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mardi 28 décembre 9999

_____Pour vivre heureux, vivons cachés ? Définitions vivre : Exister, être au monde. Bonheur : Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du coeur et de l'esprit. L'homme peut il vivre heureux sans spiritualité .? Spiritus Dei

Problématique:

Pour vivre heureux, vivons cachés ? Cette question, injonction, invitation nous invite à nous interroger sur une thèse épicurienne qui affirmait que pour être heureux, mieux vaut vivre caché !

En effet le bonheur ne se vivrait pas en public, avec autrui

– le bonheur serait de l'ordre de la sphère privée. Cela nécessite-t-il par conséquent que vivre en société, en commun est nécessairement source de maux ?

  • L'enfer comme le dit Sartre est-ce les autres ?
  • Ou alors ne s'accomplit-on pas nécessairement dans la société, dans un vivre ensemble – public ?
  • Quand bien même le bonheur de notre sphère privée, peut-il avoir lieu dans une collectivité en guerre ?
  • La société n'est-elle pas une condition suffisante - à défaut d'être nécessaire de notre bonheur ?





Extrait:

Avant la rencontre d'autrui, et du groupe, l'homme n'est rien que des virtualités aussi légères qu'une transparente vapeur. » 2. Pour vivre heureux, vivons en société Si le bonheur est l'épanouissement, l'homme en tant qu'animal politique ne peut vivre absolument caché. Aristote écrit : « Il est manifeste, (...), que l'homme est par nature un animal politique ( Nous soulignons dans le texte), et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié en ces termes par Homère : "sans lignage, sans loi, sans foyer".Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille et que n'importe quel animal grégaire.Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l'homme a un langage. Certes la voix est le signe du douloureux et de l'agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu'au point d'éprouver la sensation du douloureux et de l'agréable et de se les signifier mutuellement. Mais le langage existe en vue de manifester l'avantageux et le nuisible, et par suite aussi le juste et l'injuste.

L'homme peut il vivre heureux sans spiritualité ?

le sujet :

L'homme peut il vivre heureux sans spiritualité ?

•homme :

Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des homini­dés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.

•peut : Est-il possible, est-il légitime.

•vivre : Exister, être au monde.

•bonheur : Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du coeur et de l'esprit.

•sans : A l'exclusion de, exprime l'absence.

•spiritualité : Domaine qui concerne l'esprit, et qui se veut supérieur à la matière. Nous sommes touchés, affectés par quelque chose d'invisible.

Ce sujet peut faire penser à l’ouvrage relativement récent de Gilles Châtelet Vivre et penser comme des porcs qui dénonce en partie l’individualisme contemporain, la pensée unique lénifiante de la modernité. Une pensée unique liée à notre société de consommation de masse qui a laissé au second plan nombre de forme de spiritualité pour laisser place à une temporalité rapide qui ne laisse aucune place à la contemplation pourtant nécessaire à la réflexion. Aussi, faut-il se demander si le bonheur est possible sans spiritualité, simplement en cherchant le plaisir pour lui-même.




1) Une confusion moderne entre loisir et bonheur.




2) Le bonheur mérite-t-il réflexion ?




3) Le bonheur dans Dieu et la spiritualité.

lire la suite

_____MisanthroPie, acronyme du réalisme Africain.. comme le fruit d'attentes déçues. Vous n'auriez jamais dû naître, vous n'êtes là que pour user bêtement les ressources de la Terre.. L'humanisme est périmé.. Psychologie sociale de la misogynie

  • Misanthropie,


***..ici - commence l'obscurité.. La déshumanisation, la déchéance de l'être et avoir..

Fais attention à ne jamais avoir à l'égard des misanthropes les sentiments qu'ont les misanthropes à l'égard des hommes.

