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mardi 22 mai 6666

____Le black existe et j'en suis la preuve.. L' Afrique c le notre : "Afrique mon Afrique" David Diop (Coups de Pilon) "Afrique que chante ma grand-mère" ..

Afrique mon Afrique

"Afrique mon Afrique"

"Afrique

  • Afrique mon Afrique

Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales

  • Afrique que chante ma grand-mère

Au bord de son fleuve lointain

  • Je ne t`ai jamais connue

Mais mon regard est plein de ton sang

  • Ton beau sang noir à travers les champs répandu

Le sang de ta sueur

  • La sueur de ton travail

Le travail de l'esclavage

L`esclavage de tes enfants

  • Afrique dis-moi Afrique

Est-ce donc toi ce dos qui se courbe

  • Et se couche sous le poids de l'humilité

Ce dos tremblant à zébrures rouges

Qui dit oui au fouet sur les routes de midi

  • Alors gravement une voix me répondit

Fils impétueux cet arbre robuste et jeune Cet arbre là-bas

  • Splendidement seul au milieu des fleurs

Blanches et fanées

  • C`est L'Afrique ton Afrique qui repousse

Qui repousse patiemment obstinément

  • Et dont les fruits ont peu à peu

L’amère saveur de la liberté."

Poème de David Diop (Coups de Pilon)

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vendredi 11 mai 6666

________Prière d’un petit enfant nègre ! Extrait de “Balles d’or” de Guy Tirolien: J’ai vu dans le bas chemin conduisant à l’école, un titre mort de Honte de s’être laissé préféré à un autre !

Le temps, les occasions m’ont amenés à ce poème de Guy TIROLIEN que tous les enfants de mon age ont appris “par coeur” ! Oh le gros mot ! Monsieur le Professeur Hyancinthe BASTARAUD a été un de ces petits enfants de Marie-Galante la Galette si chère au poète. Il a malgré tout a été à cette école ! Il y a trouvé ces extraodinaires INSTITUTEURS DU PEUPLE, ces hussards de la république … Et l’on connait la suite ! Mais pourquoi diable nos “Instits” ont-ils, ont-elles laissé choir un tel titre de gloire ! Don Elder CAMARA leur aurait sans doute dit : J’ai vu dans le bas chemin conduisant à l’école, un titre mort de Honte de s’être laissé préféré à un autre !

Cela ne nous empêche pas de vous aimez Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les Professeurs des Ecoles !

  • Seigneur
  • je suis très fatigué

je suis né fatigué et j’ai beaucoup marché depuis le chant du coq et le morne est bien haut qui mène à leur école

  • Seigneur je ne veux plus aller à leur école ,

faites je vous en prie que je n’y aille plus

  • Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches

quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois où glissent les esprits que l’aube vient chasser

  • Je veux aller pieds nus par les sentiers brûlés

qui longent vers midi les mares assoiffées

  • je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers

je veux me réveiller lorsque là bas mugit la sirène des blancs et que l’usine ancrée sur l’océan des cannes vomit dans la campagne son équipage nègre

  • Seigneur je ne veux plus aller à leur école

faites je vous en prie que je n’y aille plus

  • Ils racontent qu ‘il faut qu’un petit nègre y aille

pour qu’il devienne pareil aux messieurs de la ville aux messieurs comme il faut;

  • Mais moi je ne veux pas

devenir comme ils disent un monsieur de la ville un monsieur comme il faut

  • Je préfère flâner le long des sucreries

où sont les sacs repus que gonfle un sucre brun autant que ma peau brune

  • Je préfère

vers l’heure où la lune amoureuse parle bas à l’oreille des cocotiers penchés écouter ce que dit dans la nuit la voix cassée d’un vieux qui raconte en fumant les histoires de Zamba et de compère Lapin et bien d’autres choses encore qui ne sont pas dans leur livre .

  • Les nègres vous le savez n’ont que trop travaillé

pourquoi faut il de plus apprendre dans des livres qui nous parlent de choses qui ne sont point d’ici . Et puis elle est vraiment trop triste leur école triste comme ces messieurs de la ville ces messieurs comme il faut qui ne savent plus danser le soir au clair de lune qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds qui ne savent plus conter de contes aux veillées

  • Seigneur je ne veux plus aller à leur école.



Balles d’Or a été publié par Présence Africaine en 1961 rédition en 1982

http://halleyjc.blog.lemonde.fr/2007/10/02/priere-dun-petit-enfant-negre-extrait-de-balles-dor-de-guy-tirolien/

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dimanche 6 mai 6666

_______A l’ombre des stades fleurit la misère, rien n'à changé pour la majorité des noirs... "Ces gigantesques immeubles de grigny II seront nos tombeaux! "

“Ces gigantesques immeubles seront nos tombeaux !”

Il y a beaucoup de chômage et, en l’absence de services postaux et faute d’une adresse officielle, il est d’autant plus difficile de trouver du travail. L’éloignement du campement est également source de difficultés. Les gens doivent prendre des minibus payants pour se rendre en ville, et de nombreux enfants ont été tués en traversant l’autoroute toute proche. La criminalité est également très élevée, mais la police n’intervient guère. La mobilisation contre les expulsions s’organise notamment grâce aux nouveaux médias. Pamela Beukes est secrétaire de la Campagne antiexpulsions de l’ouest du Cap Anti-Eviction Campapaign.

