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samedi 24 novembre 2012

____Self Conscience - sunz of man -no love without hate - Kongo Times.. RDC : La démission exigée de 3 ministres et de 2 chefs de l’armée

RDC : La démission exigée de 3 ministres et de 2 chefs de l’armée

RDC : La démission exigée de 3 ministres et de 2 chefs de l’armée 23/11/2012 14:56:00 KongoTimes! Font size: Decrease font Enlarge font image Didier ETUMBA

A Kinshasa, le Réseau national des ONG pour la défense des droits de l’homme (Renadhoc) a recommandé vendredi 23 novembre au président Joseph kabila d’«obtenir urgemment » la démission de quelques membres du gouvernement et de l’armée pour avoir failli à leurs missions respectives sous le mandat du gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo durant les 6 premiers mois de son mandat caractérisé par la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Il a cité les ministres de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice et Droits humains » ainsi que « le chef d’Etat-major général des FARDC, le chef d’Etat-major chargé des forces terrestres et le commandant de la Police nationale congolaise.

La « prise » de Goma par les mutins du M23 mardi 20 novembre continue de susciter de vives réactions d’indignation et de protestation dans la diaspora congolaise et en RDC. Alors que la diaspora congolaise appelle à faire de « l’intégrité territoriale, la priorité des priorités », le Renadhoc exige à Kinshasa « la démission » de 3 ministres, de 2 chefs de l’armée et d’un commandant de la Police nationale congolaise (PNC).

« L’intégrité du territoire national doit être la priorité des priorités. Et lorsqu’elle est menacée, le gouvernement doit toutes affaires cessantes s’atteler à ce dossier et lui donner toute la priorité », a recommandé vendredi Lievain Ntako dans un message électronique à lepotentielonline.com.

« Que se passe-t-il chez nous et que faites-vous membres de la presse pour dénoncer le énième complot contre notre cher beau pays ? Quel est ce pays dont le gouvernement, une fois le pays attaqué, crie d’abord vers la communauté internationale au lieu de se défendre ? », s’est-il indigné.

Bien plus. « Quel est-ce pays dont le gouvernement continue à accuser un pays voisin, mais permet que son président soit en dehors du pays le jour de la chute de la ville de Goma pour avoir une réunion avec le même président dont le pays est accusé ?

Quel est-ce pays dont le parlement continue à parler des affaires normales du pays alors qu’une partie du pays est déjà prise et est entre les mains des ennemis ? », s’est-il encore interrogé.

Signalant qu’« ici (à l’étranger), tous les Congolais sont en désarroi », il soutient que « les négociations ne peuvent bien se passer que si l’on n’a essaye de se défendre » afin que « les Congolais ne soient plus la risée de tous les peuples du monde et qu’ils mettent un terme à la honte et à l’humiliation ».

A la classe politique « totalement médiocre », la diaspora congolaise fait le reproche d’être « totalement déconnectée des réalités de l'Est du pays » tout en disant être « néanmoins confiante que la lumière jaillira un jour ».

« Démission » exigée de 3 ministres et de 2 chefs de l’armée

A Kinshasa, le Réseau national des ONG pour la défense des droits de l’homme (Renadhoc) a recommandé vendredi 23 novembre au président Joseph kabila d’«obtenir urgemment » la démission de quelques membres du gouvernement et de l’armée pour avoir failli à leurs missions respectives sous le mandat du gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo durant les 6 premiers mois de son mandat caractérisé par la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu.

Il a cité les ministres de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice et Droits humains » ainsi que « le chef d’Etat-major général des FARDC, le chef d’Etat-major chargé des forces terrestres et le commandant de la Police nationale congolaise.

« Nous avons d’abord ciblé les quelques éléments du gouvernement par rapport à leurs responsabilités individuelles mais si le chef de l’Etat n’arrive pas à exaucer nos recommandations, nous serons contraints sans pour autant le vouloir d’exiger la décision de tout le gouvernement.

S’il (le président Kabila) ne sait pas le faire, il n’a qu’à nous le dire. Comme ça, nous comprendrons qu’il s’agit de haute trahison », a expliqué dans un point de presse le secrétaire exécutif du Renadhoc, Fernandez Murhola.

Il a précisé que « cette recommandation est basée sur les responsabilités individuelles de chaque personne citée ».

« Le président de la République, chef de l’Etat et commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo a pris la décision de suspendre de ses fonctions, à dater de ce jour, le général-major Gabriel Amisi Kumba, chef d’Etat-major des Forces terrestres, et ce jusqu’à la fin de l’enquête », a annoncé dans la soirée le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga.

Il a évoqué des accusations contenues dans le rapport final du Groupe d’experts des Nations unies mentionnant « un certain nombre d’officiers congolais » impliqués dans un « trafic illégal d’armes et de munitions » pour justifier la décision présidentielle.

Angelo Mobateli Published By www.KongoTimes.info - © KongoTimes! - All Rights Reserved.

http://afrique.kongotimes.info/rdc/politique/5238-congo-demission-exigee-ministres-deux-chefs-armee.html

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___Kongo Times- Et maintenant, où va le Congo ? Et maintenant… quelle alternative politique au Congo ? RDC : Les revendications du M23 jugées légitimes.. Survival Of The Fittes - Everyday Gun Play

Et maintenant, où va le Congo ?

"On espère qu’on aboutira à un résultat qui sera crédible", a déclaré le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, vendredi, alors qu’avaient été publiés dans la nuit les résultats officiels presque complets des législatives, tenues le même jour que la calamiteuse présidentielle du 28 novembre dernier au Congo.

L’optimisme est une qualité pour un homme politique mais on voit mal comment le souhait de M. Di Rupo pourrait se réaliser alors que les observateurs internationaux, nationaux et la Conférence des évêques du Congo (l’Eglise disposait de 30 000 observateurs) ont déjà indiqué qu’il n’en était rien. "Ce qui se passe présentement au niveau de la compilation des résultats des élections législatives est inacceptable. C’est une honte pour notre pays", avaient dit les évêques du Congo le 12 janvier. Les experts électoraux internationaux, appelés pour donner un peu de crédibilité au dépouillement, avaient quitté Kinshasa précipitamment le 14 janvier, devant la mauvaise volonté de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) pour leur laisser libre accès aux données.

Pour l’essentiel des observateurs, c’est un fait : les élections du 28 novembre au Congo ont été maculées de tant d’irrégularités qu’elles n’ont pas de légitimité.

Le ministre belge des Affaires étrangères est le seul à soutenir qu’elles "n’ont pas changé l’ordre d’arrivée" à la présidentielle : avec 3 millions de voix d’écart officiel entre les deux hommes, mais 3,6 millions de doubles enregistrements d’électeurs, 1,6 million de bulletins disparus et des transferts frauduleux de voix de Tshisekedi ou Kamerhe sur les totaux de Kabila, il a du mal à faire partager sa position.

Le problème, aujourd’hui, ce n’est pas tant les résultats annoncés par la CENI (58 sièges sur 432 pour le parti de Kabila, 150 avec les alliés), décrédibilisée, que de savoir où va le Congo. Où va-t-il avec un Président considéré comme illégitime par plus de la moitié des Congolais ? Où va-t-il avec une armée qui a, ces dernières années, attaqué la résidence Kabila à Kinshasa, perpétré deux attaques au Katanga et s’indigne de la prépondérance de la garde présidentielle sur le reste des forces nationales ? Où va-t-il avec une population qui n’a pas confiance en ses dirigeants alors qu’elle ne mange pas, que les prix montent et qu’il faudra dans les prochains mois rembourser les dettes contractées pour ces élections-mascarade ? Sur le même sujet:



RDC: Flahaut hésite entre travail remarquable et pessimisme ambiant

http://congo-dechaine.info/content/et-maintenant%E2%80%A6-quelle-alternative-politique-au-congo



« Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige » Albert Camus

Dans « La Marée du soir », Montherlant a écrit « Il n’y a que deux partis dans un pays : ceux qui osent dire non, et ceux qui ne l’osent pas. Quand ceux qui ne l’osent pas dépassent en nombre considérable ceux qui l’osent, le pays est fichu ». Reprenons à notre compte cette pertinente réflexion.

