, couleur d'éternité



Laissez-moi prier



Laissez-moi ma prière



Elle n'est ni d'ici, ni d'ailleurs, ma prière



Ma prière sans barrières



Ma prière sans frontières



Ma prière est santal



Dans l'air pur des matins clairs



Elle est baume apaisant, ma prière



Ma prière, parfum d'encens



Ma prière, gerbe de sang



Ma prière est brise soyeuse



Sur la peau rêche des passions



Elle est eau lustrale, ma prière



Ma prière, promesse de purification



Ma prière, serment de réconciliation



Ma prière est rosée d'aurore



Sur la soif de tous les Sahel



Elle est phare dans la cécité des nuits, ma prière



Ma prière, ondée de félicité



Ma prière, socle de sérénité



La prière est silence



Sur la partition de la musique intérieure,



Elle est parole proférée, parole recrée, ma prière



Ma prière, énergie première



Ma prière, pluie de lumières.



La prière est cri



Dans le désert des abandons et des reniements



Elle est bouée inespérée au coeur des dérives, ma prière



Ma prière, élan vers le divin



Ma prière, élévation sans fin.



La prière est poésie



Sur les périmètres ternes de la prose des saisons



Elle est éclat et éclair, confetti de soleils, ma prière




Ma prière, éternel hommage



Ma prière, rapsodie sans âge.




Je suis déjà trait d'union entre hier, aujourd'hui et demain.



Je suis déjà lien historique entre ce qui fut, ce qui est et ce qui sera




Je veux être, à présent, le ferment d'une nouvelle alliance entre les hommes, par-delà les races et les classes.




Je veux être le pont de l'espoir jeté par-dessus les mers,



Je veux gommer de vos coeurs les préjugés pluriséculaires dont les stigmates balafrent encore outrageusement l'humanité tout entière.





Et voici, mon chant final. Je la veux comme une bouteille à la mer.



Qu'elle refasse la traversée d'autrefois, la souffrance en moins.



Qu'elle aide à reconstruire la mémoire de l'essentiel, les souvenirs en sus.



Je chante l'Afrique



Je chante tous les carrefours de la souffrance



sur les routes des alizés



Ouidah, Gorée, San Pedro...



Bornes-cimetières tout le long



du macadam froid d'un négoce infâme



Jalons de sang et de douleur



Sur les bas-côtés d'une voie nécrophage.



Je chante tous ces vagabonds



au long cours, tous ces cerfs sans feu ni lieu



Ils allèrent, trimballant leurs destins



par les mers boulimiques



Ils allèrent, sur la selle des pistes



fracasser leur pauvre existence de Nègres.



Tamango



Louverture



Kinta Kounte



Et tous les autres...



Devrais-je vous suivre par les chemins



sinueux de la mémoire ?



J'irai, s'il le faut, au-delà des aurores boréale



Loin, bien loin de la grise mine des cumulonimbus



Plus loin encore du rire polychrome de l'arc-en-ciel



M'accompagne alors la trompette amère d'Amstrong contant nos

Golgotha



Ou me saoule et m'enivre



la jubilation festive d'un saxo inspiré



égrenant des gospels.



Et nous édifierons ensemble notre basilique



Basilique de sons et de lumières



dressant des orgues basaltiques



à l'assaut d'invisibles coupoles



Nos yeux alors accrochés à hier



Nous pourrons mieux emmailloter demain



dans les replis de toujours.



Je chante Harlem, vérole noire



sur le visage de l'Amérique blanche



Je chante tous les Soweto d'ici et d'ailleurs



Rivière de boue et de glu



sous les pieds indifférents de l'Oncle Sam



Je chante tous les îlots latins



perdus dans cet océan saxon



Je chante tous les Crusoé périphériques



Victimes résignées du syndrome minoritaire



Je chante la diaspora noire



Qu'elle ramasse le pagne de sa dignité



et jette un pont par-dessus les océans



Qu'elle célèbre l'épiphanie des métissages



et prenne date.



Ensemble, nous construirons



La maison de l'homme.

Jérôme Carlos

Jérôme Carlos, né en 1944 à Porto Novo (Bénin), dirige actuellement le Centre africain de la Pensée positive (CAPP) et la radio du même nom à Cotonou. Il a publié Cri de Liberté (poèmes, ABM, Cotonou 1972), Les enfants de Mandela (nouvelles, CEDA, Abidjan 1988), Fleur du désert (roman, CEDA, Abidjan 1990), Le Miroir (roman, Edilis, Abidjan 1994) et des essais : La Culture et le nouvel ordre économique international (Institut pour les pays en développement, Zaghreb 1984), La Fonction culturelle de l'information en Afrique (NEA 1985), Comment je prépare mon examen (Boya,Cotonou 1993).

http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=478

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