Marc-Aurèle +

Extrait des Pensées pour moi-même... Le vrai misanthrope est un monstre ; s'il pouvait exister , il ferait horreur. J.-J. Rousseau. Les vrais misanthropes sont très-nom - breux ;

-Pour vivre heureux, vivons cachés ? http://www.evene.fr/celebre/biographie/marc-aurele-518.php Quelle confiance accorder aux hommes ? Sylvie Ballestra-Puech :

« Le vrai Misanthrope est un monstre » : misanthropie et tératogonie entre théorie et dramaturgie

http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=2670

  • La misanthropie peux/doit etre considérée comme un trouble de la personnalité? peut on en guérir?

La misanthropie est d'abord un symptôme avant d'être un trouble de la personnalité à part entière

..?Questions » La misanthropie peux/doit être considérée comme un trouble de la personnalité? peut on en guérir?



. by _Summer_ Membre depuis : 28 août 2008

La misanthropie est d'abord un symptôme avant d'être un trouble de la personnalité à part entière.

Nul ne déteste le genre humain dans son ensemble, qui ne soit déjà et toujours l'objet de son propre mépris. La misanthropie n'est jamais que l'expression d'un style affectif ambivalent, désorganisé, mal construit.

En ce sens, on peut sortir de la haine de l'autre ou de soi en apprenant à aimer et à s'attacher différemment. Si, le passé a pu nous enfermer un temps dans le dés-amour et la conviction que la condition humaine était indigne, il suffit parfois d'une rencontre ou d'un environnement émotionnel particulier pour que cette manière singulière d'être au-monde s'imprègne d'une nouvelle tonalité affective.

La haine de l'autre n'est pas plus irréversible que structurelle, me semble-t-il.

Les uns s’y fient aveuglément et leur espérance est souvent trompée ; les autres s’en méfient instinctivement et ne savent généralement pas reconnaître la loyauté quand elle paraît.

C’est l’effet ordinaire d’une enfance trop protégée et trop consolée que de donner une fausse idée des rapports humains. L’habitude des câlineries et flatteries nous porte par la suite à lire de la considération dans un geste de politesse et à voir de l’amitié dans un sourire de bonne humeur.

Tous ceux qui ont ainsi commencé par croire les hommes dévoués et honnêtes ont fini par s’apercevoir du contraire ; que la politesse est de façade, qu’un abord avenant ne promet rien, qu’un intérêt ou une humeur suffisent pour trahir un serment.

C’est ainsi, note Platon, que de naïf on devient misanthrope. En plaçant sans art notre confiance, en imaginant nos semblables meilleurs qu’ils ne sont, nous sommes conduits, de déception en désillusion, à ne plus nous fier à personne, et à haïr le genre humain.

Mais c’est encore un excès, car les hommes ne sont ni parfaitement bons, ni parfaitement méchants. L’extrême loyauté est aussi rare que l’extrême perfidie. L’attitude raisonnable serait donc d’apprendre à se défier : non à se méfier des hommes comme d’ennemis, mais plutôt à se défaire de notre confiance spontanée.

C’est en nous défiant de notre inclination à faire confiance que nous connaîtrons les personnes loyales et serons indulgents aux autres, au lieu d’aimer ou de haïr indistinctement tout le monde.

Misanthropie, en grec misanthrôpia, haine contre les humains. Ce sentiment est le dernier degré du mécontentement qu'un individu peut ressentir contre le genre humain; c'est la déclaration de guerre d'un seul contre tous.

II naît de l'ingratitude des humains, de grandes infortunes non méritées, de l'inflexibilité d'un caractère incapable de transiger avec les faiblesses et les vices de la société, d'une humeur frondeuse et d'une fierté égoïste, et parfois de l'amertume d'un amour non partagé. La misanthropie vraie, morale, philosophique, est celle qui naît au spectacle des vices et des faiblesses du monde, dans une âme vivement éprise de l'amour de la venu.

La misanthropie est l'état de détester le genre humain. Le mot vient du grec ancien misos (haïr) et anthropos (humain). La misanthropie s'oppose à la philanthropie.