L’insigne impéritie dans laquelle Sassou et son PCT ont plongé le peuple congolais, met en relief l’impossibilité d’une alternance de pouvoir au Congo-Brazzaville, ni par les urnes, ni par les armes. Par leur nocivité, deux hypothèses se valent : soit Sassou reste au pouvoir à vie, soit, malmené par l’âge et/ou par les ennuis de santé, il désigne son fils Kiki NGuesso comme

Là est précisément le drame. A chaque échéance électorale, notre pays tombe de charybde en scylla. Aussi, l’arrêt du processus démocratique est aussi inquiétant qu’un lugubre crépuscule du soir.

Si la main basse sur la chambre basse- sans jeu de mot -, est un truisme (95 % sont PCT et apparentés) ; le retour ipso facto, du monopartisme, en est un autre. A se demander quel était l’intérêt de ce pouvoir, d’organiser une telle élection, à coups de milliards, et foncièrement sans objet pour le peuple ?

Comme à l’accoutumée, notre chère opposition, engluée dans une espèce d'incapacité à créer un véritable rapport de force face à un pouvoir autiste, s'était bornée dans des formules incantatoires du genre : « Nous irons à cette élection pour montrer nos forces » dixit Mathias DZON. Superbe de ridicule. Pire encore, en adoptant une stratégie déconcertante qui consiste à maintenir leur candidature tout en demandant l’annulation du scrutin, je confesse mon incapacité à comprendre une telle attitude. Loin de desservir le pouvoir, cette stratégie, cautionnant involontairement cette mascarade, a été une manœuvre inespérée d’embellissement de l’image d’un régime à bout de souffle.

Nous sommes face à un pouvoir qui passe le clair de son temps à affiner son projet monarchique, en renvoyant les préoccupations des Congolais aux calendes grecques. Il s’applique à induire le sérum de résignation à tout un peuple, pour que nulle clameur ne vienne réprouver ses turpitudes.

En vampirisant toutes les institutions, le pouvoir ôte délibérément au peuple, les seuls moyens d’expression qui raviveraient sa dignité. Plus qu’une révolte, c’est une révolution qui viendrait à bout de ce système. La différence entre les deux est que la révolte vise seulement la fin de l’oppression, de l’injustice, de la servitude des citoyens. En réalité, elle ne met pas fin à une injustice, ni au tribalisme institutionnalisé. En revanche, la révolution vise un remplacement de l’ancien système par un nouveau, un changement radical des hommes et femmes qui font peser d’inimaginables calamités sur nos populations.

Le gangstérisme politique le plus abject a été mis en exergue à VINDZA. On a rarement vu un pouvoir, mettre autant d’énergie pour sonner le glas d’un processus démocratique. Ce pouvoir, a encore prouvé sa volonté de gouverner le Congo par l'injustice, la tricherie ; la falsification et par des méthodes tyranniques. Avec une effronterie qui n’a d’égale que leur mépris des valeurs essentielles de la démocratie, le ministre de l’intérieur a eu l’outrecuidance de proclamer des résultats à milles lieues des suffrages sortis de différents bureaux de vote : Jean Paul MATSIMA, le vainqueur incontesté des urnes a obtenu 1348 voix. Il s'est vu attribuer 1009 voix lors de la proclamation des résultats et Aimé Emmanuel Yoka qui a obtenu 934 voix s'est vu attribuer 1287 voix.

Ce n’était plus de la mystification politique ; c’était un délit moral et politique. Un affreux rapt éthique ! En piédestalisant la médiocrité et l’impudence, on consacre le glissement de l’acceptable vers l’inacceptable, la banalisation des fautes cardinales, la terreur, les mensonges et l’indignation. En somme, la disparition définitive du lien entre éthique et morale, droit et politique.

Face à ce tableau d’une extrême laideur morale, jusqu’où un peuple peut-il continuer à subir les affres d’un système conçu pour écraser, avilir, flétrir ?

La vie des révoltés légendaires comme Spartacus ou Toussaint Louverture était régie par un principe : « Plutôt mourir debout que de vivre à genoux ». Ils avaient la maîtrise logomachique et l’habileté manœuvrière nécessaires pour gravir l’ultime marche du panthéon politique. C’est ce que nous n’avons pas. Il faut plus, de telle sorte qu’au bout de longues années, l’on soit en paix avec sa conscience, serein au soir tombant du destin, persuadé que l’action menée est sa meilleure plaidoirie.

Un peuple peut souffrir, jusqu’à l’extrême limite, de l’oppression d’un tyran, mais le peuple sait, aussi, être sans pitié, voire tyrannique. Nicolas Ceausescu, Idi Amin DADA, Hilter, Mobutu, Pol Pot ne sont plus là pour nous en dire un peu plus. Dommage. Ils n’étaient tous, que des fous, pas des grands hommes. Des fous lucides cependant, car ils avaient perçu, dans des moments de transe subliminale, la médiocrité du genre humain, la fragilité de la vie On ne peut pas, en tant qu’acteur politique exerçant une autorité étatique, n’être subjugué que par l’ivresse que procure l’image de soi que vous renvoie chaque jour, Télé Tâ Nkombo ; la sensation d’être Dieu le père parce qu’on détient entre les mains, le pouvoir de défaire des vies, d’en fabriquer de toutes pièces, d’ordonnancer même la mort et de l’administrer ; la crainte, l’envie, la soumission et la terreur qu’on suscite autour de toi.

Du reste, il est superflu de rappeler à ce pouvoir que tout peuple sait inventer des alternatives de changement et de rupture viables pour lui, quelque soit le prix à payer. Comme dirait l’autre, ceux qui ont trouvé tant de moyens d’étouffer la liberté où elle est née, n’en ont encore trouvé aucun pour l’empêcher de naître et de faire explosion là où elle ne s’est jamais montrée.

La nuit a trop duré, mais le jour se lèvera dans l’amertume pour un souffle nouveau. Comme lors de l’avènement de la CNS de 1991, le Congolais retrouvera sans conteste, dignité et respect et foulera au pied toute désinvolture. C’est le peuple qui donne le pouvoir et cela, les congolais ne l’ont jamais oublié.

Pour ma part, j’anesthésie le temps qu’il faut passer pour nous dessiller et nous aider à exhumer notre orgueil, afin de s’affranchir du joug dictatorial. On s’en doutait bien : « Les cercles du pouvoir de Brazzaville s’inquiétaient moins des conséquences des printemps arabes que du relâchement du lien avec la France » (1) Aussi, nous obtiendront la liberté au sens plein du terme si et seulement si nous réussissons à tous les niveaux, à se faire violence et prendre le taureau par les cornes. Nul destin inexorable ne nous prédispose en effet à être sous la botte d’un tyran. Toute misère mène à la révolte ou à la soumission ; le choix est clair. Mais peut-être l’histoire de l’humanité est-elle, d’une certaine manière, l’histoire des révoltes et des révolutions… N'oubliez pas le mot de Romain Rolland (écrivain français, pacifiste et humaniste). « Même sans espoir la lutte est encore un espoir ».

(1) La Lettre du Continent N° 629 du 16 Février 2012.




Djess dia Moungouansi

La plume indépendante au service du peuple.

Vice- Président du Cercle « LA RUPTURE ».

  • Lomomba Emongo, écrivain et professeur de philosophie.