Elle ne décolère pas. “Ils font pire que le régime de l’apartheid ! A l’époque, on avait au moins le droit à une maison en briques. La Coupe du monde était censée améliorer notre niveau de vie, mais c’est le contraire qui se produit”, note-t-elle. La municipalité rejette ces accusations. Kylie Hatton, porte-parole de la ville, défend sa politique. “La ville du Cap ne déplace pas les habitants, affirme-t-elle. La Zone de relogement temporaire a été construite pour fournir des logements d’urgence… Il y a un vrai problème de vandalisme, et nos fournisseurs ont dû revenir à plusieurs reprises pour réparer les toilettes cassées ou les câbles électriques.” Autre conséquence de cet événement, des dizaines de milliers de vendeurs à la sauvette vont perdre leur gagne-pain. La Fédération internationale de football (FIFA) impose en effet autour des stades des “zones d’exclusion” qui sont uniquement réservées aux commerces autorisés. “La Coupe du monde va tuer les petits vendeurs à la sauvette”, assure Regina Twala, qui vend des repas à emporter depuis trente-cinq ans à côté du stade d’Ellis Park. “Si on nous interdit de faire du commerce à proximité des stades et des zones touristiques, comment va-t-on profiter du tourisme ?” Il y a certes eu une croissance dans le secteur du bâtiment grâce à la construction des stades, mais la plupart des ouvriers ont depuis été licenciés et n’ont toujours pas retrouvé de travail. “C’est juste un tour de passe-passe pour détourner l’attention du public de ces seize années de démocratie qui n’ont rien changé pour la majorité des Noirs dans le pays. Ces gigantesques stades seront nos tombeaux ! L’enjeu de cette Coupe du monde n’est pas le football ni le tourisme : c’est un moyen pour les politiciens et leurs amis de s’en mettre plein les poches…”, conclut Andile Mngxitama, éditorialiste et journaliste politique, qui devrait bientôt publier un pamphlet intitulé A bas la Coupe du monde !

Un adolescent brave les mouches et l’odeur nauséabonde des toilettes extérieures pour chercher de l’eau. L’air absent, il fixe les rangées de taudis en tôle rouillée. Ici, il n’y a pas d’arbre ni le moindre brin d’herbe. Ici, rien ne pousse. Zone de relogement temporaire pour le maire du Cap ou camp de concentration pour ses habitants, vous êtes à Blikkiesdorp ! Ses habitants disent avoir été expulsés de force de leurs anciens logements et installés ici contre leur gré. Pour eux, c’est la faute à la Coupe du monde de football qui aura lieu du 11 juin au 11 juillet 2010. “Ici, c’est une décharge, lance Jane Roberts. Ils ont chassé les gens des rues parce qu’ils ne voulaient pas les voir pendant la Coupe du monde. Maintenant on vit dans un camp de concentration. La police vient la nuit pour nous rouer de coups ! L’Afrique du Sud ne veut pas montrer comment elle traite son peuple. Il n’y a que la Coupe du monde qui compte !”

Pour le gouvernement du président Jacob Zuma, cet événement sportif profite déjà à l’ensemble du pays : création d’emplois, rénovation des infrastructures existantes et amélioration de l’image du pays à l’étranger. L’Afrique du Sud a dépensé sans compter pour les stades qui accueilleront les matchs et le Stade du Cap est sans doute la plus grande réussite. Pour les associations, cet endroit sinistre dans la township de Delft est la preuve que la première Coupe du monde organisée en Afrique est surtout destinée à impressionner les riches étrangers. D’après les habitants de Blikkiesdorp, la situation est pire qu’au temps de l’apartheid. Blikkiesdorp a été construit en 2008 pour la somme de 32 millions de rands 2,8 millions d’euros afin de fournir des “logements d’urgence” à environ 650 personnes. Mais, selon les habitants, environ 15 000 personnes y vivraient et de nouveaux arrivants ne cesseraient d’y déferler. La municipalité rejette ces chiffres, mais, dans certains cas, six ou sept personnes s’entassent dans des espaces de trois mètres sur six. La chaleur y est accablante en été et le froid glacial en hiver. Le bacille de la tuberculose et le virus du sida y prospèrent. Quant aux bébés nés ici, ils n’ont même pas d’existence officielle. Les allées qui séparent ces abris de fortune sont tirées au cordeau et les bicoques sont toutes identiques. Les maisonnettes ont beau être équipées de l’électricité, les allées sont pleines de chiens errants, de détritus et de sable gris qui tourbillonne.

Sandy Rossouw, 42 ans, faisait partie des 366 personnes expulsées du foyer Spes Bona, dans le quartier de Athlone. Avec sa famille, ils dorment à cinq dans le seul lit de sa bicoque de Blikkiesdorp. “Nous avons été expulsés de notre foyer à cause de la Coupe du monde, fulmine-t-elle. Il se trouvait à 200 mètres du stade. Nous ne voulions pas partir, mais ils ont menacé de faire intervenir la police. Ici, tout le monde crève de faim ! Les gens marchent trois heures pour aller à Athlone s’acheter une miche de pain. Huit familles se partagent un seul WC, c’est scandaleux ! Il y a quelques semaines, des hommes nous ont menacés avec un fusil d’assaut. Il faut annuler la Coupe du monde ! Ils rénovent les bâtiments du Cap pour des centaines de millions de rands. Pourquoi ne pas dépenser cet argent ici ?”

  • conséquence de la Coupe du monde, des dizaines de milliers de vendeurs à la sauvette vont perdre leur gagne-pain.

La Fédération internationale de football (FIFA) impose en effet autour des stades des “zones d’exclusion” réservées aux commerces autorisés.

“La Coupe du monde va tuer les petits vendeurs à la sauvette”, assure Regina Twala, qui vend des repas à emporter depuis trente-cinq ans à côté du stade d’Ellis Park, à Johannesburg. “Si on nous interdit de faire du commerce à proximité des stades et des zones touristiques, comment pourrons-nous profiter du tourisme ?”

http://www.courrierinternational.com/article/2010/05/06/a-l-ombre-des-stades-fleurit-la-misere

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