Dans la philosophie occidentale, la misanthropie est liée au fait de s'isoler de la société humaine. Dans le Phédon de Platon, Socrate définit le misanthrope par rapport à ses semblables : « la misanthropie apparaît quand on met sans artifice toute sa confiance en quelqu'un parce qu'on considère l'homme comme un être vrai, solide et fiable [1. Puis, on découvre un peu plus tard qu'il est mauvais et peu fiable]... et quand cela arrive, l'intéressé finit souvent ... par haïr tout le monde. » La misanthropie est donc présentée comme le fruit d'attentes déçues, voire d'un optimisme excessif, car Platon soutient que "l'artifice" aurait permis au misanthrope potentiel de reconnaître que la majorité des êtres humains se placent entre le bien et le mal 2.

Aristote suit une démarche encore plus ontologique : le misanthrope, qui est essentiellement un homme solitaire, n'est pas du tout un homme : il doit être un monstre ou un dieu, opinion reflétée dans la Renaissance de la misanthropie comme un "état monstrueux"3.

Exemple de misanthropie ..

« Je suis fêlé. Surement fou, un psychopathe misanthrope. ''Surement. Mais vous. Vous n'êtes que des moutons. Des moutons sans importance dont le but est d'errer en se gratifiant de la présence d'autrui. L'humanisme est périmé''.

Vous n'auriez jamais dû naître, vous n'êtes là que pour user bêtement les ressources de la Terre.

Qu'avance t-il à l'homme de faire cela, si cela n'est que de gâcher celle d'un autre ? Je suis différent. Oui. Différent.

Vous, vous seriez prêts à me lapider. Car je ne suis pas comme vous. Alors, allez y.

''Lynchez moi, frappez moi, maltraitez moi. Mais, moi, je reste ce que je suis'' »

Misogynie

La misogynie est un trait de caractère qui se manifeste par un sentiment de mépris, éventuellement d'hostilité, à l'égard des femmes. Bien que la misogynie concerne surtout les hommes, il y a des femmes qui elles-mêmes manifestent ce trait de caractère. C'est l'une des deux formes de sexisme. La forme opposée est la misandrie. Sommaire

1 Psychologie sociale de la misogynie

2 Misogynie et langage

3 Misogynie et homosexualité

La misogynie est une relation intergroupe entre hommes et femmes où les femmes sont sous-évaluées par rapport aux hommes. C'est un phénomène social qui apparaît dans les trois cas suivants :

Lorsqu'il y a un groupe dominant. Dans ce premier cas, la dominance masculine pourrait être due à la différence de force physique et à la charge que représente le fait de porter un enfant, éventuellement de l'élever (voir patriarcat). Cela dit, on peut contester cette explication, notamment dans le cas de l'existence de sociétés matriarcales, mais très peu nombreuses.

Lorsque les deux groupes se surestiment eux-mêmes (l'in group) et sous estiment les autres (out group). Il s'agit d'un biais plus ou moins universel. Dans ce deuxième cas, la misogynie serait masculine, et les femmes de leur côté seraient misandres dans la même proportion. Cela n'explique pas la misogynie de la part d'une femme. Lorsqu'il y a des préjugés sur le groupe sous-évalué. Les préjugés du genre "les femmes ne savent pas conduire" serait la cause de cette sous-évaluation. Ce genre de préjugé sert aussi à justifier les comportements négatifs (ici qu'on écarte les femmes de la conduite). Ces explications ne sont pas mutuellement exclusives, elles peuvent se combiner.

Les différences intergroupes peuvent être atténuées, compensées ou inversées par d'autres différences intergroupes (Doise et Deschamps). Par exemple, on peut être un homme dans l'entreprise A ou une femme dans l'entreprise B, mais aussi une femme dans l'entreprise A ou un homme dans l'entreprise B. Enfin, même dans une société à dominance globalement masculine, une femme peut représenter le pouvoir, par exemple dans le cas d'une relation hiérarchique, ce qui change le rapport de force. Cela fait que le problème n'est pas aussi binaire qu'on pourrait le croire.

Misogynie et langage ..

  • Langage sexiste.