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http://www.ingeta.com/leadership-et-changement-au-congo-kinshasa-et-maintenant/

Les rebelles du M23 ont annoncé leur intention de libérer l'ensemble du pays en se rendant à Bukavu avant de marcher sur la capitale Kinshasa. "Le voyage pour libérer le Congo débute maintenant (...) Nous allons aller à Bukavu puis à Kinshasa. Etes-vous prêts à vous joindre à nous?", a lancé le porte-parole du M23 à plus d'un millier de personnes rassemblées dans un stade à Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu.

Les rebelles de l'organisation M23 ont "élargi" leur liste de revendications et "avancent" vers une base de l'armée régulière située à Sake dans la province du Nord Kivu (est), a précisé le patron de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), Roger Meece.

Il n'aura fallu que quelques heures de combats, mardi 20 novembre, pour que les rebelles du M23 prennent le contrôle total de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Sous l'oeil des soldats de la Monusco.

Contrairement aux jours précédents, ni les orages ni les tirs à l'arme lourde ne sont venus déchirer l'épais silence de Goma dans la nuit de mardi. Un calme surprenant au terme une longue journée. Dès le lever du soleil, une atmosphère d'explication finale flottait sur la ville. Et en quelques heures à peine, les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), qui menaçaient de conquérir la capitale provinciale du Nord-Kivu depuis des jours, ont mis en déroute les soldats de l’armée congolaise.

Durant le week-end et dans la journée de lundi, les combats étaient arrivés aux abords de la ville, sans que l'on sache avec précision quelle position était tenue par qui. C'est tout près de l'aéroport que les combats ont repris à l'aube du mardi. La bataille a eu lieu, mais les forces congolaises ont rapidement perdu tout espoir de se maintenir. Dès 11 heures, ses soldats avaient abandonné leurs positions le long de la frontière avec le Rwanda, certains d’entre eux laissant même sur place leurs uniformes. Rebelles taiseux

À cette heure, l'armée rwandaise, bien équipée, postée de l'autre coté de la frontière à raison d'un homme tous les dix mètres, observait la scène dans le silence et la concentration. Quant à l'armée du M23, composée de rebelles taiseux et visiblement très organisés, bottes en caoutchouc aux pieds et uniformes parfois dépareillés sur le dos, elle a profité du vide laissé par les FARDC pour s'installer du côté congolais sans tirer un coup de feu, d'après des témoins. Une heure plus tard, elle occupait déjà les berges du lac Kivu, au sud de la ville.

Peu après, un imposant convoi de la rébellion composé de cinq véhicules et de plus d'une centaine d'hommes pénétrait dans les rues de Goma. Puis un défilé était organisé en présence du porte-parole du mouvement, Vianney Kazarama, sur les larges avenues de Goma, et sous les acclamations de dizaines de personnes rassemblées pour l'occasion. Des informations contradictoires circulaient, en revanche, sur la particpation au convoi de Sultani Makenga, le chef militaire des rebelles. Étrange cohabitation

La présence de plusieurs corps de soldats des Forces armées de RDC (FARDC), toujours abandonnés sur le bas côté en fin de journée, témoignait du fait que certains militaires ont tenté coûte que coûte de défendre la ville, laquelle n'était pas tombée aux mains de rebelles depuis 1998. À l'exception des patrouilles de la Monusco et du M23, qui ont débuté leur étrange cohabitation (voir ci contre, des rebelles du M23 sous l'œil de Casques bleus de la Monusco dans un mirador, © Pierre Boisselet/J.A.), peu de véhicules circulaient en fin de journée.

Des civils, assez nombreux et encore sous le choc, se déplaçaient en revanche sur les trottoirs à la tombée de la nuit. Ni exaltés, ni affolés. Soulagés sans doute de la fin des combats. Mais s'interrogeant, aussi, sur leur avenir dans une ville désormais sous administration du M23. Diplomatie tous azimuths

C'est chez le doyen de la région, l'Ougandais Yoweri Museveni, que devaient se retrouver Joseph Kabila et Paul Kagamé, le 20 novembre au soir. Après s'être entretenu séparément avec chacun des deux, Museveni les auraient reçu à dîner ensemble. Depuis plusieurs semaines, le chef de l'État ougandais tentait de renouer le dialogue entre les rebelles du M23 et le pouvoir congolais. En vain. Lors du sommet extraordinaire de la Conférence internationale des Grands Lacs (CIDGL) lancé à son initiative, les 20 et 21 novembre, il espérait pouvoir appeler les belligérants au calme.

Joseph Kabila, avant de s'envoler pour l'Ouganda, en milieu de journée, avait d'abord accusé le Rwanda de soutenir les rebelles qui venaient de s'emparer de Goma, dans une intervention télévisée. « Ce qui s'est passé aujourd'hui à Goma montre clairement que l'option militaire (...) a échoué et que le dialogue politique » est la seule option, a affirmé de son côté la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo.

Les ministres des Affaires étrangères de la CIDGL ont, quant à eux, condamné l'attaque du M23 et la prise de la ville de Goma. La France a quant à elle réclamé une révision du mandat des 17 000 Casques bleus déployés en RDC, qui n'ont pas été en mesure d'intervenir pour s'opposer à « quelques centaines d'hommes. (...) Déployer 17 000 hommes et fixer un mandat qui ne permet pas d'intervenir, c'est absurde », a insisté le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a soutenu mardi à l'unanimité une résolution, proposée par la France, appelant à des sanctions contre deux chefs des rebelles du M23, Innocent Kaina et Baudouin Ngaruye. Elle demande également aux pays étrangers qui soutiennent le M23 de mettre fin à leur soutien aux rebelles. L'ONU avait déjà indiqué, le 13 novembre, avoir émis à l'encontre du chef militaire du M23, Sultani Makenga, une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs, l'accusant notamment de meurtres, d'exactions et de violences sexuelles.

(Avec Jeune Afrique/AFP) Published By www.KongoTimes.info - © KongoTimes! - All Rights Reserved.

  • « Ce qui s’est passé aujourd’hui à Goma montre clairement que l’option militaire pour apporter une solution à cette crise a échoué et que le dialogue politique est la seule façon de résoudre le conflit en cours », a affirmé dans un communiqué la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Après avoir longtemps résisté, Kinshasa serait sur la voie de lâcher du lest en acceptant enfin de rencontrer les rebelles du M23. Le Rwanda et de l’Ouganda n’attendent plus que ce moment pour se dédouaner de toute implication dans la crise qui sévit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Kinshasa n’exclut plus l’option des négociations directes avec le M23 dont, curieusement, les revendications ont été jugées « légitimes » par la dernière tripartite qui a réuni à Kampala les chefs d’Etat de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda. Kigali et Kampala n’attendent plus que ce moment pour se dédouaner de toute implication dans la crise qui sévit dans l’Est de la RDC.

Après avoir longtemps résisté, Kinshasa serait sur la voie de lâcher du lest en acceptant enfin de rencontrer les rebelles du M23 pour, selon les de la déclaration du mini-sommet de Kampala, « examiner les causes du mécontentement » et voir dans quelle mesure « y répondre dans la mesure du possible ».

Ce qui sous-entend des négociations pour éventuellement aplanir les divergences aux fins de dégager un compromis autour des questions qui divisent. Si les négociations directes avec le M23 ont l’avantage de limiter les dégâts sur le terrain d’affrontement, elles ont néanmoins l’inconvénient de faire la part belle aux pays désignés comme agresseurs de la RDC, à l’occurrence le Rwanda et, dans une certaine mesure, l’Ouganda. Ainsi, accepter de négocier avec le M23, c’est autrement disculper Kigali et Kampala de tout soupçon d’agression.

Quoi que salutaire pour les populations civiles qui paient le lourd tribut de la recrudescence des violences dans l’Est du pays, l’option des négociations suppose la reconnaissance, autant par Kinshasa que d’autres qui soutiennent encore la thèse de l’agression, de l’existence d’un problème congolo-congolais, supposé être le nerf de la nouvelle rébellion portée par le M23. Ce n’est pas donc pas pour rien que le Rwanda et l’Ouganda soutiennent vivement l’option des négociations en faisant pression au sein de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs pour que la RDC se plie à cette exigence.

Il y a bien des raisons qui légitiment cet acharnement de la CIRGL à vouloir à tout prix initier des négociations entre le M23 et la RDC. En effet, le rapport final du groupe des experts des Nations unies sur la RDC a mis à nu la forte contribution du Rwanda, essentiellement, et de l’Ouganda, en second lieu, dans la rébellion du M23.

Au point 4 du rapport, les experts de l’ONU confirment sans détours la mainmise de ces deux pays dans les activités menées par le M23. Ils notent que « Le M23 est soutenu à la fois par le Rwanda et des individus gravitant au sein du gouvernement ougandais. Des fonctionnaires rwandais ont coordonné la mise sur pied du mouvement et l’exécution de ses principales opérations. Les fonctionnaires ougandais, pour leur part, lui apportent un concours moins visible, en permettant à sa branche politique d’opérer à partir de Kampala, et en dynamisant ses relations extérieures. L’appui des officiers des forces armées ougandaises, bien que restreint, s’est révélé décisif pour la prise de principales agglomérations du Rutshuru ».

Bien avant que l’Onu ne publie le rapport final de ses experts sur la RDC, le gouvernement congolais a, après avoir longtemps gardé le silence, franchi le Rubicon en citant nommément le Rwanda comme pays agresseur. Kinshasa est allé jusqu’à solliciter l’implication du Conseil de sécurité des Nations unies pour obtenir des sanctions contre le régime de Kigali. Le rapport est allé plus loin en indexant également l’Ouganda parmi les soutiens au M23.

Malgré les éléments de défense présentés par le Rwanda, le groupe des experts a entériné dans le rapport final leurs conclusions de départ, chargeant de plus le Rwanda dans l’aventure du M23. Or, depuis toujours, Kigali nie toute implication dans l’action menée par le M23, considérant que les revendications exprimées par les rebelles ne relèvent nullement de sa compétence.

Dans ses nombreuses apparitions publiques, son ministre des Affaires a défendu tout haut que le M23 était un problème entièrement congolais qui ne concernait en rien le Rwanda. C’est dire qu’en acceptant de se mettre autour d’une table avec le M23, Kinshasa va indirectement dédouaner ses deux voisins de l’Est dans l’action initiée par le M23. Il va donner des arguments à Kigali et à Kampala ; des arguments que ces deux capitales pourraient bien s’en servir pour un plaidoyer devant les instances qui les ont unanimement condamnés au regard de leur appui avéré au M213. Les négociations directes entre Kinshasa et le M23 signifient autrement que Kigali et Kampala n’ont jamais été associés au M23. Belle sortie de scène

Dans cette hypothèse, Kigali et Kampala vont allégrement étoffer leur beau rôle de médiateur dans la crise congolaise en cherchant à agir sur mandat de la CIRGL. Les négociations directes avec le M23 ont deux grandes conséquences fâcheuses sur le plan diplomatique. Dans un premier temps, elles légitiment le président Kagame dans sa position qui a toujours considéré la situation dans l’Est comme un problème congolo-congolais. Elles remettent par conséquent en cause le travail des experts de l’ONU sur la RDC. Sur un autre tableau, le revirement de Kinshasa aura également des répercussions sur son crédit à l’étranger. Les négociations avec le M23 jettent un discrédit sur la RDC.

Prendre le virage des négociations avec le M23, c’est autrement mettre à l’écart le Rwanda et l’Ouganda de la crise dans l’Est de la RDC. Or, le monde entier est au courant de la forte présence rwandaise et ougandaise aux côtés des rebelles du M23. Kinshasa doit savoir jouer sur ces deux tableaux pour sauver sa face. Négocier avec le M23, c’est dédouaner ses deux voisins de l’Est. Mais, ne pas accéder à cette voie, c’est aussi laisser pourrir la situation dans l’Est du territoire national où le M23 progresse déjà, selon certaines sources, vers Bukavu. Avec cette promesse, au cas où Kinshasa s’entêterait d’ouvrir les négociations, de lancer l’assaut sur d’autres villes et localités. C’est un dilemme pour le gouvernement.

Après la chute de Goma, le Rwanda a appelé à un dialogue politique en RDC. « Ce qui s’est passé aujourd’hui à Goma montre clairement que l’option militaire pour apporter une solution à cette crise a échoué et que le dialogue politique est la seule façon de résoudre le conflit en cours », a affirmé dans un communiqué la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Le Rwanda sait pourquoi il pousse Kinshasa à négocier avec le M23.

Le Potentiel Published By www.KongoTimes.info - © KongoTimes! - All Rights Reserved.

http://afrique.kongotimes.info/rdc/politique/5242-congo-les-revendications-jugees-legitimes.html

24/11/2012 06:48:00 KongoTimes!

Font size: Decrease font Enlarge font image Gabriel Amisi Kumba

Le dernier carré de Joseph Kabila serait mêlé dans des activités terroristes en Afrique. Après la publication des experts, un diplomate italien aurait conseillé au Raïs l’idée de l’élimination physique du général Gabriel Amisi dit Tango fort. Car cette affaire de trafic d’armes par le n° 2 des forces armées congolaises est un immense iceberg aux effets boomerangs capables de provoquer un séisme dans l’appareil étatique congolais, la CIRGL et plusieurs bureaux climatisés éparpillés dans le monde.

En effet, après avoir pris connaissance du rapport du National Security Concil (NSC), Barack Obama avait mis la RDC sur urgence nationale et ordonné des opérations de filatures, enquêtes secrètes au cœur de l’Afrique. La CIRGL serait une organisation terroriste

Officiellement pour la traque de Joseph Kony, les experts américains dans la région des grands lacs, avec leurs technologies sophistiquées, auraient rapportées au Président américain des preuves de toute l’architecture du réseau maffieux dans la région des grands lacs et Afrique de l’Est. Ces rapports des plusieurs pages impliqueraient presque tous les services stratégiques de l’Etat congolais : DGM, DGDA, DEMIAP, OCC, ANR… aussi des agents de la Monusco, ONG Internationales et les administrations étatiques des pays des grands lacs.

Le rapport mentionne aussi qu’après l’opération armes contre 100 dollars du célèbre pasteur Ngoy Mulunda, les armes qui ont été échangées contre des vélos, des bicyclettes, pagnes et autres. Celles-ci se sont retrouvées chez les LRA et rebelles du Sud Soudan. Et ce n’est pas étonnant si cela vient de s’éclater au grand jour. En effet, sous couvert de la CIRGL (Conférence Internationale pour la région des grands Lacs), les multinationales anglophones et asiatiques, pour l’exploitation illégale des minerais ont trouvé plusieurs astuces. Par des mécanismes variés, ces maffieux apportent leurs appuis matériels, logistiques aux différents groupes armés dans la partie Est de la RDC qui, par leurs feux dévastateurs sèment la désolation dans ces coins, laissant ainsi champs libres à l’exploitation illicite des minerais.

La RDC étant frappée d’embargo, « l’Al-Qaïda des grands lacs » a trouvé le moyen de le contourner : à travers la Monusco et les ONG internationales, les bateaux acheminaient facilement des armes, véhicules de transport, blindés en RDC. Ces cargaisons d’armes en provenance de la Chine, Ukraine, Russie, achetées notamment auprès de la société Russe Rosobornexport, spécialisée dans des ventes d’armes, roquettes ainsi que des chars de combat. Celle-ci destinées pour de mission de paix (Monusco) en RDC sont embarquées dans des bateaux tels que Eurocarrier, via le port de Malebo en Guinée Equatoriale, Pointe Noire, Dar es Salam en Tanzanie seront ensuite réceptionnées par le cercle fermé de J. Kabila pour une destination à géométrie variable.