La misogynie peut passer inaperçue à la conscience lorsqu'elle est portée par le langage. En langue française, par exemple, on peut remarquer que le mot prononcé "homme" a un sens ambigu, désignant à la fois l'individu de sexe masculin et l'espèce humaine.

En langue française les genres ne sont pas masculins ou féminins mais "genre non marqué" et "|genre marqué féminin]". Ainsi, un groupe d'étudiants est composé d'hommes, de femmes ou d'un ensemble des deux tandis qu'un groupe d'étudiantes est exclusivement composé de femmes. L'accord des groupes de mots mixte (ex : un étudiant et une étudiante) se fait en utilisant le genre non marqué.

Par confusion on abrège parfois cette règle en "le masculin l'emporte sur le féminin", alors qu'il serait correct de dire : seul les groupes exclusivement féminin sont féminins, les autres utilisent le genre non marqué. 1

Misogynie et homosexualitémodifier Dans les civilisations antiques guerrières, l'homosexualité était parfois admise, mais pénétrer était valorisé alors qu'être pénétré était dévalorisé (voir Homosexualité dans l'Antiquité). Cela était valable pour l'homosexualité comme pour l'hétérosexualité (dans ce cas il s'agit de misogynie).

Être pénétré étant considéré comme une position "passive donc inférieure" et pénétrer comme une position "active donc supérieure" ; cette vision des choses perdure de nos jours comme on peut le voir dans les vocables de la duperie (duper/être dupé) : baiser/être baisé, enculer/être enculé.

L'utilisation de ces termes remplacent les mots tromper/être trompé, alors plus dédié à la notion d'adultère, et renforcent le caractère "humiliant" : il est vu comme humiliant de se faire pénétrer.

philanthropie, misanthropie, ou l’art d’aimer Planche n°30

Le verbe « aimer » est le plus beau verbe pour les romantiques, mais posé ainsi, il est l’un des plus imprécis, il couvre une vaste étendue sémantique. En indiquant le qui ou le quoi, il va prendre une multitude de hauteurs : J‘aime mon frère, j’aime cette fille, j’aime ce garçon, j’aime cette musique, j’aime le chocolat, j’aime la mer, j’aime mon père, j’aime mon fils, j’aime ma mère, j’aime les haricots verts, j’aime les gens, j’aime la voiture, j’aime mon chien … j’aime le ratons laveur de Prévert. Pour en différencier leur hauteur, en philosophie, le verbe « aimer » il est défini parfois par trois noms : Eros, Philia, Agapè. Trois appellations différentes pour donner plus de précision dans cette action « aimer »

Eros, bien sur nous pensons à amour lié à la sexualité, l’éros que nous retrouvons dans érotique… Mais ce n’est pas que cela, c’est bien plus large, c’est l’amour poussé par un désir, né d’un manque. Il n’est pas l’amour partagé même si nous le considérons bien souvent de façon romantique ou érotique comme celui du couple, mais l’amour égoïste de la possession. Dans un couple faisant l’amour les deux recherchent à posséder l’autre, dans un accord commun et réciproque. Il n’est pas rare que lorsque cet amour a été consommé, le manque n’étant plus, le désir non plus, l’amour n’est plus. Nous sommes dans la même tonalité que pour le chocolat. Je veux cette fille, je veux du chocolat sont dans ce rapport d’éros de même nature. Plaisir, jouissance, combler un manque. Pour André Comte-Sponville (Présentations de la philosophie / édition Albin Michel) Eros c'est l'amour selon Platon : « Ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour. »

C’est l’amour qui prend sans pour autant donner. Moins en éros il y a « à payer » mieux c’est… Il est celui des fausses libertés, des aliénations possibles, des amours fous. Eros est coincé dans le temps. C’est celui qui fait que loin des yeux, il est loin du cœur. Reprenant ma proposition faire dans la planche « La sexualité pourquoi faire ? » et la continuant : Eros c’est l’amour végétal. Celui qui ne recherche qu’à prendre pour soi, l’amour idéal pour une société capitaliste basé sur la consommation. J’aime le nouveau téléphone portable qui vient de sortir, je le veux, il me le faut, comme cette fille que j’ai croisé ce matin à la sortie du métro. Eros c’est aimer pour son intérêt propre, pour se développer, dans la même logique que le navet ou le liseron, sans se soucier des autres, de l’autre, si ce n’est que pour aboutir à son objectif, le posséder, l’instant du désir. Le voici donc l’homo végétalus dans toute sa simplicité non pas par sa biologie mais par son comportement, loin d’être végétatif, mais très actif comme peut l’être une plante avec pour unique but survivre, s’accroitre entendre son domaine.

Philia c’est l’amour partagé, celui de l’amitié. C’est l’amour qui donne et qui reçoit en retour. Celui d’une mère à son enfant, mais aussi de l’ami. C’est celui de l’entraide. C’était aussi celui de l’attachement, celui qui va faire le plus mal, quand l’autre s’en va, pire quand il disparaît à tout jamais. C’est l’amour qui résiste aux frontières et au temps

Dans le même ordre d’idée que pour éros, Philia est l’amour animal. Ne vous en choquez pas, philia est celui d’un compagnon à quatre pattes pour son maitre. Mais aussi des animaux entre eux, hors instinct de reproduction, parfois entre bêtes de races ou d’espèces différentes, ou envers des hommes. Je ne le vois nullement dans le monde végétal mais je connais des récits sur des comportements d’animaux où l’on retrouve cette idée de philia. Chez nos animaux de compagnie, les chiens, notamment les bergers mais aussi tous les autres et il ne me faut surtout pas oublier les chats, ni les chevaux avec tant de siècles de complicité. Mais laissons ces animaux si proches, où l’on pourrait nous opposer leur servilité séculaire pour nous rappeler les histoires extraordinaires entre les hommes et les dauphins par exemple. Les notions d’éros, philia et agapè sont une ouverture vers une mise en valeur de cette notion de degrés. Mais laissons ces animaux si proches, où l’on pourrait nous opposer leur servilité séculaire pour nous rappeler les histoires extraordinaires entre les hommes et les dauphins par exemple. Reprenant l’idée de Montaigne « entre les hommes et les animaux ce n’est pas une question de nature mais une question de degrés ». Voici donc l’amour Philia. C’est l’amour de fraternité.

Agapè c’est le plus dur à définir, il est dit que c’est l’amour universel, défini comme un amour oblatif mais cela ne suffit pas à le définir. C’est l’amour qui donne sans chercher à recevoir et peu importe le prix. C’est l’amour hors du temps, l’amour qui donne tout même si en retour il ne reçoit rien. Ce terme agapè a été choisi par les chrétiens, dans le nouvel évangile pour faire la distinct entre l’amour libido et l’amour du cœur, caritas, l’amour de charité, charité à ne pas confondre avec pitié. La distinction entre éros et agapè vient d’être remise en lumière dans la première encyclique de Benoît XVI Deus caritas, où il précis pour les catholique la différance entre éros et agapè. Les chrétiens disent que Agapè c’est l’amour de Dieu pour les hommes, l’amour que les hommes doivent découvrir, acquérir, réaliser celui donné par Jésus dans ce qu’il annonce comme un nouveau commandement « … aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13 : 34-35). Agapè c’est aimer comme Dieu nous aime. Facile à comprendre pour ceux qui ont la foi et pensent que Dieu existe mais pour les autres l’agapè n’existerait pas ? Ma proposition est qu’il existe, il existe pour tous, c’est cet amour lumineux, inondant de sérénité tout ceux qui le croisent. Il est porté par des êtres, des bonnes volontés, de bonté, de béatitude, de sérénité, leur seule présence suffit à faire disparaitre toute violence. Utopique doux rêveur… que non ! J’ai (trop rarement) croisé de tels individus. Ces porteurs d’humanismes, ces philanthropes sont les exemples à atteindre, pour trouver la paix. Et si pour le monde entier, elle ne nous semble pas réalisable, dans un premier temps la paix avec soi-même et avec les autres, tous ceux qui nous sont proches, connus ou inconnus. Car c’est seulement sur un terrain de paix que nous pouvons être au rendez-vous avec L’instant présent et le bonheur qui toujours l’accompagne, diminuer au mieux nos souffrances, des uns et des autres. Ainsi, commencer à reconquérir, avec toutes ces petites paix, un paradis perdu depuis si longtemps : la Terre … des hommes de lumières et d’amour. L’agapè est cet amour infini qui amène l’extinction de toutes souffrances. (Extinction = Nirvana en sanscrit, objectif suprême de tous bouddhistes). Cet l’amour comportant les quatre vérités bouddhiques que sont la « metta », la « karuna », la « mudita » et la « upekkha », la Bienveillance, la Compassion, la Sympathie, le Détachement. Il est présent dans toutes les religions, les philosophies, c’est par une transversalité que nous pouvons mieux percevoir sa forme. Ainsi sérénité, béatitude, ataraxie, égrégore sont de même nature : la réalité de l’agapè. Reprenant l’idée développée pour éros et philia, l’agapè serait l’amour humain.