L’affaire Tango risque ainsi de provoquer une tornade capable de ravager des bureaux obscurs en RDC, Afrique et dans le monde. C’est ce qui serait sans doute à la base de la prise d’air qui bloque les activités au sénat et l’assemblée nationale.

Yves Kongolo Published By www.KongoTimes.info - © KongoTimes! - All Rights Reserved.$$

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24/11/2012 06:33:00 KongoTimes! Font size: Decrease font Enlarge font

image Yoweri MUSEVENI.

« Des politiciens, des membres du M23 et des agents de renseignement ont indiqué que la délégation du M23 conduite par Jean-Marie Runiga s’est rendue à Kampala le 29 juillet 2012 avant que se tienne, dans cette ville, le premier sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et avant que les autorités congolaises n’autorisent le gouvernement ougandais à faciliter un réexamen de l’Accord du 23 mars 2009 avec le CNDP », rapportent encore les experts onusiens. « Après des consultations avec des responsables ougandais à Kampala, les dirigeants du M23 ont mis la dernière main au plan en 21 points dont ils avaient entamé la rédaction à Kigali, avant les négociations prévues. Le Groupe a obtenu copie de la liste de ces 21 points, remise par des représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo qui l’avaient reçue de responsables ougandais », précise le Groupe des experts onusiens.

Un autre sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur les Grands lacs (CIRGL) s’est tenu samedi 24 novembre à Kampala (Ouganda) quelques jours après la chute de Goma (Nord-Kivu) mardi 20 novembre et la publication du rapport final du Groupe d’experts de l’Onu établissant que « la branche politique du M23 s’est constituée à Kampala ».

« Depuis le début des initiatives régionales en faveur du règlement du conflit, de nombreux membres du M23 se rendent fréquemment à Kampala et le Mouvement y a ouvert un bureau. En septembre 2012, il louait en outre deux résidences dans cette ville, dont l’une a fait l’objet d’une visite du Groupe. Les cadres du M23 qui se trouvent à Kampala rencontrent régulièrement des militaires de haut rang et de hauts responsables ougandais », affirment les experts onusiens.

Ils révèlent qu’« un officier des forces armées ougandaises, un membre de la société civile ougandaise, plusieurs politiciens ougandais, des agents de renseignement et des diplomates, ainsi que d’anciens officiers des forces armées rwandaises ont informé le Groupe que des représentants du M23 avaient rencontré le général Salim Saleh, conseiller militaire du président ougandais, ainsi que le général Kale Kayihura, chef de la police ougandaise ».

Par ailleurs, « trois cadres et trois collaborateurs du M23 ont reconnu avoir eu des échanges hebdomadaires avec ces hauts responsables », tandis que « des dirigeants du M23 et des responsables ougandais ont indiqué (au Groupe d’experts) que les commandants des forces armées ougandaises offraient une assistance technique aux rebelles, les conseillaient sur le plan politique, planifiaient avec eux des opérations et coordonnaient l’appui militaire au Mouvement ». Kampala, base politique du M23

« Des politiciens, des membres du M23 et des agents de renseignement ont indiqué que la délégation du M23 conduite par Jean-Marie Runiga s’est rendue à Kampala le 29 juillet 2012 avant que se tienne, dans cette ville, le premier sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et avant que les autorités congolaises n’autorisent le gouvernement ougandais à faciliter un réexamen de l’Accord du 23 mars 2009 avec le CNDP », rapportent encore les experts onusiens.

« Après des consultations avec des responsables ougandais à Kampala, les dirigeants du M23 ont mis la dernière main au plan en 21 points dont ils avaient entamé la rédaction à Kigali, avant les négociations prévues. Le Groupe a obtenu copie de la liste de ces 21 points, remise par des représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo qui l’avaient reçue de responsables ougandais », précise le Groupe des experts onusiens.

Mais, « lors de la deuxième visite officielle du Groupe à Kampala, le gouvernement a démenti que des membres du M23 se soient jamais rendus en Ouganda, bien que leur présence dans ce pays ait été un fait de notoriété publique ».

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____RDC : la Monusco dénonce le recrutement forcé de civils par les mutins du M23.. "Protect Your Neck"

RDC RDC : la Monusco dénonce le recrutement forcé de civils par les mutins du M23

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Un communqué de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) pointe du doigt l'enrôlement forcé de civils par les rebelles du M23. Parmi eux figurent des enfants.

Le recrutement forcé de civils par les groupes armés caractérise depuis longtemps les conflits en RDC. D'après la Monusco, l'est de la RDC est en train de renouer avec ses vieux démons. Mardi, la force onusienne a exprimé dans un rapport sa profonde inquiétude face à la recrudescence d'enrôlements forcés de civils, dont des enfants, par la nouvelle rébellion du M23 et d'autres groupes armés dans l'est du pays.

Dans un communiqué publié à Kinshasa, la Monusco fait part de sa profonde inquiétude quant au grand nombre de preuves « de recrutement forcé de civils (...) à des fins militaires et non-militaires » par le M23, le Mouvement du 23 mars, composé de mutins ex-rebelles qui affrontent l'armée depuis mai.

« Le nombre de personnes recrutées a augmenté considérablement depuis la reprise des hostilités dans l'est du pays », a déclaré le chef de la Monusco, Roger Meece, cité dans le texte.

« Cette pratique s'est accentuée plus particulièrement du fait des actions du M23 dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu », a-t-il ajouté, avant d'appeler l'ensemble des groupes armés à mettre un terme à ce type d'enrôlements.

Des civils exécutés

Plus de 100 cas de recrutement forcé de civils par le M23 - la plupart d'entre eux ayant 24 ans et moins, dont 26 enfants - ont été documentés depuis le mois d'avril 2012. Des rapports indiquent néanmoins que le nombre total pourrait être largement supérieur, poursuit le communiqué.

Depuis début 2012, plus de 150 enfants auraient été recrutés par des groupes armés dans l'est du pays, que ce soit par le M23 ou par d'autres groupes armés comme des combattants Mayi-Mayi, les Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR) et l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), une rébellion ougandaise.

Des personnes interrogées ont décrit comment elles avaient été forcées de porter le butin de pillages, des réserves et des munitions sur de longues distances. Arrivées à leur destination, elles auraient reçu des uniformes, des armes et auraient suivi un entraînement militaire dans des camps. Des civils qui auraient résisté à leur recrutement auraient aussi été exécutés, écrit la Monusco dans son communiqué.

Conférence internationale à Kampala

L'Ouganda abrite à partir de mardi un sommet de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) où seront discutées les contours d'une force internationale neutre devant combattre les groupes armés dans l'est congolais.

Cette force devrait être déployée à la frontière entre la RDC et le Rwanda, que l'ONU, des ONG et plus récemment le président Joseph Kabila accusent de soutenir le M23, ce que Kigali a toujours démenti.

Alors que débutait la réunion de Kampala, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, en visite à Pretoria, a exhorté les États d'Afrique centrale, notamment le Rwanda, à coopérer pour priver de soutiens le M23.

Les membres du M23 sont issus de l'ex-rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), à l'époque soutenu par le Rwanda. Les ex-CNDP avaient été intégrés dans l'armée en 2009 à la faveur d'un accord avec Kinshasa, dont les mutins réclament aujourd'hui la pleine application.

Depuis mai, les combats entre armée et M23 ont forcé plus de 250 000 Congolais à fuir, notamment vers le Rwanda et l'Ouganda voisins.

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____Cinéma "Rebelle" : vie et survie d'une enfant-soldat dans une rébellion africaine.. Des portraits de Lumumba dans les maisons. Des allusions à des combats pour le coltan. Pas de doutes, nous sommes en RDC.

Wu-Tang Clan "Protect Your Neck"

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Cinéma "Rebelle" : vie et survie d'une enfant-soldat dans une rébellion africaine

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Les longs-métrages traitant des enfants-soldats ne sont pas légion. D’autant qu’ils ont rarement les faveurs des salles obscures et du box-office. "Rebelle", du canadien Kim Nguyen, au cinéma en France le 28 novembre, pourrait faire exception. Cette aventure humaine à travers les affres d’une rébellion d’Afrique centrale se confronte au public parisien avant de représenter le Canada aux Oscars.