L’agapè s’affranchi de l’éros par le renoncement définitif ou passager à ce dernier. Pour l’illustrer, prenons éros dans le domaine de la sexualité, s’il n’y a pas d’impératif absolu, le vœu de chasteté que prononcent les entrants dans les ordres religieux catholiques, doit amener une facilité pour atteindre le niveau d’agapè. Le niveau d’Agapè induit la relativisation des besoins, ce qui sont nécessaire de ceux qui le ne sont pas ou plus. Cela nous ramène à Epicure. Les trois degrés d’aimer

Eros, philia, agapè comme trois degrés pour aimer : Eros, celui végétal : niveau biologique : l’inné. Il développe des philosophies de comportement de type biologique / hormonal

Philia, celui animal : niveau héréditaire : l’atavisme. Il développe des philosophies de comportements sociétaux Agapè, celui « huminal », celui des être humain accomplis : niveau des « à acquérir » : l’humanisme. Il développe une philosophie de comportements spirituels ;

Si les deux premiers niveaux nous sont donnés à la naissance, avec pas pour tous les mêmes hérédités. Face au troisième, nous naissons tous avec la même égalité celui du zéro. Cet agapè est à construire tout au long de notre vie. Chez l’homme, il est possible de développer ses trois niveaux, nous avons tous des plantes, nous héritons tous des animaux et nous pouvons apprendre tous des hommes

C’est trois niveaux ne sont pas concentrique mais contigu, comme trois valeurs d’élévation. L’un n’empêche pas les deux autres. Ainsi Le grand amour, n’est pas, à mon sens qu’un « super éros » mais bien la présence dans ce grand amour d’éros, de philia et d’agapè, dans un savant équilibre qui va évoluer au fils du temps: jeune beaucoup d’éros, vieux l’agapè qui prend le dessus. Pour aimer sa compagne, son compagnon, éros ne sera pas suffisant. Souvent, quand il est seul, il ne fera pas dépasser plus d’un nuit cet amour. Bien sur éros est suffisant à donner la vie, nous sommes née de cela, mais pas suffisant pour rendre un enfant heureux. Il ressentira, le philia, l’agapè que porteront ses parents mutuellement l’un pour l’autre comme la garantie d’une paix familiale propice à son bon épanouissement. Le premier, éros, reste d’ordre de l’immanence pur, le troisième agapè, de la transcendance, la seconde joue dans les deux « états ». L’agapè est philanthropie.

Aujourd’hui la philanthropie nous apparait plus que jamais démodé, voir impossible. Elle est en passe de devenir une utopique, face à la misanthropie qui est de plus en plus présence dans ce monde où il est tellement plus rentable à tous les marchands de favoriser l’égoïsme et le « toujours un manque à renouveler » comme un quête à vers le bonheur. Une quête impossible à réaliser, puisque si nous venions à tout avoir alors, dans la seule logique d’éros que ferions-nous sans désir, sans manque ? Ces trois niveaux d’aimer en philosophies opératives.