Des portraits de Lumumba dans les maisons. Des allusions à des combats pour le coltan. Pas de doutes, nous sommes en RDC. Pourtant, à aucun moment dans le long métrage de Kim Nguyen, tourné à Kinshasa, le nom du pays n’est mentionné. Et pour cause : Rebelle n’a rien d’un jugement politique. Komona, 12 ans, personnage principal du film, interprété de façon magistrale par Rachel Mwanza, ne fait que raconter à son enfant à naître son aventure.

Reconnaissance internationale

Le film Rebelle a d’ores et déjà acquis une certaine reconnaissance internationale. Présenté à Kinshasa, il a reçu les honneurs du festival de Berlin où Rachel Mwanza a reçu un Ours d’argent, soit le second prix d’interprétation féminine.

Le long-métrage de Kim Nguyen a également été choisi par le Canada pour être le représentant du pays aux Oscars, en février 2013. Avant de potentiellement conquérir Hollywood en tant que « meilleur film en langue étrangère », Rebelle s’attaque aux salles obscures françaises, qu’il a déjà testées à l’occasion du festival « Cinéma et droits humains », organisé par Amnesty International du 7 au 13 novembre 2012. Sa sortie est prévue le 28 novembre.

Le scénario est d’abord classique : pillage, massacres et recrutement d’enfants soldats. Pour Komona, forcée de tuer ses parents, la vie bascule alors qu’à 12 ans, elle voit un groupe rebelle faire irruption dans son village. De petite fille, elle devient « rebelle ». Commence alors l’« initiation », le basculement dans un univers où père et mère assassinés n’ont qu’un substitut : son arme, une kalachnikov.

"C’est important que tu comprennes"

« Adoptée » par un mouvement rebelle qui voit en elle une sorcière, un porte-bonheur dans la lutte armée, la jeune fille oscille entre la rebelle qu'elle est devenue par contrainte et l’enfant qu'elle est. Entre la mort et son amour naissant puis assuré pour « Le Magicien », enfant-soldat albinos, incarné par le remarquable Serge Kanyinda. Rebelle est une plongée dans la vie quotidienne de Komona. Terrifiante dans ses descentes en enfer, amusante dans ses joies simples, touchante dans ses moments de bonheur.

Le réalisateur Kim Nguyen réussit avec succès à mettre en scène ces personnages aux vies à la fois difficiles, dérangeantes, bouleversantes mais finalement touchantes. En ouverture du film, la jeune Komona chuchote à son futur enfant, fruit de son amour avec « Le Magicien », ces paroles : « Écoute bien quand je te raconte mon histoire, parce que c’est important que tu comprennes ». Tout est là.

Par Mathieu Olivier (@MathieuOlivier)

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____Crise au Kivu RDC : l'ONU envisage d'utiliser des drones français et américains.. Un sujet controversé : Alors que l’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda de soutenir en sous-main la rébellion du mouvement du 23 mars (M23)

Crise au Kivu RDC : l'ONU envisage d'utiliser des drones français et américains

Alors que l’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda de soutenir en sous-main la rébellion du mouvement du 23 mars (M23)

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Crise au Kivu RDC : l'ONU envisage d'utiliser des drones français et américains ONU(1751) - m23(208) - drones(4) - crise au kivu(1) 23/11/2012 à 17h:33 Par Jeune Afrique

L'ONU a demandé à la France et aux États-Unis de lui fournir des drones. L'ONU a demandé à la France et aux États-Unis de lui fournir des drones. © AFP

L’ONU a indiqué qu’elle envisageait d’utiliser des drones pour la première fois afin de surveiller l’est de la RDC, où la rébellion du M23 a lancé son offensive. Des responsables des Nations unies ont pris contact avec les gouvernements congolais et rwandais.

Les Nations unies « examinent toute une série de mesures pour renforcer les capacités de la Monusco afin de protéger les civils des groupes armés présents dans cette vaste zone de l'est de la RDC », a expliqué Kieran Dwyer, porte-parole du département de maintien de la paix de l'ONU.

« Utiliser des aéronefs non armés, des drones, pour surveiller les mouvements de ces groupes est un des outils que nous envisageons », a-t-il ajouté. « Bien sûr, nous le ferions avec prudence, en totale coopération avec le gouvernement congolais, et en choisissant les moyens de surveillance les plus efficaces pour aider à appliquer notre mandat de protection des civils », a-t-il assuré.

Un sujet controversé

Alors que l’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda de soutenir en sous-main la rébellion du mouvement du 23 mars (M23), des diplomates de l’organisation ont pris contact avec le gouvernement rwandais et congolais afin de discuter de cette intiative. « C'est un sujet controversé, les pays ne sont pas tous d'accord là-dessus », a ainsi souligné Olivier Nduhungirehe, premier conseiller à la mission du Rwanda auprès de l'ONU.

L’organisation s’est également rapprochée de la France et des États-Unis afin que ces deux pays lui fournissent les drones qui pourraient selon elle aider à la surveillance et la sécurisation des frontières. L’ONU envisage également d’augmenter les effectifs de la Monusco, qui passeraient à 19 500 hommes. Son secrétaire général, Ban Ki Moon, doit présenter bientôt ces propositions au Conseil de sécurité où, outre les États-Unis et la France, le Rwanda siège en tant que membre non-permanent.

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RDC ( 2 réactions ) Prises de guerre du M23 à Goma : "Kinshasa nous approvisionne depuis le début" m23(208) - Nord Kivu(151) - FARDC(123) - Goma(60) 23/11/2012 à 18h:11 Par Jeune Afrique Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article Le M23 a récupéré une partie des armes des FARDC à Goma. Le M23 a récupéré une partie des armes des FARDC à Goma. © Pierre Boisselet/JA

En quittant la ville de Goma, entre le 20 et le 21 novembre, sous la poussée des rebelles du M23, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont laissé derrière elles de nombreuses armes et munitions. Y compris des canons. Diaporama.

Les soldats du M23 ne les cachent pas. Bien au contraire. Leurs « prises de guerre » - ces armes, munitions et canons laissés par l’armée loyale en débâcle -, ils les exhibent à Goma afin de « montrer que c’est bien Kinshasa qui approvisionne régulièrement et contre son gré, le M23 depuis le début », explique le porte-parole adjoint du mouvement Amani Kabasha. Une vingtaine de conteneurs remplis d’armements en tous genres sont ainsi stockés au port de la capitale du Nord-Kivu. On en trouve également à Katindo, l’un des quartiers de la ville.

Pour le moment, dans le Nord-Kivu, les armes se sont tues, mais, en prévision des négociations du week-end avec les chefs d’État de la région, le mouvement rebelle continue de clamer sa détermination. Et d’étaler son nouvel équipement.

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____Crise au Kivu RDC : la rébellion du M23 semble marquer le pas à Sake avant le sommet de Kampala

Crise au Kivu RDC : la rébellion du M23 semble marquer le pas à Sake avant le sommet de Kampala

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L'offensive des rebelles du M23 a marqué le pas vendredi autour de Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), après l'échec d'une contre-offensive de l'armée ayant poussé des milliers de civils à fuir, alors qu'un sommet régional est prévu samedi à Kampala. Des dizaines de civils congolais ont été évacués par pont aérien des territoires tenus par la rébellion de M23 dans l'est de la RDC, a également annoncé vendredi l'ONU à New York.

L'avancée du M23, qui a conquis mardi Goma, capitale du Nord-Kivu, puis mercredi la localité de Sake à une trentaine de kilomètres à l'ouest, "a été stoppée jeudi" à moins de 10 km au sud de Sake, après des combats opposant les rebelles à l'armée régulière alliée à un groupe d'une milice locale, a indiqué à l'AFP une source onusienne.

Au moins 25 civils ont été blessés durant les affrontements, selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF). Dans une rue du centre de Sake, quasiment vidé de sa population, le photographe a vu le corps d'un civil et des caisses de munitions vides. "Il y a des cadavres le long de la route" vers Kirotshe, à 8 km au sud de Sake, vers où "la ligne de front s'est déplacée", a déclaré à l'AFP Thierry Goffeau, chef de mission de MSF à Goma.

Verrou stratégique

Sake est un verrou stratégique d'où partent notamment deux routes: l'une au sud qui mène à Bukavu, capitale de la province voisine du Sud-Kivu que les rebelles avaient annoncé vouloir prendre, et l'autre vers l'ouest à Masisi. C'est dans le territoire du Masisi qu'a commencé fin avril la mutinerie d'officiers et de soldats de l'armée devenue la rébellion du M23. Ce territoire était aussi l'un des fiefs de l'ex-mouvement rebelle tutsi congolais du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont sont issus la majorité des membres du M23.

"Tout est concentré autour de Sake", a indiqué à l'AFP une source onusienne, précisant que l'armée congolaise "est en train de réorganiser son dispositif" au sud de cette localité, vers Minova (Sud-Kivu). Selon une source militaire occidentale, l'armée compterait sur place 3.500 hommes. Un porte-parole de l'armée, le colonel Olivier Amuli, a confirmé à l'AFP cette réorganisation, ajoutant que l'objectif était de "recouvrer l'intégrité du territoire congolais".

"S'ils nous attaquent (à Sake), nous allons réagir", a déclaré de son côté le porte-parole militaire du M23, le colonel Vianney Kazarama. Alors que l'armée essuyait ce nouvel échec face aux rebelles, le président congolais Joseph Kabila a suspendu le patron de l'armée de terre, le général Gabriel Amisi, officiellement parce qu'il est cité dans un rapport de l'ONU l'accusant de trafic d'armes avec des groupes armés locaux.

Evacuation de civils congolais par l'ONU

Des dizaines de magistrats, de fonctionnaires, de journalistes ou de militants des droits de l'homme ont été évacués par les airs de l'est de la RDC, selon l'ONU à New York. La mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) a évacué 76 personnes qui risquaient d'être des cibles pour le M23. Beaucoup d'entre eux "ont trouvé refuge sur des bases de l'ONU", a déclaré le porte-parole des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Kieran Dwyer.

Comme jeudi, des milliers de civils continuaient de fuir la région de Sake pour se diriger vers le camp de déplacés de Mugunga, près de Goma. Bienda Kifumba, chauffeur de moto-taxi, y est arrivé jeudi avec sa femme et ses quatre enfants, entassés avec d'autres familles dans une ancienne école. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a déploré n'avoir plus accès qu'à un seul de ses 31 camps de déplacés au Nord-Kivu qui abritent au total plus de 100.000 personnes. L'Organisation mondiale de la santé a annoncé craindre une aggravation de l'épidémie de choléra dans la région où 65 décès ont été enregistrés depuis janvier.

Diplomatie

Sur le plan diplomatique, la représentante de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton a demandé "l'arrêt immédiat" de l'offensive du M23 et exigé son retrait de Goma, comme l'avaient réclamé mercredi les présidents Kabila, Yoweri Museveni (Ouganda) et Paul Kagame (Rwanda). Mais le M23, qui dit avoir de multiples revendications "pour améliorer les conditions de vie des Congolais", réclame un dialogue "direct" avec Kabila comme préalable à tout retrait de Goma. Le président du M23, Jean-Marie Runiga Lugerero, était à Kampala vendredi où il pourrait rencontrer le président ougandais, selon son mouvement. Il pourrait également être présent samedi à Kampala où se tiendra un sommet régional sur la crise en RDC, où Paul Kagame sera représenté par sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

Dans un rapport publié mercredi, l'ONU a de nouveau accusé le Rwanda de commander de fait le M23 et l'Ouganda de fournir un soutien à la rébellion, ce que les deux pays nient. Alors sa mission de 17.000 hommes au Congo (Monusco) a été critiquée pour ne pas avoir empêché l'avancée des rebelles, l'ONU envisage d'utiliser pour la première fois des drones pour surveiller l'est du pays et de "renforcer les capacités de la Monusco afin de protéger les civils des groupes armés", selon des diplomates.

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http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20121124093627/

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____Africa Congo's M23 rebels threaten to take Goma Threats come as UN increases peacekeeping force to support the Congolese army's battle in the North Kivu province.

The rebels fighting the Democratic Republic of Congo's government troops in the east of the country say they will capture Goma if government forces fail to protect civilians, according to a statement released by the rebel group.

The announcement on Wednesday came as the rebel group, known as the M23 movement, unveiled their political leadership just as the United Nations said it would be sending more peacekeepers to help protect cities as fighting and instability spreads across the province.

Bishop Jean Marie Runiga, the M23 political leader, said the rebels were dissatisfied by recent events in Goma, the North Kivu provincial capital, where on Tuesday mobs targetted ethnic Tutsi individuals from neighbouring Rwanda.

"When we see civilians communities regardless whether they are Tutsis, whether Warenga, whether Washi ... If we see they are being mistreated and the government has failed to safeguard them and MONUSCO has failed to protect them; we shall capture Goma, that is the truth because our role is to protect the civilian communities," Runiga said.

Al Jazeera's Peter Greste, reporting from Goma, said in the absence of a clear military objective, it was difficult to assess the risk to the provincial capital.

"It is not really clear what M23 is hoping to achieve," our correspondent said. "Their statements are vague, and it is difficult to assess how determined they are to attack Goma.

"They are up against MONUSCO and possibly some resistance from Congolese army, but it would be a risky venture."

Allegations

"Number one, whatever has been signed in agreement must stand. Number two, the problems in Congo ... there are issues of democracy, there are issues of human rights ... activists are not allowed to work as they are supposed to. We have a problem; the population is neglected. They don't eat. That is a big problem."

- Jean Marie Runiga, M23 political leader

Authorities in DR Congo on Tuesday accused neighbouring Rwanda of "invading" its volatile eastern borderlands, portraying the advancing rebel insurgency as a Rwandan military operation.

The Rwandan government has consistently denied allegations by Congolese officials and United Nations investigators that it is fomenting and supporting the Tutsi-dominated M23 rebel movement in mineral-rich North Kivu province.

Runiga said issues of governance and human rights must be addressed for peace to prevail in the country.

"Number one, whatever has been signed in agreement must stand. Number two, the problems in Congo ... There are issues of democracy, there are issues of human rights, issues affecting journalists; others have been killed, others have been locked up, activists are not allowed to work as they are supposed to. We have a problem; the population is neglected. They don't eat. That is a big problem," Runiga said.

The rebels, described by UN officials as well-equipped and growing in number, drove back the Congolese army in a determined offensive over the last few days, forcing UN peacekeepers to withdraw into isolated operating bases in the hilly countryside.

This has opened the way for a possible advance by M23 on the North Kivu provincial capital Goma, where UN forces have reinforced their positions to block any attempted rebel assault.

UN armoured vehicles were guarding major crossroads of the city and also patrolled the outskirts.

Human cost

The latest fighting In North Kivu has once again displaced hundreds of thousands of civilians and raised tensions between uneasy neighbours Congo and Rwanda in the Great Lakes region at the heart of Africa.

The rebel successes have also embarrassed the army and government of Congo's President Joseph Kabila.

The M23 rebels, who include mutineers from the Congo army, take their name from a March 2009 peace deal that ended a previous Tutsi-led rebellion in North Kivu.

Like the 2004-2009 rebellion, the current mutiny has its roots in ethnic and political wounds dating back to Rwanda's 1994 genocide.