Cet échafaudage de planches se veut travaillant dans les philosophies opératives, à savoir celles nécessaire à la gestion de notre moins souffrance. Il apparaît que pour chacun de ces trois niveaux d’aimer, l’efficacité des réponses sur nos souffrances, ne sont pas de même nature. Avec éros, à chaque manque nous répondons par un désir réalisé, les souffrances devraient être limitées. Limitées à chaque nouveau manque créant des nouveaux désirs avec leurs souffrances associées. Souffrances liées à ces nouveaux manques et qui disparaîtront dés qu’ils sont réalisés. Hélas nos tentations, désirs, sont multiples, bien plus aujourd’hui que dans les sociétés passées. Finalement c’est probablement vers des frustrations inversement proportionnelles à notre pouvoir de réaliser tous nos désirs (pouvoir d’achat, bien souvent) que nous allons tomber. Le monde d’Eros est un monde où la souffrance ne peut diminuer. Car si un mal disparaît c’est bien souvent pour avoir d’autres qui surgissent, au rythme de nos désirs. Aller croire que le bonheur est dans la réalisation de ses désirs est un leurre, un chemin sans fin et toujours immanquablement douloureux. La liberté promise a souvent un coup amer, en éros, elle restera le moteur de notre motivation sur un chemin où elle n’y est pas. Si nous restons uniquement dans éros alors la conclusion de Schopenhauer disant ceci : “Ainsi toute notre vie oscille comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui » apparaît comme la seule possible. Ma proposition, sur cette planche, est que cet éros n’est que le premier niveau d’aimer. De part notre héritage mais aussi notre éducation nous allons pouvoir nous élever dans les deux autres niveaux.

Mais à nous voir nous comporter comme nous le faisons, dans nos grandes villes occidentales, nous apparaissons plus souvent avoir des soucis de végétaux et réagissons rarement en humain. La spiritualité que nous pourrions dégager pour prendre de la hauteur n’est pas au rendez-vous. Souvent par une réponse impulsionnelle nous ne faisons que défendre notre pré carré cherchant uniquement à résoudre des problématiques d’éros alors que les solutions pérennes à nos souffrances se trouvent dans le philia et l’agapè S’aimer soi-même

Mais alors peut-on s’aimer soi-même ? De quel ordre est cet amour de soi-même ? Eros sur le plan de la sexualité c’est la masturbation, rendu célèbre en philosophie par Diogène de Sinope « Penses-tu que la masturbation sur la place du marché soit plus grave que le viol des femmes et le massacre des hommes spartiates en temps de guerre? » Tous ces actes, décris par Diogène, restent du domaine de l’éros. Avec Eros le verbe « aimer » peut être s’associé à des compléments les plus opposables, les plus méprisable et inexplicable à la notion romantique d’aimer.

Elargie à delà de la sexualité, l’éros de soi-même c’est tous ces petits cadeaux que nous faisons à nous même pour faire plaisir. Est-il libérateur pour autant ? je ne crois pas , bien au contraire je le vois aliénant dans un descente vers une dépression au fur est a mesure que l’individus prend conscience de cette réalité sans s’ouvrir sur les autres dimension d’aimer.

Philia Est-il possible seul ? En restant dans la même unité de temps je ne le pense pas, mais en pensant à l’homme que nous serons demain ou a l’homme que nous fut hier, j’y vois là une notion de respect de soi même, celui de l’amour propre. Drôle de mon qui laisserait sous entendre qu’il y un amour sale.

Agapè Est-il possible seul ? Je ne le crois pas. L’agapè me parait impossible sans les autres, même l’ermite donnera cet amour sans fin à son Dieu. Allant plus loin, l’agapè c’est le dépassement de soi, l’oublie de sa personne et donc la question « peut-on s’aimer soi-même ? » n’a plus de raison d’être.