Later invasions of Congo by Rwandan forces and Kigali's backing of Congolese rebels fuelled two successive wars that killed several million people.

Rebel commanders and MONUSCO said have rebels since pulled back from some of the seized positions. A witness told the Reuters news agency on Tuesday that M23 fighters continued to occupy a military base in Rumangabo, just 40km north of Goma.

The official said MONUSCO was helping the Congolese army reinforce the road from Rutshuru to Goma to prevent further advances by M23 and ensure government soldiers were able to return to their positions to help protect of civilians. The exact death toll from the recent fighting is yet unknown.

http://www.aljazeera.com/news/africa/2012/07/2012711172138525791.html

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DR Congo fighters jubilant after taking Goma With alleged backing from Rwanda and Uganda, M23 fighters say they will march on the capital, Kinshasa.

DR Congo fighters jubilant after taking Goma With alleged backing from Rwanda and Uganda, M23 fighters say they will march on the capital, Kinshasa.

Goma, Democratic Republic of Congo - In the space of just one week, Congolese rebel group M23 has dramatically increased the significance of its presence in eastern Democratic Republic of the Congo (DRC) by seizing control of Goma, the capital of North Kivu province. The Congolese army and UN peacekeepers swore Goma would never fall, yet over the course of just a few days the rebels secured control of the sprawling city of one million people.

M23 accuses the Congolese government of not respecting a peace deal signed in 2009 with the rebel group National Congress for the Defence of the People (CNDP). The CNDP fighters had integrated into the army but this year mutinied to form M23 and make their claims against the government. The rebels, who are allegedly led by international criminal court-indictee Bosco Ntaganda and backed by Rwanda and Uganda, threatened on Wednesday to take the capital Kinshasa. Congolese President Joseph Kabila now faces the gravest crisis of his leadership.

The fall of Goma

Fighting began on November 15. M23 soldiers advanced from their positions some 30 kilometres north of Goma and by Saturday November 17 had forced the government troops back to Kibati, just seven kilometres from Goma and the last defence position before the city.

A bloody urban gunfight was expected, but after battles around the edge of the city on Monday and then in the city centre on Tuesday morning, the Congolese army soldiers gave up and fled, leaving Goma to the rebels. Troops from Monusco, the UN peacekeeping mission in the Congo, stood by as the rebels swept through the streets.

Asked whether he was surprised by the ease with which they took control of the city, M23 military spokesman Lieutenant Colonel Vianney Kazarama could only laugh.

The citizens of Goma, who have suffered repeatedly and egregiously at the hands of a host of rebel groups over the last two decades, were relieved that the battle was, at least, swift and decisive. "The combat in the city wasn’t bad at all," said a shopkeeper in Goma who declined to give his name. "A lot of the fighting was outside town, and when it moved to the city it was over very quickly."

Others were furious that Monusco had allowed M23 to take the city without firing a shot in anger. "What purpose do they serve?" demanded one man, who also did not want to be named. "They drive out in their tanks, they watch the fighting, then they return. They do nothing!" Indeed, on Tuesday morning Monusco armoured personnel carriers sped back to their bases barely an hour after being deployed, and without engaging the rebels.

A senior UN source, speaking to Reuters on condition of anonymity, sought to excuse the UN’s inaction. "There is no army left in the town, not a soul," he said on Tuesday. "Once M23 were in the town what could we do? It could have been very serious for the population."

Growing ambitions

Even a week ago, M23's official line was that they had no interest in taking Goma; analysts were sceptical whether the rebels had the strength to take, let alone hold, such a massive population centre. Emboldened by their success, Kazarama addressed a rally in the Stade du Volcan football stadium in Goma and declared the rebels' intention to march to Kinshasa and remove Kabila from power.

"Kabila failed - he doesn't pay you, doesn't give you food or take care of your family," Kazarama told a crowd of three or four thousand. "This is why we have decided to remove him." Buoyed by the cries of approval, the rebel leader asked, "Do you want us to go to Kinshasa?"

"Yes!" came the response.

DR Congo soldiers defect from government

Such grandstanding is only rhetoric, for now, but it would be foolish to underestimate an army that began as a small mutiny in April and is now occupying the biggest city in eastern Congo. The UN and organisations including Human Rights Watch have attributed M23's meteoric rise to backing from Rwanda and Uganda, but both countries have furiously denied supporting the rebels.

The UN Group of Experts on the Congo issued an interim report in late June that accused key figures in the Rwandan government of backing the rebels and supplying them with recruits, weapons, ammunition and financing. The accusations caused a diplomatic storm, and many countries withdrew aid to Rwanda.

Despite Rwanda’s strenuous denials and efforts to discredit the members of the UN panel, the Group’s final report for 2012 – published on Wednesday – insists that Rwanda continues to support the rebels and that Uganda, too, has helped in M23 operations against the Congolese army. The Ugandan government reacted furiously, threatening to withdraw its peacekeeping troops from the African Union Mission in Somalia.

The UN Experts accuse the Rwandan and Ugandan armies of contributing thousands of troops to reinforce the M23 fighters in major operations against the Congolese army. This, they say, helps to explain M23's advance to the gates of Goma. Many citizens reported seeing Rwandan troops among the M23 fighters as they took city, while others claimed that M23 had crossed into Goma from Rwanda.

"M23 are here, they entered by the small border crossing from Rwanda," claimed Gabriel Alamazani, minutes before the rebels marched down the principal Boulevard Kanyamuhunga in Goma to secure control of the border. Later, an English teacher named Peter claimed Rwandans had been among the M23 forces that entered the town. "We know they are Rwandans because they speak Kinyarwanda, and they also speak a different French to Congolese French," he said.

Rwandan foreign minister Louise Mushikiwabo tried to refute the claims of Rwandan support for M23, and suggested the key actors should focus on a solution to the crisis. "By focusing on the blame game and ignoring the root causes of conflict in the DRC, the international community has missed the opportunity to help the DRC restore peace and security for its citizens and bring about much needed stability in the Great Lakes Region," she said. “We just cannot afford to continue along a path that has failed to produce results.”

Just the beginning?

The fall of Goma was unthinkable for many before this week. It is the first time the city has been captured by rebels in over a decade, despite the regular insurrections in and around Goma over that period. M23 now poses a real threat to Kabila's power; even if the rebels do not make it to Kinshasa, their successes have weakened Kabila and given his enemies succour.

Kabila was elected on the back of a promise to push forward reforms on five "chantiers" or "pillars" of development: infrastructure, jobs, education, electricity and health. His government has failed to improve the lot of the Congolese people in any of these areas, and security in the east has been perilous at several points during his nine-year reign. M23 is capitalising on many people's frustration and anger at the president, although most remain suspicious of the militia's true motives and links to Rwanda.

DR Congo rebels to 'march on capital'

"Kabila’s little game is finished," said Alamazani, as he watched M23 soldiers seize control of the border crossing into Rwanda. "He must resign, he must hand power to opposition leader Etienne Tshisekedi. He cannot continue now."

Significantly, the sorry state of the national army – troops complain of scarce rations, outdated equipment and irregular payment of meagre salaries – has encouraged soldiers to defect to M23. At the rally in the football stadium in Goma, M23 recruited 2,100 deserting government troops and 700 police to their ranks.

As the army disintegrates and the rebels strengthen, Kabila flew to Kampala, Uganda, for a show of diplomacy with Rwandan and Ugandan counterparts Paul Kagame and Yoweri Museveni – the leaders of the two countries accused of aiding M23. The result was a vaguely-worded statement of willingness to consider negotiation, but many will not see this as enough.

Anger is growing at Kabila’s dithering over this crisis and the complete failure of his army to stop the rebels. If the M23 troops make further advances, they may not even need to reach Kinshasa to bring about the end of Kabila’s rule.

Source: Al Jazeera

http://www.aljazeera.com/indepth/features/2012/11/20121122135813464750.html

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