Eros, Philia, Agapè et leurs trois opposés

Pour Eros j’opposerai, la haine qui est le rejet absolue, rejeter par opposition à prendre.

Pour Philia j’opposerai la jalousie. Ceux qui ont plusieurs animaux de compagnie ont pu remarque que la jalousie est parfois présente chez nos amis à quatre pattes.




Reprenant l’un des premiers enseignements du bouddhisme à propos des trois racines du mal qui ne sont la haine, la jalousie l’ignorance, j’opposerai à l’agapè, l’ignorance…

Le Maitre chinois Mengzi (Latinisé en Mencius - 372 à 289 av. J.-C.) petit fils de Confucius, enseignait ceci : « Agir sans comprendre le sens de ses actes, répéter les mêmes gestes sans chercher le motif, traverser la vie sans en saisir le principe, c’est le lot de la multitude »

Combien sommes nous a connaître ses notion Eros, Philia, Agapè ?

Là encore c’est par une prise de “connaisance “et de conscience de ces trois niveaux, accompagner de leur identification dans nos gestes de tous les jours, que nous progresserons vers plus d’entraide, d’amitié, de fraternité, d’humanisme et moins de souffrance pour tous… même pour soi ! Dans le quotidien d’humain, nous poussons réaliser ses trois degrés. Le végétal par la résolution de nos besoins biologique vitaux. L’animal, par nos relations social avec les autres. L’huminal par nos engagements spirituels dans tous ces instants possibles de prises de hauteur que les religieux appellent prières, méditations.

Bizarrement ce chemin d’élévation difficile au départ devient de moins en moins douloureux au fur et à mesure de sa marche. Les franc-maçons pourraient y retrouver leurs trois voyages initiatiques. Le plus difficile est sans doute de partir, de commencer, de tourner du talon à tous ses messages de mirages qui nous font croire que le bonheur est dans éros.

De planche en planche, le terme d’échafaudage continue de prendre tous son sens. Passons à la planche suivante.

JMarc Damien

  • Le réalisme africain:
  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Misogynie
  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Misandrie
  • http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:PO-Sg_IQnJUJ:www.cosmovisions.com/misanthropie.htm+misanthropie&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

http://jchichegblancbrude.blog.lemonde.fr/2008/04/09/misanthropie-philo-platon/

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De naïf on devient misanthrope, d’un extrême à l’autre, on dit que les extrêmes se touchent et c’est bien souvent vrai. Ne faut-il pas abandonner l’idée généralement admise qu’on est plus ou moins ceci ou cela ? Ce qui importe n’est pas de tenter de toujours aller dans un sens qu’on qualifie de meilleur (ou de pire pour certains), mais de veiller à se tenir dans un certain état d’équilibre entre le meilleur et le pire, celui qui nous paraît donc, à nous, être le meilleur. A n’être ni trop naïf, ni trop misanthrope, à opérer alors par petites touches au lieu de prendre d’énormes résolutions dont on ne sait pas si elles sont bénéfiques ou maléfiques, à plus ou moins long terme, faute de repères absolus dans les extrêmes.

Quand peut-on prétendre, aux autres et surtout à soi-même, qu’on est le meilleur ou le pire, le héros ou le saint, le pervers ou le monstre ? On peut toujours imaginer l’être davantage encore, tandis qu’à se trouver en équilibre, stable parce que nous convenant puisque c’est alors que nous sentons le mieux, tout écart peut être compensé. Ce n’est pas être statique, inactif, tout au contraire car les ajustements sont permanents, les circonstances variant constamment, tandis qu’à viser les extrêmes, il suffit de se laisser aller, de cesser cette activité d’ajustement. Or l’être humain n’est pas prédestiné au bien ou au mal, c’est à lui de tenir la barre. Sauf que bien sûr, pour cela, les dispositions ne sont pas innées, il lui faut en prendre conscience, et cela peut demander longtemps s’il n’est pas guidé par une éducation adéquate.

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